Il faut lire Pierre Athanaze (et vite) !

À propos du livre de Pierre Athanaze, Le livre noir de la chasse (Le Sang de la Terre éditeur, 286 pages, 21 euros).

Pierre Athanaze est un ami. Je le considère comme tel en tout cas, bien qu’il ne soit pas un intime. Je l’ai vu agir, je l’ai entendu parler, je l’ai constamment apprécié. Qui est-il ? Un historique – bien que nullement vieillard – de la protection de la nature en France. Il a été un pilier de France Nature Environnement (FNE), fédération que j’ai froidement descendue dans mon livre Qui a tué l’écologie ?. Et puis il s’en est éloigné – tant mieux ! -, avant de devenir le président de l’Association pour la protection des animaux sauvages (ici), cette Aspas chère à mon cœur.

Pierre est un bagarreur et, me semble-t-il, une âme tendre. Il a joué le jeu de la discussion et des institutions fort longtemps. Bien plus que je n’en aurais été capable. Bien davantage que je ne lui aurais souhaité. Mais baste, il est comme cela. Il a ainsi siégé dix ans au conseil d’administration de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), où les chasseurs sont majoritaires. Je ne peux qu’imaginer le nombre de couleuvres de Montpellier – les plus grandes, en France du moins – qu’il a dû avaler. Bon, fin de l’amicale critique.

Il vient de publier un livre remarquable, que je vous invite à lire, à faire connaître autour de vous. Certes, je sais combien ce qualificatif de remarquable est galvaudé, mais il m’est venu spontanément, car l’on remarque fatalement, en ces temps de vide, un livre qui a quelque chose à dire. Et celui-là décortique le monde de la chasse en France, qui favorise tant le détestable univers des fédérations. Pierre raconte donc l’histoire, qui passe comme d’autres par Pétain, et pointe les invraisemblables avantages financiers – et autres – attribués à cette manne électorale supposée que représentent 1 230 000 permis de chasse accordés en 2011. 1 230 000, cela semble énorme, mais ils étaient près du double en 1974. Les chasseurs sont sur le déclin, mais les politiques les bichonnent comme jamais. Surtout depuis le surgissement d’un parti de la chasse, nettement favorable à la droite la plus raide, Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT).

Ce bouquin est concret, vivant, sensible. Pierre ne se contente pas de citer des chiffres et résumer des rapports. Il dépose son regard dans la balance, et quand il nous parle de l’incroyable, abominable déterrage des blaireaux – un exemple parmi quantité d’autres -, on sent une présence. Un refus radical. Un homme qui souffre. Peut-on souffrir pour un animal ? Pardi ! Il faudrait une belle indifférence à la vie vraie pour ne pas gueuler contre toutes les vilenies que l’homme – certains hommes – inflige à qui ne peut se défendre contre lui.

Je ne sais pas sur quoi insister. Le braconnage ? Le cas Gilles Pipien, que j’ai déjà abordé ici ? L’interminable combat sur les dates de chasse ? Les violences faites aux protecteurs ? Le constant scandale du col de l’Escrinet, en Ardèche ? Vraiment, je ne saurai décider, car tout est bon. Un mot peut-être sur les sangliers, dont la multiplication est un vrai problème dans de nombreuses régions françaises. On abattait en France, en 1975, 50 000 sangliers. On est maintenant à 700 000, et cela ne suffit pas. Le sanglier est partout, ou plutôt le cochonglier, hybride né des amours organisées entre le porc domestique et le véritable ongulé sauvage. Organisées dès les années 70 du siècle passé par des chasseurs qui voulaient multiplier les cartons et avaient donc décidé – et obtenu – de relâcher des animaux élevés dans des sortes de sinistres fermes. L’agrainage, qui consiste à attirer des animaux, en forêt, à proximité de sources de nourriture dûment préparées, aura fait le reste. La situation est pour l’heure incontrôlable.

Savez-vous combien d’animaux sont élevés dans le seul but d’être butés par des chasseurs trop ventripotents pour sortir de leurs 4X4 ? Chaque année, rapporte Pierre, les « éleveurs de gibier » vendent aux sociétés de chasse (chiffres 2002) 14 millions de faisans, cinq à six millions de perdrix grises et rouges, un million de canards colverts, 120 000 lièvres, 300 000 à 400 000 lapins de garenne. 800 000 chasseurs participeraient à ces chasses héroïques, parfois à l’intérieur de petits territoires enclos. J’ai appris – comment le savoir autrement ? – que les faisans flingués en ribambelle finissaient enterrés sur place, ou même sur des aires d’autoroutes. Si.

