Une étoile est née (Lucien Barge, tireur d’élite)

Raymond Faure, merci ! Ce président de la Frapna-Loire – une belle association basée à Saint-Étienne – envoie régulièrement des informations à quelques privilégiés, dont moi-même. Et cette fois, Raymond a fait fort en m’adressant la copie scannée d’un article inoubliable d’une tribune signée Lucien Barge, responsable de la FDSEA du Rhône. Autrement dit, la FNSEA, le grand syndicat agricole dont le bilan éloquent, en soixante ans, aura été d’accompagner en fanfare la disparition pure et simple de la paysannerie.

Oui, Raymond, tu as fait très fort, mais en me mettant dans l’embarras, car cette copie scannée, je ne peux l’offrir aux lecteurs de ce blog, pour des raisons techniques qui me dépassent. Et j’en suis marri, car j’y vois un pur chef d’oeuvre. Le texte de Barge a paru dans le numéro 1976 du bulletin L’Information agricole du Rhône, en date du 28 août 2008, sous le titre : « Ne pas se tromper de cible ». La position de principe honore notre ami Barge, dont on va comprendre qu’il est une fine gâchette, qui sait à la fois qui viser et qui descendre.

Hélas, je n’ai pas le temps de tout recopier pour vous, car je pars ce vendredi au festival de l’Albenc, en Isère, où je parlerai ce soir et demain. Mais enfin, je vous donne ci-dessous quelques extraits fameux, qu’il vous faudra encadrer. C’est entendu, n’est-ce pas ? Je précise le contexte, que j’ai d’ailleurs abordé il y a quelques jours (ici). Le préfet du Rhône a autorisé des épandages massifs de pesticides par hélicoptère. Les écologistes ont protesté, et les apiculteurs aussi.

Et ça, Lucien Barge ne pardonne pas. Voici le début de son texte, dont je respecte scrupuleusement l’orthographe comme la syntaxe, bien entendu : « La capture de nouvelles chrysomèles sur Saint-Priest et Communay a mis une fois de plus en évidences un exemple parmi d’autres, où pour des illusions, ou plus graves encore, pour servir les intérêts de grands groupes, la profession agricole est agressée, montrée du doigt voire jetée « à la vindicte populaire » ! (L’eau, les nitrates…).

En effet, lors de la réunion à la Draf pour définir la mise en œuvre des moyens de lutte qu’imposent, tant Bruxelles que l’arrêté ministériel, à ce parasite classé insecte de quarantaine. La profession a été littéralement agressée et mise en accusation à tort par les représentants de l’apiculture. Pour eux, les seuls bons agriculteurs sont les « bio ». Certes, un créneau existe pour des productions « bio », mais il ne deviendra jamais l’intégralité des productions agricoles. Heureusement, car le monde serait en situation de famine et l‘espérance de vie des Français ne se situerait plus au niveau actuel. La généralisation du « bio » reposerait les énormes problèmes de santé publique résolus par nos aînés ».

Bon, Lucien est un marrant, je crois qu’il faut lui reconnaître la qualité, sans barguigner. On rit de bon coeur. C’est charmant, exotique, cela repose sur une humeur un poil atrabilaire peut-être, mais enfin, aussi sur l’audace. La bio, c’est donc la mort. Bien vu, bien pensé, bien exprimé, Lucien. Vous permettez que je vous appelle Lucien ?

La suite est un peu moins drôle. Car les apiculteurs exagèrent vraiment : « Aussi, au lieu de s’adapter aux évolutions et rechercher avec nous les solutions qui permettraient à chacun de se côtoyer et de vivre de nos productions respectives, les apiculteurs veulent en permanence, imposer leur vision passéiste et dangereuse ». Cette vision, vous l’avez compris, passe par la critique des pesticides de synthèse. Mais où veulent en venir les barbares ? Lucien se pose la question, franchement inquiet : « À rester dans une logique de concertation et de discussions entre partenaires, on nous a supprimé le « gaucho », demain les traitements « hélico » ? ». Lucien, du calme, je vous prie, on vous sauvera l’hélico, c’est promis.

En attendant, que peuvent donc faire Lucien et ses chers amis ? Et s’ils en parlaient à Son Altesse Sérénissime (SAS) Nicolas Sarkozy ? Je glisse cette suggestion, car après tout, Lucien Barge n’est-il pas le maire UMP de la petite ville de Jonage, aux portes de Lyon ? Lucien, que diable, avez-vous, oui ou non, de l’influence à Paris ? Je le souhaite de toutes mes petites forces de Hun, car si j’ai bien lu votre conclusion, vous avez de beaux projets pour la France et l’amitié entre voisins. La voici, que je lis debout, au son vivifiant d’un chant militaire : « Désormais, vis-à-vis des individus qui se comportent en véritables parasites à l’encontre des agriculteurs, nous devons être virulents et offensifs (la carotte ne peut plus être l’unique solution, il faut avoir un solide bâton dans l‘autre main et montrer de temps en temps que l’on sait s’en servir).
Dorénavant, lorsque nous pouvons être en mesure de porter des coups, nous devons nous montrer impitoyables et contrer voire « casser » nos détracteurs, s’ils exposent leur flanc et que l’occasion de tirer s’y prête. Avant que leur intégrisme finisse par menacer la santé de nos enfants. Certains apiculteurs, aujourd’hui, sont dans ce camp, il est temps d’agir avec une fermeté exemplaire »
.

Je vous crois capable de lire comme moi cette prose admirable. Tir à vue sur tout ce qui bouge. J’aimerais vous dire que Lucien s’exprime au dix-huitième degré de son humour caustique, mais, voyez-vous, je suis saisi par le doute. Lucien. Lucien Barge.

72 réflexions sur « Une étoile est née (Lucien Barge, tireur d’élite) »

  1. la frapna est une association formidable, je m’y fourni régulièrement en documents .
    Lucien Barge semble tout droit sorti d’un roman réaliste du début du sciècle . Voilà un exemple type de notre belle bourgeoisie paysanne de type grenouille de bénitier fossilisée . j’en cotoie (pour ma plus grande joie !) . On reproche souvent à ses détracteurs ce que l’on est . Il trouve les apiculteurs passéistes, n’est-ce-pas ? cet homme est vieux de mille ans avec ses solutions basées sur un appel à la brutalité et son manque de culture botanique .

  2. j’ajoute que Lucien Barge est une menace pour l’avenir de nos enfants et que son appel à la violence, en plus en tant qu’homme public, est condanmable. J’espère qu’il y aura dépot de plainte et j’en serai . Débattons publiquement devant les cours de justice du problème des pesticides et de leurs extremistes .
    sur ce je pars cueillir des légumes bio .

  3. Encore un qui porte bien son nom, as t-il calculé le coût du traitement de l’eau et des soins suite à l’épandage de ces poisons?
    Je pense que non, vu que c’est le citoyen qui paye.

  4. En effet, ça ferait presque rire si ça n’était pas proprement effrayant !
    Mais comment peut-on être aussi AVEUGLE ???

  5. Il y a le Barge des champs et la Barge des villes, par exemple celui qui vous fonce dessus en bagnole quand vous avez le malheur de traverser en dehors des clous (faut être dingue aussi!) et qui vous claironne quand vous protestez : « je suis dans mon droit » ! Je raconte ça parce que j’en ai rencontré un ce matin. ça laisse rêveur tous ces barges, et après ça met très en colère

  6. Chers commentateurs,

    Permettez-moi de vous mettre en garde contre tout dérapage. Je pense notamment aux insultes publiques, qui sont très justement sanctionnées. Pensez-y quand vous écrivez le bien que vous pensez de notre ami commun, Lucien. Bonne journée,

    Fabrice Nicolino

  7. … et c’est là que l’on en vient à regretter de ne pas être abonné(e) à l’Information agricole du Rhône.

    On aurait pu ainsi apprendre avec profit que l’agriculture « bio » nous expose à de graves dangers et je ne parle pas de « nos enfants » dont la santé serait terriblement compromise.

    Face à cette menace pour la santé publique, une seule solution : arrêter la carotte bio ou pas et jouer du bâton.

    Bon, trêve de « guignolades », il faut prendre ces menaces au sérieux. Ces gens là savent qu’ils sont hors d’atteinte. N’ont-ils pas jadis, si je ne m’abuse, dévasté le bureau d’une ministre, et cela en toute impunité?

    Quant’à l’apiculture, c’est un métier merveilleux pour moi, je ne parle pas des mielleries industrielles mais des « bergers d’abeilles » capables de vous parler avec amour de leur métier, ils sont souvent très modérés, trop parfois à mon goût. En quoi mériteraient-ils la bastonnade dont on les voit menacés?

  8. Le problème, c’est que ces gens-là ont leurs entrées dans les cabinets ministériels et les moyens de faire du lobbying. Au fait le préfet de police en poste quand le cabinet de Voynet (quel que soit ce qu’on pense de Voynet) a été saccagé, il a été viré au moins?

  9. etbientôt,dans les collèges de nos enfants, nous pourrons suspendre un nouveau poster fait par un photographe de renom d’un hélicoptère, sur un autre hélicoptère, en contre bas, arrosant des ruches , tandis que des apiculteurs reçoivent la bastonade . mais où va le monde ?

  10. A certains (rares) moments on en regretterais la corde … le pire c’est que quelqu’un ayant des avis aussi inqualifiables soit élu (2 fois).

  11. Alourdit par un blog ecolo, l’hélicoptère, chargé de pesticides, ne pu décoller. Une condamnation obligea les auteurs à consommer bio à perpétuité!. Un faucheur d’idées et son baton de berger. Justin.

  12. Eh ben, moi, je commente pas. J’écris mon propre truc. C’est comme ca. Ca s’appelle les trois oiseaux. Et ca commence comme ca : CLS déteste les grands voyages et les explorateurs. Et bien moi, Je déteste les jeux de mots, pas que ce soit mauvais dans l’absolu, c’est juste une sorte d’allergie hyper-dermique que je fais. Mais comme finalement, mes phobies de psycho-somateux hypocondriaque doivent vous ennuyer, alors je la boucle. Par contre, les notes ornitho, je loupe rarement l’occasion d’en placer une. La voici : vous savez comme moi qu’il y a de vraies barges sur cette planète, et qu’elles ne sont pas si éloignées que ça du fou et de la linotte (phylogénétiquement parlant, c’est tous des oiseaux). Il y a notamment la barge à queue noire, la rousse, puis cette sommité d’évolution et d’adaptation, la barge marbrée des prairies nord-américaines qui survit, comme par miracle, là où les prairies américaines elles, n’existent plus. Ou presque. J’ai eu le grand privilège d’en voir une; elle s’était un peu paumée en migration, se trouvant bien à l’Est de sa route traditionnelle. Egarée donc, sans doute perdue aussi, sur une plage de New York, la dite capitale du monde. SI si ! Il y des plages a New York ! Il y a même une réserve naturelle, un parc national, derrière l’aéroport JFK. Et bien, à la regarder, cette barge, ce miracle du cryptique aux tons d’herbe bleue de la savane nord-américaine, et ce bec qui n’en finissait pas, qui s’enfonçait et se re-enfonçait sans cesse dans le sable (on pense à une aiguille de maitre, lequel recoudrait je ne sais quelle déchirure invisible sur la plage), et bien, à la regarder percer ainsi la vase à la recherche de ses proies à marrée basse, avec au loin, le profil « en dents de requins » de Manhattan derrière, je ne savais plus, finalement, qui y était le plus à côté de sa route et de ses pompes dans cette histoire – la barge ou moi ? Je ne sais pas. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on est tous perdus. Qu’on l’a tous dans le cloaque, en tout cas. Hier encore, nous étions tous responsables d’ecocide, même les pas coupables – avec nos télés, ordis et autres voitures à combustion contrôlée. Aujourd’hui, tous des victimes. Moi, vous, même la blatte dystopienne et post-nucléaire. Si si, même la bactérie anaérobique qui fait sa teuf au soufre à 2 kilomètres sous terre. Tutti. La biosphère est cuite, nous le savons. Carbonisée, pour de bon. Même – et surtout- ce grand fada de jobard que je n’ai pas le droit d’insulter publiquement…sauf, bien évidemment, si j’écris ces mots depuis les Etats-Unis, où l’insulte reste une opinion, une expression libre. Bref, même lui, il est fait, comme un rat. En appelant ainsi à la violence, en la pratiquant déjà avec ses pesticides et sa langue, il n’invite qu’à sa propre destruction. Ah, ce sacré deathwish (et ce bon vieux Sigmund !), quand tu nous tiens… Tous ca, pour vous dire, que lorsque je regardais cette malheureuse mais sublime barge sur cette plage du nouveau monde, dans cette cuve à déchets qu’est devenu l’estuaire de l’Hudson, derrière moi, au large, il y avait des fous de Bassan aussi, des vrais, plus quelques sternes et labbes. Les fous plongeaient, dans la houle atlantique, entre d’énormes bâtiments chinois qui eux, entraient à la queue leu-leu dans le port de New York, façon star-cruisers dans la guerre des étoiles, façon j’écrase-tout-sur-mon-passage surtout, pour y vomir leur part colossal d’entropie, leur contenu assassin, des jouets en plastic tous teintés de peinture au plomb, pour la chaine Wal-Mart, et les pauvres enfants des pauvres gueux qui y vont pour faire leurs courses– ou y travailler.
    Une histoire sans chute, donc.
    Mais plutôt, pour continuer, un autre petit témoignage, non sans rapport, à mes yeux de junk, avec l’observation d’une barge perdue dans Manhattan: hier, j’ai amené mon fils à la ménagerie du jardin des plantes, à Paris, notamment pour lui (re)montrer la panthère des neiges. Manny aime beaucoup la caresser, du regard, cette panthère, à travers la vitre, à s’en étonner, encore et encore, la designer aussi, encore et encore, bouche bée, appuyée d’un « oh! », répété peut-être 40 fois. Peut-être plus. Amoureux de la redondance, adoptez des enfants…. Puis, on a été du côté des simiens en cage parce que, voyez-vous, mon fils découvre la peur, et il a une peur bleue des singes. Mais comme tout enfant, il adore s’amuser avec cette peur, pour mieux la maitriser, se l’apprivoiser. Pour parler comme le père Cyrulnik, il « érotise son angoisse ». Et bien, mon fils aime bien érotiser son angoisse avec l’énorme papa Orang-outan qui siège entre deux barreaux de la ménagerie des rois de France. Et la je m’arrête, pour partager mon déclic d’hier. Oui, j’ai compris une chose, un truc super important au jardin des plantes, grâce a mon fils ; c’est que malgré ma colère et ma haine des zoos, et du monde stérile que nous érigeons, j’ai aujourd’hui l’occasion, voire de la chance, avec cette foutue ménagerie, de montrer à ce jeune gars de 23 mois qui est mon fils, dans quel monde il vit, réellement. Et que nous partageons tous. Lui, la blatte, la barge et le microbe. Même l’autre pingouin dont j’ai pas le droit de penser à voix haute ce qu’il est. Car je ne veux pas que Manny tombe de haut, plus tard, comme je suis tombé, moi. Mais qu’il continue, au contraire, de pousser, tout au long de sa vie. En éclaireur. Et qu’il puisse expliquer à ses copains, à ses enfants – s’il en a-, et pourquoi pas aux pilotes d’hélico qui carbureront au nucléaire, la différence qu’il y avait eu entre la barge, le fou – et le manchot.
    ps: Ici, une photo superbe de barge, arrachée à l’ instant sur le net: http://www.pbase.com/pgiard/image/95328641
    Pour « info », cet article sur l’azote paru dans le New York Times, ce matin, et qui vous mettra sans doute dans le même état qu’il m’a mis : http://www.nytimes.com/2008/09/02/science/02nitr.html
    Puis, en parlant de barreaux, et de cette foutue prison moderne qu’est la toile : Etes vous nombreux ici a être SUR cet horreur de FACEBOOk ? Sachez que j’y ai une page, et que ca reste une excellente façon dans ce monde atomisé qu’est le notre de s’échanger des infos, articles de presse, livres…et photos, je pratique beaucoup avec des collègues américains que j’ai; une fois qu’on y a enlevé l’enduit de narcissisme qui caractérise ce cyber lieu dans le cyberespace, bien entendu. Profitons-en, car souvenez vous, je vais bientôt te me l’immoler, ce putain d’ « écran »… à la réalité. Qui ici a lu « Pourquoi tout n’a-t’il pas encore disparu » de feu Baudrillard ?

  13. Moi je ne suis pas étonné, car je ne me prends pas au sérieux: une barge …c’est bien fait pour débarquer sur les plages !! justin ?.

  14. and me too!
    mais pour subtil qu’il soit le degré d’humour de David n’est pas encore à la hauteur de celui du bargeot lulu, non, pas l’alouette, comparse du bruant zizi mais le lulu rhône-alpin que Fabrice situe au 18ème degré de l’humour cautique.

  15. J’ai un défaut parmis d’autre, ça s’appelle l’oreille absolue . Et bien quand une barge se met à chanter comme une rousserole turdoïde au milieu de l’étang, c’est plus fort que moi, j’ai du ressentiment .
    le jardin que je préfère à Paris est celui du musée Rodin . des statues éparpillées au milieu des arbres et quelque part à l’intérieur, les causeuses, la belle heaulmière et le buste de la petite voisine de Camille .
    Pour le reste , je préfère une prairie oubliée par les soins de l’homme, une crique de la seine tranquille qui ne sert pas de décharge, et toutes ces sortes de choses .

  16. Il est évident que que les chimiculteurs ont un pouvoir exorbitant en France et cela est fort inquiétant quand on constate la bassesse de plafond de certains.A ce sujet je me demande comment va faire la France pour avoir des eaux de bonne qualité en 2015 conforméméent à ce que réclame l’Europe. Les SDAGE en cours de révision annoncent clairement que les problemes viennent de l’agriculture

  17. C’est du « créationnisme » : à l’origine la Terre fut couverte d’une soupe contenant du gaucho, du régent et du round-up. Les êtres chimiques qui en émergèrent furent presque éradiqués par des cultivateurs qui pendant des millénaires ont accompagné la biodiversité de façon hégémonique. Heureusement à la fin du 20ème siècle la souche chimique put reprendre de la vigueur et en quelques dizaines d’années, elle fit boire le bouillon au monde.
    La messe est dite.

  18. Bah, c’est bon si on aime ! Longtemps essayer avec des amis amateurs, y compris avec de grands vins. Vainement.
    J’espère que vous buvez plutôt du vin bio. Bon ! suis pas concerné, mais curieux quand même : y a-t-il, au sein du bio, de grands vins reconnus ?

  19. J’imagine bien qu’il y en a qui sont jugés comme bons voire très bons, par ceux qui aiment le vin ! Mais y a-t-il en tête des grands guides (type Parker et autres) ?

  20. En 2015 les verts seront gradués pour respecter les doses de chimiques autorisés. Emplir l’espace situé entre le haut du vert et la 1ere graduation avec du… pastis ! ça peut améliorer le goût…santé !!!

  21. vinbiofrance.com et « santé » comme dirait l’autre ! et le ratafia, et le pinault …. le mieux est encore de partir à la découverte!! d’aller serrer des mains, déguster, d’échanger les bonnes adresses , quel plaisir !

  22. A Marthe. Pas ce Justin là !…l’autre !…le comique !…le vent des àlapages souffle sur la blag !…J’espére que ton Berger s’est bien remis de sa fièvre et qu’il n’a pas mis de pastis dans l’eau, histoire de la désinfecter, car il ne pourra plus tenir les Brebis !

  23. Et l’assommoir que vous nous contez là c’est pour les fauchés, d’aucuns diront les « gueux », Hacène, ça assomme et à la longue ça tue, bien d’accord avec vous; l’injustice est là aussi ne pensez-vous pas?

    Juste un s pour caustique.

  24. @ stan, sans plaisanter du tout il file un mauvais coton : paradoxal pour un berger de brebis.

    Peu à voir, j’aurais voulu me procurer « le savoir en herbe » mais hélas, épuisé. Décidément rien ne va.

  25. Quelle picoleuse cette benedicte, j’ai glané ça durant mes pérégrinations estivales, j’ai dégusté, ramené quelques bouteilles, mais n’ai pas vu le vigneron absent pour souci familial :
    http://www.roustillan.com/ le rouge me plait, il est vrai que je ne goûte rien d’autre.

