Giscard à la chasse

Amis lecteurs, c’est une première : je partage avec vous un article du journal Le Figaro, charmant quotidien aux mains d’un marchand d’armes. Et comme cela tombe bien ! Ce qui suit est en effet consacré à la chasse, telle que vue par l’un de nos grands chasseurs, Valéry Giscard d’Estaing. Je dois préciser pour les plus jeunes d’entre vous que Giscard a bel et bien existé. La preuve, c’est qu’il continue à tuer.

Cet homme renversant de sottise pseudo-aristocratique, confit dans un absurde sentiment de supériorité, a été président de notre pauvre République entre 1974 et 1981. Que reste-t-il ? Rien. Peut-être la photo jaunie, dans des collections anciennes, de Giscard invitant les éboueurs du quartier à partager son petit-déjeuner de l’Élysée. Tout le reste n’aura servi à rien, tout le reste n’est déjà plus qu’un infime tas de poussière sur les étagères du passé.

Si je vous offre sans rechigner le morceau de bravoure qui suit, c’est parce qu’il éclaire un pan de notre ténébreuse psyché. Pourquoi le mal ? Pourquoi la tuerie ? Pourquoi ces plaisirs si malsains ? Je n’en sais rien. Mais sous couvert de la grotesque personne de Giscard, cette interrogation lancinante m’arrache un sourire. J’espère qu’il en sera de même pour vous.

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Entretien paru dans Le Figaro du 3 novembre 20013

INTERVIEW – Poil ou plume, chasses présidentielles ou safaris privés, l’ancien président de la République a toujours revendiqué sa passion pour la chasse.

LE FIGARO. – Que signifiela chasse pour vous?

Valéry GISCARD D’ESTAING. – La chasse a été la première activité de l’homme. En France, c’était à l’origine un privilège féodal, qui a été aboli à la Révolution. Depuis, le nombre de chasseurs se compte par millions, c’est un sport national bien plus étendu que le foot. Une activité profondément ancrée dans l’humanité, un vaste monde.

Quelles sont vos chasses à vous?

Elles ont été diverses. J’ai d’abord eu le privilège de participer aux chasses présidentielles, à Rambouillet, à Chambord et à Marly. Le général de Gaulle ne chassait pas, mais, par tradition, il participait à la dernière battue, et j’en ai suivi quelques-unes avec lui.

J’ai aussi toujours chassé avec des amis, en France, pour le plaisir. Je continue d’ailleurs : je ne sais pas pourquoi on a écrit que je n’ai pas renouvelé mon permis de chasse, c’est inexact. Je traque des petits animaux, des perdreaux, des faisans. Je regrette d’ailleurs que les perdreaux gris, qui étaient par excellence le gibier français, aient disparu, à cause des pesticides. Je chasse parfois le cerf, animal emblématique dans tous les pays d’Europe. On doit pour cela attendre la saison du brame, sinon ils se terrent et on ne les voit pas. Si l’on veut rencontrer de grands cerfs, il faut se rendre dans les pays de l’Est, comme la Pologne, ce que j’ai fait régulièrement. Pour les grands animaux comme le buffle, l’éléphant ou les grandes antilopes, je suis beaucoup allé en Afrique, au Cameroun, au Gabon, au Kenya, en Tanzanie, dans les anciennes colonies françaises et anglaises. Mais j’ai cessé un jour, car ma fille, lorsqu’elle était petite, me le reprochait.

Quel plaisir de poursuivre ainsi un animal?

Chasser est un sport, on peut marcher des dizaines de kilomètres en pistant un animal. Mais le vrai plaisir est celui procuré par la nature. La chasse est souvent une solitude, et on se retrouve parfois seul face à la forêt. En Afrique, j’ai vu la planète telle qu’elle devait être depuis les origines. C’est vrai que le chasseur est dans une relation étrange avec les animaux : on ne tue plus pour la nourriture, l’industrie s’en charge désormais. Alors quand un grand animal tombe, on éprouve une sensation de nostalgie, une émotion triste. Tous les chasseurs connaissent ce sentiment curieux.

Vous avez tous les «anti»contre vous désormais.

