Un si beau personnage (Philippe Meirieu)

Vraiment un étrange parti qu’Europe-Écologie (Les Verts). J’ai évoqué ici même, voici quelques jours, le départ tonitruant de la présidence (provisoire) de ce mouvement de Jean-Paul Besset. Je pensais que son acte serait aussitôt comme effacé. Eva Joly, qui devrait représenter ce courant à la prochaine élection présidentielle, a déclaré ce week-end : « Le retrait de Jean-Paul Besset est un signal d’alerte important, que l’on prend très au sérieux, et en même temps l’arrivée de Philippe Meirieu est une très bonne chose, ça traduit le fait que nous sommes repartis sur la bonne voie ».

Mais quel terrible commentaire ! Car de deux choses l’une, en effet. Ou Besset disait, dans sa lettre de démission, des choses vraies, et en ce cas, il faut accepter d’en discuter publiquement, sans en redouter les conséquences électorales. Ou il aura écrit n’importe quoi, et dans ce cas, comment expliquer qu’un parti responsable ait pu être représenté par un fou ? Ou, ou. Je rappelle quelques termes employés par Besset :« Autrement dit, j’avoue l’échec, personnel et collectif : je ne souhaite plus m’épuiser à construire des passerelles alors que l’essentiel des préoccupations consiste à entretenir les suspicions ou à rêver d’en découdre pour affaiblir tel courant, détruire tel individu ou conquérir tel pouvoir. Je n’assumerai pas plus longtemps la fiction et l’imposture d’un rôle revenant à concilier l’inconciliable ».

Mais je m’empresse d’ajouter un mot à celui de l’autre jour. Jean-Paul aurait pu, il aurait dû selon moi nommer ce qu’il dénonçait. Dire qui, comment, et peut-être pourquoi. De manière à permettre un (très hypothétique) sursaut. En restant volontairement dans le flou, il aura réarmé ceux qui vivent dans l’ombre, et qui s’en portent fort bien. De toute façon, franchement, cela n’a pas beaucoup d’importance. Je sais que beaucoup des lecteurs de Planète sans visa votent ou voteront pour Europe-Écologie. Cela me laisse, soyons sincère, indifférent.

Ce parti, pour de multiples raisons, endogènes comme exogènes, n’est pas écologiste, ni ne le deviendra. Je sais que chacun a le droit d’avoir et de défendre sa définition. La mienne est simple : est écologiste qui considère la crise écologique planétaire et subordonne tout engagement en France à la lutte pour la sauvegarde des écosystèmes. Tel n’est pas, tel ne sera jamais le cas de ce conglomérat dominé par des opportunistes et de redoutables manœuvriers. Attention, tous ne le sont pas ! J’en sais de très sympathiques. De très vaillants. Mais je ne les vois guère au premier rang. Surtout, il n’en est quasiment aucun qui sache si peu que ce soit parler de la nature, de la vie sauvage, des animaux, des océans et des forêts, des déserts du monde.

Le successeur de Jean-Paul Besset a été tôt désigné. Il s’agit de Philippe Meirieu, que je connais de loin, pour avoir entendu parler de lui à l’occasion. Nul doute qu’il est une excellente personne. Pédagogue passionné, proche de l’idée de que je me fais de l’école, capable de s’enthousiasmer au contact des enfants du peuple, il m’est spontanément sympathique. Et pourtant ! Il fait partie de cette litanie d’hommes et de femmes qui auront croisé un jour la route du parti dit écologiste. Meirieu aura été l’essentiel de sa vie socialiste. Sollicité pour mener la liste d’Europe-Écologie dans la région Rhône-Alpes en 2010, il a accepté. Et le voilà donc président du machin. Oserai-je l’écrire ? Il me fait penser à cette catégorie apparue dans le premier tiers du siècle passé, qu’on appelait les « idiots utiles ». Ceux qui servaient sans s’en rendre compte une autre cause que celle qu’ils pensaient défendre. Autrement dit, ceux qu’on manipulait.

