Je cède ma place à Bruno Le Maire (de bon cœur)

Soyons franc : je n’ai pas le temps. De vous écrire. Cela reviendra. Mais là, impossible. Il est heureusement d’autres lectures possibles, et je vous mets ci-dessous un entretien accordé par Bruno Le Maire, notre ministre de l’Agriculture, aux journalistes de Libération Guillaume Launay et Christian Losson (vendredi 26 novembre 2010). C’est un document en or massif qui dit, plutôt qui confirme ce qu’est aujourd’hui en France un ministre de l’Agriculture. Rien d’autre qu’un lobbyiste au service d’un modèle industriel. J’ajoute que Le Maire, villepiniste bon teint – il doit à Villepin l’essentiel de sa carrière publique -, ne sait évidemment rien des problèmes agricoles. Il est titulaire d’une agrégation de Lettres modernes, il a fait Sciences-Po et l’ENA, bref.

S’il a été nommé à ce poste par Sarkozy, c’est essentiellement pour deux raisons. La première, c’est qu’ainsi Sarkozy commençait – nous étions en juin 2009 – sa manœuvre de destruction politique de Villepin, estimé tout de même menaçant dans la perspective du 1er tour de la présidentielle de 2012. Et la seconde, c’est qu’il a jugé Le Maire intelligent – c’est juste – et suffisamment souple pour servir Sarkozy en même temps que sa propre carrière. Le Maire n’est là que pour cajoler un monde paysan qui se détourne massivement de Sarkozy – selon de nombreux sondages – alors qu’il vote très majoritairement à droite. D’ici les élections de 2012, tous les cadeaux seront faits aux pedzouilles pour qu’ils retrouvent, in fine, le bon bulletin de vote.

Cela s’appelle du clientélisme ? Pardi oui, et rien d’autre. Je vous conseille respectueusement de lire lentement l’entretien qui suit, dont chaque phrase a été pesée au trébuchet. Je vous livre tout de même mes préférées. À propos du thon rouge, que la rapacité d’une poignée de (riches) pêcheurs fait disparaître de Méditerranée : « Si on va trop vite, on va mettre à la casse des bateaux de pêche, on va perdre des emplois – 1 000 emplois sont concernés ». Sur le cauchemar de l’agriculture productiviste, qui a détruit une partie notable de l’âme de l’Europe : « Mais n’oublions pas que l’agriculture la plus propre au monde, si on parle des grands pays agricoles, c’est l’agriculture européenne ». Sur la farce de la bio, que le Grenelle de l’Environnement voulait faire passer de 2 % de la surface agricole utile (SAU) à 6 % de 2007 à 2012 : « Je suis prêt à soutenir le bio, et je rappelle que j’ai maintenu l’intégralité des crédits pour le soutien au bio sur 2011, après les avoir augmentés en 2010 ». Pour apprécier toute la saveur de ce propos, sachez que nous en sommes, à un peu plus d’un an des échéances, autour de 2,50 %. Autrement dit, les engagements pris sont déjà oubliés, et sans regret.

Dernière citation, qui résume tout : « Mon travail, c’est que tout le monde travaille ensemble. Il n’y a pas d’agriculteurs forts sans une industrie forte. Et il n’y a pas d’industrie agroalimentaire qui puisse vivre sans que les paysans soient correctement rémunérés ». On prévoit que jusqu’à 30 % des paysans ayant survécu à la politique des amis de Bruno Le Maire – celle de la terre brûlée – pourraient encore disparaître en France d’ici deux ou trois ans. Bien joué ! Bien vu ! Place aux gros engins, aux pesticides, aux engrais et à la mort programmée des sols fertiles qui nous restent. En attendant, retenez le nom de Le Maire. Cet homme en apparence insignifiant – il l’est, d’ailleurs – vise Matignon. Et peut-être davantage. Nous en sommes là.

Entretien avec Bruno Le Maire paru le 26 novembre 2010 dans Libération

Les dossiers chauds n’auront finalement pas quitté la table de Bruno Le Maire, confirmé la semaine dernière dans ses fonctions de ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Pêche. Thon rouge, PAC, environnement, régulation… le ministre défend ses positions.

Pourquoi la France campe-t-elle sur une position maximaliste, en demandant le maintien du quota de thon rouge, alors que l’opinion française comme la Commission européenne demandent une baisse ?

