Archives mensuelles : décembre 2007

Nicolas, Carla et les petits mickeys que nous sommes

Je ne devrais pas, je sais. Parler des aventures sexuelles de SAS (Son Altesse Sérénissime) Nicolas 1er et de mademoiselle Carla, cela ne se fait pas. Mais justement, je n’en parlerai pas. En revanche, il n’est pas interdit, sans sombrer dans le voyeurisme, de poser une ou deux questions périphériques. D’abord, sur le lieu où notre maître a daigné convoquer ses domestiques, accessoirement photographes. Peut-être l’ignorez-vous, mais les photos du couple de l’année – ou du siècle, ou de la demi-heure ? je ne sais plus – ont été offertes au peuple en liesse depuis le parc Disneyland, situé en Seine-et-Marne.

J’ai quelque mal à imaginer une adresse plus tragique, en France du moins. La plaine de la Brie, l’une des plus riches au monde, a d’abord été massacrée par l’agriculture industrielle, en grand. Puis est arrivé Laurent Fabius, Premier ministre de la France à l’été 1984, par la grâce du roi François. Nul autre politique de premier plan n’aura davantage aidé au triomphe briard de Walt Disney Productions. Fabius est l’homme de cette monstruosité, au service de l’aliénation de masse et de l’industrie transnationale. Notez avec moi que Fabius est aujourd’hui, comme hier, avant-hier, et pour l’éternité, un écologiste. Si. Puisqu’il le dit.

Disneyland n’est pas seulement le triomphe absolu de la laideur, auquel s’ajoute un immense programme de promotion immobilière. Ce projet inhumain a également stérilisé des milliers et des milliers d’hectares d’une des terres agricoles les plus favorables qui soient. Et dans le monde tel qu’il est désormais, un tel acte porte un nom : il s’agit d’un crime.

Donc, Disney. Sarkozy et Bruni, bras dessus-bras dessous. Pourquoi ce sentiment d’accablement ? Mais parce que notre président démontre une fois de plus, qui semble ne jamais être de trop, qu’il vit dans un temps absolument dérisoire. Plus rien ne compte qui puisse dépasser l’image du jour, effaçant celle de la veille, juste avant d’être balayée à son tour. Nous sommes, lisez ou relisez, dans l’univers abominé de Winston Smith, le héros du 1984 d’Orwell. Personne ne rappellera, car personne ne se souviendra bientôt, que Cécilia était il y a quelques semaines, dans les textes de son cher époux d’alors, C. Pas Cécilia. C. La fleur, la tendre, la belle, l’inoubliable.

La voilà au tombereau, comme un chou-fleur périmé, prête à la décharge. Bien entendu, cela pue, inutile de se le cacher. C’est infâme, indigne d’une relation au cours de laquelle un enfant aura été conçu. Et en nous rendant spectateurs de ce dégoûtant spectacle – il y avait urgence ! Nicolas baise Carla depuis au moins un mois ! -, Sarkozy nous rend fatalement complices.

Cela pue de tous côtés, assurément. Mais en outre, on voit bien, au passage, combien notre président est incapable de seulement effleurer la réalité de la crise écologique. Car cette dernière est complexe, très complexe, planétaire ô combien. Et elle exige de prendre en compte des milliers de paramètres, dont certains nous sont pourtant cachés. Dont certains, non des moindres, impliquent ceux qui nous ont précédés. Dont d’autres concernent ceux qui ne sont pas encore nés. La crise, cette crise commande une énergie intellectuelle et morale qui reste encore à rassembler, si par miracle elle existe quelque part.

Sarkozy n’est lui qu’un pénible bouffon. Un histrion obscène, toujours au bord d’embrasser Jean-Marie Bigard sur la bouche. Il ne peut que passer à côté des questions réelles, et dans ce domaine du moins, il ne nous décevra pas. Avis à tous les couillons, restons poli, qui lui ont décerné un brevet d’honorabilité au cours du désatreux Grenelle de l’Environnement que vous commencez à connaître. À ce propos, je vous signale une analyse d’un véritable écologiste, que je n’ai jamais rencontré, mais que je considère pourtant comme un ami, Christian Berdot (http://www.amisdelaterre.org). Je crains qu’il ne nous reste du pain sur la planche.

