J’aime beaucoup Jean-Paul Besset

 Jean-Paul Besset vient de démissionner du poste de président d’Europe-Écologie/Les Verts.

Moi, je clame sans hésiter que j’aime Jean-Paul Besset. Il s’agit d’une amitié, exigeante, et qui a commencé il y a bien longtemps, car je le connais depuis plus de vingt ans. J’ai rencontré Jean-Paul en janvier 1988, quand se lançait l’hebdomadaire Politis, qui existe encore. Il en deviendrait rédacteur-en-chef après une première crise lourde, à la fin de cette même année 1988, et tous deux, je crois pouvoir le dire, devînmes de véritables amis. Ensemble, nous faillîmes changer Politis en un hebdo écologiste dès septembre 1990. Ce qui ne s’est pas fait, pour une raison que vous découvrirez si vous lisez la page Wikipédia consacrée à Politis (ici).

Être amis, ce n’est pas chaque jour le printemps. Il nous arriva des heurts, certains assez violents. Mais l’amitié est aussi un rocher de granit. Il survit. Il ne bouge guère. Mon amitié est intacte. Avant de me connaître, Jean-Paul avait été un dirigeant de la Ligue Communiste Révolutionnaire, et contribué à lancer en 1976, en compagnie d’un certain Edwy Plenel, et de bien d’autres, le quotidien Rouge. Ensuite, il rejoignit le PS – mon Dieu, quelle horreur ! – et servit au cabinet de Laurent Fabius, Premier ministre à partir de l’été 1984. Mais Jean-Paul n’étant pas un courtisan, il partit ensuite en Nouvelle-Calédonie, mener une très aventureuse opération : la création d’un quotidien qui ne soit pas à la botte des Caldoches, les descendants en Kanaky de nous autres, les Blancs. Là-bas, il était devenu l’ami de Jean-Marie Tjibaou, qui serait ensuite assassiné.

Rien que cela devrait lui valoir médaille. Quand je le rencontrai à Politis, nous tombâmes d’accord sur l’essentiel. La crise de la vie. La nature. L’écologie. La bataille si hautement nécessaire. Nous partîmes ensemble de ce journal en septembre 1990. Nous avions envie, dans la suite, de créer un autre titre, que nous aurions appelé Apache. Je ne peux dire tout ce que nous avons tenté ensemble, jusqu’à créer la microscopique mais vaillante Agence d’information écologique (AIE), au tout début de 1992.

Le temps a passé. Pas l’amitié. Depuis trois ou quatre ans, Jean-Paul savait bien que nous avions divergé. Il était devenu ce que les journalistes appellent le « bras droit » de Nicolas Hulot. Il l’avait puissamment aidé à rédiger le fameux Pacte Écologique. Ensuite, aux dernières européennes, ayant adhéré – Dieu du ciel – à Europe-Écologie, il était devenu député, avec bureau à Bruxelles. Après une vie de combat, il avait bien gagné quelque repos, ce me semble en tout cas. Au moment de la fusion entre les Verts et Europe-Écologie, il était au centre du dispositif. Le poste de président du mouvement unifié lui était réservé. Bien que critique radical de cette forme-là de politique, je lui avais dit combien j’étais content pour lui.

Les événements ont décidé d’une autre suite. Jean-Paul vient de démissionner d’un poste pour lequel des centaines d’ambitieux vulgaires se seraient entretués. Il ne peut plus supporter ce qui est un enfer politicien. Et sans doute pire. Car l’histoire des Verts, que je n’écrirai jamais, reste à faire. Et elle serait pleine d’enseignements sur la marche du monde, à n’en pas douter. Je voulais en tout cas saluer mon ami. Lui dire combien j’aime son geste. Comme il réconcilie avec le projet humain. Comme il donne espoir à ceux qui en manquent parfois. La liberté n’est donc pas morte. Jean-Paul, ¡ abrazo !

PS : Il est certain que l’acte de Jean-Paul sera bientôt privé du moindre sens. Les apparatchiks, les innombrables nuls de cette histoire sauront le noyer sous des commentaires ineptes, de telle manière que plus personne n’en saisira le sens. Et les moins épouvantables oublieront vite qu’il existe décidément, et quoi qu’on dise, d’autres manières de faire de la politique. Mais pas à cet endroit.

