Cette eau qui n’est plus de l’eau

Vous êtes peut-être au courant ? David Servan-Schreiber frappe une nouvelle fois, en compagnie du WWF et d’un comité scientifique sérieux, qui compte en son sein des gens comme Lucien Israël, Jean-Claude Lefeuvre, Gilles-Éric Séralini, Jean-Marie Pelt, Philippe Desbrosses. Je constate que j’en connais personnellement plusieurs, que j’estime au plus haut point.

Que dit cette fois Servan-Schreiber (ici) ? Le mieux est de citer le texte qu’il a cosigné : « En France, la qualité de l’eau varie selon les régions et selon les périodes de l’année, en raison de l’activité agricole. De fait, des personnes fragilisées peuvent être exposées sans le savoir à des taux de nitrates et de pesticides supérieurs aux normes.
De plus, les normes de qualité n’ont pas évolué malgré les nouvelles connaissances sur des polluants à effet hormonal (certains pesticides, certaines hormones, le bisphénol A…) ou sur la présence de dérivés médicamenteux. Il convient donc de prendre des précautions. Nous conseillons aux personnes malades du cancer ou qui sont passées par la maladie de ne boire quotidiennement de l’eau du robinet que si elles sont sûres de sa qualité, et sinon de s’équiper d’un filtre de qualité ou de boire de l’eau en bouteille. Ce sont des solutions de court terme qui demandent à être appliquées de façon précise : il faut respecter le mode d’emploi pour les filtres et recycler les bouteilles »
.

Enfin ! Je dois vous dire que j’attendais ce sursaut depuis des années. Des années. Car je ne crois plus à la propagande – j’essaie, en tout cas – depuis beau temps. Et il n’y a malheureusement aucun doute que les marchands d’eau tentent désespérément de nous faire croire que l’eau du robinet est excellente, bien meilleure même que celle embouteillée. On a même vu des collectivités prestigieuses – Paris, en l’occurrence – croiser le fer avec des eaux de source comme Cristaline, prétendant que l’eau distribuée dans la capitale (ici) est « écologique, économique et équilibrée à consommer par tous dès le plus jeune âge ».

La vérité approximative de notre temps est que l’eau a disparu. Pour l’essentiel, l’eau de jadis, formidable concentré de vie – un embryon humain de 3 jours contient 94 % d’eau -, a été changée en produit industriel parmi d’autres. Cette métamorphose totale s’est faite sous nos yeux, sans que nous y prenions garde, et maintenant, le processus est presque achevé. Des milliers de polluants de toute sorte et de toute gravité rejoignent des eaux dites « brutes », que des « usines de fabrication » – expression consacrée – transforment en quelque chose de légal. Légal peut-être, mais en tout cas plus potable. Je rappelle à tout hasard qu’est potable ce qui peut être bu sans mettre en danger la santé.

Les filtres, aussi puissants soient-ils, laissent passer des poisons. Les procédés de transformation chimique, eux, cassent sans problème des molécules toxiques, les faisant ainsi disparaître du tableau. Mais chacun oublie aussitôt que cette manipulation de l’eau crée d’autres composés, d’autres résidus qui ne sont pas retrouvés pour la raison qu’ils ne sont pas recherchés. À quoi il faut ajouter des molécules médicamenteuses, de plus en plus présentes, certains pesticides, et une infinité de micropolluants dont personne ne sait les dégâts qu’ils occasionnent.

La face la plus noire de cette situation est l’ignorance complète des techniciens et technocrates de l’eau. Car nul, je dis bien nul n’a la moindre idée des effets de synergie des cocktails toxiques qui infestent l’eau du robinet. La seule certitude qui nous reste, c’est qu’en règle générale, elle ne provoque pas de diarrhées. Grâce au chlore qu’on y ajoute. Et c’est tout. La seule voie d’avenir serait d’empêcher par tous les moyens à notre portée la pollution de l’eau, avant qu’elle ne se produise. Tout le reste nous condamne à subir.

Comment arriver à ce royaume des rêves enfin réalisés ? Par des électrochocs de la pensée. Par une révolution de nos valeurs. Par une hiérarchie toute nouvelle qui ferait de l’eau un bien universel sacré, au service de la vie et des écosystèmes. Je renvoie, pour ceux qui aiment les grandes histoires, aux deux premiers tomes du fabuleux roman de Frank Herbert, Dune. On y voit comme les Fremen, patiemment, interminablement, tout au long des siècles, font revenir l’eau sur leur planète dévastée. Dans un tel monde, toute atteinte à ce joyau commun qu’est l’eau serait immédiatement considéré comme un crime parmi les plus graves. Nous en sommes assez loin, peut-être, mais le chemin est là. La pollution de l’eau, c’est la négation radicale. Notre négation radicale.

36 réflexions sur « Cette eau qui n’est plus de l’eau »

  1. Ha!Ha! Excusez-moi Fabrice je ris (mais c’est nerveux!) car c’est vraiment une belle référence…Il faut lire tous le « cycle de Dune » (je sais ce n’est que de la science-fiction; mais écrite par un homme qui était bien de son temps et avait compris beaucoup de choses!)

    On y massacre les fremens pour « l’épice » (pétrole); les peuples y sont manipuler par la religion pour qu’une certaine classe sociale y soit maintennue au sommet (une religion dailleur basée sur la génétique); les gholas viennent d’une planète ravagée écologiquemment, et transformés en ordinateurs vivants; la thecnique y étant interdite car elle a provoqué une grande guerre intersidérale…

    Oui a partir du moment où l’eau devient une marchandise, on nage effectivement en pleine science-fiction…C’est facile de dénigré l’eau du robinet où aucun principe de précaution n’est malheureusement pris en compte; pour vendre très cher de l’eau en bouteille (qui n’est pas nécessairement meilleur!) qui vient d’endroits où elle est « confisquée » et dont le pompage ravage les milieus! Bienvenu dans un monde où le risque calculé raporte plus que le principe de précaution élémentaire!

  2. Si certaines eaux du robinet sont réellement potables bien que malheureusement assaisonnées au chlore,dont les effets ne sont pas correctement évalués, de nombreuses sont contaminées par des polluants agricole ou industriels. Le problème est que les institutions affirment le contraire et incitent les citoyens à relayer leur version.

  3. Pas facile de savoir qu’elle eau boire au final. A biocoop ce week-end, il y avait une grande affiche précisant que l’eau du robinet était 100 à 300 fois moins chère, par forcément moins bonne et plus écologique car pas de plastique et de transport. Ensuite on apprend ( ce n’est pas nouveau soit ) que l’eau du robinet échappe à une évaluation sérieuse et complète de sa toxicité. Idéalement en effet, la seule voie serait d’éviter par tous les moyens à notre disposition la pollution de l’eau. Mais en attendant quoi consommer ? Le filtre n’est pas suffisant, l’eau en bouteille coûte cher et pollue plus. Et l’osmose inverse ne peut être une solution ? Même si évidemment il faudrait (sans mauvais jeu de mots) résoudre le problème à sa source.

    En tout cas je diffuse l’alerte de Servan-Schreiber et du WWF.

    Concernant Dune, oui les deux premiers tomes sont fameux. Rien que d’en parler ça me donne envie de les relire. Et sur les conseils de Sylviane, je vais sans doute enchainer sur la suite.

  4. Vous savez comme moi que les cantines de la ville de Paris servent de l’eau du robinet à nos chères têtes blondes.

    Je n’ai pas trouvé de mesures récentes et complètes de la qualité cette eau dite potable (directive CE a minima), en ce qui concerne Paris. C’est pourtant une obligation. La DDASS propose un document de complaisance.

    Aussi, si quelqu’un à des liens sur la qualité de l’eau à Paris, je suis preneur.

    Au sujet du post, impossible à mon sens d’arriver à distribuer de l’eau de haute qualité avec les procédures et les infrastructures actuelles. C’est un combat déjà perdu d’après moi.

    Ne penser qu’aux kilomètres de canalisations en plomb à Paris. J’ai visité une station d’épuration il y a déjà quelques années et je me rappelle qu’au terme de la visite, une dégustation gratuite était proposée. Aucun de nous n’avait bu…

    Pour la qualité disparue et impossible à restituer, il en va de même pour l’air (pas encore canalisé, mais on pourrait imaginer un futur proche ou l’air de qualité serait pulsé dans nos appartements hermétiquement clos).

  5. Heu… Eautarcie à Paris, c’est un doux rêve d’adolescent. De plus, je ne suis pas certain que l’eau de pluie, sur Paris, soit potable !

    Pour info, l’eau non potable distribuée s’avère présenter des risques (arrosage public déconseillé, erreur raccordement possible) et présente un surcout pour double infrastructure.

    La solution serait de n’utiliser que de l’eau potable pour tous les usages et faire payer dans tous les cas.

  6. @ Jo; il ne faut pas hésiter à les contacter; je sais qu’énormément d’alternetives sont possible en matière d’épuration d’eau…

    Quand je vais me promener dans une zone protégée près de chez moi; je regarde tristement l’avencée d’une station d’épuration pour 58000 personnes dont le chantier est en autre au dessus d’une nappe aquifère (et fait disparaitre un espèce protégée qui a eu la mauvaise idée de s’intallée sur le lieu du chantier!)…Je me suis retrouvée dans ma commune; seul à m’insurger contre cette construction; les gens ne me comprennait pas; on m’a juste répondu: « mais c’est mieu qu’un tout à l’égout »…On m’a dit aussi que faire du lagunage pour plusieurs ménages vivant dans un immeuble était utopique…Moi je ne suis toujours pas persuadée que concentrer les rejets d’autant de personnes au même endroit soit mieu qu’un tout à l’égout! Mais c’est vrai que j’ai lu bcp de science-fiction 🙂

    Je n’ai pas de solutions toute faite; à part peut-être consomer moins, pour poluer moins! Je sais que l’eau de pluie est polluée; mais pas plus que les autres eaux. Je sais que certaines eaux de distributions sont douteuses; mais n’a t’on pas le droit de rouspeter pour un service « mal fait » que l’ont paye?

    Il y a un moment où il faut dire « non »; et là aussi je n’ai pas de solution toute faite pour la manière de le dire!

    Je sais juste que j’ai des amis qui consomment l’eau de pluie traitée à la manière d’eautarcie; et ils vivent à côté d’un parc industriel classé « cévéso »; et à leur robinet, il ont une eau de meilleur qualité que celle de chez moi!

    Cet hivers j’ai aussi pris concsience d’un autre problème; après les « grands froids »; bcp de cannalisations avaient rendu l’ame; effectivemment le réseau de distribution semble vétuste dans énormément d’endroit…Il semble normal à l’heure actuel où bcp de personnes n’ont pas accès à l’eau potable; que 40% de notre eau de distribution soit perdue dans la nature…Je me pose tous de même cette question, jusqu’où doit on trouver cette situation normal; pour en plus un service qui nous coute très cher!

  7. La télé en progrès : France vient de consacrer quelques minutes à l’alerte du WWF et de Servan-Schreiber. Alerte confirmée à cette occasion par l’Ecole des Mines d’Alès qui réalise des analyses de l’eau potable (sur les rejets médicamenteux)depuis quelque temps. En cherchant des infos complémentaires, j’ai trouvé ceci :
    http://ema.fr/LGEI/Equipe_Bio-Metro/bio-index.html et cela.

    Je l’avoue, j’ai survolé le deuxième article. Si la source est douteuse, je m’en excuse par avance.

    PS : pas reçu mon abo encore, mais bon, le facteur n’est pas toujours très rapide par ici.

  8. Est ce qu’on sait quelle quantité d’eau il faut polluer pour produire un litre d’eau en bouteille? Parce que la conclusion qui va s’imposer, c’est de recommencer à acheter de l’eau au prix fort, plus facile que de s’investir dans la surveillance citoyenne de nos réseaux d’eau.

    Comme j’ai entendu récemment sur france info (on a les sources qu’on peut) que la vente des eaux en plastique était en baisse, yaurait pas un pti lien souterrain à chercher?

    Il y a peu, le pape nous a fait le coup des résidus de pilule dans les rivières (exact et préoccupant) mais c’était pour dénigrer la contraception.

    L’instrumentalisation, ya que ça de vrai!

  9. Raton Laveur, merci pour le rappel ! Je voulais m’abonner, mais je ne l’ai point encore fait. Je diffuse l’existence de la revue par la même occasion.

    Concernant l’eau, il y a aussi un dossier spécial (eau douce au goût amer) dans le dernier panda magazine. Je ne l’ai pas encore lu (juste survolé vite fait), mais ça ne serait tarder.

  10. sur eauxglaçées.com, le meilleur sur l’eau Marc Laimé et la fontaine MELUSINE faite a Auroville,ITS,importée d’Inde, filtre un maximum de toxique et redynamise l’eau et la purifie vraiment ,j’ai fait des tests,moi je consomme eau de pluie en directe parfois et sans filtrage,les eaux d’orage sont tres toniques,de toute façon meilleure que les traitements subis ,mes analyses =plein de round up,du cobalt et j’en passe,sur Paris l’eau est morte,alors MELUSINE est super,ca coute cher,faut compter 1600€,mais c’est vite amortie,on peux y brancher des électrodes pour produire des oligoélements,ce qui moi qui suis guerisseuse me sert quotidiennement.
    je vous signale que l’eau a une memoire et donc les pollutions vont rester imprimées en elle des milliers d »année,sauf si on lui donne une autre information et ca marche,plein de test on été fait avant et aprés .

  11. Hier je suis un peu aller voir la télé; effectivemernt on a parler de cette histoire sur au moins trois où quatres chaines françaises différentes; avec « spécialiste encologue » à l’appuis!

    Ce qui me choque tous de même le plus dans l’histoire, c’est malheureusement la même chose que d’habitude; la prévention!

    Pourquoi faut-il attendre qu’une personne soit atteinte d’un cancer pour qu’elle fasse gaffe à la qualité de ce qu’elle boit?

    A la question très précise d’un journaliste: « l’eau peut-elle être cancérigène? » l’encologue répond: « bien sur si elle contient des résiduts de pesticide, d’engrais et de médicamments; qui dépassent la norme! »

    Alors je pose ma question idiote: Pourquoi faut-il attendre que les gens soit atteint d’un cancer pour qu’ils arrêtent de consommer de l’eau contaminée?

    Il y a quand même eut un des spécialistes qui a eut une gentille réponse à ce qu’il faut faire; c’est simple, sur les lieus de captages on évite l’industrie et on y fait de l’agriculture biologique! (je ne suis pas persuadée que cela régle les problèmes de ruisselement!)

  12. J’ai eu la chance, il y a quelque temps et à quelques reprises, de pouvoir boire de l’eau pure, vraiment pure, uniquement à des sources, durant des semaines d’affilée, dans une région sans la moindre industrie, avec, ici et là, de l’agriculture, biologique. Eh bien quel changement ! Vraiment, on sent la vie qui coule en soi. Quand je repense à ces moments, me reviennent aussi en mémoire ces instants simples où l’on se désaltère (où l’on se retrouve, donc)…

    (ONcologue ! 😉 )

  13. et une interview de David Servan-Schreiber dans la prochaine livraison des Cahiers, ça le ferait, non? Cet homme jette des ponts très intéressants entre crise écologique, santé, spiritualité…

  14. Article de février 2009. Professeur honoraire de l’INRA; et le citoyen lambda il fait quoi au milieu de tous ces avis d’experts?
    « On parle beaucoup de l’actualité de l’eau… mais très prosaïquement, quelle eau boire ? « Eau du robinet, eau de source, eau minérale naturelle, plate ou gazeuse ? Toutes les eaux de boisson ont leurs qualités… et parfois leurs défauts », indique dans Nutinews hebdo le Pr Léon Guéguen, directeur de recherche honoraire de l’INRA. Une fois qu’on les connaît, tout est affaire, de goût et de prix : les eaux minérales sont 100 à 200 fois plus chères et les eaux de source 40 à 100 fois plus chères que l’eau du robinet !

    Souvent injustement suspectée, l’eau du robinet est probablement le produit alimentaire le plus surveillé ! Les contrôles sont fréquents et rigoureux, les accidents extrêmement rares. L’eau du robinet répond à des normes de potabilité très strictes. Elle est désinfectée et protégée durant son parcours. Sa minéralisation varie selon les régions, mais elle n’est jamais excessive, toujours inférieure à 1.500 mg par litre. Sa teneur en nitrates est réglementée à 50 mg par litre et contrairement à une idée reçue (qui sert d’argument publicitaire pour certaines eaux en bouteille) même le dépassement de cette norme est inoffensif pour les adultes ! Si elle n’entraîne pratiquement aucun risque sanitaire, le goût de l’eau du robinet laisse parfois à désirer :dans certaines zones de distribution, la note chlorée est parfois un peu forte. On conseille alors de mettre l’eau en bouteille et de la laisser un peu ouverte au réfrigérateur et d’y glisser quelques feuilles de menthe ou d’y ajouter un demi citron pressé »

    L’eau de source a les mêmes limites de minéralisation que l’eau ….

  15. Marie. Pour l’eau, j’ai compris: Mieux vaut l’eau d’ici…que l’au-delà. Mais pour cette bonne farine, où nous sommes si souvent roulés…J’ai quémandé, une fois sur ce blog.

  16. Pour exact, il me semble que Pierre Dac disait « Je préfère le vin d’ici, que l’au-delà ».

    Toute une philosopie…

    MH

  17. Marie. J’ai simplement demandé, un jour, ici, si quelqu’un pouvait me dire ce que contient exactement comme « saloperies » la farine servant à la panification, hormis celle appelée « de culture biologique ».

  18. @ stan, on peut commencer par les pesticides , le blé recevant 4 à 5 traitements par saison . après, tout dépend si le pain est fabriqué en grandes surfaces ou même s’il est « banette » etc , car des conservateurs et exhausteurs de goût entrent en compte et bien évidement sel et sucre en quantité importante, huiles, etc .

  19. il y a beaucoup de questions dans les commentaires et peu de réponses.

    en voiçi une:

    Des chercheurs identifient un lien biologique entre pesticides et lymphome, AFP, 23/06/09

    Marseille (AFP) – 11:26 – Les agriculteurs exposes aux pesticides presentent des anomalies chromosomiques pouvant favoriser le developpement d’un lymphome ou cancer du systeme immunitaire, selon une etude de chercheurs de l’Inserm bases a Marseille, communiquee mardi a l’AFP.
    Cette decouverte d’un premier « marqueur biologique » du lymphome pourrait permettre de mieux depister ce cancer, de suivre les populations considerees comme « a risque » et de mettre en oeuvre, le cas echeant, des traitements plus precoces, selon un resume de l’etude, publiee dans la revue specialisee « The Journal of Experimental Medicine ».
    Cette etude a ete realisee par l’equipe « Instabilite genomique et hemopathies humaines » du Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, qui depend de l’Institut national de la sante et de la recherche medicale (Inserm), en collaboration avec une equipe d’epidemiologistes du Groupe regional d’etudes sur le cancer de Caen.
    L’exposition aux pesticides en milieu agricole, ainsi qu’aux dioxines et aux solvants organiques, est consideree comme un facteur de risque accru de lymphomes, mais il manquait jusqu’a present la « preuve biologique » d’un lien de cause a effet.
    Dans le cas du lymphome, le processus de cancerisation debute par un echange de materiel genetique, ou translocation, entre les chromosomes 14 et 18. Sauf exceptions, c’est la signature clinique de ce cancer.
    Or, en suivant sur une periode moyenne de dix ans une population de 128 agriculteurs exposes aux pesticides, les chercheurs marseillais ont trouve qu’ils presentaient dans le sang une frequence de cellules transloquees pouvant etre jusqu’a 1.000 fois superieure a la normale. Et l’analyse moleculaire de ces cellules suggere que certaines pourraient constituer de reels precurseurs tumoraux et une premiere etape vers la cancerisation.
    « Nos resultats apportent une vision nouvelle des etapes de progression vers le lymphome tout en mettant l’accent sur le role majeur de l’exposition agricole aux pesticides dans les etapes de progression », affirment les chercheurs marseillais Sandrine Roulland et Bertrand Nadel.

    ———————————————–
    il y a ,à mon avis,gros à parier que l’état de santé des agriculteurs n’est qu’un symptôme un peu plus visible d’une contamination généralisée importante.
    l’eau est un vecteur de contamination,il y en a d’autres.

    pascal

  20. Bénédicte et Paysan Bio. Je parle de la farine…Quels produits chimiques de traîtement peut-on y retrouver…en quels pourcentages…Je pense notamment aux produits de raccourcissement des tiges des céréales. Pour être plus clair: une vraie analyse prouvant, comme pour l’eau du robinet, qu’elle est meilleure que la naturelle ( naturelle ou « bio » comme vous voulez ).

  21. Bonjour Fabrice, je t’ai envoyé deux messages extrêmement importants (à mes yeux) il ya plusieurs semaines et je n’ai pas reçu l’ombre d’une réponse. Peux-tu me contacter asez rapidement par mail :
    pyrenours@yahoo.fr
    ou par téléphone (laisse un n°) :
    06 87 53 02 14
    MERCI ! 😉

  22. Je vois que le sujet ne laisse pas indifférent, ce qui est certain c’est que l’eau du robinet est clairement différente selon les endroits d’où elle provient et qu’elle est distribuée.

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