Les hommes sont mortels, les fleuves aussi

Un peu de géographie, si vous m’y autorisez après ce silence informatique, contraint et forcé. Dans le nord du Brésil coule un fleuve, quelconque si on le compare à l’Amazone, mais assez prodigieux au regard des normes françaises. Car le rio São Francisco file du sud au nord l’État du Minas Gerais, traverse celui de Bahia avant de longer le Pernambouc et de séparer les États du Sergipe et de l’Alagoas. Au total, le fleuve draine un bassin de 617 000 km2, plus grand que la totalité de la France. On l’appelle là-bas le Nil du Brésil ou encore le Fleuve de l’unité nationale, car il relie le sud-est industrialisé et le nord-est marginalisé.

Le Nordeste ! C’est la région d’origine du président Lula, et, pour ceux qui connaissent, le décor de certaines chansons de Bernard Lavilliers. O Sertão, entre autres. La sécheresse règne en marâtre sur la région, aussi vieille dans les registres que l’arrivée des Portugais, il y a 500 ans. Ailleurs, au Texas par exemple, la sécheresse chronique n’est que sujet de discussion. Au Brésil, elle est un drame perpétuel, qui assassine les plus pauvres, et provoque de continuelles migrations vers le sud.

Pourquoi ? Mais parce que le Brésil est aussi un pays féodal, colonial, désespérant. Le poète Francisco Fernandes da Motta a écrit dans Seca no Nordeste quelques vers restés fameux, dont : Quem não conhece o Nordeste / Não sabe e nem imagina / A angústia de seu povo / Quando a seca predomina / A miséria que acarreta na região nordestina. Ce qui veut dire à peu près : Celui qui ne connaît pas le Nordeste ne sait ni n’imagine l’angoisse de son peuple quand la sécheresse arrive, apportant la misère dans toute la région nordestine.

Mais à ce propos, il faut en ajouter un autre, devenu une sorte de proverbe local : « O problema não é a seca, é a cerca ». Ce qui signifie que ce n’est pas la sécheresse, qui est un problème, mais le barrage. Barrage au sens général et métaphorique, barrage politique essentiellement. Car la sécheresse pourrait, aurait dû être combattue et vaincue depuis des lustres. Je vous renvoie à un article puissant de Nicholas Arons, et en français, qui donne une idée, vertigineuse, du désastre social régnant dans le Nordeste brésilien (http://risal.collectifs.net).

La lutte contre la sécheresse a échoué. D’innombrables plans et discours ont jailli de loin en loin, sans jamais aboutir, à cause de l’incompétence et de la corruption. Beaucoup de ces envolées reposaient sur l’illusion « technologiste », cette foi naïve mais souvent intéressée dans les machines, les grosses structures, les immenses budgets, de préférence publics. Car à quoi bon dépenser ce qu’on ne peut piller ? Parmi les projets jamais aboutis, celui d’un vaste détournement des eaux du rio São Francisco. L’empereur Dom Pedro II en rêvait au XIXème siècle, Lula est en train de le réaliser. Il s’agit d’arroser, dans tous les sens du terme. Cours d’eau artificiels et canaux géants à ciel ouvert, sur 2 000 km au total, irrigation à tous les étages, destruction évidente d’un écosystème qui demeure inconnu dans la profondeur de son fonctionnement. On s’en fout. On a l’argent, les engins, la volonté. On y va donc.

Et là-dessus, Luiz Flavio Cappio. Un évêque brésilien de 61 ans. C’est lui. Et il est en grève de la faim depuis trois semaines, décidé à mourir si les travaux sur le fleuve continue. Au moment où je vous parle, Radio Vatican – voyez, quelle source ! – m’apprend que la justice brésilienne aurait ordonné la suspension du chantier. Mais Luiz continue et attend des actes sur le terrain. Que dit-il ? Selon l’excellente journaliste du Figaro Lamia Oualalou (http://www.lefigaro.fr), ceci : « C’est une idée dont les conséquences environnementales sont désastreuses, et qui ne bénéficiera qu’aux grands propriétaires ». Ajoutant, car il avait mené une première grève de la faim en 2005 : « Cette fois-ci, c’est différent, j’irai jusqu’au bout : la fin de la grève, ce sera l’arrêt des travaux ou ma mort ».

J’imagine que vous êtes comme moi : c’est impressionnant. Je suis impressionné. Et même si je ne connais pas le dossier dans sa relative complexité, je n’ai guère de doutes sur le fond. Car le processus de destruction de la vie est désormais assez connu pour que je me sente immédiatement aux côtés de l’évêque, contre les camarillas qui entourent Lula le productiviste. Et je suis en bonne compagnie, car la Comissão Pastoral da Terra (CPT, Commission pastorale de la terre) ainsi que le Mouvement des paysans sans terre soutiennent le religieux dans son combat.

Question du jour : s’agit-il d’une cause sacrée ? Défendre un fleuve contre la mort qui rôde, n’est-ce pas se situer ailleurs, autrement, plus haut dans l’échelle de la responsabilité humaine ? Ma réponse personnelle est : oui, sans aucun doute. Peut-on, pour cette raison, mettre sa vie dans la balance ? Ma réponse personnelle est : oui, on le peut. Luiz Flavio Cappio est un homme.

La machine fait la loi

Nous sommes dimanche dans la soirée, et je vous écris d’une boutique improbable, plantée au milieu de la banlieue parisienne. Amis du glauque, bonsoir.

Je suis désolé, mais ma machine m’a abandonné pour des raisons qu’elle est seule à connaître, et avant l’intervention d’un technicien – hautement qualifié, j’imagine – lundi après-midi, je ne puis plus vous adresser de message.

Dommage. Je voulais vous parler de mes démêlés avec Greenpeace – cela continue – et d’un évêque brésilien du Nordeste, lancé dans une grève de la faim pour défendre un fleuve. Bon, j’imagine que ce n’est que partie remise. On se revoit dès que le matériel aura retrouvé ses esprits. Adelante !

Une souris rouge qui courait dans l’herbe (bleue)

Génial. Et révolutionnaire. Un chat ne sera plus jamais un chat. C’en est terminé de cette funeste espèce féline qui se contentait de ronronner, boulotter des souris et se lustrer le poil. Merci à toi, grand Kong Il – keun ! Ce professeur coréen, spécialiste du clonage, vient de donner naissance – je ne vois pas d’autre expression – à trois chats mutants, dont un mort-né. En codant une protéine rouge fluorescente (RFP) dans les cellules de la peau de la mère des petiots, il a obtenu trois matous qui apparaissent rouges dans le faisceau d’une lumière infrarouge.

Quel « progrès » attendre de cette splendide avancée ? Je crains que le grand Kon(g) n’y ait pas encore trop réfléchi. On parle, comme à l’habitude – il faut vivre, savez-vous ? – de cellules souches qui serviraient de médicaments, de maladies génétiques qui pourraient enfin être guéries, etc. Bref, on verra. Ah, ce détail, qu’on ne comprend pas davantage : les techniques employées pourraient servir à faire du tigre, du léopard, voire du…chat sauvage (http://tempsreel.nouvelobs.com).

Autre changement, concernant cette fois les souris. Des chercheurs japonais, menés par le professeur Ko Kobayakawa, ont créé des souris transgéniques qui ne craignent plus les félins (http://fr.news.yahoo.com/ap). En somme, là encore, une révolution, car quand le chat est là, les souris continuent désormais de danser. On est heureux, et l’on applaudit à tout rompre le grand scientifique, déclarant à l’agence AP : « Les souris sont naturellement terrifiées par les chats et habituellement elles paniquent ou s’enfuient quand elles en sentent un, mais les souris privées de certaines cellules nasales par des manipulations génétiques n’ont donné aucun signe de peur ».

