Pourquoi Porc Magazine me fait penser à David Vincent

Ce qui figure ci-dessous n’est pas lisible, et il faudra donc me faire confiance. Les sceptiques peuvent se connecter sur ce numéro en ligne de Porc Magazine, organe – vous l’aurez peut-être deviné – de l’industrie du porc en France. J’ai beaucoup lu Porc Magazine lorsque j’écrivais mon livre Bidoche (L’industrie de la viande menace le monde), et j’en avais conçu, à l’époque, ce sentiment que chacun connaît : il existe des réalités parallèles, des mondes improbables mais certains où règnent d’autres lois. Lesquelles impliquent la torsion complète des mots auxquels nous sommes naturellement attachés. Ainsi que l’abrasion absolue des repères moraux qui font notre quotidien.

Ces univers autres sont habités par des personnages d’autant plus troublants qu’ils nous ressemblent trait pour trait. Alors même qu’ils sont à l’évidence des aliens venus de quelque quatrième dimension. Je me souviens d’une série américaine qui s’appelait  Les Envahisseurs et qui passait à la télé quand j’avais quatorze ou quinze ans. Les plus vieux d’entre vous verront probablement de quoi je veux parler. David Vincent, un incroyable abruti, passe sa vie à essayer de convaincre les humains que des extraterrestres sont déjà là, parmi nous. Il court tous les risques, se prend des trempes d’anthologie, échappe de peu à la mort, à chaque épisode, bien entendu. Que gagne-t-il ? Le droit de continuer à se faire rosser. Chaque apparition commence par ces mots, prononcés si je ne me trompe au milieu de bruits de tonnerre : « Les envahisseurs : ces êtres étranges venus d’une autre planète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faire leur univers. David Vincent les a vus. Pour lui, tout a commencé par une nuit sombre, le long d’une route solitaire de campagne, alors qu’il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva ».

C’était bien con, je dois le dire. En une cinquantaine de minutes, David Vincent réussissait à convaincre deux ou trois gus et gussesses de l’existence des aliens. Après quoi, il fallait repartir de zéro. Par bonheur pour lui, ces non-terriens ne parvenaient pas à replier leur auriculaire. En vertu de quoi, lorsque l’on avait un soupçon, il fallait demander poliment à voir le petit doigt du monsieur ou de la dame. Malheur aux arthritiques ! Bon, c’est pas tout, vu l’heure, il faut aussi que je pense à mon article. Facile. Les porchers de Porc Magazine, leurs amis de l’industrie et leurs relais politiques sont reconnaissables dès la première lecture. Inutile de cacher votre doigt, les amis, vous voilà démasqués.

Je ne vais pas lire en votre compagnie ce banal mais prodigieux numéro 458 d’octobre 2011. Ce ne serait pas de refus, notez bien, car j’ai soudain besoin de compagnie. Page 51, une pub pour Biotech, la technologie au service de l’élevage. On vend du matériel de précision, sous la forme de tatoueur dos et oreilles, meule à dent électrique ou pneumatique, coupe-queue électrique, pince à castrer. Cela met dans l’ambiance, qui me rappelle une autre pub, admirée à l’époque de Bidoche. Cette petite inventive vantait la solidité des cloches à cadavres, conçues pour isoler avant équarrissage les porcs bêtement morts avant que d’être assassinés. La photo qui accompagnait la chose montrait un technicien de surface agricole, vêtu d’un bleu de couleur verte, qui sautait à pieds-joints sur la cloche en PVC. Elle tenait le choc, on n’attendait plus que le macchabée.

Que vous dire de ce numéro 458 ? Un article, page 52, affublé de ce titre : « Tu meules ou tu (é)pointes ? ». Il commence ainsi : « L’épointage des dents des porcelets est autorisé s’il est pratiqué sept jours après la mise bas. L’utilisation de la pince coupante n’est pas interdite. Mais le meulage est préféré ». Un autre papier, page 54 : « Rhinite atrophique, MSD SA Intervet mobilise toute son expertise ». Cette maladie provoque des éternuements, mais aussi des « groins déformés » et des épistaxis, c’est-à-dire des hémorragies. Le papier tente de rassurer, non sans certaine maladresse : « Sur les 4037 groins contrôlés, provenant de 209 élevages identifiés dans 15 structures porcines en France, les premiers résultats donnent une prévalence de 45,1 % ».

Poursuivons ce joli chemin forestier. Page 62, gloire aux xynalases ! Gloire, ce sont « des boosters énergétiques ». C’est assez simple à comprendre, car les xynalases sont « une catégorie d’enzyme hydrolisant les xylanes ». Ami sincère des animaux, sache que les xynalases « permettent d’augmenter l’énergie disponible des nutriments de la ration ». Ce serait idiot de s’en passer. Une autre pub : « Avec Piglet, doublez votre poids de sevrage en 3 semaines ? ». Le point d’interrogation figure dans le texte, pour une raison que j’ignore. Je reviens en arrière, page 42, où nous attend un dossier sur le « bien-être ». Et en effet, on entend répondre à cette question obsédante : « Détection des mâles entiers, des solutions pointent leur nez »

Avouez donc que vous aimeriez savoir. Cela tombe bien, moi aussi. Alors voici : quand un cochon mâle échappe à la pince qui lui arrache les couilles, il devient un verrat, ce qui ne le dispense pas de finir à l’abattoir. Oui, mais là, pardon, il y a perte économique. Car le verrat sent, fort. Il produit entre autres de l’androstérone et du scatol. À l’arrivée dans l’assiette, l’odeur reste insupportable pour certains consommateurs. Il faut donc fort logiquement repérer ces petits salauds qui ont réussi à tromper l’ennemi. D’autant que, selon Porc Magazine, « le premier à trouver la solution sera le roi du pétrole ». On veut bien le croire, mais l’équation est sévère : pour un gain espéré de trois ou quatre euros par porc, la méthode idéale ne doit pas coûter plus qu’un euro par animal.

Ne nous le cachons pas, l’affaire est hautement technique. Je n’ai pas tout compris, il y a des ellipses et des sous-entendus. Mais ne chipotons pas, car « sur le plan scientifique, de nombreux protocoles existent pour identifier les molécules d’androstérone et de scatol ». Je retiens que des « opérateurs» spécialisés, engagés par les abattoirs, peuvent identifier au nez les verrats les plus odorants. Que deviennent ces sagouins ensuite ? Je n’ai pas la réponse. Quant au progrès, qui n’est jamais bien loin, il pourrait venir de Norvège. Là-bas, d’impétueux chercheurs misent sur les guêpes pour isoler les verrats scélérats.

Faut-il continuer encore ? Tout est aussi neuf. Tout est aussi beau. Tout est admirable. Pour ma part, amis de Planète sans visa, j’ai ce soir la certitude intérieure que rien ne changera jamais tant que nous ne serons pas des millions à dégueuler à la lecture de tels morceaux de bravoure. L’ai-je déjà écrit ? Oui, je l’ai déjà écrit : les animaux sont nos frères. Et je n’ai jamais envisagé de traiter mes frères comme des animaux de boucherie.

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62 réflexions sur « Pourquoi Porc Magazine me fait penser à David Vincent »

  1. j’ai la gerbe à la lecture de cette article. C’est le contraire absolu de la poésie. Faut-il être ignorant ou insensible pour continuer à manger des animaux qui sortent de cet enfer. Les gens sont gâteux devant leur chien ou leur chat, et pourtant un porc est un animal sensible et attachant, pas un esclave. « Dossier bien être » quel ironie ! Je crois qu’il faudrait, dans ce domaine comme dans d’autres, des images chocs. La vérité crue entre deux tranches de jambon !

  2. Ajoutez-moi aux millions (j’espère qu’il y en a des millions, et encore d’autres millions, et toujours plus) qui dégueulent.

  3. Quand on peut maltraiter ainsi des animaux, frères d’âme et de sensibilité, on peut traiter le genre humain avec le même mépris.
    Dépossédés d’eux-mêmes, privés d’une vie simple et légère dans le soleil des saisons, ils vont où on les mène, dans la crainte, la douleur. Cimetières d’animaux que l’on dissimule loin, très loin, pour oublier. Escroquerie sémantique qui parle de bien-être animal comme d’autres prétendent faire la santé des plantes à coups de phyto-sanitaires.
    Avez-vous remarqué le silence des candidats sur le martyr, sur l’extermination de tout un pan de la communauté vivante ? Silence des bêtes, silence des gens d’en haut, une raison de plus qui me détourne de ces jeux de cirque électoral.
    Qu’avons-nous à attendre de notre bel humanisme, s’il continue d’exclure ce qui vit autour de nous, ce qui chante, quand on s’ouvre à son chant ?
    Une paysanne du siècle dernier avait l’habitude de dire : « Les bêtes ne sont pas bêtes deux fois ». J’ai bien peur que l’homme le soit, lui, bête deux fois, lui qui n’apprend rien, jamais, de ses erreurs passées, lui qui est d’une bêtise qui pourrait prêter à sourire si elle n’était criminelle.
    Tant que nous ne changerons pas notre rapport au monde animal, nous ne changerons rien au monde humain, j’en ai bien peur.
    Merci, Fabrice, de nous rappeler cela.
    Frédéric

  4. Bonjour,

    Cette pétition, ce matin, n’est pas accessible….. J’espère que cela sera rétabli prochainement. Il s’agit d’implanter la plus grande « ferme usine » (cherchez l’erreur !), en France….. Ou plutôt de se manifester contre cet univers concentrationnaire.

    http://www.avaaz.org/fr/petition/Interdire_la_creation_de_la_plus_grande_fermeusine_de_France/?clrVbab

    Merci pour ton billet, traité avec recul (pour ne pas dire humour) malgré l’horreur du sujet….

  5. Tout cela est affreux et fait immanquablement penser au délires scientifiques des nazis, à l’élaboration froide et calculée des camps.
    En même temps, c’est atrocement logique : dans un monde où nous sommes de plus en plus nombreux, tout se fait à une échelle inhumaine.
    Bien sûr, il faudrait encourager les gens à consommer moins de viande, ce qui induit non seulement la culture et la consommation de légumes riches en protéines, mais aussi et surtout une éducation à une alimentation qui ne soit pas perçue comme un retour en arrière : la viande reste le « produit » alimentaire de base simple à cuisiner et accessible à tous !

  6. Bonjour,

    C’est triste …

    Article R. 655-1 du Code Pénal
    Le fait, sans nécessité, publiquement ou non, de donner volontairement la mort à un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 5ème classe (1 500 €, amende doublée en cas de récidive).

    Ai toujours eu beaucoup d’affection pour les cochons. Vous savez, le cochon a un regard très doux. Chez mes grands parents, ils en avaient deux. Ils étaient même autorisés a entrer dans la cuisine, selon les humeurs de mamie. Ils passaient dabord leurs groins a travers le rideau de fils qui faisait office de porte, pout tester la permission de pénétration. Jusqu’au jour ou papy et mes oncles décidaient qu’il était temps de faire les salamis. J’aimais aller en vacances, revoir toute la famille de mon papa, mais ce jour la, je le détestais. Je courrais loin, a l’arrière de la maison, dans le champs de maïs et mettais mes petite mains sur les oreilles pour ne pas entendre les cris.

    S.F. Courrier posthume de David Vincent.

    Chers viandards,

    C’est un petit doigt qui me l’a dit. Notre planète Terre n’est peut être qu’un immense élevage. Elevage en vue d’une pénurie alimentaire ailleurs …

    Du coup, vous ne bronchez plus?

    ——————–

    Bien a vous toutes et tous,

  7. Domaine ultra-sensible pour moi. Je ne peux en savoir davantage, aucun détail acceptable.

    L’expression récente du (lui réellement) violent Poutine (dits et actes, non ? – nota : entendu à la radio, éducation elle-même très dure et violente) adaptée par Fabrice Nicolino, convives terrestres traqués et charcutés « jusqu’aux chiottes »… m’est définitive, sauf qu’ici, en enfer de la bidoche, la vie est encore assez longue pour endurer la traque et le charcutage au quotidien vif.

    Biotech… David Vincent…

    Parmi les éléments qui me font affirmer que nous sommes en crise écologique, avant le possible détraquement final en d’autres proportions, je vois le dévoiement du langage partout (novlangue) tel que même le plus infernal est couvert de laurier, et la POLLUTION DE TOUT (ce qui élargit en fait simplement le premier aspect). Dans une pure version de toxicité, sans débat pour moi. Corps pollué, esprits pollués, nature évidemment.

    D’autres diront peut-être pourriture. Dans la pourriture naturelle, la vie continue et la chaîne de la biodiversité oeuvre et sans « tuteur » destructeur ou manipulateur.

    L’être humain est l’auteur et le propagateur de ces pollutions continues et croissantes. Est-ce ce que l’on appelle sa capacité de création ? J’ai tellement honte, un si grand sentiment d’horreur.

    Faut-il parler de dénaturation toxique du monde en cours ?

    Nota : Et notre physiologie resterait celle d’un herbivore, dentition, ongles, acidité gastrique, intestin (selon Philippe Schell).

  8. Nota 2 : Et je n’entends plus guère parler du cochon, le porc l’ayant remplacé, même vif, justement. Or, l’on m’avait appris à l’école que l’animal vivant s’appelait cochon. Cochon, aujourd’hui, c’est sans doute pour le fameux « sexy » mis à toutes les sauces.

  9. Un conseil de lecture :

    « Un éternel Treblinka » de Charles Patterson, un ouvrage dans lequel l´auteur démontre clairement que la maltraitance des animaux, les sévices qui leur sont imposés ont servi de modèle aux tortures et à l´esclavage des hommes. L´humain s´est en quelque sorte fait la main sur les animaux pour apprendre à torturer ses semblables.
    Le parallèle entre le massacre industrialisé des animaux et la Shoah devient une évidence effrayante (le terme holocauste aussi utilisé pour désigner l´extermination nazie désigne à l´origine le sacrifice d´un animal).
    Patterson va même plus loin en comparant l´idéologie nazie et son horrible recherche de la « race parfaite » avec l´eugénisme de l´industrie de la viande qui veut également à tout prix « améliorer la race ».
    Mais voilà ce que dit le fils de juifs russes à la fin du livre, et ce n´est pas fait pour rendre optimiste :
    « La grande majorité des survivants à l´holocauste est carnivore et ne s´intéresse pas plus à la souffrance des animaux que les Allemands ne se préoccupaient de la souffrance des Juifs. Qu´est-ce que cela signifie ? Laissez-moi vous le dire. Cela signifie que nous n´avons rien appris de l´holocauste. Rien. Tout cela pour rien. Il n´y a aucun espoir ».

  10. Charles Patterson,dans son livre « Eternel Treblinka:la façon dont nous traitons les animaux et l’Holocauste », résume ainsi la pensée d’Adorno:

    « Auschwitz commence partout où quelqu’un regarde un abattoir et pense:ce sont seulement des animaux. »

  11. Nota 3 : « Je compare l’homme aux carnivores pour dire qu’il ne l’est pas et, effectivement, on a l’habitude de dire qu’il est « omnivore » c.a.d. qu’il peut théoriquement manger de tout … mais est-ce vraiment souhaitable et bénéfique, je n’en suis pas sûr !
    Je ne connais pas avec précision le taux moyen d’acidité gastrique des herbivores mais je sais qu’il est, comme celui de l’être humain, bien inférieur à celui des carnivores.
    En définitive, il semblerait que la constitution de l’homme le rapprocherait davantage des « fructivores » … »

    http://www.gourmet-vegetarien.com/7-raisons-vegetarien-mp3/

  12. le cochon est considéré par a loi française comme un meuble,mais aussi comme animal de ferme,pas domestique sauf certain,donc les maltraitances diverses interdites,personne ne les respecte,les animaux sauvages sont des « meubles » c’est le terme juridique au nom de la loi donc sans defense légale sauf si espéce protégée,vous voyéz le tableau,et les juges déjugent,les plaintes par milliers,transports barbares,pratiques immondes,abattages atroces,maltraitance des eleveurs,etc,et ils ne sont que tres rarement condamnés et recommencent une fois sorti du palais de justice,la barbarie de l’éleveur du début a la fin,je vous signale que truie,jument,vache,partent et sont massacrées enceintes a l’abattoir,on vient de faire une manif pour « la Fermeture des Abattoirs « dans le 15 éme devant les anciens abattoirs Vaugirard ,pas loin de 1000 personnes surtout des femmes,et au sol et ailleurs ,on a refusé d’aller se faire egorger,les passants trés trés interessés avec des films disponibles,coupage de queue ,de dent,de couille,coq castré a vif,etc…………..

  13. Toujours dans la triste saga des apprentis sorciers, je cite un extrait d’un article paru sur « la libre.be » :

    « Une société anglo-italienne voulait notamment réaliser un gigantesque stockage sous-terrain de 3,2 milliards de mètres cubes de gaz méthane à deux pas de San Felice sul Panaro, épicentre de la secousse meurtrière du 20 mai. « Il n’existe aucun risque et un tremblement de terre de cette intensité a déjà été prévu dans le projet », avait expliqué l’administrateur-délégué d’Erg Rivara Storage, la société de gaz, quelques heures après la première secousse. La société a déjà investi 20 millions d’euros dans les études de faisabilité sur un total de 300 millions d’euros d’investissement, pour un milliard d’euros de retombées économiques attendues. Du pain bénit pour les communes. De là à penser que le danger d’un éventuel séisme a été minimisé pour ne pas freiner les grands investissements économiques, il n’y a qu’un pas que personne n’ose encore franchir. Mais le second tremblement de terre a eu raison du projet. Le gouvernement italien a retiré son accord, le stockage de gaz géant ne se fera pas. »

    A se demander si la terre n’aurait pas tremblé de peur dans cette région aujourd’hui durement touchée… Ce projet de stockage de gaz présentait des lacunes gravissimes, qui ne semblaient pas affoler plus que ça le gouvernement Monti, et dont parle Massimo Zucchetti sur son blog : http://www.ilfattoquotidiano.it/2012/05/29/terremoto-neanche-questo-governo-ascolta-gli-esperti/245574/
    ( Mr Zuchetti est professeur à l’école polytechnique de Turin, il fait partie des opposants au projet TAV Lyon Turin, son blog est fort intéressant)

  14. Cette manie de tout ramener au nazisme alors qu’il s’agit ici uniquement de « rentabiliser » un élevage, à savoir de favoriser une industrie porcine orientée vers le profit maximal, cette manie est assez dérangeante.

    N’étant pas moi-même végétarien, je participerais donc indirectement à « l’holocauste » ? Je ne me sens pas coupable, même si je dénonce tous les élevages industriels et certains éleveurs qui ne voient dans leur bête qu’un steack sur quatre pattes.

    La manière dont sont élevées les volailles n’est pas plus brillante. Le gavage des oies idem. Les tests sur animaux pour les cosmétiques n’est pas mieux non plus. Il y a une dernière invention qui a échappé peut-être à certains d’entre vous, c’est de mettre une télé-alarme dans le vagin d’une vache prête à vêler, alarme qui va réveiller l’éleveur en temps voulu afin que celui ci puisse entre temps dormir sur ses quatre oreilles. Le progrès, voilà la racine du mal !

