Allègre et la folie du progrès perpétuel (sur une Fondation)

Ourse m’apprend sans prévenir que Claude Allègre s’apprête à lancer une fondation, « Écologie d’avenir ». Eh, attention à mon cœur fragile ! Je crois qu’il n’est guère besoin de présenter une nouvelle fois, ici en tout cas, mon bon ami Claude. Je me permettrais néanmoins d’inviter les plus patients – c’est long – à lire un article écrit sur Planète sans visa le 19 septembre 2007, il y aura bientôt trois ans. Son titre ? Tazieff et Allègre sont dans un bateau (lire ici). Je ne l’ai pas relu, mais je sais qu’il contient beaucoup d’informations qui ne se trouvent pas aisément. Il montre au passage comment deux soi-disant adversaires déchaînés se sont au moins retrouvés d’accord pour signer en 1992 l’Appel dit d’Heidelberg. Manipulé par l’industrie transnationale et ses excellents manœuvriers, il avait à l’époque été conçu pour faire pièce au Sommet de la terre de Rio, dont les grandes entreprises, bien à tort, avaient pris peur.

Cet Appel condamnait sans appel les écologistes, et s’achevait par ces mots : « Les plus grands maux qui accablent notre Terre sont l’ignorance et l’oppression, et non la science, la technologie et l’industrie dont les instruments, lorsqu’ils sont adéquatement gérés, deviennent les outils indispensables à un futur façonné par l’Humanité, par elle-même et pour elle-même, lui permettant ainsi de surmonter les problèmes majeurs tels que la surpopulation, la famine et les maladies répandues à travers le monde ». Bref, sous le couvert habituel de la philanthropie, le scientisme.

Et voici donc qu’Allègre poursuit aujourd’hui sa route, exactement dans le droit fil d’il y a vingt ans. Ce que c’est que la constance. Sa fondation semble avoir déjà reçu l’appui de Limagrain, d’Alstom et de GDF-Suez. Le premier des trois groupes est le champion français des OGM et de l’agriculture industrielle. Bien. Le deuxième a fourni une bonne part des turbines géantes du barrage chinois des Trois-Gorges, dénoncé par des scientifiques chinois de premier plan, bien qu’officiels, comme une folie globale. Le troisième est en train de bâtir un immense complexe de barrages en Amazonie brésilienne, qui ruine l’écosystème de la rivière Jirau et menace le sort de milliers d’Indiens, dont certains vivent en dehors de contacts avec nous. D’autres capitaines d’industrie, et peut-être – qui sait ? – quelques chevaliers itou, apporteront plus tard leur soutien. S’il est une chose qui ne risque pas de faire défaut à Allègre, c’est bien le fric. Ces gens ont toujours besoin et auront toujours plus besoin de cautions susceptibles de leur faciliter la tâche. Et cette tâche, on le sait, est de détruire le monde, opération d’ores et déjà bien avancée.

On prête à Spinoza ce bout de phrase célèbre, dont je ne suis pas sûr qu’il l’ait prononcée : « Ni rire ni pleurer, mais comprendre ». Peut-être quelqu’un saura me dire ce qu’il en est ? Je suis en revanche bien certain qu’il a écrit ceci : « Pour moi, ces troubles ne m’incitent ni au rire ni aux pleurs ; plutôt développent-ils en moi le désir de philosopher et de mieux observer la nature humaine ». Et j’en suis certain, car ces mots figurent dans une lettre adressée en septembre 1665 à Henri Oldenburg. Je crains de ne pas être exagérément crédible dans le rôle de l’observateur spinoziste, détaché, philosophe. Il ne faut pas croire, j’ai ma part de lucidité. Mais malgré ce qui précède, qui fait dangereusement monter un sanglot – rire et pleur entremêlés – dans ma gorge, je peux et je dois me ressaisir.

Je le fais en abordant la question des soutiens individuels qu’Allègre a d’ores et déjà obtenus. Je passe sur le premier, extraordinaire baudruche de comédie connue sous le nom de Luc Ferry. En 1992, l’année d’Heidelberg, le monsieur pensant a publié un livre inénarrable, Le Nouvel ordre écologique (Grasset). Pour bien apprécier la saveur du titre, il faut savoir que les nazis, et l’expression est demeurée dans les livres d’histoire, entendaient fonder un Nouvel ordre européen. Hasard ? Je n’en jurerai pas. Ferry les gros bras – et la petite tête – est en effet un expert du syllogisme. Je vous résume en un coup de cuiller à pot son livre : Hitler aimait les animaux; les écologistes aiment les animaux; les écologistes sont hitlériens. Je renvoie les sceptiques au texte, confiant dans leur jugement.