Ce n’est pas une position maximaliste, c’est une position équilibrée, entre préservation de la ressource et maintien de l’activité de pêche traditionnelle. J’ai écouté beaucoup de monde, en France et en Europe. Les scientifiques nous disent que pour atteindre l’objectif de renouvellement de la ressource en 2022, avec des chances de succès élevées, il faut un quota de 13 500 tonnes. Je ne fais que suivre cet avis.

L’avis scientifique dit :«avec des chances de succès de 60%»…

De plus de 60%. Je comprends ceux qui disent qu’on pourrait aller plus vite avec des chances de succès de 100%. Mais ma responsabilité, c’est de trouver un équilibre. Si on va trop vite, on va mettre à la casse des bateaux de pêche, on va perdre des emplois – 1 000 emplois sont concernés.

Mais 80% du quota français va à la pêche «industrielle», à la senne [pêche au filet, ndlr]…

Pas de caricature sur les pêcheurs senneurs : ce n’est pas de la pêche industrielle. Par ailleurs, on a réduit considérablement la voilure : entre 2010 et 2011, le nombre de bateaux qui vont partir en campagne de pêche va baisser de 30 à 40%. La France a tiré les leçons du passé. Elle a fait des erreurs, elle a fait de la surpêche. Nous sommes le seul Etat à l’avoir reconnu et à déduire de son quota les erreurs du passé.

La Commission européenne a publié la semaine dernière ses propositions pour la PAC après 2013. Elle suggère de «verdir» les aides. Y êtes-vous favorable ?

C’est une bonne proposition, sous réserve que cela se fasse en concertation étroite avec les agriculteurs, que cela ne signifie pas plus de paperasse, plus de contrôle, mais que ce soit bien une direction fixée à l’Europe, vers une agriculture durable. C’est l’attente des citoyens européens, et c’est l’intérêt économique des agriculteurs. Mais n’oublions pas que l’agriculture la plus propre au monde, si on parle des grands pays agricoles, c’est l’agriculture européenne. La Chine emploie plus de 300 kg d’intrants [engrais, pesticides, etc.] par hectare, la France aux alentours de 130.

Ce qui la place en tête des agricultures européennes…

Cela montre surtout nos progrès par rapport aux autres grandes agricultures mondiales.

L’agriculture européenne est-elle vraiment la moins polluante ?

C’est celle qui a fait le plus d’efforts. On lui a demandé de produire le plus possible, de manière intensive, puis de changer totalement d’orientation, en lui disant «vous produisez et polluez trop». Ces efforts ont été faits. Ne mettons pas systématiquement les agriculteurs en cause, je suis là pour les défendre, avec force. N’oublions pas la crise économique qu’ils ont vécue en 2009. C’est une réalité qui pousse des paysans à mettre la clé sous la porte.

Certains syndicats prévoient une baisse de 30% du nombre de paysans d’ici deux ans…

Je me bats pour que ça n’arrive pas. Je crois à une agriculture qui représente aussi de l’emploi. Mais certaines des règles environnementales ont un coût. Il faut savoir adapter le rythme en fonction de la réalité économique. On a un monde agricole fragile, qui reprend son souffle : il ne faut pas casser l’élan. Et il faut aller vers davantage d’harmonisation européenne. Les agriculteurs français ne supportent pas d’avoir des règles plus strictes que leurs voisins. Vouloir systématiquement donner l’exemple, c’est se tirer une balle dans le pied.

La France ne montre pas encore vraiment l’exemple sur le bio…

Je suis prêt à soutenir le bio, et je rappelle que j’ai maintenu l’intégralité des crédits pour le soutien au bio sur 2011, après les avoir augmentés en 2010.

Dire que l’environnement a un coût, n’est-ce pas une façon de le présenter comme une contrainte ?

Ce n’est pas une contrainte. Mais il faut écouter ce que disent les agriculteurs. Soyons pragmatiques.

Vous insistez depuis un an pour que votre ministère reprenne la main sur les questions d’environnement…

Il n’est pas question de maîtrise, de périmètre ou de pouvoir. L’enjeu, c’est que les agriculteurs soient associés, aient leur mot à dire. Je m’entends parfaitement avec Nathalie Kosciusko-Morizet [la ministre de l’Ecologie]. Sous l’autorité du Premier ministre, nous travaillerons ensemble.