Je suis bien convaincu que Meirieu est un homme intelligent. Mais je ne sais que trop comment la machinerie bureaucratique des Verts, huilée, rodée depuis des décennies, tenue par des gens arcboutés sur des statuts qui verrouillent la démocratie, la seule, la vraie, sont maîtres de la situation. Puis, tout de même : Meirieu n’a rien à voir avec l’écologie, dans le sens en tout cas que je donne à ce mot. Lisez, si le cœur vous en dit, ce que Meirieu dit de lui-même (ici). Ce n’est pas une honte, certes, mais aucun fait important de sa vie ne se confond avec la nature et les éléments naturels. Il n’est pas le seul, j’en suis d’accord. Mais il est censé représenter le parti écologiste. Vous me direz que ce dernier ne l’est pas, ce que je viens d’écrire. Et justement, nous en sommes là. Un parti qui n’est pas écologiste est représenté par un homme qui ne l’est pas davantage. Et nous ne disposons pourtant, en toute hypothèse, que de bien  peu de temps pour éviter l’iceberg. Il faut donc trouver d’autres forces.

33 réflexions sur « Un si beau personnage (Philippe Meirieu) »

  1.  » est écologiste qui considère la crise écologique planétaire et subordonne tout engagement en France à la lutte pour la sauvegarde des écosystèmes  » écrit F.Nicolino.

    Superbe formule ! Si seulement les vrais écologistes pouvaient l’accrocher au dessus de leur lit et l’apprendre par coeur avant de s’endormir…

    Malheureusement, cette formule passe largement au dessus des têtes des affiliés, qu’ils soient Verts, de droite, de gauche, ou d’Europe Ecologie d’ailleurs. Il n’y a que la conquête du pouvoir qui les intéressent, ou l’amélioration des transports en commun à Paris…Même la sauvegarde de la biodiversité passe après les luttes sociales. Ils n’ont pas encore compris que leurs luttes seront réduites à néant quand la nature épuisée, aura arrêté de servir l’Homme.

    Quant à Meirieu, ou comme Allègre pour les climato-sceptiques, il fait partie des prête-noms pour leur carte de visite. J’en connais un autre qui contemple depuis son châlet montagnard, sans broncher, les canons à neige asperger d’eau de source rarissime, mélangée à du nitrate d’argent, les pistes de ski en face de chez lui. Business is business. Tous les « écologistes » n’ont pas les mêmes priorités…

  2. La mienne est simple : est écologiste qui considère la crise écologique planétaire et subordonne tout engagement en France à la lutte pour la sauvegarde des écosystèmes.______________
    ________Bonjour Fabrice: je partage beaucoup se point de vu,car j’ai un sentiment que certaine rentre au sein d’europe ecologie pour se donner une bonne consience.

  3. ” est écologiste qui considère la crise « écologique planétaire et subordonne tout engagement en France à la lutte pour la sauvegarde des écosystèmes ” écrit F.Nicolino.
    Superbe formule ! Si seulement les vrais écologistes pouvaient l’accrocher au dessus de leur lit et l’apprendre par coeur avant de s’endormir… »
    Il est vrai que beaucoup surfent sur ce tremplin-là..pour leur ambition personnelle, rien de nouveau. mais que faire? comment se battre contre la déchéance des valeurs collectives? Une hirondelle ne fait pas le printemps, dit-on.

    Une immersion sociologique comme l’a fait Bourdieu dans « Souffrance en France » serait vraiment bienvenue en matière d’écologie! mais probablement porteur de déprime; honnètement les (80 p.cent)de français moyens dans leur quotidien ne brillent vraiment pas pas leur souci des écosystèmes. (loisirs avec Quad etc..et travail
    Sur le TERRAIN, les réunions, prises de décision quotidiennes…)!

    et nous écolo que de ruses de sioux ne faut-il pas déployer pour faire passer (un peu) le message (sans donner de leçons, ni culpabiliser!!)et tenter de réanimer la résignation..bien commode! ou tempérer la colère! chez les jeunes surtout qui s’en fichent pas mal, imaginaires sous jeux video, mac do, industrie du loisir et télé.

  4. « Surtout, il n’en est quasiment aucun qui sache si peu que ce soit parler de la nature, de la vie sauvage, des animaux, des océans et des forêts, des déserts du monde. »

    C’est exact au niveau mondial et français…

    Mais c’est encore plus exact quand on regarde et on écoute nos élus régionaux, départementaux, voire municipaux….ceux qui décident près de nous quoi…Desespérant, lorsqu’il s’agit de créer une nouvelle route, une nouvelle carrière, un lac collinaire qui risque d’assécher une rivière….etc…etc…

    Alors un Meirieu de plus et de moins…. Et pourtant j’ai apprécié appliqué et diffusé ses idées concernant le travail des enfants ..

