Ce que sont les siècles pour la mer*

J’ai déjà écrit, ici ou ailleurs, et tant de fois, que la crise actuelle des océans – d’où nous venons tous – dépasse l’entendement humain. Nos ressources intellectuelles sont faibles, quoi qu’en pensent les paons, si nombreux où que l’on se tourne. J’ai dit, écrit, et par-dessus tout pensé que le désastre des eaux sous-marines est de nature biblique, en ce qu’il sépare un avant impensé et un après impensable. L’état des mers révèle, comme aucune autre crise actuelle, où nous en sommes réellement. Des chaînes trophiques, des équilibres stables depuis des millions d’années se rompent sous nos yeux d’humains, dont la vie est si brève.

Millions ou dizaines de millions. Un groupe de scientifiques de haut niveau vient de compiler pour nous de nombreuses études. L’océan mondial paraît être sur le point de basculer, en quelques années, dans une crise d’extinction de la vie comme il n’en a pas connu depuis 55 millions d’années. L’acidification – par l’explosion des émissions de carbone -, la pêche industrielle évidemment, les massives pollutions charriées par les fleuves, qui créent des zones d’anoxie – absence d’oxygène – de millions de km2, tout cela forme un tout atterrant.Vous lirez le résumé de tout cela ici.

Je n’ai cessé de radoter, en particulier sur Planète sans visa, la même chose : c’est à cette aune-là, et à aucune autre, qu’il faut comprendre le monde, et juger ses acteurs principaux. Le reste n’est que bullshit. J’ai vu plusieurs commentaires concernant Hulot ou Europe-Écologie, qui montrent bien la distance qui me sépare même de certains lecteurs pourtant fidèles. Eh bien, j’en prends évidemment mon parti. Hulot, Joly et tant d’autres, sans compter les ridicules de droite ou de gauche qui dansent et rient sur le pont du Titanic, je ne les supporte plus. C’est un fait que je dois bien assumer : je ne marche plus du tout et ne marcherai plus jamais. J’espère qu’au moins cela sera compris. Hulot, pour ne prendre que cet exemple, est de nouveau en train, après son fameux Pacte et son piteux Grenelle, de nous faire perdre ce que nous n’avons plus : du temps. Dans ces conditions, et compte tenu de ce qu’il incarne, je dois avouer que je lui en veux.

Arrêtons une seconde, une minute peut-être, de nous raconter des salades. Nous ne sommes pas sur une voie possible. Nous accompagnons le désastre en sifflotant. Et ceux qui voteront siffloteront un peu plus fort que les autres.

* Ce titre est inspiré d’un livre ancien, Que sont les siècles pour la mer. Beau titre, pour un auteur qui n’est pas de mon goût : Max Gallo.

48 réflexions sur « Ce que sont les siècles pour la mer* »

  1. Fabrice, je ne pense pas que ceux qui voteront siffloteront plus fort que les autres. Si l’on vote, c’est sans illusion (pour moi, du moins…) Et avec le sentiment que nous tous, sommes totalement dépassés par la(les) catastrophe(s) en marche. Les processus en cours ne pourront pas être enrayés « comme ça », même si les gouvernements se mettaient d’accord sur l’urgence écologique… ce qui n’arrivera de toute façon pas.
    Maintenant, dans la barque qui coule, certains font ce qu’ils peuvent au milieu de l’indifférence quasi générale.
    Et s’ils nous font perdre du temps – je parle bien sûr des Hulot ou d’autres – quoi faire DE PLUS ? Une « révolution écologique », qui engendrerait forcément de la violence, comme toute révolution ?… Où, comment, quoi faire ?… Personne n’en a réellement l’idée…

  2. Quand tu parles de distance : bien sûr, il y a une distance extraordinaire entre l’ampleur des dégâts et la conscience que les gens en ont. Pour beaucoup, l’écologie ça se résume à expliquer aux enfants comment trier les déchets et mettre des nichoirs aux oiseaux… Tant qu’il n’y aura pas d’organisation, il n’y aura aucun changement. Et organisation dit parti, et vote.
    Le problème est que la planète aura le temps de crever avant… Là-dessus on est d’accord à 100%.

  3. En espérant ne pas être trop hors de propos, je signal un très beau manga de Jiro Taniguchi, « l’homme de la toundra ».

    « Six nouvelles sur des hommes confrontés à une nature sauvage tantôt cruelle, tantôt miséricordieuse à travers lesquelles l’auteur rend hommage à Jack London et traduit son profond respect pour la vie animale. Deux hommes perdus dans le grand nord sont sauvés par l’arrivée providentielle d’un vieux chasseur ; dans le Japon des années 1920, un homme part sur la piste de l’ours qui a tué son fils… »
    http://www.sudoc.abes.fr/DB=2.1/SET=3/TTL=1/SHW?FRST=4

    La dernière nouvelle sur les baleines parle de leur esprit et évoque un cimetière des baleines perdu dans les abysses, c’est très poétique et ça m’a fait pensé à un billet de Fabrice sur le même sujet.

  4. Je peux que te rejoindre dans l’idée fabrice,le désastre qui est en cours sans commune mesure avec les incident naturels et ce depuis 65 millions d’années.Et encore c’était une méteorite;et maintenant c’est l’homme dit le sage,le spirituel,qui saccage a son seul profit,ou plus exactement aux profits d’une certaine oligarchie.la démence,ou l’idiotie peuvent seulement expliquer notre aveuglement a continuer sur cette trame,qui nous mènera au drame.la mesure de tout est l’argent,alors forcément c’est pas les bebetes,ou les plantes qui vont émouvoir les oliquarques,élus etc..ils font comme si c’était pas leurs probleme,mais c’est aussi le leurs,bien sur,et cette base logique s’apprend tot ou trop tard.Ha on est loin du bouthan,et de ses boudhistes

  5. Fabrice, merci de le dire et le redire, on a besoin de cette énergie là. Tout est là pour moi :

    « C’est un fait que je dois bien assumer : je ne marche plus du tout et ne marcherai plus jamais. »

    Pour info, la LPO vient de lâcher les assos de défense de l’ours des Pyrénées qui ont décidé de boycotter la dernière réunion de la SPVB (tout un poême : Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité… alors même que le gouvernement vient d’annoncer qu’il n’y aurait pas de lâcher d’ours cette année… soit la disparition du noyau ursin des Pyrénées Occidentales).

    Je suis encore adhérent à la LPO, je viens de leur demander des comptes…
    Des infos ici :
    http://www.ferus.fr/actualite/les-associations-expliquent-leur-refus-de-participer-aux-reunions-du-comite-de-suivi-de-la-spvb
    Et là sur la LPO :
    http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/22/1112388-biodiversite-boycott-des-pro-ours.html#reagissez

    N’hésitez pas à écrire et à demander vous aussi des explications à la LPO : elle est en train de lâcher l’ours exactement comme Sarkozy vient de le poignarder dans le dos… C’est franchement môche et désespérant : à force de collaboration à tout prix, ils deviennent des collabos redoutables. J’ai la haine!
    Ecrivez à la LPO SVP !

  6. Il reste du boulot ! J’ai trouvé un site bien rétrograde…

    Une mauvaise raison d’avoir peur: l’acidification de la mer

    « Au fur et à mesure que le public se rend compte que le réchauffement climatique anthropique est une fable, les tentatives pour engendrer la peur se multiplient. On choisi de préférence des régions géographiques éloignées comme l’Artique ou l’Antarctique, ou alors des phénomènes complexes et obscurs ayant des implications mondiales peu connues du public. La dernière en date des histoires pour faire peur est l’acidification des océans qui combine les caractéristiques que je viens de citer avec des mots à connotation négative comme l’étaient les pluies acides. »

    http://climatdeterreur.info/la-mer/un-mauvaise-raison-davoir-peur-lacidification-de-locean

  7. Fabrice,

    Ce qui est fascinant dans la situation actuelle c’est que le constat de catastrophe imminente soit assez largement partagé mais que, collectivement, nous ne soyons pas capables de réagir d’une manière adaptée à la gravité et à l’urgence de la situation…

    Que faire?

    Radoter comme tu le dis pour convaincre toujours plus de monde?

    Soutenir quelques rares mouvements non récupérés par le système dominant?

    Cela semble si dérisoire…

    Éric

  8. mais ce n’est pas collabo, ce sont des petits bourgeois comme les autres
    être à la LPO c’est aussi une « situation » pour les uns et les autres ; le feu sacré, il n’est pas dans beaucoup de coeur; et puis chacun fait comme il veut; chacun sa famille, ses enfants, ses vacances, la protection des oiseaux passe après ; nous sommes dans une époque où il nous faudrait des âpotres et des vrais: qui paient sur leur vie, en vrai rupture ; pas beaucoup de candidats nous avons tous été stérilisés par ce système terriblement fort

  9. @vec Marie… je crois qu’au moment où le goût du confort a remplacé celui de la liberté, c’était fichu et c’est ça qui coince les gens… ils n’imaginent pas pouvoir subsister sans payer pour leur nourriture, leur eau, leur énergie, ils ne savent plus dans leurs corps qu’il y a au-dehors un immense organisme vivant, la planète, qui s’épuise de partout. C’est une abstraction pour beaucoup. Je ne sais pas si la planète va mourir mais ce que nous connaissons d’elle, oui, c’est certain, et autre chose viendra dont nous ne ferons peut-être plus partie, qui sait ? Il est tard, il est déjà trop tard et si l’évolution reste possible elle va se faire je crois en accéléré dans les chocs et les violences en tous genres. Ou pas. Personnellement, je n’essaie plus de convaincre quiconque, j’essaie de poser des outils fiables pour faire face à ce qui se prépare. Quand on regarde de ce côté-là, du côté des propositions concrètes, il y en a des gens qui l’ont ce « feu sacré ». Pas beaucoup en France, certes. Beaucoup de choses, je ne sais plus si j’ai déjà signalé ici l’Open Source Ecology (http://www.laseiche.net/les-chroniques-de-la-seiche/article/l-ecologie-faites-la-vous-meme). Ils cherchent à s’implanter en Europe et ailleurs. Tout le réseau de la Via Campesina, Navdanya en Inde… Il n’y a pas tant d’espoir que ça (et certainement pas du côté politique) alors prenons appui là où il y en a.

