Allègre et Courtillot s’aiment d’amour tendre (séquence émotion)

Faites ce que vous voulez, exactement comme Claude Allègre et son élève et adorateur Vincent Courtillot. Le premier ne se présente plus. Quant au second, il est le directeur du prestigieux Institut de physique du globe de Paris. Le premier est le gros balourd que l’on sait, qui a écrit un livre stupéfiant sur le climat, L’imposture climatique. Stupéfiant, car comme l’a décortiqué le journaliste scientifique Sylvestre Huet (ici), il est truffé d’erreurs, d’inventions, de trucages. Jusqu’ici, Allègre était le « climatosceptique » bourrin, qui écrasait tous les parterres de fleurs et d’arguments à portée de ses lourds sabots. Et Courtillot, comme dans une mauvaise série policière, jouait le bon personnage, souriant et pondéré, avec qui on pouvait aller boire un verre en terrasse sans se déshonorer.

Fini. C’est fini. Dans un portrait signé Édouard Launet, publié le 13 mai (ici), Vincent Courtillot déclare exactement ceci, qui pèse quelques milliers de tonnes : «Lui [Allègre], c’est lui et moi c’est moi. Chacun son style. Ceci dit, son livre [l’Imposture climatique, ndlr] ne me paraît contenir que des choses exactes».

Autrement dit, et il n’y a plus aucun doute, Courtillot partage les vues d’Allègre et les grossières falsifications – je m’en tiens à deux exemples – des courbes et graphiques de Grudd et Sime. Je crois pouvoir dire que c’est un moment clé du débat vicié et vicieux sur le dérèglement climatique en France. Les deux compères principaux de cette énorme manipulation se retrouvent aussi nus que l’empereur du conte d’Andersen. Pour défendre les thèses de ces braves camarades qui s’aiment tant, il ne reste plus guère debout que Laurent Cabrol, le présentateur météo à la retraite. Ah ! que vienne enfin la tempête.

11 réflexions sur « Allègre et Courtillot s’aiment d’amour tendre (séquence émotion) »

  1. Fabrice,

    Je constate que ces deux gugus vous font pousser des boutons, ce que je comprends.
    Pour ma part je les considère comme des gens-foutre qui trahissent la démarche scientifique, et de ce fait doivent être méprisés comme ils méprisent la science. Quant à Laurent Cabrol….aucun commentaire, ce serait trop violent.

  2. Le problème c’est que pour le « grand publique » ceux qui ont raison sont ceux qui sont connus et qui passent à la tv et les scientifiques au noms et surtout aux tetes inconnues passent meme s’il sont au dessus de tout soupçon pour des docteurs maboulle farfelus qui racontent n’importe quoi à ce si gentil Claude. Il faudrait un tribunale pour les crimes contre la planète….

  3. @ fabrice tsk , tsk, tsk je croyais que l’on ne devait pas s’en prendre au physique des personnes . cela dit, l’esprit est bien gros et balourd ..
    En parlant de tempête , tu as reçu mon mail?

  4. Bénédicte,

    Tu aurais presque raison si j’avais réellement tort. Ce qui est hélas bien possible. Mais l’expression gros balourd, depuis des lustres, renvoie le plus souvent aux paroles ou à l’esprit. Et dans ce domaine, tu me l’accorderas, Allègre est imbattable. J’ai ton mel, je vais te répondre. Des bises,

    Fabrice Nicolino

  5. Comment la télé peut elle encore les inviter….cela me dépasse.
    Je sais qu’ils (les journalistes) veulent la polémique mais tout de même, faire passer de bon chercheurs pour des idiots, je trouve cela stupide et dangereux pour leur futurs découvertes auquelles certains pourront emettre des doutes a cause de personnes stupides.

  6. Nous pourrions nous poser des questions sur ses motivations :

    est il payer pour désinformer ?
    par qui ? (secret de polichinel)
    et pourquoi ?(idem)

    il serait chouette de les percer à jour et en public se serait jubilatoire.

  7. Arnaud : pour le « grand public », ceux qui ont raison sont avant tout ceux qui encouragent à « faire l’autruche »** en disant que tout va bien et que nous pouvons continuer à nous comporter en individualistes, sans rien changer à nos modes de vie. Ce qui convient bien aussi aux médias.

    ** : mes excuses aux autruches, d’autant que cette idée de tête dans le sol serait fausse. A comprendre au sens « ignorer la réalité pour ne pas avoir à faire face à un problème ».

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