Le grand désastre des campagnes silencieuses

Cet article a été publié par Charlie Hebdo le 2 juillet 2014

Le crime était presque parfait. Les transnationales de la chimie fourguent depuis vingt ans des pesticides tuant les abeilles par milliards. Sous les applaudissements de la gauche et de la droite. Mais voilà qu’on apprend bien pire.

Que le Gaucho de nos chers amis de Bayer soit une merde, on le savait. Ce pesticide foudroyant et systémique – il diffuse et circule dans l’ensemble de la plante traitée – n’a cessé de bousiller les abeilles par milliards depuis ses premières applications en France, en 1994. À l’époque, on ne connaissait pas cette nouvelle classe de tueurs, dits néonicotinoïdes, qui a donné naissance à d’autres merveilles comme le Cruiser ou le Poncho-Maïs.

Après une bataille de vingt ans sur laquelle on va revenir, l’Europe a suspendu en 2013  la vente de trois saloperies, dont le Gaucho, pendant trois ans. Mais une étude vient de tomber, qui rebat toutes les cartes et fait claquer des dents (1). On résume : un groupe de chercheurs internationaux – Task Force on Systemic Pesticides – a regardé dans les coins la bagatelle de 800 études publiées dans des revues scientifiques. Un travail de dinguo, qui a duré cinq ans et mobilisé une cinquantaine de savants de quinze nationalités. Ce qu’on appelle une méta-analyse.

Portant à la fois sur les néonicotinoïdes et une autre matière active, le fipronil – son nom commercial est Régent -, elle montre que la situation est beaucoup plus grave que ce qu’on pensait jusqu’ici. Les abeilles et bourdons, dont dépend en large part l’agriculture – par le sublime cadeau de la pollinisation – ne sont pas les seuls atteints par le grand massacre. La moitié des papillons a disparu en seulement vingt ans, et jusqu’à 52 % des oiseaux des champs en une trentaine d’années. Les sols sont également frappés, au travers des micro-organismes et des vers de terre, essentiels artisans de la fertilité.

Certes, les auteurs ne prétendent pas que tout viendrait des pesticides nouveaux. Mais il ne fait plus aucun doute qu’ils jouent un rôle central dans l’effondrement de la biodiversité des campagnes. Et c’est à ce moment précis que Charlie enfile son manteau de justicier sans masque. Car l’affaire du Gaucho et de ses putains de cousins est (aussi) un immense scandale français, qui met en cause les socialos comme la droite. Excusez à l’avance si l’on saute des étapes, car l’affaire en compte des dizaines.

En 2000, alors que l’on sait déjà l’essentiel grâce à des chercheurs comme Jean-Marc Bonmatin ou Marc-Édouard Colin, une certaine Catherine Geslain-Lanéelle devient la patronne de la puissante Direction générale de l’alimentation (DGAL), place-forte du ministère de l’Agriculture. Plus ou moins de gauche, elle est en relation étroite avec le ministre socialo, Jean Glavany, et couvre avec lui une invraisemblable décision : le renouvellement pour dix ans, en janvier 2002, de l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) du Gaucho. Son rôle exemplaire lui vaudra dès 2001 une perquise au siège de la DGAL – une première -, mais tout se terminera comme il se doit par une promotion.

Geslain-Lanéelle, nommée en 2006 directrice de l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA), y défendra mordicus Dana Bati, la présidente de l’EFSA, jusqu’à sa démission forcée. Bati cumulait dans le secret son job officiel et un rôle important dans le plus grand lobby agro-alimentaire de la planète, International Life Science Institute (ILSI).

Pour en revenir au Gaucho, la droite française n’a évidemment pas fait mieux. En juin 2002, après la déroute de Jospin, Geslain-Lanéelle est remplacée à la DGAL par un préfet de combat, Thierry Klinger. Pour lui, la cause est entendue : si les abeilles meurent, c’est p’être bien à cause des acariens qu’on retrouve dans les ruches, ou parce que ces cruches d’apiculteurs achètent des reines en Chine, qui seraient de trop basse qualité. Moins drôle : il adresse sans se gêner des courriers à des scientifiques travaillant sur le Gaucho, pour qu’ils rectifient le tir, avant de voir son bureau occupé par une bande de la Confédération paysanne.