  10. Je crois que tu es la seul personne sur cette planète qui semble, vraiment, avoir saisi l’enjeu !!
    Un exemple, il faudrait au bas mot, pour espérer renverser la tendance, diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre ! Un moyen simple de les diviser par deux (Et encore) serait de ce passer de nos putains de bagnoles.
    Chaque fois que je dit cela à quelqu’un il me regarde comme si j’étais un fou. J’ai même fini par croire que je l’étais sans doute !!
    En faite, j’ai le sentiment de vivre dans un monde de fous qui ont tous la caractéristique de se croire sain d’esprit… C’est, sans doute moi, le fou !!!

  11. Triste tropiques,et triste monde pour rejoindre le lucide claude lévis -strauss.bien d’accord avec marie,et le confort,donc l’argent,prend le pas,sur tout,sur l’évidence que nous vivons par la terre elle meme.A voir meme si je les regardes pas,le nombre d’émissions sur la déco,sur le pouvoir d’achat aussi.et pléthore de feuilletons policiers tous les jours,toutes les chaines,ou presque,qui révele a mon avis!une rationalisation ,et un flicage d’une population égaré,controlé par une justice miévre et aussi égaré(comme elle a peut etre toujour été d’ailleur)

  12. C’est à pleurer.

    Et l’éternelle question : que faire ?
    C’est à dire comment faire pour qu’une vraie révolte, une colère gigantesque se lève de partout, avec autre chose dans les tripes que le désir d’occuper des places pacifiquement et sans drapeaux ?
    Comment faire pour que les écologistes arrêtent de pique-niquer en se gargarisant d’être POUR et deviennent enfin férocement CONTRE ?

    La fin de ton texte est magnifique. Hélas, ne pas avoir siffloté ne me consolera pas, le jour où…

    J’aurais voulu mourir avant de connaître tout ça.

  13. Espaces terrestre, côtier et marin jusque-là préservés, le Kimberley en Australie est aujourd’hui menacé par l’exploitation massive gazière et pétrolière. Alors que le gouvernement australien devait en faire l’un des plus grands parcs nationaux d’Australie, certaines de ces zones ont été rachetées aux aborigènes pour être revendues aux exploitants (BP, Shell, Chevron…). Ce secteur constitue notamment le lieu privilégié de reproduction de l’une des plus grandes populations de baleines à bosse et la phase de test sismique y aurait débuté. Il y a également plus de 3000 îles qui pour la plupart restent inexplorées.

    Le Kimberley en images : vidéo « What’s the Fuss ? » ( http://www.savethekimberley.com/wp/movies/ )
    Autres infos et mobilisations :
    ( http://www.wilderness.org.au/campaigns/kimberley/kimberley-campaign-gathers-pace )
    ( http://www.reseaucetaces.fr/archive/2010/10/17/3925.aspx )

  14. Comme quoi la théorie de Gunther Anders (pour ceux qui ne connaissent pas, un penseur allemand des années 60-70 ayant écrit sur le nucléaire et la bombe atomique), la peur du peuple sous la menace de la bombe (pour l’époque) qui crée une action créatrice éclairée, ne marche pas.

    Actuellement, nous sommes plus dans une politique de l’autruche.

    Je rejoins le point de vue d’Eva, il existe des gens qui ont des alternatives à proposer, il faut les écouter et propager ces idées au plus grand nombre(ce qui sera plus difficile!)

  15. Au sujet de l’état des océans, je viens de terminer un livre passionnant et très documenté d’un auteur canadien qui a passé plusieurs années à bourlinguer autour de la planète.

    Le titre du bouquin : La mer engloutie et l’auteur : Taras Grescoe. (editions : Noir sur Blanc)

    Sous des prétextes culinaires, car Grescoe est avant tout un gourmet et un amateur de poisson, son bouquin aborde tous les problèmes qui font que les deux tiers immergés du globe deviennent inexorablement un désert : surexploitation insensée des ressources halieutiques, pollutions innombrables, introduction accidentelles d’algues nocives qui colonisent et asphyxient les fonds marins. Où l’on apprend que le musée océanographique de Monaco est à l’origine de l’introduction en Méditerranée de la terrible caulerpa taxifolia…

    L’ouvrage propose également un classement des espèces menacées ainsi que des recommandations utiles pour acheter des produits de la pêche sans contribuer à la disparition de ces espèces en péril.

    A éviter absolument : le thon rouge, le cabillaud et le flétan de l’Atlantique, la lotte et le marlin.

  16. Etonnement en arrivant ce matin au rayon poissonnerie de l’inter marché de Jacou (34) il y avait une petite étiquette rouge « espèce en danger » collée sur l’étiquette du magasin annonçant « grenadier » avec le prix au kilo. j’hallucinai en commençant à me dire que le directeur de ce magasin était vraiment en avant sur son temps quand un militant de Greenpeace m’a abordé pour me remettre le « guide conso citoyen: les espèces profondes » ça m’a fait du bien. Bravo au groupe Greenpeace de Montpellier et bravo au directeur de l’Inter marché qui a laissé faire, un vrai moment d’éducation à l’environnement…éduquons à l’environnement, rendons la démocratie vivante, très vivante, tellement vivante qu’elle finira pour nous étonner! Luttons Roland

  17. PLANETE EN EAU TROUBLE
    Le dernier rapport de la revue “Nature” sur la situation ou plutôt le délabrement des cours d’eau de la planète ne peut que nous laisser pantois sur l’évolution à brève échéance de notre source de vie. Pollutions diverses, contaminations en tous genres, agriculture intensive, irrigation excessive, bétonnage des rives, introduction de nouvelles espèces animales et végétales sont en train de rapidement modifier les équilibres fondamentaux des fleuves et rivières.

    Seule l’Afrique, étrangement, semble encore épargnée par le grand coup de Karcher solvanté. 80% des populations vivant le long d’un cours d’eau voient s’écouler une sorte d’égout à ciel ouvert. Concrètement il apparaît que l’homme transforme et détruit sa principale réserve d’eau douce. 5 milliards d’humains vivent à proximité immédiate d’une rivière généralement en très mauvais état. Parmi eux, au moins 3,5 milliards souffrent d’ors et déjà d’une pénurie d’eau propre. 65 % des écosystèmes des bassin hydriques ont été détruits, entre 10 et 20 mille espèces animales et végétales sont à risque d’extinction.

    Le rapport de “Nature” se base sur l’étude de 23 facteurs de risque ( de la présence de digues et canaux pour l’irrigation, à la contamination par rejets de l’industrie minière, voir les évènements récents de Hongrie) et en attribuant une note à chaque fleuve. La combinaison de ces différents éléments a permis d’établir une carte générale de l’état général de bassins hydriques d’une superficie de 2500 km2.

    A la lecture de cette étude, ce qui frappe en premier lieu c’est que les géants que sont le Nil, le Gange, le Yangtsé ne sont pas épargnés par le saccage actuel. 30 des 47 principaux fleuves sont gravement atteints.

    Les chercheurs avaient une idée préconçue, au tout début, il leur apparaissait qu’il fallait rechercher dans les pays en plein boum économique les cicatrices les plus profondes, très vite il leur a fallu se rendre à l’évidence que les plus dures atteintes subies par l’eau l’ont été dans les pays les plus développés. Les cours d’eau les plus menacés sont en Amérique du nord, en Europe. Ces pays croient pouvoir contenir les bouleversements inscrits dans l’ADN de la croissance économique avec des lois et des règlements, par de la technologie, on voit bien que rien n’y fait.

    On sait désormais que toute la surface du globe est engagée dans une lutte pour la survie des derniers litres d’eau, les dommages majeurs concernant une grande partie de l’Amérique du nord, pratiquement toute l’Europe, de vastes zones de l’Asie centrale, le Moyen-orient, le sub-continent indien et la Chine orientale. Seule l’Afrique semble encore échapper au désastre annoncé.

    La seule chose rassurante dans ce concert de musique funèbre, est que la situation des pays riches et des pays pauvres est pratiquement identique, les substances polluantes se retrouvent toujours en aval des fleuves, concentrées, puis elles se disséminent dans chaque recoin et baignade des grandes agglomérations. Pollutions diverses de l’agriculture et des industries, mercure utilisé dans la production d’énergie électrique, pyralènes à effet cancérigène utilisés dans les transformateurs (la Seine est ainsi le fleuve d’Europe le plus pollué), produits pharmaceutiques divers rejetés en quantités toujours plus massives, la liste est tellement longue qu’on ne sait plus s’il faut en pleurer ou en rire, de colère.

    Les seuls cours d’eau véritablement à l’abri sont ceux qui se trouvent à distance respectable des premiers habitats, les rivières des régions arctiques, sibériennes ou tropicales, totalement isolées, coulent des jours heureux.

    L’ Homo-sapiens prend désormais trois douches par jour mais il n’a jamais été aussi sale.

  18. Bonsoir,

    Merci Fabrice. Que dire de plus?

    Comment peut-on acheter ou vendre le ciel, la chaleur de la terre.

    Cette idée nous semble étrange, la fraîcheur de l’air et le scintillement de l’eau ne nous appartiennent pas. Comment pouvez-vous nous les acheter ?

    Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple, chaque aiguille de pin luisante, chaque rive sableuse, chaque brume dans les bois sombres, chaque clairière ou chaque insecte bourdonnant est sanctifié dans la mémoire et l’expérience de mon peuple, la sève qui court à travers les arbre charrie les souvenirs de l’homme rouge.

    Nous faisons partie de la terre, et elle fait partie de nous.

    Les fleurs parfumées sont nos soeurs, le cerf, le cheval, le grand aigle, ceux-là sont nos frères.

    Les crêtes rocheuses, les sucs de la prairie, la chaleur du corps du cheval sauvage et l’homme, tout cela appartient à une même famille.

    L’eau étincelante qui court dans les torrents et les rivières, n’est pas que de l’eau mais le sang de nos ancêtres.

    Si nous vous vendons notre terre, vous devrez vous souvenir qu’elle est sacrée et que chaque reflet dans l’eau limpide des lacs parle des évènements et des traditions qui ont marqués la vie de mon peuple.

    Le murmure de l’eau, c’est la voix du père de mon père. Les rivières sont nos soeurs, elles étanchent notre soif, elles portent nos canoës, et nourrissent nos enfants.

    Si nous vous vendons notre terre, il faudra vous en souvenir, et il faudra apprendre a vos enfants que les rivières sont nos soeurs et les vôtres, et désormais vous devrez donner aux rivières la tendresse qu’on accorde à toutes soeurs.

    Dans les villes de l’Homme Blanc il n’y a pas de coin tranquille, nulle part on ne peut y écouter bruire les feuillages du printemps ou le froissement d’ailes des insectes, mais peut-être est-ce pour cela que je suis un sauvage et ne comprend pas.

    Le fracas me semble insulter mes oreilles, et qu’y a t’il dans la vie d’un homme, s’il ne peut écouter le cri solitaire d’un engoulevent ou les discussions des grenouilles autour d’un étang, la nuit ?

    Je suis un Homme Rouge et je ne comprend pas, l’indien préfère le bruit subtil du vent qui ride la surface d’un étang et l’odeur du vent, purifié par la pluie de midi ou parfumé par le pin pignon.

    L’air, l’air est précieux à l’Homme Rouge, parce qu’il sait que toute chose partage le même souffle, la bête, l’arbre et l’homme.

    Ils partagent tous le même souffle.

    Beau dimanche, Léa.

  19. http://www.rue89.com/planete89/2011/06/24/les-salaries-du-wwf-demandent-la-tete-de-leur-patron-210658

    Ce lien, déjà pointé par deux commentateurs, mérite lecture et discussion. Cliquez aussi, dans l’article, sur le mot « lettre », pour avoir in extenso le texte de la lettre envoyée par les salariés de WWF.

    Peut-être bien que le bouquin de Fabrice n’est pas complètement étranger à cette initiative audacieuse et assez inédite.

  20. Je suis hélas d’accord sur la conclusion : le vote ne changera rien, quel qu’en soit le résultat, les priorités seront à la réduction de la dette et à l’argentinisation de l’Europe, et à la sauvegarde du productivisme. Les questions fondamentales liées à l’énergie et à la sauvegarde environnementale ne seront traitées qu’à la marge.

  21. Si les élections à elles seules apportent peu de changement à la situation, je ne vois pas en quoi prendre 10 minutes pour aller voter fait que l’on sifflote un peu plus fort que les autres. Les électeurs du fn et de l’ump iront, et comme aucun pourcentage minimum des inscrits et requis, j’irai pour faire baisser leur pourcentage de votants.

    Ce qui fait que l’on sifflote ou non, ce sont les actions que nous menons contre les pollutions, le gaspillage et pour mettre en place un mode de vie plus sobre et plus solidaire.

  22. Tout comme les océans représentent 70% de la surface terrestre, l’homme est composé à 70% d’eau. L’eau est la source de toute vie, mais ceci n’est assurément pas le scoop de l’année.

    L’étendue du massacre des océans est inversement proportionnelle à la sagesse de notre civilisation phagocytée par les valeurs de pacotille elles-mêmes dopées par une technologie non maitrisée par nos esprits trop étroits.

    En vérité, nul doute que la messe soit dite et que le son du tocsin ne soit à jamais couvert par celui de cette kermesse grotesque où tout s’achète et se vend.

    Il est illusoire d’espérer renverser la tendance sans opérer un choix de société radicalement différent. Les valeurs qui devraient être mises en avant ne se trouvent pas au CAC40 ou au DOW JONES. C’est là qu’est le fond du problème. Notre civilisation du profit, de l’avoir, du paraitre, de l’éphémère, du zapping, du consommable, du jetable, de l’égo et de toutes ces valeurs qui sont éloignées d’une véritable partage, et bien cette civilisation est mortifère par nature. Elle ne peut que disparaitre, mais non sans avoir ravagé une planète qui ne regrettera pas ces parasites qui se targuaient de s’appeler « HOMMES ». Oui, cher Yves Pacalet, « l’humanité disparaitra, bon débarras ! »

  23. Bravo pour tous ces constats réalistes et sanguinolants, mais j’ai encore l’instinct de survie et recherche malgré toutes les infamies humaines que vous décrivez si bien des solutions pour assurer la survie de mes enfants.
    Et il me semble que le temps de la critique est plus que dépassé, il s’agit maintenant de se décarcasser, de se dépasser pour vaincre coute que coute.
    Notre espèce est la pire et la meilleure elle à deja connu moultes transformations nous devons muter et combattre mais nous ne pouvons ceder au fatalisme.Toute notre énergie doit etre positive, tournée vers l’espoir!
    Alors Fabrice, please arrete de chier sur tes concitoyens(meme si ils le meritent) et profite plutot de tes gros talents pour diffuser l’amour!

  24. Entendu et vu aujourd’hui sur certains médias des jeunes répondre à la question de cette canicule passagère  » On va au ciné, c’est climatisé… »

    Alors le pb. de l’exctinction des océans, c’est vraiment le dernier de leurs soucis…Pauvre planète !

  25. @ diksha : tout dépend du film qu’ils vont voir…

    En ce qui me concerne, je peux dire que le film d’Al Gore (une vérité qui dérange) est à l’origine de mon engagement et de ma réelle prise de conscience. Et ce, dans un salle climatisée !

  26. Bonjour,

    En juin 1992, Al Gore a présidé à Rio de Janeiro la délégation américaine qui participait à la Conférence mondiale sur l’Environnement. Il venait de publier « Earth in balance : ecology and human spirit « , ouvrage dans lequel il proposait » un plan Marshall qui se chargerait à l’échelle mondiale d’une redistribution globale des moyens industriels et d’un contrôle drastique des naissances « .

    http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Analysesterrorisme/al-gore-mondialisation.html

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    L’opération Gore dans son ensemble est organisée par ce que l’on pourrait appeler le « Centre de commande britannique », un réseau reliant étroitement le Premier Ministre britannique Tony Blair, le Chancelier de l’Echiquier Gordon Brown, le milliardaire à la retraite, ex-patron d’eBay, Jeff S. Skoll, aujourd’hui président de Participant Productions et principale source de financement du documentaire d’Al Gore, ainsi que le hedge fund Generation Investment Management, autrement connu comme « Blood and Gore », également basé à Londres.

    Le film de Gore se termine par un appel à l’engagement dans une série de petites actions, que tout citoyen peut mettre en place, comme économiser l’énergie en changeant les ampoules électriques, utiliser moins souvent sa voiture, faire la promotion des biocarburants, planter un arbre, et se battre pour que l’Amérique gèle les niveaux d’émission en dioxyde de carbone. Lorsque le Tennessee Center for Policy Research, basé à Nashville, fit remarquer à Al Gore que la facture d’électricité de sa superbe villa (avec piscine intérieure chauffée) était douze fois plus élevée que celle du foyer américain moyen, celui-ci répondit qu’il en avait compensé le coût en achetant des swaps sur le carbone. Il oublia toutefois de préciser qu’il avait acquis ces étranges instruments financiers auprès de son propre hedge fund, Generation Investment Management.

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    L’action résiderait au fait de pousser jusqu’au paroxysme les prévisions du réchauffement climatiques, soient-elles funestes.
    Au bout du tunnel, jaillira assurement la solution qui mettra tout le monde d’accord sur la nécessité d’un NOUVEL ORDRE ECONOMIQUE MONDIAL …

  27. Mardi 28 sur ARTE à 20.40 (rediff. vendredi 1er juillet à 10.00), documentaire « BP en eaux troubles » :
    « D’après les conclusions du Congrès américain, l’un des principaux responsables du désastre écologique du «Deepwater Horizon» du 20 avril 2010 est la multinationale BP. Les dégâts massifs sur l’écosystème de la région sont dus à des négligences ou au non-respect des règles de sécurité. Greg Palast, chef de file du journalisme d’investigation américain, enquête depuis vingt ans sur les pratiques du géant pétrolier. Ses périples l’ont mené du golfe du Mexique aux nouveaux territoires convoités par BP dans la partie arctique de l’Alaska, puis vers une des régions les plus polluées au monde, celle des champs pétrolifères d’Azerbaïdjan. Son enquête prouve notamment que le groupe a parfois usé de méthodes douteuses afin de s’arroger des contrats juteux ».

  28. Coucou,

    Mes excuses, Chaperon, j’ai aussi mis le lien, sur un autre sujet, sans savoir que vous l’aviez fait.

    Cordialement, Léa.

  29. @ Sancho

    Le pb. c’est moins le fait qu’ils aillent au ciné que de ne pas entrevoir d’autre solution que la climatisation dans une salle de ciné qui pollue, alors qu’une partie ombragée dans un parc d’une ville, ou même le fait d’aller se rafraîchir dans une campagne proche a le même effet.

  30. Y’a pas de quoi s’excuser Lléa. Mais du coup – merci ! – j’en profite pour signaler le documentaire qui suivait, à 21.35 (rediff. vendredi 1er juillet à 10.55), « Carbonisés » :
    « Lorsque l’on extrait du pétrole, une immense quantité de gaz naturel est acheminée vers la surface du globe. Or, au lieu de l’utiliser à bon escient, les compagnies pétrolières brûlent cette précieuse matière première, considérée aujourd’hui comme une ressource énergétique primordiale pour l’avenir. Ce processus dit de « gas flaring » fait disparaître chaque année l’équivalent du tiers des besoins européens en gaz naturel, tandis que 400 millions de tonnes de gaz à effet de serre sont relâchées dans l’atmosphère. Il semble toutefois que ce phénomène n’inquiète pas outre mesure les compagnies pétrolières, dont l’unique but reste de puiser dans les réserves d’or noir, au plus vite.
    Si ce sont surtout les populations de pays africains comme le Nigeria qui pâtissent de l’exploitation pétrolière, la Russie, plus gros fournisseur de pétrole de l’Europe, est championne du monde en matière de gaspillage de gaz naturel. Pourquoi les compagnies pétrolières du monde entier brûlent-elles sans vergogne ces précieuses ressources ? Et surtout, pourquoi personne ne semble-t-il s’en soucier ? »

    On peut revoir aussi les deux documentaires ici :
    – « Carbonisés » ( http://videos.arte.tv/fr/videos/carbonises-3994904.html )
    – « BP en eaux troubles » ( http://videos.arte.tv/fr/videos/bp_en_eaux_troubles-3994900.html )

  31. Merci petite bergere pour ces bonnes infos que je vais méditer.
    Mais je presiste car j’ai « pris le maquis » il y a 20 ans,j’ai quitté la ville et depuis je gratte la terre gentiment et vie tranquillement de la vente de ma petite production.Et c’est l’espoir qui me donne le courage.
    La théorie du « tous pourri n’avance à rien de bon si ce n’est se donner bonne conscience quand on l’est aussi. Je vous propose plutot à tous de quitter sur le champs les villes dans lesquelles il est absolument impossible de vivre dignement.

  32. @ Lea

    Je suis un Homme blanc, mais mélangé par plein d’autres couleurs.

    Je trouve quelques oasis en ville et oui j’entend le bruissement du vent dans les arbres.

    Je vais écouter le son des cascades, certes artificielles dans les parcs.

    Je plante des plantes sur mon balcon pour faire surgir des parcelles de vie, et m’enivrer de leurs parfums même si ces plantes sont prisonnières de leurs pots…

    De tout ça j’essaie de me ressourcer pour faire… je ne sais quoi encore !

  33. @ diksha :

    Bien d’accord sur le fait qu’une escapade à la campagne a autant de vertus (sinon plus) que de se faire une toile dans une salle à la climatisation énergivore. Mon message était un petit « pied de nez », juste pour dire ma grande passion pour le 7ème art qui m’a permis nombre de réflexions depuis mes plus jeunes années.

    Quant à Al Gore, et pour rebondir sur le message pertinent de Léa, je sais que le personnage n’est pas très « clean » et que son engagement est sans doute grandement sujet à caution.
    Mais ce documentaire a été un réel choc pour moi et je suppose pour beaucoup d’autres. J’en suis ressorti différent et ma perception du monde a radicalement changé ce jour-là…

  34. Slider, suis en train de monter un spectacle sur la notion de traces dans un contexte institutionnel; ai réussi à glisser quelques citations sur les traces que NOUS allons laisser à ceux qui viendront après nous (si pas de cata); avec du mal, il a fallu se battre …exemple cette citation :
    « Nous n’avons qu’une quantité limitée de forêts, d’eau, de terre. Si vous transformez tout en climatiseurs, en pommes frites, en voitures, à un moment vous n’aurez plus rien. »Arundathi Roy, Défaire le développement, sauver le climat, revue L’Écologiste n°6.
    qui m’a valu comme retour : oui, mais « c’est moraliste » voilà l’appréciation donnée par cette phase à des gens qui n’aiment pas entendre parler de tout çà! parlez leur seulement de « pollution » sans aller plus loin, là, çà passe. mais rien de plus! ai quand meme réussi aussi à caser tout un petit texte sur les baleines et le bruit incessant de nos machines dans les eaux.

  35. D’accord avec le point de vue de Christina .

    Philippe Cury et Yves Miserey dans leur ouvrage  » Une mer sans poissons  » paru en 2008 dressaient un état préoccupant des mers et océans de la planète. A ma connaissance aucune mesure un tant soit peu efficace et sérieuse n’a été prise à ce jour pour tenter d’enrayer la surexploitation des ressources marines pour empêcher la situation de s’aggraver.
    Récemment, j’ai assisté à un exposé de Vincent Tardieu, auteur de  » L’étrange silence des abeilles  » paru en 2O09. Pour faire court, le déclin de population observé chez les abeilles et les autres insectes pollinisateurs est ce qu’il est convenu d’appeler une tendance lourde ; de multiples facteurs en sont la cause , mais les principaux accusés sont les pesticides ( deux d’ailleurs le  » Gaucho  » et le  » Régent  » ont été interdits). La quatrième de couverture du livre de Vincent Tardieu se termine par la phrase : « Il est urgent de comprendre et, surtout, d’agir.  » Et ne voilà-t-il pas que le 23 juin le ministère de l’Agriculture confirme avoir autorisé le Cruiser OSR soupçonné lui aussi de nuire gravement à la santé des abeilles.
    11 mars 2011 : Fukushima, catastrophe nucléaire loin d’être terminée. L’Allemagne, la Suisse et l’Italie se prononcent pour l’arrêt du nucléaire. Le président de la République française considère encore et toujours dans sa conférence de presse du lundi 27 juin que l’énergie nucléaire est une énergie d’avenir (un investissement d’un milliard d’euros est prévu pour les programmes nucléaires du futur). Faudra-t-il qu’une partie de la population française se déplace quotidiennement avec un dosimètre pour qu’il change d’avis ?

    On ne peut que rester consterné par l’aveuglement, l’inconséquence, l’irresponsabilité de tous ces dirigeants et leur peu de souci- c’est un euphémisme- du bien commun.Leur réponse à la gravité de la situation (quand il y en a ) se limite à des discours creux, des voeux pieux et des effets d’annonce. En 2010, nous avons eu droit à l’année internationale de la biodiversité. Qu’en est-il résulté ?

  36. pour l’ensemble des problèmes évoqués par René, s’il y avait une personne extrëmement sensible à tout cela, pour avoir vu par son boulot les choses se dégrader, c’est bien Nicolas Hulot! en aucun cas Eva, ni la clique des socialos! (bémol sur le nucléaire); mais bon les verts en ont eu peur, très très frileux. autant voter socialo tout de suite (dsk le retour avec son plat à 100 euros c’est quand meme mieux que hulot!))

    ce ne sont pas les dirigeants qui sont seuls à blamer mais l’ensemble de la population française qui s’il elle est folle de ses bagnoles ! ah la bagnole! a un amour beaucoup moins évident de son patrimoine naturel , en cela elle est en phase avec son président : « l’écologie, çà commence à suffire »; il suffit juste d’entendre et d’observer autour de soi, le tout venant; ce n’est pas dans notre culture.

  37. Marie,

    « ce ne sont pas les dirigeants qui sont seuls à blamer mais l’ensemble de la population française « .
    Penses-tu vraiment que les atteintes gravissimes causées à l’environnement soit du seul fait de la population française ? De plus, c’est à ceux qui nous gouvernent qu’ il appartient de définir et de prendre les mesures pour arrêter les dégâts. Enfin,ce blog ne ma semble pas être le lieu pour faire campagne en faveur de Nicolas Hulot candidat à la candidature d’E.E.L.V.

    Cordialement.

    René.

  38. René, je crois oui que ce sont aussi les gens qui sont à blâmer dans leur inconscience et leur indifférence et leur manque de culture; lorsque les autorités compétentes renouvellent l’autorisation du cruiser au grand dam des apiculteurs, une quelconque levée de boucliers? non….autre musique lorsqu’il s’agit de radars et de vitesse : là on s’organise et on descend dans la rue. marée noire: une quelconque réaction au vu des désastres que cela a engendré à cause de nos bagnoles? pas vu; nous avons les dirigeants à notre image, et s’ils peuvent se permettre cela c’est que la masse reste indifférente. le bémol tiendrait à la constitution qui ne permet aucune initiative citoyenne sérieuse comme en Italie par exemple ou des comités de citoyens prévus la constitution ont permis l’émergence d’un réferendum sur l’eau et sur le nucléaire.

    avec d’autres mécanismes,(je crois) les principales organisations agricoles, commerces et autres acteurs de la société avaient réussi à faire émerger 3 millions de signatures contre les ogm en 2007

  39. Pessimiste aujourd’hui mais pas résigné ! J’irai toujours manifester et voter, parce que la solution existe pour nous sortir de cette spirale infernale . Elle s’appelle éco-socialisme, c’est à dire décroissance, partage des richesses, respect du vivant…

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