  26. Marthe, il a l’air d’être disponible sur fnac.com. Mais inutile de s’emballer, il arrive qu’au bout d’un moment, après la commande, on reçoive un mail d’excuse, pour indisponibilité…

  27. Euh… on n’a pas le droit d’insulter, mais a-t-on le droit de faire de la pub pour des producteurs bio ? J’en ai croisé un récemment sur un salon qui m’a fait goûté des liquides fort plaisants à mon palais. J’aimerais partager l’adresse.

  28. Hacene: ce n’est malheureusement pas parce qu’un vin est bio qu’il est obligatoirement bon. C’est le travail qui fait la différence. J’ai bu d’infâmes piquettes labellisées « bio »…J’ai rencontré dans l’Aude, au bord du Canal du Midi, un jeune couple de vignerons qui produisent de belles choses. En discutant sur le bio, lui m’a fort justement rappelé que l’appelation bio est une norme qui repose sur un cahier des charges, administratif et autorise l’emploi de produits et traitements dits »compatibles » avec l’agriculture biologique. Il a du cesser de traiter ses vignes avec un produit biologique, car celui-détrusait un insecte fort utile à la vigne. Ne pas toujours confondre bio avec naturel, non? Pour les guides, pitié, pas Parker, cet américain aime les vins « fabriqués »: les américains veulent boire tout de suite des vins ayant le goût de vins ayant vieilli 10,15,20 ans…alors on boise, on moléculise(j’aime bien) et on s’éloigne du naturel. Plutôt qu’un guide, va chez un caviste et fais-toi guider et conseiller! Le goût est un long apprentissage.
    Fabrice: ton Lucien, j’ai l’impression qu’il n’aime pas trop les gauchos…(désolé).
    Enfin un mec, un vrai, qui a de la poigne. Mr Sarkozy, un ministère pour Lulu, svp.

  29. moi, je picolle ? Dites carrément que je siffle, que je pompe, et que j’éccume pendant que vous y êtes ! je déguste, je savoure, je me délecte et après , si groupe il y a , je chante ou ris de bon coeur (que canta, que canta…)(mais ne connais aucune polonaise qui en prenait au petit déjeuner !). En tout cas, les nectars délient toujours autant les langues , si, si, si bande de pharisiens ! presque dix commentaires suplémentaires depuis hier !

  30. Bénédicte: oui, je suis allée me coucher après avoir bu un excellent vin d’Anjou (d’où mon post) et je vois que tout le monde y va de son couplet sur le vin. ça réjouit, cette défense des vraies valeurs! 🙂

  31. Bien d’accord avec vous sur la fiabilité relative des labels. Je me rappelle avec lu la présence d’huile de palme dans la composition de produits AB et même Nature&Progrès. D’où l’importance de lire les étiquettes et d’aller à la rencontre des producteurs pour comprendre leur démarche.

    Du côté de Domazan (30) se trouve le Château des Coccinelles. Ces quelques renseignements peuvent vous amener jusqu’à leur site Internet.

  32. on met nous-même en bouteille le vin (pas bio, mais bon) que nous buvons et le prix à la bouteille est beaucoup moins élevé que ce que je vois sur les sites de vin bio (autour de 2 euros, contre de 5 à 8 euros en bio). est-ce que ça existe le vin bio en cubi à embouteiller soi-même?

  33. comme chante « un certain », le vin délivre , plus de triste sire à l’horizon ! le vin bio existe en cubi .
    Au sujet des défenses des vraies valeurs, on parle de sobriété dans la décroissance, un peu au détriment de l’aspect plaisirs que l’on retrouve en prenant conscience des richesses qui nous entourent, de la liberté retrouvée, en consomant bio, en prenant le temps de faire et c’est bien domage . la pub passe son temps à vendre en notion un plaisir qui n’est , au bout du compte jamais au rendez-vous : le coeur de la meule est en fait , bien fade .
    je ne sais pas si certains ont cette expérience, mais à la fin d’une séance de relaxation, si on demande à chaque individu du groupe de laisser sortir une note en toute tranquilité, on obtient un accord générale juste et harmonieux .L’homme a du plaisir à voir, sentir, gouter,toucher et entendre . le fait de sortir de ce monde marchand artificiel lui en redonne la possibilité .

  34. D’accord avec toi Bénédicte: ne JAMAIS oublier la notion de plaisir, au risque de faire s’enfuir ceux que l’on voudrait convaincre. C’est parfois le problème avec les magasins bio, on se croit, dans certains, tombés dans une espèce de secte et on a peur de prononcer certains mots de crainte de voir le joug divin nous tomber sur la tête et nous réduire en cendres.

    au fait je suis prête à parier que notre lulu préféré chante faux comme une casserole

  35. Et c’est pour ça que, malgré une divergence fondamentale avec Fabrice, j’aime lire ses papiers: pour ce qu’il sait transmettre du plaisir que donne la nature et le fait de lui appartenir.

  36. Anne-Marie.Du vin des Faucheurs et de la messe. Dans une messe, la coupe est levée accompagnée d’un : prenez et Bové en tous, car ceci est…Quand même !…sacré José!!!. Autrement, pour l’eau, je ne sais pas graduer. Tolérance zéro ajout chimique. Je dois manquer d’humour !.

  37. A Bénédicte. Une Polonaise !… » Polka « …(je décline et m’incline) arrêtée au rouge le matin ? possible…mais dès que cela passe au vert ?…Vive les Bisons et leur herbe!!! Très serieux: Décret n° 2008-632 du 27 juin 2008 tu en Ferrat ce que tu veux !.

  38. @ Stan , non pas de ballon ce matin alors inutile de jouer les fiers herbivores (j’espère que Jivaro pouffe)! et j’ai horreur de la migraine et de la dépendance en générale (mis à part le chocolat, là, j’avoue) . De temps en temps, je déguste en plaisante compagnie, voilà tout . Et puis, au cas où ce serait encore une nouvelle, je n’ai pas besoin de beaucoup pour décoller !
    Et je confirme : l’eau est la meilleure boissson au monde…..passé un quart d’heure de repos (à cause du chlore).
    @ sylvie , quelle lulu ? celle qui aime les arbres, je suis certaine qu’elle sait chanter, et l’alouette, quelle mélodie !

  39. @ Sylvie, Ah oui, lulu, la rousserole…
    @ Stan, oui, une blonde dénommée alice pour la téléphonie et Edwige pour embêter des objecteurs de conscience, de croissance , et tout ce qui s’en suit , tu asraison, ne passons pas à côté . D’ailleurs, pour les faucheurs qui ont refusé de donner leurs empruntes digitales , il y a amendes , donc besoin de soutiens financiers .

  40. en dégustant un bon vin bio, de préférence un grand bourgogne :-), on est transporté par la richesse,la puissance et la beauté des terroirs.
    Hacène, visionner « Mondovino » de Jonathan Nossiter et vous ne pourrez résister plus longtemps au plaisir d’une dégustation!

  41. En mettant le vin dans la discussion, je ne pensais pas faire monter le nombre de commentaires à ce point.
    Désolé de décevoir, mais j’ai essayé de goûter maintes et maintes fois, y a rien à faire, je suis totalement allergique à l’alcool contenu dans le vin (même le cidre, c’est bof). Et ça ne me dérange absolument pas.
    Par contre, suis bien content d’avoir initié une discussion qui met en joie, visiblement…

  42. Hors sujet encore, mais j’aimerai saluer le blog d’Erwan Balança en lien ici . Certaines photos sont de vraies madeleine (de proust) pour moi : la campagne près de Nozay, la Brière, la côte sauvage de Quiberon .En les regardant me reviennent des battements de coeur secrets et des joies sauvages . J’ai revu « la fille de Raian » récemment , les photographies sur la beauté de l’Irlande en est assez proche (forêt bleue, mer et rochers battus par les vents).
    Beaucoup d’images d’erwan sont de véritables chef-d’oeuvres (allez dans petits animaux, marais, regardez les marguerites sous l’orage ou la mésange sous la neige..) . Merci Monsieur !

