C’est tout bête ( sur la retraite)

C’est le jour du grand refus. De la manif, de centaines de manifestations à travers la France pour protester contre le projet gouvernemental sur les retraites. J’y serai, oh oui ! J’enfile en ce moment mes chaussures de marche assorties de guêtres, lustre mon chapeau d’Indiana Jones, ajuste ma veste de chasse, et compte les minutes. J’y serai pour deux raisons au moins. L’une est conjoncturelle, et l’autre plus fondamentale.

La première devrait être commune à tous. Ce gouvernement n’a évidemment pas la moindre légitimité pour imposer une réforme odieuse au peuple de ce pays. Je rappelle, sans entrer dans les détails, que bonne part du changement sera payée par les prolétaires – je ne connais pas de mot meilleur -, lesquels vivent déjà bien moins, et bien moins bien que les cadres supérieurs. Ces derniers, je le rappelle aux oublieux,  passent leur vie à chercher les moyens d’extraire davantage de plus-value sur le dos des premiers. C’est une loi économique, ce n’est pas de la méchanceté. Reste qu’à 35 ans, l’écart entre l’espérance de vie des cadres supérieurs et celle des ouvriers est de six ans, et même de 10 ans pour l’espérance de vie « sans incapacités ». Prolo, un sport dangereux. Je note que les retraités, qui gagnent – en moyenne – davantage que les actifs, ne seront pas sollicités. Pour la raison éclatante qu’ils demeurent une base sociale essentielle de la droite au pouvoir.

Et quelle droite ! Ce gouvernement compte dans ses rangs des racistes condamnés – Brice Hortefeux, chef des flics -, des truands au cigare – Christian Blanc, qui a fait payer à la France 12 000 euros de cigares en un an, à peu près ce que gagne un smicard dans le même temps -, des truqueurs de permis de construire – Alain Joyandet, convaincu de fausse déclaration pour l’agrandissement d’une maison dans le golfe de Saint-Tropez -, d’étranges pourfendeurs de l’évasion fiscale – Éric Woerth fait les gros yeux aux planqués des comptes suisses tandis que sa dame conseille les mêmes -, des traitres de (mauvaise) comédie – Kouchner en paillasson, Besson en histrion, Bockel en homme invisible – d’Arabes de service – on ne présente plus Fadela Amara, son appartement de fonction prêté à sa famille, et ses plans en faveur des banlieues qui par malheur restent toujours en plan -, des bateleurs de foire dont le numéro commence à faire rire – Borloo dans le rôle fellinien du grand Zampano de La Strada.

Bon, on aura compris que je n’aime guère ces gens-là. Avouons que je les exècre, ce sera plus franc, leur chef à tous en première ligne, bien entendu. J’ai commencé à regarder de près la politique quand j’avais autour de 13 ans, alors que s’effaçait De Gaulle et que lui succédait Pompidou, en 1969. Nombre de connards et de crapules se sont succédé depuis, y compris après la « victoire » de la gauche en 1981, mais je n’ai jamais ressenti un tel écœurement. Tant de bassesse concentrée, tant d’idiotie, tant d’âpreté au gain et de clinquant, non. Jamais. On se croirait dans La Curée, de Zola, ce roman où le ministre Eugène Rougon aide son frère Aristide à dépecer Paris.

Leur réforme de classe sur la retraite est aux dimensions de leurs personnes. Elle est un acte de guerre sociale, une insulte à ces générations de travailleurs qui, depuis les débuts de la révolution industrielle, ont perdu leurs poumons, leurs mains et bras, leurs âmes, leurs vies, pour que les papas et mamans passés de nos Excellences puissent continuer de roter discrètement entre deux libations. Tenez, regardez comment Prévert voyait nos maîtres dans son immortelle Tentative de description d’un dîner de têtes à Paris-France (1931) :

Ceux qui pieusement…
Ceux qui copieusement…
Ceux qui tricolorent
Ceux qui inaugurent
Ceux qui croient
Ceux qui croient croire
Ceux qui croa-croa
Ceux qui ont des plumes
Ceux qui grignotent
Ceux qui andromaquent
Ceux qui dreadnoughtent
Ceux qui majusculent
Ceux qui chantent en mesure
Ceux qui brossent à reluire
Ceux qui ont du ventre
Ceux qui baissent les yeux
Ceux qui savent découper le poulet
Ceux qui sont chauves à l’intérieur de la tête
Ceux qui bénissent les meutes
Ceux qui font les honneurs du pied
Ceux qui debout les morts
Ceux qui baïonnette… on
Ceux qui donnent des canons aux enfants
Ceux qui donnent des enfants aux canons…

Voilà pour la première raison de ma participation à la manif d’aujourd’hui. Je crois que pour l’occasion je vais ressortir mon poing tendu. Quant à la deuxième, voici : la question de la retraite est une occasion unique – aurait été une occasion unique – de discuter ensemble de ce qu’est une vie humaine. De ce que représente le travail. Des liens nécessaires au bien public entre les jeunes et les vieux. De la place de la formation. De la durée globale du temps contraint, à l’échelle d’une vie. De l’intérêt qu’il y a à se lever le matin pour contribuer à la fabrication d’un nombre incalculable d’objets inutiles et souvent désastreux pour notre avenir commun. Et cetera desunt.

L’équipe en place est bien entendu incapable par nature d’ouvrir un débat sur de tels sujets, car il prendrait vite la forme d’un gigantesque cahier de doléances d’une société épuisée, affolée, angoissée par un avenir qui devient chaque jour plus fatal. J’irai donc, bien que sachant qu’aucune des questions que je juge essentielles pour notre malheureuse humanité – n’y aurait-il pas aussi, quelque part, un Sud ? – ne sera abordée par les manifestants. Il est des jours où il faut marcher, et c’est tout. Je marcherai.

40 réflexions sur « C’est tout bête ( sur la retraite) »

  1. « la question de la retraite(…)aurait été une occasion unique(…)de discuter ensemble de ce qu’est une vie humaine.(…)De la durée globale du temps contraint, à l’échelle d’une vie. »

    Bonjour,

    Ma foi, de réponse acceptable à la seconde partie de cette question, je n’en vois guère d’autre que celle-ci: Aucun temps « contraint », aucun travail « contraint » imposé à qui que ce soit, et par quelque structure autoritaire que ce soit…

    Ossian.

  2. Bonjour,

    La métaphore du train.

    Le monde va mal.
    Le monde va dans le mur.
    Jusque là, tout le monde est d’accord ou presque.
    C’est ensuite que ça se corse.

    La première réaction est souvent : « Faut changer le monde. On pollue trop, y’a qu’à faire des lois pour moins polluer… »

    C’est pas faux.

    La 2ème réaction est souvent : « En fait, c’est les gens qu’il faut changer. Si tout le monde polluait un peu moins, ça irait mieux. »

    C’est pas faux non plus.

    La 3ème réaction, la plus stupide : « Si le monde va mal, je n’ai qu’à changer mon regard sur le monde. »

    Et là, les objections pleuvent : « Quoi ? en quoi le fait de changer son regard sur le monde va résoudre le fait que le monde va mal ? On va juste se créer l’illusion que le monde va bien ? c’est débile… »

    La 4ème réaction, n’en parlons même pas, ça serait : « Si le monde va mal, je n’ai qu’à changer mon regard sur moi même. »

    La société actuelle est comme un train. Nous sommes les passagers. D’aucun dirait que le Nouvel Ordre Mondial est le chauffeur du train, et ses gardes. Les gens sont dans le train, ils mangent, socialisent, regardent la télé, dans le train. Ca leur suffit en général, du moment que c’est suffisament confortable.

    Mais, il y a quelques curieux qui ont regardé par la fenêtre : « Tiens, c’est bizarre ce paysage qui défile au dehors… »

    – « Tais toi et regardes la télé ! » répliquent souvent les autres passagers.