Les ministres de l’Ecologie et de l’Agriculture ne sont-ils pas condamnés à s’affronter ?

Au contraire. Je ne dis pas que c’est facile, que ça se fait du jour au lendemain. On ne revient pas sur des décennies de différences en un claquement de doigt.

Et le prochain dossier qui fâche ?

Notre ligne, c’est tout le Grenelle, rien que le Grenelle. On peut discuter thon rouge, nitrates, installations classées en Bretagne. Les équilibres, on les trouve quand on discute.

Cet équilibre n’a-t-il pas été rompu lorsque Nicolas Sarkozy a dit que l’environnement, «ça commence à bien faire» ?

Il n’y a pas eu de basculement. Le cap fixé par le Président, c’est l’agriculture durable…

Pour revenir à la PAC, le volet régulation de la proposition de la Commission est-il assez ambitieux ?

La proposition de Dacian Ciolos [commissaire européen à l’Agriculture] sur la régulation est un bon point de départ, cependant le compte n’y est pas encore. Mais d’où venons-nous ? Il y a un an, la proposition, c’était la réduction de 30 à 40% du budget de la PAC et l’élimination de tout dispositif d’intervention sur le marché. Grâce à la France, la PAC va être préservée, et la régulation est revenue au cœur du débat. On a renversé la tendance, mais il faut aller plus loin en matière de transparence sur les volumes afin de permettre aux producteurs de mieux s’organiser pour négocier les prix. Nous voulons avec l’Allemagne un budget ambitieux.

La France n’est-elle pas écartelée entre agrobusiness et petits paysans ?

Mon travail, c’est que tout le monde travaille ensemble. Il n’y a pas d’agriculteurs forts sans une industrie forte. Et il n’y a pas d’industrie agroalimentaire qui puisse vivre sans que les paysans soient correctement rémunérés.

Prenons Yoplait, sur lequel Lactalis et Nestlé ont jeté leur dévolu. Cela vous dérangerait de voir passer ce symbole sous contrôle étranger ?

Notre préoccupation, c’est de nous assurer que les intérêts des producteurs français et des emplois salariés de nos industries agroalimentaires sont bien préservés.

Faut-il constituer des gros pôles d’agrobusiness français ?

Le modèle agricole français est singulier. Je veux le défendre. Ce modèle repose sur l’emploi présent sur tout le territoire. Il garantit une production diversifiée et une alimentation de qualité. Mais il faut savoir évoluer pour garantir sa pérennité. Cela passe par une industrie agroalimentaire puissante, capable de prendre des parts de marché à l’étranger. Il faut des champions, on en a…

De moins en moins…

On en a de moins en moins. Il faut donc que les PME grossissent.

Ce n’est pas contradictoire avec les intérêts des producteurs ?

Non, si on prend les mesures nécessaires pour qu’ils puissent mieux se regrouper. Il faut penser filières.

Au sein de l’Organisation mondiale du commerce, la France campe sur une ligne plutôt radicale, et le cycle de Doha est toujours paralysé…

Tant que nous n’avons pas de garanties qui montrent que les échanges seront équilibrés, avec une stricte réciprocité des règles, je continuerai à dire «niet». On ne peut abandonner nos intérêts agricoles contre d’autres intérêts, sur les biens ou les services. Nous sommes allés au maximum de nos concessions. Nous n’irons pas plus loin.

L’un des trois dossiers de la présidence française du G20 vise à lutter contre la volatilité des prix des matières premières. Concrètement ?

A la demande du président de la République, nous travaillons sur trois pistes. D’abord, une meilleure coopération entre les acteurs du G20. Est-il normal que le premier producteur mondial de blé, la Russie, frappé par une sécheresse et des incendies, décide sans concertation avec ses grands partenaires un blocus de ses exportations, déstabilisant le marché ?

Pour le bonheur de la France qui a pu doper ses exportations…

Pour le bonheur des céréaliers, mais le grand malheur des éleveurs, qui paient leur alimentation 20 à 25% plus cher. Il faut ensuite davantage de transparence sur la production et les stocks. Enfin, il faut un meilleur encadrement de la spéculation. A la Bourse de Chicago, le plus grand marché des produits agricoles, pour un échange physique, il y a 2 000 échanges immatériels. Ce n’est pas normal.