Évidemment, on est en droit de s’inquiéter : ces souris nouvelles ne risquent-elles pas d’avoir peur des chats rouges ? Bah, dès qu’auront été inventés les chats rouges qui ne font pas peur aux souris, l’affaire sera de toute façon réglée. Mais je me rends compte que Ko Kobayakawa travaille aussi sur une autre piste passionnante : ses courageuses petites souris semblent ne plus dédaigner, quand on leur en offre, une nourriture avariée. Notre savant en espère des retombées fort utiles pour l’espèce humaine. Moi, je lui suggère de se rapprocher de l’industrie agro-alimentaire mondiale, qui a bien du tracas en ce moment. Des humains acceptant pour les siècles des siècles la nourriture frelatée des marchands, n’est-ce pas une perspective intéressante ?

Ce dernier point, grâce à l’ami Patric Nottret : des chercheurs européens signent en ce moment même une pétition contre le gel, décidé par le gouvernement, de la culture du maïs génétiquement modifié résistant à la pyrale (http://nonaumoratoire.free.fr). Selon eux, « la cohabitation des cultures de maïs conventionnel, de maïs génétiquement modifié et de maïs produit selon le cahier des charges de l’agriculture biologique est possible. Elle est déjà une réalité dans de nombreux pays ».

Les sept initiateurs de cet appel sont Français et membres de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS). Il s’agit de Michel Naud (président de l’Afis), Marc Fellous (président de la Commission du génie biomoléculaire), Jean-Paul Krivine (rédacteur en chef de Science et pseudo-sciences), Marcel Kuntz (directeur de recherche CNRS) et Louis-Marie Houdebine, Yvette Dattée et Philippe Joudrier (directeurs de recherche à l’Inra).

Quel commentaire ? Ces gens sont des ignorants. Oui. Incapables de sortir d’une sphère étroite, de tisser des liens pourtant essentiels entre compartiments du savoir humain. Sans même vouloir discuter leurs arguments « scientifiques », notons qu’ils laissent radicalement de côté l’histoire, la société, l’industrie, la psychologie et les passions. Des ignorants, je le maintiens.

Mais au-delà, ces histoires montrent une réalité qui ne plaît à personne, même pas à moi. Dans la lutte pour un monde différent et meilleur, nous ne sommes pas tous des alliés. Il y a à côté et en face des adversaires, qui ne demandent qu’à devenir des ennemis. Et qui le deviendront à mesure que la situation se compliquera. Avis à tous ceux qui rêvent d’un immense mouvement positif où les humains s’aideraient et s’embrasseraient. Le conflit est devant nous. Hélas.

L’art du flan (Greenpeace à Bali)

Non, décidément non. Je ne saurai marcher là-dedans, malgré mon amitié ancienne pour Greenpeace et sa présidente en titre, Katia Kanas. À dire le vrai, mon profond malaise s’étend au Réseau Action Climat (RAC) et à la fondation Nicolas Hulot, mais je n’ai jamais eu les mêmes liens avec eux.

Pourquoi ce préambule ? Parce que j’ai reçu un communiqué de Greenpeace – et des deux autres cités – dont le titre est réellement un programme : Allez Borloo ! Il est daté et signé de Bali, où se déroule une énième conférence mondiale sur le climat. Que disent les trois ONG ? Elles tiennent, entre autres, « à saluer le tournant pris depuis hier soir par la Conférence de Bali, suite au discours tenu par Jean-Louis Borloo devant les Nations unies.
Depuis l’intervention du ministre français de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables hier, il n’est question que de ça à Bali : les États-Unis doivent accepter de s’engager avec les autres pays industrialisés à réduire leurs émissions de 25 à 40 % d’ici à 2020 »
.

Je vous passe le reste, que je considère comme pur bla-bla. Sauf ceci, dans la bouche du directeur de Greenpeace en France, Pascal Husting : « Nous félicitons Jean-Louis Borloo de mettre ainsi les Américains au pied du mur et de rejeter fermement le processus parallèle qu’ils tentent d’instaurer et qui n’a qu’un seul objectif : torpiller Kyoto ».

De tels propos me semblent simplement tragiques. Je connais et j’apprécie Pascal Husting, mais pas toujours, la preuve. Il démontre ici qu’il a beaucoup à apprendre sur la politique des nations, sur la notion de (vrai) rapport de forces, et même sur la gravité de la crise écologique. Car évidemment, à supposer que Borloo soit décidé à autre chose que brasser de l’air, ce qui reste à démontrer, il est de toute façon dans l’impossibilité totale d’enclencher quelque mobilisation que ce soit.

Deux mots, alors qu’il en faudrait mille. Et d’un, Greenpeace – et les autres – se concentrent sur le protocole de Kyoto, négocié rappelons-le en 1997. Ce n’est pas parce que les politiciens du monde ont pris un retard inouï sur les faits que les ONG doivent saluer chaque pas de souris dans une direction aussi ridicule. Car Kyoto, qui n’a jamais été à la hauteur des événements, est aujourd’hui la (très) faible lueur d’une étoile morte. La plupart des glaciologues réunis, en ce moment même, au congrès de l’American Geophysical Union, qui se déroule à San Francisco, nous tiennent un propos sans appel. Les glaces de l’Arctique, y compris hélas la calotte du Groenland – qui décide en partie du niveau des mers -, fondent bien plus vite que prévu.

Des phénomènes très importants n’ont pas été pris en compte dans les modèles climatiques, ce qui rend les prévisions du Giec, pourtant très sombres, exagérément optimistes. Qu’un Borloo ou tout autre politicien, d’ailleurs, se serve des blocages planétaires pour relancer sa carrière propre, soit. Car c’est inévitable. Mais pourquoi diable faudrait-il lui offrir un marchepied ? Pourquoi semer la mortelle illusion qu’il suffirait de quelques mots pour enclencher enfin le cycle de vertueuses décisions ? La responsabilité de Greenpeace me paraît très lourde.

Autre point, qui ruine cette démarche faussement pragmatique, mais réellement – et au sens premier – décourageante. L’Indonésie, le pays de Bali, donc, est devenu cette année le troisième émetteur de gaz à effet de serre de la planète, après les États-Unis et la Chine. Pour quelle raison ? Parce que l’archipel asiatique brûle par millions d’hectares ses forêts tropicales, de plus en plus pour planter des palmiers à huile destinés à la fabrication d’agrocarburants.

La carbone qui était stocké dans les arbres repart dans l’atmosphère sous la forme de gaz carbonique. Et les tourbières, sur lesquelles poussent en partie ces forêts, libèrent elles aussi, après avoir été drainées pour laisser place aux plantations industrielles, des gaz à effet de serre. Nul ne sait combien au juste, mais des estimations sérieuses parlent de 600 millions à 1 milliard de tonnes de gaz carbonique chaque année. Pour la seule Indonésie. C’est colossal, c’est peut-être davantage que la totalité des engagements de réduction pris à Kyoto par l’ensemble des pays industrialisés.

Or Borloo est, aux dernières nouvelles, le ministre de l’Écologie, tutelle de l’Ademe, agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie. Laquelle, comme je le dénonce depuis des mois, abrite depuis 1994, dans la structure appelée Agrice, une part essentielle du lobby industriel français en faveur des agrocarburants. À ce compte-là, ma foi, Borloo peut bien faire quantité des bulles depuis les tribunes de Bali. Cela ne coûte strictement rien.
Tout cela n’est bien entendu que com’. Borloo a peut-être compris que la crise climatique était grave. Je m’en fous, totalement. La seule question qui vaille, c’est de savoir comment avancer. Et ma conviction profonde, c’est que Greenpeace recule. Et nous fait reculer. Désolé, ce n’est pas une bonne nouvelle.