Yann Arthus-Bertrand sauve l’honneur (du Monde)

Oui, je sais tout cela. Je sais. Les liens de Yann Arthus-Bertrand – YAB – avec l’industrie me gênent, je l’ai déjà dit ici même. Mais il sait parler de la vie qui part à des millions de personnes en France, par ses photos, dans ses émissions télévisées. Et je dois vous signaler un supplément paru dans l’édition du journal Le Monde datée mercredi 24 septembre – celle-là même que je critique durement dans le message précédent -, qui est remarquable.

Je ne peux le reproduire, car il n’est pas, pas encore sur le net. Quelqu’un le trouvera peut-être, et me l’enverra ? N’importe. Outre quelques photos hallucinées – l’Arctique, les plantations de palmiers à huile en Indonésie -, YAB signe un texte d’une grande force, avec un titre emprunté à Geneviève Ferone : Il est trop tard pour être pessimiste. Je retiens arbitrairement deux formules. La première : « Nous savons, mais nous ne voulons pas y croire ». La seconde : « Nous pouvons consommer moins et vivre mieux, être raisonnables et heureux »

Je vous le dis, et vous en faites ce que vous voulez : l’homme qui a écrit cela est sincère. Tant de choses me séparent de lui que je passerais des jours à vous les détailler. Mais l’essentiel nous rapproche, c’est l’évidence. Bienvenue au club, Yann.

PS : Je viens de récupérer un bout du texte, que je vous donne aussitôt (il est 14h15 ce mercredi) :

Le changement peut faire peur. Mais ce que l’on connaît aujourd’hui de l’état de la planète et des conséquences de notre modèle de développement fait plus peur encore… Quel homme politique serait assez courageux pour imposer à ses électeurs un nouveau modèle de développement basé sur l’économie des énergies et des ressources naturelles? Aucun ! Tous voient le court terme…le temps d’une élection. Car ce nouveau projet ressemble à une décroissance – mot honni par beaucoup : alors appelons celle-ci “adaptation économique”.

Notre modèle de croissance fondé sur l’épuisement de ressources non renouvelables mène à une impasse. Depuis qu’elle est apparue, la vie a toujours évolué sans jamais s’épuiser. En quatre milliards d’années, elle est sortie renouvelée des crises les plus graves. Nous pouvons faire de même. Inspirons-nous de la seule économie durable qui ait jamais fait ses preuves : la nature. Elle puise dans la diversité la capacité de se régénérer. Elle transforme ses déchets en richesses nouvelles.

Elle ne connaît pas le gaspillage. Nous pouvons consommer moins et vivre mieux, être raisonnables et heureux. Nous pouvons choisir de bâtir un nouveau projet de société qui nous rassemble. À condition que des hommes politiques courageux montrent la voie à suivre… et que nous soyons prêts à les élire.

Nous sommes au pied du mur. Il est trop tard pour être pessimiste.

Yann Arthus-Bertrand

32 réflexions sur « Yann Arthus-Bertrand sauve l’honneur (du Monde) »

  1. Ecouter ce que raconte YAB. car que voulez-vous dire de plus? la méfiance viendrait de ses éventuelles ambitions (secrètes)…

    la question reste entière: Que Faire: là, ici et maintenant!? (je ne parle pas de fermer son robinet quand on se brosse les dents..)

  2. Merci de ce message. Je réfléchissais un peu à tout ça cette après-midi et je crois que vous avez raison, dans le fond. Je pensais au journal « La Décroissance », que j’aime beaucoup mais qui passe tant de temps à taper sur Hulot/YAB et pas assez à taper sur les vrais ennemis de l’écologie, à savoir ceux qui nient qu’il y a une urgence véritable à agir.

    Il y a effectivement une lutte prioritaire à mener contre ceux qui pensent qu’on peut continuer comme maintenant. Avec toutes leurs contradictions, les Hulot et YAB sont dans notre « camp ». Et dans le camp d’en face il y a Allègre, Cabrol, JF Copé et tant d’autres…

    Reste que ces gens (YAB/Hulot) ont oublié une chose essentielle : la preuve par l’exemple est la chose la plus efficace. Ce sont eux qui devraient réduire leur propre consommation et montrer qu’il est possible de vivre bien ainsi!
    Al Gore perd toute crédibilité lorsqu’il prêche mondialement la lutte contre le réchauffement climatique alors que sa maison consomme comme 20 maisons moyennes US et qu’il possède plusieurs 4×4 (hybrides, certes mais tout de même), et qu’on le voit sans cesse dans son film en avion et en taxi.