Plus étrange, en apparence, est le soutien apporté à l’Allègre entreprise par des personnalités scientifiques. Je citerai les deux premiers connus, soit Albert Fert et Hervé Le Bras. Le premier est tout de même, mazette, prix Nobel de physique. Et le second, démographe, enseigne à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Cette dernière n’est certes pas un temple de la science dure, mais tout de même, la maison est sérieuse ! Alors, pourquoi ? Pourquoi des gens valeureux sur certain plan intellectuel se vautrent-ils dans un soutien public à un truqueur ?  Car Allègre est un truqueur, un homme qui n’hésite pas à inventer des « données » pour démontrer sa vision « iconoclaste » de la crise climatique. J’ai rendu compte ici même de l’implacable livre qu’a consacré Sylvestre Huet aux billevesées de Claude Allègre (voir ici). Tout est sur la place publique. Indiscutable. Terrifiant à plus d’un titre, car les plus grands journaux continuent à donner la parole à un « scientifique » convaincu de forfait intellectuel. Encore une fois, pourquoi diable ce soutien ?

Que les journaux écrivent n’importe quoi, je suis assez bien placé pour le confirmer. Mais un Fert, mais un Le Bras ? Je les crois possédés. Non pas à la manière qu’affectionne le diable, quoique. Je les crois possédés par la passion, au moment même où ils prétendent ne défendre que la raison. Oui, les Fert et les Le Bras, et il y en aura d’autres, sont passionnément tenus par l’idée centrale des sociétés occidentales depuis 1750. C’est l’idée du progrès, comme vous aviez sans doute deviné, d’un progrès non seulement linéaire mais définitif. Un progrès qui débouche fatalement sur l’abondance, et peut-être la paix éternelle. C’est le mythe de l’alliance – vertueuse – entre la raison et la science, entre l’esprit et la technique. C’est la croyance qu’il existe nécessairement une solution technologique aux problèmes qui se posent. C’est au fond une très pauvre pensée, incapable de saisir le neuf, incapable de comprendre les points de rupture et de basculement, incapable en conséquence de proposer la moindre perspective.

En fait et en réalité, il s’agit d’idéologie concentrée, qui ne peut se présenter comme telle, jusques et y compris dans la tête des Fert et des Le Bras. Il leur faut croire, absolument, que nous sommes, nous les écologistes, des charlatans et des obscurantistes, tandis qu’ils maintiendraient dans la tempête la lueur des Lumières. Pathétique ? Oui, je dois avouer que je trouve cela pathétique. Des hommes qui ont eu le privilège insigne d’étudier, de réfléchir, de s’informer, acceptent de faire la courte échelle à un vulgaire imposteur de la pensée. Voilà peut-être ce que voulait dire Spinoza quand il se proposait de « de mieux observer la nature humaine ».

37 réflexions sur « Allègre et la folie du progrès perpétuel (sur une Fondation) »

  1. Pour la lutte contre la famine, la surpopulation, et les maladies (cf le lien entre de nombreux virus et les élevages concentrationnaires), c’est sûr qu’on repassera.
    Je ne connaissais pas cet énième projet de barrage. J’y vois, pour le coup, la barbarie à l’état pur. Entraver le cours des fleuves c’est un peu comme entraver une part constitutive de nous-mêmes, de manière irréversible. Un caillot de plus dans nos veines.
    Le mythe du progrès… Et celui du paradis ? Il me semble que l’Eden est décrit comme jardin luxuriant où l’homme vit en harmonie avec la nature. Les Indiens d’Amazonie n’en sont-ils pas infiniment plus proches que nos scientistes aveugles ? Leur propre mythe du paradis, j’aimerais savoir à quoi il ressemble : une mégalopole technologique recouvrant l’essentiel de la planète, entourée de champs de maïs sponsorisés par Monsanto, et d’immenses élevages concentrationnaires (remarquez, on n’en est plus très loin).