Et c’est ainsi que s’installa l’empoisonnement généralisé des campagnes, sur fond d’accord politique parfait entre la gauche et la droite. Pourquoi ? Parce que. Qui se souvient du brave Henri Nallet ? Né en 1939, il devient en 1965 l’un des responsables de l’Institut de formation des cadres paysans, une structure de la FNSEA, le grand syndicat de l’agriculture industrielle. Il est dans la foulée un chargé de mission de cette même FNSEA, qui a accompagné et même réclamé l’industrialisation lourde par les pesticides.

Ensuite ? Il est touché par la grâce et devient socialo. Il est le principal conseiller de Mitterrand pour les affaires agricoles, entre 1981 et 1985, et sera ministre de l’Agriculture à deux reprises. Entre 1985 et 1986. Entre 1988 et 1990. Avant, bien plus tard, de se changer en lobbyiste du laboratoire pharmaceutique Servier – le Mediator – et d’être éclaboussé par le scandale. Comprend-on mieux ?

La situation n’a pas beaucoup changé. Hollande, Valls et Le Foll font une lèche permanente au nouveau patron de la FNSEA, Xavier Beulin, qui leur promet de créer des emplois. Si, il promet. Mais Beulin est en même temps le patron d’une énorme boîte de l’agro-industrie, Sofiprotéol, dont le chiffre d’affaires atteint 7 milliards d’euros. La moitié des pesticides utilisés en France seraient commercialisés par Beulin and Co, si bien qu’on se posera pour finir cette question de bon sens : pourquoi sommes-nous si cons ?

(1) La première synthèse parue, d’une série de sept, est en ligne : http://link.springer.com/article/10.1007/s11356-014-3180-5

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Mais quel rapport avec l’autisme ?

Attention, c’est polémique. Les lettres d’insulte seront évidemment toutes lues. Le monde connaît une augmentation stupéfiante du nombre de cas d’autisme. En partie, sans doute, parce qu’on classe autrement et qu’on regarde mieux. Mais il est manifeste que d’autres causes expliquent ce que la ministre québécoise de la Santé, Véronique Hivon, appelle (le 6 janvier 2014) un « tsunami d’autisme ». Tous les quatre ans là-bas, le nombre de cas double. Et la tendance est mondiale.

Or une nouvelle étude- car il y en a d’autres – pointe des liens entre pesticides et certains cas d’autisme (1). Une équipe de l’université californienne Davis y montre que des femmes, surtout celles exposées au cours des deuxièmes et troisièmes trimestres de grossesse ont un risque bien plus élevé d’avoir des enfants autistes ou souffrant de troubles du comportement. Le cerveau des fœtus pourrait être tout spécialement sensible aux pesticides. Aux Etats-Unis, l’autisme touche en 2014 un gosse sur 68, contre un sur 150 en 2000.

(1) http://ehp.niehs.nih.gov/1307044

28 réflexions sur « Le grand désastre des campagnes silencieuses »

  1. Concernant l’autisme, j’avais appris cela au colloque « santé et environnement » à Marseille en 2008: »le risque d’avoir un enfant autiste est multiplié par 7 si la mère est exposée aux pesticides pendant les premières semaines après la conception de l’enfant » .(Intervention de F. Veillerette)et un risque de stérilité multiplié par 27 en cas d’exposition aux herbicides selon une étude canadienne citée par le même médecin.
    D’autre part il semble bien que certains colliers antiparasitaires très couramment utilisés et contenant une molécule chlorée soient impliqués dans des microcépahlies du foetus.
    voir entre autres
    http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/91/66/84/PDF/Impact-version-soumise-non-relue-PREPRINT.pdf
    et sur les leucémies de l’enfant
    http://oem.bmj.com/content/63/2/131
    quel coût humain pour l’utilisation de ces toxiques?
    quel coût en matière de santé publique?
    Toutes ces études ne sont-elles pas suffisantes pour que nos gouvernants osent interdire leur fabrication et leur commercialisation?