    Il y a aussi quelques téméraires qui ont osé ouvrir la vitre. Ceux là, à cause du vent qui dérange tout, ils font carrément chier les autres passagers. Mais ces téméraires ont vu quelque chose ! Le train fonce vers un mur…Et c’est là que les ennuis commencent vraiment.

    Que faire ?

    Les autres passagers souvent ne veulent rien savoir. Le train ne vibre pas, donc pour eux, pas de danger à l’horizon. Et puis ce mur, ils ne l’ont pas vu… « Pourquoi devrait-on croire ces fous alors qu’on est bien tranquille devant la télé ? »

    La première réaction souvent est de se dire : « Mais il est fou le conducteur ? Pourquoi il ne freine pas ? » « Ca doit être un méchant conducteur, il doit vouloir nous détruire. »

    En effet, le conducteur, jouit d’un certain prestige, puisque c’est lui qui commande le train. Donc, les « fous » qui ont vu le mur commencent à élaborer des plans, pour informer les gens, pour avoir suffisamment d’appuis de gens qui pensent comme eux, pour finalement pouvoir atteindre le conducteur, et l’obliger à changer de cap ou ralentir.

    Et il y a effectivement des gens qui attaquent le conducteur et ceux qui le protègent. Il y a parfois des reportages à la télé.

    Et finalement, de plus en plus de monde se bat à bord du train, il y a même des débats organisés sur ce fameux mur. Il parait que des personnes intelligentes l’ont vue.

    Mais…

    Et c’est là où ça devient « rigolo« …

    Certains qui se sont penchés et ont vu le mur, ont aussi remarqué que la voie était unique. Et ils ont commencé à se poser des questions sur le chauffeur… « S’il ne peut pas changer de voie, que peut-il vraiment faire exactement ? »

    Et certains ont compris le pot-aux-roses.

    Parce que chaque fois qu’un opposant a pris le contrôle du train en promettant de tout changer, en fait, le train a continué sa marche.

    Le train est automatisé.

    Le conducteur ne conduit rien.

    Le conducteur n’est pas un conducteur, il le fait juste croire pour son prestige.

    Alors là, commencent les vrais problèmes. Vous croyez pas ?

    La solution, c’est quoi ?

    Certains ont compris.

    Il faut descendre du train… même en marche (c’est un peu flippant c’est vrai). Et là on comprend tout !

    On comprend qu’on était pas fait pour vivre dans un train, mais pour explorer le monde, et non pas seulement pour le voir défiler par les fenêtres. On comprend que les luttes à l’intérieur du train ne sont que perte de temps et sottises. Que la solution est ailleurs.

    Il faut changer son regard sur soi-même.

    Nous ne sommes pas des passagers d’un train pour l’éternité.

    Nous sommes des voyageurs fait pour explorer le monde.

    Quand on comprends cela, que l’on change son regard sur soi même, et qu’on a le courage de sauter du train… tout devient différent. Et on en vient même à remercier le mur, parce que sans lui, on se serait vautré dans le train jusqu’à la fin des temps.

    Le NOM c’est quoi ?

    Le NOM c’est tout ce qui nous incite à rester dans le train, parce que le prestige du conducteur en dépend.

    Si nous sommes en dehors du train, le NOM n’existe même plus.

    Mais tant qu’on est dans le train, que l’on soit pour ou contre le conducteur ne change rien, puisque ca n’est pas lui qui a le pouvoir.

    NOUS SEULS AVONS LE POUVOIR de décider si nous restons dans le train ou si nous sautons !

    Le NOM n’a qu’une illusion de pouvoir.

    Ceux qui luttent contre le NOM font en réalité son jeu, parce qu’ils restent dans le train. Ils restent dans l’illusion que le NOM a le pouvoir sur le train, et donc sur eux.

    Beaucoup ont vu le mur.

    Beaucoup se demandent comment l’éviter.

    De plus en plus se préparent à sauter du train….

    Bonne journée,Léa.

  3. En ce jour de grêve, monsieur le président va recevoir Th. Henry. Chercher l’erreur…
    Ce matin les bras m’en sont tombés d’ailleurs on vient à l’instant de me les remettre avec des algues vertes en guise de fil à coudre…
    Au fait, un petit article sur Marc Le Fur et son camarade Jacques Le Guen ?

  4. C’est de toute façon absurde, cette idée de retarder l’âge de la retraite : étant donné que les gens n’ont plus de boulot après 55 ans, on va faire quoi ?… Le RSI pour les pas-encore-retraités, la soupe populaire pour les fins de droits ?…

  5. Lea, sur le fond je suis ok mais malheureusement je pense que les gens ne sont pas prêt de sauter par « lacheté et par égoisme ».

    Et tu sais quoi, je pense que ce n’est pas prêt de s’arrêter car à l’école nous apprenons plus à nos enfants à reflechir sur des situations a avoir l’esprit critique , il n’y a plus rien.

    je crois que les plus malheureux c’est nous car nous nous posons toujours des questions (qui sont vrais et essentielles) mais dans un monde fou c’est sur nous nous torturons.

    amicalement

    sophie

  6. Sophie, pour l’école et l’esprit critique, me souviens que le nouvel observateur avait fait paraitre un article dans lequel il était dit que les gens de la trilatérale voyaient d’un très mauvais oeil le fait que l’éducation, l’école, l’université (de l’époque) formatent les personnes avec trop d’esprit critique, citoyens ensuite difficiles à gérer et à manoeuvrer..qu’il fallait que çà change..Il y a un livre passionnant JC Michéa « l’enseignement de l’ignorance » sur le sujet de l’école d’aujourd’hui;
    Depuis de longues années beaucoup de formations techniques et scientifiques au détriment des lettres.
    Après nous nous battons ici contre ces gens imbus d’eux mêmes et durs, mais qui vont finir par ramasser une bonne volée de bois verts un de ces quatre, tant ils nous prennent pour des idiots!
    et dans le même temps, là-bas au Bangladesh: 700 usines textile fermées à la suite d’un mouvement de protestation..!ils se battent: pour 50 dollars de plus au lieu des 25 dollars généreusement octroyés! 50 usines dévastées, armes en caoutchouc..Ce sont les memes qui font suer le burnous et tentent de les eenc.: Les usines qui ont été forcées de fermer leurs portes fournissent des chaînes occidentales telles que Wal-Mart, H & M, Tesco, Carrefour et Metro, ainsi que de grandes marques telles que Tommy Hilfiger, GAP et Levi Strauss; seuls les masques changent…nos robes pantalons et tee shirts.

    L’article sur les émeutes du Bangladesh:
    http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hoHobCrm1E12GczE-oRlSMJrNAcA

    L’Oréal..parce que je le vaux bien..charogne! : , firme anti arrêt expérimentation sur animaux la loréal qui le vaut bien..
    et ensuite qui a dit que Fabrice Nicolino était pour la droite? bon il est vrai que Christine Boutin a été omise dans la liste de ses détestations. C’est la pire! avec son onctuosité religieuse frelatée.

  7. Pour revenir un peu à la question des retraites, moi j’ai marché ce matin. Oui, chez nous, c’était ce matin. Hé ben c’était bien : deux à trois fois plus de gens dans les rues que la dernière fois et beaucoup plus de pêche.

    Certes, des slogans pour la plupart réformistes (même si nous étions quelques-uns quand même à durcir le ton) et ne posant effectivement pas les questions fondamentales. Pourquoi veut-on partir à la retraite le plus vite possible ? Pourquoi est-ce que ça nous dégoûte à ce point d’aller travailler ?
    Je me souviens que quand j’ai commencé à travailler (j’avais un peu moins de 18 ans), j’ai pleuré un soir, dans mon lit, parce que je venais de réaliser vraiment physiquement que cette contrainte allait durer ce que je croyais être toute ma vie.

    Par rapport au montant des retraites, elle sont en moyenne (d’après l’observatoire des retraites, je ne sais pas si c’est fiable) de 1300 euros BRUT, ce qui veut dire 1000 pour les femmes et 1600 pour les hommes. Beaucoup de disparités aussi entre les régions : elles sont de 34% plus élevées en Ile de France qu’ailleurs.
    Pour les salaires, l’insee donne, pour 2007, 1900 euros NET en moyenne. Il est vrai que les chefs d’entreprise salariés sont inclus dans la moyenne mais j’imagine que c’est la même chose pour les retraites.

    Mais peut-être Fabrice a-t-il d’autres sources.

    Je ne suis pas sûre que « les vieux » soient plus sarkozystes que les jeunes (comment le savoir ?). Ça voudrait dire que l’on change d’opinions politiques en vieillissant ? J’ai les mêmes qu’à 18 ans et je dois dire que nous sommes toujours aussi peu dans les rangs ! Par contre, dans ces fameux rangs, nous étions pour la plupart très jeunes et aujourd’hui nous avons presque tous plus de quarante ans.

    Ceci dit, aujourd’hui, c’était joyeux !
    Bonne manif à tous ceux qui marcheront cet après-midi.

  8. super d’accord avec toi Marie.

    C’est ce que je dis, ils font en sorte de garder nos enfants ignorants et très superficiels comme celà ils les tiennent.

    En ce qui concerne Loréal, vu que je fais parti de one voice entre autre (il y a aussi SPA déléguée enquetrice, greenpeace meme si…., wwf et mon très cher Alain bougraindubourg meme si aussi…) que je n’achète plus de produits conventionnel, j’achète Jacques Paltz c’est bio.

    amicalement

    sophie

  9. our les retraites, ils ont cas prendre l’argent dans les actions, les banques(celles là même qui nous détruisent)les multi nationale etc etc…
    Mais certainement pas les petits comme nous.

    En fait depuis les rois rien n’a changé, les cons c’est toujours les mêmes, et si vous voulez mon avis c’est pas prêt de changé car ce serait déjà fait, ils nous tiennent et nous transforment en mouton de panurge, nous suivont comme des Zombis, que les Humains sont stupides car les animaux eux le sont moins que nous (idiot).

    amicalement

    sophie

  10. Bon ben, on peut s’tromper, quoi !

    Je viens de chercher des renseignements sur les présidentielles de 2007 et suis tombée sur deux sondages qui donnent effectivement Sarkozy largement en tête au premier tour, pour les plus de 70 ans. Et le score de Sarko diminue avec l’âge (ah ! une remontée chez les 35-44 ans, allez savoir pourquoi). En revanche, les 25-34 ans ont moins voté Royal au 1er tour que les 60-69 ans.

    Autres choses « rigolotes » : les femmes qui votent au premier tour deux fois moins Le Pen que les hommes et les ouvriers chez qui Le Pen arrive en tête. Seuls à battre les plus de 70 ans dans le vote Sarko au premier tour : les artisans/commerçants.

    Evidemment, le sondage ne tient pas compte de ceux qui ne votent pas.Et si les vieux étaient majoritairement anars ?

    En tout cas, Fabrice, mille pardons. J’ai fait trop vite, comme d’habitude.

  11. Cher Bruno,

    J’ai déjà dit, pour ma part, que le directeur du FMI n’aurait pas ma voix. Même face à Sarko ? Même face à lui. Mais je n’engage rigoureusement que moi. Je te sens tenté par un autre choix…

    Fabrice Nicolino

  12. A Léa. MERCI. Pour ma part, j’ai sauté du train mais je n’ai pas encore touché le sol.

    Si ma fille (8 mois) n’a pas d’esprit critique plus tard, je ne m’en prendrais qu’à moi même. Ne pas se déresponsabiliser est déjà un premier pas vers l’avenir et l’émancipation intellectuelle de nos enfants. Même si je déplore la dérive de l’enseignement aujourd’hui qui vise à fournir à la société du travail une main d’œuvre docile.

    Amicalement

  13. Il est bien loin et bien révolu le temps -octobre 1966- où le Général De Gaulle pouvait déclarer dans une conférence de presse: » La politique de la France ne se fait pas à la corbeille. » Ces propos avaient été repris d’une manière plus désinvolte et en privé par Madame Edith Cresson, première femme en France à occuper la fonction de premier ministre et qui avait dit : »La bourse, j’en ai rien à cirer », avant d’être obligée de se reprendre.
    Depuis quelques décennies, il est d’une clarté aveuglante que la politique de la France ( et des autres pays) se fait à la corbeille. A quand la suppression de cette institution parasite qu’est la bourse ?

  14. Cher Fabrice,

    Sache que DSK ne me tente pas plus que toi et que je crains d’être piégé par ce choix qui n’en sera pas un.

  15. Rémi je te souhaite de réussir, mais quand ta fille entrera au collège et bien tu vas voir comme tout change très très vite on ne reconnais plus nos enfants, car ce que tu oublis c’est qu’ils veulent tous etre dans le coup, ne pas être ringard, et même si tu lui inculques beaucoup de choses (comme je croyais moi même l’avoir fais) et je crois que tu vas être surpris.
    Ma fille certe respecte la nature, les animaux et tout et tout, mais elle préfère la mode l’apparence, les copines mais elle ne se pose pas trop de questions et des fois je me demande si je l’ai bien elevée et si c’est bien ma fille . lol

  16. çà s’appelle la pression sociale, Sophie; et on y est tous soumis sous peine d’exclusion et de bannissement.

  17. Hello,

    Pression sociale?Sarko ou DSK?
    Personne n’appartient a personne.
    Qu’ils aillent tous autant qu’ils sont se faire cuire des oeufs!

    Je voterais donc pour la peine d’exclusion et le banissement.

    Certains disent que la tortue est « l’emblème » de la décroissance.Le logo de la,ma simplicité volontaire sera pour ma part la limace.

    Voila,exclusion,banissement et limace…..bleue!

    :)))

    Bises,Léa.

  18. @ Sophie; c’est normal qu’elle s’oppose un peu; mais ce que tu lui as appris n’est pas perdu; elle va juste se faire sa propre opignion par elle même!

  19. La pression sociale, exactement. Cela commence déjà pour moi et ma femme, à notre façon d’élever notre fille. Les regards sont porteur de jugement et il faut des fois taper du points sur la table pour ce faire respecter. Cela est compréhensible. Les gens ont du mal à se détacher de leur carcan moral. Nos parents nous ont éduqué d’une façon et nous faisons autrement. Cela les choque alors ils réagissent avec bêtise ou méchanceté. Je ne crains pas l’exclusion, leur monde n’est pas le miens.

    A Marie, ta fille à besoin de faire ses propres expériences. J’ai connu ça moi même, quand j’ai commencé à gagner mes premiers deniers. J’ai consommer, sans savoir vraiment pourquoi, une crise d’identité, refus d’être soit même du à cette même pression sociale. Mais je suis guéri 🙂

    Amicalement

  20. « A Marie, ta fille à besoin de faire ses propres expériences… » Ce commentaire s’adressait à Sophie. Décidément je vais me coucher.

  21. bonjour léa, il va faire une superbe journée et ce même pour ses enfoirés de politiques.

    amicalement sophie

  22. les enfoirés politiques..oui comme un reflet des « gens »?
    « Agé de 5 ans, le garçonnet est scolarisé à l’école maternelle des Petits-Champs-Ronds à Massy dans l’Essonne. Ce mardi 21 juin au matin, il avait choisi dans sa penderie un T-shirt de l’équipe du Portugal. Une équipe qui lui tient à coeur, son papa est d’origine portugaise. Mais visiblement, la directrice de l’établissement n’a pas apprécié son choix. Le jeune garçon a été exclu de l’établissement. ».
    veux bien au collège, mais à la maternelle! !!
    et vive la liberté.! quelle sinistre intolérance!

  23. Il me semble que nos leaders politiques actuellement au pouvoir subissent plus que ne dirigent. Le problème est qu’ils sont inféodés à un système libéral mortifère qui détruit tant les hommes que l’environnement. Au nom de la seule valeur qu’il reconnaisse : l’argent. Autrement dit : le pouvoir. Encore autrement dit : l’égo. Bref, un déficit de véritables valeurs, une absence terrible de spiritualité, ce qui nous mène tout droit à une catastrophe inéluctable. TOUS les signaux virent au rouge, les uns après les autres. TOUS. Beaucoup n’osent pas les voir et se refuse à accepter une réalité dont les effets vont durcirent très rapidement. La finance mondiale qui irrigue la machine à produire et à consommer est devenue folle. La créature de tous ces frankenstein criminels ne sera bientôt plus contrôlée car plus contrôlable. L’issue, vous la devinez probablement…

    Que de gâchis ! Que de belles énergies humaines engoncées, brisées et dévoyées ! La responsabilité de nos dirigeants est indéniable. Leur culpabilité tout autant. On ne sortira pas de cette impasse avec des raisonnements techniques et systémiques. Il faut aborder notre problématique au niveau sociétal. A celui des valeurs qui nous rassemblent et qui peuvent porter un projet de société harmonieuse et épanouissante. Qu’est-ce que le bonheur ? Qu’est-ce qu’une vie réussie ? Qu’est-ce que l’autre ?

    Je sais que la solution ne viendra JAMAIS de la classe dirigeante. Il nous faudra donc bien agir. En marchant, par exemple. Gandhi l’avait fait avec la marche du sel. Je rêve que 60 millions de français se lèvent d’un seul homme pour dire : « Maintenant, ça suffit ! ». RIEN ne pourrait arrêter ce mouvement. RIEN.

    L’union fait la force : cela n’a jamais été aussi vrai et aussi pressant.

    Maintenant que nous sommes tous reliés par l’internet, qu’allons-nous faire ?

  24. Léa, je répondais à Sophie, sur cette fichue pression sociale, conformisme, qui nous tient tous par la barbichette, partout de 7 à 77 ans.(sauf un peu dans le secret des .urnes peut-être..?).

    est-ce que cela est sérieux?

  25. Certains parlent de l’école par ici.
    Ben, c’est vrai, ce sont de bons obéisseurs, ils appliquent les chiures de programmes qu’on leur concocte en haut lieu.Et souvent ils n’ont pas le choix, à cause des épreuves à l’examen.
    Au final on ne veut pas de futurs adultes qui pensent. Pardi! On veut seulement une élite, le reste c’est pour l’exploitation. Et l’école de Condorcet, c’est l’école de l’inégalité. On a fabriqué ça depuis Jules Ferry, faut pas s’étonner que ce soient toujours les mêmes qui automatisent la locomotive.

    Mais si les parents étaient du côté des profs, peut-être bien qu’il pourrait y avoir quelques changements.
    Aujourd’hui les profs d’université se mobilisent et refusent l’épreuve supplémentaire imposée pour les agrégations et capes: celle de l’éthique du candidat, c’est à dire comment il va bien obéir le futur enseignant.
    http://www.vousnousils.fr/2010/06/16/fronde-universitaire-contre-une-epreuve-dethique-aux-concours-denseignants/

    Et parmi les profs du primaire, il y a ceux qui résistent au fichage des enfants et aux évaluations, et ils sont sanctionnés:
    http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/index-252147.html

    Peut-être bien qu’ils ne sont pas encore assez nombreux et que de toute façon des cons on en a partout (ça c’est pour l’instit qui a refusé le maillot portugais),

    Mais il y a un truc qui me turlupine, au lieu de se taper dessus par corporatisme bidon, ce qui arrange les pouvoirs, pourquoi on n’arrive pas à fédérer nos luttes?

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