    En gros, je ne jette pas l’anathème sur ces gens, je me sens proche d’eux, mais je leur en veux de manquer terriblement de cohérence et de ne pas remettre assez profondément en cause le système qui est à l’origine de la crise que nous vivons.

  3. Une solution: reprendre le système de taxe carbone tel que l’évoque Jancovici — l’avantage de la limitation progressive de la consommation de combustibles fossiles est qu’elle s’attaquerait au facteur central de toutes les formes d’agression à l’environnement et au système climatique (extension urbaine, voyages, surconsommation), qu’elle ne ferait pas de tri moral dans les usages (si l’économie — un voyages d’affaires — , la culture — une tournée planétaire d’un gr

  4. Une solution: reprendre le système de taxe carbone tel que l’évoque Jancovici — l’avantage de la limitation progressive de la consommation de combustibles fossiles est qu’elle s’attaquerait au facteur central de toutes les formes d’agression à l’environnement et au système climatique (extension urbaine, voyages, surconsommation), qu’elle ne ferait pas de tri moral dans les usages (si l’économie — un voyages d’affaires — , la culture — une tournée planétaire d’un grand pianiste –, le bien commun — la tournée planétaire d’un Al Gore ou de Bono qui ne vivent pas comme M. tout le monde devrait vivre mais passent un message utile, la raison d’Etat ou des relations internationales, nécessite de consommer des combustibles fossiles, ainsi soit-il, mais il faudra payer), qu’elle ne provoquerait pas d’effondrement économique rapide puisqu’elle serait progressive, qu’elle laisserait le temps aux solutions technologiques de faire leur oeuvre là où c’est possible,en étant fortement incitatrice, etc.

    En mettant un prix sur le carbone, une taxe carbone permettrait de contourner l’impossibilité de mettre en place une comptabilité carbone sérieuse (l’étiquetage carbone est rigoureusement impossible)

    Le non-pensé de la taxe carbone, ce sont les distorsions du commerce international qui en résulteraient, et qui fait qu’aucun pays ne s’y engagera jamais, contrairement à ce que souhaite Janco.

    La solution pourrait être une taxation mondiale à la source des productions de GES: taxation sur tonne de carbone résultant du défrichement d’une forêt vierge, de l’extraction de pétrole, de gaz naturel, de lignite, et taxe équivalent carbone sur la tonne de bovins/ovins (gros producteurs de GES via le méthane)… qui diffuserait les comportements vertueux, sans distorsion d’un secteur à l’autre. Les industriels devraient réduire leurs émissions, des produits seraient condamnés par la fuite des consommateurs (grosses voitures, pavillons péri-urbains, voyages en avion, deuxième écran plat…). Le produit de cette taxe (versé essentiellement par les plus riches, i.e. les pays industrialisés) pourrait être reversé à l’ONU, qui reverserait à chaque pays un montant proportionnel au nombre d’habitants, assorti de quelques conditions — en premier lieu de tout mettre en place pour favoriser le maintien d’une agriculture vivrière fournissant des revenus décents aux paysans.

    Autre atout d’une taxe carbone: nous n’aurions plus à nous poser de question sur ce qui est bon ou mauvais, puisque le système des prix se chargerait de nous l’indiquer.

    Bon, on peut toujours rêver.

  5. Sinon, on peut agir à son niveau, et enrager de voir qu’on est le seul à le faire: refuser les déplacements en avion, limiter au max (1000 ou 2000km/an/personne) le déplacement en voiture, vivre dans une surface modérée, réduire au max sa consommation de boeuf (en compta complète, 1kg de boeuf = 4kg équivalent carbone = 1% du droit individuel à émettre des GES par personne et par an!), limiter sa consommation en général, et de biens électroniques/informatiques en général (la production d’un seul écran plat émettrait davantage que le « droit individuel à émettre par personne et par an »…).

    Le tout en sachant que c’est parfaitement inutile, la croissance tous azimuts (démographique, économique, consumériste) de l’humanité annulant instantanément nos efforts.
    Mais au moins, c’est moral. Et on peut être très heureux quand même…

  6. D’accord avec toi, Sandro, mais en ce qui concerne la « preuve par l’exemple » (Hulot/YAB/Gore), ils agissent selon leur niveau de conscience et passer son temps à montrer du doigt leurs erreurs plutôt de que de ce réjouir de ce qu’ils accomplissent nous détourne de notre but. J’ajoute que Al Gore a fait un discours écologiste courageux à la convention démocrate, alors blamons tous les autres qui sont dans l’inaction plutôt que lui pour des broutilles!

  7. aujourd’hui, je partage beaucoup des points de vues des blogueurs.

    Je pense qu’il faut adopter un mode de vie « humble », essayer de vivre humblement, tout simplement.

    Quelques fois, je me sens mal à l’aise. vous êtes tous de bonne foi et sincères dans ce que vous dites et ce que vous faites, cela , je n’en doute pas…

    Mais pour défendre vos idées (qui sont aussi les miennes !…), vous avez souvent recours à des « montagnes » de chiffres, de nombres, de statistiques, de pourcentages, de noms de personnes, etc, etc, etc…

    C’est devant ça, que je me sens mal à l’aise…
    Pourquoi ne pas dire aux gens les choses « plus » simplement ?… Pourquoi ne pas leur parler « d’humilité », au lieu de leur parler de statistiques ou de je ne sais quoi d’autres ?…

    Vivre humblement cela ne veut pas dire vivre pauvrement (loin de là !…), mais simplement ne pas chercher à avoir une voiture ou une maison plus « grosse » que son voisin, (par exemple)…

    Utiliser l’humour aussi, pour défendre ses idées…

    La consommation trop abusive est une maladie : « la fièvre acheteuse »…

  8. Sandro, lorsque Al Gore se déplace d’un pays à l’autre pour ses conférences, il ne va pas le faire à pied 😉
    En fait, comme le fait remarquer YAB, attendre des politiques un changement radical est un non-sens puisque par définition l’électeur attend les promesses d’un avenir radieux (le pouvoir d’achat, par exemple, youpi !), et pas un serrage de vis… Le fait est qu’on va se retrouver le nez dans notre caca.
    Les grandes décisions devraient être prises au niveau européen, et davantage.
    Nicolas, être humble oui, mais les chiffres permettent également de parler, convaincre, apporter des preuves, se rendre compte. C’est très utile au contraire.

  9. Des phrases me tournent en boucle depuis quelques temps :
    Si on ne fait rien maintenant qu’il est trop tard…alors…
    Et aussi :
    L’homme ne veut pas croire pas ce qu’il sait.
    A force de voir chaque jour l’étau se ressérer de tous les côtés, je finis par voir aussi en Hulot et YAB des espoirs malgré tout, bien qu’il y ait d’autres personnes que j’estime davantage.a chacun sa sincérité et ses contradictions, chaque pas vers des mesures utiles est bon à prendre.

  10. oui la valeur par l’exemple est très importante: ça rend crédible, ça donne à réfléchir, et ça motive d’autres à faire de même. Montrer les alternatives aussi, le positif. Effectivement, on devrait utiliser plus d’énergie à dénoncer les salauds très très salauds plutôt que des écolos faillibles mais sincères, à eux aussi d’évoluer vers la valeur de l’exemple.Bon,perso, j’ai encore des petits trucs à affiner dans le quotidien, mais je me sens plutôt à l’aise dans mes actes.Sauf que ça faisait longtemps que j’avais pas mangé un bon rôti de boeuf local, vous me faîtes culpabiliser là…quand c’est comme ça je pense aux traders et aux nikos, et finalement j’ose le plaisir.

    bises, Fabrice, merci++++, (parenthèse perso t’as trouvé le Genévrier? si ça s’trouve, à la poste, ils ont cru que c’était de la drogue!!!!un conseil si tu te fous les baies dans les narines, c’est pas top…hihi…je te conseille de fumer ton steack avec, c’est mieux.)

    allez les écolos, merde quoi, pessimistes ok, allez prendre l’air un peu, et…à l’attaque!

  11. désolé pour le manque d’accents
    pascal

    Fais comme l’oiseau, chronique, Psychologies magazine n°275, juin 2008
    La chronique de David Servan-Schreiber

    Sandrine est decouragee. Elle regarde autour d’elle : le rechauffement climatique detruit la planete, les enfants mangent de plus en plus mal et deviennent obeses, les grandes entreprises ne pensent plus qu’a faire des profits par tous les moyens, les politiciens sont controles par les lobbies, les professeurs baissent les bras devant la violence des eleves, les medecins prescrivent de plus en plus de medicaments…Elle n’a plus l’energie de se battre contre tout ca. Elle a juste envie de se mettre en boule, avec ses enfants, sous une couette, et d’attendre que « ca » passe….

    Mais son amie Isabelle voit les choses autrement. Apres avoir ete une rebelle, une agitatrice d’idees, une activiste verte engagee, elle a fini par adopter une attitude qui la rend plus sereine et sure d’elle : « On ne peut pas passer sa vie dans une lutte eperdue contre le cote obscur de la force », dit-elle en evoquant la vision manicheenne de l’univers de La Guerre des etoiles.
    Elle propose une autre metaphore : « Dans une piece entierement noire, il suffit d’allumer une bougie pour que la lumiere se repande partout. » De la meme facon, si chacun apprend a mieux vivre sa propre vie, s’il devient maitre de son « ecologie personnelle », petit a petit, par effet de proximite, le rayonnement de sa pensee, la douceur de ses gestes, la chaleur de son cœur, contribueront a faire evoluer les personnes qui l’entourent. Comme dans un cristal en formation, c’est tout l’ensemble qui prendra une nouvelle configuration.

    Une vision idealiste ? Mystique ?
    A l’universite de Leeds, en Angleterre, des chercheurs anglais se passionnent depuis des annees pour les mecanismes par lesquels les animaux donnent forme a leurs comportements de groupe : les nuees d’oiseaux ou d’insectes, les bancs de poissons, les troupeaux de buffles, de moutons… tous capables de prendre des decisions collectives sans pourtant jamais se parler!

    Pour voir s’il en allait de meme avec les humains, ils ont demande a deux cents volontaires de marcher dans un immense hall en tous sens, mais sans jamais etre a plus d’une longueur de bras d’une autre personne. Seulement deux personnes sur les deux cents avaient recu – separement – des instructions sur une direction a prendre dans leur marche, et au bout de quelques minutes tout le groupe adoptait la meme direction et devenait parfaitement organise. Sans un seul echange de paroles. Et sans aucune suggestion prealable de « faire comme les autres ».

    Cinq pour cent ! Si seulement 5% d’entre nous se mettaient a agir differemment, a montrer une voie plus respectueuse de notre environnement, plus respectueuse de chacun, pourrions-nous changer le comportement de toute la planete ?

    L’anthropologue americaine Margaret Mead disait : « Ne doutez jamais du fait qu’un petit groupe de citoyens eclaires et determines puissent changer le monde. En fait, on n’a jamais pu le changer autrement. »
    (…)

  12. J’ai une idée. Et si pour favoriser la décroissance nous mettions en place une taxe sur la richesse.
    Mais non c’était une blague…

  13. j’ai proposé dans mon coin de faire un comité des fêtes décroissant avec troupe de rue citoyenne . C’est très sérieux, je suis sûre que ça aurait bien plus d’impact que nos critiques données sur le ton habituel . c’est l’ère du tchatchatcha en France, les gens ne connaissent que cela : musique de pubs , invites perpétuelles aux plaisirs, alors je propose d’aller chanter les vraies joies dans la rue, d’aller moquer les arnaqueurs, d’aller dénoncer haut et fort tout ce qui est gerbatoire . je propose ça parce que c’est mon rayon, mais je suis certaine que nous pouvons inventer chacun à notre mesure ce qui doit être fait .
    @ jean-christophe une fois pour toute, nuremberg, c’était pas en 39 !

  14. Hélène, je suis d’accord avec vous, cela permet d’apporter des preuves chiffres à l’appui, statistiques à l’appui, etc… c’est utile, c’est fondamentale même ! Cela je ne le nie pas !… Nous sommes d’accord tous les deux…

    Nous voulons tous les deux que le monde change, je pense que vous serez d’accord avec moi ?…

    Faites une petite expérience :

    Remplissez une salle avec 50 ou 100 personnes, pour parler des problèmes du monde, faites ensuite entrer un type hyper calé (genre un prof) qui vous en parlera…
    Il vous fera un brillant discours de DEUX HEURES, avec preuves à l’appui : chiffres, nombres, statistiques, pourcentages, dates, courbes conjoncturelles, noms de personnes et d’organisations, etc, etc , etc… Brillantissime discours…

    Ensuite, remplissez une deuzième salle avec 50 ou 100 personnes, Faites moi ensuite entrer dans cette salle, pour là aussi parler des problèmes du monde, avec des mots très simples en 20 minutes ou une demie-heure, je dirais la même chose que le type hyper calé, et si je peux le faire, je ferais aussi un peu d’humour…

    D’après vous Hélène, lequel des deux aura le plus captivé ?… Lequel des deux aura le plus intéresser ?… Lequel des deux aura le plus convaincu ?… De qui des deux aura t-on envie de se souvenir ?…

  15. Honnêtement, je ne sais pas. C’est extrêmement subjectif. Certains trouveront le prof brillant sérieux et convaincant, et l’autre un guignol (excuse me !) D’autres seront convaincus par quelqu’un qui leur parle avec le coeur.
    Voilà, telle est la diversité ! 😉
    Tu peux me tutoyer…

  16. Tu as raison Hélène, c’est un peu subjectif comme approche.

    Le deuzième n’est pas un guignol, mais il va à l’essentiel, il va droit au but, il synthètise au maximum le message du premier… Le premier dira
    [(30 + 26) – (40 – 7)] + 47, alors que moi je dis juste : 70 !… Mais les deux ont raison, seulement chez moi c’est plus court…

    On peut dire : le temps est magnifique aujourd’hui, quelques nuages ici ou là, mais très petits, le ciel est, à part ça, très pur, les oiseaux y volent avec belles allures, rapaces magnifiques ,etc, quelques fois des avions viennent troublés le calme de ce suberbe jour ensoleillé.

    OU

    On peut aussi dire : aujourd’hui, le temps est clair.

    quelle est, des deux messages, le plus clair, le plus facile à retenir ?

  17. Ce n’est pas une question de nombre de mots, mais de capacité d’évocation. C’est plus subtil que ça ! On appelle ça le charisme, ou le talent littéraire…

  18. Non, faux, on appele ça : « psychologie de base », on appele ça : « communication »…

    Prenez l’homme le plus charismatique de la Terre, faites lui faire un discours de DEUX HEURES, discours analytique superbement détaillé : avec chiffres, nombres, statistiques, pourcentages, dates, diagrammes, courbes conjoncturelles, noms de personnes, noms d’organisations, etc, etc,…

    Prenez à présent l’homme le moins charismatique de la Terre, faites lui faire le même discours en QUINZE MINUTES, mais avec des mots très simples, des mots très forts, dans une synthèse, un condenser du discours du premier…

    Et là seule question que vous aurez à vous poser c’est en combien de temps le premier aura endormit son auditoire ?…

    Je ne m’oppose pas à vous Hélène, je ne veux pas que vous croyez ça !… Je veux la même chose que vous !… Un monde un peu plus « Humain »…
    Peut-être est-ce vous qui avez raison ?…

    Mais je me dis que si les idées « Humaniste », que sont la décroissance ou l’écologie ont du mal à percer dans la société (alors qu’elles sont si justes), c’est qu’il y a une raison ?…

    Je pense qu’il est plus « qu’urgent » d’étudier ces raisons !… Merci Hélène.

  19. @nicolas, oui, il est urgent, et je te rejoins sur cette question . la question est comment ? moi, je crois qu’il faut faire du neuf . nous avons du pouvoir dans la rue . les gens en ont marrent d’être simplement alertés . c’est bien mais après ? ou sont les solutions ? qu’est-ce-qu’il faut faire ? Voilà leurs questions . et bien soyons pédagogue , allons dans la rue sauf forme de théâtre de rue, pourquoi pas ?) dans tous les lieux où l’on peut exposer, ect . Informons sur ce peut être fait, sur ce qui existe : la nature qui nous environne, , sur ce que j’appelle les « petits b.a ba » : savoir faire son pain, ses yaourt, changer une rustine, isoler sa maison, ect , sur la solidarité e , entre nous (échange de biens entre voisins, de semneces), S.E.L, solidarité avec les agriculteurs (amap,; fauchage, semeurs volontaires, quotisations, ect) , avec le monde entier (commerce éauitable, parrainage, ect)les gens n’attendent que cela . AZpprenons leur qu’ils ont le pouvoir , comme nous, qu’ils suffit de décuider de la prendre : l’indépendance .

  20. Bénédicte, je partage avec toi tes idées.
    Les solutions doivent venir des individus eux-même dans leurs vies de tous les jours, elles doivent aussi venir des associations qui ont un rôle important à jouer, elles doivent aussi venir du pouvoir politique…

    L’individu pourra faire des choix de consommation, par exemple…
    Mais pour arrêter un projet autoroutier ou de ligne de TGV dans des paysages superbes, il-n-y que le pouvoir poltique pour décider ou non de le faire…

    Il y a trois aspects pour les solutions :

    1°) l’aspet individuel
    2°) l’aspect associatif
    3°) l’aspect du pouvoir politique

    Seul une conjugaison de ces trois aspects nous fournira des solutions valable pour sortir de la crise.

    Un aspect, prit séparément, ne pourra à lui seul nous sortir de la crise… Il faut une conjugaison harmonieuse des trois aspects… C’est vital !

    Chère Bénédicte, les gens peuvent aussi « glaner », (pour ceux qui ont la chance d’être en pleine nature), glaner c’est un « art » qui se perd ! C’est dommage !
    Quand j’étais jeune, nous allions cueillir dans les champs des pissenlits, notre Mère en faisait alors une salade, etc…
    La nature offre beaucoup de choses à manger pour celui qui la connaît…

  21. @ nicolas, oui, mais les gens voudront changer de politiques quand ils auront eux-mêmes avancer à titre personel . Pour l’instant, il existe bien trop de dépendances dûes à ce monde marchand .
    Quant à glaner , oh que oui ! quel bohneur d’aller ramasser du tilleul, des chataignes, des fraises des bois, des noix, des épinards sauvages, des orties (au bon endroit surtout !) , de la roquette et je t’en passe . la nature est très trsè généreuse .

  22. Si tout simplement on imitait la nature en faisant confiance à NOTRE diversité?

    YAB et NH font des émissions à grand spectacle, avec hélicos et infrastructures démesurées? Tant mieux, plein de gens les voient, de ceux qui restent à convaincre, un public bien différent de celui de « La décroissance ».

    « La décroissance » que j’aime bien aussi tape sur NH et YAB? Tant mieux, ça les oblige à creuser leurs positions, c’est aussi pour ça qu’ils évoluent.

    Certains écolos s’allient avec DCB pour se faire élire au parlement européen? Tant mieux, ça leur offre une tribune.

    D’autres écolos crient à la trahison? Tant mieux, ça évite à certains de se faire piéger, ça oblige nos (futurs?) élus à pas faire et à pas dire n’importe quoi.

    Je vous laisse compléter. L’important, c’est que chacun de nous pioche la question, là où il est, là où il en est. Que chacun cultive son jardin en gardant un oeil sur ceux des autres.

  23. difficile pour moi de dire qu’Arthus Bertrand est sincère, car sur le terrain il décide d’un reportage plutôt qu’un autre, exemple pour la forêt morvandelle où nous avons fait un reportage très difficile, qui a mobilisé toute une équipe( 5 personnes ) et des élus d’une commune, pour finalement d’après le producteur refusé par Arthus Bertrand. de plus il est impossible à joindre, son équipe comme contact ne répond pas. ce reportage était vitale pour nous, parler de la forêt sans parler du Morvan c’est vraiment incohérent, tu connais Fabrice … aussi si quelqu’un peut me donner l’info comment le joindre j’aimerais bien lui parler de la forêt . pas très rapide ma réponse, mais pas toujours le temps de lire et pourtant c’est toujours très enrichissant

Répondre à Valérie Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *