Sarkozy, vraiment ?

Je vous dois ce modeste aveu, qui ne surprendra aucun lecteur familier de ce lieu : je ne suis pas, je ne suis plus de ce monde. Je me réveille ce matin au son de la radio, qui annonce la garde-à-vue de Nicolas Sarkozy, soupçonné d’avoir reçu l’argent de Kadhafi pour financer sa campagne électorale de 2007. Là-dessus, emballement. J’attrape quelques mots d’Edwy Plenel, qui se rengorge – en réalité, à juste titre – d’avoir été premier, via Mediapart, à évoquer la question dès 2012. Je pourrai le taire, mais non : à l’époque, je n’y ai pas cru. Je trouvais que les pièces publiées manquaient de crédibilité.

Donc, Sarkozy. Mazette ! ce serait donc un ruffian. Mais dites-moi, qui l’ignore encore ? Et qu’est-ce que cela apporte à la compréhension de notre monde en déroute ? Dans le même désordre, je classe la mobilisation en cours, qui doit déboucher jeudi sur une grève et une manifestation de défense du service public. Ce n’est pas même que je m’en fous. Je soutiens ce mouvement, car je vois bien ce qui se profile : le laminage de tout ce qui aura été acquis, pour que passe le business cher à Macron.

Je soutiens mais constate avec horreur que ces supposés combattants sociaux, que ces fiers journalistes de Mediapart se contrefoutent de phénomènes incomparablement plus graves. Ce matin, au sixième ou septième rang des nouvelles dignes d’être retenues, ces deux études du CNRS d’une part, et du Muséum d’autre part. À cause d’un système agricole aux mains des marchands de pesticides, le tiers des oiseaux de nos campagnes ont disparu en quinze ans. Bien sûr et sans conteste, c’est de nature biblique, au sens apocalyptique. À ce rythme, il ne restera bientôt que les pigeons des villes, farcis d’ordure.

Moi, je vois décidément que je n’appartiens plus à cet univers de pacotille, qui détourne le regard quand on lui parle d’oiseaux et de beauté. La bagarre pour les piafs et les abeilles est pourtant une occasion unique et tragique de refonder la politique. De lui donner le sens qu’elle a pu mériter ailleurs, autrement, en d’autres temps. Je vomis la totalité de tous ceux qui prétendent mener le destin des hommes en ignorant si complètement ce que nous sommes. Des êtres vivants, vibrants, désespérément liés aux écosystèmes et à tous leurs merveilleux habitants. Mediapart, shame on you.

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L’article du Monde qui décrit l’atroce déclin des oiseaux

 

En 15 ans, 30 % des oiseaux des champs ont disparu

Le printemps risque fort d’être silencieux. Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) publient, mardi 20  mars, les résultats principaux de deux réseaux de suivi des oiseaux sur le territoire français et évoquent un phénomène de  » disparition massive « ,  » proche de la catastrophe écologique « .  » Les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une vitesse vertigineuse, précisent les deux institutions dans un communiqué commun. En moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans. « 

Attribué par les chercheurs à l’intensification des pratiques agricoles de ces vingt-cinq dernières années, le déclin observé est plus particulièrement marqué depuis 2008-2009,  » une période qui correspond, entre autres, à la fin des jachères imposées par la politique agricole commune – européenne – , à la flambée des cours du blé, à la reprise du suramendement au nitrate permettant d’avoir du blé surprotéiné et à la généralisation des néonicotinoïdes « , ces fameux insecticides neurotoxiques, très persistants, notamment impliqués dans le déclin des abeilles, et la raréfaction des insectes en général.

Plus inquiétant, les chercheurs observent que le rythme de disparition des oiseaux s’est intensifié ces deux dernières années.

 » Quelques rescapés « Le constat est d’autant plus solide qu’il est issu de deux réseaux de surveillance distincts, indépendants et relevant de deux méthodologies différentes. Le premier, le programme STOC (Suivi temporel des oiseaux communs) est un réseau de sciences participatives porté par le Muséum -national d’histoire naturelle. Il rassemble les observations d’ornithologues professionnels et amateurs sur l’ensemble du territoire et dans différents habitats (ville, forêt, campagne). Le second s’articule autour de 160  points de mesure de 10  hectares, suivis sans interruption depuis 1994 dans la  » zone-atelier  » du CNRS Plaine et  val de Sèvre, où des scientifiques procèdent à des comptages réguliers.

 » Les résultats de ces deux réseaux coïncident largement et notent une chute marquée des espèces spécialistes des plaines agricoles, comme l’alouette « , constate l’écologue Vincent Bretagnolle, chercheur au Centre d’études biologiques de Chizé, dans les Deux-Sèvres (CNRS et université de La  Rochelle). Ce qui est très inquiétant est que, sur notre zone d’étude, des espèces non spécialistes des écosystèmes agricoles, comme le pinson, la tourterelle, le merle ou le pigeon ramier, déclinent également. « 

Sur la zone-atelier du CNRS – 450  km2 de plaine agricole étudiés par des agronomes et des écologues depuis plus de vingt ans –, la perdrix est désormais virtuellement éteinte.  » On note de 80  % à 90  % de déclin depuis le milieu des années 1990, mais les derniers spécimens que l’on rencontre sont issus des lâchers d’automne, organisés par les chasseurs, et ils ne sont que quelques rescapés « , précise M. Bretagnolle.

Pour le chercheur français,  » on constate une accélération du déclin à la fin des années 2000, que l’on peut associer, mais seulement de manière corrélative et empirique, à l’augmentation du recours à certains néonicotinoïdes, en particulier sur le blé, qui correspond à un effondrement accru de populations d’insectes déjà déclinantes « .

A l’automne 2017, des chercheurs allemands et britanniques conduits par Caspar Hallmann (université Radboud, Pays-Bas) ont, pour la première fois, mis un chiffre sur le déclin massif des invertébrés depuis le début des années 1990 : selon leurs travaux, publiés dans la revue PloS One, le nombre d’insectes volants a décliné de 75  % à 80  % sur le territoire allemand.

Des mesures encore non publiées, réalisées en France dans la zone-atelier Plaine et  val de Sèvre, sont cohérentes avec ces chiffres. Elles indiquent que le carabe, le coléoptère le plus commun de ce type d’écosystème, a perdu près de 85  % de ses populations au cours des vingt-trois dernières années, sur la zone étudiée par les chercheurs du CNRS.

 » Tendance lourde «  » Or de nombreuses espèces d’oiseaux granivores passent par un stade insectivore au début de leur vie, explique Christian Pacteau, référent pour la biodiversité à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). La disparition des invertébrés provoque donc naturellement un problème alimentaire profond pour de nombreuses espèces d’oiseaux et ce problème demeure invisible : on va accumuler de petites pertes, nid par nid, qui font que les populations ne sont pas remplacées. « 

La disparition en cours des oiseaux des champs n’est que la part observable de dégradations plus profondes de l’environnement.  » Il y a moins d’insectes, mais il y a aussi moins de plantes sauvages et donc moins de graines, qui sont une ressource nutritive majeure pour de nombreuses espèces, relève Frédéric Jiguet, professeur de biologie de la conservation au  Muséum et coordinateur du réseau d’observation STOC. Que les oiseaux se portent mal indique que c’est l’ensemble de la chaîne trophique – chaîne alimentaire – qui se porte mal. Et cela inclut la microfaune des sols, c’est-à-dire ce qui les rend vivants et permet les activités agricoles. « 

La situation française n’est pas différente de celle rencontrée ailleurs en Europe.  » On est dans la continuité d’une tendance lourde qui touche l’ensemble des pays de l’Union européenne « , note M.  Jiguet.