  15. Cher Fabrice, quand vas-tu enfin sauter le pas et rejoindre la famille vegetarienne ? Je sais, on est tous different, chacun y parvient a son propre rythme, mais vraiment lance-toi, tu ne t’en sentiras pas plus mal et les animaux, eux, s’en porteront tellement mieux.

  16. Je vais vomir. Pourtant j’étais prévenue, généralement je lis en diagonale ce genre d’informations, trop intolérables.

    @Florence : un système digestif herbivore, ou frugivore ? Bon, je pourrai vérifier où j’ai lu ça, mais il me semble avoir lu à plusieurs reprises que les chimpanzés tels que nous avaient un appareil plutôt frugivore (avec notamment une dentition et une longueur intestinale intermédiaires entre celles des herbivores – dentition de ruminants, tube digestif ultra long – et celles des carnivores – canines pointues et tube digestif très court + très gros foie, pour digérer rapidement les purines de la viande et limiter le temps de pourrissement d’icelle avant évacuation).

    Je rapporte ça de mémoire alors je veux bien aller dans cette voie – qui n’est de toute façon pas axée sur la consommation de chair animale, biologiquement -, et là je m’aperçois en me et vous relisant que vous venez d’en parler 🙂

    @Dishka : il est vrai que les consommateurs de chair animale ne participent pas indirectement à l’holocauste. Pas indirectement. Ils y participent tout court.
    Ce n’est pas un jugement, c’est un fait.
    Et j’ose espérer que ce n’est pas non plus une comparaison anthropomorphique. Un holocauste c’est précisément, à la base, le sacrifice de cent boeufs dans les rites romains (me semble-t-il aussi). Il n’y a même pas besoin, en conséquence et en constat, d’aller chercher artificiellement des comparaisons entre violence humaine et violence animale (« animale non humaine », plus précisément), quand la réalité est simplement exposée à tous dans le passé et le présent : la violence envers les humains découle directement de la violence envers les animaux. C’est ce que dit, bien mieux que moi, la citation de Patterson ci-dessus ; c’est ce que développe mr Nicolino dans l’édifiante histoire des abattoirs de Chicago (et pour le coup, en lien historique direct et concret avec le nazisme, et aussi, comme vous dites, ave ce fameux « progrès ») ; c’est enfin le sujet d’un ouvrage tout juste sorti que je me promets de lire, « Violence sur les animaux et les humains : le lien », collectif sous la direction d’Andrew Linzey, aux éditions One Voice.

    (Pour tout dire et faire un peu de pub, c’est ici :
    http://jecoutemaconscience.one-voice.fr/aux-editions-one-voice-les-animaux-et-les-humains-le-lien/ )

    Voilà, pardon pour la longueur de ce paragraphe aux accents volontairement anti-spécistes, mais c’est un sujet (animal) sur lequel on est vite intarrissable, tant que l’on reste choqué et nauséeux du traitement réservé aux bêtes non-humaines.

    Comme je vois bien que vous vous trouvez également choqué, je me dis que peut-être votre remarque se situe précisément à la frontière entre les deux grands courants des mouvements de défense animale : les welfaristes (combattant pour le bien-être des animaux, mais ne remettant pas en cause foncièrement l’exploitation animale) et les abolitionnstes (qui cherchent, eux, l’arrêt pur et simple de toute exploitation animale).

    J’avoue que je penche clairement du second côté, pour être très imprégnée de la vision de Peter Singer (cf. la comparaison avec l’esclavage, humain veux-je dire). Mais je trouve que la position welfariste, c’est déjà une bonne étape, importante, qui peut en toute logique à la considération de l’animal non-humain en tant que sujet digne de respect. Voilà voilà 🙂

    @Fabrice Nicolino : je rejoins Hervé, c’est vrai ça, vous parlez comme un vrai végétarien, on s’y tromperait 😉 mais il est vrai que chacun doit aller à son rythme, pour faire le choix que les animaux n’ont pas.
    (oui, raisonnement biaisé, et un peu sournois, je sais)

  17. (…qui peut * mener * en toute logique à la considération, ec. Coquille. Et j’ai laissé passer un « ave » au lieu de « avec », aussi, la faute aux Romains !)

  18. Pour diksha, une phrase d’Isaac bashevis Singer “Tant que les êtres humains continueront à répandre le sang des animaux, il n’existera pas de paix dans le monde. La distance qui existe entre la création des chambres à gaz à la Hitler et les camps de concentration à la Staline n’est que d’un pas, car tous ces actes ont été perpétrés au nom d’une justice sociale et il n’y aura aucune justice tant que l’homme empoignera un couteau ou un pistolet pour détruire des êtres plus faibles que lui.”

    http://www.vegmundo.com/divers/portraits/isaac-bashevis-singer.html

  19. @ Hervé : je voudrais juste vous signaler qu’on peut défendre la cause animale sans être végétarien ! perso j’ai été 16 ans végétalienne, cad sans fromage,sans œufs, aucun produit d’origine animale. Je ne le suis plus. Expliquer pourquoi serait trop long. Pour produire des laitages, il faut aussi obligatoirement envoyer des animaux à l’abattage. Alors chaque fois qu’il est question des animaux, le végétarisme revient sur la tapis automatiquement. C’est compréhensible, logique même, mais pourquoi l’accompagner de cette question : « quand allez-vous vous décider (enfin) ? » Que la question s’adresse à Fabrice ou à d’autres, elle revient elle aussi, il y a toujours quelqu’un qui la pose. On peut défendre le droit des animaux à une vie digne de ce nom et pourtant consommer des produits animaux et même de la viande. Les Amérindiens, pour ne citer que ces peuples, avant de tuer des bisons, faisaient des rites, et puis ils utilisaient tout de l’animal, sa peau, ses os, ses tendons, tout. Question de conscience, de façon de faire. On a besoin de très peu de viande, de très peu de poisson, on peut manger si on vit à la campagne des orties dont les protéines valent celles des poissons. Et donc on peut se permettre d’acheter des produits qui ne viennent pas de ces élevages monstrueux. Il y a des agriculteurs bio qui traitent bien leurs animaux !
    Et puis que sait-on des autres vie que nous retirons pour vivre ? que sait-on des arbres qu’on abat ? rien. Dans ma jeunesse je vivais avec mon compagnon dans une maison très vieille, il nous a fallu abattre un chêne en catastrophe à la tombée de la nuit pour étayer une poutre car un mur s’était éboulé en partie en fin d’ap midi. Et quand l’arbre est tombé à terre dans la pénombre sur sa souche j’ai vu jaillir du sang, je vous jure, ça marque. Je ne me posais pas de questions sur les arbres à l’époque.
    Tout ça pour rappeler que la liberté donne la valeur aux choses, (parait-il)… et qu’il faut se méfier comme de la peste de ce qui ressemble à de la « pureté ».

  20. allez a la source ,non la racine du mal est en nous;
    C’est quoi tuer l’Autre,le different, le reduire en cadavre torturé,oui pire que les nazis nos camps de torture pour les bêtes,anéanties et barbarisées!
    rendre l’autre responsable de ce que vous acceptez par procuration cad TUER,donner la mort,humilier,faire souffrir,barbariser,a vous de choisir si vous êtes avec le Vivant et tout le vivant,se nourrir de cadavres c’est quoi dans le fond de vous même,c’est quoi laisser les autres faire la basse besogne c’est où la conscience,c’est quoi la cohérence en soi,nulle part,just du baratin a soi même.

  21. Des propos d´une grande sagesse :

    « Tout ce verbiage sur la dignité, la compassion, la culture ou la morale semble ridicule lorsqu´il sort de la bouche même de ceux qui tuent des créatures innocentes, pourchassent des renards que leurs chiens ont épuisés, ou même encouragent l´existence des combats de taureaux et des abattoirs. Toutes ces explications, selon lesquelles la nature est cruelle et donc nous sommes en droit d´être cruels sont hypocrites. Rien ne prouve que l´homme soit plus important qu´un papillon ou qu´une vache. Je considère le fait d´être devenu végétarien comme la plus grande réussite de ma vie. Je ne prétends pas sauver beaucoup d´animaux de l´abattoir, mais mon refus de manger de la viande est une protestation contre la cruauté… Personnellement, je ne crois pas qu´il puisse y avoir de paix dans ce monde tant que les animaux seront traités comme ils le sont aujourd´hui ».

    Isaac Bashevis Singer

  22. c’est assez méconnu il me semble, mais Zola aussi a été un grand défenseur des bêtes, ! la justice il l’étendait à tous.

  23. @Hacène : merci beaucoup ! 🙂
    Oui voilà, j’avais vu une partie de ce tableau-là, à la deuxième page, mais il était moins développé.

