Tâchons de (nous) regarder en face

Tentons une seconde d’être sérieux. Bien entendu, je ne peux qu’être soulagé par la défaite de Nicolas Sarkozy. Cet homme m’était insupportable, comme aucun autre président avant lui. Je croyais en avoir détesté plusieurs. Mais il me faudrait trouver des mots nouveaux pour évoquer la personne du vaincu d’hier.

Pour le reste, je souhaite rester bref. La crise écologique planétaire est-elle une forme inédite de menace sur la vie ? Y a-t-il eu, au long de l’aventure humaine, quoi que ce soit de comparable ? Les écosystèmes les plus essentiels, le cycle de l’eau, le climat risquent-ils – ou non – de connaître des effondrements brutaux ? Les réponses ne sont-elles pas évidentes pour toute personne moyennement informée ?

Question annexe : pour quelle énigmatique raison notre espèce détruit-elle son habitat, et de plus en plus vite ?

Toute politique devrait s’atteler, en priorité absolue, à ces gigantesques chantiers de l’esprit humain. J’ai écouté d’une oreille, hier au soir, notre nouveau président, François Hollande. Il est évident qu’il est à des années-lumière de la moindre interrogation vraie. Et cela ne changera pas. Il n’est plus temps d’ergoter, de supputer, de se mentir : les socialistes et tous leurs alliés, Verts compris, ne feront rien qui garderait un sens au regard de la situation. J’entends bien que cela sonne comme un désespoir. Tel n’est pourtant pas mon sentiment. Il faut agir, assurément. Et faire de la politique, bien sûr. Mais en ayant des idées claires sur les impasses définitives du jeu officiel. Il faut rompre, voilà le chemin. Tout le reste est, tout le reste demeurera insignifiance.

51 réflexions sur « Tâchons de (nous) regarder en face »

  1. Notre espèce détruit son habitat et celui des autres,peut être parce qu’elle est un peu idiote,et influençable par l’argent!!inculte aussi ,et bien sur beaucoup de manque de bon sens (logique )je pense!l’inertie des idées et des cultures est durable pour le pire,une révolution des esprit est nécessaire pour éviter les icebergs,qui sont a l’image du cœur de glace des banquiers et des oligarques.la pente est glissante,et le naufrage est du au manque d’intelligence et de prévoyance.nous somme habiles;mais niais,curieux non?

  2. J’ai lancé cet appel en 2007 seulement, et depuis quelques avancées du côté des Biocoops qui relaient Terre de Liens « n’abandonnons pas notre héritage commun, disparition des surfaces agricoles : nous pouvons agir ».

    Oui, nous pouvons agir.

    Plate-forme de revendication citoyenne pour une ceinture verte agri-culturelle

    Au vu de l’urgence de réduire notre empreinte écologique, de diviser par 4 la facture de l’énergie, de bannir la pollution de l’eau et de l’air et des sols, de retrouver la santé par une alimentation saine et une activité rénumérée non stressante, je propose que des collectifs se créent un peu partout en France afin d’acquérir des espaces communaux, terres agricoles, friches industrielles, délaissés, pour créer des lieux vivants et écologiques en périphérie des villes et des communes.

    Je propose que ces collectifs de citoyens motivés: chômeurs, futurs paysans, syndiqués, associatifs, enseignants, paysans, botanistes, naturalistes, écologistes, juristes, médecins, etc, se constituent en réseau fédérant aussi des associations des ONG, des mouvements de citoyens, afin d’acter en tant que personne morale, suivant des principes non spéculatifs.
    Que cette fédération se donne les moyens d’acquérir des terres agricoles en zone péri-urbaine, puis les loue sous garantie foncière à des maraîchers , des paysans, des artistes, artisans, travailleurs indépendants, afin d’assurer l’autonomie alimentaire régionale par la création de zones de maraîchage suffisantes et de répondre aux besoins culturels, de services et de loisirs de tout un chacun.

    Objectifs:
    – que les fruits et légumes, oeufs et volailles, soient produits localement sans pesticides, sans OGM, ni boues d’épuration, selon des méthodes naturelles: agriculture biologique, biodynamique, cultures associées, traction animale pour le maraîchage, et la vigne. Cultures de céréales panifiables.

    – que tout soit mis en oeuvre pour retrouver la biodiversité qui permet de rétablir un équilibre écologique, et que les sols retrouvent un taux d’humus garant de la pérennité des sols vivants.

    – que des lieux soient dédiés à des pratiques artistiques, artisanales et culturelles et ouverts aux manifestations, festivals, concerts, spectacles, ainsi qu’à des pratiques de formation et d’échanges de savoirs avec des jeunes, des chômeurs, des citadins.

    – que les bâtiments nécessaires aux ateliers, abris de stockage, espaces ludiques d’expression, soient dans la mesure du possible, auto-éco-construits, mettant en oeuvre des matériaux sains, les énergies renouvelables, ceci en collaboration avec des architectes spécialisés.

    En créant cette plate-forme fédérative, tous ceux qui refusent le béton, le nucléaire, le progrès pour le progrès, les OGM, les pesticides, le manque de solidarité, l’agriculture conventionnelle, créent un rapport de force face aux lobbys qui épuisent les ressources de la planète.

    Par l’utilisation des plantes pour soigner les plantes, par la pratique des cultures associées, en collaboration avec des chercheurs, on enrichit les pratiques de jardinage .

