Un commentaire égaré (à propos du WWF et de Jean-Stéphane Devisse)

J’ai décidé de publier ci-dessous un commentaire qui vient d’arriver, mais à propos d’un article écrit ici il y a plus d’un an. De la sorte, il serait resté englouti sous le nombre. Il m’a semblé qu’il méritait un meilleur sort. Vous en jugerez. L’article commenté est celui-ci : http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1118. Il vaut mieux, je crois, y jeter un regard pour mieux comprendre ce que veut dire Doc. Il va (presque) de soi que je suis dans un désaccord profond. Mais quoi, discute-t-on ou non ?

LE COMMENTAIRE ÉGARÉ

Doc |

Pour revenir au sujet initial…

En termes d’efficacité et d’optimisation des forces en présence (je ne parle pas de beauté du geste ni même d’éthique), la coexistence de différents modes d’action n’est-elle pas la meilleure de faire face aux “salopards” ?

==> 1/ Des “radicaux” pour aller au front,
==> 2/ des “collabos” (au-delà du mot) pour faire un peu mieux que rien (si le premier échoue, bien sûr) ?

Alors oui ça édulcore, mais faute de pouvoir faire 100% parfait du premier coup puisque les “salopards” ne lâchent rien, ça peut être une solution. En tout cas dans un mode démocratique, où les états ne bougent que le couteau sous la gorge et où les “salopards” ont les pleins pouvoirs de l’argent.

Mais : c’est une solution uniquement si elle est progressive et dynamique dans le temps. Etape par étape. Tel un “ratchet/cliquet”, qui permet d’avancer un peu sans revenir en arrière ; mais nécessité des deux approches là encore, car faire seulement un peu “bien” peut empêcher de faire “mieux” plus tard, et là, les radicaux se doivent de remettre la pression. Vous voyez ce que je veux dire ? D’un côté la force de l’idée fondamentale et de la force de rappel, de l’autre l’outil qui fait le lien avec ce qu’on veut changer (détruire? non, ça marche moins bien avec “détruire” c’est clair).

Je ne dis pas que les uns et les autres, font ça bien ou pas, de qui est dévoyé, de qui ne cherche que la gloire et le paradis vert, etc. OK mon raisonnement ne marche pas avec de vrais arnaqueurs.
Seulement, j’ai tendance à constater que sans l’aide des premiers, les seconds ne servent pas à grand chose (à part à se mettre de l’argent dans les poches), et sans l’aide des seconds, les premiers ne servent pas à grand chose (à part dormir un peu mieux la nuit). Bref, en associant ces deux approches, on optimise les forces et on répartit les rôles pour faire avancer le schmilblick, un peu. OK ça part du principe que la révolution (verte ou autre) n’est pas possible sous la forme d’une seule rupture, mais avec une succession de micro-ruptures…

C’est un peu guimauve, realpolitik et pas très polémique (tout le monde a sa place) mais j’ai fini par en être convaincu. Je peux changer d’avis.
Vos commentaires ?

37 réflexions sur « Un commentaire égaré (à propos du WWF et de Jean-Stéphane Devisse) »

  1. Bof, l’espoir fait vivre. Y’en a qui s’opposent au fascisme, d’autres qui décident de discuter avec lui. Devine qui gagne..

  2. y a donc personne qui a lu « la convivialité d’Ivan Illich, quand il parle des outils industriels?

  3. OK Alain, mais nous ne vivons pas dans un régime fasciste. Atteindre le point Godwin dès le premier commentaire, il faut le faire.

  4. Ah bon? On ne vit pas dans un régime fasciste?
    * Rafles d’enfants dans les écoles
    * Garde vue préventive
    * Surveillance des moyens de communications
    * Fichage généralisé et centralisé avec item comme « appartenance politique »
    * manipulation des masses

    Le peu d’espace de liberté qu’il reste, ce sont des miettes qu’ils nous laissent pour nous faire croire que nous ne sommes pas dans un régime fasciste.
    C’est pas en Chine qu’on a des camps de concentrations? C’est pas Ikea qui surveillait des employés? C’est pas les pays démocratiques qui balourdent des bombes sur des populations civiles pour que survivent les lobbies pétroliers et qui appellent çà « bombes chirurgicales »? C’est pas ici où la presse a des tendances propagandistes?

  5. quand je vois le cynisme du patron (j’allais écrire PDG) du WWF France, je ne suis pas sûr d’y croire… Même si effectivement une telle approche a sans doute le mérite de permettre (peut-être) de manoeuvrer les « salopards » (le mot est faible, et trop poli). pour les amener un peu dans la bonne direction. En même temps, vu l’urgence qui est devant nous, je ne suis pas sûr que nous ayons le temps d’une approche aussi subtile (mais quoi alors ?)

  6. Pour revenir sur mon message et mon allusion à la presse à tendance propagandiste. Si vous allez sur le site de Pierre Carles, vous y trouverez quelques vidéos montrant commet la presse tant local, que régionale ou nationale a des méthodes pour « imposer » des choix que n’aurait sans doute pas regretter Goebbels.

  7. La « collaboration » viserait à faire entendre raison « gentiment » à des multinationales qui n’ont cessé de montrer jour après jour leur désir insatiable de profit, sans le moindre état d’âme (si c’est un mot approprié pour une multi-nationale) sur les ravages induits ?
    Grâce à leurs tablo-rondalités avec des entités environnementales médiatiques, elles achètent à coups de concessions mineures un peu de respectabilité qu’elles peuvent brandir à la face du monde si on les titille un peu. Donc, non.
    Reste l’opposition dure sur le terrain et la pédagogie (politique ?) vers les foules pour que le sacro-saint consommateur rétro-pédale (certainement le meilleur levier mais à inertie désespérément énorme). Là on touche le nœud de bien des choses. « Rompre » ?

  8. Dans le super lapidaire aussi : ma conviction, directement au point Godwin aussi, c’est que nous vivons dans un régime faciste, mais soft, doux, invisible pour la majorité, ce facisme étant « consenti », organisé même, par des voies tellement insidueuses et perfectionnées. D’aucun a d’ailleurs parlé de « barbarie douce » (J.-P. Le Goff).

    Thiers, Adolphe (un « beau » jojo de la politique avertie, et par le haut, cité par Henri Guillemin) : « L’autorité, c’est la force qui obtient une obéissance consentie ». Nous n’avons en effet pas l’impression directe d’un régime autoritaire. Mais il est préférable de ne pas s’y pencher pour rester serein (et illusionné).

    Reléguée – au chaud – ou masquée, pour moi, telle est la force de coercition brutale pour le moment, ou en France moyenne. A la liste d’Alain, on peut ajouter la situation des travailleurs pauvres, des précaires, des RSAstes (au fichier social maximisé), et pour lesquels, les derniers des ders (sympa, la France égalitaire), le candidat Sarkozy promettaient fermement les heures de travail obligatoire heddomadaire.

    J’ai poussé mon malheureux cri pseudo-rigolard contre le téléphone portable à la suite du dernier article de Planète le concernant. Mais avons-nous vraiment le choix de ne pas en avoir aujourd’hui, si l’on est « actif » (selon la terminologie traditionnelle / aux inactifs), si l’on est parent, pour ne reprendre que deux états que je connais ? (Et je n’ai pas de « portable », en effet, mais combien d’autres objets je détiens, et combien d’habitudes de consommateur j’use et abuse). Certains métiers obligent à posséder un ou deux téléphones, matos et abonnement fournis ou non, d’ailleurs – comble de l’exploitation du travailleur).

    Pour une quantité phénoménale de « biens », d’objets, il en va de même, sans parler d’activités tout court et de toutes sortes : une armada de règles, d’obligations, de normes s’abattent, implacables, (le plus souvent) issues d’intérêts industriels et bureaucratiques (les deux allant de pair, à mes yeux et en référence à Lewis Mumford, étant vain d’imaginer le conflit de ces deux fonctionnements sociaux – hyper-hiérarchisés et de masse, contrairement à ce que certains discours divulguent assez couramment, notamment pour opposer très idéologiquement communisme et libéralisme – je crache, pardon), la technique et le bien-être individuel ou collectif forcément progressistes (écologie désormais instrumentalisée) en étant le prétexte, ces normes et obligations ne cessant de s’étoffer, de changer, de s’affiner, de se préciser, de détailler, comme pour interdire toute réflexion, en plus de conditionner les actes, chacun occupé, sur-occupé, et titillé par l’égo et la concurrence, emporté dans une course à l’application, l’intégration, sans regard ni recul faciles.

    Prenons le Grenelle de l’environnement pour exemple. Je l’interprète, à ma sauce professionnelle rapide(bâtiment – mot d’ordre : baisser les consommations énergétiques en effet désastreuses), comme une machine à imposer définitivement un type de pratiques asservies à des produits et techniques complètement formalisées par l’industrie (et bureaucratie), de préférence la « très grande », quand ce n’est pas directement l’obligation tout à fait détournée (of course, choix par dépit d’alternatives impossibles ou presque – le moins d’interdits possible dans la loi !) d’utiliser les copyrights exclusifs de ces « géants » (produits, management, marketing).

    L’écologie là-dedans : le prétexte versus technique, de confort, et pour finir moral. Arrrgh. Le BIEN total. Opposition impossible ! Dans la tournée, et pour gagner sa croûte, ou ne pas connaître le ban, s’inscrivent automatiquement : investir dans de nouveaux logiciels super-sophistiqués et hors de prix, se former à prix d’or (comme c’est porteur), accepter les évaluations permanentes pour continuer à viser la performance, l’optimum, en collaboration avec ses partenaires de réseau nouvellement restructurés en pôles de compétitivité pour une meilleure démarche « qualité »… Vous connaissez ? (et il en manque, je suis épuisée).

    Pour quel résultat ? (écologique, pardon !) L’ambition est noyée pour ne pas dire contredite par l’effervescence de faits et produits en marche… A se demander si ce n’est pure manip, et perversité absolue. Savez-vous que les indices de résistance thermique les meilleurs (selon les critères CSTB, grande amie technocratique et nationale des industriels, c’est-à-dire en niant les effets hygro-thermiques complexes qui caractérisent les matériaux, et particulièrement ceux dits respirants, en oubliant les modes de fabrication, les réseaux de distribution, les sur-infiltrations publicitaires, etc, etc) sont obtenus par des mousses synthétiques concentrées, par ailleurs dégueulasses à créer et détruire, hyper-inflammables. Et pour revenir au si joli PVC de fabrication et recyclage si « méritoires » : menuiseries et profilés « offrent » des « scores labellisés » top-class, obligeant les fabricants de baies en bois à intégrer… des mousses. Gagné, non ?

    Quant au reste : nourriture, santé, instruction – éducation, information, administration civile, politique, tant de domaines… Peut-on vraiment faire autrement que ce qui est légiféré, sans cesse, abondamment ? Nous avons peut-être échappé à l’école obligatoire à 3 ans un temps promue par les socialos… et je ne suis sûre de rien ! Et d’où viennent toutes ces lois, tous ces produits ? Une fois, les élections passées (qui ne sont jamais que le choix non désiré de maîtres non désirés – cf Etienne Chouard), ne reste qu’à suivre ce qui sort d’alliances politico-industrielles et financières (la politique par la finance, enfin libérée… au moins un peu d’honneteté transparaît actuellement, la bride « enfin » détachée) bien aidées par les médias, et le mettre en pratique, selon la logique dite « démocratique » (représentative – qui est tellement loin de l’être qui plus est) en place.

    Se rebeller ? Nos chouettes d’élus, nos patrons, nos éducateurs et experts de tout poil vont-ils se laisser faire, et surtout laisser la place, abandonner pouvoirs et honneurs, si jamais la réalité d’un mouvement contestataire venait ? Hum ! Et d’ailleurs, à quel degré de privation et de souffrance serons-nous descendus pour l’apparition de cet éventuel mouvement ? De nouvelles lois ouvrant de nouveaux droits à l’armée en cas de « crise » (assez mal définie, sans doute à escient) ont été encore récemment passées (et reprises par un commentaire sur Planète). Tiens !
    Du nouveau toujours et encore :

    http://anticor.org/2012/04/30/tentative-datteinte-aux-droits-des-associations-citoyennes-en-pleine-campagne-presidentielle/

    Alors, des modes de bouleversement soulevés par Doc ? Micro-ruptures… J’ai lu l’article dans son entier, auquel il réagit.

    A une réserve de taille – que les gros, associations comprises, agissent alors à la dimension et ampleur qui est la leur, et à laquelle ils prétendent tant… ce qui me paraît loin des mini-audaces (de fanfreluche) de WWF ici pointées, certainement criminelles alors, et ne parlant finalement que de mon cercle fort restreint :

    Tout essayer, A TOUTES LES ECHELLES d’ACTION, selon mon propre jargon, c’est à tenter : oui, et peut-être même sans se poser la question de la collaboration a priori mais a posteriori, car de fait, nous sommes complices étant dans le « système » sans doute « global » (l’ « ordre mondial » comme l’horrible et omni-ami des « élites » Attali le dit goulûment), et quoique l’on fasse. La radicalité est très difficile à mettre en oeuvre de nos jours (peut-on être ermite aujourd’hui ? – même nos traditions inoffensives deviennent impossibles ; pour les offensives, il y a bizarrement respect ! chasse, tauromachie, ma(t)chisme…). Mais en gardant son quant-à-soi : de l’utilité et de l’inutilité, de l’action et de l’inaction, de l’Autre, de la Terre ! Histoire de garder de la joie ! (dernier mot : voilà mon commentaire super-lapidaire ! – comme j’aimerais développer, avec finesse, parfait ciblage et légèreté)

  9. Non Alain, nous sommes bien en démocratie. Si la majorité avait l’intelligence de mettre fin aux rafles, aux fichages et autres joyeusetés, tout cette saloperie sécuritaire s’arrêterait. Mais la majorité, en France et en Europe, est composée de vieux conservateurs qui ont peur de perdre leurs petits biens, donc ils votent des lois qui vont dans ce sens. Les gentilles masses manipulées par quelques méchants sont un mythe.

    Dans un régime fasciste Alain, pour avoir tenu de tels propos vous seriez déjà gavé d’huile de ricin en train de les regretter. Réjouissons nous d’être en démocratie même si la majorité développe une « pensée » aux antipodes de la nôtre.

    La position de Doc n’est pas mauvaise, au point où nous en sommes, mais elle ne peut que nous inciter à rester dans la radicalité car notre époque de consensus mou à besoin de radicaux en nombre alors que quelques ralliés suffisent. (pardon pour la longueur du message)

  10. @Alain, réponse au 1er commentaire
    Question facile : c’est le fascisme qui gagne !
    Ce qui fait sans doute avancer le schmilblick, vu comme cela, l’opposition frontale comme la discussion sont voués à l’échec, ce qui ne nous laisse guère d’espoir… Alors on renvoie les deux approches dos-à-dos parce que vaines et on va cultiver notre jardin ?

    Je pense que l’on doit lutter contre le fascisme. Pas parce que c’est efficace, pas parce que ça sert à quelque chose, mais parce que ça doit être fait. Il y a plusieurs façons de lutter contre : les armes, la discussion. Radicaux, violents et semblables à ce contre quoi ils luttent, ceux qui choisissent les armes ? Collabos, pleutres, ceux qui discutent pour rendre le fascisme plus doux ? Peut-être… Mais doit-on enfermer ceux qui ne font pas comme nous dans ces jugements lapidaires ?
    Plusieurs approches sont possibles. La diversité des opinions, des statures, des modes d’actions dans l’humanité me semble aussi vitale que la diversité biologique dans la nature. Je ne suis pas persuadée comme Doc que ce soit plus efficace, mais je suis sûre que ça ne l’est pas moins. C’est à chacun de trouver sa place, son mode d’action, sans dénigrer ceux qui ne font pas le même choix.

  11. ce genre de questions me taraudent depuis longtemps pour le développement de projet « écologiques », depuis plus de dix ans on me dit d’aller voir le EDF local et /ou AREVA pour financer mes projets !!! alors que je pense développer une forme d’antithèse de ce qu’ils sont… à partir de quand faut il discuter et jusqu’où faut il discuter ? je ne le sais pas, ce que je sais c’est que j’ai envie de faire, je sais quoi faire, comment et pourquoi. Reste avec qui ? Je suis du cotentin, du canton des pieux ou pousse l’EPR, les forces publiques s’en remettent toujours au maître pour prendre leur décisions de peur de froisser la susceptibilité du bailleur de fonds… je me demande parfois si arracher aux lobbies une possibilité de faire ne peut pas avoir de sens… Mais j’ai conscience aussi que l’urgence de permet pas une somme de micro projets déconnectés des uns des autres… je vais chercher à me faire un raison de tout ça et je vous en reparle…

  12. Un trader à fond contre l’agriculture chimique

    … »L’agriculture chimique permet à des dizaines de milliers de français de vivre peinard en exploitant des millions de couillons de paysans et des dizaines de millions de contribuables pris en otage.
    Prenons l’exemple des pommes. Avant il existait des milliers de race de pommes. Elles ont toutes été interdites et ont disparu au profit des races de pommes sans goût qui comme par hasard exigent entre 30 et 40 manipulations chimiques avant d’arriver dans le cadi des grassouillettes et pas super évoluées Mesdames Michu.

    Mon cher lecteur, vous doutez que beaucoup de paysans choisissent la solution du sauvage ? Normal, car le système que vous défendez avec douceur et bienveillance, élimine méthodiquement la plupart des paysans qui de toute façon ne pourront pas mettre en œuvre aucune des deux solutions vu la vitesse à laquelle ils disparaissent. Au final, les fonds d’investissement ou les très gros players indépendants rachètent les terres aux « petits producteurs ». Je trouve curieux de promouvoir auprès de ses clients une organisation et des produits qui les entraînent à disparaître. Les statistiques sont formelles partout dans le monde.

    La vérité aussi, c’est que de nombreux paysans ont du vent entre les oreilles à la place de neurones. Ils se tirent tout fier d’eux une balle dans leur propre pied en se laissant persuader par l’agro chimie que c’est stable et productif (productif, mais pas pour eux, ce qu’il semble ne pas saisir). Et… ils font faillite ou partent à la retraite après avoir gagné le SMIC toute leur vie. Leur espérance de vie est très nettement inférieure à la moyenne. Généralement, le paysan moyen meurt d’un cancer (taux combien de fois supérieur à la moyenne nationale ?) ou de vieillesse 15 ans en avance sur les autres (à cause officiellement de la pénibilité du travail, ben c’est vrai quoi, la conduite du tracteur dans les champs, c’est super dangereux et cela use l’espérance de vie…) avec sur la conscience le fait qu’il a au cours de sa vie empoisonné des millions de gens en plus de s’être empoisonné lui-même…..
    ..Ici au Costa Rica, dans les plantations internationales d’ananas (heureusement, à l’autre bout du pays, dans la zone caraïbe), des enfants naissent sans bras ni jambes grâce aux progrès scientifiquement prouvé que sont les plantes génétiquement modifiées et les intrants chimiques ultra performants ! Autre détail cru pour que Madame Michu puisse acheter son ananas à Carrefour, ou son jus d’ananas du Costa Rica, une marque distributeur qui en a fait un cheval de bataille, les avions déversent de la chimie lourde directement dans les champs avec les ouvriers agricoles qui travaillent dessous. Le frère d’Oscar qui travaille pour moi, l’a vécu. Il ne peut plus approcher un produit chimique sans déclencher pendant des semaines des allergies. » Charles dereeper

  13. « Le modèle est le suivant.
    On industrialise l’agriculture en confisquant les semences pour contrôler le circuit. Aujourd’hui, plus aucune semence ne semble être non trafiquée génétiquement, pour ne pas dire, castrée. Il est interdit en France (d’où mes accusations de complicité forcément monnayée) de vendre des semences naturelles, sauvages. Seules les variétés hybrides protégées par brevet sont autorisées. La raison ? Il faut protéger le consommateur. C’est beau hein ? Des semences qui nous ont nourri pendant des millions d’années sont d’un coup dangereuses pour nous…
    Ensuite, on rentre dans le crâne des agriculteurs des inepties productivistes de manière à leur faire tuer le sol. Du coup, ils deviennent dépendants des intrants chimiques type engrais, fongicides, pesticides. Les fabricants de bombes peuvent recycler leurs usines.

    Enfin, on fournit des tracteurs et des machines (recyclage des capacités de production des tanks et autres jouets militaires) en décimant l’agriculture familiale traditionnelle et en augmentant la surface moyenne des exploitations, toujours sous couvert de productivisme et de rentabilité.

    La révolution verte est une énorme arnaque de source privée avec la complicité de l’Etat qui régule pour donner cadre à la stratégie dont nous pâtissons tous…..
    Pour tous ceux qui peuvent et qui ont compris que s’injecter de la merde chimique au quotidien, grâce à l’argent de ses propres impôts et pour le profit d’industriels et de fonctionnaires sans état d’âme, finit par causer des sérieux dégâts sur la santé global (40% des femmes sont en surpoids ou obèses en France selon les derniers chiffres, taux de cancer multiplié par deux, super, allez on dit merci ?), tôt ou tard, un changement d’art de vivre doit s’opérer. Il est nécessaire de reprendre le contrôle de la production vivrière en direct ou hors circuit économique traditionnel. Il est tout à fait possible de faire un job d’intello et de posséder quelques hectares de terre sur lesquels on fait de la culture extensive.

    En outre, la culture vivrière ramène toujours à la conclusion qu’on a tous besoin des uns des autres en local et que l’organisation sous forme de tributs ou de petites communautés, reste ce qu’il y a de plus adapté (ce système a fonctionné pendant des millions d’années, il a changé uniquement pour qu’une minorité fasse du pognon sur le dos d’une grande majorité, dans le cadre d’un jeu de domination et survie mondiale, aspect qu’il ne faut pas négliger). ..Que des entreprises privées parviennent à imposer ces solutions pourries montrent à quel point, nous vivons dans une dictature capitaliste et non une démocratie. Cela montre à quel point, il n’existe pas de solutions collective. Tout échoue. Nous sommes tout simplement ingérables ! »

  14. Florence

    Bravo pour votre description lapidaire 🙂
    L’Empire du Bien dans toute sa splendeur.

  15. Paul Watson (Sea Sepherd) a été arrêté en Allemagne en vue d’une extradition vers le Costa Rica. La police allemande a déclaré que le mandat d’arrêt du Capitaine Paul Watson était justifié par une allégation de violation de la circulation des navires au Costa Rica, qui a eu lieu pendant le tournage de Sharkwater (Les Seigneurs de la Mer) en 2002.

    On peut l’aider en signant cette pétition :
    http://www.thepetitionsite.com/663/009/291/release-paul-watson/

  16. Pour faire plaisir à Fabrice et à vous la liste des gens appelés à de hautes fonctions ministérielles, ceux qui vont redresser la France; La liste des 34 ministres (dont 17 femmes) qui composent le gouvernement :
    Affaires étrangères : Laurent Fabius
    Education : Vincent Peillon
    Justice : Christiane Taubira
    Economie Finances: Pierre Moscovici
    Affaires sociales et Santé : Marisol Touraine
    Egalité des territoires : Cécile Duflot
    Intérieur : Manuel Valls
    Ecologie : Nicole Bricq
    Redressement productif : Arnaud Montebourg
    Travail : Michel Sapin
    Défense : Jean-Yves Le Drian
    Culture et communication : Aurélie Fillippetti
    Enseignement supérieur : Geneviève Fioraso
    Droits des femmes et porte-parole du gouvernementr : Najat Vallaud Belkacem
    Agriculture : Stéphane Le Foll
    Réforme de l’Etat et décentralisation : Marylise Lebranchu
    Outre-Mer : Victorin Lurel
    Déléguée Sports, jeunesse : Valérie Fourneyron
    Délégué Budget : Jérôme Cahuzac
    Déléguée Réussite éducative : George-Pau Langevin
    Délégué Relation avec le Parlement : Alain Vidalies
    Déléguée à la Justice : Delphine Batho
    Délégué Affaires européennes: Bernard Cazeneuve
    Délégué à la ville : François Lamy
    Déléguée Personnes agées : Michèle Delaunay
    Délégué Economie sociale : Benoît Hamon
    Déléguée Famille : Dominique Bertinotti
    Déléguée Personnes handicapées : Marie-Arlette Carlotti
    Délégué Développement : Pascal Canfin
    Déléguée Français de l’étranger : Yamina Benguigui
    Délégué Transports et économie maritime : Frédéric Cuviller
    Déléguée PME et innovation : Fleur Pellerin
    Déléguée Artisanat, commerce et tourisme : Sylvia Pinel
    Délégué Anciens combattants : Kader Arif

  17. Que c’est bien dit les allusions au fait que nous ne vivons pas en état fasciste.
    1. C’est la démocratie mais blablabla. Le contrôle des masses et la lobotomisation marche à plein. L’imposition de lois malsaines ne seraient dû qu’à un troupeau de consommateurs consentants pour le malheur de tous. Donc, la responsabilité incombe à qui? Au tortionnaires ou à l’esclave consommateur? La poule ou l’oeuf? Cela ne change rien. Nous sommes dans un état fasciste doux. OK, je n’ai pas encore été arrêté. C’est là la subtilité de ce système fasciste. On n’arrête pas certaines personnes pour des faits ou des actes, alors qu’on en arrête d’autres pour les mêmes faits ou actes. Nous ne sommes plus au temps des grandes rafles. Mais le système est le même.
    2. C’est l’époque « moderne ». Moderne, c’est un mot fourre tout, je ne répondrais pas. Je récuse ce mot qu’on nous sort à tout instant pour cautionner notre emprisonnement.

    Dire que certains chantaient çà il y a plus de 20 ans déjà:
    Je m’adresse à tous
    Vous n’êtes que des chiens mous
    Il faut vous réveiller
    Ou bien continuer
    A vous massacrer
    Avec brutalité
    Et avec lâcheté
    Je me suis masturbé
    Nous sommes égoîstes
    Et bientôt fascistes
    Dans ce monde purulent
    C’est l’Echec permanent…

  18. Que faire ? Que ne pas faire ? Etre dans le camp des collabos ? Des radicaux ? Dans les deux à la fois ?
    Nous vivons dans un monde en guerre. Une guerre menée contre le vivant, par le capitalisme productiviste et techniciste. Une extermination sans merci de tout ce qui vit, des insectes aux peuples des forêts, des fleurs sauvages aux humains qui s’endorment le ventre vide, des semences paysannes aux animaux d’élevage qu’on martyrise…
    Pour faire simple, deux voies s’offrent à nous :
    – Prendre les armes aux côtés des guerriers du monde moderne. Ce qui peut passer par des actes a priori anodins : un travail, un mode de vie, de consommation…
    – Déserter les lieux de production et de consommation nuisibles, résister.
    Au niveau individuel, à chacun de faire des choix en conscience, en harmonie, tendant vers une cohérence des actes et des pensées. Agir en dépassant les appels lénifiants à l’éco-citoyenneté, aux petits gestes pour la planète. La démarche personnelle est certes essentielle, mais elle est loin d’être suffisante, pour deux raisons au moins, me semble-t-il :
    – Si l’on attend que l’humain change, le chaos écologique aura tout ravagé, au rythme où va le monde.
    – Si l’humain construit la société dans laquelle il vit, la société façonne aussi l’humain, accentuant ses pires instincts.
    D’où le besoin d’une action collective, politique, conjointe à l’acte individuel.
    Pour ma part, je ne suis pas convaincu par le discours réaliste. Se féliciter de concessions mineures dans un contexte de régressions majeures, administrer le désastre, éco-gérer l’extermination des espèces, accompagner la rationalisation des métropoles urbaines, repeindre en vert le capitalisme… Triste programme des écolo-technocrates. Je suis en peine d’y voir les bienfaits, j’y verrais plutôt une perte de temps et d’énergie, un risque de démobilisation avec, pour seule perspective, le désastre durable.
    La radicalité devrait commencer par la lucidité, quitte à rompre avec les discours lénifiants, quitte à ne pas être « positif ». Ecrire le livre noir de notre civilisation, prendre la mesure de toutes ces vies sacrifiées, piétinées, rompre avec la démesure, renouer avec une nouvelle vision de la vie, du progrès. Si l’on y regarde de près, les avancées du progrès consistent finalement à prétendre réparer les dommages causés par le progrès lui-même !
    Et inventer un mouvement, des actions nouvelles.

  19. Votre controverse sur le facisme me semble très intéressante, mais il y manque peut-être une définition plus exacte de ce qu´il est. Nous nous en faisons certes chacun une idée personnelle, nous nous bricolons, à partir des connaissances de faits historiques avec lesquels nous n´avons rien eu à faire (pensons-nous !), une attitude mentale bien commode qui nous dédouane de toute affinité avec ce que nous appelons le facisme. Avez-vous déjà entendu quelqu´un assumer pleinement des « opinions facistes » ?
    🙂 Moi jamais !
    Mais, profondément impressionnée par la pensée de Gilles Deleuze et Félix Guattari, j´ai commencé à réfléchir à la nature « faciste » de l´être humain, au facisme « ordinaire », au « facisme qui est en nous tous », comme l´écrit Michel Foucault dans la préface de l´édition américaine de « Capitalisme et schizophrénie, L´Anti-Oedipe ».
    On peut lire cette préface ici : http://www.multitudes.samizdat.net/L-Anti-Oedipe-Une-introdution-a

  20. « moderne », pour savoir ce que c’est, il faut parcourir les classiques de ce courant de pensé (qui n’est qu’un parmi d’autres), qui est le dominant… et surtout ne pas se laisser pris en otage par le terrorisme intellectuel que ses adeptes imposent…

  21. Paul Watson est condamné a mort par la mafia Costa Ricaine,il faut absolument pas qu’ils l’extradent,ils vont le tuer ,on essaye tous de faire kekchose,les petitions cela ne suffit pas,il est ne danger de mort.

  22. Oui, on peut vraiment craindre pour la vie de Paul Watson si les autorités allemandes décident de l´extrader. Le procès sera truqué, la justice du Costa Rica se pliera aux exigences de ceux qui pratiquent le commerce des ailerons de requins, donc en effet la mafia.
    Je ne comprends absolument pas cette décision de l´arrêter, la police allemande a fait du zèle. Ne craint-elle donc pas d´avoir peut-être un jour la mort d´un homme sur la conscience ?

    Vous pouvez écrire au ministre des affaires étrangères :
    guido.westerwelle@bundestag.de

    ou à la ministre de la justice :
    sabine.leutheusser-schnarrenberger@bundestag.de

    (elle a un nom à coucher dehors :-)mais c´est une femme que l´on dit assez ouverte).

  23. A Martine,

    Je ne pense que le patronyme de quelqu’un puisse augurer ou non de son ouverture d’esprit. D’autre part, il y a quelque chose de condescendant, voire de méprisant à écrire que Sabine Leutheusser-Schnarrenberger a « un nom à coucher dehors ».Il est vrai que j’ai constaté maintes fois ce penchant à déconsidérer les noms étrangers difficiles à écrire ou/et à prononcer.
    Le fascisme au sens large ne commence-t-il pas là ?

