Cohn-Bendit et l’ami Besset

Jean-Paul Besset est un ami de longue date, et même si nous sommes un peu brouillés depuis une grosse année, pour différentes raisons, je n’en dirai pas du mal. Il ne manquerait plus que cela. Je le connais depuis plus de vingt ans, et nous avons mené tant de choses ensemble que je préfère de loin penser à ce que je lui dois, et au vif plaisir d’avoir croisé un jour sa route. Peut-être – qui peut savoir ? – nous retrouverons-nous un de ces jours.

Ce que je vais écrire n’est pourtant pas très agréable pour lui. Nous avons passé des dizaines de soirées à parler de ce qui nous obsède, c’est-à-dire la crise écologique. J’ai toujours su que nous n’avions pas le même regard sur le phénomène, mais cela ne m’a jamais le moins du monde dérangé. Nos échanges étaient agréables et sincères, profonds à l’occasion, et que demander de plus ? Au fil des ans, il me semblait que nous étions au moins d’accord sur l’urgence, la gravité, la nécessité de trouver des formes inédites de combat. Il me semblait.

Puis Jean-Paul est devenu, comme disent les misérables gazettes que nous lisons tous, le « bras droit » de Nicolas Hulot. Je précise que j’apprécie ce dernier de longue date, malgré tout ce qui me sépare de lui, qui n’est pas rien. Venu des fins fonds de l’univers médiatique et marchand, il a entrepris une sorte de longue marche d’une grande élévation. Et je vois qu’il est le seul ou à peu près à savoir parler de l’essentiel à des millions de personnes en même temps. J’abhorre TF1, mais l’émission de Hulot Ushuaïa Nature est un modèle de pédagogie écologiste de masse. Puis, je vous le dis comme je le crois, ce n’est pas une mauvaise personne. Cette expression vous fera peut-être sourire, mais elle a pour moi un sens profond. ¡ Bueno, vale !

L’ami Besset, donc. Le voici lancé dans une aventure politique que je juge inepte. Ni plus ni moins. Depuis des mois, je sais que Dany Cohn-Bendit, Jean-Paul et quelques acteurs importants du Grenelle de l’Environnement d’octobre passé réfléchissent ensemble à l’avenir. Ma foi. Je savais qu’ils rêvaient – mon Dieu, quel cauchemar ! – d’une liste commune pour les européennes de 2009. Nous n’en sommes plus très loin, et probablement en avez-vous entendu parler (ici).

Les Verts, ridiculisés par les dernières élections, vont probablement monter à bord, ainsi que José Bové et des responsables d’ONG écologistes, acteurs du Grenelle. Et vogue la galère ! Je vous assure qu’il me serait aisé de me moquer de chacun d’entre eux, et de manière cruelle. Cohn-Bendit est par exemple devenu un (minuscule) pilier du monde réel de la destruction. Un homme qui a totalement renoncé à changer quoi que ce soit d’important. Les preuves en sont si massives, si visibles que je ne les cherche pas. Cohn-Bendit accompagne la marche à l’abîme en sifflotant. Je lui en veux d’autant plus qu’il a jadis été au contact de vrais penseurs, comme l’inoubliable Cornelius Castoriadis. Il sait donc ce qu’est la critique. Il sait ce que certains ont dit de notre univers, il a même prétendu à l’occasion partager leur point de vue. Mais il sifflote. Soit.

José Bové, de son côté, accepte de remiser son bric-à-brac des présidentielles pour mieux revenir au centre du jeu médiatique. Et d’apporter ce qui lui reste de prestige à des embrassades bouffonnes. J’en suis triste, conscient qu’une place exceptionnelle était à prendre en France après le démontage du MacDo de Millau en 1999. C’est désormais trop tard. Jean-Paul sera donc avec les deux autres sur les estrades, et deviendra, sauf coup du sort, député européen.

Bon, changeons de registre. Ce qui m’est insupportable, dans cette opération politicienne, c’est les affreuses illusions qu’elle disperse une fois de plus. Des élections européennes, avec présence écologiste, il y en a depuis 1979, soit près de trente ans. Cette année-là, la regrettée Solange Fernex menait une liste dénommée Europe Écologie, le même intitulé choisi, provisoirement du moins, par Cohn-Bendit et l’ami Besset. Ahimè ! Hélas ! Voulez-vous me dire ce qui a changé depuis ? Voulez-vous me dire ce qui changerait demain si cette liste ridicule de 2009 obtenait 10, 12, 15, 18 % des voix ? Je vous donne sans hésiter ma réponse : rien.