  43. En effet, Bénédicte, c’est superbe. Le monde de la photographie naturaliste recèle de grands pros, qui sont parfois de vrais poètes. On ne peut tous les citer, mais j’aime particulièrement Vincent Munier, Art Wolfe (ça s’invente pas un nom comme ça – à moins que…), Jim Brandenburg. On connaît moins en France ceux qui se sont fait une spécialité (parfois exclusive) du paysage, comme l’immense David Muench (photos des USA uniquement). À saluer, une excellente initiative, la création d’un site collectif, de cinq photographes francophones plus ou moins connus, uniquement consacré au paysage. Nombreuses photos de France :
    http://www.boutsdeplanete.com/

  44. Des fois je me demande si je ne préfère pas Lucien Barge à ces encravatés policés qui nous expliquent très posémment, la mainsr le coeur, qu’il faut les laisser produire plus… pour sauver l’Afrique.

    La brutalité des propos de Mr Barge a de quoi choquer. Oui, mais l’hypocrisie de nombreux dirigeants agricoles qui connaissent exactement les ravages que provoque la politique agricole qu’ils soutiennent, est dure à supporter aussi…

    MH

  45. Hors sujet également, le site http://www.lavoutenubienne.org C’est le site d’une association qui intervient au Sénégal, Burkina, Mali, Côte d’Ivoire Togo et en Guinée pour réintroduire une technique de construction très ancienne, la Voûte nubienne. Ca consiste à n’utiliser que les matières premières présentes sur place (en l’occurence de la terre et de l’eau), pour édifier des maisons. Donc aucun recours au bois au béton et à la tôle (qui recouvre la plupart des maisons en Afrique), tous ces matériaux étant importés à l’heure actuelle donc très chers. A l’arrivée des maisons solides, fraîches à l’intérieur (plus de ventilo ou pire de climatiseur), au coût environnemental (comme on dit maintenant) proche de 0, et jolies en plus!
    Allez donc y voir !

  46. @ sylvie, c’est vraiment interessant, et bien plus joli et solide en effet que les matériaux « modernes  » importés .
    @ hacène, oui, j’aime également beaucoup le site de Sylvain Machi

  47. Info que je viens de lire :Un ours a été blessé dimanche matin par un chasseur lors d’une battue au sanglier sur la commune de Prades, en Ariège, a-t-on appris auprès de la préfecture du département. Alors que la justice a ouvert une enquête, le plantigrade est actuellement recherché par les membres de l’Equipe technique ours, en charge du suivi du plantigrade dans le massif pyrénéen.
    L’accident s’est produit vers 10h15 lors d’une battue au sanglier organisée par l’association communale de chasse de Prades, commune située à une quinzaine de kilomètres d’Ax-les-Thermes, voisine de l’Aude. L’un des chasseurs, ayant aperçu un animal dans un endroit de passage des sangliers, a fait un « tir d’instinct » et s’est rendu compte « après le tir » qu’il s’agissait probablement d’un ours, a précisé la préfecture.

    Décidemment les chasseurs sont formidables: si je comprends bien « tir d’instinct », ça veut dire je tire d’abord, je réfléchis après.

  48. Une solution pour financer la sécu, taxer les pollueurs pour les « responsabiliser ».
    1 Il y aura moins d’épandage de pesticides et de rejets industriels responsables de la contamination de l’eau et de pathologies.
    2 C’est autrement plus intelligent que les franchises médicales (plus de 95% des patients n’abusent pas des soins) qui poussent des patients démunis à consulter tardivement, d’où l’aggravation de maladies.
    PS Combien touchent certains élus pour ne pas prendre ce type de mesure.

  49. c’est quand meme incroyable qu’ils osent se foutrent autant de notre gueules. alors que la conscience écologiques se réveillent petit a petit, les industriels et les politiques nous font manger de la merde quotidiennement!!!!
    avant de prendre les fourches( et oui je suis encore une urbaine ,pas pour trés longtemps j’espere)une idée m’est venue juste comme ca alors que je supprimais une énieme stupide chaine de ma boite mail.
    les entreprises et les administrations ont des boites mails. pourquoi ne pas les inonder jusqu’a saturation de lettres de consommateurs qui exige d’etre traité avec un peu plus de respect?
    bien sur pour rendre la tache plus facile et que ca ne soit pas trop contraignant il faudrait créer un site qui contiendrait des lettres types a envoyer a des adresses des grosses entreprises qui polluent et exploitent sans vergogne. et en seul clic permettre a tous les sympathisants de la cause d’emmerder un peu tous ceux qui nous inondent de pubs quotidiennement. c’est de bonne guerre non?

Répondre à stan Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *