Archives mensuelles : août 2009

La jeunesse bouge-t-elle ? (à propos de l’aéroport de Nantes)

Disons-le, la suite est casse-gueule. Pour la première fois en France, un « camp action climat » s’est réuni entre le 3 et le 10 août. Sous la tente, quelques centaines de jeunes venus de partout ont décidé d’agir ensemble, mais hors de tous les comités en place. Lieu : Notre-Dame-des-Landes. Motif : un projet d’aéroport supplémentaire, censé « développer » Nantes et sa région, et qu’applaudissent droite et gauche régionales. Le maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault – le pauvre – est un fervent.

Bien. J’ai incité, ici ou ailleurs, à y aller, et moi, finalement, je ne m’y trouvais pas. Ce n’est pas malin, surtout à l’heure des commentaires. J’ai pourtant décidé d’apporter mon grain de sel, surtout depuis que j’ai reçu un courrier de mon ami François de Beaulieu, secrétaire général de Bretagne Vivante. J’espère qu’il ne prendra pas ombrage de ces mots, qui n’engagent d’ailleurs que moi. François tire un bilan inquiet de ce « camp climat », estimant que ces jeunes se sont montrés intolérants avec la presse et peu respectueux de ceux qui devraient pourtant mener le combat, c’est-à-dire les habitants. Il ajoutera les mots qu’il veut, bien entendu, mais il me semble qu’il voit dans le tout comme un détournement d’une lutte populaire naissante, par des incontrôlés.

Là-dessus, Hervé Kempf, que je peux également désigner comme un ami, signe un article dans le quotidien Le Monde (ici). Il y décrit le « camp climat », qu’il est allé regarder de près, comme suit : « Le camp a ainsi démontré la possibilité d’une vie sobre et à impact écologique faible. Eoliennes, plaques solaires et générateur à huile végétale assuraient une quasi-autonomie énergétique (la cuisine requérant cependant du bois et du gaz). Les participants se passaient d’équipements consommateurs d’électricité (sauf les téléphones portables), et il n’y avait pas de lumières le soir sauf dans les espaces communs. L’eau était fournie par un agriculteur voisin. Les toilettes étaient sèches, les excréments mélangés à la sciure constituant un compost récupéré pour l’agriculture. La nourriture était issue d’agriculture biologique ».

Et il ajoute en analyse : « Aussi bien dans les villages qu’à l’assemblée générale quotidienne, les décisions sont ainsi prises au consensus. Il n’y a pas de porte-parole, pas d’élu, pas de vote ; mais des discussions qui doivent se poursuivre jusqu’à l’atteinte du consensus sur les sujets débattus. Le consensus, explique Jean-Pierre, cela signifie que les gens qui ne sont pas d’accord avec la décision sont invités à exprimer la raison pour laquelle ils ne sont pas d’accord, et la décision peut être modifiée de façon à trouver une troisième voie qui va convenir à tous”. »

On peut également lire avec intérêt le reportage de l’envoyée spéciale de Libération, Laure Noualhat (ici), qui raconte par le menu un voyage au pays des salades de riz et de la sainte méfiance à l’encontre des « médias dominants ». Qui a raison, qui a tort ? Mais surtout, cela vaut-il la peine de poser la question de la sorte ? Moi qui n’y étais pas, je m’interroge sur le sens profond de ces événements. Et je ne le connais pas. Mais il me paraît certain qu’un mouvement neuf, qui réfléchirait et agirait enfin, pour de vrai, ne pourrait qu’heurter tout ce qui existe. Y compris les organisations en place, aussi respectables soient-elles.

En l’occurrence, je ne doute pas que certains de ces jeunes se sont comportés comme des imbéciles. Il ne manquerait plus que cela, que la connerie soit réservée aux vieux jetons. Mais. Mais toute recherche sociale et politique passe par le dépassement, l’effacement des formes anciennes. Et donc la critique, et parfois l’affrontement avec ceux qui prétendent mieux savoir que quiconque. C’est une loi sociale, qui n’interdit pas les erreurs, les bavures, les impasses même. Je ne prétends pas que ceux du « camp climat » aient raison. Il est même certain qu’ils se plantent sur des bien des points. Et puis ?