L’espèce humaine s’urbanise de plus en plus, elle ne comprend plus la chasse. Nous sommes dans un monde où les «anti» font beaucoup de bruit, même s’ils ne représentent pas grand-chose. J’ai tout de même l’impression que les jeunes de la campagne continuent d’aimer et de pratiquer la chasse.

vge-chasseur.jpg

Ci-dessous le lien de l’article :

http://www.lefigaro.fr/culture/2013/11/03/03004-20131103ARTFIG00028-valery-giscard-d-estaing-la-chasse-est-souvent-une-solitude.php?m_i=SfVSkXuiONQhJw10LxLszEl4WacUfSfkFAgfRIo0bZOuxfISl

37 réflexions sur « Giscard à la chasse »

  1. Comment ne pas songer aux paroles d’une chanson, le président et l’éléphant, de Gilbert Lafaille, en 1977 :

    « J’ai dit à mes enfants, mes bébés éléphants
    « Regardez l’homme blanc, ça, c’est un président
    C’est celui qui sourit et qui tient un fusil
    Il dirige un pays où y a pas d’éléphants
    – Qu’est-ce qu’ils ont donc là-bas? »

    « Ils ont pas d’éléphants mais ils ont des moutons
    Des troupeaux de moutons et puis un président
    – Qu’est-ce qu’ils font ces moutons?
    – Ils ont jamais le temps
    – Et lui, qu’est-ce qu’il fait là?
    – Il vient pour tuer le temps
    – Est-ce qu’il a des enfants, ce monsieur Président? »
    M’ont demandé mes enfants en langage éléphant
    « Oui, bien sûr, il en a et quand ils seront grands
    Ils iront à l’ENA, ils seront présidents
    – Où est-ce que c’est l’ENA? »

     » Où est-ce que c’est l’ENA? Est-ce que c’est loin d’ici?
    Est-ce que c’est au Kenya?
    – Mais non, c’est à Paris
    – Et Paris, où est-ce que c’est?
    – C’est derrière la prairie
    Bon, maintenant, ça suffit, il commence à tirer! »
    Ils ont eu le vieux Paul qui pouvait plus courir
    Mauricette et Frédo qui se grattaient le dos
    Ils étaient sans défense, je dis pas ça pour rire
    Ç’aurait pu être pire, on a eu de la chance
    Qu’est-ce qu’ils ont donc là-bas?

    Nous, on vit bien au chaud, au fin fond de la brousse
    On se pousse au bord de l’eau et là, on s’éclabousse
    On fait partir les mouches qui sont dans nos oreilles
    Après, on prend des douches à poil sous le soleil
    On n’est pas bien sauvages, juste un peu corpulents
    L’œil tout rond, pas méchants, plutôt dans les nuages
    On voyage à pas lents, c’est pour ça qu’on est sages
    On vient du fond des âges, d’avant les présidents
    « Où est-ce que c’est l’ENA? » »

    Et il y a ce très beau roman de Romain Gary, Les racines du ciel (1956) :
    « Il est temps de nous rassurer sur nous-mêmes en montrant que nous sommes capables de préserver cette liberté géante, maladroite et magnifique qui vit encore à nos côtés. »
    On croirait presque qu’il parle du loup, non ?
    Pas de quoi être rassuré, à la lecture de l’article du Figaro et de l’évolution du monde.

  2. Bonjour
    voir aussi les paroles d’Henri Tachant

    La chasse

    Paroles et musique : Henri Tachan

    Sur un’e boîte de conserve, sur un pigeon d’argile, vains dieux, c’est pas pareil !
    Pour les chasseurs, les vrais, il faut de la chair tiède avec du sang vermeil,
    Pour les chasseurs, les vrais, il faut que ça palpite de plumes et de ramage,
    Il faut que ça ait peur, il faut que ça se sauve, bref, que ce soit  » sauvage « …

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est la soupape des frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix !

    Chaque mois de septembre, le plumet au chapeau, ils part’ent comme en quarante,
    Ranimer la flaflame du Chasseur Inconnu qu’avait du poil au ventre,
    En cart’e comme les putes, ils dragu’ent à Rambouillet, ils tapin’ent en Sologne,
    Mais quand ils tir’ent leur coup, le client de passag’e se réveille charogne…

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est le coït des frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix !

    Regardez-les marcher, l’arrogance au visage, le coeur sur la gâchette,
    Ces spadassins rentrés, ces héros d’Epinal, ces tueurs de fauvettes,
    Regarder les marcher, ces Zaroff de banlieue, ces Hemingway d’Neuilly,
    Vers le trou à lapin, vers la mare à canards, y faire leur safari…

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est la Villette des frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix !

    Les soldats ça s’enraye, les soldats ça se rouille, c’est comm’e les carabines
    Le servic’e militair’e ça s’continue plus tard à coups de chevrotines :
    Pour le chasseur français y avait le perdreau boche ou le lièvre fellouze,
    Pour le chasseur franquiste l’anarchiste rouge-gorge et la chienne andalouse…

    La Chasse,
    C’est le défoul’ment national, c’est le p’tit Vietnam des frustrés,
    La Chasse,
    C’est la guéguerr’e permise aux hommes en temps de paix,
    De paix ?!

  3. Je ne savais pas trop comment réagir à cette interview lue (et oui!) sur le Figaro.
    Surtout quand j’ai découvert que les chasseurs étaient des millions (?) et que les anti ne représentaient pas grand-chose (re-?)!
    On reconnait là la morgue de cet homme que les urnes ont chassé su pouvoir.
    Merci de l’avoir fait aussi bien.
    PS:Tu n’utilises pas twitter?

  4. « En France, c’était à l’origine un privilège féodal »
    Parce qu’avant les aristocrates féodaux, c’est bien connu, il n’y avait rien.
    Quant à l’avenir de la chasse, partageons une bonne nouvelle autour d’un petit exemple : il y avait 16190 chasseurs dans le Finistère en 1997. Ils étaient 11091 en 2012. Un peu de patience, à ce rythme là, en 2030, on pourra empailler les derniers dans le Musée départemental.

  5. Bonsoir,

    Quel naze, ce type!

    Il est facile de se sentir en puissance avec une arme a la main.

    Si cela se trouve, il grimpe sur une table quand il voit une souris.

    Je n’en rajoute pas, vais m’énerver. Faut que je ménage mon joli coeur. 🙂

    Merci Fabrice. Merci a tous, pour vos commentaires.

  6. ils me font marrer les chasseurs et leur argument du rapport à la nature … on ne leur a jamais dit que ça marchais mieux sans flingue?

  7. Etrange et interessant: La lassitude triste de Giscard chasseur, dans le texte comme dans la photo, ressemble tellement a celle du chasseur morne, « aussi mort dans son coeur que le paysage d’hiver qu’il traverse » de Yasushi Inoue, dans son chef-d’oeuvre « le fusil de chasse ».

    Meme tristesse desabusee dans les yeux des porteurs de fusil dans le film « Samsara ».

    Les chasseurs ne devraient-ils pas, s’ils sont si « tristes », tous lire Inoue?

  8. Giscard dit « un chasseur peut faire des km à pied en pistant un animal », ha bon, ça c’était vrai au moyen-âge, depuis, on a inventé le 4X4 dont ces abrutis font une utilisation abusive, moi je les vois attendre au bord des routes que l’animal vienne se faire flinguer à portée de fusil, ça c’est du sport,
    quant à Giscard…

  9. Si on met de côté le point de vue éthique, la chasse est un danger quotidien dans les campagnes pour tous les promeneurs, les joggeurs, les flaneurs, les ramasseurs de champignon. Il y a trop d’accidents et les pouvoirs publics ne s’en préoccupent pas.
    A quand une visite médicale d’aptitude pour les chasseurs (puisqu’il parait que c’est un sport)?
    A quand des contrôles d’alcooolémie?
    A quand le dimanche sans chasse?
    A quand un contrôle des armes utilisées?

    Espérons un avenir sans chasse….

  10. J’ai la nausée, rien qu’après avoir lu cette interview de ce « type » qui mériterait d’être laissé seul , sans fusil,pendant 2ou 3 mois au milieu d’une forêt de Pologne ou de Tanzanie , histoire de bien retrouver ce « sentiment curieux », cette « sensation de nostalgie » en redevenant un homme de la préhistoire ….

