Des questions sur les gaz de schistes

Pour signer :  http://www.petitions24.net/signatures/gaz_de_schiste__non_merci

Une bataille essentielle est en cours, qui se révélera peut-être historique. Nous verrons. Il s’agit bien sûr de la grande mobilisation contre l’exploitation de gaz et de pétrole de schistes, qui permettrait à la vaste machine industrielle de repartir à l’assaut du monde. Ce combat est français, européen, planétaire bien entendu. De son issue dépend une part que je crois considérable de notre sort commun. Je ne trahis aucun secret en écrivant que j’ai joué et continue de jouer un rôle important dans cette terrible affaire.

Dès cet été, j’ai alerté, comme le dirait Higelin, « les pingouins de ma galaxie », dont fait partie José Bové. Dès le 6 octobre, j’ai révélé dans Charlie-Hebdo que Jean-Louis Borloo avait signé le 1er mars, sans avertir quiconque, des permis d’exploration sur des surfaces gigantesques, incluant le Larzac. À propos de Charlie, et c’est en effet de la pub, je dois vous dire que j’y écris depuis un an, quasiment toutes les semaines, et sans l’ombre d’un souci. Je sais ce que nombre d’entre vous pensent de Philippe Val, et je crois que vous pouvez imaginer combien je suis éloigné de lui. C’est une litote, oui. En tout cas, Charlie  mérite d’être lu, si vous voulez mon avis. D’ailleurs, il s’y trouve cette semaine un article sur les gaz de schistes, que j’ai bien entendu signé. Et faites ce que bon vous semble.

Quoi d’autre ? Des questions, de multiples questions, que j’adresse à tous les militants de ce front pour le moment exemplaire. Pardonnez si je ne développe pas, car je n’ai simplement pas le temps. Voici, dans le désordre de ma pensée.

1/ Pourquoi madame Kosciusko-Morizet ne publie-t-elle pas la liste complète de tous les permis d’exploration accordés depuis le début ? Comme l’a montré Mediapart, au moins un permis d’exploration de gaz de schistes a été donné dès 2006, sur deux sites des Pyrénées, et au moins une fracturation hydraulique a eu lieu. Que l’on dise tout, une fois pour toutes !

2/ Par quelle audace oligarchique a-t-on osé confier la soi-disant mission d’expertise sur les gaz de schistes à ceux-là même qui ont lancé ce délirant programme, c’est-à-dire au Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies (CGIET) ? Certes,  le  Conseil général de l’environnement et du développement durable (nouveau nom des Ponts et Chaussées) est associé, mais le pouvoir penche, dans ce dossier du moins, du côté des ingénieurs des Mines, ces « Mineurs » qui décident depuis deux siècles, hors tout contrôle démocratique, de la politique énergétique de la France.  La création d’Elf, et donc, pour partie, de Total, c’est eux. Le programme électronucléaire, de même. Ils entendent recommencer ce qu’ils ont déjà si souvent fait.

3/ L’État français est-il à ce point en ruines qu’il ne puisse obtenir des industriels la liste exhaustive – exhaustive – des innombrables produits chimiques de la pire espèce utilisés dans la fracturation hydraulique ? N’oublions pas, je vous en prie, que la société Toreador, dont l’un des vice-présidents, Julien Balkany, est le demi-frère de l’ami intime de Sarkozy, Patrick Balkany, s’apprêtait à forer en région parisienne. Sans notre refus massif, immédiat, ce serait chose faite. Et des molécules cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, perturbateurs endocriniens seraient en ce moment dans notre sous-sol.

4/ Quel deal politico-commercial a-t-il été conclu entre notre gouvernement et les sociétés américaines ? Il va de soi que Hess, dirigé par d’anciens ministres de Bush, et qui a monté l’opération parisienne en compagnie de Toreador, a obtenu des garanties au plus haut niveau. Tout simplement pour la raison qu’elle a accepté de mettre 200 millions de dollars sur la table, pour le seul Bassin parisien. Ouvrez les dossiers ! Pas de négociation secrète ! La vérité, et rien d’autre !

5/ La ministre de l’écologie osera-t-elle participer au sabotage ultime des négociations internationales sur le climat ? La question est très grave, évidemment. La propagande politicienne – celle de droite comme celle de gauche sous Jospin – n’aura cessé de vanter notre complexe électronucléaire, censé garantir des émissions de gaz à effet de serre moindres que dans d’autres pays du Nord. La France – et nous tous – est engagée par la loi sur l’énergie de juillet 2005, qui commande de diviser par quatre nos émissions. Faut-il réellement préciser que cet engagement est national ? L’extraction chez nous de gaz et de pétrole ferait exploser notre contribution au dérèglement climatique, sans l’ombre d’un seul doute. Et serait, au passage, une violation grossière de la légalité républicaine. Enfin, il va de soi qu’un tel signal, au centre de l’Union européenne, ruinerait définitivement toute chance d’accord mondial. Au nom de quoi oserait-on encore se présenter devant les Indiens et les Chinois ? Attention, lecteurs de Planète sans visa, nous sommes proches d’un crime écologique majeur.

6/ Last but not least, aura-t-on enfin droit à un authentique débat public sur l’énergie ? C’est la clé. Ce débat nous a été volé à chaque fois depuis l’après-guerre. Au moment de la création d’EDF. Au moment de la création d’Elf. Au moment de la construction des centrales nucléaires. Il nous a été volé pour la raison que la question énergétique est entre les mains d’une oligarchie de 500 ingénieurs des Mines en activité. Pas plus. Serons-nous, cette fois, assez forts pour imposer une réelle discussion ? Sans une nouvelle définition de nos besoins, qui passe par de fortes contraintes imposées à tous les process industriels, suivie d’une diminution drastique de la consommation par habitant, et d’un développement sans précédent des énergies renouvelables, il n’y a aucun avenir possible. Et au fond, tout un chacun le sait bien. Méfiez-vous ! Méfions-nous tous ! Ce gouvernement aux abois va probablement tenter d’organiser une énième consultation bidon, par exemple dans le cadre de la désastreuse Commission nationale du débat public, qui s’est illustrée à propos des nanotechnologies. Ne tombons pas dans ce piège, qui serait une offense supplémentaire à notre intelligence collective. Il faut un débat. De la démocratie. Il faut que nous prenions la parole, et peut-être bien des places, des places de villes, comme ailleurs.

Cette fois, l’affaire est trop sérieuse pour être confiée à nos représentants habituels. Les représentants, c’est nous. On y va !

35 réflexions sur « Des questions sur les gaz de schistes »

  1. Et depuis cet été, les pingouins étaient nombreux, et chacun a alerté d’autres pingouins. A chaque réunion publique, débat, interpellons les politiques, des élections approchent et ils cherchent des clients. Il faut leur faire croire qu’on va voter pour eux si ils s’engagent contre ces extractions.

  2. « un authentique débat public sur l’énergie »

    Euh Fabrice, tu exagère là, non ?
    Rappel : les « négawatt » ne font pas de PIB, je répète les « négawatt » ne font pas de PIB…

    Et les éléphants sont dans la cage !

    Ebène

  3. Le WWF labélise les OGM Roundup Ready de Monsanto
    Label OGM responsable

    lu sur « Terre sacrée »

    est-ce que cette ino est fiable?

    je me méfie de terre sacrée après leur délire sur le pape et les ogm;

  4. @ Ebène:

    Tu veux dire qu’un éventuel « authentique débat public sur l’énergie » est impossible, car seuls les tenants du PIB sont capables de l’organiser?

    Il me semble que différentes associations qui bossent sur ces thèmes ont acquis assez de compétence, de fiabilité et de légitimité auprès du public pour l’organiser de façon concertée.

    Attendre ça des zozos qui nous gouvernent serait se résigner d’avance à un débat truqué.

  5. des zozos… et de leur clientèle :tes cousins? tes voisins, le petit commerce d’en bas? la prof de ton neveu…etc..s’il n’y avait que les zozos à décider on serait dans une dictature, mais non leurs décisions sont approuvées de façon implicite par une partie du peuple voteur

  6. « …approuvées de façon implicite »: oui, sur la base d’un fameux bourrage de crânes et truquage d’infos.

    C’est précisément pour ça que Fabrice réclame « un authentique débat public ». Parce que les dés sont pipés en permanence, parce qu’il faut des prouesses de recherches pour accéder à une info fiable et honnête. Et encore, il y a internet, sans lequel on n’aurait jamais entendu parler de gaz de schistes avant les premiers accidents graves.

    Il y a des tas de gens qui n’ont pas le temps de faire ça, trop pris dans leurs galères quotidiennes. Et qui votent comme ils peuvent. Je me garde bien de les mépriser. Par contre, d’autres savent très bien ce qu’ils font et pourquoi ils le font.

  7. Bonsoir,

    Fabrizio, Merci.

    Heureusement que vous êtes la! Merci pour tout ce que vous faites, pour votre implication et vos larges épaules!

    C. Lepage.

    Que va t’elle faire de plus?
    Comment pourra t’elle agir contre cette machine a fric?
    N’aura t’elle pas peur de perdre son poste?

    Bouh!

    Bien a vous, Léa.

  8. corinne lepage a défendu en son temps les antinucléaires qui avaient introduit un recours contre le décret Voynet et sur l’usine Mox; qu’ils ont perdu. au conseil d’état et à la cour européenne de justice.