15 réflexions sur « Je cède ma place à Bruno Le Maire (de bon cœur) »

  1. Ben tout ce que m’apprend ce genre d’interview, c’est que ça ne sert à rien: de les interviewer, de les lire et d’attendre quoi que ce soit d’eux…

    Le génie de la droite, c’est de faire croire qu’ils sont toujours les « conservateurs » aux conservateurs français, alors qu’ils sont adeptes d’une idéologie « révolutionnaire » contre la société…

  2. Oui, notre Ministre de l’agriculture est intelligent. Son verbe choisi et habile.

    Quand on a fait Lettres Modernes et Sciences Po, on a forcément les mots qu’il faut pour convaincre ou au moins pour ne pas déplaire à un électorat potentiel bien dubitatif depuis quelques mois.

    Reste le fond, qui n’est que la suite tragique, à peine ripolinée en vert, de cinq décennies hyper-productivistes.

    Trois phrases, tout à la fin de l’entretien, méritent quand même d’être retenues. Et qu’il faudra lui rappeler en temps et en heure, lorsque notre Président prendra la tête du G20 :

     » Enfin, il faut un meilleur encadrement de la spéculation. A la Bourse de Chicago, le plus grand marché des produits agricoles, pour un échange physique, il y a 2 000 échanges immatériels. Ce n’est pas normal. »

    Mais sans doute nous répondra-t-il, à ce moment-là, inspiré par une réplique devenue célèbre : « La régulation, ça commence à bien faire ! »

  3. On a éduqués et instruits ces types à avoir toujours raison dans un système de pensée qui ne prévoit ni imagination ni autre conception du monde. Ni remise en question ni dialogue.
    Il nous faut apprendre à mettre en œuvre des stratégies de contournement reposant comme l’a avancé Edgar Morin non sur la révolution mais sur la métamorphose.

  4. Tout cela est tellement sinistre et la marque de notre impuissance..aussi ce genre d’infos est-elle ravigorante, eh oui; c’est violent, mais si peu à côté de tout le reste!
    « Aujourd’hui, la ville de Nantes a connu l’honneur de recevoir la visite du pachyderme préhistorique et ancien ministre socialiste de l’éducation : Claude Allègre. »

    http://juralibertaire.over-blog.com/article-claude-allegre-entarte-a-nantes-le-mammouth-est-gourmand-61845861.html

  5.  » N’oublions pas la crise économique qu’ils ( les agriculteurs)ont vécue en 2009. C’est une réalité qui pousse des paysans à mettre la clé sous la porte. »
    C’est bien entendu la crise économique qui fait qu’on est passé en un siècle d’une population à 75% paysanne à 1,et quelques actuellement .Il faut dire que les Trente Glorieuse ont été la prie crise économique en France ! L’idée que tout le monde veut manger de la viande à chaque repas sans payer le prix de la qualité est bien sûr exclue …
    De même , la chute de l’industrie textile française s’explique par une amnésie aussi soudaine qu’irréversible des ouvriers français qui , devenus incapables de fabriquer une chemise , ont du être remplacés par des ouvriers des pays dits émergents . L’idée que tout le monde a voulu changer de chemise tous les jours sans dépenser un sou de plus est aussi exclue !

    Donc , rien n’est du à la cupidité des braves gens , savamment cultivées par celle des publicitaires ( ceux que deux spountzs d’une petite chaine qui n’a hélas pas coulée appelaient les  » créatifs  » , rien que ça ! ) . Le coupable , c’est la crise économique , dont sont responsable les financiers étrangers , d’une stupidité et d’une malhonnêteté dont sont incapable les fin

  6. oops …

    … dont sont incapables les financiers français .

    Fabrice , j’ignore si Le Maire est intelligent , sauf si on entend par ce mot la pleine maîtrise de la démagogie , c’est à dire des moyens d’accéder au pouvoir . Quant aux fins …

    Je me demande vraiment si Le Maire n’a pas conscience que les maux des pays riches proviennent de sa cupidité , ou s’il se refuse à l’admettre par démagogie , même avec toutes les précautions oratoires dont est capable un énarque .
    Con ou malhonnête , dans les deux cas la fin sent le sapin .
    Sapin de forêts gérées durablement , va sans dire …

  7. @ erick

    Alors là …
    Si tu as participé à cette action , je te serre la pince chaleureusement !!! Si si !!!
    Et je suis atterré d’apprendre qu’on offre une patte de l’animal tué pour draguer une femme , quoique le terme femelle suffise amplement pour qualifier ces machins à foufoune qui n’ont même pas l’excuse de vivre à la préhistoire …

  8. « Je crois à une agriculture qui représente aussi de l’emploi »

    et

    « Il n’y a pas d’agriculteurs forts sans une industrie forte »

    Transformer les fermes paysannes en exploitations-machines pour agriculteur-machine devenu simple rouage et dépossédé de toute autonomie, voilà le moteur du modèle productiviste de Bruno.