  5. Je suis moins puriste que toi: nous avons besoin, aussi, de gens dont l’engagement principal n’est pas du côté de la nature, mais, par exemple, de l’éducation (Philippe Meirieu), de la justice (Eva Joly) du logement, du travail, de la santé, et autres secteurs, car c’est une société entière qu’il nous faudra reconstruire. Et comme une seule personne ne peut pas être bonne en tout il nous en faut plusieurs, beaucoup. Avec, bien sûr, pour fil conducteur l’idée que nous n’avons qu’une seule planète et que nous refusons de la détruire pour le profit de quelques « après-moi-le-déluge ».

    Et aussi: certains commencent « bien » et finissent « mal », pourquoi ne pas accepter que d’autres fassent le chemin inverse et découvrent peu à peu, partant de positions productivistes ou autres, que la seule solution est celle que toi tu prônes depuis longtemps (toujours? tu n’as pas évolué, toi aussi, même si plus vite que beaucoup d’entre nous?).

    De toutes façons, il nous faudra bien être plus nombreux qu’aujourd’hui pour avancer, et les « nouveaux » ne vont pas tomber du ciel? Alors, pour moi, tous les gens honnêtes sont intéressants.

  6. Ce n’est pas propre aux Verts cet écart entre l’étiquette et la réalité.

    Qui croit que l’UMP c’est populaire ou le PS d’aujourd’hui socialiste ?

    Ensuite à propos des compétences, ce qui est vrai pour l’écologie, l’est aussi pour les autres sujets, par exemple l’écomonmie, l’aménagement du territoire …

    Le danger c’est aussi de dire les sujets sont trop compliqués, même des représentants du peuple ne seront pas assez compétents, laissons cela à des experts …

    Ce chemin, je ne l’aime pas c’est celui de la cobnfiscation démocratique.

  7. « J’en connais un autre qui contemple depuis son châlet montagnard, sans broncher… »

    Vous pourriez nous donner un nom, au lieu de sous-entendu ! Non ?
    Le courage virtuel du web,on le reconnait ici !

  8. « je suis moins puriste que toi: nous avons besoin, aussi, de gens dont l’engagement principal n’est pas du côté de la nature, mais, par exemple, de l’éducation de la justice « …non non non car si l’engagement principal pouvait ENFIN être la nature …la révolution aurait eu lieu…et peut-etre que tout le reste pourrait suivre! je me demande si la bonne clé n’est pas celle de Carlo petrini et de son alimentation juste propre et bonne; vraiment une très bonne arme! complète.

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    Pour info : source buvette de l’alpage

    Blaireaux : à vos souris et à vos plumes !
    Un arrêté préfectoral autorisant la capture et la destruction de blaireaux dans les massifs forestiers de Brotonne-Mauny a été mis en place visant à organiser la destruction de 50 blaireaux adultes en forêt de Brotonne. Les blaireaux propageraient la tuberculose, ce qui n’est absolument pas avéré. Ce premier arrêté mentionne « le prélèvement » de 50 blaireaux adultes mais pourrait conduire au même massacre qu’en Côte d’Or.

    http://www.buvettedesalpages.be/2010/12/blaireaux-a-vos-souris-et-a-vos-plumes.html
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  10. Je ne sais pas si Fabrice va aimer cette intrusion auto-promotionelle, mais si vous aimez la folk protest tendance neo hippie alter decroissant radical ecolo, je chante mes chansons d’ecowarrior a la retraite ce vendredi soir qui vient (le 17) au corcoran’s irish pub, 110 bd clichy, paris, metro blanche a 21h. Notamment pour feter la sortie du twin album « resurrection » et « the bunny tracks ». 19 chansons en tout, de simples odes a la vie. Songs for my tribe.

