Plus jamais comme avant

 

Dans la suite de ce que je viens d’écrire, ce complément très court. La mort des oiseaux doit être pour nous tous un point zéro. Intérieurement, fondamentalement, nous devons nous faire le serment que rien ne sera plus jamais comme avant. Il fallait bien qu’on en arrive là ! Mais cela a, en tout cas aura pour moi des conséquences. Il va falloir unir quantité de forces qui aujourd’hui s’ignorent, voire se méprisent. Je crois qu’il est possible de réfléchir à quelque chose de jamais vu encore, autour de l’horrible dossier des pesticides.

Et j’y réfléchis. Et je vous tiendrai au courant, bien sûr. Il faut se tenir prêts à agir. Assez de plaintes et de larmoiements, ô combien justifiés. Assez ! Je vous le répète : il va falloir agir.

24 réflexions sur « Plus jamais comme avant »

  1. Il y a encore des esclaves, mais au moins l’esclavage est interdit, honteux, secret… C’est quand meme ca. Il y a encore des armes chimiques, mais au moins elles sont secretes et utilisees « sous faux drapeau »… La encore, c’est quand meme mieux que si c’etait ouvertement, ehonte. L’heroine afghane finance bien des operations militaires, mais au moins ce n’est pas officiel. Pour les pesticides, on va y arriver aussi, peut-etre tres bientot. Ces poisons existeront toujours, fabriques dans des laboratoires clandestins comme ceux qui fabriquent les armes chimiques aujourd’hui (ce sont les memes technologies, ingenieurs, machines, precurseurs) mais au moins ca ne sera plus promu en public, vendu en masse. C’est pourquoi c’est aussi une affaire de politique, de vie publique, de morale, de lutte contre la corruption au sens large, et c’est pourquoi je ne crois pas que Mediapart ne vise que les mauvaises cibles. Arreter Sarkozy parcequ’il a accepte de l’argent de Kadhafi, c’est comme arreter Al Capone pour n’avoir pas paye ses impots, d’accord. mais si ca permet d’avancer, de parler aussi du reste… Si ca permet de donner un peu la frousse a Francois Hollande pour son action en Syrie (meme si l’OTAN ne permettra jamais qu’on l’arrete), si ca renforce ceux parmi les militaires, qui existent, qui respectent les civils et l’environnement (c’est la meme chose) et qui pensent qu’il y a des choses a ne pas faire, meme dans la guerre… Nous avons besoin d’allies, pas d’ennemis. Si les buts sont clairs.

  2. Mr Nicolino,

    Soutien, amitié et respect profond depuis la Nouvelle-Calédonie pays fatigué et dévasté, la lutte, la véritable lutte, est partout et ne connaîtra jamais de frontière. Je vois en vous un frère de lutte ainsi que dans tous les amis (oui j’ose) qui postent fidèlement sur ce blog.

    Salutations sincères et fraternelles à tous les participants du blog que je suis depuis un bon moment. Mr Fournier j’éprouve un profond respect pour votre père et je vous salue bien depuis un Pacifique fatigué mais pas vaincu à l’aube du deep mining qui nous menace (comme si celui de surface ne suffisait pas, longue gloire au PIB).

    Je ne suis pas toujours d’accord avec tous les commentaires mais ils sont toujours stimulants et encourageants, ils ouvrent des perspectives et surtout, chose rarissime dans nos temps troublés et drogués à l’héroïne informatique, font réfléchir et se poser les bonnes questions. A tous merci du fond du cœur. Battons-nous pour les arbres, les oiseaux, nos enfants et toutes les choses qui comptent vraiment.

    Mr Wolff merci pour vos textes qui m’ont émus aux larmes, n’arrêtez jamais.

    Vous tous , vous donnez la force de continuer le combat.

    La lutte continue.

  3. « Le printemps silencieux »… Rachel Carson
    « Avant que Nature meure »… Jean Dorst
    … ne serait-il pas plus que temps de retrouver enfin la saine indignation active de l’écologie naissante des années qui ont suivi (celles dont on va célébrer le cinquantenaire cette année) ??
    loin de l’écologie politicienne qui a suivi…
    Oui Fabrice, « réfléchir à quelque chose de jamais vu encore » : on y va ?

