23 réflexions sur « Si vous voulez m’écouter plus qu’un peu »

  1. Désolée Fabrice, mais je ne te suis pas sur ce terrain là.
    A moins que tu aies des infos que nous n’avons pas, je pense que Michel Onfray est un homme honnête et pas raciste du tout.Cela fait des années que je l’écoute parler sur France Culture.
    Il gagnerait à être plus écologiste, peut-être ,mais c’est un type très intelligent , d’une ouverture incroyable,et je crois qu’il est plus conscient de l’état dans lequel nous sommes que tu veux bien le dire.
    On le voit partout ? Et alors ? Il se sert du système et en fait partie, comme tous ceux qui ont leurs idées à diffuser et leurs livres à vendre.

    http://www.atlantico.fr/rdv/revue-presse-hebdos/michel-onfray-tous-etages-et-toutes-sauces-francois-machiavel-hollande-manoeuvre-pour-reelection-pologne-cran-face-islamisation-2360578.html

    Je t’embrasse.

    1. Chère Marie-Line,

      Ce n’est pas le lieu de discuter ici d’un article de Charlie. Juste ceci : je n’ai nullement écrit qu’il était raciste ou malhonnête. Tu auras mal lu. Pour le reste, j’assume mon texte jusqu’à la moindre virgule, et il aurait sans doute été plus intéressant de répondre sur les points que j’ai réellement abordés.

      Fabrice Nicolino

      1. Bonjour Monsieur Nicolino,
        1erpoint- En tant que représentant de l’association « les arts au soleil » qui organisa le WE dernier le »faux procès du loup » à Florac, je trouve que la position que vous adoptez sur ce sujet ainsi que sur les problèmes de l’ agropastoralisme, me semble être très éloignée de la réalité du terrain. L’équipe de Daniel Mermet, que vous affectionnez à juste titre, présente ce jour là pourrait mieux vous éclairer…
        2ème point- La violence de votre article paru dans Charlie à l’encontre de Mr Onfray, qui n’a le tort à vos yeux que de s’exprimer sur tout, me laisse perplexe. Cet homme, entre autre animateur des universités populaires est souvent digne d’être entendu. Question : est-on brillant à chaque instant ?
        Vous me démontrez que non ! car j’ai bien peur que le mot « merde » que vous aimez à utiliser si fréquemment ne s’applique pour cette fois qu’à votre invraisemblable article.
        Salut fraternel

        1. Plantin,

          Eh bien, si c’est comme cela que vous traitez vos frères, cela ne donne pas envie de rentrer dans la famille. Pour le Loup, je me permets de vous dire que vous ne connaissez pas mon propos. Lequel est en effet aux antipodes du vôtre, tout en étant appuyé sur 25 années personnelles sur le terrain. Bref, votre si convenue distinction entre ceux qui sauraient, dont vous, et les autres comme moi, qui divagueraient, n’a aucun sens dans la réalité. Quant à Onfray, il est heureux qu’il ait ses défenseurs, puisqu’il est attaqué par des vilains dans mon genre. Ma foi, si le mot merde vous embête, je n’y puis rigoureusement rien. Et je note que vous ne répondez rien quant au fond, ce qui me semble préoccupant pour vous.

          Dernier point, avant que je réagisse par un clic sur d’autres messages : Planète sans Visa n’est pas un lieu de débat sur des articles parus ailleurs.

          Fabrice Nicolino

  2. Bonjour Fabrice, Bonjour tout le MOnde

    J’ai signe cette petition pour faire partir les gros pollueurs des accords sur le changement climatique, lien ci-dessous
    Petition: Stop big polluters from poisoning global climate change talks. Kick ‪#‎BigPollutersOut‬ of UN climate talks: http://t.co/U2irFMeqPM

    bonne chance
    dave

  3. Encore sans rapport direct, mais cet article d’un des meilleurs journaux francais aujourd’hui est vraiment genial:

    http://www.reporterre.net/Climat-betonisation-orages-meurtriers

    En le lisant, on comprend pourquoi faire de l’ecologie, c’est vraiment faire de la politique par d’autres moyens. Soit on va vers la guerre, qui est aussi la continuation de la politique mais dans un sens different, soit on fait de l’ecologie, c’est a dire de la non-violence.

    Sur le cas precis de cet article, la France aurait beaucoup a apprendre des traditions de « la recolte de l’eau » en Inde, et de cet autre journal ecologique genial: Down to Earth.

  4. hors propos ou presque

    Le monde paysan est complexe et multiple. On peut dire tout et son contraire à son propos. Ce qui est certain, c’est qu’on ne peut pas traiter un éleveur (industriel) qui possède plus 30 vaches et un autre (en bio) qui en possède 15 ou 20, ce n’est pas la même exploitation et donc les mêmes problèmes. Nous n’allons pas en discuter ici, mais il s’agit toujours de bien analyser les situations et pas faire des racourcis trop rapide.
    Je vous invite à lire le papier de ce matin sur le blog Les crises
    http://www.les-crises.fr/detruire-le-monde-et-y-prendre-du-plaisir-par-derrick-jensen/
    N’ayant pas lu l’article de Fabrice à propos d’Onfray, je ne puis dire quoique ce soit, sinon que j’apprécie les propos de l’un comme de l’autre, et qu’ils ne soient pas totalement en phase est du ressort du débat intellectuel, comme celui autour de l’Anthropocène…
    Bonne journée à tous

  5. Mermet, celui qui pense que le voile libère les femmes … et qui se pâme devant Tariq Ramadan. Très peu pour moi .

  6. Oui, les bouquetins du Bargy, mais aussi encore un loup tiré mercredi (blessé et toujours pas retrouvé), 3 jeunes lynx orphelins dans le Doubs, (et oui, mère braconnée ou écrasée par une voiture, les deux principales causes de décès pour les lynx…). Je vais peut-être m’arrêter là, la liste est déprimante. Heureusement que le ministère de la chasse a pondu la stratégie nationale de la biodiversité, ouf…

  7. voici un carnage commis par un préfet de H-savoie, sous la tutelle de madame royal, ces tueurs de loups, capra ibex, etc
    a faire passé dans tout vos réseaux, car france 3 est vendu, comme le dauphine.

    Bonsoir,

    Sous le lien ci-dessous, vous trouvez 6 films et 2 photos, plus une PJ
    éloquente.

    Les films ont été réalisés par un membre de l’association Animal Cross, ce
    vendredi entre 13h00 et 15h30, en dépit des barrages de la gendarmerie.
    On y voit le ballet macabre des hélicoptères, qui déposent les carcasses de
    bouquetins.

    Faites votre choix parmi ces films, et diffusez-les sur vos réseaux, afin
    que l’ignominie de ces massacres soit bien visualisée par le plus grand
    nombre.

    http://demo.ovh.eu/fr/6a29624e7a9f980ebca0e1e19d424cd8/

    Films réalisés par Pascal (Animal Cross)

    Le « crédit photo » est Animal Cross / FRAPNA

    A très bientôt, car ce n’est pas fini, il reste beaucoup de bouquetins à
    sauver.

  8. Oui, merci Frédéric pour tes textes si profonds et qui nous parlent tant !

    Et grand bonheur que cette écrivaine soit récompensée, on ne sort pas indemne de la lecture de ses livres, merci Fabrice pour cet article :

    http://reporterre.net/Le-Prix-Nobel-de-litterature-pour-Svetlana-Aleksievitch-l-ecrivaine-de

    Pour fêter ça et sortir de la morosité de notre époque,un peu de musique qui réchauffe le cœur, le trio Joubran, vous connaissez ?
    https://www.youtube.com/watch?v=ZktVShCPgFc

  9. COMMENT TOUT PEUT S’EFFONDRER…

    Continuons de lire, conseiller et faire lire ce dernier livre essentiel de Fabrice sur l’agriculture : « Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture ».

    Voilà aussi comment un second livre est venu à moi : « Comment tout peut s’effondrer ».
    Une claque !
    L’autre dimanche, je me la suis pris en pleine tête. Une de ces claques magistrales qui te changent et qui font que tu n’es plus jamais le même qu’avant.
    Cette claque formidable, c’est un jeune chercheur qui me l’a assénée, avec une violence faite de lucidité, de détermination et… de générosité.

    J’arrête de tourner autour du pot : dans le cadre de l’excellent Festival d’Ici là, j’étais donc à une conférence donnée par Pablo Servigne . Il est agronome et biologiste. C’est important pour la suite. Ce chercheur a travaillé avec son équipe sur l’agriculture après le pétrole.
    Un truc quasiment impossible à imaginer (au début en tout cas) où ils se sont sentis bien seuls. Juste une image (bien réelle), je la trouve explosive (c’est le cas de le dire) :

    un plein de carburant (essence classique et pétrolière) dans une voiture moyenne, c’est l’équivalent énergétique de 4(!) ans de travail d’un être humain !

    Voilà ce que nous gaspillons…

    Il faudrait donc plus de 110 millions d’agriculteurs en Europe (un habitant sur 4) pour remplacer le système agricole actuel sans utiliser de pétrole…
    Et on ne parle là que de l’agriculture.

    Pour Servigne, des successions d’effondrements (alimentaires, des ressources naturelles mais aussi démographiques, économiques, financiers…) vont inévitablement se produire qui rendront par exemple (juste un exemple) l’humanité incapable d’extraire ce qui reste de pétrole pour poursuivre sa folie… (ça, c’est plutôt une bonne nouvelle 😉
    Ces différents effondrements pourraient se produire entre 2015 et dans 20 ans.
    On en connait déjà plusieurs : quantité de poisson dans les océans, biodiversité, etc…

    Nous vivons une période inédite, Fabrice a raison, c’est bien plus grave que les deux guerres mondiales réunies.

    Il va falloir être à la hauteur des enjeux. Partout et pour longtemps…
    L’auteur racontait comment il en est venu à déprimer jusqu’aux larmes et à perdre beaucoup de poids même (il n’est pas épais !) en menant ses recherches et en découvrant ce qu’il a découvert et qu’il nous livre… il va mieux depuis et explique que le processus est exactement celui du deuil…
    La société dans son ensemble (nous avec) doit faire un deuil sur son mode de vie.
    Même les associations écologistes sont en-deça de la réalité et font tourner en boucle de vieux disques éculés dit Servigne…
    Combien je ressens cela dans mon militantisme quotidien (ce que tu appelles les « ghettos de la pensée, Fabrice ?;-)

    N’est-ce pas d’ailleurs ce qu’annonçait « Qui a tué l’écologie » ? N’est-ce pas cela aussi l' »écologie palliative » ? Mais bien entendu !

    Servigne ajoutait que la lecture de ce livre doit se faire en étant entouré, en partageant, en parlant abondamment de ce qu’on y trouve, sans quoi, la gravité est telle que le risque est réel de s’effondrer soi même !
    Des individus, des assos, des chercheurs, des citoyens convergent dans un mouvement qui se nomment « la collapsologie » et qui réunit ceux qui se disent lucides face aux changements énormes à venir (et face à ceux que nous devons nous même provoquer dans notre société).

    Je ne remercierai jamais l’auteur d’avoir tant insisté sur l’importance de notre imaginaire individuel et sociétal dans la persistance et l’aveuglement face à la crise écologique qui est aussi, et peut-être avant tout une crise anthropologique (nous sommes d’accord Fabrice 😉

    J’aime beaucoup la portée à mon avis énorme car tellement juste du titre d »Hervé Kempf : « Fin de l’occident, début du monde » ! Tout est dit. 3000 ans de philosophie occidentale, ça laisse des traces das notre manière d’être de tous les jours et presque de chaque instants, il faut en être bien conscients.
    Il ne s’agit pas de tout jeter, simplement (simplement ? Oui finalement !) de bifurquer, enfin, en toute conscience ou presque !

    Le plus grand mythe, c’est de croire que nous ne sommes pas dans un mythe dit souvent l’un de mes amis.

    Je n’ai hélas pas le temps de m’étendre davantage, juste celui de vous dire, quitte à alourdir encore mon propos : en plus du livre de Fabrice sur l’agriculture, il est donc nécessaire de lire, si ce n’est déjà fait :

    « Comment tout peut s’effondrer » de Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Editions du seuil, collection anthropocène, 300p, 19 euros.

    Merci à ceux qui l’ont lu d’en parler, de dire comment ils voient les choses…

    Bon week-end à tous (un peu en avance), on en reparle après ?

    P.S : dans la même collection, il faut aussi lire et diffuser « L’événement anthropocène » de Christophe Bonneuil. Nous devons être capables de parler de tout cela et de le diffuser dans la société. C’est urgent et c’est important.

  10. Fabrice,

    je viens de finir ton livre, ou plutôt ton cris de colère, ton brûlot sur le merdier agricole. Comment dire : ton texte exprime avec justesse ce qui me révolte quotidiennement. Une rage, une frustration qui prend de l’ampleur chaque jour lorsque je lis les articles de revues, média en lignes, rapports d’ONG… Je te remercie de donner voix à ces sentiments. On sent qu’il a été écris avec les tripes, dans l’urgence,mais que derrière la fulgurance du propos, il y a des années de recherches et d’investigations, d’engagement. Par bonheur, le texte se termine sur deux trois paragraphes d’espoir. Mais la constatation du désastre général est sans appel. Malheureusement, il reste encore beaucoup de gens à toucher pour que la prise de conscience soit conséquente et puisse engager un mouvement d’ampleur, ou encore mieux, un réveil du monde agricole, au moins en France… Merci encore pour ce livre (et tous les autres :))

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