  11. je n’arrive même plus à relever un coin de ma bouche qui pourrait ressembler à un rictus de sourire
    on devrait faire un top 5 (non 50, au moins, ils sont trop nombreux) des stupides de ce monde

  12. Il y a 30 ans, Ram Chandra Biswas traversait 157 pays et 627500 km sur son velo. Seul lui aussi, comme un chasseur, mais dans une relation tres differente a la solitude: Les boas constrictor, les guerrilas et les garde-frontiere l’ont epargne et l’ont laisse passer, les tribus du Botswana et de toute l’Afrique, et meme l’association des commercants de Yellowknife l’ont accueilli comme un frere. Mais il pense qu’aujourd’hui un tel voyage serait beaucoup plus difficile: « le monde a change apres le 11 septembre. Il y a trop de suspicion ».

    http://www.downtoearth.org.in/content/one-dollar-one-language-one-world

  13. Mettons quand même à l’actif de son septennat la loi sur l’IGV.

    Sinon.
    « La chasse a été la première activité de l’homme. » Le bonhomme est toujours aussi nul en préhistoire. En 32 ans de retraite, il n’a pas trouvé le temps de lire le moindre bouquin sur le sujet.

    « Nous sommes dans un monde où les «anti» font beaucoup de bruit, même s’ils ne représentent pas grand-chose. » Sa grande lucidité et sa parfaite connaissance de la société française avaient déjà ébloui de 74 à 81. Rien de nouveau là non plus.

    « L’espèce humaine s’urbanise de plus en plus, elle ne comprend plus la chasse. » On recherche un fou suicidaire (ou un saint candidat au martyre, c’est un peu pareil) pour tenter d’expliquer aux chasseurs que :
    1) tous les ruraux ne sont pas des attardés adeptes de ce « sport » débile (sinon, il y aurait plus d’un million de chasseurs) ;
    2) un nombre non négligeable de chasseurs résident en ville (et ce ne sont souvent pas les plus fréquentables).

  14. Je m’interroge sur le plaisir que prend le chasseur à stopper la course d’un lièvre, le vol d’un oiseau, la course d’une biche. Pareil pour la corrida. Oui, ce plaisir-là m’interroge, Car ce n’est évidemment plus pour manger que les chasseurs chassent.

  15. Un livre qui me paraît intéressant :

    « Non au temps plein subi !
    Plaidoyer pour un droit au temps libéré », Editions du Croquant, 2013

    http://lectures.revues.org/12442

    Et leur projet de coopérative d’inactivité :
    http://www.cooperativedinactivite.org/

    Bien entendu, ce n’est pas pour aller comme Giscard flinguer des animaux, une fois sorti de l’économie ou du capitalisme en travaillant moins (puisque la société capitaliste est avant tout une société dans laquelle les individus travaillent au moins 4 fois plus de temps que nécessaire, et livrent un véritable culte au fétiche social de travail abstrait (le travail pour l’argent) et à la forme-marchandise.

  16. François,

    Ils n’ont pas de respect pour leurs propres frères, alors comment voulez vous qu’ils en aient pour des animaux!

    Bien a vous,

  17. Sur l’interview du chimiste militaire a la retraite… Je crois que la qualite d’une information se mesure au prix paye pour la produire. Il n’y a rien de « moral » la-dedans, c’est tout simplement que l’information n’existe, par definition, que dans le contexte de son intention, et on voit bien que les elements les plus interessants de l’interview de ce petit monsieur sont les questions auquelles il ne repond pas. Quel contraste avec Manning, Assange, Snowden, Vanunu, et aussi Jaures Medvedev, Jean Pignero, Grothendieck! Un « sifflet » a la retraite n’est plus qu’un petard mouille.

  18. Pour ceux qui s´intéressent au sort des animaux et les défendent, ceux que cette vieille baderne de VGE, du haut de sa petitesse, traite avec tant de mépris, le site de CVN, la Convention Vie et Nature.
    Avec son président Gérard Charollois, un très grand monsieur.
    http://www.ecologie-radicale.org

  19. Vilipender les tristes personnages d’un monde défunt ne sert à rien.
    Regarder ce que l’on ne fait pas, fait et fera, en conscience.
    Se dégager, s’insurger, et retrouver un sens commun, possible.