    Pendant ce temps-là, l’on discute d’un magnifique énième projet de loi pour « moderniser » l’agriculture. J’y extrais la sentence suivante qui est à pleurer de désespoir. Syllogisme mon amour : le modèle actuel français et européen « respecte l’environnement », donc préservons ce modèle, au nom du « respect de l’environnement »… (pleurs de rage et de désespoir) :

    « L’objet de cette loi est de permettre aux exploitations agricoles, aux entreprises de pêche et à leurs filières de s’adapter aux contraintes d’un marché de plus en plus instable en respectant les exigences fondamentales de qualité et de respect de l’environnement qui caractérisent le modèle agricole français et européen. »
    http://www.senat.fr/leg/pjl09-200.html

  2. Je ne suis pas étonné de cette collusion.La science dit ce qui est, elle ne dit pas ce qu’il faut faire ou si elle le dit les technoscientifiques et les pieds-nickelés comme Allègre font de ces résultats leurs propres interprétations.
    Oui Allégre est un dévoyé de la science, un menteur, un tricheur, un truqueur ce que notre société peuplée d’un grand nombre de CONS aime, car ce personnage insipide à mettre sur une décharge hightec la rassure. La Science nous sauvera.
    Il n’y a plus rien à faire. l’homme est une espèce nihiliste qui se satisfait de son autodestruction sous les psaumes de types médiocres comme Allègre.
    Et pendant ce temps ces compagnies pétrolières de merde déversent leur poison dans la mer.
    Et pendant ce temps-la les CONS suivent attentivement les péripéties des Bleus.
    La messe est dite

  3. Comment s’étonner que les scientifiques soient du côté de l’imposture, ils défendent leur salaire et leur petit chez soi. Il le faut bien pour justifier leurs recherches, et quand on connaît combien ils aiment à utiliser les animaux dans les laboratoires, je ne leur trouve pas plus d’éthique, sinon moins -parce qu’ils ont accès au savoir- que l’éleveur de porcs.
    Triste constat sur la nature humaine.
    Triste époque où il nous faut sans cesse affronter les pulvérisateurs d’avenir.
    Et je me souviens des propos de mon vieux père qui m’a soutenu que le réchauffement climatique c’était du grand n’importe quoi. Lis Allègre, me disait-il, lui qui croit qu’à la télé on lui raconte la vérité…
    Oui, il faut lire ses ennemis pour mieux les dénoncer, mais quel écœurement soudain devant tant de mauvaise foi et de lâcheté.

  4. A Léonard :

    « Il n’y a plus rien à faire »…?

    FAUX !!!

    Il y a toujours quelque chose à faire Léonard, et tant qu’il restera sur notre petite planète une poignée d’humains, la responsabilité de participer à l’évolution et à l’épanouissement de la Vie sur Terre leur incombera.
    Plus (ou peu) d’espoir d’accord, mais baisser les bras, jamais. Il me semble que c’est un peu la leçon que nous donne Fabrice chaque jour.
    Peut-être (certainement) abandonner l’espoir de voir de notre vivant un monde meilleur.
    Peut-être abandonner l’espoir de réussir à vaincre ce/ceux qui nous foutent la rage en nous pourrissant la Vie.
    Mais toujours, jusqu’au bout, balayer devant sa propre porte, cultiver l’Amour envers et contre tout, et ne pas ajouter notre propre violence à celle que contient déjà le monde.
    Gros, gros boulot.

    Il y a peu, un grand esprit que nous connaissons tous mettait l’Homme au défi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans ce monde ».
    C’est notre plus grand, et peut-être notre seul pouvoir.

  5. Ce qui m’étonne le plus dans l’article, bien enlevé,comme d’habitude, c’est le respect marqué envers Fert et Le Bras, alors que ce sont des « scientistes »… Au moins avec Fert on peut avoir un disque dur à un teraoctect qui tienne dans la poche. Peut-être que l’informatique aurait avec les bouteille d’eau, un statut à part dans la décroissance ??
    @+

  6. La légende nicolinienne en marche rapporte que Jean-Marie Pelt a changé d’avis sur les «  » » bio «  » » carburants après avoir entendu un avis qui divergeait des sirènes marketées.
    Il en sera peut être de même pour Fert et Bras ??

  7. pour mémoire :la gentille et chic, so chic Rachida (madame Dati, ex ministre de la justice! ) s’est prononcée contre l’interdiction de la colle à viande.

  8. le monde qui vient et qui courre,c’est pollution mon amour?allègre a peur comme beaucoup,de la vacuité,de l’immobilisme.peut etre des trouillards invertébrés euh invéterés

  9. mais Slider personne ne lui interdit de faire du vélo! quoi! quant à la vacuité..je vais faire comme l’autre, mais bon pas si vide l’allègre , Claude

  10. Qu’on me permette de prendre ici la défense de Prométhée: voir son nom héroïque associé de près ou de loin à celui de Claude Allègre ou à quiconque de ceux qui lui ressemblent, non, il ne mérite pas ce déshonneur!

  11. les Fondations ont pour vocation d’aider les autres,de oeuvrer ,d’ameliorer,un but non lucratif et benevol,le détournement de ce principe de base est dejà écoeurant ,rien ne les arrête .le principe d’une Fondation ce’st,mon argent je le donne au service d’une cause genereuse: pour ceci ou cela,mais là il s’agit pour eux d’image et de com et de pas payer d’impôt,et de disqualifier les vrais écolos,dev reduire l’ecologie au neoliberalisme fou, et Sarko prépare ses élections, et donc les industriels font croire que leur bizeness se verdit,voila,la dislocation,distorsion des mots, est generale,on espère que ceux qui nous gouvernent ne finiront pas leur mandat,car trop c’est trop,arnaque aprés arnaque,ils passent leur temps a essayer de faire croire a coup de milliards que ils sont durablement verdâtres en croissant un max,grenellorama,taxe carbonifére,loi sur les assoces qui vont être considérées comme lucratives,voir l’appel de Yann Fievet.,C’est cela la Dictature techno-morbide,ils font disloquer la Belgique volontairement, pour créer une zone, en Europe ou il n’y est plus de pays sauf eux, les lobbies et les neo anglo saxons cachés derriére,un gouvernement occulte qui aura tout les droits, et leurs suiveurs,nos chefs d’état,mis en place par eux même,puisque ils financent leurs campagnes politique,ils veulent une zone ou la commission « Européenne »a leur service oeuvrera en toute quiétude,terrifiant et ils le font,ils le mettent en place,et oui,et les jouranlistes pas un qui est conscient de ce qui se joue,alors ils va falloir y aller,faire sans eux et vite,la terreur totalitaire que ils mettent en place,c’est leur ultime barouf avant agonie totale,en attendant resistons,mais cela va être clair,ils veulent nous terrifier,afin que plus aucune resistance a leur programme ne les géne,bouffer toutes les ressources,ils achétent les terres ici en France sous le haut conseil de la FAO,,alors investissez vos economies ,tous dans Terre de Lien et vite ,car notre survie cela va être de garder des terres en bio et libres de ces s………,et on rachete de la foret via des assoces et Terre de Lien va y aller aussi,pour survivre et alternativement ,et solidairement.

  12. @Ossian,

    Allègre serait plutôt Épiméthée (celui qui agit et réfléchi après).

    Surtout que c’est son frère Épiméthée (éthym. : « celui qui réfléchit après ») qui aurait fauté par deux fois.

    La première bourde (enfin, moi je trouve ça bien) Épiméthée a été d’offrir aux animaux des dons importants : [force, rapidité, courage et ruse ; poil, ailes ou coquille] au détriment de la race humaine.
    (Anthropocentrisme quand tu nous tiens !).

    Prométhée (éthym. : « celui qui réfléchit avant », le prévoyant) est allé voler une parcelle de feu dans une tige de fenouil géant pour réparer l’erreur de son frère et l’offrit aux hommes qui purent alors développer la technique de la métallurgie parmi d’autres arts.

    Lorsque Zeus vit briller le feu sur Terre à de multiples endroits, fou de rage, il commanda à Héphaïstos de fabriquer une belle jeune femme aux yeux pers à partir de glaise et il la fit livrer chez Épiméthée avec une boîte (une jarre) contenant tous les maux, sachant que Prométhée était trop malin pour les accepter.

    Deuxième bourde : Celui-ci, bien qu’averti par son frère de n’accepter aucun cadeau de la part de Zeus la prit pour épouse.
    (Mais là encore doit-on écouter son frère lorsqu’il s’agit des affaires de cœur ?).

    Pandore ne put s’empêcher d’ouvrir la boîte et on connaît la suite.

  13. @ Fabrice :

    Bonjour,

    si je suis lecteur assidu de votre blog depuis un certain temps, je suis par contre novice dans le commentaire.

    Ayant effectué mon premier « post » il y a quelques jours à propos de cet article, je suis surpris de ne pas le voir publié. Du coup je me questionne :
    dois-je penser que j’ai subi les foudres (silencieuses) de la modération ? J’avoue que je n’ose y croire, ayant compris

    1) que vous exécriez l’acte de censure

    2) que vous êtes un homme de bon sens, qui ne ferait sans doute pas à son prochain ce qu’il ne voudrait qu’on lui fasse, en vertu de cette bonne vieille règle d’or.

    Peut-être n’avez vous pas reçu le commentaire, qui était une réponse à celui de Mr Léonard Simon. Si tel est le cas, je devrai sans doute potasser plus avant la méthode d’envoi.

    Merci de m’éclairer !

    Fred

  14. @frederic,

    Tu parlais au début de ce fil de conditions d’élevage concentrationnaires concernant las animaux.

    Je viens de lire sur le blog de Claude-Marie Vadrot ( http://www.politis.fr/Le-depute-UMP-Marc-Le-Fur-se,11027.html ) que le député UMP Marc Le Fur « vient de compléter la « loi de modernisation agricole » en cours de discussion à l’assemblée nationale, un amendement qui prévoit de faire passer de 450 à 2000, le nombre de porcs qui pourront être élevés sans que l’installation (le mot ferme parait usurpé…) ait besoin ni d’une enquête publique ni d’une étude d’impact. »

    Moderne (*)… enfin ce n’est que la première phase avant la modernisation électronique.

    Grâce à la Sainte Modernisation, les ovins et caprins doivent être pucés par RFID obligatoirement depuis le 1er juillet 2010.

    Ce débouché de traçabilitique d’aliments à forts risques d’insécurité alimentaires, pour les industries de micro et nano électronique à forte croissance est externalisé à 80% sur le contribuable qui finance la machinisation des installations.

    La traçabilité étant proportionnelle à l’insécurité alimentaire, on va vite voir débouler les cochons-RFID pour notre salubrité et pour pouvoir les scanner plus vite, et vendre tout le barda informatique aux exploitants agricoles.

    Sûr que cet amendement là va enrichir les sols de lisiers et les côtes d’algues vertes.

    (*) modernisation : mot-valise de novlangue jamais remis en question : qui oserait être contre la modernisation et se voir taxé d’affreux réactionnaire.

  15. Merci pour votre réponse, Fabrice.

    Me voilà rassuré !

    Avec un petit effort de mémoire, je vais tenter de vous restituer la teneur du propos que j’avais tenu « à chaud », à la lecture du post de Léonard Simon :

    « Il n’y a plus rien à faire. l’homme est une espèce nihiliste qui se satisfait de son autodestruction sous les psaumes de types médiocres comme Allègre. »

    FAUX !!!

    Il y a toujours quelque chose à faire !
    Tant qu’il restera une poignée d’humains sur notre petite planète, la responsabilité de faire évoluer le processus de Vie et d’œuvrer à l’harmonie leur incombera.

    Abandonner l’espoir de voir de notre vivant un monde meilleur, sans aucun doute.
    Abandonner l’espoir de voir la justice des hommes punir les vandales qui pourrissent la Vie, et protéger les plus faibles, peut-être bien.
    Mais jamais au grand jamais baisser les bras, toujours se battre, jusqu’au bout !
    Il me semble que c’est la leçon que nous délivre Fabrice ici chaque jour : ne jamais rien lâcher !

    De mon point de vue, notre seul pouvoir, sans doute le plus grand et le plus mésestimé, c’est de balayer devant notre propre porte.
    Cultiver notre jardin, cultiver l’Amour en nous, et travailler à ne pas ajouter notre violence potentielle à celle que contient le Monde.
    Gros, gros boulot. De chaque jour, de chaque instant, de chaque détail du quotidien.

    Un grand monsieur nous mettait au défi, il n’y a pas si longtemps :
    « Soyez le changement que vous désirez dans ce monde ».
    Le monde est fait de la somme de ce que nous sommes, pensons-y. Et avançons confiant en notre pouvoir de transformation.
    Nous désirons protéger la Nature, faisons tomber toutes les barrières qui nous séparent d’elle, à l’intérieur.

    Respectueusement et amicalement.

    Fred

  16. Bonjour,

    Merci Fred.Merci,a tout ceux qui pensent comme lui.Merci,a tout ceux qui y réfléchissent sans encore oser aller de l’avant.

    Bien a vous.

  17. @Sylvain. Mais L.A. sans voiture ne redevient pas le Pueblo de Nuestra Señora la Reina de Los Ángeles del Río de Porciúncula ! Tentaculaire. Gros étalement urbain, si bien que la densité de la ville est 7 fois plus importante que celle de Paris intra muros, tout en étant plus peuplée (bon, ça change avec la petite couronne à Paris).
    Comment, ça ne vous fait pas rêver ?
    http://bit.ly/bNSylO
    http://bit.ly/cyaTmT
    Et la vision cauchemardesque, pas si différente : http://bit.ly/a4gRpY
    Sortir de ce merdier, c’est pas une petite affaire…

    @Bruno. Mieux vaut comparer ce qui est comparable…

  18. Hacène, ce paysage vide de voitures..me fait penser à la Roumanie de Ceaucescu 1986…avenues calmes, chevaux bien traités..pas comme à cuba..pauvres créatures obligées de filer entre gros camions russes des années 50 ! et, pour revenir à la Roumanie quelques bagnoles arrêtées sur routes nationales! bagnoles de rien, capot ouvert ..en panne!
    comme pour Sarko 1er, la populace avait du poireauter 3 heures dans le train car « le monsieur » était dans le coin et la securitat, avait jugé bon de bloquer toute la circulation..

    En tout cas, quel calme! à côté de cet enfer! ya meme des écolos qui rêvent de voitures électriques! tu parles d’un progrés; çà restera toujours aussi con! toutes ces voitures bruyantes et rapides, avec un seul concombre par habitacle!.

  19. @Marie. Paris le 15 août, aussi ! 😉

    La vitesse sur les routes est hallucinante. Le rapport à la distance est totalement biaisé. Le rapport au temps aussi, d’ailleurs.

  20. Bonjour Hacène,

    Merci pour votre lien.MA GNI FI QUE !
    Bravo pour l’éradication momentanée de la pollution auditive.

    En ce qui concerne la pollution visuelle,y’a rien d’autre?Terrible!

    Pylônes,fils électriques,rues sans âmes,bâtiments hauts(bulles-dingues),grisailles,etc….y’a du boulot!

    Allez,mettez moi vos petits pieds la dedans et fermez vos yeux.Merci!

    http://www.ecranpanoramique.com/lacs_et_cascades_files/cascade03%28360%29.html

    Ciao,

  21. Hacène j’ai le fantasme du sifflet et du PV, mais TRes très cher, tres cher le PV quand je les subis, passant tels des ???? dans leurs boites en ferraille

    sais-tu que dans ma bonne ville un automobiliste s’est fait frapper sous le prétexte qu’il ne roulait pas assez vite sur ce boulevard quittant la ville!
    ma!!!

  22. Tiens çà vient juste de me sauter à l’oeil:

    Plusieurs milliers de cyclistes se sont élancés samedi après-midi (3 juillet ) dans le centre de paris pour défendre la place du vélo dans la ville, provoquant d’immenses embouteillages.
    Un long cortège de plusieurs milliers de cyclistes s’est élancé samedi après-midi dans le centre de paris pour défendre la place du vélo dans la ville, provoquant d’immenses embouteillages. La manifestation, autorisée par la préfecture de police, est partie de l’Hôtel de ville de Paris et devait arriver
    Ces promoteurs du vélo en ville, venus de toute l’Europe, se sont ainsi réunis pour constituer ce qui est connu dans le milieu des militants cyclistes comme une « masse critique », dont le principe consiste à imposer le rythme du vélo à l’ensemble du trafic urbain. Certains juchés sur des engins engins spectaculaires, d’autres répétant des slogans tels « c’est la fin du pétrole, c’est la fin de la bagnole », « l’auto rend gros, le vélo rend beau » ou encore « le vélo ça fait du bien même à ceux qui n’en font pas », les manifestants ont parcouru, dans une ambiance festive, des rues et des avenues … »

  23. Quant t’as fait suffisamment de marche pour savoir d’expérience(s multiples) ce que représentent 50 bornes ou plus à faire en une journée, éventuellement plusieurs jours de suite, bah quand t’es assis sans te fatiguer dans une voiture à 70, 80 km par heure en te faisant dépasser par des fous qui excèdent sans effort les 110, eh bien t’as franchement l’impression d’aller vite quand même (la sensation de se traîner est fugace.

    La vitesse pour un gain de temps qui sert à quoi, en plus ? Franchement, les neuneus qui roulent à toute berzingue, ils en font quoi de leur 5 ou 6 mn gagnées sur 25, 30 km ?
    Ah bah oui, ils rattrapent leur retard puisqu’ils ne sont pas capables de partir à temps. Comme pour le téléphone portable : incapables de prévoir, de s’organiser. Du coup, c’est sûr, ça dépanne… tout le temps.

  24. 70 kms çà suffit! on ne sait jamais, on peut croiser un chien, un écureuil, bref..on n’est pas seuls quoi! rois de la création! mon oeil!

Répondre à erick Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *