Le Tunnel sous la Manche n’aura rien changé. Il y a là-bas, et ici. Malgré la vitesse électronique des échanges « informationnels ». À l’heure où je vous écris ce 20 novembre 2009, aucun journal français, à ma connaissance, n’a repris le sensationnel papier paru hier matin dans le quotidien britannique Telegraph (ici). La Société Générale, la filiale britannique de notre Société Générale a écrit un rapport qui fait claquer des dents les boursicoteurs. Il conseille aux clients fortunés de la banque de se préparer à un éventuel « effondrement économique global » dans les deux prochaines années.
Hélas, ce n’est pas un hoax, un bobard de mauvais goût. Le rapport suggère des investissements destinés à éviter la destruction totale de biens. En deux mots, il faudrait se débarrasser de valeurs dites cycliques, telles que la bagnole, le voyage, les technologies ! Et de se tourner davantage – c’est sous-entendu – vers le marché alimentaire et agricole, qui se montrerait bien plus solide et servirait du coup de refuge. En avant vers la razzia sur les terres agricoles du Sud !
Que se passe-t-il selon le rapport ? En bref, rien n’est maîtrisé, contrairement à ce qu’on lit partout. Les passifs privés ont été transférés par les États vers de nouvelles structures qui sont très instables. L’endettement global est devenu fou, atteignant 350 % du PIB aux États-Unis. Le problème de la dette serait bien plus grave qu’à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, d’autant que le vieillissement de la population rend son remboursement bien plus incertain.
So what ? L’auteur du rapport, Daniel Fermon, déclare au Telegraph que son texte a tétanisé les clients de la banque des deux côtés de l’Atlantique, ajoutant : « Tout le monde veut savoir quel sera l’impact. Beaucoup de hedge funds et de banquiers sont inquiets ». Vous aurez remarqué avec moi qu’on parle des deux bords de l’Atlantique. Et non de la Manche, qui nous sépare résolument de la Grande-Bretagne. Attendons de voir ce que va dire la presse française, pour l’heure singulièrement muette.
Heu ça veux dire quoi? Que la crise des subprimes c’est de la bibine par rapport à ce qui nous pends au nez???
Si Le Figaro en parle…
http://www.lefigaro.fr/societes/2009/11/20/04015-20091120ARTFIG00518-la-societe-generale-se-prepare-a-un-effondrement-economique-mondial-.php
Sylviane,
Je ne suis que messager ! Le monsieur de la Société Générale, c’est clair, pense que l’on va vers bien plus grave. Mais je te rassure, il y a d’autres points de vue. Pour ma part, je n’en sais strictement rien. Une chose me paraît se dessiner au plan mondial : la terre cultivable devient une valeur refuge. Et ce n’est pas très rassurant.
Fabrice Nicolino
Nico,
Dont acte. Je viens de lire le papier, dont la taille me paraît bien ridicule par rapport au sens de l’information, émise par l’une des grandes banques mondiales. Mais ce n’est peut-être qu’un début.
Fabrice Nicolino
l’or ne se mange pas …
c’est ce que disait un chef indien, non ? j’invente peut être
Comme une impression qu’il y a du codex alimentarius qui se cache la-dessous…
Investir dans des terres agricoles, mais il faut pouvoir les exploiter. Et ce n’est qu’une logique d’investissement.
De plus, un grand chambardement ne nous met pas à l’abri d’une pénurie sur le pétrole. Ce qui en définitive ne serait pas une mauvaise chose pour le climat.
L’or ne se mange pas, c’est certain et si la vraie bonne décision à prendre aujourd’hui était d’apprendre à cultiver son potager, à se re-naturer, avec de nouveau un impact positif sur le climat.
et on fait quoi en attendant l’effondrement?
En attendant? Et bien, on plante un pommier, comme dirait je ne sais plus qui. D’ailleurs, c’est la saison.
En attendant; on change de régimes; on mange bio et locale; on mange moins de viande; on n’achète pas de nécro-carburant; on achète pas de pellet à l’eucalyptus; on fait gaffe à son fournisseur d’électricité…
C’est pas ici qu’ils rachètent des terres; c’est là où les gens en on besoin pour se nourrir…On peut continuer à leur montrer qu’on est pas pret à acheter n’importe quoi!
Et on croise les doigts pour passer entre les goutes; la dernière crise; à fait beaucoup de dégats aux état-unis; mais on oublie aussi l’Islande; ou d’honnêtes gens se sont retrouvé sans rien avec un crédit hypotécaire impossible à payer!
Au pire on peut commencer à passer par des trocs; des SEL; ect..
d’après un ami d’études aujourd’hui banquier en salle de marché (lui a continué…) il y a actuellement une forme de conscience que nous sommes au bord du gouffre dans les milieux qui sont le plus au contact des masses financières inimaginables créées depuis l’aggravation de la crise immobilière et financière qui couvait depuis 2006 et a pris corps médiatiquement avec les subprimes et Lehman, avant de produire son effet sur l’économie productive. Mais le tabou est absolu: parler d’hyperinflation, d’effondrement, c’est accélérer sa venue.
Même en tant que partisan de la décroissance, on ne peut souhaiter une telle issue…
Il est temps de relire le rapport « the limits to growth » du MIT de 1970 (?)…
La connexion entre la catastrophe planétaire (climatique, géologique/ressources/terres, biologique), l’explosion démographique, l’effondrement économique ne sera sans doute jamais possible à établir…
espérons que ce sera la fin du capitalisme, des exploiteurs d’humains.
Espérons, oui, même si ce seront probablement les plus faibles qui trinqueront le plus (comme c’est déjà le cas, d’ailleurs)…
sur agora vox,interview au sujet des trilards dollars……….
Recherche instructive sur gogol :
mettez entre guillemets « 000 milliards » pour ne voir que ce qui se gère par milliers de milliards …
entre autre cet article du 21/10/2009 :
« 60 000 milliards de bulles financières à risques : la crise est bien devant nous
Quand le gouverneur de la Banque de France craint le risque systémique des CDS »
le lien :
http://www.esprit-enoch.com/article-60-000-milliards-de-bulles-financieres-a-risques-la-crise-est-bien-devant-nous-37957522.html
Comme l’agriculture biologique est la seule rentable ces sommes vont y être investies.
On peu rêver.
Il vont être assez cons pour investir dans des terres agricoles et les rendre stériles en dix ans, pour satisfaire les actionnaires avertis.
Désolé Fabrice je vais parlé d’un truc qui ne va pas te plaire; mais tu suprimes mon commentaire si cela te hérrisses trop…
Je viens d’entendre un économiste à la radio ce matin; qui explique gentillement ce qui arrive; et mon dégout est profond!
D’après ce type; « la bulle verte » est sur le point d’exploser parce que le GIEC s’est fait hacké des fichiers; et que les révélations de ceux-ci vont faire fuir les investisseurs du dévloppement durrable…Hors ici le monsieur de la générale nous parle de risque d’effondrement des edges founds, deux jours avant ce fameux hakcing…
Cette une c…de spéculation; il se sont fait des bénéfs l’année dernière en investissant dans l’alimentation; il vont nous resservir le couvert en spéculant sur les terres cultivables! La méthode pour commencer à faire peur aux petits investisseurs est déplorable!
Deux valeurs refuge : l’or et les denrées alimentaires.
Or, horreur, une rumeur circule actuellement sur le net selon laquelle 16000 tonnes de faux lingots auraient été fabriqués sous Clinton. Ben oui, l’or étant une drogue dure, on peut la couper, comme l’héroïne ou la cocaïne, en l’occurrence avec du tungstène !
Bon, il y a fort à parier que cette rumeur soit totalement infondée – un « hoax » de plus – mais l’idée en soi est amusante : si on ne peut plus faire confiance en l’or comme valeur refuge, il ne reste plus que les denrées alimentaires pour atteindre des sommets de spéculation. Alors allez-tous vous faire spéculer, et tant qu’à couper l’or, pourquoi ne pas couper les denrées alimentaires également ? Ah mais pardon… on y a déjà pensé : la mélamine dans le lait ! On n’arrête pas le progrès…
Oui ben ce qui me dégoute c’est des amalgames pareilles pour déstabiliser ce qui est déjà branlant; et surfer sur les rumeurs d’internet pour ça; alors que ça se dit économistes…Si c’est comme ça qu’on en parle dans nos médias; c’est pas la peine!
Tout cela, comme par hasard à la presqu veille du sommet de Copenhague..curieux, non?
si je comprends bien? on discrédite cette notion de déréglement..calomniez, calomniez, il en restera bien quelque chose.. ainsi Copenhague vacillera et sera juste l’occasion de se faire mousser pour certains chefs d’état..blabla.
Aucune décision sérieuse, et les choses continueront : nouveaux aéroports, nouvelles routes, voitures électriques, industrialisation, deforestation, agriculture industrielle, ogm, surpopulation, j’en oublie..ah oui, aucune taxe.
Fabrice, Excusez, le « à côté », mais important de diffuser cette info, me semble.
ne laissons pas la loi lui couper l’herbe sous le pied !
Paris, le 12 novembre 2009
A l’heure où la règlementation française se distingue de ses voisins
européens en rendant impossible la commercialisation ou l’emploi des
purins de plantes, ce sont les citoyens qui prennent la parole.
Les Amis de l’Ortie, l’Aspro-PNPP, Nature & Progrès, les Amis de la Terre
et la Confédération Paysanne étaient rassemblés ce matin pour une
conférence de presse sur l’avenir des Préparations Naturelles Peu
Préoccupantes.
Au sein du salon Marjolaine, rendez-vous annuel de la Bio, les
représentants des cinq organisations apolitiques ont exposé leur
inquiétude et leur incompréhension devant cette réglementation
d’arrière-garde.
L’exception française est ici à l’œuvre : l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne
et la Grande Bretagne ont déjà facilité l’emploi et la commercialisation
de ces préparations. La France, elle, continue de leur compliquer la vie
et de rendre obligatoire l’inscription des matières actives utilisées sur
une liste européenne (*) : une procédure inadaptée, longue, coûteuse et
complexe… En bref, inaccessible. Et pour cause : il s’agit de la
procédure prévue pour les pesticides de synthèse et autres produits
phytosanitaires.
Pire, le gouvernement fait pression sur les états voisins et sur l’Europe,
pour que cette procédure s’étende à tous les états membres. On menace du
même coup les libertés individuelles : « Autant mettre un policier
derrière chaque jardinier » selon Bernard Bertrand, des Amis de l’Ortie.
Sans oublier qu’en voulant à toute force breveter le vivant, on remet en
cause la transmission des savoirs populaires qui font pourtant partie du
patrimoine commun. Les amoureux du Purin d’ortie et de la centaine
d’autres PNPP peuvent s’attendre au pire, car la Loi Grenelle II prévoit
les mêmes obligations de certification que pour les producteurs et
distributeurs de produits phytosanitaires chimiques classiques.
Traiter plutôt que prévenir… C’est toute l’approche fondamentale de la bio
qui est du coup remise en cause. « Normes, standards, AMM, certifications,
contrôles : l’empilement des mesures censées protéger le consommateur
aboutit aujourd’hui à des aberrations » pour Julia Wright de Nature &
Progrès, qui craint «qu’on ne permette plus aux producteurs Bio de
l’être, à moins de cacher leurs pratiques préventives naturelles… devenues
illégales ».
Alors que dès ce mois de novembre la commission Parlementaire rédige le
texte du projet de loi qui sera soumis à l’Assemblée Nationale début 2010,
les cinq associations réclament que la reconnaissance des PNPP soit
intégrée à la loi Grenelle II et que les procédures concernant les PNPP
soient allégées. L’objectif de réduction de 50% de pesticides d’ici à 2018
ne prendra tout son sens que si les agriculteurs, les jardiniers et les
collectivités locales ont accès aux alternatives que représentent ces
préparations. Pour Vincent Mazière, de l’ASPRO-PNPP «l’espoir que les PNPP
restent légales est encore possible mais nous sommes dans la dernière
ligne droite. Ensuite, il ne restera plus que la désobéissance civile ».
Contacts presse :
Nature & Progrès, Elodie Bralia ou Julia Wright : 04 66 91 21 94
ASPRO PNPP : Vincent Mazière : 02 50 69 10 75 / 06 82 82 58 13
Pour agir :
Une cyberaction est en ligne, avec un modèle de lettre à envoyer aux
députés sur http://www.cyberacteurs.org/actions/action.php?id=458
On parle d’explosion économique suite à l’endettement des pays qui sont certes faramineux mais dont, constituellement, ne sont pas remboursable obligatoirement sauf les intérêts que l’on peut repousser ad vitam eternam.
Par contre, et la société générale est bien placé pour le savoir, l’endettement des banques est encore plus faramineux. BNP 2100 milliards, Société Générale et Caisse d’Epargne 1100 milliards. Soit pour seulement ces 3 banques beaucoup plus que l’Etat et surtout leur dette vis à vis de nous est garantie par l’Etat.
Pour la BNP, 11 milliards d’actifs pourris sur Dubaï (en quasi faillite cette semaine) et l’équivalent des « subprimes » mais dans les pays de l’Est s’élèvent pour ces 3 banques à près de 400 milliards.
Vous pouvez le vérifier en allant sur la publication officielle des bilans de ces banques.
L’explosion aura ça de salutaire que les états vont récupérer leurs droits régalien à battre monnaie et que nous venons d’avoir la preuve que notre grande faiblesse est une Europe fédérale « lisbonaise » alors qu’une confédération dans cette crise aurait été plus efficace.