Est-elle réversible ?  » Trois pays, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni, ont mis en œuvre des politiques nationales volontaristes pour inverser cette tendance lourde, en aménageant à la marge le modèle agricole dominant, explique Vincent Bretagnolle. Aucun de ces trois pays n’est parvenu à inverser la tendance : pour obtenir un effet tangible, il faut changer les pratiques sur des surfaces considérables. Sinon, les effets sont imperceptibles. Ce n’est pas un problème d’agriculteurs, mais de modèle agricole : si on veut enrayer le déclin de la biodiversité dans les campagnes, il faut en changer, avec les agriculteurs. « 

Stéphane Foucart

© Le Monde

 

32 réflexions sur « Sarkozy, vraiment ? »

  1. Sarkozy ? C´est de la roupie de sansonnet ! On s´en balance ! De lui et de ses semblables. Une espèce malheureusement pas en voie de disparition.

    Merci à vous Fabrice, merci de relayer cet article.

    Dans notre région (Allemagne du Nord), en été, on ne voit pratiquement plus d´insectes. Et pourtant, il n´y a pas encore si longtemps, disons entre vingt et vingt cinq ans, peut-être trente, un bourdonnement perpétuel accompagnait nos randonnées dans la campagne. Des milliers de petites bestioles vaquaient à leurs affaires, ça voletait dans tous les sens, ça bruissait de partout, ça vrombissait, en un mot, la campagne vivait. Elle offrait un spectacle magnifique à qui savait prendre le temps de l´écouter et de la contempler. Elle était belle, chatoyante de toutes ses fleurs et de ses nuées de papillons. Et souvent elle sentait bon, même si son parfum ne pouvait se comparer aux senteurs des régions méditerranéennes. Il s´y passait tant de choses passionnantes qu´on ne savait parfois plus où donner de la tête. Fallait-il lever les yeux et suivre le ballet des hirondelles, le vol d´un busard ou celui d´un couple de corbeaux freux ? Ou bien mettre le nez au ras des paquerettes, pour découvrir ce qui se passe entre les herbes, sous les feuilles, le long des tiges. Des aventures formidables dans ce microcosme, des évènements considérables, des drames, des miracles d´adaptation et de survie.
    Aujourd´hui, tout cela est bien fini. Plus d´oiseaux, plus d´insectes. C´est le silence, en effet, un silence de mort.

  2. Quel nom donner à ça? Désastre est encore bien faible.
    Lorsqu’il m’arrive de parcourir la Beauce, entre Orléans et Chartres, j’ai l’impression de traverser un désert biologique.
    Ces études proprement atterrantes ne font hélas que confirmer mes observations au caractère évidemment beaucoup moins scientifique. En une quarantaine d’années, sur un hectare environ correspondant au voisinage proche d’une maison familiale sur les coteaux de la vallée de l’Eure, où je me rends au moins chaque printemps, période idéale pour juger de la présence de l’avifaune: disparition totale et sans doute définitive des trois-quarts de la quarantaine d’espèces de petits passereaux -y compris parmi celles considérées alors comme les plus communes- que j’y observais dans les années 1970. Une quarantaine, mes « coches » sur mon vieux Peterson sont là pour témoigner que je n’ai pas rêvé. J’en énumère parfois la liste, à haute voix, pour saluer leur mémoire. Bien mince consolation. Nous assistons bel et bien, totalement impuissants -et c’est peut-être cela le plus douloureux-, non à la fin du monde, mais à la fin d’un monde. Et il faudrait encore espérer…

  3. et si y avait que l’agriculture, mais les chats en ville comme la campagne font leur mauvaise besogne, les baies vitrées également, le trafic routier, où sont passé les Effraies, et les hérissons, la chasse, le braconnage , en Égypte, cent km de filets pour attraper les oiseaux migrateurs et pour vendre dans les restos pour les touristes fortunés, les éoliennes, le massacre des forêts chez nous et ailleurs, le désert qui avance et qui doit provoquer des dégâts au retour et à l’aller pour les migrateurs, la destruction des nids des hirondelles, et oui, c’est beau une hirondelle mais çà salit alors malgré le risque d’amende on détruit les nids, elles iront nicher chez le voisin.

    Mais que faire, et bien il faut participer en observant, en notant en se mobilisant, il faut créer des clubs nature pour expliquer aux enfants, avant que les chasseurs rentrent dans les écoles (la mauvaise idée d’un certain président de région Auvergne rhône-alpes)

  4. Totalement impuissants ? Non, je dirais plutôt totalement indifférents, ignorants, du moins pour la plupart des humains complètement absorbés par leur quotidien. Ils ne se sentent pas concernés, certains apprécient même la disparition massive de ces « saletés d´insectes qui dégueulassent la bagnole » ! Authentique !!! Le citoyen lambda ne possède aucune vision d´ensemble, il se berce d´illusions à bon marché, il se croit insubmersible, libre, protégé par la technologie et ses inventions miraculeuses. Notre espèce est bien arrogante, et c´est ce qui conduira à sa perte. Bon, vous me direz que ce ne serait pas dramatique. L´ennui, c´est qu´elle entraîne à sa suite une grande partie du Vivant. Je n´aurais pas la naïveté de penser qu ´à nous seuls nous serions en mesure de « sauver le monde » (quelle belle formule tapageuse), mais je continue à croire que chacun d´entre nous peut apporter sa pierre, aussi infime qu´elle soit, à la construction d´un monde plus vivable pour toutes les espèces. Une grande partie de la biodiversité est irrémédiablement perdue, mais faut-il pour autant baisser les bras ? Malheureusement, les bonnes volontés sont rares, l´insurrection des consciences dont parle Pierre Rabhi n´est pas pour demain et je crains fort qu´elle n´arrive jamais. Tout occupé à combler le vide de son esprit par des futilités, peut-être pour oublier qu´il est mortel et que ce n´est pas le temps qui passe mais bien lui, l´humain ne veut rien savoir des dangers qui le guettent, il fait preuve d´un manque de lucidité criminel et d´un égoïsme forcené. Un exemple parmi tant d´autres est qu´il fait encore des enfants, sans se demander ce qu´il adviendra d´eux sur cette terre meurtrie. Des enfants qu´il prétend aimer mais qu´il fait naître dans un monde fini, pollué de toutes parts, alors que la sagesse, l´empathie, le respect que l´on doit à la Vie devrait lui dicter impérativement de ne plus la donner.
    Pendant que j´écris ces mots, des voisins coupent à ras de terre des buisssons de surreau qui fournissaient aux oiseaux encore présents dans le voisinage un met de choix. Les grappes noires bien mûres rassemblaient une petite troupe de merles, de fauvettes, de grives. Et il y avait quelques nids que leurs occupants ne vont plus retrouver. J´ai voulu savoir pourquoi un tel massacre, ces braves gens m´ont dit que « ça fait trop fouillis, pas soigné, ça pousse en désordre » ! Et puis ils aimeraient bien, plus tard, construire un carport pour leur deuxième voiture. Ben voyons !!! Dans un cas semblable, je sens la moutarde me monter au nez et je préfère partir. Inutile d´entamer une discussion avec ces gens-là, ils ne comprennent rien à rien. Petit à petit, l´oiseau humain défait son nid, défait la Vie. Et pourtant, elle était si belle.

  5. Il y a des mésanges, des tourterelles, des pinçons, des merles et des rouges-gorges dans mon jardin. J’ai même vu un pic épeiche au moins trois ou quatre fois. Par contre, lundi dernier, il y a eu un drame. Il neigeait, j’ai vu un petit rouge-gorge qui restait étrangement immobile, au sol. Ses plumes étaient en vrac. Je l’ai surveillé quelque temps, je me suis approché ; il ne décollait pas, se contentant de sautiller pour s’éloigner de moi. Un peu inquiet, comme j’ai deux chats (même s’ils sont d’une espèce rare, puisque non seulement ils ne chassent pas d’oiseaux, mais en plus ils en ont peur ! Je ne déconne pas, j’ai vu l’un d’eux s’enfuir face à un moineau), j’ai cherché quelques infos sur quoi faire de l’oiseau. J’ai lu qu’on pouvait le ramasser, et le mettre à l’abri dans une boîte à chaussures trouée et rembourrée. J’ai suivi toutes ces instructions, puis j’ai appelé la LPO. J’ai eu quelqu’un qui m’a donné le contact d’une association de ma région. Après l’appel, je vérifie comment se porte le rouge-gorge… Il était mort. Je l’ai inspecté, il n’avait aucune blessure apparente.

      1. À François :

        Ils étaient sympathiquement amusants ces « pinçons » François 😉
        Je pense qu’ici nous en pinçons tous pour les oiseaux, entre autres.

        Et puis ce petit rouge-gorge était peut-être arrivé au bout de sa vie ?

  6. Et dans l’article de Libé sur le sujet, le cynisme du type de la FNSEA est hallucinant : « On sort à la FNSEA un contrat de solutions pour réduire les produits de santé végétale [autrement dit, les pesticides, ndlr]. Mais quand j’ai un enfant malade, je le soigne. Si je ne protège pas mon blé de la fusariose ou de l’ergot, il est inconsommable car dangereux pour la santé humaine. (…) si on n’utilise plus de pesticides, il faut craindre pour la santé des Français, ce serait une catastrophe sanitaire » (http://www.liberation.fr/france/2018/03/20/les-oiseaux-disparaissent-de-nos-campagnes-a-une-vitesse-vertigineuse_1637575)

    Ces gens sont morts à l’intérieur.

  7. Anecdote dans le même sens de l’ignorance crasse:

    Dans le petit bois a coté de ma bergerie, il y a une chouette qui hulule telle Bianca Castafiore, mais de JOUR. Et cela depuis 5 ou 6 ans au moins. J’adore, elle me tiens compagnie. Et voilà que je me dit: regardons sur Interpouet si c’est courant,une chouette qui hulule de jour.
    Le resultat des recherches est édifiant…légendes, superstitions, le cri de la chouette annonce la mort (pas la mienne en tout cas depuis le temps que je l’écoute!!) tremblez braves gens sous la gigantesque menace du diable à plumes…
    Mais de réponse à ma question, point. Bien fait pour moi, la vérité ne sort pas de la bouche de Google!Mais la connerie si…
    Donc, si quelqu’un peut m’éclairer sur cette chouette diurne, ce sera volontiers!

    Et sinon, polyculture sans pesticides, mécanisation minimum, élevage EXTENSIF(voir très extensif) et bocage, des granges avec des ouvertures et des recoins, voilà le modèle agricole a privilégier pour empêcher le déclin. Le pâturage, le fumier, c’est magique pour les insectes et donc pour les piafs. Interactions positives les amis…c’est notre seule chance.
    Mais bon, fatiguée, 20 ans qu’on dit, qu’on alerte, qu’on fait, qu’on démontre.
    Raz le bol. Juste un pet dans l’eau et une épée de Damoclès sur la tête.
    Et en plus on nous prend pour des cons.

    Par contre, j’ai quand-même de sacrées belles histoires d’oiseaux nicheurs à conter…et même certaines extraordinaires…c’est comme ça chez les pt’its pécores, quand on a compris que c’est nous qui sommes sur leur territoire, a eux les piafs, les martres, les renards, les blaireaux, les vipères, les papillons, les bourdons…et même ces satanés mouches et moustiques!
    Vraiment, ici, c’est vivant et merci merci merci mes petites brebis de maintenir cette vie et cette diversité!!

    Donc, c’est sur, Sarkophage…Kadafi et Mediapart, on s’en contrefout en effet!
    Et les études, des études de partout c’est bien beau, mais des actes QUAND???

    1. Ma chère Anne,

      Eh ben, je prépare quelque chose, et j’en parlerai le moment venu. Et quand il sera là j’espère que tous répondront. Je ne parle pas de toi, dont je suis sûr; mais des autres, de tous les autres. J’en ai marre de prendre des coups. Je pense que l’heure est venue de relever la tête. Vive la chouette de jour !

      Fabrice Nicolino

  8. Bonjour Fabrice, bonjour à tou.te.s,
    Il semblerait que j’ai du mal à ne pas réagir quand on s’attaque à la vie, à la pulsion de vie.
    Je trouve mon compte (ou pas) sur Planète sans visa, au fil des chroniques de Fabrice ou des commentaires, comme je le trouve (ou pas) sur Médiapart au fil des articles, des interviews (Vandana Shiva récemment) ou des différents contenus des blogs, comme je le trouve (ou pas) sur Reporterre, Bastamag et tant d’autres sources d’information, de connaissance, de compréhension du monde. Peu m’importe les rivalités, les aigreurs des un(e)s vis-à-vis des autres quand il s’agit de personnes. Mais là où ça ne passe pas c’est quand je lis un jugement tel celui de Martine sur l’humain : « l´humain ne veut rien savoir des dangers qui le guettent, il fait preuve d´un manque de lucidité criminel et d´un égoïsme forcené. Un exemple parmi tant d´autres est qu´il fait encore des enfants, sans se demander ce qu´il adviendra d´eux sur cette terre meurtrie. Des enfants qu´il prétend aimer mais qu´il fait naître dans un monde fini, pollué de toutes parts, alors que la sagesse, l´empathie, le respect que l´on doit à la Vie devrait lui dicter impérativement de ne plus la donner. »
    Je m’étais emporté il y a quelques années sur ce même blog (en décembre 2014, si je ne fais pas d’erreur) contre les donneurs de leçons en matière de procréation ; visiblement les années ne me font pas changer d’opinion, ni de réaction sur ce thème.
    Qui êtes vous Martine pour traiter de criminel ou d’égoïste forcené celles et ceux qui célèbrent la vie en la transmettant, pour préjuger des questionnements, de l’amour, de la sagesse, de l’empathie et du respect que ces jeunes (ou pas) adultes n’auraient pas (et selon vous devraient avoir, selon vos critères) vis-à-vis de la vie ?
    Si j’ai bien lu la presse après les attentats de janvier 2015, notre hôte est lui-même « jeune papa ». Lui attribuez-vous vos critiques et jugez-vous son niveau de conscience ? Je suis père de trois enfants, grand-père d’un petit-fils et j’en remercie la vie. Sans cette jeunesse, ces nouvelles consciences et énergies, d’où viendrait la relève, l’espoir d’une solution face aux malfaisant.e.s, à qui passerait-on le relai ? A NDDL, à Bure, n’y a-t-il pas en nombre de jeunes énergies conscientes et déterminées à lutter contre la destruction, à défendre la vie ? Et si elles sont là, c’est bien parce qu’on leur a donné la vie, parce qu’elles et ils ont été éduqué.e.s, qu’on leur a transmis le respect, la sagesse, l’empathie et l’amour !
    Les nouveaux arrivants, qu’ils soient nouveaux-nés ou réfugiés, ne sont pas destinés à devenir des crétins suréquipés technologiquement, consommateurs avides, pollueurs invétérés, cherchant juste à imiter le pire. Ils et elles peuvent tout autant être les piliers de la réaction, du sauvetage d’un monde en grande difficulté (pour ne pas dire en perdition, ce qui serait préjuger de l’avenir) ; et ils et elles sont nombreu.x.ses à se dresser pour la vie.
    Assez, pas assez ? Je n’en sais rien et je ne m’autorise pas à en juger, ni à culpabiliser leur désir de donner un prolongement à la vie.
    J’ai vécu il y a plus de trente ans à Berlin où il existait des WG (Wohngemeinschaft : colocations ou appartements collectifs. Pour les non-germanophones.) réservées à des gens s’étant fait stériliser, où j’entendais déjà ces arguments anti-procréation de la part de personnes qui, pour un bon nombre, se souciaient surtout de préserver leur confort, leurs loisirs et leur vie d’égoïstes nantis, sans responsabilité éducative, sans avoir à se charger de veiller à l’avenir, à l’épanouissement, ni à la santé d’autrui. Il y avait aussi des convaincus, des angoissés, des pessimistes… Libre à chacun de se positionner face à la vie et à l’avenir. Si les oiseaux ne continuaient pas à procréer et à construire des nids, malgré les pesticides, les chasseurs et les chats, il ne fait aucun doute que les printemps seraient définitivement silencieux.
    Pardonnez le ton peut-être trop sec de ces propos, Martine, mais il faut croire que les vôtres m’ont heurté. Et puis je ne crois pas que l’avenir appartienne à des vieux schnocks comme moi ou vous. Contentons-nous d’essayer de favoriser et d’accompagner la réussite de celles et ceux qui y croient, tentent avec nous et tenteront après nous de vivre et de préserver la vie.
    Bien fraternellement à tou.te.s

    1. Sapristi, quel lyrisme :-))) !
      Bon, libre à vous de porter l´humain aux nues, c´est votre droit le plus stricte, bien qu´un peu de biocentrisme ne vous ferait pas de mal ! Libre à vous de glorifier la procréation de l´animal humain (aussi déterminé par sa biologie que les autres), alors qu´il faudrait tout d´abord redonner ses chances à la Vie et tenter de sauver ce qui peut encore l´être sur cette planète au bord de l´asphyxie. Libre à vous de célébrer l´espèce la plus destructrice que la terre ait jamais portée et qui, fanatiquement, s´emploie à détruire cette Vie dont vous faites les louanges. C´est aussi votre droit, bien que je ne comprenne pas tout à fait la logique. Mais avez-vous déjà parlé à des gosses démolis par la folie humaine ? Par la folie des générations qui les ont précédés ? Juste un exemple : vous connaissez Gomel, une ville située à 70 kilomètres de Tchernobyl ? Là-bas, un tiers des gosses qui ont le malheur de naître sont malades, atteints d´un cancer ou de maladies chroniques. Ils viennent passer quelques semaines dans notre ville, en général pour se faire soigner. Eh bien voyez-vous, ils n´en peuvent plus de ce qu´on leur a fait, ils ne comprennent pas pourquoi on les a mis au monde, dans cet environnement délétère qui les détruit. Et moi non plus, je ne comprends pas, et cela me révolte contre leurs parents qui n´ont pas songé un instant au fardeau terrible qu´ils allaient faire porter à leurs enfants. Alors voyez-vous, votre lyrisme s´essouffle vite quand on le confronte à la réalité. La vie n´est pas un roman à l´eau de rose ! Moi aussi j´ai un enfant, et deux petits enfants, la plus jeune a deux semaines. Et je me demande avec angoisse ce que la vie sur cette planète empoisonnée va leur réserver. Mais je ne le saurai jamais de manière certaine, et vous non plus, vous ne saurez pas comment vivront vos descendants, quels combats ils devront mener pour survivre. Et pourtant, quand on a le courage de voir la réalité d´aujourd´hui en face, on peut s´en douter.

      1. Bonjour Martine,
        Je n’ai nullement l’intention d’entamer une prise de bec ou une joute verbale dans cet espace. Vous décidez d’interpréter ma réaction ou plutôt de la caricaturer en en faisant une ode à l’humain, ça vous regarde mais ne me semble pas être très honnête. Vous choisissez d’opposer l’humain à l’animal, au végétal, d’en faire des ennemis. Pas moi. J’aime le vivant et respecte la pulsion de vie. Il est clair que l’humain a un pouvoir de destruction du vivant phénoménal, angoissant, révoltant, mais il a aussi la possibilité de s’accorder avec l’animal, le végétal, le vivant, d’apprendre de lui ; c’est une question d’éducation, d’influences. Ne sommes-nous pas, nous qui écrivons et nous lisons sur ce blog, des témoins et act.eur.rice.s de cette philosophie, de ce partage, de cet échange ? Je serais lyrique…pourquoi pas bisounours, pendant que vous y êtes ! Juste parce que je décide de respecter la pulsion de vie qui anime ceux qui choisissent de procréer et de parler de « celles et ceux qui célèbrent la vie ». Vous êtes-vous souciée du jugement des autres, des angoisses des anciens quand vous avez choisi d’engendrer ? Pour ma part, je ne l’aurais jamais accepté. Faire des enfants était vital de mon point de vue, autant que de celui de celle qui devint leur mère. A l’époque, en Allemagne, ceux qui avaient trois enfants étaient jugés asociaux ! Par ailleurs, l’Allemagne (qui devenait un peuple de vieux) devait faire appel à de la main-d’œuvre extérieure pour faire avancer son industrie (essentiellement destructrice !) et se « revitaliser ». Belle logique !
        Vous me parlez de Tchernobyl, de Gomel et imaginez que je n’y suis pas sensible… Je vivais à Berlin au moment de Tchernobyl, des angoisses et de l’hystérie que la catastrophe a déclenchées, des restrictions sur l’alimentation par mesure de précaution (pendant une semaine !), avant de découvrir qu’en France tout allait bien, puisque le nuage s’était arrêté à la frontière allemande. Pourquoi ne pas parler aussi des enfants de Fukushima, de ceux qui travaillent dans les mines en RDC, qui sont irradiés au Niger pour les bénéfices d’Areva, qui meurent sous les bombes françaises au Yémen ou gazés en Syrie, empoisonnés dans les champs de cultures OGM en Amérique du sud ? Bien sûr que j’ai des inquiétudes en ce qui concerne l’avenir de mes enfants, de mon petit-fils, mais est-ce qu’elles doivent primer sur la confiance que j’ai en eux et l’espoir qu’ils participent à l’évolution positive des problèmes du monde ? Je n’ai pas décidé de vivre dans l’angoisse, mais d’œuvrer à l’élaboration de propositions, à la recherche de solutions pour enrayer la marche mortifère de la société humaine manipulée, conditionnée, instrumentalisée par les multinationales, les lobbies, les gouvernements, l’idéologie capitaliste et toutes les forces destructrices du profit. Cela passe par l’information, l’éducation, la transmission de valeurs de respect du vivant. Cela concerne les jeunes générations autant que les moins jeunes. Je suis artiste et après avoir longtemps photographié (des arbres), sculpté (du bois), écrit (conférence sur l’art et la durabilité écologique), je m’attache depuis quelques temps (à mesure que l’urgence écologique m’y enjoint) à l’élaboration de spectacles qui fassent partager (au plus grand nombre, sans filtre culturel, social ni financier) ce souci de la vie, cette philosophie du respect, de l’ouverture sur l’autre (qu’il soit humain, animal, végétal, minéral) et qui dénonce la destruction du vivant. C’est une voie comme une autre pour parvenir au même but : préserver la vie.
        Martine, souvenez-vous, le 7 décembre 2014, suite à un article de Fabrice sur l’Iran qui se terminait par ces mots : « Je vous l’ai dit et répété tant de fois que j’hésite une seconde, mais pas davantage : il va falloir tout rebâtir. Notre imaginaire est de pacotille. Notre réflexion est d’une telle faiblesse qu’on se laisse aller, parfois, à ne guère miser sur l’avenir. Mais ça passe. En tout cas, chez moi, ça passe. »
        J’avais écrit un commentaire auquel vous aviez réagi ainsi :
        « Merci infiniment à vous, Jaygee, pour votre commentaire. Cela fait plaisir de lire ce genre de propos pleins de bon sens et de mesure. »
        Je vous avais dans un autre commentaire remercié de vos mots en m’étonnant que vous ayez perçu de la mesure là où j’avais le sentiment d’avoir exprimé une assez grande colère.
        Est-ce vous qui avez changé ou moi ? Je ne vois en tout cas aucune raison pour batailler à présent comme des ennemis. Si je reprends les mots de Fabrice, ce n’est pas par nostalgie ou par angélisme (ou flagornerie), c’est parce que pour « rebâtir », il faut de nouvelles énergies, pas uniquement des vieux bras et des vieux cerveaux. Et surtout : « on se laisse aller, parfois, à ne guère miser sur l’avenir. Mais ça passe. »
        Cette réponse m’a pris bien plus de temps que je l’aurais souhaité, mais c’est sans regret et voyez-le comme un témoignage de respect à votre égard autant qu’une mise au point avec moi-même.
        Bonne journée à vous (tou.te.s).

        1. Un détail sans importance, mais comme je vois que vous aimez à recourir à l’écriture inclusive, je me dois de vous rappeler qu’on ne doit pas utiliser le point, mais le point médian (ou point milieu). Pour vous éviter des recherches fastidieuses, je vous signale que le code de ce signe est 0183. Pour afficher un point milieu, il suffit donc de taper Alt+0183 (avec le pavé numérique, sinon cela ne marche pas).

          Bonne journée à tou·te·s…☺

  9. Bonjour,
    « Le pigeon ramier », la palombe. C’est marrant, enfin pas vraiment, mais je viens de terminer un projet dans le cadre de mes études, en partenariat avec une fédération de chasse (sic, j’avoue qu’en tant que végétarienne et anti-chasse, ça m’a fait un peu mal au cul…) et une coopérative agricole. On a mis en place des essais de couverts végétaux après une culture de maïs, l’intérêt étant de garder au sol les résidus, dont les grains non récoltés, qui fournissent une alimentation importante et de qualité pour les oiseaux justement, notamment les palombes. Le truc c’est qu’actuellement la réglementation relative à la Directive Nitrates impose, sauf rares dérogations, aux agriculteurs d’enfouir les résidus de maïs à l’automne, sinon il y a un risque de lessivage important et donc une pollution des eaux. Ca fait donc une perte énorme en ressources alimentaires pour la faune. L’alternative est que les agriculteurs implantent un couvert végétal en laissant au sol les résidus de la culture précédente. Après, souvent ces couverts sont détruits au glyphosate (sic n°2). Ou alors mécaniquement mais ça détruit le sol et la vie biologique…
    Enfin bref, tout ça pour dire que c’est pas simple mais qu’y a quand même des choses qui se font dans les campagnes (après c’est dommage que ce soit à l’initiative des chasseurs…), de même que j’ai été visiter une ferme expérimentale appartenant à une coopérative agricole ce matin-même (oui, je raconte ma vie, désolée…) où ils font de la recherche et du développement sur divers sujets en lien avec l’agriculture et l’environnement. J’ai été agréablement surprise par tous les projets sur lesquels ils travaillent. Station de compostage pour valoriser les déchets verts, les boues de station d’épuration, etc puis limiter voire supprimer l’usage d’engrais de fond et améliorer la vie du sol. Encourager les agriculteurs à se doter de panneaux solaires, de pompes solaires. Les encourager à économiser de l’énergie en isolant mieux leurs bâtiments. La conception d’unités de production d’énergie à partir de biomasse. La conception de matériaux biodégradables pour faire par exemple des capsules nespresso (d’ailleurs ça n’a pas du tout plu à son altesse sérénissime Nestlé…). Enregistrement de mesures météo avec l’observation d’une hausse des températures durant le printemps, le mec nous a montré des images de la fonte des glaciers polaires en nous expliquant avec les courants qui font notre climat à nous comment on va se retrouver à se peler le cul avec un hiver canadien et qu’on va avoir un climat continental et que le secteur agricole va être l’un des premiers impacté. Il nous a montré plein de courbes relatives au réchauffement climatique en disant bien qu’elles allaient toutes dans le même sens et qu’aujourd’hui aucune personne censée ne peut nier qu’il y a un bouleversement climatique qui se prépare et qu’on est incapable de prédire les conséquences qui vont en découler. Je crois que ça m’a rassurée d’entendre ce discours de la part d’un membre d’une coopérative agricole qui regroupe et est financée par plus de 5 000 agriculteurs. Après il a pointé du doigt certaines absurdités des réglementations. Ils voulaient par exemple mettre en place un système de récupération des bidons de phytosanitaires pour les recycler, sauf que la réglementation d’un département à l’autre variait : dans l’un il fallait que les bidons soient bouchés, dans l’autre il fallait qu’ils soient ouverts…
    Voilà, je voulais juste ajouter une touche d’optimisme à ce constat alarmant et témoigner qu’il y a quand même une réelle volonté au sein du système agricole d’évoluer vers un système durable et plus respectueux de l’environnement.
    Bien à vous tous et toutes,

    Lisa

  10. Merci Fabrice,

    Deux mondes. La cassure se fait de plus en plus nette.

    Mon coin est encore épargné, parce que hors de la folie des hommes. Le couple de héron est présent, les geais des chênes aussi, ainsi que la multitude des plus petits. Ayant un peu élevé la voix, les chats ont compris qu’il ne faut pas toucher aux oiseaux.

    Les insectes, il y en a toujours plein, parce que l’endroit est forestier et regorge de coins abris. Les chevreuils font leur inspection marché dans le potager. Les hérissons et les écureuils font encore dodo. Les traces de pas, dans la neige, magnifiques.

    La rivière est encore trop tumultueuse, et mes bottes ont des trous, pour pouvoir apercevoir les truites. A moins que les hérons ……. ah la la !

    Monde parfait que les morts vivants snobent, lui préférant la technologie. Qu’ils restent ou il sont, ils étoufferons sous leurs tas de trucs inutiles. Nous toustes, qui aimons tant le vrai, le pur, le frais, nature, comme linceul les feuilles.

    Anne. La chouette qui hulule le jour en ta compagnie, c’est parce qu’elle te parle. 🙂

    Bien à vous toustes,

    1. Oui, mais je suis une brêle humaine, je ne comprend pas le hullule (un tout petit peu mieux le bouboule du hibou des marais). C’est peut-être pour ça qu’elle est obligée de répéter sans cesse, ma pauvrette!

      Ça à l’air bien chez le vent a bottes trouées!

      1. Bonsoir Anne,

        La belle qui hulule annonce la mort de l’ancien monde et le passage au nouveau. 🙂

        Chez vous aussi, je suis certaine que c’est chevêchenature.

        Belle soirée,

  11. Dans le petit village de montagne du Sud-Ouest où nous sommes installés depuis quelques années, un membre de la L.P.O . a bien sûr constaté le déclin important des populations d’oiseaux , y compris des migrateurs ( hirondelles, martinets …). Pour les oiseaux du secteur, il ne faisait pas de doute que l’une des causes de cette diminution était l’utilisation de désherbant chimique pour éliminer les « mauvaises » herbes dans les rues du village. Il aura fallu attendre 2017 pour que le maire, qui avait été informé depuis des années par ce membre de la L.P.O. et connaissait les dégâts provoqués par ce désherbant, se décide, en application de la loi, à bannir ce produit.
    Comme l’écrit Martine, l’insurrection des consciences n’est pas pour demain. Il n’est pas possible de généraliser le constat que je fais, mais les écologistes et ceux qui s’y apparentent sont généralement mal vus et considérés comme des emmerdeurs dans ce village où la chasse et la pêche sont à l’honneur ( alors même que la pollution due aux pesticides a quasiment anéanti la faune aquatique).
    Une petite lueur d’espoir: la présence au jardin de quelques oiseaux : verdiers, chardonnerets, mésanges bleues et à tête noire, pinsons, gros-becs, merles bien sûr et dans le ciel, buses variables, faucons pélerins.
    Hulot vient de lancer un appel qui, s’il est entendu, risque d’être vite oublié:
    https://www.youtube.com/watch?v=704UQ0vd20g&feature=youtu.be

  12. Les affaires médiatico-politiques occupent l’esprit de beaucoup de gens et les vrais sujets qui engagent l’avenir passent inaperçus je partage votre analyse Fabrice; ce déclin des insectes et des oiseaux révèle l’urgence dans laquelle se trouve la nature;
    Mon père, agriculteur décédé il y a plusieurs années, déplorait déjà la disparition de toutes sortes d’oiseaux: les engoulevents , les pies grièches, les verdiers, les alouettes lulu, les hirondelles, les martinets… d’autres encore dont il ne savait pas le nom en français et que j’ai oubliés
    Oui les cides en tout genre, la mécanisation de l’agriculture, le remembrement drastique, la disparition et le morcellement des habitats, l’abandon du pastoralisme extensif, le tronçonnage des arbres les plus âgés, la circulation routière tout cela met à mal les oiseaux; je me demande si les antennes des téléphones portables ne provoquent pas aussi une mortalité des poussins dans leur œuf; il me semble avoir vu il y a bien longtemps lorsque j’avais encore une télé, un reportage sur ce sujet en Allemagne.
    Malgré tout cette année, un pic épeiche vient manger le beurre que j’installe depuis plusieurs hivers dès qu’il fait très froid, dans des tasses suspendues aux arbustes pour les mésanges (bleues , charbonnières ou huppées) qui fréquentent les lieux; c’est le premier hiver que je le vois faire; a-t-il appris en regardant les autres oiseaux?
    j’ai laissé un assez grand orme mort pour lui ( eux?) et le vois souvent faire son inspection spiralaire des branches vermoulues mais il cède à la facilité il épuise le pot de beurre à toute vitesse sans égard pour les petits becs qui attendent…
    le rôle des oiseaux dans le transport des graines et leur semis est énorme;
    ils sont les alliés efficaces des végétaux dont ils consomment les fruits
    cela m’émerveille chaque jour en voyant tous ces « semis » se développer au pied d’un perchoir potentiel, témoins du régal passé d’un oiseau
    Pourquoi les aides européennes ne vont elles pas seulement aux agriculteurs qui favorisent la biodiversité par des pratiques vertueuses comme la polyculture associée à l’élevage extensif?
    Pourquoi l’enrobage des graines de semis par des cocktails de produits est-il laissé faire alors qu’aucune évaluation de ce mélange n’a été réalisée ou publiée?
    Pourquoi pour chaque produit phytopharmaceutique mis sur le marché n’y a-t-il aucune obligation de fournir un kit de détection dans les eaux dudit produit ou de ses résidus, à la charge de ceux qui l’ont introduit dans la chaîne alimentaire et en tirent profit financier?

  13. Quand ce xyzwx de Sarkozy était au pouvoir, je vous jure que j’ai souffert tous les jours, oui, vraiment, tous les jours de cette infâme législature. Je vous jure que je hais jusqu’au dernier le moindre de ses électeur et que pendant 5 ans j’avais des phrases bien envoyées à leur cracher à la gueule le jour où l’un d’entre se serait avisé à me parler de « leur » président. J’ai souffert dans mon boulot et je vous l’avoue, jen ai plusieurs fois pleuré de rage, de colère et de tristesse : quand tu as des gosses de la misères six heures par jour avec toi et que tu vois qu’ils ne parviennent pas à apprendre parce que c’est le feu chez eux et que c’est en train de devenir le feu à l’école qu’ils fréquentent, ça rend fou, ça rend malade (pas de remplaçants quand collègue est malade, disparition des collègues spécialisés qui nous aident tant à améliorer la situation des petits en perdition, classes à cours doubles et triples en sur-effectif tel que tu ne parviens pas à parler à tous tes élèves dans la journée, services sociaux réduits au minimum et te laissant seul face à l’horreur…).
    Donc, surtout, s’ils le mettent derrière les barreaux, qu’ils l’y laissent le plus longtemps possible et qu’il tombe dans l’oubli complet, total, absolu, que jusqu’à son nom soit insignifiant. Franchement ? Maudit soit-il, lui et sa Carla de crécelle dont je vais m’abstenir de parler par simple décence…

    Pour le reste, mais oui, encore cette fois, 100 fois, 1000 fois d’accord avec Fabrice : le drame le plus épouvantable est double, changement climatique cataclysmique et effondrement monstrueux du vivant… voilà les deux priorités à l’aune desquelles
    tout, absolument tout ce qui concerne les décisions que nous prenons doit être examiné avec soin et intelligence.
    Vous vous souvenez du gamin de 6 ans en novembre dernier lorsque nous avons parlé changement climatique ? « Mais c’est très grave ça. Pourquoi tu nous le dis que maintenant ? »
    Notre société a moins de 6 ans d’âge mental !

    1. Oui, c´est vrai. Je dois reconnaître qu´il m´a touchée. Amusant le mouvement des sourcils de la femme assise près de lui quand il dit que tout le monde s´en fiche !

  14. Habiter dans un coin encore préservé, loin de la folie des hommes, quelle chance ! Je dois avouer que j´envie ceux et celles dont c´est le privilège. Et je leur souhaite de tout coeur que cela ne change pas de sitôt. Faites tout ce qui est en votre pouvoir pour protéger ces endroits.
    Dans ma région, l´agriculture intensive, l´exploitation forcenée de la forêt et les élevages intensifs (porcs et volailles) font des ravages. Les nappes phréatiques sont polluées , la faune et la flore se raréfient, le paysage est devenu morne. Plus de haies, plus de bosquets, des champs à perte de vue, colza et maïs.
    En faisant l´inventaire de la nourriture que nous donnons aux oiseaux pendant l´hiver, je constate à nouveau, une tendance forte depuis les cinq dernières années, qu´il en reste toujours plus. Pour la même quantité achetée chaque automne. Si le processus se poursuit, je pense que la moitié des graines suffira l´hiver prochain !

    1. Bonsoir Martine,

      Habiter un endroit préservé n’est pas un privilège, ce n’est qu’un choix. Chacun peut le faire. 🙂

      Pour les graines des oiseaux, dans mon coin c’est le contraire. Toujours plus!
      Tu vois Martine, c’est pourquoi il ne faut jamais désespérer.

      Bonne soirée,

  15. Pour Lisa,

    Il me parait indispensable de répondre à votre message. J’espérais que quelqu’un le ferait mais comme ça vient pas, permettez-moi de vous donner mon point de vue, qui vaut ce qu’il vaut mais qui vient d’une paysanne doublée d’une écolo et c’est d’ailleurs pour ça que je suis devenue paysanne.
    Car on vous a conté de belles faribole lavées au vert…et qu’un peu d’esprit critique fait toujours du bien !

    1. « On a mis en place des essais de couverts végétaux après une culture de maïs, l’intérêt étant de garder au sol les résidus, dont les grains non récoltés, qui fournissent une alimentation importante et de qualité pour les oiseaux « 

    N’y voyez pas là un acte de rébellion téméraire, le couvert végétal est maintenant OBLIGATOIRE dans la PAC et certainement pas pour les oiseaux.

    2. « Après, souvent ces couverts sont détruits au glyphosate (sic n°2). Ou alors mécaniquement mais ça détruit le sol et la vie biologique…  »

    Ce que ne vous a sûrement pas dit le Monsieur de la Coopérative agricole, c’est que c’est la coop elle-même qui vent le glygly aux agris, elle a même des contrats avec eux pour la culture maïs et le glyphosate qui va avec. Business is business..

    3. »y a quand même des choses qui se font dans les campagnes (après c’est dommage que ce soit à l’initiative des chasseurs…) »

    Vous remarquez qu’il ne s’agit dans cette « action » de ne nourrir au maïs que quelques espèces chassables. Là non plus, rien de naturaliste au sens lutte contre le déclin de l’avifaune car ce qui ne se flingue pas, en s’en fout. Et la méthode est perverse car ces volatiles vont aussi à la mort en ingurgitant parfois des semences enrobées de pesticides…
    Autant engraisser des pigeons au mais dans le jardin et les tirer à la fin!

    3. »nous expliquant avec les courants qui font notre climat à nous comment on va se retrouver à se peler le cul avec un hiver canadien et qu’on va avoir un climat continental et que le secteur agricole va être l’un des premiers impacté. » 

    Mais sommes déjà impactés et même pas mal !!! Je vous le dit, ça devient difficile de faire de l’agriculture. Par chez moi, c’est un vrai casse-tête tous les étés car on manque cruellement de pluie.Sujet tabou? oui, absolument! C’est trop chiant ces pécores qui se plaignent tout le temps alors que le peuple de France se déverse sur ses plages, l’esprit au repos et le porte monnaie bien ouvert…
    Et cherche t on dans les coopératives agricoles a cultiver autre chose que du maïs, culture oh combien exigeante en eau ? Non, pas du tout vous remarquerez…

    4. « Ils voulaient par exemple mettre en place un système de récupération des bidons de phytosanitaires pour les recycler, »

    Lisa, là, j’en appelle a votre esprit critique ! IL n’est donc pas question de cesser d’utiliser des phytosanitaires (véritables poisons dans la plus part des cas) mais juste de recycler les bidons…et on vous présente ça comme une avancée freinée…
    Je crois que vous avez là vécu une belle affaire de « green washing »…

    Et pour finir, je vous invite a faire quelques recherches sur l’histoire des coopératives agricoles en France. Vous verrez, c’est très instructif. Et quand on connaît un peu cette histoire, on se dit qu’une coopérative qui regroupe 5000 agriculteurs, ça devrait porter un autre nom et surtout avoir d’autres statuts…

    Bien à vous et bonne chance dans vos études !! Et j’espère qu’un jour, vous aurez envie vous aussi de cultiver la terre (qui sait?) et d’en prendre soin, vraiment…

    1. Pour AnneJ

      Ah, merci de m’avoir répondu, mon message était quelque peu provocateur…
      Laissez-moi donc vous répondre:

      1) Non, les couverts végétaux NE SONT PAS obligatoires DANS TOUS LES CAS. Prenons le Gers, puisque c’est là que je réside et que je vais me contenter de parler de ce que je connais.
      90% du département est en zone vulnérable, où le respect de la réglementation concernant les nitrates est obligatoire. « Sur cette zone vulnérable s’applique un programme d’action de lutte contre les pollutions azotées. L’objectif du programme d’action est de sortir à terme de la zone vulnérable en améliorant la qualité de l’eau par la mise en place d’actions sur le raisonnement des apports de fertilisant (bilan prévisionnel, suivi des pratiques…) et sur la limitation des fuites (couverture des sols, protection des cours d’eau…). »
      Cependant une grande partie du département est située en « zone dérogatoire argile », qui » rend la couverture des sols obligatoire uniquement sur 20% de la surface avec en contre partie la mise en place de bande végétalisées le long de tous les cours d’eau et la tenue d’un bilan de fin de culture. », « Si le taux d’argile est supérieur à 30 % (analyse de sol justificative) la mise en place d’un couvert végétal pendant l’inter-culture longue doit être privilégiée mais pas obligatoire. ».
      (parce que rentrer dans les champs avec un tracteur en automne sur un sol argileux quand il a plu est impossible)
      De plus, pour le maïs grain, le sorgho et le tournesol, « la couverture peut être
      obtenue par broyage et enfouissement des résidus de culture dans les 15 jours suivant la récolte ». Donc pas besoin d’implanter un couvert dans ce cas. Sauf que ça prive les palombes d’une grande quantité de nourriture et le Gers est le premier département français d’hivernage des palombes. Et la palombe est chassée. Donc ça fait chier les chasseurs qui aiment chasser la palombe. Donc la fédé des chasseurs a obtenu une dérogation dans une zone de fort hivernage des palombes où « la spécificité consiste à ne pas être obligé d’enfouir les résidus de culture de maïs grain afin de favoriser le nourrissage de la palombe. ». (Je sais bien que c’est pour le plaisir de déglinguer des palombes que les chasseurs ont fait ça, hein). Mais ils ont peur que cette dérogation ne soit pas renouvelée, donc si ils incitent les agriculteurs à mettre un couvert, les résidus de maïs restent au sol et sont disponibles pour les oiseaux.
      Sources: http://www.gers.gouv.fr/layout/set/print/Politiques-publiques/Environnement/Gestion-de-l-eau/Nitrates-et-phytosanitaires/Nitrates/La-reglementation-sur-les-nitrates#za
      http://www.gers.gouv.fr/content/download/22000/160432/file/Com_dep_5emeprog2017.pdf

      2) Je n’en ai pas la preuve formelle (mais si vous l’affirmez, vous devez avoir raison), et quand bien même ce soit la coopérative qui vende le glyphosate, je ne vois pas le problème. Les agriculteurs sont assez grands pour choisir entre une destruction mécanique (moins chère si on a le matériel, mais qui déstructure le sol) ou une destruction chimique (avec un coût de 10€/ha de glyphosate, donnée soutirée à un agriculteur, en plus du coût lié au carburant pour le tracteur, mais qui touche pas au sol). Le problème ce sont d’une part les législateurs qui n’ont pas les couilles (ou le clito ?) d’interdire ce poison et d’autre part les consommateurs qui continuent de se foutre de la manière dont est produite leur nourriture. Business is Business, et un agriculteur en conventionnel qui veut rentabiliser un minimum son exploitation, ne va pas se priver d’utiliser un produit autorisé et efficace. Je me fais là l’avocate du diable, sans doute. Je suis personnellement convaincue que les pesticides devraient être interdits et ce depuis longtemps, mais je comprends malgré tout un peu le point de vue des agriculteurs.

      3) Comme je l’ai déjà dit, je sais pertinemment que les chasseurs ne cherchent pas à sauver pas les palombes par soucis du maintien de la biodiversité, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. Ils ne voient en la nature qu’un terrain de jeu et éprouve un plaisir pervers et de mon point de vue totalement incompréhensible à tuer un animal sous couvert de « régulation » des populations. Je suis anti-chasse, je le dit et le répète. Et ne croyez pas que je n’ai pas souffert un jour où nous étions invitées par la Fédé à assister à une réunion de chasseurs au sujet de la palombe. Je me rappelle, j’avais commencé à lire « Antispéciste » de A. Caron le matin-même. Autant vous dire que je ne me sentais pas particulièrement à ma place mais quand même, je trouve qu’il est intéressant d’entendre des gens avec qui on partage une vision des choses totalement différente.

      3 bis) Je sais bien que c’est déjà difficile en agriculture, mais hélas ça ne va en s’améliorant, bien au contraire… mais le mec qui présentait avait une réelle volonté à nous alerter sur le réchauffement climatique, avec des données précises. J’ai une image plutôt mauvaise de cette coopérative, aussi je ne pensais pas qu’il tiendrait un discours aussi convaincu et convaincant. D’où ma surprise car s’ils font passer ces messages aux 5 000 agriculteurs en leur donnant les moyens de modifier leurs pratiques, je pense que ça peut avoir des conséquences non négligeables. Je suis peut-être naïve, ne me lynchez pas s’il vous plaît pour trop de crédulité de ma part. Après le truc c’est qu’actuellement il y a beaucoup de demande en maïs : alimentation animale, production d’amidon, de plastique, production de bio-carburants,… Pour autant, je suis d’accord avec vous, le maïs en tant que plante en C4, gourmande en chaleur et en eau, n’est pas adaptée à nos climats. Les coopératives proposent des cultures qui sont rentables pour les agriculteurs (et in fine pour eux, du coup), des cultures dont il y a des débouchés. Ils pourraient leur dire de faire du millet, mais qui l’achèterait ? Pourtant c’est bien plus adapté à la sécheresse, avec des coûts de production sans doute moindre.

      4) Je sais bien qu’il faudrait purement et simplement arrêter d’utiliser des produits phytosanitaires. Seulement ce n’est pas le cas, et on voit bien que les Travert et autres personnages d’en haut n’ont pas l’air très enclin à faire changer les choses. Donc tant que ces produits seront autorisés, autant recycler les bidons plutôt que de les brûler, au risque d’augmenter un peu plus la pollution qu’ils engendrent… non ? Moi je trouve que c’est une avancée, oui, aussi infime soit-elle.

      Merci pour mes études, et effectivement, il n’est pas impossible que j’en vienne à cultiver la terre (je le fais d’ailleurs déjà un peu sur 25m², mais faudrait que j’essaye la chia, le pois chiche, la lentille et le lin sur des surfaces un plus élevées…)

      Bien à vous

      1. Je n’avais pas compris la provocation.
        Quel intérêt de faire de la provocation sur un sujet aussi dramatique que le déclin de l’avifaune, si ce n’est parce qu’on est parfaitement indifférent au devenir du monde sauvage ?

        Vous partez dans tous les sens, récitez des réglementations gersoises et les « vertus » écologiques de la grande coop de votre coin et vous ne voyez pas ou est le problème quand on vous dit que c’est cette même coop qui vend le glyphosate de Monsanto-Bayer (…)
        D’accord, c »est le modèle dominant. Mais c’est un modèle qui ne mène a rien d’autre qu’a la catastrophe, c’est pas comme si on ne le savait pas. Et le Gers en est un très bon exemple.
        Alors soyez complice si vous voulez, vous trouverez peut-être même un emploi à la clé.

        Mais ces histoires de bidons, ça me fait penser a une grande coopérative de mon secteur qui faisait payer une taxe de recyclage sur les batteries des poste à clôture et les recyclait discretos en les enterrant derrière leur bâtiment.
        Il y a des témoignages d’employés de grosses coopératives encore vivants ayant contractés des cancers, mais delà a prouver que c’est bien la manipulation des bidons d ‘icides (sans même parler de les brûler!) qui en est la cause, c’est très difficile. La mafia agricole française veille au grain pourri…

        En tout cas, quand on est coopérateur, on est obligé de se conformer aux choix et décisions de la coopérative. La plus part des coopératives se conforment aux décisions politiques qui se conforment au dicta des grandes multinationales. On change de réglementations en permanence, on lave tout ça en vert (ou pas) on créer des tas d’emplois para-agricoles qui ne servent à rien dans le genre « techniciens de la vertu  mais pas trop quand-même» et les oiseaux disparaissent.

        J’arrête ici, je ne répondrai plus.

        1. Je me dois de répondre une dernière fois, mes excuses à Fabrice Nicolino pour l’importunément que j’occasionne. Je me ferai plus discrète à l’avenir, promis.

          De provocation, il n’y avait là qu’un zeste parce que je sais bien que les personnes qui viennent ici n’aiment pas les fédés de chasse et les coopératives agricoles, et ce à juste titre. Je voulais simplement pointer du doigt le fait que dans la Directive Nitrates (qui a vocation à limiter les pollutions de l’eau, ce qui est plutôt positif), l’enfouissage du maïs constitue une couverture du sol pendant l’hiver, qui prive les oiseaux de beaucoup de nourriture durant une période où il y en a peu (pas bien).

          Les réglementations, c’était simplement pour vous montrer que non, les couverts végétaux ne sont pas obligatoires, il y a tellement de dérogations, et donc rétablir la vérité.

          Et oui, bien sûr je suis totalement indifférente au devenir du monde sauvage, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’aime bien lire les articles sur ce site et puis sur Charlie. Je suis masochiste. (y aurait-il une petite pointe d’ironie ?). Non, vraiment, j’adore votre aptitude à me faire dire des choses que je n’ai pas dites, ni même pensées.

          « vous partez dans tous les sens ». Peut-être, sans doute. J’ai essayé de répondre point par point à vos remarques, serait-ce elles les coupables de cet éparpillement ?

          « un emploi à la cl[ef] ». C’est vil de sous-entendre que je pourrais me vendre de la sorte pour de l’argent… Je suis marrie.

          Sur ce je vous laisse.
          En vous souhaitant une très bonne continuation,

          Lisa

          Ps: mon esprit critique vous salue et vous rassure quant à son état de santé.

  16. Le meilleur ami de l’agriculteur, c’est le vers de terre…et il n’appartient pas à Monsanto-Bayer…c’est tout ce qu’il faut retenir… 🙂
    Et les piafs le savent bien!

  17. Bonjour,

    Les graines traitées aux néonicotinoïdes seraient dangereuses pour les oiseaux.

    Alors que le MNHN et le CNRS ont publié en mars 2018 un constat alarmant sur l’état des populations des oiseaux des zones agricoles, une étude montre le danger des semences traitées à l’imidaclopride.

    http://www.ornithomedia.com/breves/graines-traitees-aux-neonicotinoides-seraient-dangereuses-pour-oiseaux-02650.html?utm_source=sendinblue&utm_campaign=Newsletter_de_mars_2018&utm_medium=email

    Nous, nous le savons et faisons attention. En faisant bio. Ceux qui ne sont pas informé, pensent pourtant bien faire en nourrissant les oiseaux en hiver.

    Le tournesol, une semence bien adaptée à une production biologique
    Les graines de tournesol (strié ou noir) ont une forte teneur en graisse végétale et sont appréciées par de nombreux oiseaux. Cette plante oléagineuse est bien adaptée à un mode de production biologique : elle est peu exigeante en éléments fertilisants, notamment en azote, elle est peu gourmande en eau, elle est rustique et elle a la capacité de couvrir rapidement le sol, ce qui limite le développement des adventices.

    Bien à vous,

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