L’élection, l’acidité, de Gaulle, Hollande, Sarkozy et Mélenchon

Ne cherchez donc pas. Cela ne s’est jamais produit. Ni dans votre vie, ni dans celle de vos parents, ni dans celle de vos aïeuls, aussi loin que l’on remonte. Jamais. Même si l’on était capable de dénicher, sur le vaste arbre généalogique des humains, la trace de celui (ou celle) qui, voici 2 millions d’années, devait contribuer à vous donner naissance, il faudrait encore admettre que l’homme, depuis ses origines, n’a jamais vu cela.

Et cela, bien entendu, c’est la crise écologique. Autrement dit la destruction systématique de tout ce qui tient et soutient l’existence de la vie sur terre pour de grands mammifères comme nous. Nous sommes mal,  sans rire. Cette crise a beau être évidente, elle demeure sans le moindre intérêt. Il est manifeste que toute politique raisonnable, à quelque niveau que ce soit – depuis le plus petit canton du monde jusqu’à la planète entière – devrait mettre au premier plan la sauvegarde. Or, il n’en est manifestement rien.

Au milieu de dizaines de nouvelles du même genre, je vous signale une étude parue dans la revue Science (lire ici). Le rythme d’acidification des océans serait sans précédent depuis 300 millions d’années. Et la cause de ce phénomène tiendrait à l’explosion des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, qui obligerait les mers à absorber toujours plus de carbone. Mais jusqu’où ? 300 millions d’années en arrière, cela inclut quatre crises d’extinction de masse des espèces, survenues au cours de cette gigantesque période. Dont la dernière, il y a 65 millions d’années, a vu mourir les dinosaures, probablement maîtres de la Création de cette époque.

Tout le monde – du moins ceux qui ont fait l’effort de lire un peu -, sait que nous sommes plongés dans la sixième crise d’extinction de l’histoire de la vie, en relation directe avec les activités industrielles humaines. Et l’article de Science, sans entrer dans des détails que personne n’est d’ailleurs en mesure de décrire,  souligne que, par le passé, l’acidification a signifié la mort d’une quantité astronomique d’espèces vivantes. La certitude, la quasi-certitude, c’est que l’acidification accélérée annonce des phénomènes cataclysmiques.

Et c’est alors que je sors mon crincrin coutumier, pour vous parler de notre ridicule campagne électorale. Mais avant cela, un rapprochement absurde, qui m’aidera je l’espère à me faire comprendre. Les hommes sont le plus souvent – toujours ? – en retard d’une guerre. Voyez avec moi l’exemple de Charles de Gaulle, écrivant en 1934 Vers l’armée de métier. Dans ce livre, De Gaulle colporte comme n’importe qui un paquet de sottises partagées par tout le monde de son temps, mais il émet également une idée neuve, qui montre la force de son esprit. Il y théorise en effet la nécessité de régiments blindés autonomes, libérés du poids de l’infanterie, dotés de chars mobiles. C’est génial, ce qui le conduit comme de juste à la solitude.

En 1934, l’état-major de l’armée et les politiciens qui lui sont dévoués – presque tous – pensent un éventuel affrontement avec l’Allemagne comme un remake de 1914, sous la forme d’une revanche globale. Grâce aux fortifications de la ligne Maginot, nos soldats défendront avec vaillance le sol de la patrie, et finiront par épuiser puis écraser l’ennemi. Le schéma entier est statique. Ils avancent, nous contenons, nous contre-attaquons. Sauf que l’armée allemande, jeune et enthousiaste, de M. Hitler, ne daigna pas jouer le jeu. Les blindés de Guderian osèrent franchir les Ardennes par une route jugée impossible, bousculant les vieilles barbes en quelques jours. De même, en Belgique, des parachutistes déposés par planeurs s’emparèrent en quelques heures de forts jugés jusque-là imprenables. Nous eûmes, pour paraphraser Churchill, la guerre et le déshonneur.

Quel rapport avec aujourd’hui ? Je reconnais que le lien est faible, mais pas forcément pour les raisons que vous croyez. Il est faible car la crise écologique est sans commune mesure avec ces tragiques événements. Elle est infiniment plus grave, et ses conséquences, que nul ne peut prévoir, seront sans nul doute à ses dimensions. Je préfère ne pas aller plus loin sur ce chemin. Eh bien, la suite ? Je crois et je crains que les esprits humains ne soient pas capables de voir en temps réel ce qui se passe pourtant sous leurs yeux. Quelle que soit l’explication, et à mon sens il y en a plusieurs, qui se mêlent, nul n’entend regarder en face le noir soleil qui pourtant éclaire et obscurcit tout. Le déni, phénomène troublant autant que fascinant – que l’on songe donc au déni de grossesse, et à ses formes extrêmes – est sûrement décisif, mais il se combine à d’autres limites.

Parmi elles, je nommerai volontiers l’imbécillité. Je n’entends pas parler de la stupidité, pas seulement. L’imbécillité dont je veux parler est ce « caractère de celui qui est plus ou moins incapable de raisonner, de comprendre et d’agir judicieusement ». Cette définition-là me convient parfaitement, et elle permet d’englober la totalité des candidats à l’élection présidentielle. Y compris madame Joly et monsieur Mélenchon, sans qu’il soit nécessaire de faire la liste des autres.

Tous sont des imbéciles de la plus belle eau. Mais je compte bien, malgré tout, prendre leur défense. Certes, ils sont incapables de raisonner et d’agir judicieusement. Est-ce bien de leur faute, à ces pauvres chéri(e)s ? Non. Ils n’ont pas la moindre culture dans les domaines cruciaux pourtant de l’activité publique que sont l’eau, le sol, la mer, la forêt, la chimie, le climat, la systématique, la biologie en général. Ils sont dramatiquement ignorants, et c’est à jamais. Urbains jusqu’au tréfonds, incapables de distinguer un chêne d’un hêtre, reconnaissant avec peine un merle, n’ayant pas marché plus de dix kilomètres à pied depuis deux ou trois siècles, ils sont tous détestables. Et d’autant plus détestables que la plupart ont eu tout le temps nécessaire pour apprendre.

Mais souhaitaient-ils apprendre ? Un Mélenchon a été bureaucrate politique toute sa vie durant, et il est sénateur depuis la bagatelle de 25 ans. Il lui a paru plus digne de s’intéresser à la secte OCI, puis aux jeux de pouvoir dans un parti – le PS – dont il fut membre 31 ans. La nature ? Quelle nature ? Les autres sont aussi dignes d’éloges. Sarkozy, qui n’a jamais réellement travaillé, ne voit la complexité du monde qu’au travers de notes de synthèse – selon : une page ou deux, jamais plus – que ses conseillers lui pondent chaque demi-heure. Je vous rassure : il ne les lit pas toutes, car il n’aurait pas le temps. Mais vite ! quand l’on reçoit à 11 heures l’ambassadeur d’Ouzbekistan et à 12 heures l’envoyé du pape, il vaut mieux, je vous le dis, ne pas se tromper de fiches.

Si vous souhaitez rire, et que vous ne connaissez pas ce petit document, laissez-vous tenter par ce court échange sur le sunnisme de Ben Laden (c’est ici). Où l’on voit qu’un homme légalement capable de déclencher une guerre en notre nom ne sait rien d’une réalité de base qui devrait pourtant l’obséder. Quant à Hollande, qu’espérer franchement d’un homme qui, lorsqu’il était premier secrétaire du PS, aventure qui dura onze ans, commençait ses savoureuses journées d’équilibriste par la lecture de L’Équipe ? Et sans jamais trouver le bon moment pour régler le cas désespérant de Georges Frêche, Jean-Noël Guérini ou Jean-Pierre Kucheida ?

Vous pensez bien que la crise climatique ou la ruine accélérée de la biodiversité n’auraient jamais pu trouver la moindre place dans des emplois du temps aussi chargés. Et vous pensez juste. Ces politiciens professionnels n’ont pas la moindre idée de ce qui se passe sur Terre. 300 millions d’années, pour en revenir à mon point de départ, ne sont rien pour ceux qui comptent en jours de pouvoir. Et ils ont bien raison, puisque l’on continue à voter pour eux, rendant du même coup inconcevable que l’on s’attaque si peu que ce soit à quelque problème d’importance que ce soit. Ô vous qui vous apprêtez à voter Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Corinne Lepage ou François Hollande, ou tout autre (Bianca, voilà le résultat), je ne sais sincèrement pas quoi vous dire. Je cherche sans trouver. J’aimerais faire une pirouette, mais au vrai, je n’ai pas trop le cœur à rire. Il faut vraiment tout recommencer. Et autrement.

74 réflexions sur « L’élection, l’acidité, de Gaulle, Hollande, Sarkozy et Mélenchon »

  1. une fois n’est pas coutume, je serai long !

    il se trouve que l’autre nuit, je me suis réveillé et que j’ai été pris comme souvent d’une envie de saisir vite un papier et un crayon pour griffoner tout ceci, concernant le mot « crise ».
    je ne me suis pas encore servi de ce texte, le voici. Fabrice, j’ai usé de pas de qualificatifs ici mais je n’avais pas pensé au mot « imbéciles », suis-je bête !

    _____________________

    Crise écologique ? What crisis ? Mais ce n’est pas une crise !
    Une crise c’est une rupture généralement temporaire dans un système qui pourra sans doute re-fonctionner normalement une fois que des solutions auront été trouvées et appliquées, même si cette application devait être douloureuse. Un couple, un gouvernement, un système financier, une organisation quelqu’onque, subissent des crises, dont ils tirent des leçons le plus souvent.
    Non. Ce qui se passe, c’est un changement irrémédiable et rapide des conditions dans lesquelles la Vie se maintiendra sur Terre. Et on sait déjà qu’on ne pourra pas éviter la sixième extinction des espèces qui est en cours, dont l’espèce humaine pourrait bien faire partie.
    Alors… je n’appellerais pas ça une crise.
    Nous avons ce que j’appelle un problème. Un très sérieux problème, que nous avons-nous-même créé, par avidité et stupidité.
    Et il n’est pas possible de dire « Allo Youston ? Nous avons un problème ».
    Personne ne peut nous aider. Quant au Dieu unique des déistes de tous acabits, il restera silencieux et hautain, nous laissant nous débrouiller seuls comme toujours. Les Dieux des polythéistes, quant à eux, seraient mal avisés de nous venir en aide. N’avons-nous pas saccagé le Monde dont ils avaient la garde après nous être détournés d’eux ?
    Oui, nous avons un problème, et nous avons tellement tardé à le reconnaître, qu’il n’y a plus aujourd’hui, de bonnes solutions qu’on pourrait appliquer.
    Il y en a, certes, mais elles sont toutes mauvaises et ne suffiront de toute façon pas à nous éviter l’effondrement de nos civilisations et une dépopulation massive, si ce n’est notre extinction pure et simple.

    La réalité c’est que nous avons, en peu de temps, si peu de temps, une seconde à l’échelle de la Vie, engagé des destructions si profonde dans les mécanismes de maintien de la Vie sur Terre, qu’il n’est plus possible aujourd’hui de stopper les catastrophes en cours.
    Nous avons sortis des sous-sols des matières qui n’auraient pas dû en sortir. Avec notre industrie monstrueuse, nous les avons transmutées, démultipliant leur poison, les combinant, pour leur livrer en pâture tout ce qui vit, marche, vole, rampe, nage, grouille et fouille. Nous les avons lâchées sans contrôle pour s’attaquer aux végétaux, petits et grands, terrestres ou marins.
    Les sols de notre Terre, ceux qui nous portent et nous nourrissent, sont chargés de poisons, et ceci sans aucun espoir de retour.
    Les mers, origines du mot Mère, origines de toute la chaine de vie et si nécessaire à l’homéostasie de notre climat, sont dépeuplées par notre avidité, polluées par notre irrespect, envahie de nos déchets toxiques, parcourue des ondes morbides de nos communications futiles.
    L’air est aujourd’hui chargé de poisons, de nucléides venant de l’Est ou de l’Ouest. L’atmosphère a subi des changements si rapides que nous ne pouvons qu’à peine entrevoir les mécanismes que nous avons engendrés et leurs conséquences.
    Notre alimentation elle-même est chargée de poisons de toutes sortes, nous le savons et nous l’acceptons.
    Nous sommes imprégnés de toxiques de toutes sortes, de substances qui n’auraient en aucun cas du se trouver dans nos organismes, voir même qui n’existaient simplement pas au bout des milliards d’évolution de la Terre et de la vie qu’elle porte.
    Ce que nous avions à peine commencé à comprendre, c’est-à-dire ce formidable organisme vivant à l’échelle planétaire dont nous faisons partie, nous et les milliards de formes de vie différentes avec lesquelles nous formons ce tout gigantesque…… nous avons entamé son processus de destruction.

    Si nous, (enfin la plupart d’entre nous) ne le voyons pas, ce n’est que par ignorance, négligence, arrogance, suffisance.
    Nous fonctionnons à l’échelle de notre misérable vie, si courte et si dérisoire. Nous nous habituons avec une stupidité déconcertante à des choses qui auraient atterrés nos ancêtres. Comment expliquer notre silence devant le dépeuplement dramatique des mers en seulement deux générations ? Comment expliquer notre acceptation passive des risques aujourd’hui avéré de la production d’énergie nucléaire ? Comment comprendre que nous soyons complice bienveillant des extinctions massives d’espèces animales et végétales, de la disparition des forêts primaires dont notre survie dépend pourtant ?
    Nous sommes STUPIDES et inadaptés. Notre espèce est une dégénérescence, et non pas un produit de l’évolution.

  2. Bonjour,

    Merci Fabrice,

    Ceux, tout comme vous, qui êtes dans le juste ne sont pas écoutés, tandis que les autres au sommet de la bêtise humaine sont (presque) acclamés.
    Il y a vraiment de quoi se poser les vraies questions!

    Sont ils, les débiteurs de mensonges et leurs acclamants, a ce point omnibulés par leur leur petite personne, confort, et habitudes … Pas de doute sur la réponse.

    Une bonne fois pour toute, il va bien falloir comprendre, si ce n’est pas déja , avec toutes les « contraintes » que cela impliquera. Même pas peur!

    Peu importe le nombre de « guerriers », les petites rivières font les grands fleuves. Ne leur laissons pas le plaisir de nous abattre. Ne nous laissons pas embarqué sur ce vieux rafiot qui avance au nom du fric … allons ramer … ailleurs. Souquer ferme.

    « Ils n’ont pas la moindre culture dans les domaines cruciaux pourtant de l’activité publique que sont l’eau, le sol, la mer, la forêt, la chimie, le climat, la systématique, la biologie en général. Ils sont dramatiquement ignorants. » Moi itou! 🙂 Peu de connaissances, je ne vous arrive pas à la cheville, ni a celle de tout les intervenants sur ce blog.(Merci de m’avoir tant appris 😉 ) La seule différence avec eux, c’est le respect d’autrui, le respect de tout qui nous a été légué, prèté.

    Souvent comme vous tous, en voyant ce qui se passe aujourd’hui, une grande tristesse m’envahie. La tristesse abat, rend plat, fait stagner. la colère est plus saine, elle fait avancer, au moins. La tristesse, je la contre avec le rire. Rire de moi, pas des autres. Le rire est salvateur. Cela marche. 😉

    La preuve, ou pas,

    « L’imbécillité dont je veux parler est ce « caractère de celui qui est plus ou moins incapable raisonner, de comprendre et d’agir judicieusement » »

    Mr Nicolino, le mot imbécibillité ne prend qu’un L. Je suppose que vous savez combien les L me sont précieux. L = ailes.
    S’il vous plait, retrancher le L de trop a imbécibillité, et faites en bon usage de cette L. Je vous fait confiance.

    Vous avez vu?
    La phrase?
    Nous allons devoir nous DEMMERDER SANS EUX.
    Deux grands beaux M.
    Faute? Nenni!
    M = aime.

    Aime doublement me demerder sans eux. 🙂

    Mr Nicolino, ai je réussi a vous faire rire? Non? Bon tant pis, je retenterais un autre jour …

    Bien a vous,

    Pour René, qui ne capte pas la langue.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/infos-generales/science-environnement/afp_00430224-l-acidification-des-oceans-sans-precedent-depuis-300-millions-d-annees-297071.php

    Amitiés a toutes et tous,

  3. que faire,oui notre espèce n’est globalement pas si intelligente que ça,cupide et égoïste ,sans largement ,au point de saccager ,notre lieu de vie a tous.l’europe accepte les lobbys du pétrole pour les gazs bitumeux,alors tant que le pognon a est a prendre,il ne réfléchissent pas?mais ont ils déjà vraiment réfléchis?pour le merle je ne crois même pas qu’il sache quel oiseau c’est !!ils sont dénué de toute culture,et cela laisse mélancolique,

  4. Justement, ce matin dans ma boîte à lettres, le petit livret-programme de François Hollande. J’hésite sur l’adjectif. Navrant ? Accablant ? Consternant ? Hallucinant ? Ou scandaleux ?
    Car ils ont osé, ils osent nous refaire le coup du « changement ». 32 ans après Mitterrand, dont plus de vingt qu’ils ont, EUX, passés au pouvoir, à mettre en œuvre l’essentiel des « réformes » parachevées par les autres. Et avec les mêmes images d’Epinal dignes de l’Ile aux Enfants.
    Quant au contenu, inutile d’en parler. Oui, Imbécillité, Impéritie, Indigence, Inanité, Incroyable – mais VRAI.
    Et avec ça, digérer l’acidification des océans.
    Arf.

  5. ——————————————————————————–

    Des poissons, des lézards, des tortues… Ils sont vendus 1,5 dollars dans les rues de la capitale.

    [youtube]http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=CMWNjj-2Ips[/youtube]

    Le dernier chic en Chine : des porte-clés avec des animaux… vivants. Ils sont vendus environ 1,5 dollar aux sortie du métro de Pékin, la capitale. Au choix, on peut se balader avec des poissons, des lézards ou des tortues miniatures…

    Ces derniers sont scellés dans des sacs plastiques, dans de l’eau colorée et avec un peu de nourriture. Un cercueil transparent où les pauvres bêtes meurent bien vite d’asphyxie. Très sympathique, d’avoir un cadavre qui pend au bout de ses clés.

    Aucune loi n’interdit cette pratique en Chine, les animaux domestiques n’étant pas protégés contre les mauvais traitements. Mais certains défenseurs des animaux s’élèvent contre ces ventes sauvages, et achètent les lots pour les libérer.

  6. « Tout recommencer et autrement » ? et comment ! Nous, on essaye, ici :
    http://www.bifurc.fr
    Lisez ce (vieux) bouquin de Glbert Durand, ça décape et pour la vie mais… c’est cruel : on devient comme Fabrice et on ne voit plus jamais le monde de la même manière. On a au moins une certaine clarté pour comprendre où l’on pourrait aller et ça fait tant bien… et de mal de constater combien nos contemporains et nous sommes à côté de la plaque…
    Et oui, la révolution doit-être épistémologique et même anthropologique !

  7. on n’a jamais autant mesuré de paramètres physico-chimiques sur la planète -couchés ou debouts dans des tonnes de doc- mais cela aide-t-il et à quelle échelle (industrielle / humaine ?)à prendre des décisions cohérentes dans cette crise ?
    j’ai entendu un prof de Paris Dauphine sur les gaz de schistes: il n’avait vraisemblablement pas vu les documentaires bien faits de TV-Québec mais, sûr de lui, il professait que si les Américains, même en ville creusaient des puits c’est que donc vraiment, il n’y avait aucun mouron à se faire…
    ( Pardon LBL pour les fautes 2 r à mouron? Anagalis est plus sûr…)
    Molière, reviens nous faire rire: mets-les en face d’eux-même!
    « Ô vous qui vous apprêtez à voter Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon, Corinne Lepage ou François Hollande, je ne sais sincèrement pas quoi vous dire.  »
    Je constate que Fabrice pense n’avoir aucun lecteur s’apprêtant à voter pour…
    quel optimisme ( à mon sens ) tout de même!

  8. 🙂

    No, no, le mouron avec un R. Cui-cui.
    Avec deux R on sait ce que cela donne.
    C’est pas encore l’heure …

    PS. Ne vous offusquez pas sur mes petites remarques au sujet des fôtes. Je plaisante. Fort. 🙂

    Merci,

  9. « …Il est manifeste que toute politique raisonnable, à quelque niveau que ce soit – depuis le plus petit canton du monde jusqu’à la planète entière – devrait mettre au premier plan la sauvegarde. Or, il n’en est manifestement rien ».

    Tout est dit dans ces quelques lignes de F.Nicolino.

    Aussi longtemps que l’humanité ne sera pas sortie du culte du paraître et de son envie d’être comme ses maîtres à penser des magazines people, que ce soit la petite lolita de base brésilienne, en passant par le Chinois amoureux fou de son sac Vuitton ou de sa dernière BMW, il n’y aura pas de solution viable pour notre planète. Sans renoncement à tous ces objets inutiles qui nous entourent, sans renoncement à la sacro-sainte « production industrielle » qui donne l’illusion de croissance, chère à nos politicards, il n’y a pas d’issue. Il faudrait une crise écologique majeure pour éveiller la conscience du petit peuple, celui là même qui rêve d’imiter les people sur les affiches, mais même une catastrophe comme Fukushima n’a pas ébranlé plus d’une seconde les esprits.
    Panem et circenses, et après moi le déluge…telle est la devise de l’humanité actuelle.

  10. @LBL,

    « Sont ils, les débiteurs de mensonges et leurs acclamants, a ce point omnibulés par leur leur petite personne, confort, et habitudes »

    Il me semble qu’obnubiler est plus correct qu’omnibuler.

    Ob – nubiler : étymologiquement signifierait être devant des nuages qui obscurcissent la vue, la pensée, et enfin être obsédé(e) par cette pensée.

    Omnibuler s’apparenterait à un barbarisme qui signifierait, selon certains, tout buller ?
    🙂

  11. Hêtres urbains…gros glands…chante tel un Merle sur son char le clairvoyant Aldo le Chêne bataillant dans la prairie en plein feu.

  12. « Urbains jusqu’au tréfonds, incapables de distinguer un chêne d’un hêtre, reconnaissant avec peine un merle, n’ayant pas marché plus de dix kilomètres à pied depuis deux ou trois siècles, ils sont tous détestables. Et d’autant plus détestables que la plupart ont eu tout le temps nécessaire pour apprendre. »
    Une phrase attribuée à Michel Audiard dit « Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumiére. »
    Blague à part, je crois qu’on ne peut pas savoir quand, ni comment, la lumière passera à travers les fêlures chez quelqu’un. Le monde intérieur d’un humain tient à peu de choses et avancer sans cesse permet de rétablir le déséquilibre qui nous entraîne toujours plus avant. Peu de personnes peuvent prétendre avoir atteint la tranquilité du sage et je crains que la peur du vide ne soit le sentiment le plus universel. Les politiques dont tu parles ont sans doute perdu tout contact avec les choses essentielles de la vie mais paradoxalement c’est peut-être ce sentiment perdu, alimenté par l’enthousiasme qu’ils peuvent susciter, les idéaux auxquels ils croient (tous ne sont peut-être pas atteint de nihilisme profond) qui les poussent à agir. Certes dans un cadre restreint, certes en cherchant leur clés sous le lampadaire – parce que c’est là qu’il y a la lumière – alors qu’ils les ont perdues dans l’obscurité.

    Concernant les élections, leur résultat ne changera rien de fondamental mais ça ne me semble pas un empêchement à aller voter. Y aller déjà pour virer sarko!

    Mathieu.

  13. Bonjour,

    Merci. 🙂

    Si j’ose quelques taquineries, pas bien méchantes pour vous je l’éspère, c’est bien parce que je suis nulle en écriture. J’assume mes faiblesses. 🙂

    Et encore je fais des efforts pour que vous ne soyez pas trop choqués!

    De la retenue aussi, dans certains commentaires, sinon à force de tomber de vos chaises, vous seriez pleins de bleus partout.

    Vous voyez? Je suis gentille, je pense a vous épargnez les bobos!

    Ce n’est pas pour rien que j’aime autant le silence … et les actes. Et la pas de retenue …

    Belle journée a toutes et tous, amitiés,

  14. Dans le livre de Paul Veyne, René Char en ses poèmes, que je finis en ce moment de lire, partout des choses incroyablement d’actualité, dont ceci :

    « Ce siècle a décidé de l’existence de nos deux espaces immémoriaux : le premier, l’espace intime où jouaient notre imagination et nos sentiments; le second, l’espace circulaire, celui du monde concret. Les deux étaient inséparables. Subvertir l’un, c’était bouleverser l’autre. Les premiers effets de cette violence peuvent être surpris nettement. »
    (René Char, dans la préface à Aromates chasseurs, publié en 1976)

    Veyne lui-même écrit, dans son commentaire (le livre est de 1987) :
    « La mort détruit sans répit ce monde, comme elle le fait depuis toujours; seulement sa victoire est consacrée désormais par une civilisation qui se voue à la mort en la cachant sous le masque porcin de la prospérité. »

    Et aussi :
    « l’homme de notre siècle devra d’abord être déséclairé de ce qu’il prend pour des lumières. »

    Oui, mais on fait comment ? Il ne le dit pas, parce qu’il ne le sait pas plus que nous. Il ajoute simplement :

    « En attendant, pendant les millénaires futurs de déboisement sylvestre et spirituel, l’imagination sans modèle pourra garantir ‘l’existence du mince ruisselet de rêve et d’évasion’. »

    Ce ruisselet, est-ce tout ce qu’il nous reste ? J’en ai peur. Mais j’ai encore plus peur que très bientôt il ne reste même plus ça.
    Désolée, je ne suis pas d’humeur folichonne aujourd’hui.

  15. Oulala, qu’est-ce que ça devient philosophique ce blog !!!

    Nier les raisons graves d’être inquiet, c’est imbécile c’est sur… Mais avoir peur c’est tout aussi idiot !

    Il y a tellement d’exemples qui prouvent que l’être humain n’est pas qu’un prédateur dont le seul horizon moral serait l’autolimitation, comme si la seule chose possible était la « protection », la « préservation » d’une nature qui, sous-entendu, se porterait bien mieux sans lui…

    Mais l’influence de l’Homme sur le reste de la Nature remonte a la nuit des temps, et combien de ces paysages soit-disant « naturels » ou « préservés » qui nous bouleversent de beauté n’ont pas été façonnés par la main de l’Homme ? Les oasis, les champs en terrasses des Alpes Italiennes, de l’Himalaya ou de Chine, les trésors de l’eau du Rajasthan (qui permettent de cultiver du blé dans le désert !), et même la transformation des espèces par la domestication (Centres de Vavilov de domestication des espèces)… Nous ne connaissons presque rien des miracles dont nos ancêtres furent capables !

    Mais nous sommes encore capables de transformer la nature de manière positive, et même de la guérir !

    En haut, le site web de l’association Tarun Bharat Sangh, dont le travail herculéen a, entre autres, fait « re-couler » des rivières asséchées !

    Ici, la collection de photos de Farhad Contractor, qui aide les communautés du désert a restaurer leurs anciens systèmes de préservation de l’eau. Il apporte les matériaux, les villageois la main d’oeuvre, et le résultat est plus beau que bien des restaurations archéologiques officielles :

    http://www.flickr.com/photos/indiawaterportal/sets/72157603997302097/

    Il y a aussi sur le même sujet le petit livre de Anupam Mishra (trad. Annie Montaut), Les gouttes de lumière du Rajasthan (l’Harmattan)

  16. « Et ils ont bien raison, puisque l’on continue à voter pour eux, rendant du même coup inconcevable que l’on s’attaque si peu que ce soit à quelque problème d’importance que ce soit. »

    Je m’interroge : le lien avec de Gaulle, ne serait-il pas là aussi ? Je veux parler de cette phrase mémorable qu’il a eue au sujet des français, et que je ne citerai pas parce que 1) je n’ai jamais cité de Gaulle de ma vie et n’ai pas franchement envie de commencer 2) elle n’est pas gentille pour les veaux, adorables bêtes aux yeux et au mufle de velours

  17. Laurent, ce n’était sûrement pas dit pour blesser, mais tout de même…
    Et puis entre « avoir des raisons graves d’être inquiet » et avoir d’excellentes raisons d’avoir peur, franchement, y a-t-il davantage qu’une légère nuance ?
    Et puis j’ai déjà dit que j’apprenais à me tenir dans l’inquiétude et même à y être heureuse.
    Bien à vous, je vais manger.

  18. A LBL

    « Pour René, qui ne capte pas la langue. »

    Merci pour votre délicate attention. J’apprécie beaucoup vos commentaires et votre sens de l’humour. Continuez ! Je ne crains pas de tomber de ma chaise.
    Cordialement.

  19. Coucou,

    Un grand Paris pour un petit président.

    Le Grand Paris, une demande supplémentaire d’électricité de 3.000 mégawatts

    PARIS – Le projet du Grand Paris, avec son développement économique, de transports et de logements, devrait engendrer une demande nouvelle de puissance estimée à plus de 3.000 mégawatts d’ici 2025, a indiqué mardi la préfecture d’Ile-de-France.

    Ces 3.000 MW représentent une augmentation de 20% de la puissance actuellement nécessaire à l’Ile-de-France, et sont l’équivalent de la puissance de trois centrales nucléaires de Chinon ou encore 1.500 éoliennes à puissance maximale.

    http://www.romandie.com/news/n/_Le_Grand_Paris_une_demande_supplementaire_d_electricite_de_3000_megawatts060320121915.asp?

    ———–

    PS. Reviens plus tard, 🙂

  20. « Mais souhaitaient-ils apprendre ? Un Mélenchon a été bureaucrate politique toute sa vie durant, et il est sénateur depuis la bagatelle de 25 ans. »

    Il a été en effet le plus jeune sénateur de l’histoire à 35 ans, il ne l’est plus.
    Après avoir été déçu dufait que l’écologie ai été absorbé dans des logiques infames par des associations devenu des entreprises à l’ambiance sympa, où le nabot en costar cravatte a gagné le droit de s’asseoir sur les tables en tshirt et bracelet de force. Je voterais pour le Front de Gauche, moi qui n’ai jamais été de loin ou de près attiré par la politique. Devant l’impact homéopatique des grandes ONG, je vais donner ma voix pour une version du pouvoir qui ne me semble pas la pire, une version du pouvoir où l’écologie me semble accueilli sur un projet social.
    J’en ai jusque là de l’écologie pour bobo prôné par Europe Ecologie qui me dégoute par leur incompétence. Cela aurait du être leur élection mais comme d’autres, comme des grandes ONG environnementale pétant bio dans la soie des grands boulevards, ils n’ont illustré que cette écologie faite par les mêmes qui ont ravagé la nature et qui, sentant le vent tourner, souhaitant faire un métier qui ai du sens ont accaparé toutes les places au jeux des chaises musicales. Leur écologie facebook fluo puant le fundraising agressif à chaque étage me dégoute et n’illustre que l’ignorance des trois bobos que le sommet de la pyramide recrute.
    Je voterai pour le front de gauche car que ce soit dans le capitalisme vert ou ailleurs c’est toujours celui qui accumule les cdd et les jobs précaires qui souffrent le plus, je voterai pour mélenchon car quand on a une vie de merde, l’écologie du bio, du fsc, du panda, de la volkswagen et de la barbie, on s’en fout royalement!

  21. Bonsoir,

    Mme Quilis,

    « Ce ruisselet, est-ce tout ce qu’il nous reste ? J’en ai peur. Mais j’ai encore plus peur que très bientôt il ne reste même plus ça.
    Désolée, je ne suis pas d’humeur folichonne aujourd’hui »

    Même s’il ne reste qu’un ruisselet, un grosse pluie peut tout changer. En crue, par exemple. Nous ne sommes pas encore cuits! Sobrièté heureuse, amour, partage et confiance, sont les quatre pis a traire.

    ——

    Merci a vous, René,

    Mon ex disais souvent: Mais de quelle planète tu viens?

    Ben … je sais pas d’ou je viens, mais ou je vais, et comment je désire y aller. Cela remet les pendules a l’heure.

    Merci a toutes et tous pour les commentaires judicieux.

    Bien a vous,

  22. Bonjour Valérie, je ne voulais vraiment blesser personne, et puis je vous l’avoue, moi aussi j’ai peur !

    Mais il y a une tendance ancienne dans l’écologie, a considérer les hommes uniquement du point de vue négatif, et a pré-supposer que le mieux que l’on puisse espérer faire, c’est se minimiser soi-même, limiter les dégâts, retarder la catastrophe. On parle toujours de « préserver » la nature, de réduire notre « empreinte environnementale », et ça culmine dans ce qui me parait clairement être un écologisme misanthrope, celui des « réserves vierges » (comme si ça avait jamais existé, même avant l’ère industrielle !) lesquelles sont les plus accessibles, bien sur, a ce petit groupe d’humains qui se déplace principalement en avion ! En Savoie, les glissements de terrains surviennent lorsque le paysage a forte densité de population, soigneusement élaboré par des siècles de labeur humain, est abandonné et laisse place au « désert vert », mélange de nature abandonnée et de résidences secondaires plus nombreuses que les habitations permanentes… Et voyez les exemples Indiens cités plus haut… La notion d’empreinte environnementale n’est valide que dans un contexte d’ingénieur, pour comparer 2 solutions pour savoir laquelle est la peste et laquelle, le choléra. Mais elle est absurde si on la généralise : Quelle est l’empreinte de l’agriculture biologique, des toilettes sèches, de la récolte de l’eau ? Négative ? Et celle de l’énergie nucléaire ? Infinie ?

    Le fait est qu’a notre époque si volontiers cynique (« après moi le déluge », du nucléaire a l’amiante), ou les prédictions apocalyptiques n’ont que peu d’effets positifs, il est extrêmement important de concentrer ses efforts sur les aspects positifs, constructifs et pratiques de l’écologie. La est le vrai enjeu, pas dans la « préservation » d’une nature qui aussi loin qu’on remonte, n’a jamais été « vierge » !

    Mais la ce n’est bien sur pas vous que je vise, et je ne fait que répéter ce que Fabrice et beaucoup sur ce blog on déjà exprimé de bien des manières !

  23. Greenisjustacolor…pour beaucoup.
    Noir et blanc en larmes…pour d’autres.
    Sève indolore et incolore vrai rouge sang…pour le « reste » le non-humain !
    N B. Pour le ruisselet voir la jolie directive européenne concernant les nouveaux taux autorisés de pesticides pour l’eau potable. Santé !
    (rien était le début du commencement ?)

  24. Merci LBL. Je vais continuer de traire ces quatre pis. Et vous pouvez m’appeler Valérie. Mme Quilis, c’était quand j’étais prof, une époque totalement révolue.

    Merci Laurent. Je viens seulement de regarder les photos (qui raniment en moi l’envie de voyager).
    Ce que vous dites est plein de bon sens (au meilleur sens du terme), et j’ai moi-même toujours envie de résister à ce discours misanthrope facile et mécanique. Mais, même sans misanthropie, le rapport des forces de destruction, d’une part, et des forces de résistance-construction d’autre part, est tellement disproportionné, et la destruction nous ayant fait entrer, qu’on le veuille ou non, dans un compte à rebours que nous avons déjà plus ou moins intégré, il devient, et vous en convenez, vraiment très difficile, rationnellement au moins, d’espérer.
    Cependant l’organe de l’espoir, lui, n’en a cure, et je me lève heureuse de vivre chaque matin, avec une foi absurde (mécanique ?) mais vigoureuse. En quoi exactement ? Impossible à dire. La crue du ruisselet, peut-être bien.
    Merci encore, et à bientôt.

  25. Unabomber : ….et seulement au prix d’avoir réduit de manière permanente les êtres humains et beaucoup d’autres organismes vivants en produits manufacturés et en simples rouages de la machine sociale. En outre, si le système survit, ces conséquences seront inévitables : il n’y a aucun moyen de réformer ou de modifier le système pour l’empêcher de priver les gens de dignité et d’autonomie. »

    au fait les ogm sont entrés officiellement dans la place

    OGM : un étiquetage pour embrouiller le consommateur

    http://www.mce-info.org/fr/actualites/fiche.php?id=752
    « A partir du 1er juillet 2012, un nouvel étiquetage va permettre d’étiqueter les produits ne contenant pas d’organisme génétiquement modifié ou issus d’animaux nourris sans OGM

    • pour les produits végétaux, vous pourrez trouver la mention « sans OGM » sur les emballages des produits ne contenant pas d’OGM.
    • pour les produits animaux non transformés (viande), vous trouverez la mention « nourri sans OGM » pour la viande issue d’animaux nourris sans OGM.
    • pour les produits animaux transformés ainsi que le lait et les œufs, c’est la mention « issu d’animaux nourri sans OGM » qui sera indiquée sur l’emballage.
    A chaque fois, il y a une tolérance de présence fortuite d’OGM de 0,1% ou 0,9%.

    ► Attention : cette réglementation ne prend en compte que les aliments dont une espèce génétiquement modifiée a fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché par l’Union européenne.
    Par exemple, le pain ne peut pas avoir la mention « sans OGM » car il n’y a pas de blé OGM autorisé en Europe. Par contre, votre paquet de fécule de maïs peut avoir cet étiquetage car des maïs OGM sont autorisés. De la même manière, un bœuf qui a mangé du soja non OGM peut avoir l’étiquetage « nourri sans OGM » mais un bœuf qui mange de l’herbe ne pourra pas.

    BONJOUR l’usine à gaz, faire ses courses va devenir un parcours du combattant

  26. Laurent, grand désaccord avec vous : vous méconnaissez complètement le concept de « naturalité ».
    Vous refusez la philosophie (vous vous en moquez dans un message précédent) parceque vous ne vous appuyez en priorité que sur celle de Descartes, vous êtes donc à fond dans la philo en réalité… et même dans le Mythe… prométhéen bien entendu. C’est le coup classique de celui qui fait de la prose sans le savoir et refuse pour le coup aux autres de changer de partition… Mais soyons clair : ici,l es gens veulent CHANGER clairement de partition il me semble. De civilisation même en ce qui me concerne et je ne pense pas être le seul !
    Pour moi, nous devons AUSSI faire confiance à la Nature et le retour d’une certaine forme de « sauvage » est à mon avis salutaire. J’y reviendrai.
    Il faut arrêter de croire que la Nature ne sait pas vivre sans l’Homme ou qu’elle serait plus fragile (ou même systématiquement dangereuse !) sans nous…
    Arrêter aussi de déraper systématiquement en se bridant le cerveau et en cherchant de la misanthropie là-dedans ! Ce n’est pas être contre l’Homme que dire cela, bien au contraire !
    Laisser la Nature s’exprimer tant que faire se peut est à mon avis l’un des enjeux fondamentaux de notre époque.
    Ou bien nous savons le faire, ou bien nous sommes finis à mon sens. Justement. c’est sans Nature et sans sauvage que vient la misanthropie, réfléchissez bien à cela !
    J’y reviendrai aussi car là, j’avoue que je suis lapidaire mais je dois partir… A plus tard pour cet éventuel débat…
    P.S : il n’y a que vous pour caricaturer le débat sur la naturalité en évoquant une nature « vierge »… personne n’a parlé de « Nature vierge » ici si ce n’est vous ! Je parle par contre de nature, de naturalité et même de « sauvage » et je suis à l’aise pour la faire, il suffit de comprendre qu’il ya bien entendu une part animale, naturelle, sauvage en chacun de nous qui sommes pourtant des êtres humains ! tout est bien plus nuancé que vous ne le dites… et les efforts pour changer réellement devront être bien plus importants que le rafistolage que vous nous proposez.

  27. Allo,

    Pour ceux, celles qui n’ont pas … tsss, me souviens plus comment cela s’appelle! Un truc rectangulaire, qui fait du bruit, et qui raconte plein des mensonges. :)))

    Arte : Enquête sur une super catastrophe nucléaire

    Émission diffusée hier soir 6 mars sur Arte (52 mn):

    Il a fallu attendre plusieurs jours, après le 11 mars 2011, avant que les responsables japonais n’admettent qu’il y avait eu à Fukushima un accident nucléaire sans doute plus grave que celui de Tchernobyl. Puis les autorités – l’exploitant Tepco, le gouvernement, les services de surveillance – n’ont cessé de minimiser l’ampleur de la catastrophe. Le documentaire tente de faire la lumière sur ce qui s’est passé dans les réacteurs 1 à 4 de la centrale. Il analyse aussi la gestion de crise du lobby nucléaire japonais et international et montre que celui-ci met tout en œuvre pour préserver un marché mondial lucratif.

    http://bistrobarblog.blogspot.com/2012/03/arte-enquete-sur-une-super-catastrophe.html

    Bises a vous,

  28. @ stan
    Green c’est devenu trop souvent un vernis de surface ou le vert du dollar ; la nature, la vie, c’est plus qu’une couleur!

  29. Bonjour P.P., c’est drôle, je ne m’attendais vraiment pas a une telle réaction de votre part, parceque je trouve ce que vous faites très bien. Ce n’est pas vous que je visais en parlant de nature « vierge », dont vous savez aussi bien que moi que ce mythe est tellement répandu que c’est presque devenu un nom commun ! Mon allusion a la philosophie se voulait ironique, et j’essaye même parfois d’en lire ! Vous dites que je fais du « rafistolage », j’assume. Mon appart est branché sur le courant, j’ai une machine a laver, et même parfois j’accepte l’avion que mes clients me payent pour m’éviter 40 heures de train ! Sinon je n’arriverais pas a faire ce que j’ai a faire. Le niveau de radicalité/honnêteté auquel on vit est un choix personnel et j’ai le plus grand respect pour ceux qui le sont plus que moi.

    Maintenant sur la misanthropie, qui est le point le plus important : Il s’agit d’une incapacité a connaitre et a apprécier l’humanité de la nature et la nature dans l’homme. Je ne suis pas très habile ni cultivé en philo, mais je pense que vous serez d’accord que l’un sans l’autre est impossible. Dans la mesure ou l’Homme est naturel, la Nature est humaine. Une nature sans hommes est au moins tout aussi impossible qu’une nature sans ours, ou sans oiseaux, ou sans eau.

    Mais quittons le débat théorique ou l’on peut débattre sans fin sur le sens des mots, et prenons un cas concret. Un article complètement stupide est paru il y a quelques jours dans « Le Monde »:

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2012/03/02/en-inde-une-famille-de-tigres-emmenage-dans-un-village_1650450_1650684.html

    Ce journaliste (amateur ?) s’est contenté d’interviewer pour son article un haut fonctionnaire des forets et une ONG bidon genre WWF, et se permet de prononcer un jugement sur ce qui se passe ! Depuis quand interview-t-on les expulseurs pour se renseigner sur le sort des expulsés ?

    Et (ce n’est pas une circonstance atténuante !) vu les commentaires le public Français apparemment n’a aucune idée des enjeux, qui sont l’axe central d’action de l’ONG Tarun Bharat Sangh, a savoir la ré-appropriation de la nature par les populations locales, seules capables non seulement de la respecter mais même de la guérir et de la faire prospérer, parce qu’elles y ont un intérêt direct et en ont conservé une vraie intelligence pratique, non corrompue par la marchandisation, et le concept génial et crucial de « réserve naturelle irriguée de présence humaine » (ma traduction approximative de l’expression de Rajendra Singh, « wildlife sanctuary permeated by the people »).

    Il y a ici un autre article, titré « mensonges, tromperies et déplacement », a partir duquel « Le Monde » devrait prendre quelques leçons de professionalisme :

    http://www.downtoearth.org.in/content/lies-deceit-and-relocation

    Vous me demandez de réfléchir au « sauvage » dans l’être humain, je suis bien d’accord. On ne le comprendras pas si on n’accepte pas « l’humain » dans la nature.

  30. J’ai écrit « ONG bidon », j’aurais du écrire « ONG co-optée » (au sens de N. Perlas). C’est pire, bien sur. Car le travail de ces gens infantilise au lieu d’éduquer, et divertit l’attention de la disparition de milliers d’espèces de riz et d’autres semences traditionnelles, dont seulement quelques centaines sont sauvegardées par quelques individus héroïques… auxquels l’Etat intente des procès ! Ces semences sont le produit de siècles, voire de millénaires de patient labeur humain, et cette combinaison naturelle/artificielle les rend encore plus précieuses a mes yeux.

  31. Fabrice, la crise écologique est une menace qui se fait de plus en plus lourde. Sur l’analyse, sur les bancs de la vraie gauche (y compris Mélenchon) on est tous d’accord pour dire que le capitalisme est écologiquement insoutenable. Bien. Oui mais que proposes-tu, puisque tu dénigres ostensiblement la Gauche?

    Quel moyen tu te donnes pour atteindre ces objectifs ?

    Ce que tu proposes c’est l’abstention ? Eh bien Abstiens toi et tu rendras service aux 8 millions de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, et dont leurs seuls representants sont selon toi HS écologiquement parlant. C’est bien une ideologie de petit bourgeois ca!!

  32. Bonsoir,

    Je ne répond pas a la place de Fabrice, mais juste deux mots …

    « Ce que tu proposes c’est l’abstention ? Eh bien Abstiens toi et tu rendras service aux 8 millions de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, et dont leurs seuls representants sont selon toi HS écologiquement parlant. C’est bien une ideologie de petit bourgeois ca!! »

    C’est combien le seuil de pauvreté?

    Je m’abstiendrais.
    300 euros par mois pour vivre.
    Rien de l’Etat.
    Une campagnarde digne!

    En politique. Faire confiance a un seul homme, passe encore, mais pas quand ils sont toute une floppée a prendre des décisions pour nous! Et depuis le temps, s’il y avait un changement positif, de vraies avancées, bonnes pour tous et tout, cela se saurait.

    8 millions de gens qui vivent sous le seuil de pauvreté.

    Quelle honte! C’est cela le résultat? Ils peuvent êtres fiers, les décideurs! De conciliabules en conciliabules, de promesses en promesses, de nouvelles lois en nouvelles lois, et j’en passe, nous régressons a tous niveaux.

    Quitte a régresser, je me passerais d’eux. 🙂

    Allez, stop, j’arrète là, je vais m’énerver. Faut que j’aille mettre mes mains dans l’humus, pour faire descendre la pression. 😉 Mon dieu, que la Lune est belle …

    Bien a vous,

  33. @ Laurent Fournier

    Vous écrivez: « …Mais nous sommes encore capables de transformer la nature de manière positive, et même de la guérir ! »

    Auriez-vous quelques exemples de « guérison » à nous soumettre, svp ?

  34. Je n’ai pas l’impression que Fabrice « propose l’abstention », mais plutôt qu’il essaie de montrer que les vrais enjeux se jouent tout a fait ailleurs que dans la politique au sens conventionnel du terme.

    Pour aller dans son sens, je crois qu’il y a un vrai consensus au sein du système pour « digérer » l’écologisme et l’intégrer au capitalisme simplement comme un nouveau style de communication, sans rien changer au fond. Le site web de Stephan Schmidheiny est clair la-dessus. Le capitalisme a d’ailleurs plusieurs formes, et les plus brutales et les plus hypocrites prennent souvent les apparences de « La Gauche ». Détruire l’environnement de larges populations pour pouvoir ensuite avoir sous son contrôle (capitaliste ou bien d’Etat) des remèdes technologiques est une vieille recette, ni de droite ni de gauche. D’ailleurs le ministre qui a interdit l’amiante en 1996 fut Jacques Barrot, de centre-droit, et ce ne fut pas sous la pression populaire mais de sa propre initiative (peut-être par ce sens de responsabilité qu’ont les vrais hommes d’Etat, pour finir la tache inachevée qu’il avait commence lui-même en 1977 quand il avait interdit les flocages d’amiante). Quand aux ministres de l’écologie, ces malheureux « avaleurs de couleuvres officiels », s’il y en a encore qui croient que ça vaut le coup de dépenser son énergie de cette manière, je leur souhaite bonne chance et je compatit pour eux…

  35. Bonjour Diksha, les exemples dont j’ai soumis les liens dans mes messages précédents sont assez éloquents je trouve ! Ils sont en Anglais et concernent l’Inde parce que j’y vis, mais il y en a beaucoup d’autres, partout ! D’une manière générale, l’agriculture biologique qui restaure la fertilité des sols dégradés, et la récolte de l’eau de pluie qui fait la même chose d’une manière un peu différente, me paraissent être les deux domaines ou l’action humaine a obtenu les résultats les plus massifs, même si pas toujours les plus visibles parceque ces choses sont souvent (et très commodément) considérées comme « allant de soi » par les promoteurs des technologies prédatrices, qui au contraire transforment le monde en un désert.

    Pour une petite bibliographie plus complète (mais subjective et partielle), donnez-moi quelques jours !

  36. @ Florent;

    8 millions de pauvres ici et combien ailleur ?

    Non seulement la crise écologique appauvris les gens (de tous pays!), mais en plus elle pourrait bien rendre ce monde invivable pour l’humanité!

    Il serrait temps de se rendre compte que cette crise écologique est liée à la crise économique et politique…

    La crise écologique est réelle ce n’est pas un gadget de campagne électorale! La sixième grande extinction des espèces est réelle… Bon c’est une catastrophe qui n’est pas ciné-génique; ça ne se voit pas comme un film d’Hollywood avec « pleins de morts » dans la rue…

    Devant le bureau de vote nous sommes seul en notre âmes et conscience! Je ne sais pas ce qu’est une mentalité de « sale petit bourgeois »; mais si se tracasser de tout contemporains et de la catastrophe vers laquelle on se précipite; alors j’en suis une aussi! Pourtant mon compte en banque est loin de celui d’un bourgeois :-))

    Cette crise doit être prise en compte à deux niveau; au niveau personnel et au niveau politique… La politique ne se résume pas à dire bonjour a un bureau de vote…

    J’ai souvent dis ici que je n’avais plus envie de dire bonjour au bureau de vote, pourtant il va bien falloir que je m’y colle pour les « communales » qui ont lieu cette année en Belgique!
    J’ai dans ma commune quelqu’un qui se représente après cinq ans d’administration écolo! Cette personne a déjà été bourgmestre (maire) de ma commune; et lorsqu’il est parti, les archives de la commune ont curieusement brûlés…(pour ne dire que ça sur un administration socialiste « à la belge », et sans tomber dans le poujadisme!).

    Comment a t’on pu oublier quel est le rôle du citoyen?

    Pour ne citer qu’un exemple parmi d’autre demain le Japon fête un triste anniversaire! J’ai vu un reportage sur ARTE qui explique que l’explosion qui a eut lieu sur un des réacteur de Fukushima n’avait rien d’une explosion d’hydrogène; mais qu’il s’agissait bien d’une piscine contenant du mox; et qu’on a éviter bien pire! (si je puis dire en pareille circonstances!)
    Le Japon contrairement à ce qu’il c’est passer à Tchernobyl il y a bientôt 26 ans; est une démocratie où les gens vont au bureau de vote! Ils se réveillent avec une bien triste sortie du nucléaire, en passe de devenir un pays d’accueil pour les déchets du monde entier, et expérimentation à l’échelle d’un pays sur les conséquences d’un irradiation régulière (ce que Tchernobyl n’a pas su devenir pour cause de manque de finances!)… Après leur triste histoire! Je ne pense pas qu’un seul Japonais ais voté pour ça!

    Comment en est on arrivé là? Comment pouvons nous encore nous imaginer qu’il suffit de voter pour être un citoyens responsable? Comment ont fait nos ancêtres pour acquérir des droits sociaux? Ceux là même qui nous filent sous le nez à l’heure actuelle?

    Je vous conseille vivement de lire les livres de Fabrice pour comprendre, comment on peut en arriver là en démocratie!
    Je vous conseille de voter entre votre âme et conscience et de vous rendre compte que votre citoyenneté ne s’arrête pas au bureau de vote! Comment être citoyen? Et bien de nouveau c’est à votre âme et conscience; certains écrivent, d’autres descendent dans la rue, d’autres retrouve le sol et le soignent… Il y a certainement tout un tas de moyen de redevenir citoyen de ce monde! On est pas obligé d’attendre le pire!

  37. Fabrice, bonjour.

    Vous n’évoquez pas, dans votre liste de candidats, le nom de Jacques Cheminade. Est-ce un oubli ?

    J’évoque cela car ce type, et son mentor Lydon machin-chose, me font un peu peur.

    Il y a de cela plusieurs mois, en déplacement à Rennes, j’étais tombé sur deux militants de leur mouvement, Solidarité et progrès. Après près d’une heure de discussion, j’ai, comment dire, j’ai vraiment eu l’impression de me retrouver en face de deux membres d’une secte ! Après, j’imagine que chaque parti a ses fanatiques. Et d’ailleurs, la politique, la religion, je trouve qu’elles partagent plusieurs points communs (vision d’un monde idéal, structure pyramidale archontes/chefs de régions, messianisme/hommes providentiels…).

    Ce qui me fait réagir, c’est que les militants de Solidarité et progrès tenaient à peu près le même discours que vous : l’humain ne voit pas plus loin que son nez, l’industrie détruit la Terre, une catastrophe approche… la seule différence, c’est qu’eux, ils ont un candidat pour l’élection, alors que vous, visiblement, vous n’en trouvez aucun à défendre.

    Personnellement, ça ne me fait ni chaud ni froid, parce que :

    1) Cette élection ne changera pas grand chose au problème de l’écologie.

    2) J’ai des doutes sur le fonctionnement démocratique et les trucages. En particulier sur les « machines à voter ».

    Cependant, il faut admettre que certains candidats, s’ils étaient élus, provoqueraient des catastrophes. Je pense bien évidemment à la fille du borgne. Même Sarko, un deuxième mandat… bon, les américains ont « élu » Bush à deux reprises, et les États-Unis sont encore là. Mais dans quel état…

    Sinon, rien à voir, mais je suis en train de lire un bouquin intéressant en ce moment. Ça s’appelle « La stratégie du choc » de Naomi Klein. Ça parle de l’exploitation des catastrophes naturelles par les fidèles de l’économiste Milton Friedman.

    Bien à vous,

    François

  38. « Donc deux tâches se présentent à ceux qui détestent la servitude à laquelle le système industriel réduit la race humaine. D’abord, nous devons travailler à intensifier les tensions sociales dans le système afin d’augmenter la probabilité qu’il s’écroule ou soit suffisamment affaibli pour qu’une révolution contre lui devienne possible. Deuxièmement, il est nécessaire de développer et propager une idéologie qui s’opposera à la technologie et à la société industrielle si et quand le système sera suffisamment affaibli. Et une telle idéologie aidera à assurer que, si et quand la société industrielle s’écroule, ses restes seront brisés au-delà de toute possibilité de réparation, pour que le système ne puisse pas être reconstitué. Les usines devraient être détruites, les livres techniques brûlés, etc….

    Mais une idéologie, pour gagner un soutien enthousiaste, doit avoir des idéaux positifs en plus d’un négatif; elle doit être POUR quelque chose autant que CONTRE quelque chose. L’idéal positif que nous proposons est la Nature. C’est-à-dire la nature SAUVAGE; ces aspects du fonctionnement de la Terre et de ses êtres vivants qui sont indépendants de la gestion humaine et libres d’interférence et de contrôle humains. Et avec la nature sauvage nous incluons la nature humaine, par quoi nous voulons dire ces aspects du fonctionnement de l’individu humain qui ne sont pas soumis à des règlement par la société organisée, mais sont les produits du hasard, ou du libre arbitre, ou de Dieu (selon vos opinions religieuses ou philosophiques).

    184. La nature fait un contre-idéal parfait à la technologie pour plusieurs raisons. La nature (celle qui est hors du pouvoir du système) est l’opposé de la technologie (qui cherche à étendre indéfiniment le pouvoir du système). La plupart des gens reconnaîtront que la nature est belle; certainement elle a un attrait populaire énorme. Les écologistes radicaux tiennent DÉJÀ une idéologie qui glorifie la nature et s’oppose à la technologie [30]. Il n’est pas nécessaire de fonder quelque utopie chimérique ou quelque nouvelle sorte d’ordre social en faveur de la nature. La nature s’occupe d’elle même : c’est une création spontanée qui a existé longtemps avant toute société humaine et pendant des siècles innombrables de nombreuses sortes différentes de sociétés humaines ont coexisté avec la nature sans y faire une quantité excessive de dégâts. Ce n’est qu’avec la Révolution Industrielle que les effets de la société humaine sur la nature sont devenus vraiment dévastateurs. Pour soulager la pression sur la nature il n’est pas nécessaire de créer un type spécial de système social, il est seulement nécessaire de se débarrasser de la société industrielle. D’accord, cela ne résoudra pas tous les problèmes. La société industrielle a déjà fait des dégâts énormes à la nature et cela prendra très longtemps pour guérir les cicatrices. De plus, même des sociétés préindustrielles peuvent faire des dégâts significatifs à la nature. Néanmoins, se débarrasser de la société industrielle fera beaucoup. Cela soulagera le plus mauvais de la pression sur la nature pour que les cicatrices puissent commencer à guérir. Cela supprimera la capacité de la société organisée à encore augmenter son contrôle sur la nature (y compris la nature humaine). Quel que soit le type de société qui pourrait exister après le retrait du système industriel, il est certain que la plupart des gens vivront près de la nature, parce qu’en absence de technologie de pointe il n’y a pas d’autre façon de POUVOIR vivre. Pour s’alimenter ils faut être paysan ou berger ou pêcheur ou chasseur, etc. Et, en général, l’autonomie locale devrait tendre à augmenter, parce que le manque de technologie de pointe et de communications rapides limitera la capacité des gouvernements ou d’autres grandes organisations à contrôler les communautés locales.

    185. Quant aux conséquences négatives de l’élimination de la société industrielle – eh bien, vous ne pouvez pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Pour gagner quelque chose vous devez en sacrifier un autre.

    186. La plupart des gens détestent les conflits psychologiques. Pour cette raison ils évitent de penser sérieusement aux problèmes sociaux difficiles, et ils aiment que ces problèmes leur soient présentés en termes simples, en noir et blanc : CECI est tout bon et CELA est tout mauvais. L’idéologie révolutionnaire devrait donc être développée sur deux niveaux.

  39. ….Quant à nos droits constitutionnels, considérez par exemple celui de la Liberté de la Presse. Nous ne sommes certainement pas contre ce droit : c’est un outil très important pour limiter la concentration du pouvoir politique et pour tenir dans le droit chemin ceux qui ont effectivement le pouvoir politique en exposant publiquement leurs mauvaises conduites. Mais la liberté de la Presse est de très peu d’utilité au citoyen moyen en tant qu’individu. Les mass-médias sont en grande partie sous le contrôle de grosses organisations qui sont intégrées dans le système. Quelqu’un qui a un peu d’argent peut faire imprimer quelque chose, ou peut le distribuer sur Internet ou d’une autre façon équivalente, mais ce qu’il veut dire sera inondé par le volume énorme de matériau produit par les médias, par là il n’aura aucun effet pratique. Faire une impression sur la société avec des mots est donc presque impossible pour la plupart des individus et des petits groupes. Prenez-nous (FC) par exemple. Si nous n’avions jamais rien fait de violent et avions soumis ce texte à un éditeur, il n’aurait probablement pas été accepté. S’il avait été accepté et publié, il n’aurait probablement pas attiré beaucoup de lecteurs, parce que c’est plus amusant de regarder les divertissement produits par les médias que de lire un essai sérieux. Même si ce texte avait eu beaucoup de lecteurs, la plupart de ces lecteurs auraient bientôt oublié ce qu’ils auraient lu, leurs esprits inondés par la masse de matériau à laquelle les médias les exposent. Pour présenter notre message au public avec une certaine chance de faire une impression durable, nous avons dû tuer des gens. »

  40. « Ils n’ont pas la moindre culture dans les domaines cruciaux pourtant de l’activité publique que sont l’eau, le sol, la mer, la forêt, la chimie, le climat, la systématique, la biologie en général. Ils sont dramatiquement ignorants, et c’est à jamais. » Certes tu as raison Fabrice; mais il y pire encore:

    Ils prétendent agir au nom de / pour / l’humain mais n’ont absolument aucune culture scientifique permettant de commencer de comprendre les moindres lois spécifiques de l’humanité de ce bipède particulier que nous sommes. (Je fais allusion à ces particularités que sont le langage et ses pathologies – aphasies – l’art de s’y prendre pour faire et ses pathologies – atechnies – la socialité et ses pathologies -psychoses voire autisme, et perversions – le droit par lequel nous légitimons inconsciemment nos désirs, et ses pathologies – névroses et psychopathies. Bref, si les avocats ambitieux et les énarques était un peu plus au fait de ce qui nous fait humains, il y a belle lurette qu’ils sauraient faire la distinction entre des choix intéressés à la portée de l’animal, et des décisions humaines, incorporant implicitement la dimension morale; donc ainsi ne plus se laisser impressionner par les pseudo lois de l’économistique et de la finance.

    Bon! Mais vu que nombre d’électeurs (99.99999 % ?)votent aussi en fonction de leurs intérêts, nous ne somme pas prêts de sortir de cette ornière …

  41. François,

    Je n’ai pas le temps de développer, mais Cheminade et sa petite bande sont au centre de structures très organisées, très structurées, très financées, et sont des fanatiques du nucléaire, des armes les plus « modernes », des pesticides, etc. Si vous en avez l’envie, vous pouvez lire le chapitre extraordinaire que réserve à cette entité René Monzat dans son livre « Enquêtes sur la droite extrême » (Le Monde éditions, 1992). En somme, je ne peux me sentir plus éloigné de quelqu’un. Par pitié ! et bien à vous.

    Fabrice Nicolino

  42. cheminade et nouvelle solidarité? une secte, je les ai approchés de très près en 1995; ils ont des explications pour absolument tout! du la bémol de beethoven à l’astronomie haut dans le ciel avec çà pas très contents lorsqu’on pose des questions « bêtes » ou dérangeantes; par contre l’art de la tachtche!

  43. Merci pour la référence du livre ! Je vais essayer de trouver ça.

    Je pensais bien que vous ne vous sentiez pas proche d’un tel individu, mais, il me faut l’avouer, je trouve que les textes comme celui que vous avez écrit plus haut, même s’ils sont basés sur un constat lucide, peuvent pousser à la déprime. On peut aussi choisir de retrousser nos manches et de changer les choses, mais cela dépend de la personnalité de chacun.

    Bien à vous également.

    François

  44. « Pour présenter notre message au public avec une certaine chance de faire une impression durable, nous avons dû tuer des gens.”

    Marie, ces textes sont d’une arrogance insupportable. Comment pouvez-vous recopier ici les textes de quelqu’un qui justifie ses meurtres de cette façon ? Est-ce Unabomber ? Si c’est le cas, cette phrase ôte en moi tout désir de le lire, et sa prose est a ranger aux cotés de « Mein Kampf » de Hitler ou de « Decision Points » de Georges Bush, de celles dont la popularité se mesure aux crimes de leurs auteurs. N’étant pas anthropologue, je n’ai pas le gout d’étudier les pensées les plus tordues dont l’esprit humain est capable.

  45. François, l’idée même de la sortie de l’âge industriel peut être déprimante, même si cela se fera inéluctablement.
    Il n’y a pas besoin de grand chose pour le ressentir. Par exemple, ne plus pouvoir utiliser de machines pour faire des calculs impossibles à réaliser manuellement, rien que pour le plaisir de calculer, sans but utilitariste, quelle tristesse… Ne plus pouvoir utiliser de synthétiseur (en musique – tiens, voilà quelque chose qui n’a pas eu d’applications ni militaires ni sécuritaires), quelle sombre perspective.

  46. Alors on vote pour qui en mai prochain?
    En désespoir de cause je voulais quand même voter pour Eva Joly même si elle m’insupporte souvent dans ses déclarations, mais j’avoue que je doute de plus en plus. En même temps je ne peux me résoudre à voter blanc ou pire encore à ne pas voter… Quant au deuxième tour n’en parlons pas, contre Sarkozy ça c’est sûr, mais voter Hollande qui n’a pas parlé une seule fois d’écologie depuis qu’il a démarré sa campagne… Désespérant notre paysage politique français…

  47. Ah et monsieur Nicolino, vous êtes une de mes idoles, je n’en ai pas beaucoup alors voilà ça vaut bien une déclaration 😉

  48. On va dire que c’est l’émotion ;))

    Je milite à la PMAF, je supporte des associations comme la sea sheperd conservation society et j’essaie de me tenir informée des différentes actions menées qui vont dans le bon sens -écologique- et j’avais envie de m’engager politiquement mais cette campagne électorale est tellement décevante à tous les niveaux!

    Comment arriver à porter le message si on n’écrit pas des livres formidables comme les vôtres ou si on n’est pas un star d’Hollywood (j’y travaille -à devenir une star d’Hollywood- mais j’ai besoin d’un plan B en attendant)

    De plus aujourd’hui la plupart des gens ne sont pas conscients du lien de cause à effet entre crise écologique et crise financière et économique et il semblerait que l’écologie soit devenue le cadet des soucis de nos concitoyens…. Comment font les allemands?

    Allez hop je vous fais la bise ;))

  49. laurent fournier je vous suggère de lire ce livre quand même, oui. et peut être n’avez vous pas atteint cette lucidité (blessure la plus proche du soleil disait RC) de ce monsieur a payé son geste en prison à vie et qui n’ergotait pas des heures pendant que la destruction est en cours..)certes les responsables de BP auront une amende et des DI à régler et ils continueront jusqu’à la prochaine catastrophe: eux ils ne tuent que des dauphins, des poissons, des oiseaux et des pêcheurs, on pourra en parler encore jusqu’à leur complète disparition
    a part cela ce n’est pas cette phrase qu’il fallait noter mais le pourquoi de cette obligation de le faire.

  50. Bonjour Marie, je préfère que ce type soit quand même en prison. D’ailleurs il aurait pu me tuer : Les deux tiers de mes bouquins sont des « livres techniques » ! Y compris un par… l’inventeur de la bombe H ! (il y explique de manière remarquable la Relativité, Kepler et Archimède) Et je souhaite pouvoir continuer a les lire !
    Amicalement

  51. Marie, je viens de m’apercevoir d’un paradoxe, voire d’une incohérence (involontaire) :

    Je n’aime pas les écrits de Unabomber que je trouve insupportablement arrogants, et en particulier qu’il justifie ses meurtres pour accroitre sa renommée. Et j’aime le livre d’Edward Teller sur l’histoire de la physique. Le paradoxe c’est que même si Unabomber était encore en liberté et actif, il y aurait quand même infiniment plus de chances que je sois victime des bombes d’Edward Teller que de celles d’Unabomber…

    Le plus gênant c’est que Edward Teller (ou en tout cas son éditeur) joue subtilement sur sa renommée en tant qu’inventeur de la bombe H, en rappelant au dos du livre son rôle dans ces développements, et aussi dans le titre, « les noirs secrets de la physique », qui résonne avec la réputation « atomique » de Teller mais n’a absolument aucun rapport avec le contenu du livre, qui explique en détail et de manière brillante quelques-uns des concepts les plus fondamentaux de la physique et raconte les circonstances intellectuelles de leur naissance… Donc Teller (ou son éditeur) jouent aussi, comme Unabomber, sur une renommée pour le moins étrange…

    Je ne suis pas certain de la conclusion à tirer de cette comparaison.

    Mais je suis instinctivement convaincu que écologie et meurtres d’humains sont incompatibles. Ce n’est pas une question de logique mais de perception. (C’est pour cela que je n’aime pas non plus Diane Fossey d’ailleurs)

  52. Bonjour,

    Je lis régulièrement vos textes (pas assez, mais où passe donc mon temps ?) et suis bien souvent et tour à tour d’accord, surprise, écoeurée, galvanisée…

    Depuis mon enfance (j’ai bientôt 43 ans) je me sens concernée par l’écologie et le sort fait aux animaux. Tout d’abord sans en avoir les mots (fallait pas parler à c’t’époque…) puis sans en avoir les moyens (tout le monde ne bénéficie malheureusement pas de votre verve…) et aujourd’hui, je n’ai plus la foi. Mince alors !

    Tant de causes à défendre, tant de gens retords, tant d’abrutis, tant d’aveugles devant l’évidence…
    Pour qui se battre, pourquoi ?
    C’est décourageant. Non ?

    Merci pour votre infatigabilité !

  53. Je serai bref, la démocratie est malade comme la Terre. Les politiciens professionnels travaillent pour eux, pas pour nous. C’est une évidence mais ça ne fait réagir personne, c’est très curieux.
    Si vous voulez tout recommencer, intéressez-vous à la Clérocratie : http://www.clerocratie.com/

  54. Salut à tous,
    Pendant que j’ai l’info sous la main, voici le point de vue de Soral sur Mélenchon (c’est drôle l’informatique, le clavier veut corriger « Mélenchon » par « Enclenché) :
    [bi-bip]
    Bonne journée à vous tous,
    Olivier

  55. Olivier C,

    Je ne sais pas quelle était votre intention, mais j’assume le fait d’avoir censuré le film de youtube que vous indiquiez, dans lequel Alain Soral discourait. Planète sans visa n’entend pas donner la parole aux fascistes. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  56. Bonsoir Fabrice,
    Je comprend la réaction, que d’autres ont eu également à propos de ce lien vers cette personne qui en botanique, serait rangé dans la famille de plantes toxiques fascistaceae. D’autre part, ce n’est pas parce qu’une plante est toxique qu’il faut systématiquement l’arracher, la piétiner : ce qui compte c’est de la reconnaître et la garder en mémoire pour ne pas s’y méprendre quelques années après l’avoir étudiée.

    Je considère que chacun a parfois tort, parfois raison, et pour certains très souvent très tort et très rarement raison mais je ne boycott aucun point de vue (du moins tant que je ne le condamne pas), je me laisse le droit de regarder un peu partout et de douter de tout : chacun de nous possède ça façon de voir le monde, et aborde la « vérité » comme il le peut, avec ses propres filtres, sa propre histoire, son propre ressenti. D’un instant à l’autre, nous ne sommes plus ce que nous étions l’instant d’avant alors je m’accorde le droit d’écouter tous les points de vues, en espérant (naïvement) qu’ils évoluent. Krishnamurti dit que « la vérité est un pays sans chemin », et propose de se libérer du connu.

    Peut être que dans cette vidéo il y a des choses intéressantes à voir? A chacun d’en juger.

    Pour revenir à ma classification botanique, j’espère te rassurer si je me range (bien que ce soit peut être réducteur de se figer dans une boite) dans la famille des anarchistaceae, et au sein du genre primitivis(peut être qu’une fusion de cette famille serait possible avec les naturalistaceae).

    Amicalement,
    Olivier

  57. Salut Fabrice, salut à tous,

    Tout d’abord, pardonnez-moi à l’avance, les nombreuses fautes d’orthographe et de français que vous pourrez lire ici sont dues au rejet catégorique de l’éducation génocidaire de notre patrie. (espérons que le correcteur fasse bien son boulot)

    J’ai toujours grand peine à lire tes livres et tes articles Fabrice, et pourtant, tu me connais le militantisme ne me fait pas peur et j’essaie de me battre au quotidien, avec mes tout petits moyens, contre les psychopathes fous qui dirige notre si belle terre et qui peuple en grand nombre les hautes sphères de notre « démocratie ». Pardon, je m’égare. J’ai toujours du mal à te lire donc, car la peine m’envahit à chaque ligne. Et cet article je ne l’ai lu qu’aujourd’hui. Mais cette lecture tombe à pic après un long débat, hier soir, avec des amis.
    Des gens bien, respectables de par leurs initiatives. Ils essaient de changer le monde par la terre, en cultivant bio, etc. Mais cette année pour la première fois ils vont voter…. Je ne rêve pas… Ils vont voter… Et là, moi je reste sans voix… Pourquoi vont-ils voter pour la première fois ? Mais pour deux personnages bien sûr : Joly et Melenchon… Beurk beurk beurk et re beurk…
    Mon père se bat depuis plus de 20 ans pour l’écologie et il n’est pas le seul…Et il a connu comme d’autres le tribunal pour ses initiatives écologiques. Et une juge (et comme on à pu lire dans un autre commentaire : quel juge !!!) arrive et brandi et Joly drapeau vert au coté de toutes une clique d’écolo à deux balle qui sapent le travail des vrais militants derrière des écrans de fumée fait de grenelles et de courbettes, pour rester respectueux et poli, aux « grands » de ce monde…. Je vomis de rage et de dégout en écrivant, et mes pauvres amis se font avoir par de tels clowns, je suppose malheureusement que ce ne sont pas les seuls… Je crois rêver quand j’entends « le vote c’est le seul droit qu’il nous reste » ha, mais oui bien sûr, un droit… un devoir même…. et un devoir surtout, car, je ne vote pas, ne l’ai jamais fais, et ne le ferais jamais, et j’apprends que quand on ne va pas se recueillir dans l’isoloir on perd le « droit », de critiquer tel ou tel individu politique, car nous n’avons pas « participé » par le geste au débat… Je répète « le vote c’est le seul droit qu’il nous reste »… C’est quand même fou… Cela revient à dire qu’il ne nous reste plus aucun droit, ce qui n’est fondamentalement pas faux. Bon, mais ont va donner, une fois de plus plein pouvoir, car oui la belle affiche de Mélenchon « prenez le pouvoir » est une « joke » de mauvais goût, à ces voyous, pour ne pas employer le mot de « terroristes d’état » qui aurait bien plus sa place ici qu’ailleurs, qui nous volent tous nos droits en nous laissant uniquement celui de voter pour eux…

    J’entends d’ici les : « tes parents ce sont battu pour le droit de vote… » Non c’est faux !!! Dans mon cas ils se sont battu pour des causes bien plus justes et si d’autres jeunes gens comme moi me lisent et que leurs parents ou grands parents ce sont battu pour cette cause…. Et bien désoler de vous dire qu’ils se sont trompés de combat. Il y a deux manières pour voir naitre une dictature :

    1 – avec des coups de bâtons, et les peuples finiront tôt ou tard par se révolter

    2 – ou avec des frites, du pouvoir d’achat, de la bonne propagande audio-visuel et un magnifique bulletin de vote comme cerise sur un gâteau pourrie depuis bien longtemps.

    Il y a néanmoins un troisième point, qui n’est pas des moindres, car utilisé en permanence : Il est absolument primordial de montrer du doigt tous les jours ou presque une dictature déclarer. Une pensez pour la Lybie, libéré par nos forces armé à grand coup (ou coût) de bombe à uranium appauvri… Alors que, au même moment, le bon sens aurait voulu que l’on use de ce coût pour aider le Japon dans une crise qui nous concernait tous… Moins rentable il est vrai….

    Je me suis laissé aller, pardonner moi et revenons en à nos moutons écologistes et humanistes. Oups, j’ai dit mouton alors que je voulais dire berger !!! Quoique…. Enfin bon je ne sais plus trop quel terme serait le plus approprié…
    Vous me direz trop facilement : « Il ne faut pas se tromper d’ennemi !!! » L’ennemi est bien plus féroce quand il est déguisé en ami, cela me parait d’une logique enfantine.

    Et Mélanchon ??? C’est en vérité lui qui me pousse à écrire, si mal pardonner moi, ce commentaire. Pas lui directement, évidement, mais son discours sur le massacre de Toulouse, je me passerai de commentaire, Mélenchon le fait mieux que moi…. Avez-vous vu la vidéo du discours ? http://www.placeaupeuple2012.fr/uncut-reaction-de-jean-luc-melenchon-aux-tueries-de-toulouse-montauban/
    Si la situation n’était pas si triste pour les victimes et leurs proches et si le regarde ne s’attardait par sur le geste, que trop familier, que notre ami « révolutionnaire » répète une demi-douzaine de fois ( j’assume et j’attends avec joie que l’on me taxe de conspirationniste) a partir de la seconde 40 de la vidéo, ont pourrais hurler de rire devant un tel discours. Je n’ai pas eu le courage de regarder autre chose après cela… Je passe mon temps à m’excuser pour mon manque de français et de vocabulaire…. Je devrais peut-être me présenter aux élections 2013… Sans rire, ces mecs sont pathétiques…… BEEEUUUURRRRKKKKKK.

    Enfin bon, la fin de ton article m’a soulagé, car je me trouvais nul de ne pas savoir quoi dire à mes amis, je cherche comme toi et je ne trouve plus les mots… En voyant arriver le bulletin de vote de ma charmante compagne, je me suis maudit de ne pas m’être inscrit sur les listes, histoire d’avoir un bulletin a brulé, ça ne changerait rien, mais cela aurait ça petite s’embolique (elle me le prêtera peut être pour l’expérience, mais chut….). En tout cas merci Fabrice, je ne connais que trop bien le sacrifice de passer tant d’heures d’avant ces écrans virtuels, donc merci encore pour tes articles qui sont pour moi une source d’information fiable parmi le cauchemar médiatique de la toile.

    Allez portez vous bien,

    Ananda

    PS: un arbre fleuri rose devant ma maison, c’est dimanche jour d…… jour de quoi déjà… bof surement sans aucune forme d’importance…. en tout cas l’arbre est magnifique et j’espère que vous avez la chance aussi de voir fleurir un arbre en ce début de printemps…. Peut-être que si nos braves politiciens avaient la chance eux aussi, d’avoir les capacités d’admirer cette explosion de couleur……… mais ils ne l’ont pas….. Les pauvres…….

  58. J’ai regardé la vidéo de Mélenchon donnée par Ananda dans son lien. Et maintenant je comprends pourquoi Fabrice a tant écrit pour dénoncer Mélenchon. Il faut vraiment se méfier de lui. Il a un instinct du verbe très fort. Il se comporte dans cette vidéo comme un chef tribal avant l’attaque. C’est très curieux. Tout en utilisant uniquement des mots et des arguments politiquement corrects, ce qu’il dit avec force c’est « ne pensez pas, ressentez seulement ». Pourquoi pas, si c’est une prière, une minute de silence, un recueillement en souvenir de ceux qui sont morts, en communion avec ceux qui sont encore vivants. Mais ce n’est pas cela, c’est une harangue a mettre notre pensée en suspend et a nous unir dans un sentiment de colère et de haine. Très curieux comment on peut tourner cela dans des mots « de gauche ». Mais que fait ce type, que veux-t-il exactement? Très mystérieux, et même inquiétant. Surtout qu’après il fait l’éloge de la police. Encore une fois, je n’ai rien contre la police, et je suis content qu’ils aient trouvé le tueur. Mais tout le monde sait que la police est le bras armé de la politique, et que la politique réfléchit beaucoup (enfin, on espère !). Ces gens n’arrêtent pas de penser, du moins on espère. Est-ce que Mélenchon veut nous dire qu’il faut se contenter de laisser penser les gens dont c’est le métier? Etrange type, vraiment… Ce qu’il nous demande de faire est exactement le contraire de ce que j’essaye de faire, de ce que tout le monde devrait essayer de faire de son mieux, sans essayer de se rassurer en se cachant paresseusement derrière une autorité quelquonque: Essayer de comprendre ce qui s’est passé. L’important ce n’est pas que la police comprenne. C’est que tout le monde comprenne.

    Ca serait intéressant d’analyser son texte avec la méthode de René Girard. L’explicite et l’implicite. Par exemple, que dit-il exactement avec « on veut pas de ça chez nous »? Le Président Afghan ne parle pas comme cela lorsque des soldats Américains tuent 17 Afghans dans leurs maisons, dont 4 femmes et 9 enfants. Il parle différemment. Pourquoi? Juste une question.

  59. Salut à tous, Salut Laurent,

    quand tu dit « Il se comporte dans cette vidéo comme un chef tribal avant l’attaque. C’est très curieux. » je suis d’accord avec toi… Sauf que pour un tableau de Guerriers sur cette vidéo c’est limite je trouve… Héhé, ils ont tous l’air plutôt « Molasson » les attachés de Mélechon. Puis les guerriers tribaux devaient être débordant de courage, ceux-là de guerriers fuirons tous comme des laches à la moindre alerte et n’ont probablement pas un micro-gramme de bravoure…. Donc cela me pince un peu quand ont compare des combattants avec des serpillère politiques doué uniquement pour vomir leurs infamies bien en hauteur sur leurs pied d’estale en carton… Et quant tu dit « Il a un instinct du verbe très fort. » la par contre je ne suis plus d’accord du tout… Je le trouve DRAMATIQUEMENT faible, comme tous les autres d’ailleurs, et je ne comprendrais jamais sa monté en flèche… Comment peut-ont ne pas détecter son message… Un fascist déguisé en humaniste gaucho. Ca me rappel un certain président que nous avons eu qui a, en autre, largement aidez à l’organisation du génocide du Rwanda et autres horreurs…. CES GENS SONT MEPRISABLE AU PLUS HAUT POINT.

    Bien amicalement,

    Ananda

  60. Salut Ananda, (Salut Fabrice, je ne sais pas s’il valait mieux répondre ici vu que tu viens d’écrire un nouvel article sur Mélenchon, mais je me suis dit qu’ici c’était plus facile de suivre la logique)

    J’ai bien regardé la vidéo, et je crois que Mélenchon a une perception fine de son public, et qu’il est un très bon acteur. Il « sent » ce qu’il faut dire plus qu’il ne le « pense ». Mais il tient un fil précis, que j’ai essayé de décrire dans mon commentaire plus haut. Je ne sais pas s’il est un fasciste, j’essaye de ne pas insulter les gens, et peut-être qu’il a une aversion sincère pour le fascisme, mais c’est vrai que les époques qui ont donné plus de poids aux paroles qu’a l’action, qui se sont payées de mots, ont sombré dans le fascisme. Mélenchon m’a l’air d’un maître du paraître. Je comprends de plus en plus pourquoi Fabrice nous enjoint a comprendre qui Mélenchon est, au moins autant que ce qu’il dit. Car il dit ce que le public qu’il s’est choisi (après de longues années de préparation) a envie d’entendre : Pas étonnant que ça lui plait ! D’ailleurs tous les arguments des lecteurs qui ne sont pas d’accord avec Fabrice reviennent au fond a cela : « Mais il dit ceci, il a écrit cela, pourquoi ne pas le croire ? » Démonter ce discours demande un travail exigeant, et j’admire Fabrice de s’y atteler.

    Attention, je ne dit pas qu’il ne faut pas écouter les gens et seulement « chercher derrière », ce n’est pas ça, mais il est absolument essentiel de comprendre d’ou l’on parle, d’ou l’on nous parle. Et aussi d’ou nous écoutons.

    Une parole désincarnée n’a pas de sens, d’ailleurs n’existe pas. Une parole n’est pas un énoncé, c’est un acte.

    Ce qui me gêne dans la vidéo, c’est que Mélenchon appelle a des forces instinctives, des forces de groupe, mais qu’il n’y a aucune compassion, il n’y a que de l’agressivité. Et cela m’a malheureusement rappelé l’épisode de Apollonius de Tyane raconté par René Girard dans « Le Bouc Emissaire », et bien sur c’est ce mécanisme même qui est exploité dans les sociétés fascistes.

    Ce qu’il faut se demander face a Mélenchon mais pas seulement face a lui, c’est « est-ce qu’il (elle) utilise les mots qui me plaisent pour m’inspirer l’attitude qu’il (elle) a décidé de m’inspirer ? »

    Amicalement,
    Laurent

  61. Salut,

    Sage commentaire Laurent, merci pour le site, je n’ai malheureusement pas assez de temps pour m’en occuper du coup il est un peu livré à lui même…. Mais je suis heureux de voir que des gens y trouve encore leurs bonheur.

    Amicalement.

    Ananda.

    PS : Merci de ne pas me vouvoyer car je n’ai que 24 ans et je ne compte pas vieillir trop vite, si cela à un rapport avec le vouvoiement..

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