  9. Autres questions sur les gaz de schiste:
    pourquoi la numérotation des bulletins du BEPH (bureau exploration-production des hydrocarbures)a-t-elle changée en 2010 ?
    Elle va de
    -janvier 2010 n°36 jusqu’à
    -juin 2010 n°41
    puis en juillet-août 2010 on a le n°32
    (alors qu’on attendait le 42!)
    Ce qui fait qu’en 2010 il y a eu deux numéros 36 un en janvier et un en décembre!
    J’attends avec impatience celui de janvier 2011 mais sa parution tarde: sûrement un problème de numérotation…

  10. y a des gens qu’on entend plus dans ces combats essentiels : les climato-sceptiques!!! Les négationnistes de la crise climatique. Devenus muets depuis qu’ils n’ont plus de grands oeuvres (signées Allègre ou Benoit Rittaud) à défendre, depuis qu’ils ont fini de trafiquer des chiffres ou de redessiner des courbes. Combien de personnes leur funeste aventure aura t-elle détourner du combat pour la vie?!

  11. Pour hammel l’info « spectaculaire » de terre sacrée n’était pas juste, non. l’association s’est précipitée sur le communiqué de presse de la croix.com dans laquelle il était indiqué que « l(‘académie pontificale des sciences était favorable aux biotechs et aux ogm ». ils se sont précipités pour se « faire le pape » oeil au beurre noir! sans avoir l’honneté de signaler et ou de vérifier que cette académie n’est pas le pape; et que ses positions sont indépendantes de celle du pape, justement.
    Ici le communique de cette association beaucoup plus sérieuse EQUIVITA qui remercie le pape et l’église catholique de s’être enfin prononcés et avoir pris position contre les ogm et ses mensonges dans l’agriculture de sa dénonciation des multinationales lorsqu’il s’est adressé aux evêques africains! les medias se sont bien gardés de répercuter!

    « Il Papa in difesa dei popoli poveri contro le multinazionali »

    Ringraziamo vivamente sua Santità il Papa Benedetto XVI, per avere, con il Documento Vaticano di preparazione al Sinodo speciale africano, “Instrumentum laboris”, da Lui consegnato a Yaoundè, fatto la seguente denuncia:

    “Le multinazionali continuano a invadere gradualmente il Continente africano per appropriarsi delle risorse naturali. Schiacciano le compagnie locali, acquistano migliaia di ettari espropriando le popolazioni dalle loro terre con la complicità dei dirigenti africani ”. Lasciando i piccoli agricoltori senza terra, senza acqua, senza energia, senza crediti, ridotti in miseria, esse “recano danno all’ambiente e deturpano il Creato”.

    In particolare ringraziamo il Papa per avere, accogliendo il nostro appello, denunciato la campagna di semina degli Ogm operata dalle stesse multinazionali che “pretende di garantire la sicurezza alimentare” ma “finisce per sopprimere le semine tradizionali rendendo i contadini dipendenti dalle società produttrici di Ogm”.

    Dice Fabrizia Pratesi, coordinatrice del Comitato Scientifico EQUIVITA (già CSA):

    “Da oltre 15 anni abbiamo sperato di ricevere il sostegno del Vaticano nella nostra azione di opposizione all’uso improprio delle biotecnologie, di opposizione alla privatizzazione – attraverso i nuovi brevetti – del bene comune più prezioso che possiede l’umanità, ovvero le risorse genetiche del pianeta (o Creato). Da anni abbiamo sperato che le menzogne con le quali sono stati diffusi gli Ogm in agricoltura (maggiore produttività, minore inquinamento) venissero smascherate e che fossero denunciati i danni che gli Ogm causano non solo alla salute e all’ambiente, ma anche all’economia dei Paesi poveri.

    Oggi il sostegno della Chiesa Cattolica è infine venuto. E’ un momento di enorme soddisfazione per noi, che rinforza le nostre speranze per l’avvento di un mondo migliore”.

    Comitato Scientifico EQUIVITA

    Via P. A. Micheli, 62 – 00197 Roma.
    Tel. + 39.06.3220720, + 39.335.8444949 –
    E-mail: equivita@equivita.it
    http://www.equivita.org

  12. @u petit rat récureur : soulagé de voir que vous êtes toujours le (la) même, c’est-à-dire que votre fixette n’a pas changé d’objet. Merci à vous, les invariants permettent de fixer quelques repères, vous êtes un amer…

  13. à Hacène :
    Quelle surprise!!! :-)))
    une petite pique et voilà que vous (re)surgissez!
    Jamais vous ne mettez sur pause votre
    surveillance? Hacène veiile et aucun commentaire ne moquera les négationnistes du climat, foi d’Hacène!
    J’aime les rats et leur formidable intelligence, pas vous?

  14. a Marie,

    merci pour les précisions sur Benoit, j’avais aussi sauté sur la belle occase pour envoyer tout azimut sa photo avec l’oeil au beurre noir. je ne regrette rien quand même.
    par contre pour WWF, oui, c’est bizzare. j’ai trouvé sur Terre sacrée où ils en parle…. c’est mettre la question du carbonne AVANT le problème du roundup….; je vois ça comme comme de l’inflitration moi aussi.
    et hélas, àça met de l’eau dans le vin des climatosceptiques qui essaient de voir dans l’affaire du climat, une vaste fumisterie pour servir certaines industries avec des agruments tirés par les cheveux, mais qui racollent hélas des adeptes.

  15. Ah ah ! Ma « surveillance » ; « négationniste ». Vous prenez votre propagande en intraveineuse ?

    « Formidable intelligence des rats » : quel ego ! Mais oui, en effet. Notamment, en certaines occurrences, le sacrifice d’individus pour sauver le groupe. Je suis sûr que vous avez cet esprit d’abnégation(nisme). D’avance, merci.

  16. Hammel, et bien c’est dommage car dans cette guerre des Ogm nous avons besoin de toutes nos forces et honnètement j’échangerai après d’ultimes vérifications, au moins 100 terres sacrées contre 1 benoit! faut pas déconner!

  17. 2 mois après sa publication c’est le délai dont on dispose pour attaquer un acte au T.A.
    à quelle date sont parus au JORF les permis de recherche la NOR est spécifiée de façon manuscrite sur un seul des 3?

  18. Bonjour Fabrice,

    A propos du débat, le Collectif Citoyen Lotois NON aux Gaz de Schiste rencontrera demain le Prefet du Lot pour lui expliquer qu’un « débat contradictoire avec les promoteurs du projet est un préalable absolu, afin que la communauté des citoyens puisse évaluer l’intérêt ou pas d’utiliser les techniques proposées sur leur territoire ».

    « L’information » et « la participation au processus de décision » est d’ailleurs ce que demande la convention d’Aarhus, que la France a ratifiée. C’est crucial car le permis « de Cahors » n’a pas encore été autorisé. Mais l’exploration utilise bien la technique de fracturation.

    Quand on nous parle de « à quoi vous voulez faire cuire vos aliments ? », il n’y a pas à tergiverser : si effectivement, la communauté a un intérêt à utiliser la fracturation, alors cela ressortira d’un débat contradictoire avec les promoteurs car c’est la seule manière d’évaluer quels sont les intérêts mutuels des parties en présence.

    Autrement dit, la question du débat ***contradictoire*** et du processus de décision aurait été en numéro un de ton article, ca aurait mieux à mon avis : c’est le plus important.

  19. @Frédéric,
    Je pense que les débats contradictoires ne servent qu’à faire exprimer sa colère à la population, et au final, à la calmer.Ils servent à mieux cerner les opposants au projet,et à les manipuler; il faut fuir les débats contradictoires !
    Sur les gaz de schiste, il ne doit tout simplement pas y avoir de débat, ces explorations sont contraires à ce que nous voulons pour notre terre.
    Nous n’avons pas besoin d’écouter les arguments de ceux qui la détruisent pour de l’argent, ils sont illégitimes.

  20. je constate aujourd’hui 24 février 2011 que la numérotation des bulletins du BEPH sur le site du ministère a été rectifiée mais toujours pas de bulletin pour janvier 2011 (avec le n°47!)
    Enfin, il n’y a plus 2 numéros 36 en 2010 donc ça va déjà BEAUCOUP mieux … des coordonnées de bureaux ont été ajoutées , des tableaux colorés etc.
    Oserais-je penser qu’au ministère on consulte votre blog Fabrice? Dans ce cas je ne posterai plus mes perfides constations mais les transmettrai par un autre biais.
    Je tiens quand même à dire que faire fi de la propreté de l’eau qui alimente des millers de personne pour installer des puits d’hydrocarbures est selon moi un CRIME.

  21. On a tous besoin de bouffer mais de là à acheter Charlie Hebdo faut pas déconner. Ceux qui ont bossé avec Val me laisse pantois devant tant de lachetés.

    Un ami de Denis Robert, des peuples arabes peuplés d’islamistes, d’ anti sémites et des sales pauvres.

  22. Sur le site de la Fondation Rockefeller en mai 2010
    http://www.rockefellerfoundation.org/news/publications/scenarios-future-technology

    Scénarios pour l’avenir de la technologie et du développement international :
    http://www.gbn.com/articles/pdfs/GBN&Rockefeller%20scenarios.technology&development.pdf

    Je ne sais pas l’anglais, mais si les traductions que j’ai relevées dans différents sites sont conformes au texte en anglais, l’avenir est plus que sombre, il est noir et bouché…. !!

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