J’insiste ? Une dernière fois : il faut lire Athanaze.

PS : Bonjour, grand bonjour à Roger Mathieu, auteur d’un livre qui m’avait marqué en son temps : La Chasse à la française (Quelle est belle company, 1987).

46 réflexions sur « Il faut lire Pierre Athanaze (et vite) ! »

  1. Un livre que je lirai volontiers, merci pour l’info. Pour les chasseurs les gens qui se soucient de la souffrance des animaux donnent dans la « sensiblerie ».
    Quant au animaux lâchés juste avant la chasse, c’est du délire. Il y a quelques années,en voiture sur une petite route de campagne, j’ai rencontré des faisans qui visiblement sortaient tout juste d’un élevage. Paumés les faisans, incapables de reconnaitre le danger, j’ai du m’arrêter et eux restaient sur la route avec un comportement de poulets de basse cour. Aucune chance de survie pour eux dés qu’ils allaient rencontrer une meute armée.
    Aujourd’hui on a les moyens de réguler des populations animales sans devoir les buter. Je pense aux chevreuils qui sont très nombreux là où je vis et qui servent d’argument aux chasseurs car ‘il y a en a trop ‘. Il y a surtout trop de chasseurs, trop de traditions à la con et trop de bêtise crasse.

  2. Merci pour cette référence, que j’espère avoir le courage de lire.

    Sur les chiffres concernant les animaux élevés juste pour les tuer ensuite, le site Stop aux lâchers de tirs dit la même chose, grosso modo que sur les 30 millions de bêtes tuées à la chasse chaque année (ça me fait frémir rien que d’écrire ces chiffres), 20 millions sont issus des lâchers de tirs. (c’est ici : http://stopauxlachersdetir.com/les_faits.html)

    Dans le piémont pyrénéen, on les sent passer. Déjà, les tirs qui résonnent dans la vallée ne se contentent pas des dates officielles (mais à l’ouverture récente, ça pétarade toute la matinée). Les convois semi-militaires ne sont pas bien rassurants non plus, treillis, gros 4×4 et CBS, sans parler des armes qu’il est toujours désagréable de croiser (a fortiori pour leurs cibles premières !). Et on a par deux fois trouvé un faisan tout perdu dans le jardin, si peu effrayé que l’on pouvait les approcher d’assez près, et que l’un s’est fait attraper par le chat…

    Bien contente malgré tout que le nombre de chasseurs diminue inexorablement. Qui sait, peut-être que d’ici une ou deux générations ce sera devenu totalement obsolète ? (Si seulement…) …Si on est toujours là bien sûr.

  3. Fabrice

    Loin de moi de me faire l’avocat des chasseurs, surtout des « nourrisseurs ».
    Mais, concernant la CNPT, ce qui est effrayant, c’est que en 2002, ILs ont refusé leur report des voix sur Le Pen (si!), et bien , je me rapelle bien pour avoir observé alors, SI il avait eu report, on aurait peut-être eu le borgne comme président.
    Cela m’avait beaucoups surpris et tant mieux, même si on a eu le cholera au lieu de la peste…).

  4. Voilà qui tombe à pic. Merci pour cette référence que je vais lire de suite.
    Cette année, ici, en plein marais, c’est un peu plus calme que les autres années,du moins pour le moment. Je crois qu’il y a eu du ménage de fait, bien que l’on assiste quand-même à des choses innommables.
    Je tremble soir et matin pour tous les piafs, sédentaires ou de passage, comme pour les deux balbuzards (un jeune et un vieux) qui séjournent dans les parages depuis trois semaines. Faut déjà y aller pour descendre un balbuzard, me direz-vous. Mais on voit des brèles incroyables parmi les chasseurs, et tout est possible. Même le fait qu’il n’y ai pas un seul jour hebdomadaire de fermeture de chasse. C’est quand-même pas normal, ça.

  5. Bonjour,
    oui en effet les sanglochons prolifèrent… C’est aussi une manipulation du comité cynégétique du Rhône qui en est à la base, en 1974. Il a suffit d’implanter à la laie , le chromosome supplémentaire de la truie , pour qu’elle mette bas une portée plus importante…. Depuis ils pullulent!

  6. chez moi, ouverture de la chasse le week end prochain, et pour 5 mois; je vais patrouiller les dimanches matin pour surveiller les busards st martin qui se sont installés pas loin et que les chasseurs accusent de dévorer les jeunes perdrix et faisans (d’ailleurs c’est bien connu, avant ils étaient au sud de la loire, c’est sûrement les écolos qui les ont introduits en Beauce!)

  7. Quelle horreur, ces MILLIONS d’animaux tués… Je ne pensais pas que le massacre atteignait une telle ampleur ! Et ces animaux enterrés le long des routes… Là on touche au Mal, à la cruauté, pire que la bêtise… j’en frissonne de dégoût.

  8. Ce que vous écrivez me rappelle le sketch des Inconnus sur la chasse et le lâcher de « galinettes cendrées » : 20 ans après c’est toujours d’actualité!

  9. le lobbys de la chasse en france est aussi le plus important en europe.Ce qui en dit long sur la mentalitée française.beaucoup de gens disent des chasseurs qu’ils sont indispensables,amis semblent oublier que les chasseurs chassent pour ce défoulé,pour répandre la mort tout simplement.rien d’autres,sauf peut etre quelques cas dans les ruraux.ils ne semblent pas etre au courant des élevages et des lachers non plus

  10. Bj, Fabrice ho que oui il faut lire se livre et faire passé le message.
    Merci à Pierre et toute l’equipe de l’aspas à Crest qui font un remarquable travail.

  11. Qui a voté la nouvelle loi chasse au printemps, le député F-Hollande et toute la clique du PS, sauf 4 députés Y-Cochet, N-Mamére, et deux autres et aussi l’ump .

  12. Chers tous, sans rapport mais d’actualité, un ami m’a envoyé cela:

    http://valognesstopcastor.noblogs.org/

    Ce court programme est d’une grande lucidité sur tous les aspects du nucléaire et propose un programme clair et concret pour agir tout de suite. Ce texte donne aussi quelques éléments d’une pensée lucide de la technologie, et il ouvre aussi de nouveaux horizons politiques, basés sur la réalité et non sur des « programmes électoraux » fourre-tout. Enthousiasmant !

  13. A Philippe,

    Malgré les recommandations de St Josse, les analyses montrent qu’il y a eu un report massif des voix du CPNT sur Jean-Marie Le Pen en 2002.

    Quand on apprend qu’un ancien rédacteur de Minute est au service de Nihous pour les prochaines présidentielles, est il permis de douter …

  14. Qui a voté la nouvelle loi chasse au printemps, le député F-Hollande et toute la clique du PS, sauf 4 députés Y-Cochet, N-Mamére, et deux autres. l’ump à voté cette loi.

  15. @ JIL

    je me doute bien qu’il y a eu quand même report des voix CNPT sur le borgne.
    j’ignorais pour Nihous… bref, ça s’arrange pas.
    De quoi « regretter » St Josse.

  16. quelques bonnes nouvelles : interdiction de vendre de la fourrure à Los angeles; et interdiction de vendre des animaux domestiques à san francisco; ensuite ce dimanche sera la dernière corrida à barcelone, puisque la catalogne les a rendues illégales; éleveurs et acteurs de cette tradition qui a fait son temps seront dédommagés

  17. faux les futures lois iniques sont soutenus par 150 de nos deputés dont le pire Mr Martin ,et Bignon,du cote gauche Bartolone,Vauzelle,ces lois si elles passent vont les autoriser a faire du prosélitisme sur piégeage et chasse,dans les écoles primaires,et a leurs donner le pouvoir de gestionnaire ecolo de la nature denaturée par eux,et defiscalisation des terrains en chasse,etc,alors cela est dans quelques semaines,le lobby chasse cache d’autres choses,car ce n’est pas un millions de mecs debiles qui suffisent pour que l’état cède des sommes faraminseuses dont deux fois 24 millions d’euros sous sarko,alors warum tout cela,caisse noire,partouzes ,achat terre,animaux viennent de l’Est,warum,malades et pas adaptés,warum,ce livre est super,lisez le tous

  18. Comme corollaire à ce débat sur la protection des animaux :

    à quand le déploiement de véritables commandos pour ouvrir les millions de « cages » aux oiseaux, aux porcs, aux lapins, qui sont une véritable injure à la conscience humaine ?