    @Flore : votre remarque est pertinente. Bon, je ne crois pas avoir parlé de pureté, j’en suis même sûre, et j’évite soigneusement le petit point Godwin qui pointerait le bout de son nez avec un concept pareil. Maintenant, c’est vrai que la question du végétarisme revient tout le temps sur le tapis, mais ça paraît assez inévitable, sans devenir prosélyte (et c’est là que j’essaie, avec d’autres je crois, de plutôt passer par l’humour pour bien souligner que chacun est libre, ça n’empêche pas de taquiner un peu, hein ^_^).
    Le sujet s’y prête, déjà.
    Et justement, si cette question (ou solution, c’est selon les angles de vue, bien sûr) revient constamment, je crois que c’est ce que j’évoquais sur la remarque de Dishka : on est là à la frontière entre traiter correctement les bêtes, et ne plus les utiliser du tout. Il est normal qu’il y ait des avis divergents, et rassurant qu’ils puissent tous être exprimés, tranquillement si possible (bon, parfois la violence du thème est telle que c’est dur, mais je vous promets que je fais de mon mieux, pour ma part).
    Et donc, je crois qu’il est logique aussi, dans cette perspective, que le discours abolitionniste revienne encore et encore. Tant qu’il y aura des animaux exploités, il y aura ce discours, tenu par des personnes (dont moi, parfois) qui ne lâcheront pas, jamais, le morceau. Qui voudront toujours aller un pas plus loin. Et qui, s’ils reconnaissent (tout de même !) le bénéfice de la lutte pour la libération animale par des non-végétariens, ne peuvent s’empêcher de montrer ce « pas un peu plus loin », car il y a cette idée, au fond, rémanente, qu’on voudrait bien les sauver * tous *. 🙂

    … Je vous épargne le chapitre sur la quantité incroyable de végétaux sauvés et protégés dès lors que l’on se passe d’alimentation animale 😉 mais je comprends bien votre questionnement sur le respect de la vie en général.
    Le truc, c’est que concernant les bêtes, aucun de nous n’est un Amérindien qui chasse son gibier, soigneusement choisi, le prépare avec amour et l’utilise jusqu’au dernier ongle. Aucun. Et les seuls chasseurs que nous connaissions en ces terres d’Europe – je peux vous le dire parce que c’en est farci par chez moi – sont des archétypes de l’individu violent, pardon pour le cliché, mais merci pour la sociologie. Personnellement j’ai trouvé plus simple de consommer des végétaux que d’apprendre à chasser respectueusement, mon rapport à la violence s’en est trouvé incroyablement simplifié, éclairci, nettoyé.

    (Encore un commentaire bien long)

  24. Cet article et la conversation qui s’en suit sont extremement interessants ! La ou je vis (Inde) la viande n’est pas encore trop industrielle (sauf le poulet mais justement nous n’en mangeons plus, il n’a plus de gout ou alors mauvais gout) mais ca ne vas peut-etre pas durer longtemps… Le marche du poulet est deja devenu assez gros pour que le poulet industriel soit profitable, alors combien de temps pour que la chevre industrielle, et le porc industriels le deviennent a leur tour ??? Meme si un Indien non-vegetarien moyen, mangeant de la viande une ou deux fois par mois, passerait pour un vegetarien en France… Il suffira d’un ingenieur « genial » qui inventera une nouvelle hormone, un nouvel enzyme, qui rendra profitable l’investissement dans la viande industrielle, et hop… fini la bonne viande, meme en Inde.

  25. Débat passionnant, passionné. Merci pour ces commentaires qui nourrissent.
    La question peut aussi se poser à deux niveaux, me semble-t-il :
    – Un niveau individuel. Choisir un régime omnivore, végétarien, végétalien, c’est prendre en compte plusieurs éléments : le respect de la vie animale, les conditions d’abattage, l’importation de soja et la déforestation, les rejets de CO2 et de méthane, la faim dans le monde… Concernant le strict respect de la vie, l’idéal est de ne plus consommer de produits laitiers, d’œufs parce qu’ils participent directement à des tueries. Un choix exigeant, par conséquent.
    Mais il faut élargir la question. Etre végétalien et ne pas consommer bio comporte une contradiction, à mon sens. Les pesticides s’accompagnent d’un massacre d’insectes, de rongeurs, d’oiseaux… Ont-ils moins de valeurs qu’un cochon ou qu’une poule ? A l’intérieur de la bio, la question se pose également : bio industrielle ou paysanne ? D’où vient ce qui entre dans la ferme (les intrants) ? Ce qui en sort (les livraisons vers le client final) ? Bref, les kilomètres parcourus sur les routes, qui sont des cimetières de cadavres.
    Autant d’éléments, et j’en oublie probablement, qui font que la question n’est pas simple, suppose du temps, des tâtonnements, le respect de ses propres besoins, pour tendre vers une cohérence, si tant est qu’elle existe. Déjà, être dans la modération, dans des choix de consommation qui ne cautionnent pas le pire, être sur un chemin d’évolution…
    – Un niveau collectif. Faut-il continuer à autoriser un système industriel reposant sur la souffrance animale ? Des importations de soja anéantissant des forêts entières, des peuples ? Des pesticides empoisonnant la vie humaine et animale ? Pour moi, la réponse est parfaitement claire.
    Frédéric

  26. @ Philou

    En même temps Berthod est pour : les OGM, les pesticides, contre le bio,…donc autant dire que lorsqu’il prend une position on est sûr que le libéralisme n’ rien à craindre.

  27. @ Petitefa

    Je ne sais qui vous êtes, ni ce que vous faites dans la vie, mais j’espère que vous portez un masque sur le visage afin d’éviter d’inhaler tous ces petits moucherons, et que vous balayez devant vos pas afin d’éviter d’écraser tous ces insectes issus du Vivant, éléments essentiels de la biodiversité, et surtout indirectement utiles à notre survie sur cette planète.

    Dans la négative, votre démonstration sur l' »exploitation » animale, l’holocauste, le végétarisme sonne creux.

  28. @ Petitfa : je déteste les chasseurs, ils jouent en bandes, ils jouent à tuer, jamais je ne les défendrai,et moi aussi je les vois faire
    j’en reviens au végétalisme – qui pour moi va plus loin dans la réflexion que le végétarisme qui s’arrête à mi chemin – dans mon vécu au bout de tant d’années je n’avais plus une trace de B12 dans le sang, pas l’ombre d’une trace – et je ne conseillerais pas, en rapport avec ce que j’ai vu également, ce régime à des enfants en bas âge. Donc un régime alimentaire qui doit se compléter avec des gélules, c’est quoi ? et il est fait pour qui ? on peut se poser légitimement la question, en tout cas je me la pose et je n ‘ai pas de certitudes en poche !

  29. Bonsoir,

    Mr Frédéric,

    « – Un niveau collectif. Faut-il continuer à autoriser un système industriel reposant sur la souffrance animale ? Des importations de soja anéantissant des forêts entières, des peuples ? Des pesticides empoisonnant la vie humaine et animale ? Pour moi, la réponse est parfaitement claire. »

    Itou, avec vous. Merci.

    ————-

    Merci a tous. Je respecte le choix de chacun. Pas de morale, pas de jugement, juste un avis et des suggestions.

    Avez vous déja sérieusement analysé ce que vos corps réclament réèllement? Besoins ou envies?

    Ecouter son corps. Difficile a entreprendre dans cette socièté qui impose des horaires. SES horaires! Se nourrir, matin, midi, soir. Et depuis le temps, ce sont devenues des habitudes. Des habitudes que les estomacs ont très bien captées. C’est un gros chafouin, un estomac … 🙂 Avez vous remarqué que le comportement alimentaire change lorsque vous êtes en « vacances »? Et que lorsque vous avez des « activités » passionnantes, l’estomac se met en mode dodo?

    Et l’Amour dans tout cela? Les amoureux n’ont point besoin de se nourrir a outrance. L’Amour des autres, de soi et de tout ce qui les entoure suffit a les sustenter. Mais je m’égare … 🙂

    Comme les lionnes, ne vais a la « chasse »(au vert) que quand mon estomac se met a gémir profondément. Peu importe l’horaire. Le jour. Ne l’impose a nul. Cela tombe picco bello, suis seule. Par contre, la lionne, elle pépie sévère. Elle va souvent laper a la fontaine. Eau. Vivante. Pas morte comme dans les bouteilles en plastec.

    Ma soeur me tanne afin que j’organise un barbecue. OK, lui dit je, avec grand plaisir, mais sans viande. Ai choisi un mode de vie simple en respect avec mes valeurs. Personne ne passe, ne passera « mon » pont, avec un morceau de viande dans un sac, fut il en osier, tressé main!

    Suis sévère … oula! Désolée? Que nenni, c’est « ma » vie.

    Amitiés,

  30. Bonjour,

    Pas beaucoup de temps pour lire Planète sans Visa en ce moment, mais je souhaite quand-même régir.
    Ce que je me demande, c’est ce qui est le plus hypocrite: Porc magazine dans son horreur absolue ou le fait que l’absolue majorité des enfants de ce pays ne savent pas que la tranche de jambon absolument horrible qui accompagne leurs coquillettes est un animal ? Et d’ailleurs, pour continuer dans ce sens, de quoi sont composées les coquillettes?
    Et puis, lorsque je lis Petitefa, je lis franchement n’importe quoi. Notamment avec ce genre de phrases:
    « … Je vous épargne le chapitre sur la quantité incroyable de végétaux sauvés et protégés dès lors que l’on se passe d’alimentation animale »

    ou encore:

    « Personnellement j’ai trouvé plus simple de consommer des végétaux que d’apprendre à chasser respectueusement, mon rapport à la violence s’en est trouvé incroyablement simplifié, éclairci, nettoyé. »

    Simple, en effet, même simpliste. Vous êtes tout à fait libre de faire ce choix, mais sachez qu’il ne fait pas pour autant de vous un être irréprochable. Le commentaire de Frédérique Wolf pointe le doigt dans une direction pourvu d’un horizon plus vaste et je remercie les quelques personnes ici présentent qui pousse la réflexion un peu plus loin et qui ont la bienséance de se garder de tout prosélytisme. Pourquoi? Ben parce que je suis éleveur, et que c’est bel et bien moi qui suis l’esclave de mon troupeau et pas l’inverse. Et il se trouve que je me considère comme une écologiste engagée.Personne n’est obligé de me croire sur parole, seuls sont qui connaissent ou ont connus VRAIMENT le monde des petits paysans savent que c’est vrai.
    Alors en réaction aux propos des lecteurs de ce blog maintes fois lus ici, je propose moi aussi des solutions radicales: interdiction absolue de consommer de la viande ou tout autres « produits » animaux pour tout les citadins de ce pays car se sont eux qui génèrent les élevages industriels.Ils devront également se nourrir de végétaux engraissés chimiquement car le fumier est un produit animal également.Ca fera le bonheur de Monsanto and co. Mais tel n’est pas le propos, n’est-ce pas?
    Seuls les ruraux seront autoriser à consommer des animaux élevés dans des petites fermes paysannes voisines ou l’élevage, (et donc la limitation a un certain nombres d’animaux en fonction de la taille du foncier) est indispensable à un bon équilibre agronomique et donc, écologique.

    Assez sévère ou faut-il également éradiquer les petits élevages paysans?
    Je suppose que oui….
    Allez, je m’en retourne dans mes belles prairies aux milles essences végétales remplies de papillons. Le saviez-vous? les insectes, les lièvres, les mulots, les piafs adorent les prairies pâturées… aux antipodes de porc magazine, non?

  31. Pour ceux que ça intéresse, il y a les travaux de Jocelyne Porcher, ancienne éleveuse travaillant maintenant à l’INRA. Elle est plutôt opposée au végétarisme mais aussi opposée à l’élevage industriel. Ses idées sont intéressantes car elles permettent de sortir de l’opposition stricte végétarisme / élevage.

  32. Coucou,

    Débat sans fin. 🙂 Tenter de mettre tous et toutes d’accord?

    Et si le JUSTE était simplement dans le mot intentionnel?

    A chaque humain, doué de réflexion, de définir ses frontières avec ce mot.

    Diksha, bonjour,

    « Je ne sais qui vous êtes, ni ce que vous faites dans la vie, mais j’espère que vous portez un masque sur le visage afin d’éviter d’inhaler tous ces petits moucherons, et que vous balayez devant vos pas afin d’éviter d’écraser tous ces insectes issus du Vivant, éléments essentiels de la biodiversité, et surtout indirectement utiles à notre survie sur cette planète. »

    Diksha, je me permet une réponse. Aux dernières infos, personne n’a encore pu réussir un tel exploit. Mon Dieu, quelle honte! J’oubliais son fils! Il a marché sur les eaux pour ne point écraser les poissons …

    :)))

    Bien a vous tous,

  33. A pig poem :

    Tu aimes ma peau ?
    Tiens prends la donc
    Un beau cadeau
    Tout croustillant

    Tu veux ma chaire ?
    Tiens mords moi là
    J’ai tout pour plaire
    Meme mes abats

    Mes pieds te bottent ?
    C’est trop d’honneur
    Tu kiff mes cotes ?
    Je n’ai pas peur

    Mais, mais, mon cœur
    Le jour venu
    Quand le tien
    Ne tiendra plus

    Je t’offre le mien
    Avec des fleurs
    Et prie le ciel
    Pour ton bonheur

    Je suis tout bon
    C’est bien connu
    Mais, mais, mon cœur
    Oseras-tu ?

  34. Tiens, hier, j’ai enfin pu voir le film « Tous au Larzac »…

    A lire certains ici, on se dit qu’ils doivent regretter que l’élimination des éleveurs de brebis sur ce plateau n’ai pas réussi. Ils doivent se morfondre en pensant à tous ces végétaux qui auraient pu être sauvés grâce l’extension du camp militaire.
    Moi, je salue tout celles et ceux qui ont contribué à la victoire dans ce long et courageux combat.Et je me sent hyper proche de quelque uns vu dans ce film.
    Et vous voudriez qu’aujourdhui on se laissent écraser comme des m…? Non, franchement, non.
    Même si de nos tristes jours, quand on est éleveur de moutons, entendez « a l’ancienne », on est quasi tout seul avec quelques naturalistes (et encore, pas tous) à se battre pour protéger quelques pauvres espaces aiguisant tous les appétits. Et l’ennemi, c’est une armée, une avalanche de cavalerie de consommateurs en tout genre.
    Consommez, consommez, même blanc comme neige dans le pays de Candy, il en restera TOUJOURS quelque chose…si vous voyez ce que je veux dire.

    Pour conclure, et comme je l’ai déjà dit, je respecte, moi, les végétariens, végétaliens, les végans. Et jamais il ne me viendrais à l’idée de chercher à les persuader de faire autrement que ce qu’ils ont choisi. Mais le problème, c’est qu’il n’y a pas la réciproque. Alors que ces soldats de l’intolérance aillent péter la gueule à l’industrie de l’agriculture, c’est très bien, Mais il faut cesser de tout mélanger et de vouloir prouver que le fait de supprimer complètement l’élevage est la bonne voie, sure et certaine.Et ce , en chercher à culpabiliser sans cesse l’autre, celui qui pense que justement,ce n’est pas la bonne voie.
    Entre le fait de posséder dans les villes des millions de chats et de chiens nourris des restes des millions d’animaux produits en hors sols et le fait de vivre de et pour l’agriculture paysanne, avec les avantages et les inconvénients, il n’y a pas un monde, mais une galaxie…celle des envahisseurs de David Vincent, peut-être?

  35. Pour la nouvelle église postmoderne, l’hérétique ne peut être qu’un fou, un illuminé. Pour Philou il est impossible de penser autrement que lui sans être un illuminé.

  36. Pour rebondir sur l’intervention de La Petite Bergère, je vous recommande la lecture du dernier livre de Jocelyne Porcher, « Vivre avec les animaux, une utopie pour le XXIe siècle » éd. La Découverte, 2011), qui fait la distinction entre l’élevage, qui implique tout un ensemble de rapports sociaux (y compris évidement avec les animaux), et les productions animales, que l’on appelle improprement « élevage industriel » mais qui n’est absolument pas un élevage, mais seulement une production industrielle de protéines.
    Dans ce livre, tout le monde en prend pour son grade: scientifiques, industriels, défenseurs des animaux, etc. La suite logique du développement des productions animales, c’est la viande artificielle, cultivée in vitro. Qui a déjà offert des millions de dollars pour encourager la recherche en ce sens? La PETA, assoc. américaine de protection des animaux…
    Et sur l’élevage industriel des bovins, je vous recommande aussi ce documentaire des années 1970:

    http://www.dailymotion.com/video/xqclcf_sauvez-le-boeuf_news

    That’s all folks!

  37. Merci à Ours-Blanc et Bertrand, je ne connais pas Jocelyne Porcher mais je vais lire ses livres.
    Je devrais m’y retrouver…

  38. (un peu plus tard) Bon, je sais bien qu’en répondant à une question posée ici, je me ferais entraîner comme une bleusaille dans un débat que j’aurais voulu non binaire (mais apparemment c’est dur).

    @La petite bergère, en particulier : je ne peux pas vous répondre en deux lignes, soit je ne vous réponds pas du tout, soit de façon très détaillée. Et entretemps, la vie réelle prend le dessus et je manque vraiment de temps. J’essaie donc, si j’y parviens, de vous faire une réponse étayée, sur mon blog pour ne pas trop charger ce fil déjà bien plein, d’ici quelques jours. Si je ne trouve pas le temps, ne le prenez pas mal, là j’ai une priorité, je fais du lait. 🙂

  39. @ Flore.

    Je suis malheureusement revenus sur le site un peu tard (quelques jours ont passe depuis que tu as mis un post). Je voulais juste revenir rapidement par rapport a ce que tu avais ecrit:

    – Je comprends tout a fait les tenants et aboutissants de l’industrie du lait (et des oeufs), c’est pour ca que je suis vegan
    – quand je demandais a Fabrice “quand allez-vous vous décider (enfin) ?, je ne cherchais pas a faire absolument du proselytisme mais c’etait plutot un petit clin d’oeil a Fabrice car je l’ai lu un certain nombre de fois disant qu’il mangeait tres peu de viande.
    – par rapport au fait de defendre le droit des animaux à une vie digne de ce nom et pourtant consommer des produits animaux et meme de la viande, c’est vrai. On peut,en effet, tout a fait se battre pour que demain n’existent que des elevages de petites taille ou les animaux seraient traites d’une maniere qui reponde a leurs besoins naturels, ou ils auraient de l’espace…. et ne leur resteraient que quelques minutes desagreables a passer – les dernieres – au moment de leur mise a mort. Et meme si pour ma part, je ferais le choix de rester vegetarien quelquesoit le type d’elevage en vigueur, il faut reconnaitre que si un tel systeme se generalisait, ce sont des sommes de souffrance absolument inouies dont les animaux seraient epargnes. Et rien que pour ca, oui, absolument, je prefererais de loin ce systeme a l’elevage intensif et concentrationnaire. Le probleme est que pour que ce modele se developpe et soit viable, il faudrait que les gens acceptent de ne manger de la viande que tres rarement et c’est malheureusement tres loin d’etre le cas, c’est meme plutot le contraire (meme si en occident la consommmation de viande a tendance a baisser, le fait est que la demande mondiale est en augmentation constante car en Chine, pour ne citer qu’un exemple, la demande est en train de literalement exploser). Je ne crois pas qu’un tel systeme ait la moindre chance de devenir la norme. Tu me diras, c’est aussi certainement illusoire de croire qu’un jour tout le monde deviendra vegetarien. Tres certainement, mais j’aime rever, et puis quelquesoit la facon dont on les eleve, je crois tres profondement que d’un point de vue ethique il est impossible de justifier ce qui en definitive est un simple desir et en aucun un besoin (a ce jour je n’ai jamais rencontre une seule personne qui ait reussi a articuler un raisonnement coherent justifiant d’un point de vue moral le fait de manger de la viande)
    – pour ce qui est des autres vies que nous retirons, comme tu disais, c’est a dire le monde vegetal, desole mais c’est un terrain sur lequel je refuse categoriquement de m’aventurer. Pour moi, l’idee de justifier la consommation de viande en invoquant « le cri de la carotte » est totalement irrecevable. Je me trompe peut etre, mais j’ai l’impression que l’etat de nos connaissance semble avoir etabli de facon assez claire qu’il n y a pas une quelconque forme de conscience de soi chez les vegetaux, et que ces derniers ne souffrent pas, ne ressentent rien, n’ont aucune emotion, et aucun desir. Par contre, les animaux humains et non humains partagent un nombre infini de caracteristiques physiologiques, mentales… ca c’est une realite qu’on ne peut absolument pas nier.
    – Finalement, par rapport a ce que tu dis sur la “purete” (il faut s’en mefier comme de la peste), je veux vraiment insister sur le fait que mon vegetarisme n’a absolument rien a voir avec une quelconque purete. Je laisse ca aux vegetariens qui le sont pour des raisons de sante, et qui eux en effet voient la consommation de viande comme une sorte de violation de la purete de leur corps, ce qui n’est absolument pas mon cas. Comme vous avez pu le voir dans ce que j’ai dit precedement, mes raisons pour ne pas manger de viande sont totalement differentes, et je ne cherche en aucun cas a etre pur, mais simplement je refuse de cautionner un systeme qui chaque annee exploite et tue plus de 60 milliard d’animaux non humains a travers le monde, tout cela il faut le dire pour une raison bien triviale

  40. Petitefa,

    Je n’irai pas lire une hypothétique réponse de votre part sur votre blog car je ne crois pas une seconde que vous ayez soudainement peur de déranger…
    Je pense que vous n’avez pas les connaissances et les arguments nécessaires pour affirmer et encore moins démontrer que l’abolition de toute forme d’élevage est LA solution divine. C’est normal.Vous pouvez vous appuyer sur les thèses de tel ou tel, mais permettez tout de même que l’on vous oppose des arguements, ce qui n’a rien de binaire, mais s’appelle simplement un débat.

    Et puisque vous citez les amérindiens, sachez que j’ai bien connu une vielle femme huronne, femme médecine de son état, qui avait élevé ses enfants non pas en les allaitant, mais avec des os de caribous pilés (caribous d’élevage, et pas chassés à l’arc)…allez savoir pourquoi… 😉

  41. Vaste sujet !

    @Diksha :
    « Je ne sais qui vous êtes, ni ce que vous faites dans la vie, mais j’espère que vous portez un masque sur le visage afin d’éviter d’inhaler tous ces petits moucherons, et que vous balayez devant vos pas afin d’éviter d’écraser tous ces insectes issus du Vivant, éléments essentiels de la biodiversité, et surtout indirectement utiles à notre survie sur cette planète.
    Dans la négative, votre démonstration sur l’”exploitation” animale, l’holocauste, le végétarisme sonne creux. »

    Vous répondez vous-mêmes à la question : par définition, les insectes et moucherons dont vous parlez sont par définition inhalés ou écrasés sans mauvaise intention, ou de façon fortuite, là où la consommation de viande/produits animaux est bien issue d’une véritable exploitation : consciente, volontaire, organisée, et surtout très très lucrative !

    @La petite bergère :
    « Et puis, lorsque je lis Petitefa, je lis franchement n’importe quoi. Notamment avec ce genre de phrases:
    “… Je vous épargne le chapitre sur la quantité incroyable de végétaux sauvés et protégés dès lors que l’on se passe d’alimentation animale”

    C’est pourtant vrai : savez-vous combien de kilos d’herbe une vache doit consommer pour se fabriquer 1 seul kg de muscle ?

    Vous verrez ici que si l’on donnait les céréales destinées au bétail directement aux humains, il n’y aurait plus de famine, et que l’on pourrait même nourrir jusqu’à 15 milliards d’humains ! http://www.vegetarisme.fr/_pdfs/QuandLaVacheDuRiche.pdf

    Qu’on se le dise !

  42. @ Shambalah et @ Diksha,

    Par rapport a la reponse que tu apportais @ Diksha, je voudrais aussi insister sur un point important : Diksha essaie en fait de dire que les vegetariens ne sont pas coherents puisque bien que ne mangeant pas de viande, ils absorbent sans le vouloir des moucherons. Donc, de ce fait, leur position n’est pas viable. Je crois que la il se trompre tres fortement, d’une part du fait de ce que tu disais justement Shambalah. Et puis, aussi parce que ce qui separe un moucheron est bien plus profond que ce qui pourrait separer un humain d’un cochon. Un moustique a-t-il un systeme nerveux central ? Non. A-t-il un coeur ? Non. A-t-il un cerveau ? Non. Un humain et un cochon ? Oui, a toutes les questions, et oui a bien d’autres. Donc, rien que pour ca le raisonnement de Diksha ne tient pas la route une seconde. D’autre part, depuis que je suis vegetarien, j’ai entendu ces memes arguments des tonnes et des tonnes de fois : en tant que vegetarien, je me retrouve sur le banc des accuses et on me pose une serie de questions sans fin, qui ont toute pour soi-disant but de souligner mon incoherence quant au fait de ne pas manger de viande. Quelques exemples : est-ce que tu portes du cuir ? Et les oeufs, tu en manges ? Et le lait, tu en bois ? Et les antibiotiques testes sur les animaux, tu en prends quand tu as une infection ? Et le persil, il ne souffre pas ? Et Hitler, il etait vegetarien (juste une petite parenthese, il ne l’etait pas, mais meme s’il l’avait ete, ca n’aurait pas fait de moi un nazi. Pas plus qu’une personnes qui aime la peinture ne serait un fasciste. En effet, imaginons que Pinochet soit un grand amateur de peinture, le fait que vous alliez au musee du Louvre ne ferait pas de vous un fasciste). Je pourrais ajouter des dizaines d’autres perles, mais je crois que c’est suffisant. Donc, est-ce que ces questions soulignent vraiment mon incoherence ? Non, absolument pas et pas plus que de dire a quelqu’un qui lutte contre la pauvrete que sa position est incoherente car il porte un t shirt qui a ete fabrique par des enfants au Bangladesh. Est-ce qu’avancer cet argument a une personne qui se bat contre la pauvrete serait ridicule ? Sans aucun doute (cela etant dit, ca ne veut pas dire que la question ne pourrait pas etre posee. Je pense qu’on doit parler des conditions dans lesquelles les vetements sont fabriques dans certains pays, mais en tout cas je crois que cette question n’est pas valide si sa seule fonction etait de prouver a cette personne qui lutte contre la pauvrete que sa position est intenable moralement). Et pourtant quand il s’agit des animaux, beaucoup de gens ne trouvent pas cette approche infondee et ridicule, et au contraire agissent de la sorte. En definitive, quand un interlocuteur essaie de mettre en avant mes soit disantes contradictions quant au fait d’etre vegetarien, ce qu’il fait c’est tenter desesperement de justifier qu’il ne fait soit absolument rien pour les animaux d’elevage (la plupart du temps), ou alors quasiment rien, alors que nous au moins refusons ce systeme, et pour cela agissons contre l’exploitation des animaux 3 fois par jour (voire plus entre les repas) et meme si nous ne sommes pas parfaits, loin s’en faut, ou ne faisons peut etre pas tout ce qui pourrait etre fait, au moins, nous faisons quelquechose.

  43. Pour information. Les insectes ont un système nerveux, un coeur et un cerveau. Ceci dit sans rentrer dans le débat du végétarisme ou je ne sais quoi.

  44. Hervé … »Donc, est-ce que ces questions soulignent vraiment mon incoherence ? Non, absolument pas et pas plus que de dire a quelqu’un … » E
    en fait ces questions illustrent la force des préjugés et de l’ignorance tout simplement. autre exemple « au lieu de vous occuper des animaux occupez vous des hommes »; « la bio c’est de l’escroquerie »…etc..

  45. J’aime bien ton argumentation Herve.

    Il y a un proverbe qui dit, « seuls ceux qui ne font jamais rien ne font jamais d’erreur ».

    Mais ce a quoi ton argumentation me fais penser, c’est a une realite que nous vivons tous aujourd’hui, que l’on pourrait formuler ainsi en prenant le contrepoint du proverbe :

    Seuls ceux qui font quelquechose, qui font des efforts pour prendre position et agir, ne font pas QUE des erreurs.

  46. @ Hacene : Merci, comme quoi, quelquefois avant d’ecrire quelquechose mieux vaut verifier et ne pas dire quelquechose de factuellement faux comme je l’ai fait. Mais en tout cas, je crois vraiment que ce qui rapproche un hommes d’un cochon est infiniment plus profond que ce qui pourrait rapprocher un cochon d’un moucheron

    @ Marie : tu sais, combien de fois ai-je ete insulte par des gens quand par exemple j’etais dans une manif contre la fourrure, qui me disaient « vous feriez mieux de vous occuper des hommes avant », ces memes gens qui me donnaient des lecons de morale portaient d’enormes sacs plastiques remplis de vetements parce qu’ils etaient en train de devaliser tous les magasons de fringue du quartier. Tu as raison, les prejuges ont la vie dure, tres dure…

    @ Laurent : je te remercie, et suis tout a fait d’accord avec ce que tu dis. C’est vrai, des erreurs, on en fait (la preuve quand je disais qu’un moucheron n’avait pas de cerveau), mais c’est en agissant qu’on fait justement des erreurs et que l’on apprend de ces memes erreurs pour ensuite progresser

  47. A Hervé

    Il me semble que s’appuyer sur l’idée que plus un animal est proche de l’humain plus sa vie a de valeur mine votre argumentaire à la base et se retournera toujours contre vous, pour devenir une arme dans les mains de ceux à qui vous ne cessez de vous heurter et qui vous renvoient systématiquement à l’humain comme valeur prioritaire. Puisque vous raisonnez sur les mêmes bases qu’eux (l’anthropocentrisme) pour arriver à quelque chose de contradictoire (le souci de l’animal), vous perdrez toujours face à eux.

    Mais pourquoi chercher je ne sais quels arguments « scientifiquement » imparables (qui ne le sont d’ailleurs pas : en quoi l’absence de système nerveux justifierait-elle qu’on tue ? Où commence et où s’arrête la vie digne d’être respectée ? On peut donc déforester, puisque les arbres n’ont pas de système nerveux, etc. etc.)? Pourquoi ne pas simplement se contenter de dire qu’on a du mal, moralement, philosophiquement, psychologiquement, bref, subjectivement, personnellement, avec l’idée de la souffrance et de la mort des bêtes, et de faire simplement ce qu’on peut pour les limiter, pour y participer le moins possible ? Peut-on faire mieux que ça, de toute façon ?

    Je sens, personnellement, que je vais de moins en moins être capable de manger de la viande, le processus est bien amorcé maintenant (entre autres grâce à ce blog), et je n’ai aucunement l’intention d’entrer dans des débats oiseux avec ceux qui en seront agacés. Je leur opposerai mon « je ne peux plus », et je suis bien curieuse de savoir ce que vont devenir alors leurs « arguments ». Je ne serai d’ailleurs – et c’est dans la logique, je crois, de ce que j’ai dit plus haut – pas une intégriste. Le dogme, quel qu’il soit, est ce qu’il y a de plus redoutable. je serai simplement une qui essaie de limiter les dégâts. Ceci, aussi, devrait éviter les concours d’arguments, qui me fatiguent extraordinairement.
    Enfin, on verra. Je n’y suis pas encore et je manque d’expérience sur ce sujet.

  48. De retour sur ce débat, après des heures passées auprès des jeunes pousses de carottes et de betteraves, pour les accompagner dans l’aventure de vivre.
    Comme souvent, argument contre argument. Je me retrouve assez bien dans le commentaire de Valérie. Le respect de ce qui vit est trop souvent limité à ce qui nous ressemble nous les humains, en oubliant toutes les existences minuscules. Limité aussi à ce qui est « utile » à nos yeux, dans la grande chaine de la vie. L’abeille qui pollinise opposée à la guêpe qui pique et mange les fruits… Il faut souvent trouver des emblèmes pour toucher les gens, des pandas, des ours… Pas de chance pour ceux qui ne sont pas photogéniques, qui ne sont pas bien notés au palmarès des cœurs. En même temps, je ne mets pas sur le même plan l’animal qui souffre dans sa chair et le végétal, le fameux « cri de la carotte ». Même si j’essaie de respecter ce qui vit sans distinction.
    « Faire ce qu’on peut pour participer le moins possible à la souffrance et à la mort des bêtes », sans intégrisme, j’adhère aussi à cette idée. Il y a là une démarche individuelle essentielle. Personnellement, je ne mange plus de viande, j’ai arrêté aussi les produits laitiers, parce que je ne peux plus, je ne digère plus, à tous les sens. Je consomme par contre du poisson pêché à la ligne autant que possible, des œufs issus de mon petit élevage de poules au milieu des herbes, dont la plus âgée vient de fêter ses huit printemps. Bref, je ne suis pas dans la cohérence parfaite, mais à l’écoute de mes ressentis, de mes besoins. J’ai connu des végétaliens victimes de carences sérieuses en vitamine B12 et en protéines, bien que très au fait des questions diététiques. J’en ai connu qui se gavaient de compléments et d’aliments venant de l’autre bout du monde. Je ne juge pas en écrivant cela, je crois juste que nous sommes en tâtonnement vers notre vérité qui se construit dans la durée, qui doit concilier nos besoins (et pas seulement nos désirs comme le suggère Hervé) et la vie sur terre.
    Pour autant, je ressens bien que mon engagement individuel ne suffit pas. La souffrance animale, dans les élevages industriels, continue de me faire mal, même si j’y participe plus. Elle est à mes yeux injustifiable. Je n’ai aucune illusion quant à une prise de conscience massive qui ferait que demain, la majorité des terriens deviendraient végétariens. Se pose donc la question politique des limites de ce qu’inflige l’humain à d’autres vies et des moyens pour que ces limites deviennent réalité. Une question qui se pose dans bien des domaines…
    Frédéric

  49. @ Valerie & Frederic

    J’apprecie vraiment de pouvoir communiquer avec des gens sans etre necessairement d’accord sur tout, mais en meme temps sans que ca tourne a l’attaque personnelle. Sur internet, l’anonymat aidant, c’est parfois difficile. Je voulais juste revenir sur quelques points :

    – Valerie, sur le fait de rapprocher l’animal humain et l’animal non humain, j’ai envie de dire que je suis d’accord et en meme temps en desaccord avec toi. D’un cote, c’est vrai, pourquoi devrait-on avoir besoin d’invoquer ce qui nous rassemble pour dire qu’assez c’est assez. Apres tout pourquoi devoir meme se justifier ? Ca n’est pas necessaire et dire « je ne peux plus » est suffisant. Mais il l’est uniquement si on se place dans la perspective d’un vegetarisme vecu a un niveau purement personnelle et individuel (je reviendrais plus en details sur cet aspect de la question apres). Si tu veux le vivre comme ca, je respecte totalement ce choix, que pas mal de gens que je connais ont fait et qui comme tu dis evite beaucoup d’ arguments souvent inutiles, mais en meme temps parfois bien utiles aussi et qui font bouger un certain nombre de certitutes . D’un autre cote, je crois que si on veut vraiment faire evoluer de facon profonde notre societe sur le sujet, il faut donner aux gens des elements qui leur permettent de realiser et comprendre qu’un acte qui leur semble aussi anodin que de manger de la viande, repose sur des justifications qui sont totalement arbitraires et indefendables d’un point de vue moral. C’est dans ce cadre que quand je discute avec certaines personnes j’utilise certains exemples ou je mets en parallele les humains et les non humains, et vraiment je ne pense pas que je perde l’argument en faisant ca. Je perdrais l’argument si j’essayais de dire que humains et animaux sont tous identiques, donc que les animaux devraient avoir le droit de vote ou de conduire une voiture. La, oui, je perdrais et tout le monde pourrait rire a juste titre. Mais je ne me place pas sur le terrain du « nous sommes tous identiques, donc ayons les memes droits ». Encore une fois ca serait indefendable et ridicule. Non, pas du tout. Quand je fais un parallele enre animaux et humains, j’essaie simplement de faire comprendre aux gens qu’un cochon tout comme moi a un interet a vivre, meme si nous passons notre vie a faire differentes choses (je travaille, je lis, je fais du sport, un cochon, ideallement, veut gambader, renifler, jouer…), et que cet interet qu’il a a vivre est bien superieur au plaisir egoiste de mes papilles gustatives. Contrairement a ce que tu dis, je ne cherche pas a tout prix a rapprocher l’animal aussi pret que possible de l’humain, car les differences je ne les nie absolument pas. Celles-ci existent et sont profondes, mais en meme temps ces differences en aucun cas ne peuvent servir de justification a la facon terrible dont on traite les animaux au quotidien. Mais similitudes, il y a aussi. On sait aujourd’hui que les cochons sont doues de raisons, ont des emotions etc etc etc.
    Pourquoi se priver d’en parler quand ca peut faire reflechir les gens et remettre en cause certains de leur idees preconcues ?

    Apres les questions que tu posais ou les points que tu mettais en valeur (« On peut donc déforester, puisque les arbres n’ont pas de système nerveux,etc ») sont tres interessantes mais elargissent le debat a d’autres domaines qui pour mmoi doivent etre traitee separemment (je ne pense pas qu’on puisse mettre tout dans le meme sac -les hommes, les animaux, les arbres….), et c’est en ca que mon approche n’est pas du tout « ecologiste » (attention, cela ne veut pas dire que je sois heureux quand on coupe des arbres, mais je ne crois pas necessairement a une approche… comment dit-on holistique ou globale des choses. Voila.

    – je sens que tout les deux vous vivez cette grande question (de manger ou non de la viande) comme une demarche personnelle et individuelle, et c’est la qu’on a des approches tres differentes. Parce que pour moi, la question de manger ou non de la viande est tout sauf un probleme personnel. C’est par essence une question philosophique et politique majeure. Est-il moralement justifiable de manger des animaux ? Si la reponse est non, comme je le pense, alors on ne peut plus se contenter de dire, « perso, je n’en mange pas, mais je n’embete personne avec mes choix ». On se doit de pousser le raisonnement plus loin, et de dire qu’etant donne qu’il est indefendable d’un point de vue ethique de manger de la viande, nous devons faire en sorte que graduellement par un tres long processus d’education, d’activisme…. un maximum de gens arretent de manger de la viande. Verra t-on pour autant l’avenement d’une societe vegetarienne ? Je n’en ai aucune idee, mais encore une fois s’il est indefendable de manger de la viande c’est ce vers quoi nous devons tendre. C’est pour ca que l’emploi du mot « integrisme » me derange fortement, car je ne vois rien d’integriste dans ma demarche. Encore une fois, pour prendre un exemple que j’avais utilise dans un autre post, quelqu’un qui lutte contre la pauvrete ne fait pas preuve d’integrisme quand il ne souhaite plus voir de gens pauvres. Non, il considere simplement qu’il est moralement inacceptable de voir, dans une societes ou des gens vivent dans un luxe obscene, d’autres gens manquer du minimum vital. Et je crois que ca n’est pas fondamentalement different quand il s’agit des anmaux. Pourquoi dans une societe qui se dit « civilisee » devrait-on accepter que chaque annee 1 milliard d’animaux non humains, en France seulement, soient eleves, exploites, traites (pour une tres vaste majorite) comme des machines pour finalement finir dans notre assiette. Il y a la pour moi une contadiction irreconciliable. Ma question est donc : pourquoi donc devrait-on considerer le fait de manger ou non de la viande comme un choix personnel ? Est-ce qu’etre pour ou contre la souffrance des gens pauvres devrait etre aussi un choix personnel ? Qui va repondre oui? Personne. Et pourtant, quand il s’agitdes animaux non humains on considere que c’est un choix et pas une necessite morale d’etre vegetarien.