  20. parmi les politiciens y aussi Michel Charasse, une autre canaille chasseur auvergnat

    qui a déclaré :  » qu’il empêcherai la lpo de récupérer un terrain proche de la rivière allier tant qu’il serait vivant  »

    quant aux Giscard, son fils a pris une belle raclée contre Danielle Auroi (EEV)
    en 2012, j’ai assisté à une drôle de scène.
    dans ma commune, pour protéger un lac en danger d’eutrophisation, une zone humide a été créé (enfin je devrais dire recréé car elle existait jusqu’aux années 80)lors de l’inauguration en juin 2012, avant le deuxième tour des législatives, cette zone naturelle fut inaugurer par les canailles ps venus en nombre
    et lè, j’ai vu un député Jean-Pierre Bacquet, faire le geste du chasseur, lorsqu’il était dans un observatoire, fait pour observer et non pas pour tuer, et j’ai aussi entendu un certain président(du parc des volcans d’auvergne)se plaindre qu’il y avait trop de Blaireaux
    en un peu plus d’un an, cette zone humide a vu passé cent espèces d’oiseaux différentes, dont quelques raretés (échasse blanche, marouette ponctuée, grèbe castagneux, canard souchet et bécassine des marais)

    bruno

  21. Pour les lecteurs de PSV habitant la Dordogne ou proche de, il y aura un débat public et en direct sur Europe 1 avec Gérard Charollois et un lobbyiste des chasseurs. RV place St-Louis à Périgueux, vendredi 8 novembre de 13h30 à 14h.

  22. Bonjour à tous,
    J’ai eu la chance (pfff) de participer bien involontairement à des chasses dites présidentielles à Rambouillet.
    C’était en …1971 72 ou 73 peu importe le CIT 151 Centre d’Instruction du train basé à Fontainebleau formait des appelés pour les administrations parisiennes. Secrétaires de tel ministère serveur de tel général chauffeur de la femme du général machin etc Je n’invente rien ces faits sont connus (d’une certaine minorité) Ces appelés au salaire de misère occupaient des postes tenus maintenant je suppose par des interimaires.
    Il existait des « pelotons » d’élèves gardés destinés à encadrer ces chers appelés. Leur formation durait un peu plus longtemps quatre mois environs. Ce qui permettait de leur inculquer un semblant d’obéissance que n’avait pas leur compagnons moins bien pistonnés qu’eux. Donc au temps de Giscard alors qu’il était ministre des finances ces élèves gardés ont été avec leur chefs (militaires de carrières) employés au noir pour faire les rabatteurs de faisans et autres gallinacés pendant les chasses présidentielles. Jusqu’au jour où quelqu’un probablement le père d’un « troufion » scandalisé par ces pratiques a porté le « pet » à qui de droit les chasses n’ont pas cessées mais les « troufions » n’y sont plus allés. La chasse se clôturait par l’inévitable tableau où ministres et grand pontes posaient devant la barbaque étalée avec soin par les commis employés par les gestionnaires des chasses. Suivait un pot où si je me souviens bien il y avait trois services bien s&parés les uns des autres je me souviens d’avoir bu un « pschitt » à la table des mécréants ..normal
    Dites mon général en France on a fait la révolution non ?
    et Giscard paradait au milieu de ces lèches bottes avides de pouvoir et de promotion.
    Lamentable

  23. Argh moi qui déteste la chasse mais qu’on fasse un papelard pour vanter ça, giscard et ses amis dictateurs y’a bien que le figaro pour torcher ça !!

    « Alors quand un grand animal tombe, on éprouve une sensation de nostalgie, une émotion triste » –> ouais ben qd tu tomberas valérie ben moi j’aurais pas de sensation de nostalgie mais je me dirais juste que la faune aura perdu un de ces nombreux meurtrier.

  24. J’étais chef de chantier sur l’échangeur en béton de Franceville au sud est du Gabon en 1974 quand j’ai appris que Valéry Giscard d’Estaing alors Président de la République se pontait à Franceville Gabon pour chasser la panthère. Chef de chantier pour la Société Fougerolle je n’en était pas moins un des rares, très rares blancs à vivre avec les africains en m’intéressant à leurs traditions, croyances cosmologiques autour du culte des ancêtres. J’ai vu la capture d’une panthère commandée par le Président Bongo pour Giscard, j’ai vu la panthère droguée avant d’être lâchée dans les pattes de Giscard armé comme Rambo et assisté d’au moins 20 fusils autour de lui. Il a tué la bête chancelante, tout le monde l’a applaudit comme un héro, le grand chasseur …Moi grâce aux africains répondant à ma demande préalable, chargeant le triste cadavre de la belle bête sur une Toyata land cuiser en lui arrachant une griffe, , j’ai récupéré la dite griffe de la bête avant sa disparition pour probablement devenir grand trophée du grand chasseur. Triste histoire pour la belle bête et pour Giscard aussi…

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