Wargon = Macron

Franchement, le dégoût monumental. Faut-il que Macron vive dans un sentiment de totale impunité. Faut-il que ces gens ignorent tout des frontières morales, des limites que la décence la plus élémentaire exige pourtant. Macron a donc donné un secrétariat d’État à l’Écologie à une lobbyiste de Danone, Emmanuelle Wargon. Laquelle, vous le savez déjà, vantait cet été encore les « bienfaits » de l’huile de palme : c’est ici.

C’est une insulte profonde. Elle ne sera pas oubliée ici. J’espère qu’elle ne le sera pas en quelques autres points de la si vilaine scène française. Avec ces gens-là, il n’y a rien à faire que combattre. Et que ceux qui préfèrent les mots vains et les enflammades de cafés du commerce mettent leur bonnet de nuit. S’il est encore un peu de sacré, je dirais qu’ils viennent de franchir une ligne invisible mais réelle. Dans les plantations maudites d’Indonésie, où les mafieux découpent la forêt par lot de 100 00 hectares, il n’y a pas que mes frères orangs-outans. Il y a aussi mes frères humains qui triment pour une misère en roupies. Et qui ramassent sur leur dos du paraquat, cet herbicide pourtant interdit, et pour cause, en Europe. Qui les tue.

Emmanuelle Wargon complice du crime ? Evidemment. Emmanuelle Wargon criminelle ? Evidemment. Elle est secrétaire d’Etat.

36 réflexions sur « Wargon = Macron »

  1. Ces gens ne doutent de rien, et surtout pas de la supériorité implicite et indiscutable de la combinaison techno-science / marché.

    C’est une question de foi, qui plus est basée sur de vrais résultats. Cette combinaison est extrêmement puissante, mais… elle a des effets dit secondaires supposés sans grande importance.

    Malheureusement ils s’accumulent de par l’industrialisation même et, petit à petit, dépassent en puissance les effets primaires positifs. Le changement climatique est, selon la théorie la mieux admise, l’accumulation de cet effet secondaire si mineur, si insignifiant des processus techniques qu’est… la fumée.

  2. Invité ce matin jeudi 18 oct 2018 de « Bourdin direct », De Rugy a, entre autres, éludé les questions du trublion d’RMC/BFMTV et loué l’ « expérience de la haute fonction administrative » de sa nouvelle secrétaire d’état.
    https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/francois-de-rugy-face-a-jean-jacques-bourdin-en-direct-1109911.html?fbclid=IwAR0IvWZuSUa6TQZXNIqnikcfunmvhYbdks0-Mx-RTSUrH8raazqLvYcPbf0
    Pendant ce temps à la Tour Séguoia de Puteaux le Bureau des ressources énergétiques du sous-sol (hydrocarbures et cie…) s’enfonce dans le déni et ignore superbement l’engagement de transparence de Hulot. http://antischistegv.free.fr/

    1. Il n’y a rien à attendre de de Rugy. C’est la même engeance que Jean-Vincent Placé. Il est même pire car on voyait venir de loin l’arriviste Placé. Pour ma part il est hors de question de soutenir les Verts tant qu’ils continueront à privilégier l’électoralisme à l’action, en couvant en leur sein des futurs Placé, De Rugy, Pompili et autres nuisibles du même acabit.

  3. Sur BFM toujours

    Glyphosate: Monsanto a créé et financé des groupes de « fermiers fantômes » en Europe

    Mosanto a piloté de faux groupes de fermiers contre l’interdiction du glyphosate en Europe. C’est ce que révèle une enquête de la cellule d’investigation de Greenpeace et du quotidien britannique The Independent, que RMC vous révèle ce mercredi.

    En France, ce groupe s’appelle « Agriculture et Liberté » à ne surtout pas confondre avec #agridemain et ses partenaires AGPB | ANEFA | APCA | AXEMA | CGB | FNA | FNSEA | FOP | GNIS | IHEDREA | JA | SYRPA |> UIPP <| UNIFA !

    Sur twitter
    https://twitter.com/agrietliberte?lang=fr
    https://twitter.com/Agridemain

    Testez la différence

    https://rmc.bfmtv.com/emission/de-faux-groupes-de-fermiers-finances-par-un-lobby-de-monsanto-1545672.html

  4. Un livre à lire en urgence : Lobbytomie

    https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Lobbytomie-9782707194121.html

    Comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie
    Stéphane HOREL

    Lobby des pesticides. Lobby du tabac. Lobbies de la chimie, de l’amiante, du sucre ou du soda. On évoque souvent les « lobbies » de façon abstraite, créatures fantastiques venues du mystérieux pays du Marché, douées de superpouvoirs corrupteurs et capables de modifier la loi à leur avantage. Pourtant, les firmes qui constituent ces lobbies ne sont pas anonymes et leur influence n’a rien de magique. Leurs dirigeants prennent en toute conscience des décisions qui vont à l’encontre de la santé publique et de la sauvegarde de l’environnement.
    C’est cet univers méconnu que Stéphane Horel, grâce à des années d’enquête, nous fait découvrir dans ce livre complet et accessible. Depuis des décennies, Monsanto, Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d’autres firmes usent de stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs, parfois mortels, et de bloquer toute réglementation. Leurs responsables mènent ainsi une entreprise de destruction de la connaissance et de l’intelligence collective, instrumentalisant la science, créant des conflits d’intérêts, entretenant le doute, disséminant leur propagande.
    Dans les cercles du pouvoir, on fait peu de cas de ce détournement des politiques publiques. Mais les citoyens n’ont pas choisi d’être soumis aux projets politiques et économiques de multinationales du pétrole, du désherbant ou du biscuit. Une enquête au long cours, à lire impérativement pour savoir comment les lobbies ont capturé la démocratie et ont fait basculer notre système en « lobbytomie »

  5. Mais bien sûr que cette femme est criminelle, tout comme le grand patron de l´Elysée. Ce qui me frappe chez tous ces gens de peu, c´est leur morgue. On les sent (même avec le nez bouché), pénétrés d´une importance à laquelle eux seuls croient. Oui, ils agissent en toute impunité, foulant au pied les principes d´éthique qui devraient pourtant régir leur conduite.
    Sur les multinationales et leur lobbies :
    http://www.mirador-multinationales.be/analyses/textes-de-reference/article/les-liaisons-dangereuses-de-l-ue-et-des-lobbies-contre-un-traite-contraignant

    Et sur les orangs-outans, les hommes de la forêt, le site de la LFPO, Ligue Française de Protection des Orangs-Outans :
    http://www.lfpo.fr/
    C´est la représentation française de l´organisation fondée par Biruté Galdikas, la
    spécialiste des orangs-outans. Avec Jane Goodall et Diane Fossey, la troisième grande dame des primates.

    Et pour l´huile de palme, il est possible de la boycotter le plus possible, même si cela s´avère contraignant.

    Merci pour les conseils de lecture.

  6. Bien sûr qu´ils y vont à fond. Ils sont les larbins du système en vigueur, ils ne veulent pas qu´il capote alors ils font tout ce qui est en leur pouvoir pour le défendre et le maintenir à flot. C´est à nous citoyens de boycotter les produits contenant des pesticides. Ce n´est quand même pas si difficile. C´est un choix de vie qui grève lourdement le budget d´un ménage (j´en sais quelque chose) mais si on se contente de vivre sobrement, sans superflu, c´est faisable, même si la sobriété heureuse si justement prônée par Pierre Rabhi semble parfois un peu trop sobre et pas assez heureuse 🙂 !

  7. Bonjour de Belgique,

    Pour info. Une conférence sur le système Rabhi à Liège par l’auteur de l’article du Monde
    Diplomatique.

    1. Miguel,

      J’ai laissé votre message mais retiré le lien facebook, car ainsi que je l’ai longuement expliqué ici, l’article de Malet est de désinformation, et Planète sans visa n’existe pas pour relayer ce genre de textes.

      Bien à vous,

      Fabrice Nicolino

        1. Cher Gilbert,

          Excusez-moi, mais ce n’est pas un argument. Je ne me suis pas contenté d’exprimer mon amitié, réelle ô combien, j’ai expliqué et commenté ligne à ligne. Mais je sais fort bien que je ne peux rien contre certains comportements. Il me reste pour le moment le droit de dire, ce qui n’est pas rien. J’ajoute que je souhaite qu’on ne revienne pas 106 fois sur ce sujet, clos pour moi.

          Fabrice Nicolino

  8. On n’en veut pas de leurs fruits et légumes pesticidés

    Les gens signent l’appel encore et encore

    Aujourd’hui le cap des 300 000 a été dépassé
    (301 571 ce mardi 23 octobre à 22h22)

    Et on a appris que les aliments bio étaient bons pour éloigner le cancer…
    Sans blague ? Il y en a qui doutent encore ?

    https://presse.inserm.fr/moins-de-cancers-chez-les-consommateurs-daliments-bio/32820/?fbclid=IwAR1ElSrp_PwAr6M1gXrW6BPrCKA0v0M7hMFykGshXTdC0hbcBzmhhF4dmzk

    Une bulle de BD

    Un homme est ausculté chez le médecin, le stéthoscope sur la poitrine

    – « Qu’est ce qui va se passer, docteur, si je mange pas mes 5 fruits et légumes par jour ? »

    – « Ben, vous aurez des carences en glyphosate… »

  9. Quand même : Bayer a pris une claque car une juge américaine vient de lui flanquer une amende salée… les actions sont en chute libre 😉 Baysanto n’est pas la panacée universelle !
    Faire ses preuves… ça fait penser au film Merchants of Doubt. On sème le doute… histoire de récolter le soutien des indécis…
    Mais aussi : les Verts ont fait une poussée en Belgique, au Luxembourg, en Bavière…
    On continue !

  10. Juste une réflexion : pétition  »Pour une Baisse des Prix du Carburant à la Pompe », 313000 signatures à 15h – 26/10. Décourageant !

  11. Bonjour Fabrice,
    Pourquoi les grandes Forêts de ce monde (l’Amazonie, la forêt tropicale du bassin du Congo, les forêts du Grand Nord et certaines forêts d’Asie du Sud-Est sont les forêts les plus touchées par la déforestation) ne sont elles pas protégées par le Centre du patrimoine mondial de l´UNESCO, « Constatant que le patrimoine culturel et le patrimoine NATUREL sont de plus en plus menacés de destruction non seulement par les causes traditionnelles de dégradation mais encore par l’évolution de la vie sociale et économique qui les aggrave par des phénomènes d’altération ou de destruction encore plus redoutables ».
    « Considérant que la dégradation ou la disparition d’un bien du patrimoine culturel et naturel constitue un appauvrissement néfaste du patrimoine de tous les peuples du monde »
    (INFORMATION DU SITE INTERNET DE l´UNESCO).
    Pourquoi rien n’est fait ! incroyable et avec l’élection éventuelle de Bolsonaro Brésil, cela va s’intensifier.
    A vous lire.
    Olivier

  12. Hello Fabrice
    De passage à Huelgoat sur le chemin de retour de Ouessant, je me suis retrouvée par hasard à l’Autre rive. Le livre « Nous voulons des coquelicots » y était en bonne place et en parlant avec la serveuse, j’ai appris que tu y serais le 11 novembre. Alors je saisis l’occasion pour t’envoyer toute mon amitié et te souhaiter le meilleur.
    Sylvie

  13. A part ça, on était 5 devant la mairie d’Aix-en-Othe (Aube) le 5, j’espère qu’on sera davantage le 2. L’Aube est un des départements qui utilisent le plus de pesticides, et comme la chasse, dès qu’on évoque le sujet ça devient tendu avec les partisans d’une agriculture industrielle, qui caricaturent l bio. Ce qui rend optimiste, c’est que les deux agriculteurs bio avec qui j’ai parlé m’ont dit tous les deux que si les deux ou trois premières années avaient été un peu difficiles, depuis leurs revenus sont équivalents à ce qu’ils gagnaient avant. Et que le budget qu’ils consacraient à acheter désherbants et autres peut être utilisé pour investir.

  14. A 13h, j’entends aux infos que la pétition ouverte samedi « Pour une Baisse des Prix du Carburant à la Pompe ! » a déjà atteint lundi, trois jours après, plus de 500 00 signatures…

    Depuis le 12 septembre, soit 48 jours, l’Appel pour dire que nous voulons des coquelicots et donc demander la fin des pesticides de synthèse a atteint un peu plus de 300 000 signatures.

    Certes, comparaison n’est pas raison mais ça me désole de voir que l’atteinte au porte-monnaie compte davantage pour les gens que l’atteinte à l’air, à l’eau, à la terre et à tout ce qui y vit.

    Les pollueurs, destructeurs, marchands de poisons ont encore de beaux jours devant eux…

    Il n’empêche !
    On continue avec encore plus d’énergie et de joie…

  15. « il faut manger bio »
    L’alimentation farcie de pesticides et ses conséquences sur le système hormonal.

    Barbara Demeneix est biologiste et professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Internationalement reconnue pour ses travaux en endocrinologie sur l’hormone thyroïdienne et les perturbateurs endocriniens, elle est à l’origine d’une technologie originale et innovante permettant l’identification de polluants environnementaux.

    https://youtu.be/LyY1rwiuq2o

  16. Bonsoir tout le monde …et donc 581 évènements annoncés sur le site pour demain 2 novembre, au moins la pluie ne rebute pas les coquelicots…super….même si la route est longue les retours que j’en ai depuis la Saone et Loire et ses vignes…quelque peu comment dire….contaminées….me font dire qu’effectivement Fabrice a raison, nous sommes prêts….

    Donc belle soirée à tous demain.

  17. Super documentaire tourné en Vendée illustrant les différentes agricultures, de la plus mortifère à la plus vivante.
    Ces agricultures voisinent encore mais jusqu’à quand ?

    « Au fait, ça ressemble à quoi une chenille qui becte les bourgeons des pommes ? Et un pulvérisateur d’insecticide ? Et c’est quoi la lutte biologique ? Splendide documentaire sur une autre agriculture : celle que l’Appel des coquelicots contribuera à construire. »

    https://www.france.tv/documentaires/animaux-nature/762793-le-petit-peuple-des-champs.html?fbclid=IwAR0-I3wXb9BafWvDwewTwYB6gUzfxjaxBFp77GrHBjr0fKaUHoMXSjFnqyk

  18. Amis des causes communes,
    Un signe, de mon bout du monde déconnecté. Déconnecté, mais relié. Les coquelicots sont venus jusqu’ici, et c’est une joie incommensurable de se retrouver en si bonne compagnie. En voici une brassée, cueillie au lendemain d’un soir appelé à grandir.
    Que l’automne vous soit clément et prodigue de beautés simples et de mondes à semer.
    Frédéric

    C’est un soir de novembre. Un soir de rendez-vous devant toutes les mairies de France. Ici, en nord-Bretagne, comme dans des centaines de villes, des attroupements se forment. Il y a des visages familiers, d’autres que l’on ne connait pas. Des souvenirs remontent, ceux des grandes heures où nous avons mêlé nos voix. Notre-Dame-des-Landes, Linky, l’antenne-relais tout près de l’école maternelle… Il y a dans l’air une complicité immédiate, sans qu’il soit besoin de parole.
    Ce soir, c’est une autre cause qui nous rassemble. Cette cause a un visage : celui du coquelicot. Chacun a apporté le sien, posé à l’endroit du cœur, collé sur un carton de récupération. Autour de lui, un univers rayonne, à la manière d’une galaxie dont la fleur serait l’étoile. Les épis dans le ciel, le bruissement des insectes, les chants d’oiseaux, les regards étonnés, la beauté… La vie. Celle des herbes en liberté, des arbres, des animaux, des rivières, des humains. Et ce qui détruit la vie. Un grand trou noir qui fait la nuit. Ces molécules que l’on retrouve partout, jusque dans les cours d’eau, dans l’Arctique, dans nos corps en sursis. Car oui, les pesticides tuent. Ils ne nourrissent pas le monde. Ils le font mourir. Et en plus, ils coûtent plus qu’ils ne rapportent, ce ne sont pas des écologistes radicaux qui l’affirment, mais l’INRA.
    Ce modèle agricole est devenu fou. Fomenté par quelques potentats industriels et leurs valets – les politiques au pouvoir et le syndicat majoritaire –, il dévaste tout. Les coquelicots, les sols, la grande chaîne de la vie, les paysans du Sud, les agriculteurs de chez nous, les uns éliminés, les autres asservis, quand ça n’est pas empoisonnés. Ce que nous faisons aux coquelicots, aux arbres, aux rivières, aux animaux, nous le faisons aux humains.
    Il est extravagant de voir avec quel acharnement nos sociétés industrielles s’appliquent à rendre inhabitable une Terre qui, à l’échelle de l’univers, est un miracle. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : une civilisation en guerre contre le vivant. Ses armes portent des noms anodins, presque désirables. Produits pour la bonne santé des plantes, croissance économique, innovation, transition énergétique faite de métaux rares… Autrement dit, empoisonnement massif, servitude technologique, irradiation ionisante, non ionisante…
    Alors que tout aurait pu être différent. Alors que tout pourrait l’être encore. Sur qui compter ? Sur la classe politique ? La bonne blague. Autant attendre que les lobbies se préoccupent de l’intérêt général. Les agences sanitaires ? Il suffit de se pencher sur les prouesses de ces instances pour être saisi de perplexité. Qu’il s’agisse de la téléphonie mobile, des antibiotiques dans les élevages industriels, du glyphosate… la santé défendue par ces experts est plutôt celle des industriels (Lire l’excellent article de Charlie Spécial Pesticides du 12 septembre dernier, page 15). Alors qui ? C’est nous, et c’est nous seuls qui pourrons porter haut l’étendard.
    Les coquelicots. Ce soir, ils ont gagné les cœurs. Nous étions une bonne soixantaine, ce qui, pour une première dans une ville de taille modeste, est prometteur. Car il y aura d’autres soirs, avec des calicots de coquelicots, avec de grandes marées rouges de la vie ardente. Il y aura des alliances, des ralliements de tous les horizons, et, j’en formule le souhait autant de fois que mon cœur peut battre, des boycotts des achats toxiques et des emplois nuisibles. Et tout ce qu’un rassemblement des âmes peut inventer d’inattendu, d’inespéré. Nous avons deux ans pour faire vivre cet Appel, pour le vivre plus encore, pour le faire fleurir. Deux ans. C’est peu et c’est beaucoup. L’urgence est absolue, et l’enjeu exige un sursaut inédit, une fraternisation des cœurs comme jamais.
    C’est avec ces pensées, non formulées mais bien présentes, que nous nous promettons de nous retrouver, d’imaginer la suite. Un bon vin chaud, déjà… Bio, le vin… Et des gobelets en carton… Une banderole de plusieurs mètres de large… Un rendez-vous place de la cathédrale, la prochaine fois… Des masques de coquelicots… Des chants avec la chorale… La participation au collectif des pisseurs involontaires de glyphosate (analyses d’urine en vue de porter plainte)… Un grand rassemblement, au printemps, de tous les amis des coquelicots du département… Les amis des coquelicots sont nos amis ! Et des coups de fil encore et encore, pour élargir le cercle, pour qu’il devienne spirale !
    Le soir va vers la nuit, abandonnant au silence les paroles et les pas qui s’éloignent.
    Il est tard à présent. Des mots virevoltent en moi, le sommeil se dérobe. Quand je ferme les yeux, c’est une fleur que je vois. A cette image, s’en superpose une deuxième, celle d’un tout jeune garçon, plein d’inquiétude, de questions graves. Est-ce qu’il y aura des coquelicots l’année prochaine ? Et des chants d’oiseaux ? Des abeilles ? Dis, tu crois qu’ils reviendront ?
    L’enfant, le coquelicot, l’enfant… Et ses questions.
    Un jour, on se réveille, et l’évidence est là. Dire que l’on a failli oublier ça. La beauté d’un matin coquelicots. La beauté et la force qu’il porte en lui. L’importance qu’il acquiert à nos yeux. Une terre habitable pour nous, pour les autres que nous, à tout jamais indissociables.
    Combien de graines pour une simple fleur ? Des dizaines ? Des centaines ? Combien de fleurs au bout de deux années ? Des milliers ? Des millions ?
    La réponse ? Elle est entre nos mains. Et elle peut être belle.

  19. Sur le site des coquelicots, les signatures se tassent… 1000 par jour a peu pres… Donc finalement, j’ai decide de porter sur ma chemise un petit coquelicot (fait main) en toute occasion. Avec ecrit dessus, en petit: « coquelicots » en haut, et « ban pesticides » en bas. En anglais parcequ’en Inde, c’est plus courant que le francais! Alors, parfois les gens demandent qu’est-ce que c’est, et je leur explique, suivi d’un e-mail pour pas qu’ils oublient, et parfois, ils oublient de demander ces etourdits, alors je leur dit vous avez oublie de me demander pourquoi je porte ca, mais je vous explique quand meme! Suivi d’un e-mail de rappel, bien sur!

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