    A quand un véritable révolution des esprits qui permette aux consommateurs d’arrêter, hic et nunc, de cautionner par leurs achats la tragédie absolue que constituent l’élevage et l’abattage concentrationnaire de milliards d’animaux ?

    Un premier pas vers la prise de conscience, conseiller « Bidoche » (disponible à moindre coût en Poche depuis septembre 2010) ou le distribuer autour de soi :

    http://www.amazon.fr/s/ref=nb_sb_noss?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Daps&field-keywords=bidoche&x=0&y=0

  19. C’est vrai, il faut lire Pierre ATHANAZE ! Et il faut aussi lire et diffuser cela :
    http://www.sortirdunucleaire.org/actualites/presse/affiche.php?aff=12459
    Une fois de plus, honte au Figaro !
    Dans les années 80, après l’affaire du Rainbow-Warrior, le Figaro expliquait que Grenpeace était peut-être financé par l’URSS pour torpiller nos si gentils essais atomiques hexagonaux ! Plus récemment, des pleines pages pour investir en Tunisie dans les poches de la clique de Ben-Ali.
    Alors… le Figaro est soit un journal très clairvoyant, soit un torchon sans nom…

  20. Pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas encore L214, la lettres d´infos de cette association qui mène un combat inlassable dans le domaine de la protection animale, et dont celui contre la pratique barbare du gavage n´est pas le moindre:
    http://www.l214.com/lettres-infos/2011/09/23-lundi-vege-lush-foie-gras/
    « Les campagnes de L214 ciblent des pratiques nocives pour les animaux et représentatives des problèmes généraux posés par la production de viande, dont L214 prône l´abolition ».

  21. mais pourquoi être contre le gavage, la chasse, la fourrure et pas contre le reste ?
    parce que vous êtes tout simplement contre ce dont vous voulez bien vous passer mais un steak ou du fromage, ça non, hein ? surtout pas !
    vous n’êtes pas mieux que les chasseurs ; vous vous donnez bonne conscience parce que vous avez l’impression que vous ne participez pas ?
    vous croyez que ce n’est pas atroce dans les abattoirs et vous en êtes responsables !
    je vous trouve tous bien hypocrites

  22. @ Catt;
    Il y a un livre qui s’appelle « bidoche:l’industrie de la viande menace le monde »… Il faudrait peut-être le lire!

  23. @ catt : il se trouve que je suis aussi contre le reste.

    Il fallait peut-être vérifier, avant de hurler à la bonne conscience, qu’il n’y avait pas de personnes végéta*iennes ou végans parmi les personnes sur lesquelles vous gueulez, là.

    Parce qu’il y en a.

    (Et grâce à la lecture de Bidoche, qui plus est ! Du coup, c’est un peu un comble de se faire engueuler ici même, alors qu’on se trouve sur le blog d’une personne qui a enclenché par son livre un changement radical dans la vie de mon foyer, et que je ne remercierai jamais assez pour cela…)

    Donc je vous laisse gentiment reprendre votre commentaire et je puis vous affirmer, sans me prononcer pour les autres, que je me passe fort bien de gavage, de chasse, de fourrure, de steak et de fromage. Et de bien d’autres choses. (D’insultes ?)

    Donc je ne suis pas mieux, en effet, mais j’essaie. Vraiment. Et j’applaudis à votre ‘arrêtez de critiquer les autres’… Justement, oui.

    En vous souhaitant une bonne soirée,

  24. « parce que vous êtes tout simplement contre ce dont vous voulez bien vous passer mais un steak ou du fromage, ça non, hein ? surtout pas ! »

    Voilà des propos bien catégoriques : qu’en savez-vous des pratiques des uns et des autres ? Vous vous sentez plus pure parce que végan ? C’est ça ?
    Ce n’est pas parce qu’on lutte contre la chasse, la corrida, les combats de coq qu’on ne lutte pas contre les élevages industriels, les abattoirs, le gavage… (lisez Bidoche de Fabrice) et qu’on n’est pas soi-même passé à une nourriture végétalienne.

    L’autre jour sur un article de rue 89 sur le végétarisme aux USA, j’ai lu cette réponse : « on pouvait bien castrer les porcelets à vif si ça améliorait la viande ! ». C’est là qu’il faut aller poster votre colère.