  2. ils se mettent à 600 parlementaires pour édicter une interdiction de traitements près des écoles! il faut une loi, les opérateurs les gens concernés n’étant apparemment pas assez grands ou assez ignorants pour juger par eux memes du danger de cette pratique! ou alors aveuglés par leurs seuls intérêts? catastrophique d’en arriver là!

  3. je suis scandalisée par ces politiques frénétiques aux pouvoirs qui détruisent nos vies et celles du règne animal. Ma famille habite une région agricole le Languedoc roussillon. les obsèques de mon père ont eu lieu le 21 juin, celle de mon cousin âge de 58 ans, hier, ma cousine jumelle âgée de 65 vient de découvrir son cancer du pancréas, une tante de 70 ans a 2 métastases au cerveau, et je ne cite pas le reste de la famille, vivant au milieu des champs de vigne , qui est touchée…

  4. Bonjour et merci pour cet article. Je pense qu’il faut également ajouter les intoxications générées par les épandages des programmes militaires supranationaux de géo-ingénierie climatique(chemtrails)qui comptent d’ailleurs MONSANTO et Bill GATES parmi leurs investisseurs…Voir l’article de Marc DAOUD (qui prépare d’ailleurs un documentaire sur le sujet) dans le numéro 90 de NEXUS

  5. L’autre jour, on se demandait avec des copains comment les marseillais pouvait élire maire un type comme… Gaudin. Gaudin !
    Mais je crois que Fabrice, tu as trouvé le point essentiel qui est :
    « Pourquoi sommes-nous si cons ? »

  6. Alors meme que nos presidents n’ont que les mots « ecologie » et « developpement durable » a la bouche, qu’il est devenu impossible de vendre une voiture, un reseau de telephone, une tele, une lessive ou n’importe quel produit electronique ou chimique qui n’ait un pas un peu de peinture « verte » quelquepart, cet article nous apprend que les efforts vers la destruction continuent d’accelerer! Car ces produits sophistiques, on ne les trouve pas sous le pas d’un cheval, il faut des armees d’ingenieurs bien equippes pour les inventer et pour les fabriquer, il faut des tonnes de fric. Et il y a des gens qui disent que « l’ecologie est a la mode »! En fait, depuis les premieres prises de conscience il y a 60 ans, on n’a pas progresse, on a recule, et on continue d’accelerer la vitesse de la reculade.

    Merci pour cet article de reference.

  7. Je n’aime pas tellement le mot car « le contraire de ce qu’on ne veut pas n’est pas forcement ce qu’on veut », mais bon, il y a plus important que les mots, et ce qu’il faut aujourd’hui c’est vraiment tous etre decroissants. L’autisme, c’est la croissance, la sante c’est la decroissance. La pollution c’est la croissance, l’hygiene c’est la decroissance. Travailler comme des brutes c’est la croissance, reflechir c’est la decroissance. Oublier avec l’alcool, la tele ou la marijuana c’est la croissance, prendre sa vie en main c’est la decroissance. Les bombes atomiques « intelligentes » c’est la croissance, la non-violence c’est la decroissance. L’esclavage moderne c’est la croissance, la liberte c’est la decroissance.

  8. La médecine ne déclare qu’une faible partie des victimes de l’amiante, de la radioactivité, des pesticides et d’autres polluants, récemment j’ai entendu un vétéran du bâtiment exposé pendant plus de 30 ans à l’amiante et autres polluants, qui cherche à inclure son activité professionnelle dans les causes possibles de sa maladie actuelle et non seulement les 10 ans de tabagisme comment voudraient le mentionner un spécialiste ORL.
    D’où la difficulté d’avoir des études épidémiologiques sérieuses.

