Comment on construit un port en catimini (dans les Yvelines)

Écologistes et bagarreurs des Yvelines, ce texte vous concerne en priorité.

Je n’ai pas encore travaillé sur le sujet, mais je crois qu’il s’agit d’une vaste folie de plus. Vous lirez ci-dessous un article paru dans un journal des Yvelines, Le Journal des deux rives. On s’apprête à bouleverser la Seine à deux pas de Paris, dans les mêmes conditions d’opacité qu’a été lancé le funeste barrage de Sivens, entraînant la mort de Rémi Fraisse. Tout entier tourné vers les le BTP et ses si vertueuses entreprises, il consistera, autant qu’on peut le savoir à ce stade, en une « plateforme multimodale » contenant des transports par l’eau – la Seine -, le rail et la route. À Achères, à six kilomètres de Saint-Germain-en-Laye. La chose s’appelle pompeusement « Port Seine-Métropole Ouest »(ici)

Pour autant que l’on sache, ça renâcle jusque dans le camp des provisoires vainqueurs, ce qui est un comble dans ce genre d’histoires, où tout est ficelé dès les commencements. Est-ce que cela gêne si peu que ce soit les « promoteurs » du port ? Bien sûr que non. Jusqu’au 2 décembre, ils informent la population sous la conduite de l’inénarrable Commission du débat public, ou CNDP (ici), chargée d’imposer « l’acceptabilité sociale » des projets inutiles et nuisibles, comme par exemple les nanotechnologies. Dans ce cas précis, la composition de la commission locale de la CNDP fleure lourdement la provocation. On y trouve l’inévitable ingénieur des Ponts, un ancien d’EDF, un ancien de Péchiney-Alcan, une ancienne préfète du Tarn-et-Garonne (ce département directement concerné par Sivens), et d’autres personnages aussi intéressants que ce « fondateur de l’Avicenn, association de veille et d’information civique sur les enjeux des nanosciences et nanotechnologies ».

Qu’y a-t-il derrière, outre le BTP ? L’État et nos socialos, car il s’agit de trouver des montagnes de granulat qu’on extraira du lit du grand fleuve martyrisé, avant que d’être conduit en péniches quelque part. Où ? Mais sur les chantiers du Grand Paris, ce mégaprojet qui entend dessiner les contours de la région Île-de-France pour les siècles des siècles. Conséquences pour la Seine, l’eau, les sols, le vivant ? On s’en fout. Il faut avancer. En retour, il n’est pas exclu que ces beaux entrepreneurs entassent sur place des déchets. Le conseil général des Yvelines, qui soutient à fond, écrit noir sur blanc que le site «pourrait aussi accueillir des déblais issus des chantiers franciliens.»

En bref, amis de partout et même d’ailleurs, c’est maintenant qu’il faut agir. Je n’ai aucun conseil à donner, mais il n’est pas interdit d’avoir un avis. Voici le mien : on se réunit au plus vite, on crée un collectif, et on se bat. Pour le fleuve, pour la vie, contre le Grand Paris.

———————L’article du Journal des deux rives

Port d’Achères : le débat public va durer 2 mois à partir d’octobre 2014

Le débat public au sujet du «Port Seine-Métropole Ouest» s’ouvrira  dès le 2 octobre 2014. Rappelons que ce port sera situé sur la plaine d’Achères et que ce sera une plate-forme trimodale (fleuve, rail, route) de 100 ha principalement orientée vers le secteur du BTP. Un ouvrage qui impactera le territoire des 2 rives, des communes qui la compose  et bien au delà.

C’est la Commission Nationale du Débat Public qui a décidé d’organiser un grand débat public (2 mois) sur ce projet auquel Ports de Paris est favorable et maître d’ouvrage. Un  projet soutenu par le Conseil général des Yvelines qui le présente comme devant «permettre l’extraction de granulats au bénéfice des travaux du Grand Paris et leur acheminement par voie d’eau. » Et «pourrait aussi accueillir des déblais issus des chantiers franciliens.»

Qu’est-ce qu’une           

plateforme multimodale ?

Une plateforme multimodale accueille sur le même site plusieurs modes de transport. Le projet Port Seine-Métropole est trimodal : il associe le fleuve, le rail et la route.