    Chacun avance à son rythme dans ses réflexions, alors qu’on arrête de stigmatiser ceux qui n’ont pas encore cette prise de conscience, l’essentiel est que doucement cela se fait, et aujourd’hui ce sont les flexitariens qui permettent de changer peu à peu les comportements.

  25. ce matin sur europe 1 les journaleux employés ont seriné à chaque flash info : « c’est l’ouverture de la chasse! au nord e la Loire et bonne nouvelle: il y a plein de gibiers! » et vraiment pas qu’une fois, et d’une voix joyeuse! vraiment nuls ces gens qui par ailleurs n’abordent jamais une autre façon de voir la vie..que c’est ennuyeux.

  26. « aujourd’hui ce sont les flexitariens qui permettent de changer peu à peu les comportements. »

    alors là, c’est n’importe quoi !
    1) pourquoi ce sont eux qui permettent le changement ?

    encore une nouvelle appellation qui ne veut rien dire … le flexitarien est un mangeur de cadavres comme les autres

    et quel exploit de changer peu à peu les comportements ?
    pourquoi pas changer de comportements tout simplement ?

    quand je dis « vous » dans mes messages précédents, je ne m’adresse qu’à ceux qui sont concernés évidemment.

    par contre, Fabrice me désespère sur le sujet … je sais que grâce à son livre, il y a eu, pour certains, une prise de conscience et c’est bien pour ça que ce blog fait partie des 5 blogs qui figurent sur la page d’accueil … mais pourquoi Fabrice n’êtes vous pas vegane ?
    comment pouvez vous ne pas l’être alors que vous avez conscience de toutes ces horreurs ? de plus, si on est écolo on ne peut pas ignorer que c’est incompatible avec l’élevage.
    mais l’écologie est totalement secondaire par rapport au droit des animaux et vous le savez !

  27. Accabler ceux qui n’ont pas encore franchi le pas n’est pas la solution la plus sympathique pour les convertir au véganisme.

    L’écologie n’est pas secondaire, c’est le même combat, même si lutter pour une vie décente pour les animaux reste pour moi un combat prioritaire, il ne m’empêche pas de m’investir contre tous ceux qui polluent la planète : les animaux comme les humains en subissent les mêmes effets.

    Personnellement ce n’est pas le cadavre dans l’assiette qui m’insupporte le plus, c’est tout ce qu’il était avant, tout ce qu’il a subi d’atrocités, tout ce qu’on lui a enlevé de joie en l’enfermant dans des hangars infects.

    Peut-être avez-vous raison de hurler votre indignation, mais moins les populations mangeront de viande, mieux ce sera pour les animaux, c’est pour cela que je ne porte pas de jugement négatif sur ceux qui ont réduit leur consommation et qui font attention à ne pas acheter de viande, poissons et laitage industriels (même si je m’insurge particulièrement contre les conditions de transport et d’abattage).

    Les utopies aident à vivre, mais la réalité est autrement fâcheuse ! Je ne suis pas entourée que de végés : dois-je pour autant les rayer de ma vie ? Je préfère les inviter à manger, et discuter tranquillement écologie et végétalisme autour d’un bon pâté d’aubergine et d’une tarte aux endives.
    🙂

  28. bien sur que c’est plus agréable
    recevoir la vérité en pleine face ça fait mal
    plus construtif ? ah oui ? vous allez changer parce qu’on est plus tolérant ?
    pourquoi prendre le temps ? une fois qu’on sait, on devrait arrêter de participer au massacre

    et merci de ne pas dire que l’écologie est le même combat que la libération animale !
    ça n’a rien à voir
    lorsqu’on parle d’animaux, on parle d’individus pas de brins d’herbe
    je suis d’accord que l’un à des conséquences sur l’autres et inversement
    comme avec les humains
    mais ce n’est pas le même combat

  29. Catt est ingénieur agronome, biensur. Ca se sent à sa façon de parler de « brins d’herbe sur un sujet concernant la chasse.
    excusez-moi, mais je trouve que ça devinet vraiment grave, cette société ou les extrémistes s’accaparent tous les débats. C’est uniquement pour ça que je poste ce message.

    Pour ma part,je ne conçois pas un monde sans poules, sans vaches, sans chiens, uniquement pourvu de gros céréaliers aux champs chimiquement engraissé pour des citadins moralisateurs végans, dans ce qu’il reste d’une campagne dédiée aux loisirs sportifs « verts » des uns et aux délires cynégétiques des autres.

    Donc, vous êtes qui vous voulez, Catt, pas de problème. Mais la libération animale ne passe pas pas l’extinction des animaux domestiques. Se battre pour que cesse les élevages industriels, c’est de l’écologie, mais à contrario, devenir vegan en masse ne l’est pas. Malheureusement, je ne crois pas que vous puissiez le comprendre.Il vous faudrait pour cela bosser dans une ferme, savoir ce qu’est un mouton,la terre et les « brins d’herbe » et pas uniquement être dépendant de la source du super marché, fut-il « bio » et snobinard…

    L’agriculture paysanne est le seul avenir digne pour cette planète, pour ses gens, sa faune, sa flore et l’élevage y est essentiel.Et l’élevage souvent décrit comme un enfer peut aussi être un paradis. En tout cas, c’est le mien et celui de la faune sauvage des parages. Est-ce assez clair?

  30. je parle de brins d’herbe pas rapport à des êtres sentients
    rien à voir avec votre réponse et votre ironie mal placée

    je cite : « Et l’élevage souvent décrit comme un enfer peut aussi être un paradis. »

    vous pouvez argumenter sur ce genre d’affirmation ?

  31. « vous pouvez argumenter sur ce genre d’affirmation ? »
    Oui, bien sur. Mais ça ne passe pas par le virtuel, ça se vit a quotidien, loin de Paris.
    C’est une vie humaine que l’on partage avec des animaux.Mais je m’arrête immédiatement parce que je suis persuadée, au vu de votre agressivité et de votre esprit dictatorial qui ne fait en tout cas pas honneur à Donald Watson, que vous ne pouvez pas comprendre; vous êtes juste un client de supermarché.C’est tout et c’est franchement ridicule et crétin, quand on regarde bien. Vous n’êtes pas en face des réalités de la nourriture, du manque de nourriture, de la façon de produire de la nourriture, mais vous vous permettez de venir écrire ici, en invectivant les lecteurs et le bloggeur, en prétendant nous dicter la bonne conduite, celle qui fera de nous des gentils et non pas des monstres assoiffés de sang et de cadavres, y compris de cadavres pas nés, comme ceux que l’on trouve dans les oeufs de poules. Donc, vite, toutes toutes les poules pour les libérer! C’est vrai, nous sommes tellement moins évolué que nous n’avons jamais réfléchi a tout cela!!! Merci Catt, nous voilà sauvé!

    Je respect les végans,leur sensibilité que je partage, mais pas ceux qui se pensent supérieurs, c’est à dire ayant une évolution mentale supérieure. Parce que c’est faux.Et c’est faux parce ce n’est simplement q’un angle de vue qui néglige les autres angles de vues. Et ça, c’est grave.En fait, c’est réducteur, comme parler de « brin d’herbe ». Ceux qui parlent de brins d’herbe sont généralement des citadins ignorants tout ou presque de la nature et du naturalisme.Et je ne vous dis pas le taux de connaissance zéro de ces mêmes citadins au sujet de l’agronomie et de l’agriculture!
    Les vegans qui se croient a un stade de conscience supérieur ne font dans les faits que reculer le débat et servir les intérêts de la folie humaine qui se traduit par l’élevage intensif et industriel.

    Au passage, je rappelle que Donald Watson fondait le véganisme en 1944,en Angleterre, bien à l’abri de la guerre… Tout est donc relatif, n’est-ce pas?

    Quand à vous Catt, au jour d’aujourd’hui, je vous déconseille vivement de sortir du cadre protecteur d’internet et de venir étaler votre science aux ruraux bretons et arriérés que nous sommes en venant nous qualifier de monstres et d’assassins parce ce que nous mangeons de huîtres et des palourdes que nous avons l’immense bonheur de pêcher à marée basse.

    Bref, lire Pierre Athanase n’a rien à voir avec le véganisme. CQFD.

  32. Encore pour Monsieur ou Madame Catt:

    Vous êtes végan, vous vous nourrissez essentiellement de soja, de tampura et de quinoa.C’est en tout cas ce qui est largement préconisé par la végan society du 21ème siècle.