  24. René,
    vous ne semblez pas disposer de beaucoup d´humour. J´avais ajouté un smiley pour montrer qu´il s´agissait d´une blague!
    Je vis en Allemagne depuis trente ans (et à l´étranger depuis plus de quarante ans), où mon propre nom a souvent donné l´occasion de plaisanteries innocentes, qui ne m´ont jamais blessée, et la ministre de la justice s´est amusée un jour elle-même de son patronyme compliqué.

    Le facisme commence peut-être quand on se prend soi-même trop au sérieux 🙂 🙂 🙂

  25. @Alain
    Un fascisme doux lié au fait que la majorité n’est qu’un troupeau de consommateurs facilement manipulables… Comment lutter contre ce fascisme ? Comment transformer le consommateur lambda, qui se fait mener par le bout du nez par les pubs, son désir de briller devant ses voisins, ses pensées préconçues sur l’indispensabilité de la voiture et son individualisme, coeur de tout le problème ?
    Déjà, il faudrait interdire les pubs. Mais cela ne suffira pas contre l’esprit de posséder plus pour indiquer qu’on est riche. Il faudrait vraiment que les gens en viennent à se moquer de ceux qui ont beaucoup de biens matériels. Une campagne de publicité moquant les grosses voitures, les montres chères etc serait sans doute assez efficace. Bien entendu, il faudrait réformer l’école pour qu’elle forme les enfants à ne pas être individualistes, à penser collectif. Mais cela ne suffira pas, si l’éducation des parents s’y oppose par trop, alors peut-être que soustraire les enfants des couples trop lobotomisés par la société de consommation sera indispensable.
    Voila mon programme de lutte contre le fascisme. On peut le résumer en quelques mots : interdiction, propagande, lavage de cerveau (comprenant l’enlèvement des enfants).

    Ce qui répond à la question d’ouverture des commentaires : on lutte contre le fascisme doux par le fascisme dur.

    Je suis peut-être très pessimiste, mais je pense que le coeur du problème de notre société, ce n’est pas la manipulation des masses, mais que quand on laisse la liberté aux êtres humains, beaucoup l’utilisent simplement pour la liberté d’être stupides et/ou égoïstes.

  26. Pour paraphraser Albert Einstein, je dirais que le problème ce n´est pas la société mais le coeur des hommes qui l´a conçue et mise en place. Un coeur égoïste, ignorant, sourd à tout ce qui n´est pas la satisfaction immédiate des besoins personnels de celui qui l´abrite. Un coeur de cette nature ne peut rien engendrer de bon. Il suffit de regarder autour de soi pour s´en convaincre.

  27. A Martine,

    Désolé, mais, habitué à voir des icônes, je n’ai pas remarqué le smiley discret qui accompagnait votre commentaire.Cela étant, je ne retire rien à ce que j’ai écrit sur les patronymes.

  28. René,
    pas de problème.
    Vous n´avez pas compris l´ironie sans méchanceté, ce n´est pas grave. Vous ne pouvez d´ailleurs pas savoir que les patronymes doubles choisis volontairement par les femmes mariées constitue bien souvent chez nous un sujet de plaisanterie, sans méchanceté, j´insiste.

    Autre sujet, plus intéressant sur cet espace :
    l´urbanisation, le bétonnage.
    « Le coeur d´une ville…hélas! » de Jean-Marc Sérékian aux Éditions Le passager clandestin.
    Une présentation du livre sur le site de
    http://www.taomugaia.fr
    Pour tous ceux auxquels l´urbanisation galopante fait peur.

  29. A propos de la présentation du livre de Jean-Marc Sérékian, il est plaisant de constater le retour (ou le projet de retour) dans les villes qui l’avaient supprimé depuis plusieurs décennies, Grenoble et Avignon pour ne citer que ces deux-là.De plus, un des arguments en sa faveur est qu’il est maintenant présenté comme « le moyen de transport de l’avenir ».

  30. Le retour du tram est assez général, on voit des constructions à Tours, Brest et Le Havre. Par contre les trajets choisis ne semblent pas toujours les plus heureux, d’après les habitants.
    Je vois du positif : outre que ça pollue moins l’atmosphère urbaine qu’un bus, le confort est plus important et ça élargit la population d’usagers de transports en commun. Dans les trams, on est loin de ne voir que des jeunes et des vieux…

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