    NB:la plupart de mes chansons sont en anglais, langue maternelle de mes emotions, mais le lead guitariste du combo est francais ! Il vient de joeuf, meurthe et moselle… de pere polanais et de mere italienne 😉

  11. « des gens arcboutés sur des statuts qui verrouillent la démocratie, la seule, la vraie, sont maîtres de la situation. »

    Où n’est-ce pas le cas?
    N’est-ce pas l’idée de démocratie qui est obsolète, en permettant de voter égalitairement à tous sauf les quelques un déchus de leurs droits civique?
    Prenons l’exemple de l’Italie. Qu’est-ce que cette démocratie qui vote par trois fois en une même journée pour continuer de soutenir un dangeureux boufon?
    Quelle différence chez nous?
    La question que je posais antérieurement visant à définir l’idéal du job politique n’était pas une question en l’air mais pftt quelle importance!
    Qt aux forces ailleurs sous forme autres, je ne vvois pas ailleurs qu’en nous-mêmes, ce qui suppose de s’intéresser vraiment aux seules sc hum qui méritent ce nom, et dont Meirieu aurait pu s’inspirer…

  12. @ Marie:

    Tu vois bien que, précisément, cet article parle de quelque chose de beaucoup plus large que la nature: la qualité de l’alimentation, celle de nos relations, la qualité de nos vies, la lenteur. Et que des gens viendront au respect de la nature simplement parce qu’ils aiment bien bouffer et dans une ambiance sympa. D’autres, parce qu’ils veulent que les enfants soient éduqués de façon responsable (pourquoi pas Meirieu), d’autres parce qu’ils ne peuvent pas supporter l’injustice.

    Si tu ne veux QUE des passionnés de nature et qui font passer ça avant tout, tu restreins considérablement le nombre des militants possibles. Et il (nous) vous faudra réhabiliter la notion de « despotisme éclairé » parce que vous serez trop peu nombreux. Et là, je cesse de dire « nous »: le despotisme éclairé, ce sera sans moi.

  13. à Eugène: démocratie: trop large; ce qu’il faut analyser c’est la forme des institutions: centralisation, ou pas; état fédéral, pouvoir des régions..bref comment les pouvoir s’organisent entre eux. Ce n’est pas parce que Berlusconi est là que le procés de l’amiante n’a pas lieu, que la class action n’a pa été rendue possible..bref il n’y a pas que Berlusconi en Italie. et d’autres pouvoirs peuvent aussi donner leur ton! ici la présidence donne le ton à toute la chaine. et après il y a les corporatismes (un dont on ne parle jamais: les ingénieurs des ponts! un vrai grand pouvoir sur la société ! )
    à Cultive: non pas passionnés de nature mais respectueux d’elle, comme porteuse de nous : Terra Madre! comment veux tu respecter quoique ce soit d’autre si nous ne nous donnons force à cette élémentaire obligation.
    Petrini dit que le « péché de la modernité est d’avoir tué les « paysans »! et qui dit paysan dit obligatoirement nature, pris dans son sens le plus large : écosystèmes, bêtes, sols, paysage, produits..)

  14. a david rosane. Sacré mélange explosif ton guitariste. S’il joue super bien comme d’hab, dis lui que je l’emmènerai faire du bois. en attendant fais lui la bise de notre part. Au fait, je vois que tu ne t’intéresses pas qu’à l’ornitho..et.. tu ne serais pas un peu écolo en plus?

  15. a david rosane. Sacré mélange explosif ton guitariste. S’il joue super bien comme d’hab, dis lui que je l’emmènerai faire du bois. en attendant fais lui la bise de notre part(d’ici). Au fait, je vois que tu ne t’intéresses pas qu’à l’ornitho..et.. tu ne serais pas un peu écolo en plus?

  16. @ Marie,

    Où places-tu le curseur de ce que les institutions (politiques) produisent?

    Pour ma part, je cherche à ce qu’elles produisent des Codes (lois) incorporant un processus minimal de légitimation, permettant ainsi de distinguer ceux qui ne les supporteraient pas, soit dans leur globalié, soit sur un des quatre points précis qui en font le coeur structural.

    Du même coup, celà permettrait de distinguer qui pourrait s’inscrire sur le ‘demos’ (liste électorale de la Grèce des V et IV siècle avant JC). N’importe qui ne le pouvait à cette époque.

    Du même coup tjs, et je suis donc tout à fait d’accord avec Lucile Schmid sur ce point, la personnalisation du pouvoir n’aurait plus aucune importance du fait que nous serions ainsi tous soumis à ce type de Codes (soumission sans contrainte) donc en situation de nous gouverner nous-mêmes, comme en ne confiant au passage aucune délégation de NOTRE pouvoir à ceux qui manifesteraient une totale inaptitude à suivre ces codes. (çà pourrait effectivement aussi faire du ménage dans quelques partis politiques dont EELV!)

  17. ” est écologiste qui considère la crise écologique planétaire et subordonne tout engagement en France à la lutte pour la sauvegarde des écosystèmes ” écrit F.Nicolino.