  4. Il va falloir en briser des tabous !
    Accepter pour certains que « la question environnementale » est au dessus de la question sociale (ça c’est pour les prolos comme toi cher Fabrice !)
    Accepter que la question environnementale est au dessus de la question libérale (ça c’est pour les patrons comme moi)
    La coalition pour « l’intérêt supérieur des oiseaux » devra rassembler des écolos, des gauchos, des fachos, de cathos, des libéros, des conservateurs à la de Villiers, des chasseurs (là je pousse le bouchon..) des énarques …. des gueux … bref , qui pensent tous justement qu’il y a un intérêt supérieur des oiseaux , des arbres et autres blaireaux.
    Notre tache est immense, celle notamment d’en prendre plein la gueule de la part des « grands » humanistes et donneurs de leçon
    Ce n’est jamais arrivé en France en tout cas
    Année point zéro , au boulot…

  5. Il y a un problème : bien entendu, cette nouvelle épouvantable doit être un point zéro, tu as raison Fabrice.
    Mais… vous n’avez pas l’impression que ce n’est un point zéro que pour nous et pour nous seuls ?
    Aucun de mes collègues de travail, personne dans ma famille, mes voisins, mon entourage n’en parle ni ne semble s’en préoccuper… Seulement mon microcosme associatif, et encore, en se montrant assez perdu sur ce que l’on peut et doit faire de ce coup de tonnerre.
    Je ne comprends pas cet aveuglement de la société.
    Que peut-on faire ?
    Que doit-on faire ?
    Que fait-on aussi mal pour que cela ne prenne absolument pas (sinon un peu dans les médias et encore, pas tous…) ?
    Que faut-il de plus ?
    Faut-il que la population se sente dans la toute puissance vis à vis de la nature (donc du monde) au point qu’elle s’imagine pouvoir s’en passer ?
    La « coupure » est -elle aussi béante, sanglante, profonde ?
    Comment intervenir là-dessus sans sortir encore un discours utilitariste de la nature (néanmoins à mon avis en partie inévitable) ?
    Comment ? Quoi ? Où ? Quand ? Avec qui ?

    1. Je suis entièrement d’accord avec vous PP . Que faire ? C’est terrible d’être impuissant et d’attendre les catastrophes . Quand on voit la place que prend dans les médias , la mise en examen de Sarkozy , on en parle chaque jour ou presque alors que la disparition des oiseaux , de la biodiversité on en parle un jour et c’est fini comme si le problème avait disparu ou n’était pas si grave , c’est désespérant ….
      Oui Fabrice il faut agir ne serait-ce que pour dire à nos enfants que nous ne sommes pas restés les bras ballants . Mais comment agir ?
      La solution viendra probablement de l’effondrement qui permettra de réduire la consommation , mais ce sera terrible .
      Que faire ?

  6. Les études du CNRS et du Muséum auront au moins déclenché l’ouverture du micro sur France Inter hier soir à une heure de grande écoute :

    https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-29-mars-2018

    Ça fait du bien, quarante minutes de discussions sur un sujet « qui compte vraiment »…

    Juste après, les infos parlaient du plan d’investissement de 1,5 milliard d’euros de la France en faveur de l’intelligence artificielle… Quel télescopage !

  7. On y va ? je n’attends que cela !….
    On attend que le point de non retour soit atteint sans moufter et je vois peu de réactions dignes de l’enjeu dans le milieu associatif, à part proposer de signer une énième pétition….
    je t’embrasse Fabrice et merci !

  8. 25 ans que j’observe les oiseaux et leur déclin ne date pas d’hier,
    des années que je maudis mes contemporains et leurs pratiques destructrices sur l’environnement, pratiques agricoles, sylvicoles, domestiques (ha, les pelouses bien nettes où aucune plante ne dépasse),
    pour moi, un monde sans oiseaux n’a plus aucun intérêt, autant qu’un monde sans insectes, sans reptiles, sans batraciens…
    et ce monde, nous n’en sommes plus très loin et il faut le dire, dans l’indifférence générale ou presque,
    alors, agissons, faisons notre part !! il ne nous reste plus beaucoup de temps

  9. « faisons notre part », la part du colibris 😉
    une action par ci, l’adhésion à une ou plusieurs associations par là, compost, marche à pied, bouffe bio, …
    mais encore ? car le temps presse, vraiment…
    Que faire d’efficace, collectivement, pour que la machine infernale soit stoppée ??

  10. Toujours nombriliste l’être humain… et un monde sans l’être humain, ça serait pas mieux…?? Nous pullulons, le problème il est là : nous sommes passés en 200 ans de 1 à 7 milliards et ça continue.. on peut gesticuler, se torturer l’esprit.. c’est irrémédiable : nous détruisons notre biotope et tout ce qui va avec, le seul que nous avons dans l’univers…
    L’intégrisme religieux interdit de contrôler de notre pullulation, l’intégrisme politique de consommation et de croissance nous interdit de réduire notre impact sur la terre..

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