    En connaissant la valeur alimentaire et thérapeutique des plantes, des légumes, des fleurs, des aromatiques,des médiciales, on cuisine diététique.

    En apprenant à reconnaître les insectes, les oiseaux, les arbres, les plantes, on favorise la biodiversité qui permet la régulation naturelle des prédateurs et des maladies.

    En pratiquant la traction animale avec âne, cheval ou boeuf, pour la vigne, pour les cultures en buttes du maraîchage, pour le débardage des forêts et parcs boisés, et aussi pour le transport des déchets communaux, on réduit les gaz à effet de serre.

    Grâce aux AMAP, les espaces maraîchers péri-urbains sont des espaces de production et aussi de convivialité.
    Des lieux paysans innovants seraient des relais, des lieux de vie, permettant aux jeunes de découvrir les différents aspects de la vie aux champs: écologie, botanique, relation avec les animaux, agriculture, grâce aux personnes déjà installées, et à des formateurs passionnés et passionnants.

    Introduire l’art et la culture à la campagne les rendraient plus vivantes, de même que découvrir la nature sans y projeter nos peurs, nous ferait prendre conscience de nos vrais besoins.

    La fin proche du pétrole bon marché rend nécessaire la relocalisation de l’économie, donc la réduction des trajets domicile -travail . Face à ces changements prévisibles, que va-t-il se passer?

    Je propose une autre relation au vivant, à la nature, au travail, à la ville, à la campagne. Remettre les humains dans un relation plus naturelle avec lui-même, les autres, et les faux besoins comme les faux problèmes n’auraient plus lieu d’être.

    Réenchanter le monde, et la vie, certains le font déjà. Semer les graines du désir de relations créatives, épanouissantes , permettre d’acquérir la maîtrise de savoirs-faire pour savoir être, agir localement, penser globalement, voilà tout le programme.

    Bibliographie:

    – La peur de la nature, François Terrasson, Sang de la terre, 2007
    – Pesticides, révélations sur un scandale français, F.Veillerette et F.Nicolino, Fayard, 2007.
    disponible sur le site de l’écologiste.
    – Le sol, la terre et les champs, Claude Bourguignon, Sang de la terre, 2002.

  3. Je suis à 100 % d’accord avec Louzou qui a parfaitement résumé mon ressenti actuel.Demain l’AMAP dont j’ai la chance de faire partie organise la mise en place d’un mini potager biologique dans la maison de quartier qui nous prête gracieusement ses locaux pour les distributions.A mon sens 2 objectifs : créer ce que Pierre Rabhi appelait « des oasis en tous lieux »,et montrer aux enfants urbains comment poussent des légumes ,en espérant pourquoi pas créer des vocations.
    Entièrement d’accord aussi avec Fabrice.Que Sarkozy ait été battu est une bonne chose.Que François Hollande nouvel élu change réellement les choses,j’en doute…L’action ne peut venir que de nous.

  4. Hollande, tout comme les Verts (terme générique) n’ont toujours rien compris.

    Duflot ou Mamère, feront comme D.Voynet il y a quelques décennies: soit ils se coucheront pour garder leur poste, soit ils parleront, pardon bavasseront, sur la méchante crise, sur le méchant chômage, sur les méchants patrons, alors que,(comme F.Nicolino l’exprime ?), je pense qu’il faut casser (« rompre ») la structure mentale de tous nos dirigeants et concitoyens occidentaux nantis, qui n’ont que le mot « croissance » à la bouche, alors que les éléments fondamentaux de notre planète, l’eau , l’air, la terre, ceux qui nous permettent de subsister et de respirer se dégradent à une vitesse jamais égalée, et avec un non retour assuré.

    Tout homme politique, quelqu’il soit, quelque soit le lieu où il habite sur cette planète, si il ne met pas comme « règle d’or » en premier dans son programme le maintien de la biodiversité, est indigne de se présenter.

    Pour être encore plus clair: tout homme politique qui n’assume pas ce constat est un clown.

  5. « Introduire l’art et la culture à la campagne les rendraient plus vivantes, de même que découvrir la nature sans y projeter nos peurs, nous ferait prendre conscience de nos vrais besoins. »

    Voilà le genre de phrase qui me glace!c’est terrible! Penses-tu vraiment, Louzou, qu’il n’y ai n’y art ni culture dans le monde rural?
    Tu souhaites découvrir la nature parce que TU n’y connais rien.Tu souhaites prendre conscience de tes vrais besoins parce que TU ne les connais pas. En revanche, je connais un certain nombre de ruraux très cultivés sur le sujet…
    Je te demande de reconsidérer ta vision de la campagne et de ses habitants, même si nous ne sommes plus très nombreux.C’est une simple affaire de respect d’autrui.Merci.
    Nous savons lire et écrire, peindre, sculpter, conter, faire de la musique, nous connaissons la nature, la forme des nuages et cultiver la terre.
    Personne ne t’a attendu pour ça!

  6. Fabrice,

    « Question annexe : pour quelle énigmatique raison notre espèce détruit-elle son habitat, et de plus en plus vite ? »

    C’est un question rhétorique (oratoire) ? ou bien poses-tu réellement la question ?

    Au cas où -faut-il le rappeler-, c’est parce que la vie de notre espèce est structurée et organisée autour :
    -du travail (qui est le travail abstrait auto-médiatisant sous le capitalisme)
    -et de la marchandise en tant que fétiche social comme support de travail abstrait.

    Malgré le fait qu cette forme de socialisation soit inédite et historique, on feint de la confondre avec l’activité vivrière transhistorique et transculturelle des groupes sociaux sur Terre qui existent depuis la nuit des temps et qui n’était (surtout) pas le principe de synthèse sociale.
    On feint d’être encore dans un rapport de domination direct du type seigneur/serf, esclaves/oisifs, patrons/ouvriers.

    Hollande ou tout autre politique n’est que le représentant de cette forme de vie, et les différentes classes, formes de consciences, les expressions qui en découlent, habitent le monde de la marchandise et luttent pour une meilleure répartition des catégories capitalistes (argent, travail, marchandises, valeur).

    La politique, et l’écologie sont inféodées à l’économie.

    Iciune conférence audio d’Anselm Jappe pour éclairer mes propos.

    Effectivement, tâchons de nous regarder en face et critiquer le travail et notre participation à la mégamachine en tant que rouage producteur de marchandise et consommateur.

  7. Sinon à propose de François Hollande, ai-je rêvé ou bien a-t-il dit haut et clair à un moment du débat avec Nicolas Sarkozy, qu’il consulterait le peuple concernant l’énergie ?

    C’est, à mon sens, de cette citation qu’il faudrait s’emparer les associations écologistes et EELV, pour qu’il ferme la centrale de fessenheim, mais aussi soumette le peuple à une consultation concernant le nucléaire.

  8. A propos de culte de l’argent et d’inconscience, je vous conseille d’aller voir « Margin Call ».

  9. Fabrice,
    Nous vous rejoignons dans votre premier paragraphe et comme vous, nous sommes heureux de cette défaite. Ce personnage sans nom assez fort pour le décrire, a réussi en très peu de temps à créer des clones à son image. Nous en avons fait les frais à notre niveau avec l’apparition de petits directeurs, petits adjoints aux directeurs, petits chefs de services, petits adjoints… La culture du résultat par objectifs, la productivité, les primes aux résultats…, tout cela nous laissait penser que très prochainement, on finirait par nous demander de nous déplacer sur les mains !!!
    Alors, nous espérons maintenant que tout ces « petits » mettrons autant d’ardeur à faire leurs cartons qu’ils en on mis pour nous faire c…
    Désolés, mais ça soulage 😉

  10. tiens, petite bergère est remontée ce matin ? 🙂

    t’as raison sur ce que tu dis, et je te comprend bien… mais je crois que Louzou ne mérite pas tes flèches matinales.
    il a bien dit à la fin de sa longue tirade…. ré-enchanter la vie, certains le font déjà. Et je pense bien qu’il parle ici de gens comme toi..

    Ce qu’a dit Louzou me parle profondément. certes, je n’ai jamais été trop chaud pour voir débarquer dans nos campagnes des hordes de citadins incultes et naïfs, croyant que les chèvres poussent toutes seules comme des mai=)uvaises herbes et que la providence pourvoiera à remplir la grange pendant qu’on serait occupé avec d’autres herbes plus odorantes……

    mais j’ai vécu l’ardèche de 82-83…. des anciens babas qui couraient tous nus dans les genêts, n’étaient resté que les plus motivés. et ils avaient fait, outre pas mal d’enfants sauvageons, bien des merveilles dans ces rudes collines de granit. Il restait dans cette vallée deux maisons habitées par des vieux, hhabillés de noir, marchant en sabot, qui nous servaient d’initiateurs et nous raccrochaient à l’âme de la vallée. mais les autres ruraux, aprti flic ou fonctionniares, revenaient le week-end, bedaines et 4l, fusil de chasse t gros rouge.
    et oui, c’est bien les nouveaux venus qui ont ré-enchanté ce pays, avec des cultiuvateurs obstinés et courageux des éleveurs méritant et valeureux, des from&agers vertueux, des juardinier, mais aussi des artistes, des poêts, des peintres, des musiciens aussi heureusement….. et tout cela donnait une vie magnifique, pleine de vie et de couleurs….. et bien sur, on a besoin de déppoussiérer nos campagnes à chaque génération, et de leur apporter du sang neuf?

  11. quand @ Lionel, je crois qu’il tient là le fil avec lequel on ^pourrait tenir Hollande par les c……. ?

  12. http://www.politis.fr/Sortie-du-nucleaire-au-Japon-un,18216.html

    Claude Marie Vadrot, sur Politis, parle d’un « plan secret » pour fermer une vingtaine de centrales nucléaires dans les dix années qui viennent. Mis en forme, discrètement, par EDF. Non, ils n’ont pas rencontré Jésus Christ sur le chemin de Damas. Ils doivent simplement choisir entre mettre ou ne pas mettre aux normes les centrales les plus obsolètes.

    Ne pas mettre aux normes… c’est risqué face à l’opinion publique, qui, aussi pronuc qu’elle soit, tolérera mal des failles dans la sécurité. Mettre aux normes… ça coûte tellement cher que… ben, pareil, aussi pronuc qu’elle soit, l’opinion publique tolérera mal de payer aussi cher le droit de gaspiller l’énergie.

    Du coup, ils rejoignent les préconisations du plan Négawatts.

    L’article a l’air VRAIMENT SÉRIEUX. Qu’en penser?

  13. Sur « qu’attendre de Hollande », on va être très vite fixés. Soit il choisit comme premier ministre Ayrault (comme ça se dessine), et « Aux armes citoyens! » de suite.

    Soit il le choisit pas et lâche Notre Dame de Hollande… et « Aux armes citoyens » un peu plus tard. Ragaillardis, quand même, par cette première victoire.

    Parce qu’on va pas chômer, les gaz de schistes (on creuse près de chez moi), le nucléaire (abandonner les vieilles centrales, ça peut se doubler de « en construire de plus belle et de plus belles »), les centres de rétention (avec ou sans les enfants?), les prisons pour lesquelles on se fait épingler régulièrement pour non respects des élémentaires droits humains (en construire plus, ou arrêter d’emprisonner à tout va?) les terres agricoles bétonnées sous prétexte de grand stade spéculatif de gauche (Olympique Lyonnais).

    Bon, je suis quand même très soulagée de voir disparaître du paysage l’autre pantin. Parce qu’on va pouvoir parler de choses sérieuses.

  14. Entièrement d’accord avec La Petite Bergère.
    On peut, et on doit sûrement, organiser le rachat de terres agricoles, bravo à ceux qui ont initié ce mouvement. J’applaudis des deux mains, et si j’avais des sous pour y participer j’en donnerais de bon cœur.
    Mais quand les mêmes se mêlent de décréter l’art et la culture, en sous-entendant au passage qu’ils sont ici (chez les citadins) et pas là (chez les ruraux forcément bas de plafond et coupés du monde, qui n’ont ni disques ni bibliothèques ni ordinateurs ni aspirations artistiques), on regrette pour eux qu’ils ne se soient pas tus.
    Comme si l’art et la culture se décrétaient, mon Dieu. Il faut être bien à l’extérieur, et ne strictement rien en connaître, en effet, pour pouvoir parler ainsi.

  15. Le Conseil fédéral d’EELV vote massivement pour aller au gouvernement pour appliquer seulement le programme de Hollande en renonçant a tout le sien mais en se réservant le droit de dire poliment qu’ils souhaiteraient qu’un jour on pense un peu aux idées que les Verts défendent.(posté par un militant de l’intérieur du mouvement)

  16. Regarder en face…
    On prend les mêmes et on recommence:
    Moscovici, Fabius, Jospin, Sapin… Déjà vus dans un autre film, mais ils reviennent dans la version 2: ce sera aussi mauvais. Fait-on du neuf avec des vieux?
    Les verts égaux à eux-même: des apparatchiks tenant le parti renient ceux qui les soutiennent et se vautrent dans l’extase du gouvernement qui ne tient aucune promesse écologique.
    Ce film a déjà été vu.

    2012, c’est juste la période des rediffusions, comme les lendemains de noêl où la télé nous ressort « maman, j’ai raté l’avion »?

    Dans 5 ans, qui sera élu devant ces traitres, ces larbins, ces calculateurs?

  17. 😉

    En Formule 1, et plus généralement dans le monde automobile, le mulet désigne une voiture de remplacement.

  18. Allo,

    Question annexe : pour quelle énigmatique raison notre espèce détruit-elle son habitat, et de plus en plus vite ?

    Un jour, sur le rivage d’un étang, un scorpion pensif rêvait de se promener sur l’autre rive. Il savait que pour lui ce n’était pas possible, ne sachant pas nager.

    Au loin, il aperçut une grenouille, il l’appela et lui demanda : Bonjour, Grenouille, je voudrais traverser cet étang mais je ne sais pas nager. Pourrais-tu m’aider ?

    La grenouille surprise, lui répondit : Oui, je veux bien mais comment le pourrais-je ?

    -Porte-moi sur ton dos jusqu’à l’autre berge… lui dit le Scorpion.

    -D’accord, répond la Grenouille mais si je le fais, tu vas me piquer et je vais mourir.

    -Pas du tout, répond le Scorpion, car si je te pique et que tu coules, je vais couler avec toi et je ne pourrai jamais atteindre l’autre rive…..

    -C’est vrai, lui répond la Grenouille, alors d’accord, je veux bien t’aider !

    Le Scorpion monte sur le dos de la grenouille et celle-ci commence à nager en direction de l’autre berge. Au milieu de l’étang, le Scorpion relève sa queue et pique la grenouille qui se paralyse et coule petit à petit…

    -Je vais mourir et tu m’avais pourtant promis que tu ne me piquerais pas. Tu vas mourir également, d’ailleurs, puisque tu ne sais pas nager.
    Le Scorpion lui répond : Je sais, Grenouille, mais vois-tu, c’est dans ma nature… Je n’ai pas pu m’en empêcher.

    Et la Grenouille et le Scorpion sombrèrent dans les eaux profondes de l’étang.

    Hein?

    Bises,

  19. Les Verts sont très occupés à se partager les postes au gouvernement. Pas beaucoup de temps pour le reste. Rompre, pour ceux-là, n’a aucun interêt, qui se nourrissent du système. Et puis, ce sera l’alternance et d’autres se présenteront autour du banquet en espérant y trouver une belle assiette. Il en sera ainsi tant que nous laisserons le pouvoir à ceux qui le veulent…

  20. Pourquoi l’homme détruit son habitat? Parce qu’une bande de dépressifs au paradigme monothéiste réformés ont pris le pouvoir et colonisé l’imaginaire des autres… provoquant une contamination des weltanchauungen des autres…
    Il faut comprendre que l’homme actuel, l’homme moderne, ce n’est ni l’homme dans son état mental le plus saint, ni le meilleur des hommes… c’est un être inventé, fabriqué par une machine à laver les cerveaux… ça a une histoire qui a commencé sous l’humanisme jusqu’à aujourd’hui: (1/fustiger les pauvres et les humains tels qu’ils sont, et fabriquer un nouveau paradigme. 2/ prendre le pouvoir et révolutionner les cultures et les esprits (lisez l’abbée gregoire sur la langue française)… 3/ créer des machines et structures pour exploiter et abrutir par le travail (bien-sur après avoir déstructuré les sociétés rurales). 4/ scolariser pour laver les cerveaux dés l’enfance… mesure préventive. 5/ les médias, avant le roi était loin, aujourd’hui il est dans vos salons… 6/ le nationalisme: faire adhérer la populace a vos institutions et domination, par le nationalisme… le gueux croyant adorer sa terre et son groupe, mais en fait n’adore que vos institutions et symboles… ses sentiments et valeurs sont institutionnalisés! 7/ donner quelque chose qui fait jouir en compensation… même le chien chien a droit à son susucre après tout!

  21. Hamme, ta réponse m’a réconfortée,merci!
    Cela fait quelques années que j’ai laissé tomber la ville pour un coin de verdure. J’ai fréquenté des « paysans » de La Conf’, des néo-bios, et des vrais à l’ancienne lorsque j’étais bergère à 22 ans au pied du Ventoux. Toutes ces personnes m’ont beaucoup appris, j’ai vécu de merveilleux moments dans des paysages magnifiques. Et oui, je préfère les gens qui ont gardé une âme, et j’ai pensé que unis, on est plus forts, c’est le sens de ma revendication.
    Et c’est vrai que dans certains territoires ruraux, la seule « culture », c’est la télé, même si le cinéma du coin projette, par exemple, l’enfer vert, avec le réalisateur, qui y va à part quelques instits?
    André Pochon est venu faire une conférence dans le coin, et il y avait quelques « agriculteurs », mais quelle suite? Nada!
    Les phytosanitaires continuent d’empoisonner les nappes phréatiques ici en Bretagne, et nous regardons ailleurs!
    Mon appel est certainement naïf, vu le cloisonnement des assos et de nos esprits, bien que cela change depuis quelques années; je pense qu’il faut faire entendre nos volontés et désirs par nos pratiques et nos voix. A nous de jouer!

  22. Cher Hammel,

    Tu parles d’une époque qui n’est plus. Les néo ruraux des années 70-80 ont certes apporté beaucoup de dynamique dans les campagnes. Mais ils ont surtout eu la chance, s’en même s’en rendre compte dans bien des cas, d’être les héritiers directs des anciens, pas ceux des villes, ceux des campagnes.Ceux qui vivaient là. Un mélange des genres parfois douloureux, parfois facile, mais réussi parce que ceux qui sont resté, comme tu le dis, ont vraiment appris à aimer la vie rurale et qu’ils se sont adaptés a celle-ci, malgré un certain opportunisme. Ils ne sont pas venus pour transférer la ville à la campagne. Mais somme toute, ce n’est vraiment qu’anecdotique dans la très longue histoire des campagnes.
    et puis, maintenant, en 2012, on ne peut pas dire que les enfants sauvageons dont tu parles, devenus adultes, soient forcément tous des modèles d’ouverture aux autres,de courageux paysans,de consciencieux écologistes et qu’ils enchantent les campagnes. C’est plus compliqué que ça.

    Pour revenir à la phrase de Louzou, je maintiens qu’elle est terrible.Et je réagirais probablement toujours à ce genre de discrimination.
    Je trouve que des pensées comme celle-ci sont tout simplement dégueulasses pour cette partie de la population que l’on nomme rurale.
    Je demande que l’on respecte leur histoire, leurs savoirs-faire,leur culture et leurs lieux de vie.
    Et qu’ils aient des services publiques et des médecins, comme les autres…

    En tout cas, cher Hammel,ce que sais, ce que je fais, qui je suis,et qui vaut bien quelqu’un d’autre, je ne le dois pas aux néoruraux des années 80!Permets-moi tout de même de garder la mémoire.

    ps: A Valérie: décidément, il va falloir que l’on se rencontre!!!

  23. « Et c’est vrai que dans certains territoires ruraux, la seule “culture”, c’est la télé »

    Parce que tu penses qu’en ville, dans les banlieues, c’est différent, plus culturel, plus artistique, plus élitiste?
    Si j’écris: il faut introduire l’art et la culture dans les banlieues, penses tu que les gens de banlieue vont apprécier,comme notre hôte ici-même qui parle parfois de son enfance en banlieue, justement, de son passé politique.

  24. A Marieline

    Merci pour le lien. Je connais l’existence de Terre de Liens depuis peu, par des amis paysans. Comme je ne suis pas très argentée et que faire ça à plusieurs me semble plus signifiant, je vais proposer aux producteurs et artisans de l’association dont je fais partie de consacrer un petit budget à participer à ce rachat de terres agricoles (qui pourront peut-être être utilisées par de futurs adhérents – nous manquons de maraîchers, par exemple). Aussi modeste que ce soit, c’est de l’action, beaucoup plus exaltante et beaucoup plus politiquement efficace qu’aller voter. Du circuit court, du vrai, du citoyen au terrain et du terrain au citoyen…

    A La Petite Bergère
    Je suis presque sûre que ça finira par arriver.
    D’ailleurs je ne suis pas difficile à trouver. 🙂

  25. Je ne voie vraiement pas comment un quelconque politique pourrait nous sortir de cette spirale. Qui voterait pour un gars qui dirait a la tv si je suis élus vous n aurez plus de voiture et vous prendrez le bus puis un vélo pour aller au boullot et le train pour aller en vacance!?, impossible sauf à promettre n importe quoi juste pour etre élus puis à faire une toute autre politique ensuite, je pense que l humain est foutu.

  26. ou alors, un gars qui promet: « la société du travail c’est fini, on va passer à autre choses »… les grands notables intellos vont dire « oh impossible le sens de l’histoire est irréversible et puis la concurrence… »

    et les gens vont le croire parce que formés à croire ce dernier discours et donc, à ne rien piger de ce que peuvent dire d’autres gens… (l’école sert à apprendre à croire pas à réfléchir)…

    De toute façon, les gens, ils ne veulent pas une société écologiquement soutenable ou décroissante, ils ne veulent as d’une société de temps libre (réellement libre), ils veulent la société des années 1960…)

  27. Je réponds à la petite bergère qui fait une lecture de cette phrase “Introduire l’art et la culture à la campagne les rendraient plus vivantes, de même que découvrir la nature sans y projeter nos peurs, nous ferait prendre conscience de nos vrais besoins.” avec un sens que je n’ai pas voulu. Ce que je voulais exprimer : c’est d’introduire des lieux matériels artistiques dans ces territoires agri-conventionnels, ouverts aux tracteurs monstrueux comme des armes de guerre, et pas de l’art contemporain (souvent) absurde dans des domaines subventionnés, comme ça se fait souvent, et ce depuis combien d’années?
    J’ai fait l’expérience que des paysans ont la capacité de faire les choses avec amour, et beauté, et intelligence, et m’ont transmis des choses que l’école ne fait ou ne faisait pas. Je sais aussi que dans les banlieues, d’autres urbains vivent à côté d’eux-mêmes à avaler des tranquilisants et autre malbouffe. C’est pour tenter de remédier à l’absurdité de ces millions de vies que j’ai parlé d’introduire l’art et la culture à la campagne, maladroitement, certainement.

    Il reste que la mise en valeur des pratiques rurales reste à faire, et je propose de créer des éco-musées, ou éco-muses mettant en continuité les pratiques rurales d’avant les années 60 avec les pratiques de l’agriculture bio, ceci partout où le patrimoine rural le permet. Car, en tout cas, là où je vis, ce patrimoine est détruit au profit de lotissements (chacun sa maison avec garage et jardin) bouffant des hectares de bonnes terres agricoles, qui devraient au contraire servir de terres maraîchères.
    Une bonne nouvelle : des villes comme Rennes ont calculé le nombre d’hectares dont elles auront besoin pour assurer l’autonomie alimentaire.

    Et puis, mes copains producteurs bio qui ont donné beaucoup de ce qu’ils ont gagné à financer des initiatives écolos écoutaient France Culture pendant la traite, et maintenant, on a juste droit à des archives sans passion, ni intérêt.

    A quand une Radio Verte ?
    Il y a tant de choses géniales à dire sur les initiatives en France et ailleurs pour qu’on en parle, ne trouvez-vous pas?
    Et pourquoi Terre à terre passe à 7h du matin le samedi? et Mermet à 15h sur Inter?
    C’est vrai, le diable se niche dans les détails!

  28. Louzou

    Ce n’est pas parce que vous n’avez « pas voulu » ce sens qu’il n’est pas dans votre phrase.

    Votre propos est généreux, ça ne fait aucun doute. Mais quelle série de clichés! Et les écomusées comme cerise sur le gâteau! S’il manquait quelque chose pour consacrer la mort des « campagnes », vous l’auriez trouvé. Mais les écomusées existent déjà, hélas (et font depuis longtemps la désolation d’une de mes amies quand elle retourne dans sa Bretagne natale). Il n’y a pas que nos villes que nous avons momifiées et muséifiées. ces iimages d’Epinal pourraient simplement faire sourire, mais Les clichés ne sont pas inoffensifs. Ils entretiennent un rapport faussé au réel et des malentendus dangereux. Des légendes sur soi et sur l’autre, qui éteignent rapidement toute possibilité de vrai dialogue.
    Et puis pourquoi faut-il toujours « qu’on en parle » ? Cette obsession médiatique est bien de notre temps. Cette intégration de la médiatisation comme seule façon d’exister, cette impression que la vie n’est pas vécue si « on » n’en parle pas, qu’une grève ne sert à rien si elle n’est pas « médiatisée », quelle tragédie bien contemporaine – particulièrement aiguë en ville, où on a tant de peine à se rappeler que la vie, c’est d’abord être quelque part sur un bout de cosmos, et le sentir!

    Heureusement, tout est beaucoup plus complexe que ce que vous décrivez (croyez décrire). Votre vision sociologique de la campagne me semble se référer à une époque depuis longtemps révolue, même si les lotissements et les machines monstrueuses sont une réalité.
    Les campagnes d’aujourd’hui – certaines tout au moins – sont habitées par une diversité de gens dont vous n’avez manifestement pas idée, et qui vivent, très bien, loin des médias. Très bien PARCE QUE loin des médias. Et il y a parmi eux, comme dans ce qu’on appelle « les banlieues » (où j’ai vécu et travaillé pendant de longues années), des gens « normaux », des gens « de souche », des « étrangers », des gens en marge, des gens cultivés, des artistes (qu’est-ce qu’un artiste, d’ailleurs?, des un peu tout ça, et même, oui, des paysans tout à fait nouveaux, ni baba-cool ni ploucs ni obsédés du gros tracteur, mais soucieux de biodiversité et de qualité, passionnés par ce qu’il font, jeunes pour la plupart, et intéressés par des tas de choses par ailleurs. J’en connais plein, j’ai l’impression qu’il y en a de plus en plus, et c’est une des rares raisons que j’ai d’espérer.
    Quant à « l’art et la culture », il se passe dans ces « campagnes  » (je mets des guillemets parce que c’est un mot qu’on n’emploie que quand on n’y est pas) des choses qui ont à voir avec l’art et la culture, et la pensée, mais l’essentiel, dans ces domaines, est une affaire intime. Les « événements culturels », invention des gens des villes, ne peuvent jamais que venir nourrir des démarches entreprises individuellement. Comment pouvez-vous présumer de la vie artistique et culturelle des gens collectivement, en fonction des zones qu’ils habitent ? Votre propos me rappelle le paternalisme satisfait et toujours actuel des braves blancs tout à fait convaincus d’apporter la civilisation aux pauvres sauvages d’Afrique et d’ailleurs.

    Quant à l’absurdité de millions de vies, aux tranquillisants et à la malbouffe, vous pensez sérieusement que c’est réservé à la campagne et aux banlieues ? Sérieusement ?

  29. « A quand une Radio Verte ?
    Il y a tant de choses géniales à dire sur les initiatives en France et ailleurs pour qu’on en parle, ne trouvez-vous pas?
    Et pourquoi Terre à terre passe à 7h du matin le samedi? » et oui pourquoi n’y a til pas une radio verte? les NO TAV du piémont ont developpé la leur depuis 12 ans maintenant. autonome. mais nous je ne sais pas si nous pouvons être autonomes, nous avons toujours besoin de parrains, d’institutions, de notabilité.

    Ces débats me font penser à Alphonse Allais qui déjà avait son idée « : « Mettre la ville à la compagne pour qu’elle s’aère et mettre la campagne à la ville pour qu’elle se cultive ». »

  30. Allez, un petit coup de nouvelles de Verts et associatifs qui ne pensent pas qu’à leur nouvelle place!
    Collectif 29 pour la Souveraineté Alimentaire
    dans les pays du Sud et en Europe

    Comme vous le savez peut-être, le Collectif 29 pour la Souveraineté Alimentaire dans les pays du Sud et en Europe, s’est constitué, en cette année 2012, avec Afrique Verte Pen ar Bed, ATTAC 29, les BIOCOOP, le C.C.F.D.-Terre Solidaire, le CICODES, le CIVAM 29, le CMR, la Confédération Paysanne, Kaol Kozh, la MAB, Peuples Solidaires, Ti ar BED, et l’appui de quelques autres associations et organisations. Son but est de sensibiliser les candidats, les responsables politiques élus, et tous les citoyens, à la faim dans le monde en lien avec les modes de production agricole. Ce collectif souhaite attirer l’attention de tous, et particulièrement des acteurs politiques, afin que des décisions justes et durables puissent être prises dans l’intérêt commun des populations du Sud et du Nord, notamment dans le cadre de la PAC et de l’OMC.
    QUI VA NOURRIR LE MONDE ?
    et qui permettra, à partir de la projection du film « Je mange donc je suis » (28 mn)
    – au collectif de rappeler ses positions sur la souveraineté alimentaire,
    – à chacun dans la salle, y compris aux élus et candidats présents, de s’exprimer sur cette question, dans un débat citoyen ouvert et courtois.
    Dans cette perspective, nous vous prions de bien vouloir retenir dans votre agenda l’une des 2 dates suivantes de ces réunions publiques : « Qui va nourrir le monde ? » :
    Lundi 14 mai, 20H30, Salle Municipale à SAINT-THONAN,
    Mardi 15 mai, 20H30, Salle de la Mairie, à BRIEC.

  31. « La crise écologique planétaire est-elle une forme inédite de menace sur la vie ? Y a-t-il eu, au long de l’aventure humaine, quoi que ce soit de comparable ? »

    Nous avons en main tellement d’indications que la montée des eaux a déjà détruite des villes un peu partout dans le monde à la sortie de l’age de glace, que notre histoire remontent bien plus loin que tout ce que nous avons pu apprendre à l’école. Cette mémoire là a été effacée, remplacée par des dogmes pour mieux régner les un sur les autres. Les « mythes » ont été balayés. Nous n’avons pas appris à nous regarder en face.
    D’autres questions à méditer :
    Restera-t-il une trace des villes de notre époque dans quelques milliers d’années ? Et sinon ? Notre catastrophe deviendra-t-elle un mythe ? Nos lointains descendants auront-ils leur Darwin à eux ? La laideur sera-t-elle interdite dans leurs villes ? Selon quels critères choisiront-t-ils leurs dirigeants ? Sauront-ils se regarder en face ?