  9. C’est un petit geste, mais c’est mieux que rien: il faut donner aux abeilles des sources de pollen pour qu’elles évitent au maximum les champs. C’est encore plus vrai à la campagne bien sûr, mais aujourd’hui il n’y pousse que des lotissements avec pelouses bien rases et un misérable arbuste pour chaque jardin (sur le modèle concentrationnaire américain).
    Ce qui n’empêche pas à côté de ça de se battre contre Bayer, Monsanto et acolytes.

  10. Bonsoir …tiens tiens …est-ce mon ordi qui peine ? avez-vous dû retirer votre billet ? ou y a t-il une autre « vraie » raison ?
    Pas moyen de voir votre billet » Pesticides , révélations sur le scandale français …voici ce que je vois quand je vais sur votre lien …je suis redirigée vers ceci:

    Désolé, mais vous cherchez quelque chose qui ne se trouve pas ici .

    Et merci de nous informer c’est très intéressant et inquiétant surtout !

  11. 1) Quand j’étais gosse les sauterelles pullulaient en été. Puis les pesticides sont arrivés dans ma campagne céréalière et il y a belle lurette que je n’ai plus vu de sauterelles en bandes serrées. Au point de finir par douter de mes souvenirs d’enfance. L’été dernier je me baladais au milieu du Larzac, bien loin de toute culture industrialisée, et j’ai revu ces nuées de sauterelles qui fuyait nos pas durant mon enfance…

    2) J’ai semé des courges dans mon jardin. Et suis bien étonné de ne pas voir l’ombre d’une abeille ou d’un autre insecte visiter les fleurs d’icelles. Alors je les pollinise moi-même en accusant le temps pluvieux… Et pourtant j’habite une petite région où la déprise agricole est forte. C’est dire l’ampleur de l’hécatombe.

  12. Bonsoir Fabrice,

    Je profite de cet espace pour vous remercier de tremper votre plume dans les plaies !
    Merci notamment pour l’article que vous m’avez consacré dans Charlie Hebdo .
    Bien à vous,
    Marie-Lys Bibeyran.

  13. Trop cons?

    Qui a dit : »deux choses sont infinies, l’univers et la bêtise humaine, bien que pour l’univers je n’en ai pas encore acquis la certitude… »

    Facile, Googlez abeilles et papillons

    Soyons des pollinisateurs d’idées!

  14. Un film « macro » d’une minute sur les insectes dans les champs de riz de l’Odisha en Inde:

    http://cargocollective.com/thesourceblog/A-Silent-Spring

    « Pour chaque nuisible dans un ecosysteme sain il y a 8 predateurs, alors pourquoi avons-nous une industrie agro-chimique de 300 milliards d’euros? »

    (Jason Taylor, citant Dr. Debal Deb)

    Accompagne de quelques articles de reference, dont la premiere, et seule a ce jour, etude empirique et quantitative de la biodiversite et de la complexite des ecosystemes des champs de riz:

    http://www.benthamscience.com/open/toecolj/articles/V002/112TOECOLJ.pdf

    Abeilles, loups, humains et autres insectes, meme combat!

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    « Egoïste ! qu’il me dit, le gars, c’est pas TON gosse qui compte, c’est la Nature. »

    – Mes gosses c’est la Nature et la Nature c’est mes gosses. Y’a vraiment aucune différence entre mes gosses et la Nature. Si tu avais un gosse, tu saurais que la Nature c’est ton gosse. »

    (Pierre Fournier, Charlie Hebdo, 10 janvier 1972)

  15. Je voulais ecrire: « Abeilles, loups, humains, insectes et autres nuisibles, meme combat! »

    Nuisible se dit « pest » en Anglais, d’ou « pesticide » = « nuisible-icide ». Vu les sommes d’argent toujours croissantes depensees dans les armes de destruction massive, vu que l’industrie des gaz de combat et celle des graines genetiquement degradees et pesticides est la meme, on voit bien dans quelle categorie, en pratique, l’industrie range les humains.