Les promoteurs de la liste, Jean-Paul en tête, croient avec une naïveté que je croyais réservée aux naïfs, que le changement pourrait venir de cette petite activité des humains qu’on appelle la politique. Oui, ils semblent penser que ce terrain, aujourd’hui bouleversé de fond en comble, criblé de trous d’obus, aussi impraticable qu’un court de tennis battu par des vents de 200 km à l’heure, serait le bon. C’est là, dans l’enceinte du parlement européen – au fait, j’espère que le menu du midi vaut au moins le déplacement à Strasbourg, les gars – que pourraient s’inverser les tendances lourdes de l’époque. Que pourraient être empruntés de nouveaux sentiers, qu’une autre voie serait recherchée.

Baliverne ! Balivernes à tous les étages et pour tout le monde. Ce dont nous avons un besoin crucial et décisif, c’est d’une révolution culturelle et morale. Nous devons, c’est un impératif catégorique, trouver la manière utile, efficace, de mettre en mouvement des pans entiers de la société. Lui assigner des objectifs neufs, des désirs compatibles  avec un avenir possible, l’entraîner, au moins en partie, à rompre avec l’imaginaire de ce monde en complète déréliction. Car enfin, car voyons, soyons sincères une seconde au moins. De deux choses l’une. Ou, comme tant d’auteurs n’ont cessé de l’écrire au fil des décennies, le temps nous est compté. Plus même que nous ne le pensions, car la dégradation des grands écosystèmes est désormais très avancée, et la crise climatique pratiquement hors de contrôle. Jean-Paul ne juge pas autrement, je m’autorise à l’écrire ici. Mais en ce cas, il faut imaginer, créer, renverser la table, éructer, rassembler les révoltés. Ou bien, tout cela n’est que billevesée. Le discours écologiste, resucée des éternelles peurs millénaristes, serait à mettre entre parenthèses, à traiter comme un symptôme parmi d’autres d’une société inquiète d’elle-même. Ou, ou. Mais pas les deux, de grâce.

L’élection de 2009 est une honteuse capitulation, une énième occasion ratée de prendre les risques nécessaires. Risques, oui, car rien ne nous sera jamais acquis. Mais liberté, aussi. Cette folie de notre espèce, cette manière de changer le réel ne ressemble à rien d’autre qu’elle-même. Et je l’aime.

40 réflexions sur « Cohn-Bendit et l’ami Besset »

  1. Alors là j’adhère à 100% , et ces nouvelles m’ont fait vraiment soupirer : des nouvelles qui n’en sont absolument pas . Il ya urgence de sortir de ces sentiers plus que balisés ne menat nulle part , urgence !
    Quant à Hulot, les « purs » se sont foutus de moi quand j’ai été le voir à Paris avant les élections . Et bien, moi, je le trouve interessant « l’hélicologiste » , il est sincère et son chemin vaut leçon , alors j’ai voulu entendre ce qu’il avait à dire . Il y avait plusieurs milliers d’anonymes ce jour là, ces propos avaient donc portés davantage que bien d’autres, et je sais que cela à agacé fortement, voir déplu. Bien-sûr, je ne le suis pas sur toutes ses démarches, loin de là, mais son émission est en effet tout à fait valable, car belle et convaincante . et puis « Cambrone » les gars ! on est tout de même en crise, non ?

  2. « Contre courant toujours sont les contre-cultures,
    Au gré des émissions leurs gueules de vide-ordures ?
    Puisque c’en est sonné la mort du politique,
    L’heure est aux rêves
    Aux Utopiques !

    Pour faire nos ADN
    Un peu plus équitables,
    Pour faire de la poussière
    Un peu plus que du sable
    Dans ce triste pays
    Tu sais un jour ou l’autre
    Faudra tuer le père
    Faire entendre ta voix
    Jeunesse lève-toi ! »
    c’est de Saez, en tout cas, j’aime bien les paroles

  3. Certes, il faudrait « mettre en mouvement des pans entiers de la société » mais le hic, c’est le comment… Pour ma part et sans me faire d’illusions, toutes les initiatives qui vont dans le bon sens, même modestement, me paraissent bonnes à prendre. D’ailleurs je doute fort que cette liste fasse plus de 10 % et ce seront toujours les mêmes représentants défenseurs du système consumériste qui l’emporteront, hélas.