N’oublions pas, s’il vous plaît, qu’il s’agit de modifier en profondeur, et très vite, la psyché humaine. De manière à ce qu’elle puisse enfin aborder les problèmes accumulés qui l’attendent sur le chemin. Ceux de Nantes, comme tous les jeunes du passé, déconnent certainement. Mais ils inventent. Et ce n’est pas une petite nouvelle.

Quand Régis Debray et Hubert Védrine papotent au coin du feu

J’ai fait de la voiture. Des heures, je veux dire, ce qui m’arrive bien rarement. En tout cas, chemin faisant, dans la nuit, j’écoutais France-Culture. Je suis loin d’être un habitué, mais ce soir-là, j’écoutais donc. Et j’ai pu ainsi suivre un long échange entre Régis Debray et Hubert Védrine. Le premier, je le précise pour la jeunesse, est né en 1940. Philosophe de formation, il a connu le Cuba du tout début des années 60 et il est devenu très proche de Castro, l’apprenti dictateur d’alors. Dans la foulée, il a écrit un petit texte exécrable qui allait devenir le bréviaire de nombre de guerillas latino-américaines de cette époque : Révolution dans la révolution ?

Je ne me moque pas de Debray, car il a payé de sa peau. En 1967, il rejoint dans son maquis bolivien Ernesto Che Guevara, avant d’être capturé par les militaires locaux. Il passera au total quatre années dans des geôles que j’imagine peu propices à la joie de vivre, avant d’être libéré par un coup d’État providentiel. Son courage n’est donc nullement en cause, mais je constate qu’il aura adoré au long de sa vie Castro, Allende, Mitterrand, De Gaulle, et j’en oublie, bien obligé, quantité d’autres.

Quant à Védrine, qui n’a lui pas beaucoup bougé des bureaux à ors et velours, il a été secrétaire général de l’Élysée sous Mitterrand, puis ministre des Affaires étrangères. Il se considère, la gauche mollassonne qui règne le considère comme un grand diplomate. Peut-être l’est-il ? J’avoue me désintéresser pleinement de la question.

Revenons à leur entretien. Ces deux personnages se jugent et se traitent comme des gens cultivés dans un milieu – la politique, au sens large – qui ne l’est pas. Ils n’ont d’ailleurs pas manqué de le souligner et de le répéter sur France-Culture. Eux font partie du cercle enchanté du livre. Védrine tient Debray pour un grand intellectuel, dont le travail sera tôt ou tard reconnu comme de premier plan, etc. Au fait, de quoi parlaient-ils ? D’Europe, ce me semble, d’une manière qui m’a paru soporifique. Mais je suis de parti pris, je le reconnais. Quoi qu’il en soit, ni l’un ni l’autre n’ont seulement évoqué la crise écologique planétaire, car celle-ci ne fait bien entendu pas partie de leur si profonde « pensée ». De leur paradigme, si vous voulez.

Elle n’existe pas, dans leur esprit du moins. Deux hommes de premier plan, se rencontrant en 2009, démontrent que l’événement le plus important advenu dans l’histoire des hommes n’existe pas. Védrine a pourtant fait quelques déclarations dans lesquelles il plaidait pour une « conversion des modes de vie » à l’écologie. Rien que cela. Et ? Que dalle. Comme Fabius et quelques autres de la joyeuse troupe, Védrine a compris que quelque chose se passait. Mais quoi ? Mystère. Debray pour sa part, auteur d’une bonne trentaine de livres – de mémoire – n’en a écrit aucun qui parle de la sixième crise d’extinction des espèces, du bouleversement des océans, de la crise climatique, de la déforestation, de la question de l’eau, etc. Il n’aura pas même trouvé le temps de s’intéresser aux paysans du Sud, au nom desquels – mais sans jamais leur demander leur avis – il prit jadis les armes. Aucun des deux compères n’a écrit quoi que ce soit de notable sur le sujet central de toute politique humaine.

Où veux-je en venir ? À ce point très simple : la pensée dominante, y compris celle qui ne se donne pas pour telle, est incapable d’aider les hommes à y voir plus clair. Ceux qui se prétendent des intellectuels sont des aveugles, des aveugles comme on en rencontra peu depuis que l’homme est l’homme. Voilà qui (me) fait songer.

Un milliard dans ce monde (et nous qui regardons)

(Un grand merci à Marc, qui m’a retrouvé ce texte perdu dans le cyberespace, et auquel je tenais)

Je suis en quelque sorte navré. Réellement. Il y a quelques jours, j’évoquais la merveilleuse figure du poète espagnol Lorca, réclamant pour le peuple, en 1931,  une moitié de pain et un livre. Il va de soi que je reste d’accord avec lui. Comme nous avons besoin de pensée ! Comme nous avons besoin de vrais livres ! Mais d’un autre côté.

Mais d’un autre côté, si sombre, il n’y a probablement jamais eu autant d’affamés chroniques sur terre, en nombre absolu. La FAO, agence pourtant au service de l’industrie de l’agriculture, les estime à plus d’un milliard en cette année 2009 (ici). Je ne me fais aucune illusion. 1 milliard ne veut strictement rien dire. Il s’agit d’une statistique, coincée entre les yoyos de la Bourse et les chances d’enfin gagner l’Euromillions, jeu européen de loto si je ne m’abuse.

La vérité cruelle, mais certaine, c’est que tout le monde se contrefout de ce malheur intégral. Chez nous en France, tout le monde. Les chrétiens, les gauchistes, les humanistes, les nonistes du référendum de 2005, pourtant tellement fiers à bras, les amis de Sarkozy ou de Bayrou, les soutiens de Royal et de Buffet, les « écologistes officiels », que l’on s’arrache désormais dans les salons. Tout le monde s’en contrefout.

Moi, en règle très générale, je ne vote pas. Pouah ! Voter pour cela ? Je ne suis pas encore assez mort. Non. Et non. Je ne vote (presque) jamais pour la raison qu’aucun candidat ne prend en compte la crise de la vie sur terre, cette crise écologique qui est de très loin l’événement le plus inouï jamais advenu. Bien entendu, ce me serait suffisant, mais il y a cette autre raison que les charlatans que nous choyons – que vous choyez – de nos – vos – votes n’entendent pas même sauver leurs semblables des insupportables morsures de la faim.

C’est simplement impossible. Il faudrait voter pour des gens qui oublient qu’un milliard d’humains ont le ventre désespérément creux. Car jamais ils ne trouvent le moyen de dire que la priorité de toute politique humaine est de s’attaquer à cette incroyable souffrance collective. Jamais. Il y a toujours une autre nécessité. Par exemple obtenir deux députés européens de plus. Ou gagner trois pour cent par rapport aux précédents résultats électoraux.

Par exemple. Ces gens, je l’avoue, me donnent la nausée. Tous, ce qui fait du monde. Et pour être encore plus franc, que penser de nous tous, de presque nous tous ? De ces troupes qui jamais ne se lassent de donner leur bulletin à qui n’a jamais rien fait ni ne fera jamais ? Allons, cessons deux secondes d’être hypocrites. Il existe un accord secret, disons implicite, entre l’univers politicien et ceux qui lui donnent stabilité et durée. Vous vous sentez concerné ? Normal, car vous l’êtes bel et bien. Et si vous vous sentez offensé par ce qui suit, c’est également dans l’ordre des choses. Sachez seulement, comme dans les duels d’antan, que le premier des offensés n’est pas vous, mais lui. Lui, ce type que vous ne connaîtrez jamais,  et qui se lève sans être sûr de ce qu’il pourra mettre dans la calebasse familiale. Elle, qui n’a plus de lait dans le sein pour son nouveau-né. Eux, ces gosses miséreux qui cherchent dans la poussière de quoi calmer leur estomac. Car ils ont tous un estomac. Oui, comme nous.

Voyez-vous, je demeure obsédé par le souvenir de la Shoah, ce terrifiant génocide nazi tourné contre les juifs. J’ai lu sur le sujet davantage que l’essentiel. Je vous épargne la liste des livres et documents, je vous épargne de même les voyages que j’ai faits sur les pas des assassins. Obsédé. J’ai déjà dit ici que l’antisémitisme me jetait dans des colères qui pourraient – peut-être – encore se révéler meurtrières. Je suis poursuivi, de même, par l’histoire du Goulag, telle que rapportée par Alexandre Issaïevitch Soljenitsyne et Varlam Tikhonovitch Chalamov. Une piteuse tradition « de gauche », en France, aura tout fait pour nier ce grand massacre, puis en diminuer les dimensions proprement bibliques. Mais ce n’est pas le moment d’attaquer cet altermondialisme si bien représenté par Le Monde Diplomatique, et ses nombreux amis.

Si j’évoque ces deux faits majeurs de l’histoire, c’est parce que je suis triste à pleurer de voir que rien ne change. Et rien ne change pour la raison que nous continuons sempiternellement d’applaudir aux mêmes. Il sera peut-être un temps où l’on se demandera pourquoi le monde a laissé mourir tant des siens. L’on verra peut-être certains « intellectuels » constater avec aigreur qu’une maigre ponction dans des budgets militaires et de mort diverse eût pu sauver des millions de vies et notre honneur d’êtres humains compatissants. Si la vie poursuit sa pénible route, je crois que l’on verra, que l’on lira tout cela, un moment ou l’autre.

Mais moi, je m’en moque bien, de ces perspectives. Moi, c’est aujourd’hui que je réclame des mesures d’extrême urgence, dont une aide inconditionnelle et massive à l’agriculture vivrière, condamnant au passage l’industrie criminelle des biocarburants. Aujourd’hui, pas dans trente ans ! Nous sommes évidemment – je le répète : ÉVIDEMMENT ! – les contemporains d’un crime de masse qui se situe dans le droit fil des exterminations du passé. Hitler et Staline ont montré la voie moderne de l’alliance entre le train, la technique en général, la déportation et la tuerie.

Notre temps démocratique ne fait pas mieux, j’ose l’écrire ici sans trembler. Pas mieux. Ou bien pire ? Car enfin, pour stopper les hécatombes hitlériennes et staliniennes, il fallait tout de même venir à bout d’États organisés, et lourdement armés. Qu’en est-il de nos jours, amis de l’homme ? Où sont les dictatures qui nous empêcheraient d’agir ? Pourquoi tant de braves gens se félicitent du succès récent de listes « écologistes » aux européennes, oubliant qu’elles n’ont rien dit sur rien d’essentiel, et partant moins agi encore ?

Ma parole n’engage que moi, et ne porte guère loin. Mais, au moins, que personne, jamais, ne vienne plus me reprocher de ne pas voter pour ces gens-là, ou qui que ce soit d’autre !  Car ils seront alors reçus, je le jure solennellement. Je n’empoignerai mon bulletin de vote que lorsqu’il ressemblera enfin à une arme. Quand il me donnera l’assurance de voter pour des gens qui ne transigeront plus jamais sur les questions réelles du monde. L’homme veut manger du pain, oui,/ Il veut pouvoir manger tous les jours./Du pain et pas de mots ronflants./Du pain et pas de discours.(Une chanson de Bertold Brecht et Hans Eisler (ici).

PS : Je n’oublie rien, citant Brecht, de ce qu’il fut, au service de quelle dictature il mit sa plume. Je n’oublie rien. Mais l’homme veut manger du pain, oui.

À ne lire à aucun prix sur la plage (sérieux)

Moi qui ne lis pratiquement plus Le Monde, que j’ai découvert par miracle l’année de mes quatorze ans, voilà que j’en ai acheté un exemplaire. Et qu’il contenait un article bien intéressant de Lucie Lecoq. Comme je ne connais pas ce nom, j’imagine, un peu vite, que cette personne est une stagiaire, venue là pendant l’été.

Et si je me trompe, pardon. Mais aussi, un(e) journaliste chevronné(e) aurait-il – elle – osé parler de la sorte d’une étude d’ONG écologiste ? N’importe. Un article intéressant, donc (ici), qui cite l’association Surfrider Foundation Europe (ici). Laquelle, rassemblant au départ des surfeurs, se donne pour but « la défense, la sauvegarde, la mise en valeur et la gestion durable de l’océan, du littoral, des vagues et de la population qui en jouit ». Si l’on m’avait demandé mon avis, je n’aurais peut-être pas rédigé de la sorte. Mais il est vrai que je ne suis pas un surfeur.

Surfrider France vient de publier un rapport qui tente d’appliquer aux plages françaises les critères de qualité qui seront imposés partout en Europe à compter de 2015, demain matin, donc. Et là, coup de torchon et folie complète : sur 1974 plages étudiées, pas moins de 171 devraient aussitôt fermer si l’on prenait en compte aujourd’hui la loi à venir. Soit près d’une sur dix !

On se doute bien que la coalition surpuissante des intérêts croisés du tourisme, de la politique, de l’administration et de la finance a déjà dégainé contre le travail, sérieux à n’en pas douter, de Surfrider. On se doute bien qu’il est hors de question de toucher à la poule aux œufs d’or, quel que soit l’état du poulailler. De bons esprits doivent déjà travailler à une solution présentable. Elle sera trouvée. Elle l’est peut-être.

Je vous ai traînés jusqu’ici pour vous dire que ce n’est pas, à mes yeux, le pire. Eh oui ! J’ai eu la curiosité de charger et de lire la directive européenne 2006/7/CE, qui entrera en vigueur en 2015 (ici). Rendez-vous, pour ceux qui ont le temps, à l’annexe 1, qui fixe les normes de qualité des eaux de baignade. Surfrider, qui a meilleur esprit que moi, se réjouit que celles-ci soient rendues plus sévères. Moi, je lis tout autre chose, je vous le dis ! Je découvre – oui, je DÉCOUVRE – avec stupéfaction que seules deux types de bactéries sont recherchées : Escherichia coli et les entérocoques intestinaux.

Ma première remarque est comme évidente : les boutiquiers et bureaucrates de la santé se sont prémunis contre les risques immédiats, ceux qu’un baigneur pourrait leur reprocher d’avoir encouru. Mais pour le reste, rien. Rien, rien, rien. Si une eau de mer contient moins de 500 Escherichia coli pour 100 ml, elle est d’excellente qualité. Et encore de qualité suffisante si elle en contient 900. Ce qui sera donc, à partir de 2015, un PROGRÈS. Fort bien, j’en suis secrètement ravi. Mais la nouvelle directive ne dit pas un seul mot de la pollution chimique multiforme de toutes les eaux, douces ou salées.

Je dis bien : pas un mot. Un efficace travail de lobbying a permis de laisser de côté le vaste continent des molécules rémanentes, toxiques, reprotoxiques, cancérogènes, mutagènes, tératogènes, etc. Autrement dit, l’on pourra se baigner sans l’ombre d’un problème dans une eau qui ne contient pas de merde organique, mais qui pourrait très bien être surchargée de merde synthétique. Franchement, sachant ce que drainent nos fleuves, dont beaucoup se glissent en mer très près de plages surfréquentées, comment ne pas être dégoûtés à jamais ?

 

Ce monde, notre monde, est incapable de dire la vérité sur son état. Car le dire,  c’est reconnaître la faillite générale. C’est avouer l’empoisonnement universel. C’est s’obliger à changer. Tant que l’opposition ne sera pas assez puissante, les petits et grands maîtres du désastre préféreront toujours casser le thermomètre plutôt que de lutter contre la maladie. Je vous avais prévenus, ce n’est pas bon pour les vacances.