    Alors lisez attentivement ce document suivant et réfléchissez sérieusement aux conséquences de vos odeurs de sainteté car vous aussi en avez du Ponce Pilate!

    http://perso.campus.ecp.fr/~objectifdd/odd2004/commerce_equitable/quinoa.htm

    Pour ma part, je pense qu’il est temps de réapprendre à vivre ensemble et de mettre toute notre énergie en COMMUN pour retrouver dans ce pays une agriculture digne.
    Quand on vous dit partout a travers le monde que l’élevage, le pastoralisme ,non pas industriel, mais paysan est INDISPENSABLE pour maintenir une petite agriculture locale et vivrière, aux impacts moins destructeurs des écosystèmes, avec des vies d’animaux domestiques qui valent vraiment d’être vécues, vous êtes instamment prié de le comprendre!!
    Personne n’exige de vous que vous cessiez d’être vegan,végétarien ou végétalien, mais vous devez accepter qu’une part d’élevage, qui n’est pas l’enfer industriel que nous condamnons tous ici, est essentiel aux équilibres agronomiques et donc écologiques et donc, sociaux. Vous devez apprendre à respecter cela, même si c’est dur pour vous, car la monoculture, quelle qu’elle soit, est la mort assurée des écosystèmes, de la faune et de la flore et des gens partout dans le monde.
    Nous devons retrouver un sens commun, cesser ces individualismes et trouver ensemble les solutions qui permettent de maintenir ou réinstaller une agriculture paysanne.

  33. vous êtes pourtant bien doué pour écrire des lignes et des lignes pour ne pas dire de blabla
    et pas capable d’argumenter lorsqu’on vous le demande…

    bon d’accord vous avez des connaissances, vous connaissez watson …
    bien, très, très bien

    je vous cite « Au passage, je rappelle que Donald Watson fondait le véganisme en 1944,en Angleterre, bien à l’abri de la guerre… Tout est donc relatif, n’est-ce pas? »

    et relativement, nous sommes obligés de tuer, exploiter, torturer, en france aujourd’hui ?

    ne vous fatiguez pas à répondre, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde

    encore une chose : je ne vois pas dans mes écrits, où on peut dire que je me sens supérieure …
    c’est vous qui vous sentez vil et je crois que vous avez raison … même s’il y avait une raison d’exploiter les animaux, il faudrait trouver une autre solution … même il n’y a même pas à chercher, il n’y en a pas

    quand au lien sur le quinoa, je ne l’ai pas (encore) lu mais je peux dès à présent vous dire que rien ne justifiera de tuer, torturer, exploiter les animaux
    et que ce n’est pas parce que c’est une erreur d’en consommer qu’il faut ajouter à cela l’erreur de tuer, torturer, exploiter des êtres sentients

    votre explication laisse supposer que puisque je fais « mal » quelque part, je dois faire « mal » partout !

  34. « vous êtes pourtant bien doué pour écrire des lignes et des lignes pour ne pas dire de blabla
    et pas capable d’argumenter lorsqu’on vous le demande… »

    Franchement, sortez de votre supermarché si vous en êtes capable et apprenez à cultiver votre nourriture. On verra alors, ou est le blabla…allez, allez, du nerf!!! Pas juste les gondoles pleines de nourritures, fut-elle végan!!
    Vous n’avez pas envie? C’est donc que vous avez le choix….

    De toute façon,commencez déjà par être capable de lire le lien sur le Quinoa.
    Et assumez.

    « votre explication laisse supposer que puisque je fais “mal” quelque part, je dois faire “mal” partout ! »
    Ça c’est vous qui le dite et vous comprenez ce que vous pouvez… débrouillez-vous avec vos antécédents personnels. Mais c’est un peu court comme justificatif!

    De toute façon, je ne pense pas que vous soyez en mesure d’analyser vraiment la problématique.Vous le dites vous-même, enfin, c’est ce que l’on vous dit de dire! On vous dicte comment penser, comment être et même ce qu’il faut dire. En dehors de ce discours établi d’avance, il n’y a RIEN. Aucune réflexion personnelle. Ca porte un nom, vous savez…
    Vous n’êtes pas un ange et moi, je ne torture aucun animal.

    ps: Merci Fabrice pour ta patience. Mais j’en ai marre de laisser tout, tout, tout écrire, surtout des conneries comme ça!