  32. Et bien, Louzou, il me semble que Valérie Quilis a quasi tout dit. Des nuances et des subtilités qui représente pour moi la biodiversité des esprits humains.

    Ouf.Et merci.

    Et puis, lorsque l’on parle d’art et de culture, je pense à Raymond Depardon et Michel Onfray, tout deux fils de paysans, qui ne sont jamais départis de cette identité culturel du monde rural et à laquelle ils ont toujours rendu hommage.Alors même si l’agriculture industrielle mine aujourd’hui les campagnes, il n’en reste pas moins qu’une seule et même histoire et une seule et même identité.Il me parait primordiale de ne pas l’écraser sous les gros sabots de l’esprit citadin généralisé qui créer tant de distorsion et de ressenti d’injustice dans ce qu’il reste du monde agricole.
    Bref, il faut être fin et marcher sur des oeufs…

    Je ne sais pas si cela t’intéresse, Louzou, mais je te passe les références d’un livre vraiment génial, qui pourrait certainement t’aider dans ta quête :
    http://www.babelio.com/livres/Weber-La-fin-des-terroirs/26340

    Et puis, pour finir, faut-il rappeler encore et encore que ce qui à arrêté les uns arrêtera les autres et que nécessite fait loi. Une loi qui je crois, nous réserve bien de (mauvaises) surprises. il nous faudra alors, des trésors de nuances et de subtilités pour nous relever, si nous nous relevons…

  33. A Petite Bergère

    « La biodiversité des esprits humains »

    Très, très beau compliment. Merci.

    Mais pour essayer quand même de nous trouver une divergence :-)(quoique pas directement sur votre propos, que je comprends très bien) :
    Michel Onfray, drôle de zozo, celui-là. Il y a déjà quelques années déjà que mon alarme sonne quand je l’entends parler ou que j’entends parler de lui ou que je vois qui en parle et comment.
    Avec son accord, ou sans, – je ne sais pas bien – il est évident pour moi que sa posture subversive est totalement récupérée par le système, qui en est friand.

  34. Carlo Petrini, fondateur Slow food interrogé par le soir belgique :
    … Quel diagnostic portez-vous sur la situation agroalimentaire ?…

    Au cours du dernier siècle, nous avons connu une sorte de « génocide culturel » : le génocide de la culture paysanne. Dans le monde entier. Nous devons travailler pour reconstruire une agriculture nouvelle, qui donne du « respect » aux paysans, qui travaille à la fertilité des sols et qui œuvre à la biodiversité. Pour cela, il est nécessaire de passer un grand accord avec les consommateurs, que je préfère plutôt appeler « coproducteurs », car « consommer » vient de « consumer », de « détruire ».

    C’est une question culturelle et éducative et ce sera le grand défi des prochaines années….

    “…Les agriculteurs sont critiqués mais, vu la réduction des marges, pour eux, c’est produire ou mourir. D’où l’élevage intensif, les pesticides, etc.

    …“Qui est responsable de la crise de la vache folle ? Jamais un paysan n’aurait pensé à donner de la viande d’une brebis à manger à une vache ! Cette chose est née à l’université, dans un univers qui ne respecte pas l’environnement, qui ne s’intéresse qu’au profit.
    La responsabilité est culturelle. C’est la culture occidentale qui a détruit la culture paysanne. Elle a obligé l’économie agricole à atteindre une dimension industrielle. Or, l’agriculture, c’est une chose plus complexe : dans l’agriculture, nous avons des traditions du peuple, nous avons la spiritualité, nous avons le rapport à la nature, nous avons les paysages… Avoir pensé à l’agriculture comme une dimension économique comme les autres et lui avoir fait franchir le pas de l’industrialisation est la responsabilité la plus grave de la modernité. L’unique dimension doit être l’économie locale. Nous devons renforcer la relocalisation de l’agriculture sur le terrain et garantir la souveraineté alimentaire de chaque pays. Chaque pays doit avoir sa propre agriculture, sa propre nourriture. Chaque pays doit reconstruire les rapports de la nourriture avec les personnes et les rapports de l’agriculture avec le territoire. Si nous ne faisons pas tout cela, la situation alimentaire deviendra toujours plus conditionnée par les grands lobbies industriels et par les grandes multinationales. »
    il me semble que c’est la base de tout.

  35. suite et fin  »
    Un tel virage vous semble-t-il encore possible, en 2008 ?
    Vous savez, la plupart des pays européens sont très fiers de leur patrimoine millénaire et ne sont pas d’accord de le saborder au profit d’une production massive… La bataille est ouverte. C’est une grande bataille.
    Dans ce contexte, le plus grand sujet d’inquiétude, ce sont les nouvelles générations.

    A la différence de leurs aînées, elles n’ont pas, dans leur culture, la dimension paysanne. Elles ne connaissent pas l’expérience de la campagne. C’est une chose très difficile à travailler parce que l’imaginaire des enfants est conditionné par une publicité envahissante pour la nourriture industrielle…

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