    Oui pour la superbe formule ! Ces écologistes existent qu’on se rassure, le problème est qu’ils ne font pas ou peu de politique « à l’ancienne ». Ils existent partout, on les appelle des « radicaux » voire de « dangereux activistes » et tout est là. Parfois (très rarement), ils sortent de l’anonymat, généralement après en avoir bavé sur le terrain pendant 40 ou 50 ans pour replanter des arbres, protéger un coin de forêt, une liberté, une poignée de semences…
    Mouiller la chemise sur le terrain des actions et/ou des idées ne fait pas très chic dans les cercles salonneux de l’hexagone. Je ne connais pas le détail du parcours de José Bové qui est je crois à EuropeEcologie mais c’est peut être un exemple d’un radical sorti de l’ombre et tombé dans le panneau de la politique comme avant, une sorte d’alibi.

  18. David : z’avez prévus une tournée en province ?
    J’peux vous indiquer un p’tit bar à bière sur Montpellier, grand choix international, mais surtout bonne bière artisanale et/ou bio du coin, pourrait p’têt vous accueillir si vous ne prenez pas trop de place… 🙂

    Sinon, pour en revenir au sujet, ouep, pas une seule « révélation » « verte » dans les 3 moments les plus marquants de son existence. Il se reprend un peu plus loin, parlant de son lieu préféré, à la Claude Levi Strauss, mais sans la conviction, la profondeur et l’ardeur communicatifs.

    Bon, je ne sais pas, finalement je ne connais pas ce Monsieur. Juste une perception toute personnelle après une mauvaise journée, qui ne fait pas avancer le schmilblick. Désolée. Quoi qu’il en soit, les revoilà donc – vite fait bien fait – repartis sur la bonne voie, blablabla, alleluia… Y’en a marre, non ?

  19. Chat entre Bové et des citoyens (extrait, lu dans Reporterre) :

    « Guest : Nous avons entendu se prononcer récemment sur la question (des OGM) le président de la Commission européenne, M. Barroso, ainsi que le commissaire Dalli, mais je suis surpris de ne pas entendre plus le commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos qui semblait assez favorable à l’agriculture biologique. Quelle est sa position ?
    José Bové:
    Le dossier des OGM est aujourd’hui dans les mains du commissaire santé-consommation. Dans la précédente Commission, c’était le commissaire Environnement qui gérait le dossier. Ce qui veut dire clairement que l’agriculture aujourd’hui n’a pas la maîtrise du dossier OGM.

    Nous pensons que cette question des OGM devrait être cogérée par les trois commissaires : santé-consommation, environnement et agriculture, et marché intérieur. Le commissaire en charge de l’agriculture Ciolos est effectivement favorable à une agriculture qui soit écologiquement responsable, et il défend aussi la nécessité du maintien des petites fermes. Ce qui est une évolution très importante par rapport à ses prédécesseurs. »

  20. Evo Morales pose le problème sous une forme radicale : « Il n’y a que deux solutions, a-t-il expliqué à Cancun : soit le capitalisme meurt, soit la Terre mère trépasse. »
    Il veut la « justice climatique », alliant la question écologique à la question sociale.
    Ce avec quoi Jadot d’EE-Les Verts n’est pas d’accord, luiqui a critiqué l’intransigeance de la Bolivie :
    ce qui l’intéresse, c’est la nouvelle économie verte ,l’initiative REDD+ (Réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation); le MDP (Mécanisme de Développement propre) ; la géo-ingénierie ; la commercialisation des biens naturels ; l’achat de permis pour polluer ou les crédits carbone …
    VOILA NOS BOBOS ECOLOS QUI VEULENT REPEINDRE LE CAPITALISME EN VERTS, HULOT ET SON PACTE, YAB ET 10/10 POUR LE QUATAR…
    Eteignons la lumière, c’est désespérant !

  21. A moins d’être super intelligent, ouvert etc..il y a malgré tout un moment ou Evo Morales et Yannick Jadot ne peuvent pas être sur la même longueur d’ondes
    c’est pourquoi chacun ses produits et chacun chez soi! eh bien c’est l’avenir pour Terra! sinon! bonne chance! elle est déjà terrain de « jeux » pour la petite clique de gros business men de la planète , et la classe nomade, attachée à rien d’autre que ses privilèges, « making money » très bon film qui explique bien tout çà..

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