Comment et pourquoi lutter contre la biologie de synthèse (par PMO)

Je viens de recevoir un texte assurément important du groupe grenoblois appelé Pièces et main-d’œuvre (PMO), engagé dans une franche critique sociale. Ce texte porte sur la biologie de synthèse, folle invention qui fait fantasmer les bataillons technophiles les plus avancés. Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est pour notre malheur l’une des plus enragées, du moins dans le champ politique. Nous avons la chance – toute relative – de n’en être qu’au lancement de cette mortelle aventure. Sur le papier, il est encore temps de s’opposer. Mais qui se soucie réellement de ce futur en germe dans notre présent de synthèse ? Bonne lecture.

Le texte de PMO.pdf

10 réflexions sur « Comment et pourquoi lutter contre la biologie de synthèse (par PMO) »

  1. Elle empoisonne la terre, les océans, l’air qu’on respire, l’eau des rivières et des sources profondes. Elle saccage les derniers lieux de vie sauvage, elle martyrise des milliards d’animaux, réduit à la détresse et à la maladie des humains par centaines de millions…
    Mais ça ne lui suffit pas.
    Notre civilisation industrielle s’engage dans une nouvelle étape. Avec la biologie de synthèse, elle va fabriquer des organismes vivants artificiels : des bactéries, des virus, des micro-organismes…
    Le hasard, la lenteur, l’inattendu, la gratuité sont passés de mode. Il faut tout dominer, standardiser, automatiser, optimiser, gérer, accélérer, maîtriser…

    Pourquoi la population se révolterait-elle, alors qu’elle a déjà accepté tant de soumission, de laideur et d’outrages ?
    Que, dés 2004, la revue Nature, nous mette en garde contre les désastres potentiellement immenses, qu’est-ce que ça change ?
    Que quelque contestation se profile et l’on trouvera bien le moyen d’inventer une justification à ce délire prométhéen. Il s’agira de sauver le monde et la vie même que la machine techno-industrielle aura mis à mal.
    Et encore, c’est là être optimiste. De justification, il n’en sera probablement pas besoin. Ou juste pour fluidifier l’acceptation sociale. Car au fond, tout ce qui est possible techniquement sera réalisé. Les moyens justifient la fin. Telle est la morale du fait accompli de notre époque.

    Pendant que se prépare cette nouvelle (et ultime ?) étape de destruction du vivant, nos grands médias nous parlent de morale politique, de patrimoine des élus, de côtes de popularité, de résultats sportifs…
    Le saccage en cours peut continuer. La voie est libre.

  2. Même si ce n’est pas tout à fait le sujet, le film de Philippe Borrel « Un monde sans humains ? » dévoile lui aussi un futur inquiétant.
    Frédéric Wolff souligne avec raison qu’il existe peu de possibilités que la population se révolte. Les indignés du Québec ont mis en ligne le contrat tacite qui circulait depuis quelques années sur Internet et qui est quotidiennement accepté :
    http://lesindignesduquebec.wordpress.com/2013/03/01/jaccepte-le-contrat-tacite/

  3. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, voici de quoi consolider notre optimisme.
    « Des chercheurs américains ont mis au point une puce implantable qui permet de moduler, à distance et sans fil, le fonctionnement de neurones précédemment génétiquement modifiés dans une aire choisie du cerveau de souris. »
    On connaissait les voitures téléguidées, bientôt les humains commandés à distance ? Je suis mauvaise langue, les comités des tics en toc veilleront à empêcher toute idée de manipulation, contraire aux grandes valeurs des nations civilisées.
    Commentaire lu dans l’article : « Cette percée contient pourtant un unique inconvénient, mais de taille : la fibre optique reliée au système électronique externe, qui pénètre sous le crâne des cobayes, constitue une entrave majeure à leur mobilité et donc à la mise sur pied d’un large éventail d’expériences. » Faisons confiance à la science pour trouver une parade à ce problème majeur.
    http://www.bbec.lautre.net/www/spip_truks-en-vrak/spip.php?article4467

    Pour revenir au sujet de la biologie de synthèse : Y-a-t-il un scientifique sur le blog ? Parce que voilà mon idée qui pourrait peut-être nous sauver, mais ça ne va pas être simple.
    Imaginez un genre d’enzyme entièrement synthétique, du type glouton, programmé pour s’attaquer aux taches de notre monde moderne. Pas n’importe quelles taches, notez bien, c’est là toute la difficulté : bien cibler comme disent les industriels du mensonge.

    On voudrait exterminer joyeusement l’humanité qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

  4. Très cher Geste, c’est clair qu’on va s’en sortir en recyclant nos bouchons et nos sapins de noel avec le sourire. Vous etes sans doute lecteur assidu de Planete sans visa. Vous avez tout compris !

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