Cette formule permet de cumuler les avantages : forte capacité de la voie d’eau, faible pollution du fleuve et du rail, flexibilité et proximité de la route. Les activités envisagées sur cette plateforme s’articulent principalement autour du transport de conteneurs maritimes.

Impact, territoire et habitants

La prise en compte des enjeux  environnementaux, économiques et sociaux et des intérêts locaux, régionaux et interrégionaux ainsi que ceux des communes d’Achères, d’Andrésy, de Conflans Sainte-Honorine et de Saint-Germain-en-Laye seront au centre des huit réunions publiques qui ont à leur programme outre la présentation du projet, des débats sur : l’environnement, les travaux, le phasage, l’intermodalité, le développement économique, les aménagements urbains etc. Et puis l’audition publique des acteurs économiques pour finir sur une réunion publique de clôture.

Un précédent local, l’Eco-port des 2 rives

Un tel déroulé de réunions s’est déjà produit pour le Port des deux rives organisé conjointement par les dirigeants de la CA2RS et ceux de Ports de Paris. Concertation il y a eu ainsi qu’une écoute réciproque attentive. Les sujets ont été largement exposés, débattus, confrontés à des critiques  formulées sur les études, les diagnostics, les scénarios environnementaux, les schémas d’aménagement, l’uge du port (déchets, eco-construction etc.).  Une  évaluation socio-économique a été réalisée dont les conclusions ont été sujet à interprétation. On sait aussi que l’enquête publique s’est soldée par un avis défavorable du commissaire enquêteur… dont les dirigeants de la CA2RS n’ont absolument pas tenu compte puisqu’ils maintiennent  ce Port des deux rives dans leurs projets. (Voir vidéo Urbicus)

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             CNDP  Composition de la commission particulière au projet «Port d’Achères»

Michel GAILLARD (président), ancien cadre chez EDF Anne-Marie CHARVET, préfet honoraire, ancienne préfet du Tarn-et-Garonne et de l’Aude – Lucie DEMONDION, diplômée en sciences politiques et en géographie, expériences au sein de cabinet conseil en concertation citoyenne et en collectivités locales – Bruno de TREMIOLLES, ancien cadre de Péchiney-Alcan – Jacques ROUDIER, ingénieur général honoraire des ponts, des eaux  et  forêtsSecrétaire générale : Julie QUENTEL
Secrétaire général adjoint : Philippe BOURLITIO

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Lors des futures réunions de concertation et des ateliers thématiques (s’il y en a),  le monde politique,  associatif et socio-économique ainsi que les médias et les citoyens seront présents.  Assisterons-nous à un «moment» de démocratie participative ? A une «saison» d’échanges et de dialogues ? ou au théâtrale  monologue des «pour» et des «contre» aboutissant à un résultat programmé d’avance ? Il en va autant de la crédibilité de la Commission Nationale du Débat Public que des autres intervenants, politiques compris et que le slogan de la CNDP «Vous donner la parole et la faire entendre» sera appliqué.

Huit réunions publiques sont organisées dans les Yvelines du 2 octobre au 2 décembre

  • Réunion publique d’ouverture – Présentation du projet. 2 oct. 2014, 20H00 – 23H00. A Achères, Salle des fêtes Boris Vian – Place G. Brassens – Avenue Jean Moulin
  • Présentation du projet – Focus sur l’environnement, les travaux, le phasage. 7 oct. 2014, 20H00 – 23H00. A Conflans-Sainte-Honorine, Salle des fêtes – Place Romagné – Avenue Foch
  • Présentation du projet – Focus sur l’intermodalité. 14 oct. 2014, 20H00 – 23H00. A Saint-Germain-en-Laye, Théâtre A.Dumas – Place A. Malraux – Rue Saint-Louis
  • Présentation du projet – Focus sur le développement économique. 6 nov. 2014, 20H00 – 23H00. A Achères, Salle des fêtes Boris Vian – Place G. Brassens – Avenue Jean Moulin
  • Présentation du projet. 12 Nov. 2014, 20H00 – 23H00. A Carrières-sous-Poissy, Espace L. Armand – 142 rue Louis Armand
  • Présentation du projet – Focus sur les aménagements urbains. 18 Nov. 2014, 20H00 – 23H00. A Andrésy, Salle des fêtes Julien Green – 4 boulevard Noël Marc
  • Audition publique des acteurs économiques. 20 NOV. 2014, 20H00 – 23H00. A Poissy, Centre de Diffusion Artistique – 49-53 avenue Blanche de Castille
  • Réunion publique de clôture. 2 DÉC. 2014, 20H00 – 23H00. A Andrésy, Salle des fêtes Julien Green – 4 boulevard Noël Marc

Parallèlement aux réunions publiques (mardi 7 octobre à 20 h à la salle des Fêtes de Conflans Sainte-Honorine), deux rendez-vous sont programmés pour le public et la presse avec inscription obligatoire car le nombre de places est limité :

– une visite de terrain le 11 octobre. Pour mieux comprendre le projet et ses impacts, Ports de Paris, conjointement avec la Commission particulière du débat public PSMO, vous propose de visiter le site du projet PSMO et le port de Limay le samedi 11 octobre après-midi. Voir le programme ci-dessous.

– un atelier de travail le 18 novembre. Un atelier animé par des spécialistes est organisé le 18 novembre à Andrésy, avant la réunion publique relative aux aménagements urbains. Le programme sera disponible très prochainement. Cette séance fera l’objet d’une restitution le soir même lors de la réunion publique pour alimenter les réflexions. Pour participer à cet atelier, merci de remplir le formulaire d’inscription.

Une rencontre ouverte au public, associant des étudiants du territoire de Cergy-Pontoise, est également en préparation pour le 24 novembre. Plus d’informations prochainement

Programme de la visite du site du projet Port Seine–Métropole Ouest samedi 11 octobre suivie d’une visite du port de Limay

La Commission particulière du débat public et Ports de Paris proposent une visite guidée du site du projet Port Seine–Métropole Ouest. Cette visite est ouverte à tous sur inscription préalable avant jeudi 9 octobre à 12h00, dans la limite des places disponibles*.

Au programme, visite de terrain sur la plaine d’Achères en autocar. Plusieurs arrêts sont prévus pour comprendre au mieux les différents aspects du site existant et du projet. Après la visite du site du projet à Achères et un point de vue panoramique depuis l’Hautil, départ vers le port de Limay-Porcheville, le premier port fluvio-maritime d’Ile-de-France. A Limay, découverte d’une plateforme multimodale de 125 hectares gérée par Ports de Paris au cœur de la région mantoise dans un cadre paysagé de qualité. Tout le programme en détails  de la visite du 11 octobre à Limay :

13h30 : Rendez-vous pour le départ de la visite devant la gare du RER A d’Achères-ville

14h00 : Départ de la visite en autocar

14h00-15h30 : Visite du site du projet Port Seine-Métropole Ouest

15h30 : Visite du port de Limay

Vers 17h30 :  Retour à la gare d’Achères Ville

Pour s’inscrire, remplir le formulaire sur : http://psmo.debatpublic.fr/autres-rendez-vous-du-debat

Villes concernées:

Andrésy, Carrières-sous-Poissy, Chanteloup-les-Vignes, Maurecourt, Meulan/Les Mureaux, Orgeval, Triel-sur-Seine, Verneuil/Chapet, Vernouillet, Villennes/Médan, Autres

5 réflexions sur « Comment on construit un port en catimini (dans les Yvelines) »

  1. Purée ! C’est pas comme si Gennevillier et ses Lafarge étaient déjà loin de tout cet enfer bétonné. Le recyclage, c’est vraiment fait pour les chiens !

  2. A noter, l’ambiguité de l’argument écologique:

    « Le projet Port Seine-Métropole est trimodal : il associe le fleuve, le rail et la route.
    Cette formule permet de cumuler les avantages : forte capacité de la voie d’eau, faible pollution du fleuve et du rail, flexibilité et proximité de la route. »

    Aujourd’hui, on justifie des méga-projets d’infrastructures au nom d’une prétendue économie en émission de GES (et autres nuisances annexes telles que les pollutions sonores ou au particules fines). Idem Canal Seine-Nord, métro du Grand Paris, Lyon-Turin, et autres LGV (qui ne suscitent guère d’opposition tant elles sont consensuelles). A côté de ça, NDDL et plus encore Sivens, ce ne sont que des destructions (économiquement irrationnelles, de surcroît) limitées et localisées.

  3. Il faut leur pourrir leurs ateliers de travail du 18 et 24 novembre en y mettant le bazar, en général cela les perturbe gravement de voir des gens pas contents.