La lettre de démission de Jean-Paul Besset

Pourquoi j’abandonne

J’ai décidé de renoncer à toute responsabilité au sein d’Europe Ecologie-Les Verts. Cette décision est mûrement réfléchie. Elle n’est le fruit ni d’un coup de tête ni d’un coup de blues. Elle révèle l’impuissance que je ressens de plus en plus douloureusement face à une situation de conflit interne qui m’apparaît, en l’état, dominante, indépassable, broyeuse d’énergie et d’espérance. Elle vise aussi à dissiper l’illusion fédératrice que ma présence entretient dans la direction du mouvement, entre marteau et enclume.

Autrement dit, j’avoue l’échec, personnel et collectif : je ne souhaite plus m’épuiser à construire des passerelles alors que l’essentiel des préoccupations consiste à entretenir les suspicions ou à rêver d’en découdre pour affaiblir tel courant, détruire tel individu ou conquérir tel pouvoir. Je n’assumerai pas plus longtemps la fiction et l’imposture d’un rôle revenant à concilier l’inconciliable.

Si ma mise à l’écart volontaire, dont je pèse amèrement le sens négatif aux yeux des militants sincères, peut servir à quelque chose, c’est de dissiper le rideau de fumée et chasser l’hypocrisie: que les masques tombent ! Que les couteaux sortent s’ils doivent sortir ou que les convictions l’emportent enfin sur les ambitions, mais qu’au moins il se passe quelque chose, qu’Europe Ecologie-Les Verts échappe à ce climat délétère de guerre froide et de paix armée !

I have a dream… Oui, j’avais fait le rêve que les Assises de Lyon, le 13 novembre, seraient une date « constituante », consacrant l’aboutissement d’une démarche de dépassement collectif pour construire une force alternative, responsable et désirable, indispensable aux enjeux de l’époque. Cette journée devait marquer les esprits au point de les transformer grâce à un sentiment d’appartenance commune, emportés par une dynamique qui submergerait les inévitables aigreurs, les petits calculs, les préjugés stupides, les médiocrités recuites. J’ai cru que la force de l’essentiel l’emporterait sur les turpitudes usuelles. Qu’il y aurait donc un avant et un après Lyon…

Je me suis trompé. Lourdement. Il est impossible de parvenir à faire la paix entre ceux qui aspirent à la guerre.

Il y a bien un après Lyon… mais, à l’image du nom retenu (Europe Ecologie-Les Verts), il reproduit ce que nous avions eu tant de mal à contenir dans l’avant Lyon : le scénario des crispations et des jeux claniques, la comédie du pouvoir, le monopoly des territoires. Règlements de compte, délices du déchirement, obsessions purificatrices et procès en sorcellerie saturent à nouveau l’espace, au point de rendre l’air interne irrespirable et le travail politique secondaire.

La fusion-dépassement n’a pas eu lieu. Le fossé des défiances reste plus béant que jamais entre ceux supposés vouloir rester en famille et ceux suspectés de chercher le divorce pour la recomposer, rendant impossible toute entreprise commune. D’un côté, le parti où nombre de Verts verrouillent une reproduction à l’identique, avec les mêmes têtes, les mêmes statuts, les mêmes pratiques, les mêmes courants, la même communication pseudo radicale, la même orientation servile vis à vis de la gauche; de l’autre côté, la Coopérative que certains veulent instrumentaliser en machine de guerre contre le parti. Dans ces conditions, aucune discussion sereine, aucun désaccord rationnel ne peut exister. Chaque choix est hypothéqué, chaque initiative s’avère lourde de conflits.

Par bonheur, la dramaturgie de nos luttes fratricides en reste aux simulacres. Elle ne tue pas vraiment mais elle use, elle ronge, elle épuise, elle désespère. Certains bâtisseurs, comme mon vieux complice Pascal Durand, ont déjà pris leurs distances. A mon tour de déclarer forfait et de refuser d’assumer plus longtemps un rôle d’équilibre alors qu’on me somme chaque instant de choisir un camp, de dénoncer machin ou de sacrifier truc, de justifier le moindre acte des « autres », de prendre parti dans le choc des ego, de participer au grand concours des détestations, bref de faire tout ce que je déteste.

J’ai contribué à construire un mouvement que je juge désormais métastasé et auquel, pas plus que quiconque, je ne sais apporter de remèdes. Je n’entretiens aucun ressentiment, j’apprécie les qualités individuelles des un(e)s et des autres, je ne regrette rien du chemin. Mais, sous l’impact de trop fortes pesanteurs internes engendrées par les coutumes du vieux monde politique dont toutes – je dis bien toutes! – les sensibilités d’EELV portent les stigmates, la mayonnaise collective a tourné et déprécie maintenant les énergies.