  16. Laurent Fournier,
    J’ai acheté le dernier journal la décroissance numéro double sur les penseurs radicaux (géats d’hier, néants d’aujourd’hui) ,un peu comme l’ont fait les éditions l’échappée : 20 penseurs radicaux.
    Et l’un des article est signé par Laurent Fournier (!) (sur Pierre Fournier). J’ai pensé que ce pourrait être vous.

  17. Lionel: Et oui… Pierre Fournier etait mon vieux. Fabrice a aussi ecrit deux tres bons articles sur lui dans Planete sans Visa. Tout ce qu’il craignait est arrive, lui et ses compagnons n’ont pas pu empecher grand-chose, mais leur travail fut fertile d’une maniere souterraine, differente. Bugey et le Larzac furent un peu les ancetres de Notre-Dame-des-Landes!

  18. Eh bien, je me rends compte de la différence entre vous et moi :
    Vous êtes très modeste et compétent -la classe – (vous êtes passé sur france culture et vous avez publié un texte dans le journal et vous n’en parlez même pas).
    De mon côté dès que j’ai écrit un semblant de texte contre les RFID ou les nanotechnologies, ou encore contre la carte de transport RFID-oùRA je le claironne où je peux.
    J’ai encore beaucoup à apprendre.
    🙂

    En tout cas, chapeau.

  19. Cher Lionel, merci de vos gentils compliments, tres exageres! Je ne suis jamais passe sur France-Culture, en revanche je suis tres heureux d’avoir eu cette occasion d’ecrire pour ce chouette journal qu’est La Decroissance, et vous avez bien raison de faire connaitre vos textes sur les RFID et les nanotechnologies autant que vous le pouvez! D’ailleurs vous ne les avez peut-etre pas assez « claironnes » car je ne les ai pas encore lu!
    Bien a vous.

  20. Je voulais dire France Inter, avec Clélie Mathias.
    Je suis d’accord avec vous, ça fait plusieurs années que je lis le Journal de La Décroissance, je me suis arrêté quelques temps et j’ai repris depuis deux ans. Il y a de bons articles, ça s’est amélioré surtout depuis que François Jarrige, Cédric Biagini, Patrick Marcolini y écrivent. Même Vincent Cheynet a amélioré son style.

    Quant à mes textes :
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=233

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=278

    http://www.nanomonde.org/Un-usager-contre-la-carte-a-puce

    Là j’ai envie d’en écrire un et l’envoyer aux élus, au sujet d’une usine de drones à Baix en Ardèche (20kms de chez moi), vantée par le bulletin du département rédigé par les élus (*) comme porteur de croissance, d’emploi et banalisant leur usage sans aucun esprit critique , ne prenant en compte que les applications soi-disant bonnes (contrôles de barrages au Laos, Industrie etc.)

    https://www.facebook.com/542001795871524/photos/a.542038295867874.1073741826.542001795871524/697877146950654/?type=1&theater

    http://www.ledauphine.com/ardeche/2014/03/04/techni-drone-a-deja-tout-d-une-grande

    Cordialement.

    (*) élus qui sont des vrais crevards de l’innovation posant avec leurs tablettes pour avoir l’air modernes et intelligents et en fourguant aux gamins et aux personnes âgées.

  21. Sur cette étude publiée par Environmental Science and Pollution Research, écoutez aussi l’entretien du 1/7 dernier dans « la grande table » sur France Culture. Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS sur l’effet des néonicotinoïdes sur les insectes, a fait partie du groupe auteur de l’étude.
    Il parle des pressions, des menaces et autres embûches auxquels ils ont dû faire face pour publier et même pour travailler. De la part des industriels concernés, bien sûr. Qui passent les décideurs politiques au même traitement – sans jeu de mots. On est en guerre. Alors faut y aller.

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