    – par rapport a l’aspect nutritionnel Frederic, je suis vegan, et je peux t’assurer que je me suis documente tres serieusement sur la question. A partir du moment ou on mange de tout, il n y a absolument aucun probleme. Tu mentionnes la vitamine B12, en effet, mais ca c’est a chacun de prendre ses responsabilites et donc de prendre un supplement (de toute facon, il semble que la seule raison pour laquelle il y a de la vit. B12 dans la viande est que celle ci est ajoutee a l’alimentation des animaux. Je lisais un article sur le sujet. La vitamine B12 etant d’origine exclusivement bactérienne, dans la nature, les animaux la trouvent facilement dans les souillures des aliments qu’ils absorbent, par contre dans les elevages dont l’environnement est tres controle, cet apport semble etre derisoire, ce qui explique pourquoi leur alimentation en est supplementee. Donc les vegans prennent directement un supplement et les mangeurs de viande prennent eux aussi un supplement, indirect pourrait-on dire). Pour ce qui est des proteines, la encore, si quelqu’un veut manquer de proteines, il faut quasiment le faire expres. Differentes combinaisons (type riz-lentilles….) permettent un apport plus que suffisant en proteines (regarde la quinoa, par exemple qui est une cereale qui contient les 9 acides amines essentiels, donc vraiment aucun probleme). Je ne te parle pas des vitamines, extremement faciles a trouver avec ce que je mange (exception faite de la Vitamine D, mais celle-ci n’existe pas vraiment dans l’alimentation quel qu’elle soit -carnee ou non-, donc vegetarien ou non, ca ne change rien. Il faut s’exposer un peu au soleil pour l’avoir et puis certains aliments en sont supplementes). Je ne remets pas en cause ce que tu dis Frederic, mais des gens avec des carences, je crois que tu en trouves aussi ben chez les mangeurs de viande et chez les vegetariens, tout depend de la facon dont tu t’alimentes (je vis au Etats-Unis, et ici meme les grandes organisations nationales en charge de la nutrition – attention, je ne parle pas du tout d’oganisations pro vegetariennes mais d’organismes gouvernementaux donc tres moderes sur la question comme tu peux l’imaginer – sont aussi d’accord sur le sujet: une alimentation vegetarienne ou vegetalienne n’est absolument pas contradictoire avec un apport suffisant en proteines, mineraux…..). Desole, c’est un peu long mais je voulais vraiment insister sur ce point. Pour finir, je voulais juste dire aussi, qu’ici aux Etats-Unis, de plus en plus de sportifs de haut niveaux adoptent ce regime alimentaires (pas mal de triathletes, de champions d’UFC, je ne sais pas comment on dit en francais, c’est ultimate fighting….) et en sont tres heureux. Je pense donc qu’a partir du moment ou on n’en a pas besoin, c’est bien un desir.

    Au plaisir de re-communiquer avec vous

  50. A Hervé

    J’ai eu une journée un peu débordée et je sens que je n’ai pas la concentration nécessaire pour vous répondre dans le détail. Je vais donc à l’essentiel.

    Que ma démarche soit personnelle et à ce titre totalement insuffisante pour changer le sort fait aux animaux, j’en suis très consciente. Je sais que c’est d’abord mon inconfort à moi qui a initié ma démarche. Je ne sais pas si c’est condamnable ou pas, mais c’est ainsi.
    Mais cet « inconfort », je pense, a la même racine que le vôtre. Vous êtes capable d’y puiser la motivation et la force de militer, pas moi. Les raisons seraient d’autant plus longues à détailler que je ne les ai pas forcément éclaircies (comme ma démarche, ma réflexion sur ces questions est assez récente, jusqu’ici je l’avais évitée autant que possible). Je n’en fais pas un sujet de fierté, mais, là encore, c’est ainsi.

    Il y a cependant une chose sur laquelle j’éprouve le besoin de revenir : vous opposez, dans votre dernier message, démarche personnelle, d’une part, et nécessité philosophique et morale « majeure » d’autre part. Je ne cherche pas à me défiler, mais, sincèrement, où se trouve la frontière ? Y a-t-il différence de nature entre les deux ? Ma démarche est précisément d’ordre moral et philosophique, et politique aussi, par conséquent (au sens large : c’est aussi tout un système, toute une idéologie qui me débecte, oui). Je la garde (pour l’instant au moins)à ma seule échelle, c’est vrai, pour des tas de raisons parmi lesquelles on trouve le manque de courage — mais elle est bien morale, philosophique, et politique.
    Mais je maintiens que sur le fond, vous ne poussez pas le raisonnement philosophique et moral plus loin, au contraire, puisque vous établissez une espèce d’échelle de valeur de la vie animale (ne parlons pas des végétaux, c’est effectivement autre chose), ce que je fais moi aussi dans le réel, bien sûr (puisque oui je tue des moustiques, oui il m’arrive d’écraser des fourmis), mais pour quoi je ne trouve pas d’argument philosophique cohérent et convaincant.
    Ce que vous poussez beaucoup plus loin, ce sont les actes. Et aussi la foi dans un changement possible à grande échelle. Bravo à vous.

    A Frédéric
    Histoire de (non)digestion très semblable de mon côté. Eliminer la viande ne va pas me simplifier la vie (matérielle).

  51. Merci Hervé, pour ce commentaire approfondi, qui appellerait une longue réponse. Faute de temps, je vais aux points qui me viennent spontanément.
    Je n’envisage pas mon végétarisme dans une perspective seulement personnelle. Je replace la question animale dans celles, plus vastes, de l’alimentation et de l’écologie. Pour moi, relier ces problématiques me semble nécessaire.
    Il me semble que les élevages industriels et concentrationnaires devraient être purement et simplement interdits. Je ne crois pas (au moins à court et moyen terme) à un sursaut de la conscience humaine pour faire évoluer les pratiques en ce domaine. Je m’en remets donc à la loi pour protéger le faible.
    Ne pas participer à la souffrance animale par un régime respectueux, bien d’accord avec ça, à condition de ne pas oublier que, ce que l’on mange, même en étant végétalien, peut générer des souffrances et des morts animales, voire des dégâts humains. Si l’on doit importer du quinoa de Bolivie ou du Pérou pour équilibrer son menu, cela me pose question. Des milliers de kilomètres parcourus avec quelles conséquences ? Des mono-cultures intensives pour répondre à la demande croissante, avec quels dommages agronomiques ? Le prix du quinoa qui s’envole au détriment de la population locale qui ne peut plus en acheter… L’idéal serait certainement de se nourrir avec ce qui se produit localement, en participant le moins possible à la souffrance de nos frères animaux.
    Pour aller jusqu’au bout de mon raisonnement, en le caricaturant certes un peu, je pense être moins nuisible à la vie animale et humaine, je pense être moralement plus juste, en mangeant ponctuellement un peu de viande issu d’un petit élevage mené en agro-écologie qu’en consommant du quinoa qui a parcouru des milliers de kilomètres, qui a anéanti sur son chemin des milliers de vies invisibles, qui a désorganisé des systèmes vivriers par des mono-cultures d’exportation. Et je ne parle pas ici des pesticides qu’on ne peut séparer, à mon sens, de la question végétarienne, sauf à considérer que les insectes ont moins de valeur que des animaux qui nous ressemblent plus.
    Bref, j’essaie de regarder la question dans toutes ses composantes, je suis en recherche du plus juste dans ma vie, tout en sachant que l’idéal n’existe pas.
    Concernant les carences liées à une alimentation végétalienne, je connais les arguments que tu avances, il m’arrive de les employer. J’évoquais des personnes carencées bien que respectant strictement les protocoles diététiques. Ce sont là des faits qui me détournent des affirmations intemporelles et universelles, fussent-elles clamées par des scientifiques. Peut-être qu’un régime végétalien est adapté à certains, peut-être d’autres ont-ils, de temps en temps, besoin de produits d’origine animale ? Peut-être les métabolismes des uns et des autres ont-ils parfois des différences ? Quant à devoir prendre des compléments alimentaires comme la B12 pour pallier des carences, cela me pose question, que cette vitamine soit ingérée par des humains ou par des animaux.
    Autant de questionnements et de nuances qui me sont nécessaires aussi bien pour avancer vers mon idéal que pour être réceptif à des arguments censés convaincre.
    Bien à toi.
    Frédéric

  52. @ Valerie et Frederic, un peu deborde cette semaine, je ne peux donc repondre tout de suite. Je ne sais pas si vous etes sur Facebook ou non, mais je vous laisse mon email, si vous voulez continuer la discussion, ca sera peut etre plus facile de que de poster, reposter, rereposter…. ici.
    herve777@yahoo.com
    A + . Herve

  53. Bonjour,
    Je suis toujours « contente » de vous lire et partage souvent vos sentiments sur la vie…
    Je réagirais sur la première partie de cet article.
    Vous parlez d’alien, mais qui est l’alien?? P’tite histoire (vous devez en recevoir plein): hier je discutais du pb des expropriations d’agriculteurs pour bâtir des lotissements et ma réaction de primate a été: « c’est dégueu___ » et j’avais en face de moi une tablée de gros yeux ronds « mais florence tu vois pas tout le paquet de fric qu’ils reçoivent!!… » / »mais nos campagnes, nos paysages!?… » / « … » et le sujet est passé au pris du mètre carré de terrain pour construire… alors j’me la suis fermée parce que j’étais l’alien de la soirée… nan nan c’est pas possible, en fait j’étais peut être cernée…

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