C’est humainement insoutenable. C’est en tout cas à mille lieux du projet qui m’habitait. Je renonce donc sans rien sacrifier de mon espérance dans l’écologie politique comme horizon de survie et d’émancipation. Sous réserve, peut être, d’un sursaut durable et d’un ressaisissement collectif que mon retrait pourrait favoriser.

6 décembre 2010

Jean-Paul Besset

37 réflexions sur « J’aime beaucoup Jean-Paul Besset »

  1. Bon sang, quel témoignage et quel article une fois de plus. Je retiens une chose, qui ne ressort pas forcément en premier à la lecture : vous présentez Jean-Paul Besset comme étant un ami « venu » sur le tard à l’écologie et à la défense des valeurs essentielles que vous défendez ici si brillamment. Tout cela nous rappelle, de manière décisive, que rien n’est irrémédiable. Il peut bel et bien y avoir prise de conscience. Jusqu’au bout.

  2. Jean-Paul Besset

    Bonsoir je vous connait pas mais d’après fabrice vous êtes de bon vieux amis.
    Question doux vient le malaise au sein EELV.
    De mon côté j’ai enttendu des paroles que certains élus a EELV, sans tape des problemes de l’ecologie de terrain.

    ( Elle révèle l’impuissance que je ressens de plus en plus douloureusement face à une situation de conflit interne qui m’apparaît, en l’état, dominante, indépassable, broyeuse d’énergie et d’espérance. ) Qui sont ces gens au sein de EELV.

  3. S’il y avait plus d’actes courageux comme celui-ci, nous n’en serions pas là où nous en sommes. La chasse continue. Tous y courent. Sauf Alain qui préférait du bon bar.

  4. Après des années de militantisme (aigüs !), j’ai aussi quitté les Verts pour des raisons similaires : je ne crois plus que ce parti (et encore moins les autres, mais certainement pas celui là) puisse contribuer à faire évoluer l’Humanité vers la prise de responsabilité poussant à l’action pour se sauver elle même.
    C’est l’imaginaire même, le fondement même de notre civilisation prométhéenne qu’il faut sabrer radicalement. Les Verts (et Europe Ecologie) restent prométhéens et n’apportent plus aucun espoir, en effet. Hélas.
    Je développe un peu plus ce à quoi jepense ici :
    http://www.bifurc.fr
    Les Verts sont à 1000 lieues de se poser les questions philosophiques indispensables et absolument nécessaires pour contribuer à réorienter l’Humanité vers des pratiques responsables, vers le tournant radical qui seul nous sauvera et sauvera les générations futures.
    C’est triste, certes, mais mieux vaut le savoir qu’y perdre son temps.
    Merci à Fabrice de le dire et de continuer à le dire.
    Merci à JP Besset d’oser lui aussi, c’est un acte fort en effet.
    Ce qui est tellement décourageant, c’est que nous sommes une poignée …

  5. Bonsoir ,

    Merci Fabrice.

    Les guerres de pouvoirs ont probablement complètement dégouté Mr Jean-Paul Besset. Il a eu raison de s’éloigner. Devoir agir dans une ambiance « mordante » n’est jamais agréable.

    « Jean-Paul Besset est-il dans le vrai, lorsqu’il dit qu’il règne un « climat délétère de guerre froide » au sein du mouvement? »

    « En tout cas, il ne mâche pas ses mots. Mais cela se passe ainsi dans tous les partis politiques, au PS comme à l’UMP. Europe Ecologie-Les Verts, ce n’est pas un monde de bisounours. Il a raison de nous alerter sur les jalousies et les affrontements excessifs pour prendre le pouvoir au sein de l’organisation. »

    ———–

    L’adhésion à EELV coûte: 36 euros premier prix. EELV est un parti écolo de bobos !

    Peuchère, c’est trop cher!

    Ciao , Léa .

  6. Cher Fabrice,

    Cette lettre de démission de Jean-Paul Besset est absolument magnifique !

    Après avoir lu ce texte, on comprend aisément l’amitié solide, la connivence indéfectible qui peuvent vous réunir.
    Si elle pouvait faire réfléchir les piètres calculateurs du parti vert et leur inspirer une ligne de conduite aussi désintéressée, franche et authentique. Mais autant croire encore au Père Noël…

  7. Il ne restait plus qu’eux pour qui j’envisageais d’aller voter…mais ce que je lis ne m’y encourage pas…que faire? Continuer ce jardin que la vie me prête, continuer de fréquenter les boutiques paysannes, les réseaux coopératifs, associatifs, d’échange, de trocs entre voisins, de solidarité au quotidien, dans la petite vallée cévenole, et puis y croire malgré tout, qu’une autre forme de politique reste possible, « vers autre chose » qu’on disait…

  8. Bonjour

    Je suis P.P sur son raisonnement, ses sentiments, mais reste un tout petit peu plus optimiste quant à la prise de conscience de plus en plus de citoyens.
    Il faut plus de temps à certains que d’autres, mais cela vient petit à petit (j’en ai eu une preuve, hier à la sortie de l’école de mes enfants!).
    De toute façon, quand nous aurons tous le nez dans la merde, il faudra bien en prendre conscience, même si cela sera trop tard.( et voilà que mon pessimisme reprend le dessus).

    En tout cas, je souhaite à féliciter M. Besset pour son courage, qui je pense se fourvoie encore une fois sur son optimisme, quand il pense que sa démission servira à ouvrir les yeux de certains…
    Il laisse surtout sa place vacante à toux ceux qui rayent les parquets.

    Bon courage et bonne continuation.

    DD (Manu)

  9. je suis consternée moi aussi
    je me disais que voter pour EE était la seule voie restante mais à y réfléchir il me semble que la seule c’est de prendre part au niveau local aux choses publiques (associations , conseils municipaux ,enquêtes publiques…) et ne pas se dire que tout est plié-rangé par avance.
    Prendre part ce n’est pas brasser du vent et se faire valoir, c’est étudier les dossiers, peser les tenants et les aboutissants, mettre en lumière des aspects qui ne l’ont pas été ou pas assez , c’est rassembler des informations en écoutant ce que d’autres ont à dire , c’est poser des questions pas pour la question , c’est rendre patentes des contradictions, c’est se forger une opinion éclairée sans écouter les chants de Sirènes (internes parfois) .
    Je rêve que de plus en plus nombreux les citoyens fassent entendre leur voix au lieu de la donner, fondue dans l’anonymat, à d’autres …

  10. Pour ne pas sombrer complètement dans un pessimisme communicatif, je pense qu’il nous faut regarder quelques semaines en arrière.

    Le mouvement de fond venant de la base et la détermination qui l’a accompagné pendant de long mois sont tout de même un signe tout à fait positif et remarquable.
    L’anesthésie générale ne semble plus irréversible. Les consciences s’éveillent tout doucement. Je ne serais pas surpris que ce ne soit qu’un début.

    Plus on discute avec les uns et les autres, plus on sent une sensibilité accrue aux problèmes environnementaux, une prise de conscience réelle et sincère.

    La question est : comment fédérer et représenter efficacement cet élan bien réel sans s’embourber dans les querelles stériles d’un vieux système de parti ?

    Jean-Paul Besset et toi Fabrice, avez peut-être des pistes à nous soumettre…

  11. Besset etait l’envoyé de Hulot au sein EE,pas étonnant ,Hulot étant amis des droitiers greenwashing ,pas étonnant que il se soit senti isolé,moi je sais comment ,des gens trés militants radicaux et de gauche se sont fait virés par les copains de Hulot au sein d’EE ,dont Besset,il pense donc que l’ecologie pourrait fusionner avec Lepage and co,qui accaptait de rentrer que si la gauche etait banni et c’est eux qui on mis des ultimatums innaceptables ,ben moi pas,alors Dany,Besset et les centriste de droite ,ceux qui ont commis l’erreur de croire que l’ecologie pouvait être recuperée,desolée Fabrice,je connais toute cette histoire,et Besset ,sa demission ,mais ce mouvement c’est les ecolos de gauche des le debut,Dany a voulu mettre la droite en fusion ,faire virer les radicaux,et mettre les copains de Hulot en force et bien,c’est clair,l’Ecologie est de gauche,alors leurs histoires c’est celle qu’ils meritent,et Joly et Duflot ont raison ,ca suffit ce noyautage,ils y a des verts a EE elus qui sont sur le terrain et font du travail de resistance,alors Besset participe a chaque fois du mauvais coté,desolé ,mais c’etait un e evidence ce qui se passe,et moi je trouve cela plus clair,net et simple,les Hulottiens s’en vont,la centre droit quitte le navire,et Dany va aussi partir et tant mieux pour l’Ecologie,on est pas en Allemagne ou le parti vert est centre droit,non ,en France on est plus radical,les amalgames que tout ce qui est vert est nul,attention,Joly et Duflot sont trés représentatives a gauche de ce vrai mouvement,alors ce qui va démissionner,EE ecologie cela a été crée par les VERTs et des le debut,alors et Besset le savait,et que les rapprochements de ce genre non merci,les greenwashing de droite pseudo ecolo,ne pouvait continuer ,par media saucissonné a faire croire a ce qu’il savait inaceptable par les ecolos,point,cette fusion impossible entre les consensuels et les radicaux,Besset pour moi s’est gouré de choix politique,et pas la premiére fois,il a voulu autoritairement forçé des militants ecolos et de gauche a fusionner avec les droitiers qui eus acceptainet si on viraient les radicaux et annulaint les ecolos de gauche,en gros,et EE a été crée par les VERTS,depuis le début,voir les statuts,donc Duflot et Joly sont coherentes elles,pour une fois que des femmes sinceres de gauche portent le flambeau,tant mieux.

  12. quelle cuisine!!! (pour le dernier commentaire) merci encore à FABRICE et à M BESSET de nous montrer qu’il existe encore des gens droits dans leurs bottes, en parfaite cohérence avec leurs idées et leur volonté, lucides; déplorons de rester sans représentants de cette trempe au niveau politique

  13. Ourse,
    Ton message est difficilement compréhensible, gaffe !
    Sinon, j’ai failli tomber de ma chaise en lisant que l’écologie était de gauche. Je ne suis pas de droite, ni de gauche, pour moi les politiques se ressmblent tous. La preuve, sur l’action de Cantona, Aubry a dit la même chose que Lagarde. Ou est la différence? Les egos sont les mêmes, les lobbys ont le même poids. Je ne votais pas, et je suis maintenant décidée à voter blanc. C’est un choix. Pour moi l’écologie n’appartient à aucun bord politique, seulement celui des gens qui respectent la vie, sous toutes ses formes, du ver de terre au chêne en passant par le collègue de bureau.
    Le respect, point barre. Et ça, à droite comme à gauche, on en manque terriblement…

  14. Alors ce sempiternel débat sur écologie : à droite ou à gauche …çà n’a pas avancé depuis les années 1980! eh non et on retrouve toujours les memes noms (Voynet, Cochet, cohn-bendit etc..)avec à l’époque le vilain Waechter extreme droite? (ni à droite, ni à gauche), ce sont je crois bien les « gauchistes3 qui ont gagné, mais quoi de si fondamental au final pour avoir fait capoter l’avénement d’un mouvement fort! La pauvreté est toujours là! meme si on en parle pas trop..et nos amis ont meme pactisé avec le nucléaire lorsqu’ils ont été en charge; faut garder çà en mémoire. Faudra qu’on m’explique pourquoi les verts italiens eux ont repoussé à l’époque le nucléaire ! dans le fond sont-ils plus sérieux? ou se prennent-ils moins au sérieux? ou sont-ils plus concrets? je n’en sais rien. Je suis tout à fait d’accord avec ce que dit Toune

  15. Je salue la beauté du geste dans une épreuve sans doute très lourde. Difficile de trouver comment faire pour aller au delà d’une juxtaposition de solitudes -celles des constats- et passer à des actions nécessairement communes pour défendre la cause du vivant. Ne serait-il pas possible d’initier, au dessus de tous les partis nationaux, un mouvement international qui permettrait à l’énergie des personnes de bonne volonté de s’exprimer et d’agir pour les vraies causes?

  16. @ Jean Paul Besset,
    comme à ceux qui préfèrent faire des ronds par la gauche pour coupler politique et morale alors qu’un rond reste un rond d’autant mieux fait qu’on prend un compas!

    Ce qui est dramatique dans ce qui arrive pour que JP en arrive à cette décision tient au fait que finalement, ceux qui prétendent à la délégation de NOTRE pouvoir (sur nous-mêmes par essence) n’en ont que finalement très peu sur eux-mêmes en se comportant comme des enfants dans une cour de récré pour savoir qui va jouer à la maîtresse.

  17. et si l’Ecologie est politique,ou quoi,je ne parle pas de parti mais de politique ce qui n’a rien a voir,quand au reste cela devait être,Besset et Durand les bras droits de Hulot,qui lui même n’a aucune crédibilité car ne financant rien d’ecologique par sa Fondation,et etant finacer lui même par les pires degeus,sympa mais rien dans la réalité du monde,neant,alors,les têtes je m’en fous,mais je connais des EE elus depuis les régionales et qui sont merveilleux de radicalité et essayent de sauver ce qu’on peux,le reste,bien d’accord ,avec vous tous,moi je ne considere pas Besset comme un écologiste radical,mais bon,en tout cas cela assainit ce parti ,et il ne peux y avoir de demission,puisque Besset n’a pas été nommé ,et ne l’aurait pas été,et être a gauche ce n’est pas le PS,le NPA and co, ,mais c’est être du coté du Vivant et de l’Ecologie,du social,des alternatives,les autres centristes qui font leur beurre en demandant des sommes astronomiques aux assoces pour ester en justice,genre Lepage,que je connaisok,sincére,mais avocat aussi des pollueurs et pour les riches,alors que Besset s’en aille,il a raison ,mais je ne vois pas là un acte de bravoure ,normal et prévisible.

  18. Fabrice ,votre titre est erroné car Besset ne peux demissionner d’un poste ou il n’était pas nommé et risquait pas d’y’être,il voulait se présenter a ce poste,donc il quitte EE,point.

  19. Ourse,

    Désolé, mais c’est vous qui vous trompez. Besset était président à titre provisoire, poste qui devait en effet être confirmé au printemps par un vote interne. Lequel ne faisait guère de doute, puisque le tout reposait sur une répartition des tâches entre Europe Ecologie – Besset- et les Verts – Duflot. Par ailleurs, Besset reste député Europe Ecologie. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  20. dommage que il officialise son abandon médiatiquement,les bagarres internes sont légions,fastoche d’etaler son desarroi ou s propre erreur personnelle,il retire sa candidature de la direction de EELV,point,bon,et alors,le conseil féderal ne s’étant jamais réunis et ne se réunira qu’en Juin, ,il ne risque pas d’être élu,pourquoi les médias français nous parlent d’un président(faux) pas elu,et de sa démission(faux),et oui pourquoi Fabrice,posez vous la question,si evident!

    a vous

    Ourse Terramorsi

  21. A priori je suis assez d’accord avec Ourse. Besset tenait apparemment à dépasser les clivages droite-gauche. Seulement voilà, pourquoi DCBendit et JPBesset ne vont pas avec le MEI ?
    Ce problème là a été logiquement évacué il y a bien des années au sein des Verts. cela a abouti à la création du MEI. Il y a une diversité assez grande des partis politique en France pour ne plus avoir à rentrer éternellement dans les mêmes discussion.
    Personnellement je ne dis pas que l’écologie est de gauche, mais je dis qu’elle doit être de gauche. Le problème était parfaitement exprimé dans le livre d’Hervé Kempf qui disait qu’il fallait ajouter l’écologie au volet social. Les partisans du ni droite ni gauche justement reviennent à d’anciennes discussions où cette bivalence est impossible avec la droite ou le centre.
    Par ailleurs, je ne crois pas que diaboliser EELV serve l’écologie ou la politique. Tous les partis sont confrontés aux mêmes problèmes. Je défends personnement le PS (je suis membre d’EELV). Un parti de 80000 membres, je comprends que l’organisation soit difficile. Je vois par exemple les divergences des objecteurs de croissance alors que pour l’instant ils n’arrivent pas à s’entendre sur l’idée même d’un parti, alors même qu’ils ont un tout petit nombre d’adhérents. Alors quand même attention à l’angélisme et la diabolisation, parce qu’après le départ de certains, il y a des gens qui bossent, la politique continue, et pour l’instant, le seul vrai mouvement politique pour l’écologie c’est bien EELV

  22. Je me suis peut-être mal exprimé. C’est en pensant au livre d’Hervé Kempf que je dis ça et en pensant notamment à la gauche classique (PS -PC) qui tarde trop à inclure l’écologie dans le social. Si je me souviens bien, H.K parle du social et de l’écologie comme devant fonctionner ensemble dorénavant.
    Ensuite « au secours »… C’est un peu court… Peut-être vous pourrez développer ?

  23. C’est fort, c’est dur, c’est courageux.
    Il me semble comprendre l’insupportable sentiment d’abandonner les « coeurs purs ». Mais, en même temps, il n’est ici question que de reprendre sa liberté de penser (et d’agir ?), de se débarrasser d’une bien pesante carte de parti, mais sûrement pas de renoncer à l’action. Et, parmi ces « coeurs purs », qui l’aime le suive !

    Je rejoins nombre de commentaires : s’impliquer au niveau local en électron libre, informer, tenter de convaincre. C’est plus difficile, on se sent tout de suite nettement plus (+) seul sans étiquette, en simple citoyen.

    Une question : tous les militants EELV ont-ils été destinataires de cette lettre ?

  24. oui ! Bravo. voilà un acte et un message qui donne l’espoir. je ne connaissais pas cet homme, mais son nomm restera dans ma mémoire.
    l’espoir parce que voilà quelqu’un qui à son âge avec son passif, avec son parcours, pourrait nous envoyer une image de personne raisonnable, qui sait mettre l’eau dans son vin, qui sait composer, être réaliste, etc::::

    éh bien non! quelle belle leçon!

    ne mettons pas toute cette eau dans notre vin, refusons d’être raisonnable et soyons fidèles à nos convictions.

  25. les coeurs purs? en politique et dans le milieu des medias?
    Voici ce qui est dit dans un livre « histoire de Vaucluse de René Moulinas et autres auteurs
    « l’un des premiers écologistes en Vaucluse a peut -être été René Char…Dans le soleil es Eaux… »le seul mal ici aux cruels lendemains: le poison muet que l’usine déverse en toute impunité dans la rivière.. » problématique toujours d’actualité non?
    Après l’explosion de Tchernobyl les écologistes manifestent dans la rue : une centaine, c’est peu. Cependant l’opposition au nucléaire, à l’urbanisation sauvage, à la pollution, à un développement industriel, routier, ferroviaire, non réfléchi fait prendre conscience des problèmes à la population.
    Le discrédit des autres partis amène à voter pour les écologistes. A avignon-Nord en 1986, ils obtiennent autant de voix que le PCF. En 1989, en s’alliant avec les socialistes, ils entrent au conseil municipal d’Avignon. et aux élections européennes, ils atteignent 10,34 des voix exprimées. Ils peuvent peser sur les solutions (conservatome, mesure de la radioactivité, espaces verts, TGV..) mais DIVISES en 4 sensibilités (Verts, Alliance Rouge et verte (?), Amis de la Terre, Génération écologie), ils constituent plutôt une mouvance qu’une organisation politique »; »

  26. Bonsoir,

    Urgence.

    Pour ceux qui « crèchent » a Paris et vu la situation météo actuelle, un petit conseil amical.

    Si vous devez sortir et que cela patine très fort, mettez des chaussettes (tennis) par dessus vos chaussures. Le ridicule n’a jamais tué personne et cela vaut mieux qu’un passage aux urgences.

    🙂

    Bises, Léa .

  27. Encore un débat qui ne mène pas à grand chose, comme celui sur Mélanchon! Jean Paul Besset était membre d’un parti politique et un élu de ce parti, et reste membre du nouveau parti. Comme tout les partis politiques qui sont sur le devant de la scène ils font de la communication pour récolter des électeurs. Et pour moi, si tous ces dirigeants politiques font de beaux discours que l’on applaudit, cela ne les empêchent pas de se combattre en coulisse pour le pouvoir. Même si personnellement on peut les trouver sympathiques, ils ne sont pas crédibles. Le sauvetage de la planète ne se fera pas par les partis politiques, ni par leurs dirigeants aussi sympathiques qu’ils soient!…

  28. Drôle d’attelage qu’Europe Ecologie – Les Verts ! Que peut faire le cocher quand chaque cheval souhaite suivre sa propre route ? Les fouetter ? Encore faut-il être en volonté et en capacité de le faire…
    Non décidément, les luttes intestines de égos en manque de boursoufflage ne sont pas l’apanage des socialistes ou des loups de la droite aux canines acérés comme les lames des couteaux qui finissent souvent dans les dos de ses propres compagnons.
    Malheureusement, la comédie du pouvoir ne saurait être que tragique en nos temps si complexes, si convulsifs et si dangereux.
    La médiocratie aura raison de nos rêves d’enfants gâtés.

  29. Fastoche la critique,on ne change pas les gens comme cela dans une équipe,les engueulades ,c’est la vie,ca aide a lâcher les tensions et a parler des désaccords,et alors,moi ca m’arrive de m’engueuler avec des gens de qualités,les erreurs d’aiguillages ca arrive aussi,et en effet l’Ecologie doit être de gauche ,si ce fantasme calculé par certain qui veulent recuperer les ecolos en parlant » d’Environnement »,en la denomant,de réunir toutes les sensibilités était, pour moi intenable et infraquentable,ben voila ,on en est sur,EELV va continuer sa route et des élus partout c’est cela qui est important,car sur le terrain quand on a un élu ecolo,ca change la donne, ca aide bien pour batailler contre cette mentalité mafieuse des élus actuels qui pataugent dans les marchés fait avec……..,alors souhaitons tout le bien a Joly et Duflot qui ne ménagent par leur temps et leur énergie avec un projet trés intéressant ,et de toute manière qu’ils le veuillent ou pas les réacs libéraux verdâtres ,ce sera l’Ecologie qui prendra toute la place ici et ailleurs,la survie se pointe les amis et pour eux,a chaque fois que ca gronde,ils étouffent la révolte,voir Wikileaks, »very important, affair »,désormais incontournable et cité tout les jours dans les médias traditionnels.Mais cela ne va tenir encore longtemps car c’est intenable,et en attendant essayons tous de nous entendre et de montrer de la cohérence dans nos vies afin que des jeunes puissent mettre en place une Alternative décroissante et frugale obligée de toute manière,c’est la seule issue,décroitre,travailler moins,potager obligatoire même en ville,revenus minimum pour tous,etc…………….Refusons les cases dans lesquels ils veulent vous enfermer,et créons des groupes en sympathie ,pour trouver des autres modéles,avec sagesse et conscience.

  30. “…ajouter l’écologie au volet social”

    Ce n’est pas d’une addition qu’il s’agit, mais d’une synthèse. Manger bio, habiter des lieux non pollués, vivre cool grâce à son fric, en laissant les pauvres crever de pollutions, de pesticides, de viande industrielle, c’est voué à l’échec. Seule une très petite minorité des humains pourrait survivre ainsi, sous cloche oxygénée, dans un monde dévasté par la chimie et le nucléaire. Donc, l’écologie capitaliste est une impasse.

    Aujourd’hui, les premières victimes de la pollution ne sont pas ceux qui bouffent de l’Imazalil ou autres saloperies, mais les malheureux ouvriers agricoles (sans papiers?) qui traitent nos oranges et nos clémentines. Pas très sain, certes, de bouffer des bananes arrosées de pesticides, mais les vraies victimes sont, encore une fois, les ouvriers agricoles et aussi l’ensemble des habitants de la Guadeloupe dont la terre est imbibée pour plusieurs générations. Pas sain non plus de bouffer de la viande industrielle, mais les premières victimes sont ceux qui TRAVAILLENT dans ces charniers malsains.

    C’est de ça qu’il s’agit, et pas de mettre un peu d’écologie dans le social et/ou un peu de social dans l’écologie.

  31. « …afin que des jeunes puissent mettre en place une Alternative décroissante et frugale obligée de toute manière,c’est la seule issue,décroitre,travailler moins,potager obligatoire même en ville,revenus minimum pour tous,etc… »

    Ourse devrait aller tracter aux abords de toutes les grandes surfaces françaises, terre d’élection! (avec un gilet pare-balles). Une bonne immersion sociologique ici il ya une grande grande surface IKEA! en plein dans la décroissance!

  32. Certes les politiques ne servent pas à grand chose, oh non! juste à servir la soupe à certains:; ainsi vous serez heureux d’apprendre que monsieur le ministre de l’agriculture a reconduit l’autorisation du Cruiser pour la campagne 2010-2011)Syngenta, colosse Suisse de la chimie et les maisiculteurslui disent merci; les apiculteurs …?

  33. Pas mal l’attelage emballé au cocher ive (hips!). Sérieux: Impossible de parler des problèmes que se créent les humains à Jivaro. Systématiquement il part d’un rire fou pas possible en se roulant par terre, les quatre fers en l’air. Rigolade: Est Républicain du sept décembre 2010. Inéos( entreprise spécialisée dans les biocarburants)à Baleycourt, en panne sèche de colza. Cause: grève du personnel qui revendique des primes d’interressement. L’honneur est sauf, le « piquet » de grève, à l’extérieur, se réchauffant avec du bois qu’il brûle dans un bidon. Bidon?…

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