  35. C’est quoi ce délire ça parle de la chasse, c’est intéressant (je me plonge dans le bouquin qu’on m’a prêté à chaque pause toilettes) puis ça dévie sur le véganisme. Dire que ce matin j’ai écrasé au moins 12 fourmis sans doute sans conscience…
    « c’est une erreur d’en consommer » : bin ma foi ! JUGEMENT DERNIER !

    Je reviens à la première intervention de Catt :
    « savez vous combien d’animaux sont tués, torturés, violés même ! dans les abattoirs ? »
    C’est un quizz ? J’adore les chiffres ! J’aime bien noter l’heure à laquelle j’entends le premier pourcentage chaque jour. Et encore plus les premiers chiffres de telle ou telle étude. Alors, les chiffres ? J’ai pas lu le bouquin « Bidoche » de Fabrice moi (désolé) ! Bon je vais l’acheter comme ça j’aurai le texte plutôt que les chiffres « beaucoup » « trop » « des milliards ». Y’en a marre des milliards.

    Dernièrement j’étais chez un (ami), celui qui m’a prêté le bouquin d’Athenaze, forestier/éleveur ovin qui ne fait que de la biodiversité dans sa forêt/pâtures depuis 30 ans, sur 200 hectares environ. Il fait de la biodiversité depuis 30 ans pour augmenter la résilience de la forêt contre les changements climatiques. Si si c’est possible. Ca existe. Il tue des arbres, des chênes, sélectivement, pour augmenter la biodiversité, etc, etc. Il a tué une brebis trop abîmée (attaque de cochonglier malade ou bizarrement affamé) pour travailler à la biodiversité (ses brebis pâturent et entretiennent un milieu ouvert, dont les lapins de garenne, qu’il a réintroduits, ont besoin pour vivre, que le renard chasse, que l’aigle royal chasse à son tour (renards et lapins)), il l’a pendue par les pattes, il l’a dépecée, l’a laissée faisander, l’a découpée, puis l’a congelée, pour la manger plus tard au repas du soir en gîte où viennent des séminaristes passionnés par la biodiversité, 1 semaine de cours d’écologie sur l’eau, la forêt, l’aigle royal, etc. Il fait de la biodiversité et il tue et mange des animaux ? Ah là là on n’est pas près d’y arriver… S’il savait comme c’est pas bien de tuer des animaux et pire de les manger… J’ai un doute : peut-être même que lui aussi SAIT ?
    Tout ça pour dire, entre le JUGEMENT DERNIER et l’éducation progressiste, il y a un monde…

    Bonne journée, avec ou sans nourriture « sentiente ».

  36. Je pense que le besoin de différencier entre élevage industriel (ultra-majoritaire) et l’élevage à petite échelle et fait avec amour des bêtes est indispensable. Ce n’est même pas une différence, c’est un antagonisme absolu.
    Mais il faut également faire le distingo entre la chasse (sans doute tout aussi majoritaire) des idiots qui font du chiffre et celle de ceux qui aiment un territoire. Voir le magnifique Aldo Leopold cité naguère par Fabrice.
    Personne ne gagne à forcer le trait, à oublier toutes les nuances. On peut dénoncer une certaine chasse, et en louer une autre. Il faudrait même le faire, je crois, parce qu’elles ne procèdent pas du tout du même regard. Il faut rencontrer les chasseurs ou les pécheurs qui parlent d’une rivière, ou d’une forêt avec un amour qu’on ne rencontre pas souvent. Ceux-là ont un attachement à la nature incroyable. Très semblable aux agriculteurs et éleveurs artisanaux. Ils sont attentifs aux cycles, aux relations entre les choses et les êtres. Ils savent très bien ce que notre monde industriel détricote, par tous les bouts. Ils se battent bec et ongles pour préserver ces lieux. Qu’ils se promènent parfois en forêt avec une arme pour tuer n’en fait pas des idiots ni des monstres. Les forêts ont sans doute plus à perdre d’un tourisme de masse, voiture et barbecue, parking et tout à quelques minutes de marche, que d’une chasse faite en intelligence avec les animaux. Je pense à Desert Solitaire d’Edward Abbey. Mais bien sûr, si on en arrive à des disputes entre randonneurs du dimanche en masse et chasseurs du dimanche en masse, pour l’utilisation du terrain et du parking, le débat est garanti et le monde sauvage perdu.

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