    Ce modèle fonctionne à la destruction massive des fermes (donc de l’emploi) et à la concentration, l’individualisation, la compétition, la course en avant vers le n’importe quoi, l’endettement et la destruction des autres.

    Pour reprendre son expression : Suivre le modèle productiviste agricole de Bruno c’est se tirer une balle dans le pied.

    A ce sujet (et pour Noël), Pièces et Main dOeuvre a sorti une série de cartes postales contre la machinisation, la robotisation de nos vies :
    « Tant que l’on nous réduira à l’état de robots, les robots nous réduiront à néant. »

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=274

  9. Thon rouge: « la pêche industrielle a gagné », selon Europe Ecologie-Les Verts

    PARIS – « La pêche industrielle a gagné », a estimé lundi Europe Ecologie-Les Verts (EELV), après la décision samedi par les Etats pêcheurs de thon rouge d’une quasi-stabilité des quotas pour l’année 2011, à l’issue de dix jours de tractations intenses à huis clos à Paris.

    « Cette décision irresponsable signe la quasi disparition d’une espèce menacée depuis des années par une pêche industrielle intensive », commente EELV dans un communiqué.

    Les 48 Etats pêcheurs de la Commission internationale pour la Conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) ont adopté une limite de la pêche au thon rouge en Méditerranée à 12.900 tonnes en 2011, contre 13.500 t en 2010, au désespoir des ONG écologistes qui réclamaient une réduction drastique, nécessaire selon eux pour sauvegarder l’espèce.

    Pour EELV, cette réunion est « un échec » avec « une diminution purement symbolique » des quotas de pêche « alors qu’il aurait été nécessaire de réduire drastiquement les quantités et de réserver celles-ci aux pécheurs artisanaux comme le proposent également certaines ONG ».

    « Il faut clairement en finir avec cette pêche industrielle du thon rouge en Méditerranée dont les intérêts sont uniquement à court terme sans se soucier de la pérennité des stocks ou de l’avenir de la pêche artisanale », poursuit-il.

    (©AFP / 29 novembre 2010 16h50)

  10. Ce discours n’a qu’un mérite: être clair!

    Bon, que dire?
    Et bien que pour l’instant, dans certaines petites productions sympas,nous pouvons, sans risque d’être pendus en place publique, court-circuiter tout ça avec une vente directe où tout le monde est gagnant et contant!
    On peut, en campagne du moins, facilement créer et avoir des réseaux libres.

    Pour les productions totalement industrialisées, comme le lait par exemple, et bien je ne sais pas.
    Ils sont (les producteurs) complètement couillonnés par les filières si chères à M. LeMaire.
    En ce moment, il tombe du quotas laitier comme s’il en pleuvait, même chez des tout petits producteurs qui s’en voyaient refuser depuis 15 ans. Il y a du y avoir un nombre conséquent de cessassions d’activité…
    Et pendant que M.LeMaire fait les yeux doux à la Commission européenne pour maintenir les subventions même « teintées de vert », le prix du lait à encore baissé ce mois-ci, m’a-t-on dit.

    30% d’agriculteurs en moins en 2011?
    Franchement, si c’est pour faire souffrir de pauvres bêtes, bousiller tout ce qui est vivant et engraisser les industriels de l’agroalimentaire, ça manquera pas.

    Par ailleurs, quand on voit la foule gigantesque qui se presse dans les grande surfaces, qui ne se demande pas une seconde d’où provient toute cette bouffe et comment elle est faite, c’est tout bon pour l’agrobuisness… et aucune importance pour ces gens si les cochons(si on peut encore les nommer comme ça) sont mexicains!

    Des rebelles, il nous faut beaucoup plus de rebelles en agriculture…!

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