  4. Salut Fabrice,

    Merci pour tous ces articles.
    J’habite dans l’Ouest et il faut voir comment Achères à été défigurée en 1 ou 2 ans. Le principe est simple, l’Est, le Sud et le Nord de Paris semblent saturés. A l’Ouest, c’est l’eldorado, de grands espaces verts autour des arrêts RER. Le principe étant qu’on construit des logements au pieds de ces RERs en immenses cités dortoirs pour faire les allers-retours sur Paris. Évidemment avec de tels projet où l’être humain n’a pas sa place l’insécurité est grandissante dans les villes comme Achères et Cergy.
    C’est la course immobilière partout (Vauréal, Cergy le Haut, Achères), mais le maire d’Achères semble battre tous les records ces dernières années. Il a même transformé un vaste parking gratuit en parking à étage payant.
    Je me demandais ce que c’était que cet immense terrain en travaux qu’on voit quand on passe en RER. J’avais demandé à plusieurs personnes, mais personne ne savait. Pour le port, les travaux semblent donc déjà bien avancés.
    Merci encore pour cette information, je ne sais pas si on arrivera à stopper ces fous du béton.

  5. Salut Fabrice.
    Une fois de plus, depuis le lycée C, il y a bien longtemps, nos chemins se croisent.

    Ci joint l’avis que j’ai déposé sur le forum du site du CPDP Seine Métropole Ouest.
    Je suis intervenu également une fois lors de la réunion de Conflans et une autre à Andrésy. L’ensemble de ce qui a été dit lors de ces réunion est consultable sur leur verbatim.

    En attente de tes nouvelles.

    Amicalement.

    Jean-François MICHEL.

    Quatre raisons pour s’opposer à la réalisation du PSMO.

    Le fait d’être partisan du développement du trafic fluvial n’implique pas pour autant l’acceptation du PSMO.

    Celui-ci est présenté par le maître d’ouvrage comme indispensable à la satisfaction des besoins du grand Paris, le port permettant d’evacuer le granulat nécessaire à la réalisation du Grand paris Express et la construction des 70 000 logements annuels dont la l’agglomération a besoin.

    Pourquoi s’opposer à ce projet ?

    1. Il ne correspond en rien aux critères du développement durable tant mis en avant par le maître d’ouvrage.

    – Le granulat, dont des centaines de milliers de tonnes sont et vont être extraites jusqu’en 2040 sert essentiellement à la fabrication du béton. Il n’y a rien de plus émetteur de gaz à effet de serre que la fabrication du ciment. Comment développer en 2014 un projet qui repose sur le tout béton alors que le GIEC vient une nouvelle fois de tirer la sonnette d’alarme quant au réchauffement climatique ? Comment développer un tel projet alors que Paris va accueillir la Conférence mondiale sur le Climat en 2015 avec comme premier objecttif la réduction des émissions de GES ?
    – Le granulat est une ressource en voie de raréfaction qu’il faut utiliser parcimonieusement et préserver pour les générations futures. Ce n’est pas ce qui se fait dans cette plaine puisque 40 millions de tonnes vont en être extraites.
    – Enfin il est extrait au prix de l’ éventration de la plaine d’Achères et d’une dégradation définitive du paysage.
    Cette extraction ne profite en rien à la population de la Confluence qui en subit les nuisances mais à la société GSM, major du BTP. Nous aimerions connaître la hauteur du profit que cette multinationale va accumuler en détruisant le paysage et en épuisant cette ressource ?
    – Lorsque le port sera réalisé, celui-ci permettra de transporter sur le fleuve des matériaux en direction des chantiers du grand Paris mais aussi de recevoir des milliers de tonnes de déblais et remblais divers qui permettront de créer les conditions à l’urbanisation totale de la plaine d’Achères. Parler d’économie circulaire pour qualifier la tranformation de la plaine en gigantesque poubelle est un doux euphémisme.

    Pour toutes ces raisons, il faut dès aujourd’hui prévoir l’avenir et s’opposer à toute extension de l’extraction des granulats à l’est de la RN 184.

    2. Les opérations du Grand Paris qui semblent justifier la création du port vont accélérer l’étalement urbain et concentrer encore plus de population et d’activités sur une portion réduite du territoire français : près de 20% de la population de notre pays vivent déjà sur à peine 2 % de son territoire.

    – Certes, il est impératif de relier les banlieues entre elles. Cependant ce nouveau réseau de métro automatique va être réalisé en limite d’agglomération alors qu’il devrait être réalisé à l’intérieur de l’agglomération pour satisfaire les besoins quotidiens en transport en commun des millions de franciliens qui galèrent chaque jour pour se déplacer vers leur lieu de travail ou d’habitation. Par ailleurs les franciliens attendent une véritable amélioration du réseau existant, celui qu’ils empruntent chaque jour et qui ne fonctionne plus. Ce nouveau réseau de transport va donner lieu à de vastes opérations immobilières qui vont encore renforcer l’étalement urbain.
    – Certes, l’ensemble de la population francilienne ne peut se loger ou ne peut se loger décemment. D’une part, il existe de nombreux logements vacants, notamment à Paris. D’autre part, la construction des logements neufs nécessaire pourrait donner l’opportunité de créer et de développer une filière bois en France afin d’éviter précisément la construction « tout béton. »

    Le Grand Paris est une aberration qui remet gravement en cause la décentralisation et va accroître les inégalités entre régions . Le grand Paris va également accroitre les problèmes de vie quotidienne et de qualité de vie de millions de personnes à l’heure du désengagement de l’Etat et des restrictions budgétaires qui entrainent une efficacité et une présence moindre des services publics.

    3. Le PSMO est l’avant garde de nombreux autres projets, lesquels apparaissent en filigrane dans le cahier du maitre d’ouvrage : PSME, A 104, urbanisation de la plaine d’Achères etc.

    Afin de ne pas « mettre le pied dans la porte », nous refusons ce projet qui en annonce d’autres.

    4. Ce projet est le projet de trop sur un territoire saturé de nuisances et promis à un aménagement lourd du fait de grandes infrastructures donc à une progression exponentielle des nuisances

    Notre territoire est traversé par la RN 184, véritable autoroute urbaine. Il héberge une des plus grandes station d’épuration du monde. Il est survolé à très basse altitude quotidiennemlent par des centaines d’avions en direction de Roissy. Le Conseil général des Yvelines a prévu de détruire les derniers espaces naturels entre Andrésy et Carrières en réalisant un viaduc sur la Seine pour assurer la liaison entre l’A15 et l’A 13. L’A 104, en suspens n’est toujours pas annulé et on devine son ombre à chaque page du projet PSMO, dans chaque déclaration des partisans du PSMO etc.

    Pour conclure, quelques mots sur le débat public.

    Nous avons accueilli favorablement l’idée du débat public comme étant un moment où pourraient s’exprimer équitablement l’ensemble des points de vue.

    Or, ce n’est pas le cas et la manière dont se déroule le débat public actuel montre les limites de la concertation.

    Se suivent à la tribune des personnalités politiques ou des acteurs économiques totalement favorables au projet. La seule association qui a pu prendre la parole à la tribune lors de la réunion de Conflans a montré sa méconnaissance du dossier et s’est contenté de faire un éloge du transort fluvial sans s’interesser réellement au cas en débat.
    Les échanges entre la tribune et la salle se résument à un jeu de questions-réponses, ce qui ne constitue absolument pas un débat.

    Nous avons l’habitude, dans la Confluence d’être floués par de fausses concertations qui ont toujours abouti à des conclusions totalement opposées aux vœux exprimés des populations . Les exemples sont nombreux. Enquête publique sur le pont d’Achères : avis défavorable du commissaire enquêteur mais maintient du projet par le Conseil général des Yvelines ; avis défavorable du commissaire enquêteur lors de l’enquête publique sur la réorganisation des couloirs aériens en Ile de France : l’administration a passé outre et la réorganisation, qui a depuis gravement laisé notre territoire, a eu lieu. Tenue d’une CPDP concernant l’A 104 qui a vu des milliers de personnes participer aux réunions, s’exprimer etc et qui a en bout de course accouché de la plus mauvaise proposition possible : le tracé vert avec trois passages de la Seine .

    Les citoyens ne sont pas écoutés et la concertation n’a été souvent souvent qu’une opération d’enfumage.
    Nous redoutons que cette Commission consacrée à l’opportunité ou non de réaliser le PSMO aille dans le même sens que les concertations précédentes et que la décision de réaliser le PSMO a été prise depuis longtemps. Le débat public ne servant finalement qu’à faire taire les populations en faisant semblant de leur donner la parole.

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