Complément sur la destruction de la forêt

Les lecteurs réguliers de ce rendez-vous savent que j’ai écrit il y a encore assez peu une série d’articles sur la forêt, dont certains éreintaient des cadres de France Nature Environnement (FNE). Je n’y reviens pas ici, car chacun peut s’y rapporter. Si je me permets ce jeudi 23 avril un ajout de taille, c’est à cause de Raymond Faure. Raymond est le président d’une association importante de protection de la nature, la Frapna-Loire.

Et Raymond, au gré de ses trouvailles, envoie à certains des adresses électroniques dont j’ai déjà fait bon usage ici. Il va de soi qu’il n’a strictement rien à voir avec mes prises de position. Il est lui, et je suis moi. N’empêche que l’adresse du jour est si bonne que je ne résiste pas. Regardez par vous-même, je ne suis pas certain que vous en reviendrez (ici ou encore ici). Juste un mot : il me paraît certain, en cette occurrence, que ce n’est pas l’usage qui fait le crime. C’est l’objet lui-même qui est criminel. S’attaquer de la sorte, inlassablement, à des êtres vivants dont nous ne comprenons simplement pas l’âme, est un assassinat. Je rappelle qu’un assassin perpètre un meurtre avec préméditation. N’est-ce pas le cas ? Quelle sera la prochaine étape technique de notre descente aux enfers ?

10 réflexions sur « Complément sur la destruction de la forêt »

  1. Ahurissant ! Quel massacre ! Ca me rappelle ce que j’ai lu il y a quelques temps sur la culture à rotation rapide de saules, pour l’osier. Évidemment, des machines pour récolter, mais aussi des machines pour planter, etc…
    Une telle connerie me laisse totalement désemparé. Évidemment, cela n’a rien, mais absolument rien à voir avec la sylviculture. Comme disait Lulu, parmi d’autres, il ne s’agit là que de ligniculture, activité industrielle non viable parmi d’autres, si ce n’est qu’elle prend beaucoup de place. Cela va avec ce qu’on m’a raconté hier, les Appalaches malades de leur charbon : http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2009-03-05/le-massacre-des-appalaches/924/0/322954

  2. C’est de la folie; déjà quand je vois la machine à eucalytus…Mais cette façon d’exploiter le charbon est complètemment dingue; ils détruisent tous sur leur passage…Un état qui est déjà « pauvre », mais ils vont faire quoi quand ils n’y aurras plus rien?

    Et leurs plus grosse amende c’est 20 millions de dollar; pour détruire les cours d’eau; la biodiversité; et ce site naturellement riche!

  3. Monstrueuses ces machines, ceux qui les ont élaborées, et ceux qui les conduisent ! OK, il faut vivre ou survivre, mais cela n’excuse pas tout !
    Nous assistons à la lente agonie de la vie sur terre, et quand homo sapiens n’aura plus rien à becqueter parce-qu’il aura épuisé toutes les ressources, et que coûte que coûte, il voudra survivre, l’anthropophagie sera son ultime solution !
    Car comment espérer une régression de la barbarie humaine ? Quelqu’un peut-il me répondre ???

  4. Il ne faut pas oublier que ce sont les besoins boulimiques de nos sociétés d´hyper-consommation qui entraînent, pour la plus grande partie, la destruction systématique de la planète. L´homme a toujours saccagé son environnement, ce n´est pas un phénomène nouveau. Mais il le fait aujourd´hui avec des engins monstrueux qui ravagent tout sur leur passage. C´est de la barbarie, incontestablement. Et à l´autre bout de la chaîne, il y a celle des consommateurs, moins spectaculaire parce qu´elle se cache derrière le masque inoffensif de la bêtise et de la normalité.
    Les arbres de la forêt tropicale tombent les uns après les autres parce que des clients, à l´autre bout du monde veulent poser leur arrière-train sur des sièges en teak.
    « Ne devrions-nous pas, plutôt que de renier les arbres, suivre l´exemple qu´ils nous offrent? Silencieux et dignes, extraordinairement anciens et pourtant pleins d´avenir, beaux et utiles, autonomes et non violents, les arbres ne sont-ils pas les modèles dont nous avons besoin? »
    (Francis Hallé, « Plaidoyer pour l´arbre »).

  5. « à l´autre bout du monde veulent poser leur arrière-train sur des sièges en teak. » oh oui! c’est pourquoi, passé le temps de la pédagogie, il va falloir penser à filer (moralement, bien sur?) des coups de pied aux arrière trains récalcitrants ou trop snobs!

  6. « passé le temps de la pédagogie ». Le pédagogie n’a jamais vu le jour dans ce domaine ! Et comme il est de toute évidence trop tard pour entamer une quelconque éducation de nos semblables, ces derniers étant totalement hermétiques à un changement radical, alors oui, le « bottage » de train s’impose ! Mais il y a du boulot !
    http://www.terriens.com/

  7. Méfiance avec le bottage de train..ne pas renvoyer dans les bras de l’adversaire…Chanee,par exemple, aller voir des films comme « Pour instant la liberté », ou « let’s make money » a des vertus pédagogiques; les auteurs, iranien et autrichien dessinent avec talent, sensibilité et souci de pédagogie, oui, la réalité de notre monde, qui sans cela, se dérobe à nous, ou pire, nous parvient tronquée, déformée; merci aux médias d’ailleurs (enfin je parle de ceux qui font le plus de bruit) d’y contribuer à cette occultation et déformation du réel. Semences et certificat d’obtention: que se cache-t-il derrière ces termes? si on n’est pas de la partie, et parfois même si on l’est, on ne peut le savoir que si des personnes ont voulu faire passer la connaissance, l’info, et ce ne sera pas TF1…Sur ce sujet, pour l’instant je continue (états généraux de la biodiversité à Toulouse le WE dernier); j’ai par contre bien mesuré à quel point ce sujet, avec les ogm, est fondamental, pour la souveraineté alimentaire des Etats de la planète. et qu’une fois de plus, en toute tranquillité et discrétion (merci les medias une fois encore) des enfoirés,excuse-moi, veulent pouvoir continuer à s’arroger des droits de propriété intellectuelle et aussi pécuniers, encore plus étendus sur le vivant. Comment veux-tu que les gens soient informés de ces sujets complexes, si ne n’est pas un effort de pédagogie? Contribuer à son niveau à faire prendre conscience, et tout le temps; mais oui, c’est fatiguant! on aimerait être un peu moins inquiets, soucieux, et vivre sa courte vie de terrien, comme des « innocents », que quelque part nous sommes aussi…

  8. Je suis d’accord que les réalisateurs de ces films ont avant tout le souci de faire passer un message,et que le message s’infiltre dans une certaine frange de la collectivité, et pour cela nous devons leur rendre hommage. Mais la pédagogie, la vraie, à grande échelle ne peut qu’émaner de la volonté de nos dirigeants, volonté qui leur fait cruellement défaut.

    Marie, je ne perds jamais une occasion d’essayer d’éveiller les consciences endormies et abruties
    par l’opium distillé par les médias, c’est épuisant, mais je ne lâche pas prise, pas encore…

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