  4. De mon point de vue Nicolas Hulot est un documentaliste, comme le fut avant lui le commandant Cousteau. Lui donner un autre rôle serait une erreur, d’ailleur je pense que lui même ne le recherche pas (?)!…

    Pour parler d’écologie, aujourd’hui dans chaque commune il y a un conteneur pour le verre, le papier, les bouteilles en plastiques, et je pense que tout le monde (en général) les utilisent, quelque soit sa couleur politique, cela est passé dans les moeurs, on y prête même plus attention tellement c’est devenu banal !…
    Mais dans ma jeunesse cela n’existait pas…

    Les choses avancent, les mentalités changent mais doucement… Pas à pas…

    Nous vivons aussi dans une époque qui est très « complexe », qui est très dure à comprendre.
    Lire des livres de vulgarisation scientifiques et du monde contemporain, écrit par des gens qui connaissent leurs sujets peut-être utile pour essayer de bien comprendre notre époque…

  5. les conteneurs… quelle misère : c’est la société qui dégueule son trop plein, qui avoue ses orgies consuméristes et le suremballage qui va avec. Il fut un époque ou la consigne, la réutilisation et le recyclage individuel faisaient qu’il n’y avait aucun déchet. Et un jour vint le plastique. Et puis la télévision. FDébut de la fin de la beauté du monde.
    Ce serait pas une proposition des Verts les conteneurs? Du genre, on change oui mais pas trop quand même…
    Je suis un peu amère n’est-ce pas? Mais c’est à cause que tout ce vacarme grenellien, mais que ça m’énerve!

  6. Je n’ai jamais pu regarder jusqu’au bout une émission de Hulot (manipulation sensationnaliste selon moi).

    Les conteneurs peuvent permettre au public de prendre conscience de la quantité de déchets inutiles qu’il produit. Insuffisant certes, mais probablement nécessaire pour aller plus loin.

  7. en parlant de « contenir » , j’oublie sans cesse ce cher Michel de Montaigne et ses essais. Voilà un homme, qui, a la fin du seizième sciècle, un peu moins de cent ans après la découverte de l’amérique par Christophe Colomb, fait l’éloge des vertues de la modération, dénonce la violence faite aux animaux , entre autre , lors de la chasse, également cette faite aux hommes et critique la politique menée aux Amériques qui conduit à leurs ruines . Voici en partie ce qu’il en dit : « Comme il aurait été facile de tirer avantage d’âmes si neuves, si affamées de connaissances, et qui avaient presque toutes eu, à l’état de nature, de si beaux débuts ! Mais, au contraire, nous nous sommes servis de leur ignorance et de leur inexpérience pour les entrainer plus facilement à trahir, à connaitre la luxure et la cupidité, et toutes les formes de l’inhumanité et de la cruauté, selon l’exemple et le modèle que leur donnaient nos moeurs. Tant de villes rasées, tant de peuples exterminés, tant de millions de gens passés au fil de l’épée, et la partie du monde le plus riche et la plus belle boulversée pour négocier des perles et du poivre : viles victoires ! » lorsqu’il écrit cela, nous sommes à peu près en 1572 !
    @dm, si le sensationnel et le sentimentalisme des émissions de Hulot peuvent aider des millions d’individus à prendre conscience du désastre, je prends , même si c’est un début probablement insuffisant mais nécessaire pour aller plus loin .

  8. On peut dire ce qu’on veut sur les conteneurs, mais il vaut mieux une « petite » solution, que pas de solution du tout ! Enfin il me semble…

    Bien sûr Valérie, notre époque à ses problèmes, mais hier les gens mourraient à cause d’une carrie mal soignée…
    Je ne suis pas certain que « hier » c’était mieux ?…

    Il ne faut pas être trop amer quand même Valérie, ce n’est pas bon pour le moral, si on rumine de trop on se fait du mal à soi-même…

    La société change peu à peu, pas à pas, mais c’est un mouvement qui est lent, et qui peut passer inaperçu…
    Les modes, les habitudes évoluent en même que les consciences…

  9. Ca n’a rien à voir, mais je fais un atelier « four solaire » dans deux jours et j’ai trouvé un site très sympa que je transmets : science.buissonières.org . Quant à la cuisine solaire , je n’ai jamais rien dégusté d’aussi bon , et je m’y connais !

  10. Ici aussi, dans cette Allemagne souvent portée aux nues dans les médias francais comme l´eldorado de l´écologie (la réalité est autre), il y a des conteneurs. Beaucoup de conteneurs, pour le verre, le papier. Depuis peu, nous avons même des poubelles individuelles d´un joli bleu azur (!)dans lesquelles nous pouvons mettre papier et carton sans être obligés d´aller jusqu´au conteneurs. Nous disposons aussi de grands sacs jaunes dans lesquels nous enfournons, disciplinés et consciencieux que nous sommes, nos déchets en plastique qui sont ramassés à intervalles réguliers. Comme c´est beau! Mais il y a un os (et pas de conteneurs pour les os). Des mauvaises langues prétendent que les usines de recyclage ne peuvent plus digérer la quantité hallucinante de déchets et qu´une bonne partie de ces déchets triés (et donc chers pour les citoyens) atterit tout bonnement sur les décharges dites « normales ». Alors, voie sans issue? Oui, si nous continuons sur notre lancée consumériste et « déchetiste » tout en nous laissant bercer par le discours lénifiant du monde politique quelqu´en soit la couleur. Cet univers-là, c´est un grand cirque dans lequel s´agitent plein de petits humains bouffis d´orgueil qui pratiquent à merveille l´art de parler haut et fort pour ne rien dire, de se contorsionner, de ramper, d´escamoter, de jongler. Et même si certains en début de carrière sont encore animés par un idéal auquel ils croient sincèrement, cela ne dure pas, cela ne peut pas durer s´ils veulent survivre en politique. Voyez les verts allemands, un ramassis embourgeoisés d´anciens combattants de mai 68 plus préoccupés par leurs ambitions personnelles que par la défense de l´environnement. Au fait, la gauche caviar elle s´appelle, outre-Rhein, la fraction toscanne!
    Ah! encore une petite remarque, pour Nicolas.
    Moi non plus je ne suis pas certaine qu´ »hier » c´était mieux, je ne peux d´ailleurs pas le savoir car je vis aujourd´hui. Mais je sais qu´en tant que chômeuse avec une allocation bien en dessous du seuil francais de la pauvreté je ne peux pas me faire soigner les carries ni avoir des lunettes. Bon, je n´en suis pas morte, pas encore!

  11. Je partage l’analyse: nous rassembler pour stopper l’aggravation de la crise climatique et créer des solutions nouvelles est primordial d’autant qu’il reste peu de temps.
    Un article de George Monbiot, du 22 août, va dans le même sens: « Voulez vous sauver la biosphère ou promouvoir votre marque de fabrique en politique?On ne peut pas faire les deux »(en référence à Ewa Jasievicz et l’anarchisme).
    Comme dirait Deleuze, la prolifération de paroles inutiles (ou secondaires)empêche les choses véritablement importantes d’être dites.

  12. Non seulement je crois que l’écologie politique telle qu’elle est pratiquée à l’heure actuelle ne fera rien avancer pour la planète mais aussi, je me demande combien d’années carbone coûte chaque émission de Nicolas Hulot ?…ou chaque réunion des parlementaires européens ou nationaux ?…
    A l’heure des satellites et autres vidéo-conférences , qu’est il besoin de tous ces voyages et déplacements pour faire prendre conscience aux gens de quelque chose qu’ils connaissent maintenant sur le bout du doigt, mais dont ils n’ont rien à battre en voyant tous ces gaspillages de la part des « conseilleurs »!…

  13. Je ne pense pas que « les gens » n’en n’ont rien à battre des problèmes liés à l’environnement. Les français ont une assez bonne perçeption des choses (je trouve), ils savent dans leur ensemble que nous vivons une crise grave…
    Des actions sont menées… Insuffisantes certes !… Il faut les continuer, les amplifier… Imaginer des nouvelles solutions…

    Ne pas oublier, que nous ne sommes pas seul, il y a la Chine , L’Inde , Le Brésil, L’Afrique,etc…
    Comment sortir tous ces gens de la pauvreté, sans nuire à la nature ?…
    Moi-même, je n’ai pas la réponse…
    Mais il me semble qu’il est important de garder espoir et de ne pas baisser les bras…

  14. Trop nombreux et trop cons!!!
    Si l’on regarde à quelle vitesse un début de justice sociale se met en place dans l’humanité on peut etre assez tranquille pour ce qui concerne la prise de conscience écologique.
    Pour la prise de pouvoir, il n’y a que 2 solutions: soit les élections (piège à cons, quand on a 5% des voix, on ne fait rien) soit la force (et en général ça finit assez mal car on reste minoritaire). Comme le dit F Nicolino, il faut peut etre viser l’efficacité plutot que le pouvoir. Avoir raison tout seul n’est pas trés productif. Et dans ce sens, effectivement, les hélicologistes sont meilleurs. Il faut en tirer des conclusions…

  15. @Nicolas
    Je ne suis pas amère sur tout, et surtout, je ne pense pas que tout était mieux avant, non. Je veux simplement dire qu’il est des pratiques anciennes dont on pourrait s’inspirer, car elles sont encore vivantes, simples à mettre en oeuvre. On peut avancer, progresser tout en gardant ce que le savoir plus ancien nous transmet d’utile pour aujourd’hui. La vie, c’est ça, reprendre, recycler, réinterroger, se souvenir, se projeter, réajuster. Non aux carries!!! (mais attention au plombage car je crois qu’il y a du mercure dedans qui se diffuse lentement dans le corps tout au long de la vie : il y a sûrement encore des progrès à faire…).
    Voilà voilà, merci en tout cas de rebondir, ça permet de préciser, de réfléchir ensemble au présent. Le présent, c’est quand même bien le passé et l’avenir qui se rencontrent?

  16. je pense qu’hulot est peut être sincère… éh oui je doute quand même quand on voit les sponsors de sa fondation. le mouvement pour la décroissance lui attribu une mission de dépolitisation de l’écologie…
    c’est dur parfois comme site car on ne voit plus trop par quel bout « attaquer »…la révolution des consciences amène nécessairement des changements concrets de mode de vie et donc des « perdants », les industries du plastique ou de l’emballage ou de la voiture, par exemples, avec les pertes d’emplois afférentes…
    comment gérer ça sans politique au risque de n’être qu’une initiative solitaire, ou presque, avec toutes les chances de se faire écraser par une loi influencée par les lobbys de tout poil ( emballages, voitures, plastiques…)?
    j’ai un peu la tête dans le sac…

  17. @ steph77, pour le lobbying et hulot, nous sommes parfaitement d’accord . Quand à la politisation de l’écologie, jusqu’à maintenant, on ne peut pas parler de brillante réussite . par contre, les initiatives locales sont légions , et j’espère qu’elles donneront naissance à des mouvements plus forts.

  18. J’ai vu la terre (?)vue d’en haut france 2 dimanche 24 aout à 14-15heures yann-arthus bertrand/ CHAPEAU! s’il y avait tous les jours des émissions de cette qualité sur les chaines « mainstream », les consciences bougeraient c’est certain…peut-être d’ailleurs qu’une idée de lutte serait de presser très fort sur les maitres des programmes télé (4 heures de télé par jour en france!)pour exiger des émissions de qualité et pédagogiques comme celle de Bertrand!

  19. @ steph77 je te comprends, mais je crois que le mieux en attendant , c’est que chacun fasse ce qui lui semble juste et utile à son niveau , quand Thoreau dit qu’il suffirait d’un seul honnête homme pour tout changer, il voit juste . Soyons des torrents (en vue des grandes rivières)

  20. A Bénédicte, côté cuisine. Il y a aussi la parabole(de)sur la couverture sol-air pour nous empêcher de « déguster »…moi j’aime pas…Autrement, ben oui, les initiatives locales sont Légions, on « manipule », mais quel travail de Romain!!!

  21. @ stan, voir de fourmis ! Mais tu vois, une bonne soupe minestrone (avec l’accent) avec de bonnes tomates, du bon romarin et du bon thym ,ail frais et oignons rouges, des bons cocos du potager,auquels tu ajoute les pates de pays (bio) c’est quand même le top ! Et en Afrique ou Haiti pour lutter contre la déforestation, c’est pas mal non plus . Imagines, si nos petits scouts cuisinnaient aussi au solaire, l’état différents des sous bois ! (j’exagère, certains savent où et quoi couper, mais pas tous…)

  22. ( Voir de fourmis ). Les gentiannes croisettes sont défleuries depuis un moment déjà et contiennent beaucoup de semences. Cela me laisse penser que les grands Azurés (Maculinea rebeli: l’Azuré de la croisette )se raréfient de plus en plus. Très peu, aussi, de fourmillières pour les accueillir . Triste …très triste…Minestrone, Stromboli, Vésuvio, Vulcano…ben voila…gagné….il est midi et je suis dans tous mes Etna…maintenant !!!

  23. @ stan , stromboli toi-même ! Et puis il y a les vergers bio pas loin de Florence aussi …sinon, tu les connais ceux-là ? : noeconservation.org , des fourmis qui se battent pour l’azuré !

  24. A Bénédicte. J’étais dans soupes et pizzas..moi..pas dans types d’éruptions volcaniques. Haroun n’étant plus là..peux tu m’expliquer le sens de ce stromboli « la » afin que je ne fasse plus de fausse note à l’avenir ?. Merci pour l’adresse, j’y vais voir !.

  25. @ stan , hihi !de Stromboli, je n’en connais qu’un ,musicien monstrueux exploitants d’enfants . je n’ai pas songé que je pouvais te rappeler au souvenir d »‘une », parsemée de tomates , de mozarella peut-être ? je n’ai pas encore essyé dans mon four solaire mais ce doit être fameux ! (pas parabolique, car trop dangereux pour les enfants . le mien est type marmite norvégienne solaire)

  26. Chère Valérie je partage toutes vos opinions.

    A l’instar de Benedicte, je pense que des choses se font, ex : recyclages et valorisations de nos déchets,énergies solaires (il y a de plus en plus de panneaux solaires sur les toits des maisons), géothermie, etc…

    Les gens (en général), ont consciences que nous sommes devant une crise gravissime…
    La protection de la nature, entre tout doucement mais sûrement dans nos moeurs…

    Les politiques, les décideurs de tout poil, doivent suivrent le pas, tout doucement ils comment à le faire…

    La sensibilisation à la planète doit devenir une priorité, aujourd’hui chacun comprend qu’on ne peut pas faire n’importe quoi…

    L’éducation à l’environnement doit se faire (de l’école à l’usine),cela commence à se faire…

    Il y a un dicton qui dit : « il n’est jamais trop tard pour bien faire ».
    J’ai envie de croire en ce dicton !…

  27. Moi aussi je connais Besset. Chic type sympa,brillant journaliste…Je savais aussi qu’il avait été troskiste (nobody’s perfect!). Je pensais aussi qu’il avait pris suffisamment de recul pour ne pas s’affaler dans le grotesque de la politique…
    Tout le monde sait que pour les Verts seule la lutte des places est importante. L’écologie politique reste donc à refonder mais certainement pas avec des vieux politiciens comme Cohn Bendit (qui n’a que faire de la crise écologique) ou des allumés comme Bové et des opportunistes comme Besset!

  28. Cohn Bendit est l’exemple type de l’écolo libertaire qui à participé, avec la droite et au nom de la liberté, à la destruction du « collectif » et notamment de l’Etat et qui maintenant s’aperçoit qu’il faut unir pour agir. Alors oui, il faut que chacun fasse sa part mais il ne se passera rien sans un mouvement collectif dirigé avec courage et fermeté.

  29. je voulais savoir si vous vous connaissez entre vous, j’ai l’impression que vous vous répondez en ignorant les inconnus, par ex.je suis surprise de l’absence de réaction à mon message 1 sur Bertrand; 2 sur la pression à faire sur les dirigeants de chaine de télé. et curieusement j’ai la même impression partout dans ce pays, les gens blablatent beaucoup, mais passage à l’acte: zéro!il faut faire attention à çà, à çi, tellement de barrière que : refuge dans une position attentiste! et pendant ce temps-là, Monsanto et les autres continuent d’avancer à pas de géants, au mépris de bien des choses importantes de nos vies.

  30. A Marie : ma voisine (je la connais donc), toute contente aujourd’hui d’être enfin acceptée à l’AMAP (il y a une longue liste d’attente), ce qui est un acte efficace bien que modeste; vous (que je ne connais pas plus que les autres intervenants sur ce blog) proposez d’intervenir auprès des chaînes de télé – pourquoi pas mais, bon, à mon avis leurs dirigeants s’en foutront pas mal, non ? Cela dit, qui ne tente rien…

  31. MR NICOLINO
    ARRETEZ DE TAPER SUR LES ELUS VERTS….
    MON MARI MICHEL ROULET A PU FAIRE FERMER LE FOUR D’INCINERATION DE GILLY EN SAVOIE.SEUL ELU VERT A DENONCER LA POLLUTION.
    MME RIVASI FONDATRICE DE LA CRIIRAD SE BAT COMME « UNE LIONNE » pour denoncer le scandale du tRICASTIN ET UN AUTRE SCANDALE A COTE MECONNU CELUI DE LA DECHARGE RADIACTIVE DE SOLERIEUX.
    JE RESPECTE VOS COMBATS PAR VOS LIVRES ET TEMOIGNAGES DANS LES FETES ECOLOS.RESPECTEZ LES ELUS.
    ON EN REPARLERA A LA FETE DE L’ALBENC EN ISERE
    BABETH ROULET
    LES VERTS D’ALBERTVILLE

  32. Chère Babeth Roulet,

    Avec tout le respect que je vous dois, je vous avoue que vous n’y êtes pas du tout. Mais du tout. Je continuerai à écrire ici ce que je pense, et comme je le pense. Et je vous autorise en retour, bien entendu, à ne pas me lire. « La liberté des autres étend la mienne à l’infini » : telle est une devise chère à mon coeur, à laquelle j’essaie de croire encore un peu. Sans rancune, mais sans hésitation.

    Fabrice Nicolino

  33. Merci Bruno. Ce que je voulais dire à propos des médias (télé). ne sont-ils pas à analyser comme un genre de « Bastille ». Derrière leur hautes murailles invisibles, ils concoctent des programmes en toute « liberté », avec des impératifs commerciaux et politiques qui échappent la plupart du temps au public. Pourquoi n’y a-t-il pas des instances extérieures au sérail pour décider aussi des thèmes qu’il faut mettre en avant; il faut que le peuple par le biais de ses représentants se mêle « de ce qui est censé ne pas le regarder! » Allez chez ACRIMED et voyez un peu la différence entre Michael Moore et Besancenot lorsqu’ils sont à la télé! à mourir de rire et très révélateur. le Moore est vachard à souhait et dit même « je peux dire tout ce que je dis car nous sommes en direct, sinon, vous auriez coupé au montage »…Besancenot lui: merci, merci c’était très bien, merci aux travailleurs de la télé.. »Ce monsieur-là est censé faire « la révolution? » Hé ben c’est pas gagné! La télé conditionne le cerveau des gens, c’est là qu’il faut aller frapper. Bon c’est vite dit. mais les nouvelles luttes elles sont à réfléchir là aussi peut-être? petite lueur, mais trop rare : 28 aout une autre émission de yann A. Bertrand à 20 h.50 sur france 2.

  34. Ah oui, on est bien d’accord : aucune confiance dans Besancenot moi non plus. D’ailleurs, je connais trop de ses adeptes qui ne sont pas gênés d’aller à Mac Do régulièrement – quant au bio, ils préfèrent s’en moquer… Bonjour, les révolutionnaires ! En fait, ils sont aussi obsédés par le « pouvoir » d’achat que les sarkozystes…

  35. A Bruno : merci, je savais que ce type de réseau existait et j’en cherchais un près de chez moi. Et j’ai trouvé! Pendant que j’y suis, quelqu’un connait-il près de Paris un endroit où on peut ramasser ou cueillir ses fruits et légumes?

  36. moi aussi par ici je connais des pro voire même des militants Besancenot et c’est exactement ce que vous dites : un langage en opposition avec la pratique : 3 voitures dans la famille, mac do, grande consommation de tout!

Répondre à benedicte Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *