Flagrant délit à la frontière (sur la taxe carbone 2)

Personne n’y coupe. Bien malins ceux qui se gaussent de Sarkozy, bien malins, et bienheureux. En effet, cet homme est une fois de plus ridicule. Cet homme qui avait comparé la taxe carbone à l’abolition de l’esclavage et à celle de la peine de mort se couche au premier tournant. Les produits dopants – glace à reflets dorés, chocolat à gogo, Carla Bruni, etc. – dont il se sert couramment n’auront donc pas suffi. Il est à terre, pleurnichant comme ne le ferait pas un gosse de trois ans.

Je voudrais dire deux choses. La première sur lui, la seconde sur tous les autres. Commençons : j’ai écrit ici, le 30 janvier 2009, un papier sur l’art du go, dont j’extrais ceci : « Et alors ? Pourquoi mêler Sarkozy à ces grands souvenirs personnels ? Parce qu’il me fait penser à un désastreux joueur de go. C’est un tacticien habile, mais un lamentable stratège. Il est l’homme de l’instant, il est celui qui croit avoir niqué – un mot fétiche chez lui – le monde parce qu’il a placé quelques pions dans les coins qui retiennent son attention. Mais il est totalement incapable de concevoir, d’entrevoir, de situer les enjeux ailleurs qu’autour de sa personne. Il va donc perdre la partie, mais comme c’est la nôtre, c’est fâcheux. Notez que ceux qu’on dit d’en face sont aussi mauvais. Tous. Un bon joueur de go aurait déjà, par un magari audacieux suivi d’un wariuchi, réduit à néant les moyos que Sarkozy croit en sa possession. Après avoir occupé deux ou trois o-ba,  il aurait lancé un retentissant atari. Atari, qui veut dire échec ».

Nulle peine d’insister, je pense. Quant à l’autre chose, elle s’adresse à la totalité de la gauche, NPA et Verts compris, bien entendu. À ces soi-disant adversaires décidés de la politique menée par la droite au pouvoir. Je les plains. Je nous plains du fond de l’âme. Car de deux choses l’une. Deux, et pas trois. Ou la pulvérisation de la taxe carbone est un signe épouvantable, et en ce cas, il faut se lever en masse. Tout de suite. Pas demain. Pas après-demain, après les magouilles d’après-élection entre Aubry, Royal, Frêche et consorts. Pas après-demain, quand les Placé, Duflot, Jadot, Cohn-Bendit et tous autres auront enfin réparti les seconds rôles. Pas après-demain, quand Mélenchon saura s’il a réussi à imposer sa candidature aux présidentielles aux débris de l’ancienne armada stalinienne. Pas après-après-demain, quand Besancenot aura réussi à obtenir 1500 euros de SMIC pour tous. Non. Aujourd’hui.

Ou bien tous ces pseudos, tous ces joueurs de mirlitons et amateurs de fredaines n’ont rien à foutre de la crise écologique. C’est d’autant plus probable qu’ils ne savent d’ailleurs pas ce que c’est. Ce qui se passe sous nos yeux fatigués, somnolents, indifférents le plus souvent est la preuve expérimentale que la crise écologique ne fait pas partie du programme. De leur programme. Or elle est désormais tout le cadre. Celui dans lequel les autres fragments du réel s’inscrivent. Pour une fois, et à ma grande surprise, je dois confesser mon accord avec quelques paroles prononcées ce 24 mars 2010 par Michel Rocard, que j’ai secoué comme un vieux prunier une bonne dizaine de fois. Il a déclaré, et je cite de mémoire, que dans dix ans, ceux qui n’agissent pas pour limiter les effets du dérèglement climatique seront tenus pour des criminels contre l’humanité.

Mais je me reprends déjà. C’est aujourd’hui qu’ils sont criminels, et tous. Et tous ceux pour qui ont voté ceux qui ont voté. Criminels assurément, mais pas seulement contre l’humanité. Criminels contre la vie, contre ce qui bouge et vit encore sur terre. Assassins tranquilles des animaux et des plantes de la Terre. Tous. Qu’ils aillent se faire foutre.

PS : Je préviens ceux qui auraient envie d’écrire en commentaire quoi que ce soit en faveur des “climatosceptiques” que je ne laisserai pas passer. Leurs textes iront à la poubelle. Droit à la poubelle, que cela plaise ou non. Pour moi, une frontière est en train de naître, qui sépare et séparera toujours plus ceux qui considèrent le drame absolu qui se noue, et tous les autres. J’ai d’ores et déjà choisi ma place.

D’une façon bien plus générale, j’ose un rapprochement qui irritera plus d’un. Juste un rapprochement, car je sais bien que la situation en cours ne se peut comparer : elle est sans précédent. Un rapprochement, J’INSISTE LOURDEMENT. Je pense, j’espère de toutes mes petites forces réunies que j’aurais eu une attitude digne dans d’autres temps historiques. Je n’en suis hélas pas sûr, et ne le serai jamais, mais j’espère néanmoins, ce qui reste permis. J’espère donc que, face au danger fasciste, dans les années trente du siècle passé, je n’aurais pas hésité à empoigner un fusil et à tirer sur ces ordures. J’espère de même que, face à la flicaille stalinienne, j’aurais eu le bon réflexe de ceux qui, dans les rues de Barcelone, en mai 1937, défendirent la liberté au risque de leur peau. Ils périrent presque tous, il est vrai, mais au moins dans l’honneur et la conscience d’avoir été des hommes.

41 réflexions sur « Flagrant délit à la frontière (sur la taxe carbone 2) »

  1. Bien. Cette frontière va peut-être permettre de créer un espace défini de discussion (et moins de réaction)?

    Dans les années 1980, Marguerite Yourcenar écrivait ceci. Alors oui je sais, elle a donné des livres du Vieux Monde, mais elle eut les yeux perçants sur certains points, et son acuité venait d’une longue étude et connaissance de notre passé. On a vu avec J. Le Goff que ce n’est pas une garantie d’intelligence mais elle tenta de se mettre en cohérence sur l’île où elle vécut.

    Elle disait donc ceci : « Les problèmes qui m’occupent et me bouleversent sont de ceux qui ne touchent encore en France qu’une minorité, mais je crois qu’ils s’imposeront de plus en plus à l’avenir. Je suis parfois stupéfaite par le côté conventionnel et périmé des idéologies qu’on nous présente en France comme courantes, sinon neuves. »

    Je continue ? Je continue. »Je me dis souvent que si nous n’avions pas accepté depuis des générations, de voir étouffer les animaux dans des wagons à bestiaux, ou s’y briser les pattes comme il arrive à tant de vaches ou de chevaux envoyés à l’abattoir dans des conditions absolument inhumaines, personne, pas même les soldats chargés de les convoyer, n’aurait supporté les wagons plombés des années 1940-1945. »

    Et en réponse à la question : Pourquoi cet intérêt pour les animaux ?, sa réponse :
    « Je crois l’avoir déjà indiqué. En termes plus abstraits, si vous le voulez, ce qui me paraît importer, c’est de posséder le sens d’une vie enfermée dans une forme différente. C’est déjà un gain immense de s’apercevoir que la vie n’est pas incluse seulement dans la forme en laquelle nous sommes accoutumés à vivre, qu’on peut avoir des ailes au lieu des bras, des yeux optiquement mieux organisés que les nôtres, au lieu des poumons des branchies. Ensuite, il y a le mystère des migrations et des communications animales, le génie de certaines espèces (le cerveau du dauphin égal au nôtre, mais appréhendant sûrement du monde une image différente de celle que nous nous en faisons), la manière dont l’animal s’est adapté au cours de millions de siècles dans des environnements perpétuellement changés, et s’adapte encore, ou se désadapte pour mourir, dans le monde tel que nous l’avons fait.
    Et puis il y a toujours pour moi cet aspect bouleversant de l’animal qui ne possède rien, sauf la vie, que si souvent nous lui prenons. Il y a cette immense liberté de l’animal, enfermé certes dans les limites de son espèce, mais vivant sans plus sa réalité d’être, sans tout le faux que nous ajoutons à la sensation d’exister. C’est pourquoi la souffrance des animaux me touche à tel point. Comme la souffrance des enfants : j’y vois l’horreur toute particulière d’engager dans nos erreurs, dans nos folies, des êtres qui en sont totalement innocents. […] »

    Le texte s’appelle « Les yeux ouverts. »

    Références et autres ici : http://www.naturalwriters.org/Ce-que-Marguerite-voyait

  2. Fabrice,

    Le rapprochement que tu « oses » ne m’irrite pas, il m’inquiète plutôt.
    Je ne comprends pas ce futur antérieur que tu emploies : on ne peut pas espérer avoir été ! On peut, par contre, espérer que l’on sera ! Pourquoi parles-tu d’attitude digne et de bon réflexe ? Aujourd’hui, on ne peut plus empoigner un fusil, mais on peut quand même tirer sur les ordures qui veulent nous soumettre ! Et qui mieux que toi « défend la liberté dans l’honneur et la conscience » ? Les moyens à notre disposition ne sont plus les mêmes, c’est tout.
    Tu disais récemment que l’angoisse ne doit pas nous paralyser…

  3. Bonjour Fabrice,

    Je constate un accroissement de votre radicalité que certains pourraient considérer comme contre productif dès lors que l’on n’est pas dans une approche plus consensuel.

    Extrémement sensible à tous les constats d’alertes rouges que beaucoup ont exprimé ces 40 dernières années (scientifiques, philosophes, politiques, etc..) je ne peux qu’être d’accord avec vous tant le consensuel finit par faire avaler toutes les couleuvres dans une volonté de dialogue.

    Le consensuel tire toujours vers le moins disant.

    Néanmoins, avec toutes ces connaissances, agglomérées dans mes multiples lectures et auprès de gens du terrain, je n’arrive toujours pas à mesurer avec certitude le niveau réel de déliquessence de la biosphère (point de non retour atteint,imminent ou imaginaire.)

    Ne suis-je pas aveuglé par un pessimisme/réalisme potentiellement obsessionnel?

    Pourquoi cette remarque fondé sur un doute?

    Parce que si un type comme moi qui se considère comme plutôt bien informé conserve un doute, alors c’est pas gagné pour les 99,9% du reste de la population qui pour l’instant n’en a rien à battre.

    Et c’est là que revient la notion de radicalité.

    Etre en conscience avec soi même et risquer l’ostracisme voire la moquerie?

    Ou essayer toujours & encore de modérer son propos pour être entendu.

    Je n’ai pas la réponse mais j’apprécie grandement votre position.

  4. Freddi, le danger est qu’on ne voit pas les choses, justement : la pollution, toutes les pollutions, celles qui sont dans l’air, dans l’eau, etc. Les gens qui ont des cancers à cause de toutes ces saloperies. Jusqu’ici, le climat ne nous paraît pas (trop) déréglé. L’eau ne manque pas encore trop non plus, les sols ne sont pas encore assez usés, etc etc. La liste est longue, et la facture sera d’autant plus lourde à payer.
    Fabrice, quand je te lis, je me dis toujours que tu as sacrément raison, et qu’on est de vrais nuls…

  5. Quand on entend un signal d’alarme le reflexe est de courir vers la sortie. De même dans le cas présent que suggérez vous, pour menez un combat il faut un but, vous l’avez, des moyens, là cela devient plus difficile, parce que la cible est protéiforme et même avec un fusil à tirer dans les coins elle va être difficile à atteindre. Il importe donc de bien identifier la cible et de ne pas s’en prendre qu’à son support, et je suis désolé, mais pour l’instant vous me semblez n’avoir identifié que le support. Vous avez tout de même un beau courage.

  6. « Toute vérité passe par trois stades : en premier lieu, on la ridiculise, en deuxième lieu, on s’y oppose violemment, enfin on l’accepte comme si elle allait de soi » Arthur Schopenauer.
    Alors, oui, Freddi, c’est tout-à-fait ça : « Etre en conscience avec soi-même et risquer l’ostracisme voire la moquerie ».
    Si l’on se contente de modérer son propos, on est peut-être entendu, mais pas écouté ! A situation extrême, solutions radicales, plus d’autres choix possibles !

  7. Coucou,

    Ca y est!
    Notre aimé Fabrice entre en rébellion!

    La suite,nous sommes toute ouie…

    Bien a vous,Léa.

    PS.Cela fait des mois que je tente de faire avancer.Il est plus que difficile de rallier a sa cause les septiques.Si personne (meneur) ne fait bouger les choses dans les temps proches,je débranche et mènerait toute seule.Je vais peut être me planter,mais debout,pas a genoux!

    Il faut quelqu’un qui rallie!

    Bises,Léa.

  8. le but ce pourrait être dans un premier temps d’unir toutes les forces, sans chipoter ni ergoter les détails puis enfoncer le clou jour après jour pour un retour à un agriculture saine, délivrée des pesticides et ogm avec la liberté totale des semences paysannes ; remembrement avec retour à des surfaces vivables, un genre de révolution agraire quoi.en numéro un.
    trouvé sur rezo! lisez ce qu’il pense des agriculteurs et en meme temps des elections!
    http://www.perpignan-toutvabien.com/post/2009/02/19/Georges-Freche-:-Je-fais-campagne-aupres-des-cons-et-la-je-ramasse-des-voix-en-masse

  9. (merci Eva pour ce texte, que je vais conserver précieusement dans un coin. Je suis particulièrement attachée à cette notion « d’innocence »).

  10. Je suis d’accord avec fabrice, a chacun, en son temps de se battre contre ce qu’il pense être mauvais,ces politiques sont réellement des criminels envers l’humanité et envers leurs propres enfants, comment encore espérer alors qu’ils ne protègent même pas leur proches, a part prendre les armes (alors lequels….), je ne vois pas de solutions car à force de compter sur les autres et se cacher derrières les décisions des autres comme des lâches nous courrons à la catastrophe; En fait les hommes politiques sont cupides et lâches et se mélange n’a rien de bon pour le futur et je suis en colère tous les jours lorsque je suis dans mon jardin et que je vois les oiseaux, les plantes ,mes animaux et de me dire que 50 % des oiseaux disparaitront dans les 20 prochaines années, que des mamifères eux aussi disparaissent et je ne parle pas des océans ou nous ne connaissons pas tous.
    Je suis comme fabrice en colère et en même temps perdu et quelques fois défaitiste alors dans ces moments là et bien vous allez rigoler, je m’en vais parler à mon cheval, ce jeune cheval de 22 mois sauver de la méchanceté des hommes car ne faisant pas les temps pour les courses, ils avaient décidé de le faire mourrir, de l’envoyer à l’abattoir, de quel droit, il est si jeune et comme le dit fabrice dans son livre
    « mourrir sans avoir vecu »
    et bien combien comme lui n’ont pas cette chance autant les animaux, ques les plantes que les ….humains (les enfants qui crèvent parce que nous préfèrons fermer les yeux) mais que sommes nous devenu…… homo sapiens mon oeil!

  11. Fabrice. Pourquoi n’as tu pas déglingué Coffe et Ardisson en direct et en public ?
    Ca, ça aurait provoqué une rupture avec le beniouiouisme télévisuel ambiant…?
    Pourquoi ?

    On a compris ta notion de rupture. Mais elle ne se fera collectivement que lorsque qu’on sera au pied du mur.
    Avant ? Rien pour les sceptiques. De l’espoir pour ceux qui changent d’état d’esprit. Ces derniers s’en sortiront mieux après.

    A monter des projets verts locaux, en essayant de rallier le maximum de personnes, je garde mon honneur.
    Et je ne vois pas pourquoi j’irai le trouver en me faisant trouer la peau.

    Petit exemple des joies du militantisme vert.
    Aujourd’hui, à Grenoble, le Commissaire de l’enquête publique sur l’utilité de la Rocade Nord a rendu un avis DEFAVORABLE, en cassant tous les arguments des bonimenteur politique pro-rocade.

    Cet avis donnet l’espoir d’arrêter net le projet farfelu de « Ring autoroutier » autour de Grenoble.

    On ne s’occupe pas certes, du Tigre (mais on s’y intéresse pour passer l’info aux enfants) mais on arrête les politiques grâce aux actions militantes de terrain (manifs, tractations, infos, bugne à bugne avec les politiques).
    Pour qu’il y ait moins de pollution.
    Une bataille militante de plus de 4 ans !!

    Ca n’est pas une rupture, c’est une avancée.
    On ne peut pas faire mieux dans ce domaine. Fabrice.

    Autre projet : Tous les mardi entre midi et 2, je vais aider à préparer les paniers du paysan producteur maraîcher de nos AMAP pour la livraison du soir. Pour qu’il puisse vivre avec un peu plus de temps libre.

  12. Phamb,

    Tu as l’air étonnamment intéressé par Coffe et Ardisson. Moi pas. Si j’ai accepté d’aller dans l’émission d’Ardisson, moi qui n’ai pas la télé, moi qui ne la regarde plus depuis des années, c’est assez simplement parce qu’elle est regardée. Et que le sort des animaux m’importe plus que mon éventuel désagrément.

    Alors, quoi ? Piquer un petit coup de sang ? Sache pour ta gouverne que ce n’était pas du direct et qu’au moins la moitié – plus ? je ne sais pas, je ne me suis pas regardé ! – a été coupé au montage.

    Au-delà, que veux-tu que je te dise ? J’avoue l’ignorer totalement.

    Fabrice Nicolino

  13. quelle texte. J’en suis tout retourné…..

    Enfin nous y voila.

    Continue.

    J’ai relu ce matin un ancien Terre Sauvage de janvier 1996.le cougar « le chat qui fait trembler l’Amérique » ce félin impose le respect.Il a de la grâce,de l’indépendance, et de la puissance.Voila son défaut.au début du XVIIe siècle, il est persécuté,quasi exterminé,sous prétexte de constituer un danger permanent pour le bétail et l’homme.Le cougar est perçu comme un concurrent indésirable.Primes,campagne d’éradication,poison,tout est mis en œuvre pour aboutir à son extinction. Il disparait très vite de l’est du Canada et des Etats unis.De
    1820 à 1845, 600 cougar sont liquidés dans le seul comté de l’état de Pennsylvanie.A la fin du siècle dernier, le fondateur des mouvements de protection de la nature américain,Theodore roosevelt,considère le félin comme une erreur de l évolution…….etc

    Depuis 1971,tout le états de l’ouest americain se prononcent en faveur d’une protection légal.

    Les cougars de l’ouest font un come back inattendu
    Il. sont aujourd’hui hui plus de 50000. 10 fois plus qu’il y a 20 ans.

    Les cougars ont une nature très individualiste,Il est techniquement

    impossible de le suivre longtemps. Il finit toujours par se dématérialiser dans la nature; » C’EST D’AILLEURS CE QU’ON LUI SOUHAITE DE MIEUX »

    Il me plait bien le cougar .

    Ca me ferait un grand plaisir si (FABRICE) tu pouvais nous en parler plus précisément.

    A bientôt à vous tous. Yves

  14. Pour ceux qui fêteraient la Saint Lundi (qui ne travaillent pas) et qui sont pas loin de Lyon, une occasion de faire quelques actions concernant les OGM.
    Je vais y aller je pense en stop depuis Valence.

    Je fais suivre :

    OGM : Appel du collectif Inter-Rhodanien – Lyon 29 03 2010

    LE 29 MARS MOBILISONS NOUS CONTRE LES MULTINATIONALES,
    APPEL DU COLLECTIF INTER-RHODANIEN

    Face à l’actualité OGM, le collectif réagit et dénonce les stratégies des multinationales.
    Ainsi, nous vous invitons le 29 MARS 2010 à partir de 8h00 pour un programme complet :

    – 8h00, visite à Monsanto Bron et remise d’une lettre dénonçant leur impact environnemental, économique et social sur le reste de la planète. Le collectif exige réparation ! (Europarc du Chêne,1 Rue Jacques Monod, 69673 Bron)

    – 11h00, rendez-vous à la mairie de Bron pour demander à la municipalité de se positionner sur la question des OGM en prenant une délibération au sein du conseil municipal et un arrêté sur les mises en culture.

    – 12h00, pique-nique de pommes de terre sans OGM devant le siège de BASF ( 21 Chemin de la Sauvegarde, 69130 ECULLY). Remise d’un courrier à la firme, afin de dénoncer la patate résistante aux antibiotiques pour la quelle la multinationale vient de recevoir l’autorisation de mise en culture par la commission européenne.

    – 15h00, rendez-vous à la préfecture afin de dénoncer les autorisations données aux OGM et demander un positionnement de la France, mais aussi pour exiger que les OGM cachés soient soumis à la règlementation des OGM transgéniques : évaluation, étiquetage, information des citoyens.

    Vigilance OGM69, les Faucheurs Volontaires, La Confédération Paysanne, Collectif 1384sansOGM, Association Foll’Avoine, Les Amis de la Terre,
    Accueil Paysan, Agribiodrôme, Les Alternatifs, Attac 26-07, Confédération paysanne de la Drôme, Cora, DesAltersRomans, Frapna, Les Faucheurs Volontaires

  15. A j’oubliais a cette époque tu participais dans ce mensuel au guide sentiers sauvage et déjà j’étais fan.

    Le titre était « au nom de la terre de Provence »et c’était signé « Fabrice Nicolino ».

    Bonsoir à vous Yves

  16. Moi, la télé, je la regarde parfois. Je sais, c’est mal !
    Sur Capital, en ce moment (M6), un reportage à charge sur l’huile de palme, et sur l’élevage industriel de boeufs aux States.
    Une dénonciation claire de ce scandale écologique (déforestation, pesticides, hormones, cancers, leucémies…)
    Tout est expliqué clairement, et les commentaires vont clairement dans le sens d’une diminution de la consommation de boeuf.
    Comme quoi, la télé, parfois…

  17. Fabrice,

    Je suis intéressé par la confrontation des gens dans les domaines qui nous préoccupent sur ce blog. Comme je le suis souvent et que ça n’est jamais facile de porter les bons arguments, je trouve néanmoins que c’est une des meilleure manières d’éclairer le monde qui nous entoure…
    Et malheureusement, beaucoup de monde regarde la télé, qui plus est C+.

    Je te rassure, je ne regarde pas la télé non plus, j’ai juste cliqué sur un lien proposé par un des bloggers.
    Je suis intéressé (enfin je surveille) par ce gros naze de Coffe car il nous pourrit la vie avec sa pub (radio) pour sa marque hard discount.
    Et j’estime qu’à chaque occasion (que ce soit une vitrine à la télé ou radiophonique), il faut lui rentrer dans le lard.

    Rompre dans ce cas là signifie maintenant être radical dans la dénonciation. Tout en faisant attention dans la forme quand même…

    Guillon a dénoncé son enrichissement personnel (à Coffe). Personne n’a vraiment parlé du fait que ce type incite les gens à acheter des merdes issues de l’agro-industrie. Car son enrichissement personnel, j’en ai rien à foutre. Ce qui m’importe, ce sont les conséquences sur l’intérêt général de l’usage de sa « notoriété »…
    Ca c’est grave et à dénoncer.
    Donc si maintenant tu n’étais pas en face de lui dans l’émission, c’est dommage.

    Et puis Fabrice. Il ne faut jeter l’eau du bain et le bébé comme on dit…
    Oui la cécité est ambiante. Mais il vaut mieux ouvrir les yeux des gens en donnant l’exemple plutôt qu’essayer de résoudre les problèmes uniquement de manière philosophique.
    Entendons nous bien. Il en faut de la philosophie et tu joues ce rôle de nous éclairer sur la voie à prendre.
    Après, en parallèle, il faut agir, à petite, puis moyenne, puis grande échelle locale. A la hauteur de ses moyens. Mais il faut faire quelque chose d’utile dans un contexte social. Le clic du mulot, ça n’est plus suffisant.

    Dénoncer l’usage des pesticides en signant une pétition contre Monsanto, c’est bien.
    Faire des actions en local dans sa commune pour que cette dernière arrête d’épandre de la merde dans sa commune, c’est mieux.

    Etre contre un projet autoroutier autour d’une ville c’est bien. Organiser du covoiturage pour montrer que ce faisant, le trafic diminue, c’est mieux.

    Etc…etc…

    Dénoncer l’escroquerie de la grande distribution, les OGMS, c’est bien.
    Monter des AMAPs avec des produits bio pour aider des paysans à vivre décemment de leur métier en sécurisant leurs revenus, c’est mieux…

    Pour moi, c’est ça la rupture.
    Elle est plutôt soft…

    Je trouve ces défis passionnant.
    Pas vous ?

  18. @frederic: Encore plus beau, tu auras noté qu’au tout début du générique de fin, l’émission crédite … « Bidoche, de fabrice nicolino » . Comme quoi le schmilblick avance, bien trop lentement mais sûrement… rah, voir ça sur M6 entre 2 pubs pour McDo c’est une bouffée d’oxygène, le ver est dans le fruit 😀

  19. j’ai trouvé l’emission de M, bien faite hier soir, c’était vraiment à charge de notre société et bien sur de notre façon de nous comporter
    J’ai hésité au début et bien je ne suis pas déçu,
    en fin de compte il est pas trop nul guy lagache.
    bien à vous

  20. Moi aussi, j’ai vu l’émission sur M6. Dommage qu’il faille se fader autant de pubs, mais bon : très clair, bien fait, rien que je ne sache déjà, mais ce qui est réjouissant, c’est que ce type d’émission « grand public » se multiplie. On ne peut plus dire que seuls les initiés ou les bobos sont au courant.
    Particulièrement montrés du doigt : la filière huile de palme et la viande bovine. ça commence à se savoir que l’huile de palme c’est vraiment de la m…, aussi bien pour la planète que sur notre santé à nous. Et l’impact énorme de la viande bovine…
    Dans la série : signons et re-signons, pétition anti-OGM :
    https://secure.avaaz.org/fr/eu_health_and_biodiversity/?rc=fb

  21. Les politiques sont résponsablent,mais aussi et surtout les industriels,qui occupent des espaces énormes avec des bovins destiné a nourrir les riches,les voitures qui elles aussi rapportent a certains,ou l’huile de palme,qui prend la place de forets abattus,au détriments de millions d’etres vivants des insectes au tigre qui rapporte mort ,lui aussi.L’etre humain est cupide,et pense a ses intérets immédiats ;peu importe que la branche sur laquelle il est posé menace de tomber;peu importe que les indigènes soit menacer,et que le gorille,le tigre ,et tout les insectes disparaissent a jamais.Ils faut se mobilisé ,mais les gens manquent de courage.Il suffit de ne plus achetez de voiture polluante,de bois exotiques,et de viande.Mais la population ne veux pas changer ces habitudes,allier a la bétise,et la manque de courage,les consciences ne sont pas pretent de changer.

  22. sophie,l’histoire de ton cheval,reflète bien l’histoire des animaux pour l’homme.Cet utilitarisme barbare,fait que nous somme dans cette situation.Si l’animal de rapporte pas d’argent,il ne sert a rien.le respect de l’autre ,de cette altérité,n’a aucune place dans le coeur sec d’une société qui doit etre compétitive.pas de temp a perdre faut que ça rapporte,et tant pis pour la planète,tant pis pour les générations futur.

  23. Fabrice, je comprends bien ce rapprochement que tu fais avec la résistance, ou la guerre.
    Nous y sommes chacun à notre échelle .
    Tes livres y participent, tes interventions dans les médias aussi.
    J’ai eu ce profond sentiment de combat contre ce système ,dans les champs de maïs OGM.C’était une guerre non-violente.Elle a porté quelques fruits.
    Vivement la suite ! mais sans armes.

  24. Marieline,

    J’ai déjà dit de nombreuses fois, et je redis sans problème que, forçant ma nature, je suis sincèrement aujourd’hui pour la non-violence active. Même si j’ai le sentiment profond que, plus la situation se tend, plus les solutions simples et douces s’éloignent. J’ai eu le goût de l’affrontement guerrier, je ne le cache pas. Je ne l’ai plus.

    Fabrice Nicolino

  25. Fabrice. Rocard a assez bien parlé hier matin à France Inter. Il a raison avec toi. Ceux qui n’agissent pas aujourd’hui pour limiter les effets du dérèglement climatique seront tenus dans dix ans pour des criminels contre l’humanité.

    Cela dit, mettre, comme tu le fais, les Verts, Europe Ecologie et tous ceux qui ont votés E.E. dans le même sac que Sarkozy et, je suppose, le Medef , est à mon avis abusif et, je le crains, contre productif, décourageant et démobilisateur.

    Les Verts et E.E. n’ont pas inventé le Grenelle. C’est une chimère née de l’imagination fertile de Sarkozy pour noyer le poisson. Nous le savions. Mais que n’aurait-on dit si les écolos organisés avaient refusé de négocier ? Amateurisme, incompétence, irresponsabilité, mauvaise volonté, refus de la démocratie, etc. C’est simple, ils se seraient discrédités.

    Ainsi, quoiqu’ils fassent, participer au Grenelle ou le refuser, ils étaient cuits puisque c’était prévu. L’effet secondaire du piège qui leur a été tendu est ensuite apparu : la division entre les écologistes soi-disant raisonnables (dont on ne lit surtout pas les programmes) et les intransigeants, les purs qui savaient à l’avance. Le coup est magnifiquement réussi, au détriment bien sûr de l’intérêt général qui est le cadet des soucis du néfaste qui gouverne.

    On peut légitimement s’alarmer de la situation. Pour ma part, je n’ai pas de doutes à ce sujet. Mais, taper sur les écolos organisés, c’est perdre son temps et perdre une énergie précieuse. Ne nous trompons pas d’adversaires, le responsable de cette histoire calamiteuse, c’est Sarkozy et sa clique UMPiste.

    Mon avis, c’est qu’il ne faut pas lâcher les politiques au pouvoir et les harceler de toutes les façons possibles. Avec tous les moyens à notre disposition. Y compris les bulletins de vote. Au front, au front, au front. Par tous les moyens, en permanence, partout. Il y faut une ténacité au moins égale à celles des destructeurs. Qu’ils sachent que nous ne lâcherons pas. Le reste, ce qui sera, n’est pas de notre ressort.

    Vis-à-vis des animaux, la disparition programmée des tigres, entre autres, est une horreur qui nous coûtera cher. Les traitements infligés aux animaux de boucherie en sont une autre. Attention tout de même à ne pas tomber dans la sensiblerie. Elle rend misanthrope, ce qui est un travers qui pourrait devenir dangereux par les temps qui courent.

  26. Janot Lapin,

    Tout ce que tu veux sur les Verts – de toute façon, je m’en fiche éperdument -, mais pas question de laisser passer le mot sensiblerie. Je te rappelle qu’il signifie une compassion exagérée et même ridicule. Eh bien, cela, non, NON !
    Je pense profondément que les animaux ont des droits et que les humains ont des devoirs impérieux envers eux. Je pense même que ces droits peuvent, en de nombreuses circonstances et lieux, obliger les hommes à reculer, céder la place, organiser leur monde autrement. Tout ce que j’écris sur Planète sans visa exprime d’une façon ou d’une autre ma défense véritable des humains les plus menacés, les plus maltraités sur terre. Et celle des animaux. La sensiblerie et la misanthropie sont ailleurs. Cherche, ce n’est peut-être pas si loin.

    Fabrice Nicolino

  27. Janot Lapin, aimons exagérement les bêtes, les hommes, la vie sous toutes ses formes, mêmes les plus biscornues. Chaque acte de maltraitance rapetisse notre humanité déjà vacillante. Je suis bien d’accord pour dire que le reste, Grrrenelle, vote EE n’est RIEN, absolument rien à côté de cette nécessaire révolution morale qui doit nous animer. Sans quoi aucune ligne ne bougera.

  28. Ah oui, ça, cette phrase sur la sensiblerie est vraiment inacceptable. J’entends ce genre de phrase révoltante tous les jours au boulot ou ailleurs mais sur ce blog ! On croit rêver !

    Quant au sujet infiniment moins sérieux, effectivement, du Grenelle, qu’aurions-nous dit si les écolos organisés avaient refusé de négocier ? Moi, j’aurais dit bravo !!

    Je ne suis pas sûre, décidément, que ce « nous » ait un quelconque sens sur ce blog, vu les commentaires de ces derniers jours. Nous sommes vraiment TRES différents les uns des autres. Et vraisemblablement, ne partageons pas tous le même idéal.

  29. Effectivement l humain, puisque Dieu l à dit s arroge le droit de se servir des animaux et de la planette. Surtout étrangement, celui qui a du fric et un grand Dieu. Etrangement les bons sauvages que l on a complaisament exterminé pour les sauver eux respectaient la nature, s excusaient en tuant un animale ……. le respect et la tolérance ne sont pas de la sensiblerie mais bien ce qui manque le plus à notre chère espèce. L Homme a inventé l agriculture et le commerce et a prit un mauvais tournant.

  30. Félicitation Fabrice, j’arrive un peu tard sur votre article et connaissant votre blog et votre personnalité depuis peu, ça fait plaisir un article incarné, claire net et sans concession, ça c’est vivant. Verticalement votre.Yann.

  31. jlapin n’a pas pris la mesure des choses quand il parle de sensiblerie, concernant les animaux de boucherie: si vous pensez (entr’autres réjouissances) qu’il est moral d’arracher à vif, la queue des porcelets vivants et d’édenter les porcs pour qu’ils ne se blessent pas entre eux eh bien , eh bien c’est que vous n’avez pas vu cela de près, ou que vous manquez d’imagination. ces horreurs se passent jour après jour..ajoutez aussi avec le transport de nuit..un genre de nazisme, oui.

  32. Fabrice. Mon avertissement sur la sensiblerie à la cause animale et ses risques ne te concerne pas spécialement. Il s’adresse à tout un chacun. Il est en outre, que chacun en soit persuadé, amical et formulé dans l’intérêt général et celui de ceux et celles qui pourraient y succomber car les dégâts psychologiques peuvent être importants. Il s’agit d’un sujet délicat, peut-être trop délicat pour être abordé sur la Toile – si vibrante…

    @ Jeanne Guiader. Moi aussi j’aurais dit bravo si les représentants des écolos avaient refusé le Grenelle, notamment parce que la question du nucléaire était évacuée. Mais cela ne change rien au fait que les écolos auraient ensuite été déconsidérés et divisés. Le temps aurait été perdu et le poisson noyé de toute façon. Et ce n’est pas la responsabilité des écolos.

    @ Marie. J’ai passé toute mon enfance à moins de 50 mètres de l’abattoir d’une petite ville. Je sais tout, le sang, les cris, les odeurs, la peur des bêtes et celle des hommes, je peux tout vous raconter en détails. A l’époque c’était artisanal, on était pas obsédé de sécurité et les enfants du voisinage avaient le droit d’approcher.

    En plus, les lapins du clapier et les poules du poulailler finissaient dans la cocotte avec les légumes du jardin. Personne dans mon entourage n’aimaient tuer ni voir tuer ces animaux.

  33. Jeanot, dans ce cas, je ne comprends pas pourquoi vous employez ce terme de « sensiblerie » qui est plutôt péjoratif, on ne parle pas de la sensiblerie des artistes? pourquoi parlerait-on de cela pour les personnes à l’écoute des mauvais traitements occasionnés aux animaux de boucherie (lisez le livre de Fabrice: « Bidoche »). je trouve qu’il s’agit plutôt de justice; on est à fond dans la loi du plus fort
    « Les traitements infligés aux animaux de boucherie en sont une autre ».
    Janot je ne parle pas des lapins de la maison estrapanés par la grand mère ou la vieille tante sur le rêche tablier, ceux-çà au moins malgré le « chagrin » de certains enfants et de certains adultes avaient vêcu avant le trépas, leur petite vie de lapin, ou de poule.
    « Maintenant, pour la première fois, une équipe scientifique a rassemblé des informations sur les conditions de la castration des porcs européens. . La principale conclusion de l’étude, qui fait partie du projet PIGCAS, est que ces animaux sont castrés directement par les éleveurs de bétail, sans anesthésie et dans certains cas, sans respecter la législation européenne. »

  34. Marie. Pourquoi parle-t-on de sensiblerie à propos des humains qui se préoccupent de la cause animale ? Parce que ce problème, ce risque existe. Et qu’il n’est pas mince. Disons qu’il s’agit d’une question de pédagogie. C’est à dire que pour se confronter durablement au problème de la souffrance animale infligée par les hommes, il faudrait presque recevoir une formation, il faudrait presque recevoir parfois un soutien psychologique, être parfois débriefé comme le sont les sauveteurs qui reviennent de catastrophes. Tout simplement parce que c’est trop dur, trop moche. On ne se confronte pas longtemps au mal impunément. (Je peux me tromper mais je crois que Fabrice en sait quelques chose. ) Maintenant, je ne détiens pas la vérité, le fond des choses est mystérieux et chacun suit son chemin avec parfois de sacrés détours chaotiques – pouvant déboucher sur la création artistique… Et c’est alors la solution pour celui-là, pour celle-là, la solution qu’il offre au monde dont il accouche. (Il me semble que les artistes accouchent du monde.) Donc, si je peux me permettre, bon courage, Marie. Voyez, c’est comme ça, ce n’est pas péjoratif.

  35. j’en reste muette, sensiblerie, de toute évidence d’avoir vecu à côté d’un abattoir vous a endurci le coeur, je me repète mais gandi a dit :

    « on mesure la grandeur d’une nation, à la manière dont elle traite ses animaux »

    superbe phrase et d’une sagesse, mais pas de la sensiblerie.

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