Ce déshonneur si général (à propos de deux sondages)

Je ne reviens pas sur Mélenchon. Si je dis ça pour commencer, c’est pour ne pas décourager tout à fait les mélenchonistes qui viennent jeter un œil sur Planète sans visa. Je ne parle pas de lui, mais de tous. Et sous l’angle que je vais préciser, tous se valent certainement. Or donc, cette funeste campagne électorale. Rien d’important n’y aura été dit. Les années passent, les élections défilent, les pathétiques associations  « écologistes » officielles – celles du Grenelle de l’Environnement – poursuivent leurs filandreuses manœuvres, les tenants de « l’écologie politique » se ridiculisent et nous offensent, la crise écologique s’apprête à engloutir un monde inerte, indifférent, lâche, stérile.

Je ne sais, et personne d’ailleurs ne sait, ce qui nous attend. Tout ne ne s’écroulera pas de sitôt, ni d’un bloc. L’ingéniosité technologique des humains est telle que les plus puissants – nous – gagneront sans doute quelques années, et peut-être même des décennies. À notre échelle dérisoire, cela peut suffire à tous les corniauds de notre connaissance. À celle des équilibres écosystémiques, on peut au moins être convaincu que le coup est parti. Aucune force ne peut plus empêcher le dérèglement climatique, la folle désorganisation des océans et de leur vie jadis si extraordinaire, l’amenuisement délirant des forêts tropicales, la disparition de milliers, de dizaines de milliers, de centaines de milliers d’espèces pour la plupart inconnues.

Rien n’y fera plus. La voie qui nous reste consiste à faire face, à restaurer sur le plan écologique ce qui peut l’être, à unir les hommes les plus valeureux autour d’un programme essentiel, respectueux de la vie et des êtres. Au risque de surprendre mes lecteurs les plus distraits, je suis en effet pour l’union. Une union très large, même, qui se moquerait des oppositions contingentes d’aujourd’hui. Mais la condition en est drastique, car je parle là d’un rassemblement de tous ceux qui se déclarent conscients du basculement en cours.

Et ce basculement n’a évidemment rien à voir avec les picrocholines querelles dont nos candidats – je me répète : tous nos candidats – font leurs délices quotidiens. Tenez, je viens de découvrir deux sondages. Oui, je sais ce que cela vaut, ne me cherchez pas sur ce terrain. Il demeure qu’ils peuvent nous servir à réfléchir à ce qui se passe derrière le rideau de cette si vieille scène publique. Le premier a été commandé par le quotidien La Croix, où je tiens par ailleurs chronique toutes les six semaines depuis 2003. Que dit cet étonnant sondage ? Que 82 % des Français ont une image négative de la mondialisation (ici). Et que près des trois quarts seraient en faveur de mesures protectionnistes. L’autre sondage, commandé par la Fondation de Nicolas Hulot, assure que 84 % des Français sont inquiets de la crise écologique. Et que 55 % mettent sur le même plan cette crise et cette autre pourtant omniprésente dans les médias qu’on appelle économique (ici).

Eh bien ? D’abord, pas de niaiseries : je sais que les craintes par rapport à la mondialisation – cet immense désordre planétaire, de toute façon condamné – concernent avant tout la situation française. On ne veut pas de la concurrence chinoise, mais on serait probablement ravi de pouvoir fourguer à Pékin nos turbines, nos trains et nos centrales nucléaires. N’empêche. Visiblement, une grande partie de notre peuple ne croit pas une seconde à ces invraisemblables conneries répétées ad nauseam depuis trente ans par la coterie autodésignée sous le nom de « cercle de la raison » (ici). Une pique concernant Martine Aubry, que tant d’écologistes officiels auraient voulu à la place de François Hollande. La dame – je précise que je ne vois aucune différence entre elle et tout autre de son clan – demeure, en ce printemps 2012, une grande amie du sarkozyste Alain Minc, inventeur de l’expression « cercle de la raison ». Je ferme le ban.

Je le ferme et j’en viens au second sondage. À nouveau, il ne saurait être question de le prendre au pied de la lettre. Je serais stupéfait de découvrir que la crise écologique – la vraie, celle dont je ne cesse de parler ici – ait des contours clairs et véridiques dans la tête du peuple français. De nouveau, n’empêche. Aussi floue qu’elle soit, cette crise évidente inquiète beaucoup. Et une majorité, apparemment, souhaite qu’on consacre autant d’énergie à la contenir qu’à scruter le sort de l’Italie, de l’Espagne et du Portugal.

C’est simplement extraordinaire. Le peuple est disponible. Le peuple serait disponible pour un discours sincère sur l’état du monde. Qui dise quelques vérités, qui appelle au sursaut, qui indique le chemin à prendre et les sacrifices – inévitables – à consentir pour vivre dans un monde plus sûr. Et capable d’accueillir encore nos enfants et nos petits-enfants. Mais les politiciens que nous avons acceptés sur scène, ceux que nous tolérons avec tant d’insouciance, ces politiciens s’en contrefoutent. Désolé, M.Mélenchon comme tous autres. Ils forment une caste aussi ignorante du réel que l’était la camarilla des chefs militaires français de 1935. Ceux-là même qui nous menèrent au grand désastre de mai-juin 1940, sur fond de ligne Maginot.

La politique, quand elle est une œuvre d’art – autant dire que ce n’est presque jamais le cas -, est une pédagogie. Elle élève, elle éduque, elle rend meilleure une société, elle en fait une vaste intelligence collective, capable alors de prodiges. Nos politiciens sont des ânes bâtés, qui n’ont jamais lu un livre sérieux sur ces événements cruciaux qui déferlent comme autant de tsunamis. Et puis, quelle franchouillardise ! C’est à pleurer. Où est l’Europe pour commencer ? Où est le monde ? Où sont les animaux nos frères ? Où est l’océan dont nous venons pourtant ? Où sont l’air et le vent ? Où est l’eau ?

Je vous demande à l’avance de me pardonner, mais tant de désolante connerie m’accable vraiment. Cette campagne électorale dérisoire, affreuse et dérisoire, me fait songer au nuage de Tchernobyl, que nos douaniers avaient si vaillamment arrêté à nos frontières, de leurs petits bras bleu-blanc-rouge. Oui, je pense à cela. Le débat prétend d’évidence, sans l’avouer jamais, que nos problèmes pourraient être pensés, et peut-être résolus, dans le cadre de notre défunte nation. Je n’insiste pas sur qui vous savez, qui proclame la patrie dans 9 discours sur 10. Oui, je veux bien parler de l’homme de la fumeuse et fumiste « planification écologique ».

J’ai déjà eu l’occasion de parler de cette scène d’anthologie, qui date de la Toussaint 1938. Daladier, ce si pénible garçon, est allé se déculotter à Munich devant Hitler. Il a notamment abandonné la Tchécoslovaquie aux appétits fascistes. Quand il revient, son avion survole la piste du Bourget, et notre grand homme devine une foule immense qui l’attend. Il croit qu’on veut le lyncher pour sa lâcheté. Il est acclamé, car les manifestants présents croient, veulent croire, font croire que Daladier aurait sauvé la paix de l’Europe.

Commentaire de Churchill : « Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre ». Ceux qui jouent le jeu de cette élection sans honneur sont les Munichois de 2012. Cela pourrait bien ne pas me rendre très populaire auprès de tant d’entre vous. Mais j’ai décidé il y a longtemps de dire ce que je pense. Et j’essaie.

71 réflexions sur « Ce déshonneur si général (à propos de deux sondages) »

  1. La popularité est une facilité…..La conscience, un effort quotidien contre la facilité.
    Les gens votent pour ce qui les conforte et les dérange le moins possible et tous les candidats n’ont de cesse que de s’engouffrer dans des propositions qui vont conforter les électeurs dans l’illusion que vivre c’est déléguer sa vie et donc la responsabilité de cette vie…aux autres……pour conforter leur pulsion de popularité. C’est le serpent qui se mort (oui, oui, je l’écris bien !) la queue.
    A chacun d’entre nous de sortir de ce « je » morbide….

    Merci pour votre article, toujours très bien écrit.

    Orian

  2. « La voie qui nous reste consiste à faire face, à restaurer sur le plan écologique ce qui peut l’être, à unir les hommes les plus valeureux autour d’un programme essentiel, respectueux de la vie et des êtres. Au risque de surprendre mes lecteurs les plus distraits, je suis en effet pour l’union. Une union très large, même, qui se moquerait des oppositions contingentes d’aujourd’hui. Mais la condition en est drastique, car je parle là d’un rassemblement de tous ceux qui se déclarent conscients du basculement en cours ».

    Voilà une idée qu’elle est bonne ! Reste à trouver les hommes valeureux, le programme essentiel et… tout ce qui va avec…

    Pour le nom du « programme essentiel », et pour compenser « l’humain d’abord » de Mélenchon, je suggère « l’écologie d’abord » !

  3. Je ne peux qu’être d’accord avec ce qui est écrit en ajoutant que malheureusement ce ne sera que lorsque la situation sera encore plus dramatique (sinon irréversible) qu’alors, le citoyen se tournera vers l’essentiel à savoir la sauvegarde de la planète. Mais d’ici là les médiocres qui guignent les suffrages de ceux qui votent encore auront encore un peu plus salopé notre environnement. Pour finir une parole d’un « expert » en politique qui devrait faire réfléchir à quelques jours des élections :
    « Les socialistes qui se sont posés en réformistes, ont fini par collaborer au système des valeurs capitalistes et donc à la politique de droite. La collaboration échappe difficilement à son destin qui est de trahir ». (François Mitterrand – in « Un socialisme du possible » 1970)

  4. Certes Fabrice, vous n’aimez pas le programme de Mélenchon, quant à mois j’émets des réserves; mais ne pensez-vous pas que cela peut être un tremplin, une étape, pour déborder l’apathie des UMP, PS et les autres, quitte ensuite à le déborder….une sorte de Front Populaire de l’écologie (puisque l’opinion publique semble prendre conscience de l’urgence).A un moment donné, il faut bien fédérer, à une autre échelle qu’individuelle, qui est un peu limitée. Au jeu du « vas y j’irai après » on peut attendre longtemps, il faut donc provoquer une étincelle salvatrice et fédératrice….N’est-il pas?

  5. D’accord avec vous Romulus,

    Et, cher Fabrice, la politique n’est que ce que nous avons accepté, par toutes nos petites lâcheté qu’elle devienne. Rien de moins, rien de plus. Pourtant la politique est ce qui régie le « vivre ensemble ». C’est donc une belle chose et elle est vitale à l’homme qui est un animal social.

    Laissez là aux politiciens, en restant dans l’abstention et elle restera ce qu’elle est devenue aujourd’hui.

    L’autre alternative, la seule qui pourrait nous donner un avenir, est l’engagement et la reprise en main de la politique par nous et pour nous même. Bref, la démocratie, qui est le préalable à la venue de l’écologie (mais j’en ai déjà parlé dans l’article 1279).

    Bonne soirée à tous

  6. J’adhère totalement à ce que tu écris, Fabrice : le peuple (qui n’est pas si stupide) a en effet bien compris qu’il se faisait empapaouter pour la gloire de l’argent-roi. Et la nature c’est pareil. Nous sommes pris dans un système, à la fois bourreaux et victimes, mais sans avoir vraiment choisi.
    Mais il semble clair que les gens ont de plus en plus le sentiment de subir et non de choisir. Ce monde ne convient réellement à personne, en fait : bosser comme des dingues pour n’être que des consommateurs-destructeurs, et en plus avoir la honte de bousiller la planète et de laisser à nos descendants tous les problèmes que l’on sait. Pollution, rareté de tout ce qui fait la vie : une eau, une terre, un air sains…

    Maintenant, qu’attendent les peuples ?
    Des gouvernants lucides sur l’état du monde, prêts à proposer une autre façon de fonctionner ? Comment seraient-ils reçus ?
    Ou au contraire, toujours les mêmes qui les endorment ? C’est plus simple de jouer les autruches…

  7. « Le peuple serait disponible pour un discours sincère sur l’état du monde », dites-vous.
    Je voudrais le croire, mais il me semble que le peuple demande encore et toujours du pain et des jeux et n’est pas prêt à entendre un tel discours.
    Vous posez parfaitement le problème de l’indigence du propos politique tel qu’il est tenu dans cette campagne. Mais n’avons-nous pas les hommes politiques que nous méritons ? Et puis, ces hommes politiques, viscéralement collés aux media, sont-ils aiguillés -aiguillonnés même- sur les sujets si essentiels dont vous (et moi avec vous) déplorez l’absence du débat par les journalistes qui les interrogent sans fin (hier soir, on a eu droit à une question à Eva Joly sur la couleur de ses lunettes. Fort non ?)?
    Donc le peuple ne sera pas éduqué par les politiques et il ne le sera pas non plus par lui-même, parce-que c’est inconfortable et dérangeant.
    Le peuple ne vous lit pas, Fabrice, parce-que ce que vous et quelques autres disent nous met face à nos contradictions, remet en cause tout ce qui nous a fait fonctionner jusqu’ici. Et pourtant, la solution réside bien dans un « rassemblement de tous ceux qui se déclarent conscients du basculement en cours ». Mais combien de temps pour qu’il se fasse, se structure, convainque, grandisse, lutte et gagne ?

  8. Désolé de vous contredire, Luc, mais :
    – la politique n’a rien d’une immanence : c’est une invention purement humaine qui maquille des rapports de force ;
    – la politique n’a rien d’une « belle chose » : le beau est ailleurs : en nous et autour de nous, certainement pas dans l’assujetissement à autrui, fût-il « élu » ;
    – la politique n’est pas « vitale à l’homme » : l’eau, l’air, le sol, le soleil … sont , eux, vitaux, et d’une façon très concrète !

    Bonne soirée !

  9. Il est vrai que plus on est convaincu (que ce soit par l’écologie ou une autre « idéologie ») moins on accepte les compromis et plus on est jusqu’au boutiste. C’est ce que j’aime chez toi (permet moi le tutoiement depuis que je te lis et t’écoute), c’est ton côté pur et dur.
    J’aime -ou plutôt j’adore- ce côté fouille-merde du journalisme, le « vrai » journalisme celui dont tu es le pur et dur représentant.

    Voici mon avis sur les élections:
    Je vais commencer par une citation dont je n’ai pas la source mais qui me semble très juste:
    « Il y a le temps informatique (le court terme), le temps politique (le moyen terme) et le temps écologique (le long terme). L’écologie ne peut pas se diluer dans un programme où les décisions politiques et leurs résultats devront être ostensiblement visibles à la fin du mandat électoral pour une éventuelle réélection. »

    Voilà, pour cette raison principale, l’écologie ne pourra jamais prendre le pouvoir national, à la présidentielle.
    De plus les problèmes écologiques étant globaux, ils sont un enjeu majeur et j’ajouterai même UNIQUE
    Le seul véritable et unique mur est celui de l’écologie car à la différence de l’économie et du social où tout peut changer instantanément à la suite de nouveaux choix politiques, les conséquences des dégradations sur les éco-systèmes sont au mieux impactées durablement. Ou carrément irréversibles.
    Les questions environnementales sont FONDAMENTALES et au-dessus de tout car vitales.
    Améliorer le social sans se préoccuper du vital est dénué de raison et de bon sens.

    L’écologie devrait rester au dessus de la mélée et des batailles politiciennes car son respect dans tout acte devrait faire consensus.
    .
    En attendant, elle reste un contre pouvoir absolument indispensable, pour encadrer, et limiter les agressions politico-économiques.

    bonne continuation

  10. Et bien moi je ne suis pas du tout d’accord avec vous cher Romulus !
    Etre responsable au sens étymologique du mot, c’est être capable de répondre. Répondre collectivement, c’est se défausser en partie sur le groupe, la réponse ne peut-être qu’individuelle, issue d’une vie en conscience et en présence, condition sine qua non pour avoir le regard tourné vers le dehors, l’autre et non le dedans (rivé sur la défense de ses intérêts personnels ou ceux du groupe, qui la plupart du temps se rejoignent n’est-ce pas?).
    Toute forme de collectivisme est par essence antinomique avec la notion d’écologie…c’est pour cela que l’écologie ne peut-être ni de droite , ni de gauche ! C’est aussi la raison pour laquelle un mouvement comme EEV a tué la question de l’écologie, regardez la campagne….Les socialistes l’ont bien compris qui ont favorisé la venue d’Eva Joly en participant massivement à la primaire. Une alliée de choix…..pour descendre l’écologie, justement en l’ancrant à gauche dans un programme social (d’ailleurs, ses lunettes rouges en étaient un symbole criant!). Que dire alors d’un front populaire de l’écologie !!!! …à part qu’il s’agit d’un bel oxymore !
    Il ne s’agit pas du jeu du « vas y, j’irai après » justement mais du jeu du « moi j’y vais, je fais en conscience et j’initie un mouvement, sans attendre la légitimité du groupe ». C’est en cela que l’écologie n’appartient à AUCUN des mouvements politiques présents aujourd’hui dans la campagne…..et j’irai jusqu’à dire qu’elle a bien plus à voir avec l’anarchie qu’avec la démocratie…au vrai sens du terme anarchie, en conscience et reliée.
    Bonne soirée à vous.

  11. Bonsoir,

    Merci Fabrice.

    Ola! Grave! Un oubli?

    « La voie qui nous reste consiste à faire face, à restaurer sur le plan écologique ce qui peut l’être, à unir les hommes les plus valeureux autour d’un programme essentiel, respectueux de la vie et des êtres. »

    Les femmes font quoi?
    Elles attendent les valeureux, les mains dans la vaisselle?

    Bien a vous,

  12. «…la politique…Laissez là aux politiciens, en restant dans l’abstention et elle restera ce qu’elle est devenue aujourd’hui » non, non, non tout le contraire se confirme avec les années et les siècles, n’en déplaise à Luc, Romulus…, l’arme absolue de cette « démago-cratie » demeure le suffrage universel, donc : Voter c’est cautionner, s’abstenir éviter de se rendre complice.
    D’ailleurs pour exemple, la suite du « NON » au référendum confirme cette position, si les élections pouvaient changer quelque chose, il est maintenant sûr et évident qu’elles seront interdites.

  13. Tu parles!
    A mesure que l’on essaie de faire des choses, justement dans le sens de restauration écologique, on se fait vraiment emmerder (et c’est de pire en pire et de plus en plus virulent) par une bonne partie du peuple et de ses élus qui ne souhaitent pas du tout faire le moindre effort qui pourrait les limiter dans quoi que ce soit. Nous sommes plutôt considéré comme gênants. Comprenez, Nous « monopolisons » un territoire que nous destinons à tout ce qui est vivant, aux oiseaux, aux moutons, à la tranquillité et pas aux gens. Ils sont furax car nous les empêchons de consommer, d’exploiter jusqu’à la moelle ce petit bout de nature. Qu’est-ce qu’ils en on a foutre des piafs et que les lieux soient gorgés de plastique? RIEN, absolument rien.
    Nous sommes sur terre pour consommer toujours plus et non pas pour réfléchir.
    84% des français inquiets de la crise écologique???
    Inquiets parce que ils pourront peut-être un peu moins saloper tout ce qui nous entoure et qu’il faudra peut-être se restreindre?
    Je ne ressens pas de prise de conscience, j’ai même le sentiment que lorsque l’on avance d’un pas, on recule de deux.
    Nous ne sommes tout simplement pas en mesure de faire face à l’ampleur des dégâts et nous ne le souhaitons même pas. Pensez donc, il faudrait se remettre en question! Et ça, dans le peuple que nous sommes, cela ne semble pas possible.

    Je rejoints le constat de Daniel.

  14. Citation de Romulus: « il faut donc provoquer une étincelle salvatrice et fédératrice »
    Quelle étincelle ?
    Rien que dans notre cher pays, quels sont les centres d’intérêts de la grande majorité des individus? Pouvoir d’achat, prix du carburant, smartphones, réseaux sociaux,…
    Consommation, consommation, consommation. Il n’y a que cela qui compte.
    L’humanité court, en toute conscience, vers le précipice et ne fait rien pour s’arrêter.
    Alors, Fabrice a bien raison et exprime clairement cette sorte de précognition de l’avenir de la planète que je ressens aussi.

  15. Les gens sont peut-être conscients de la crise écologique, mais se sentent complètement dépassés
    par ces problèmes.Pourquoi ? Tu parles des politiques qui sont nuls ,mais qui peut alerter sur la crise, les forcer à prendre des mesures ? Qui a vraiment le pouvoir de les pousser dans leurs retranchements ? Qui a plus de pouvoir qu’eux ? Qui leur fait réellement peur ?
    Je pense que ce sont les JOURNALISTES .
    Et les journalistes aussi sont de gros NULS.
    Ils font du spectacle mais ne veulent pas passer pour des « doux rêveurs » en parlant d’écologie .
    Il faut être léger, faire sourire, l’ambiance parisienne veut ça.
    Si une discussion plombe l’atmosphère d’un plateau télé, vite on l’emballe avec des chroniqueurs débiles pour ne pas perdre d’audience …c’est affligeant.
    Et les médias qui ne jouent pas ce jeu, comme France Culture, ont une audience faible.

    Parce qu’ils reçoivent des informations contradictoires sur le fond (au nom de la destructrice « distance critique »que doit adopter tout journaliste dit sérieux) et sur la forme, par la diversité du ton employé allant du catastrophisme au ton moqueur, les gens ne savent plus qui croire ni que croire.
    C’est pourquoi, je pense que les journalistes les plus réalistes sur les questions d’environnement doivent dénoncer publiquement, à la télé, à la radio, dans les journaux, partout où ils le peuvent,cette ambiance délétère , et raconter ce qu’il se passe vraiment !
    Faire du lobbying pour la bonne cause,quoi !
    Que les journalistes comme toi Fabrice, avec tes copain(e)s, se servent des médias, sans scrupules et au maximum, car nous sommes en guerre, et arrêtent de faire la fine bouche !
    Daniel et Jarousseau, je suis complètement d’accord avec vous.

  16.  » …Où sont les animaux nos frères ? Où est l’océan dont nous venons pourtant ? Où sont l’air et le vent ? Où est l’eau ? » demande F.Nicolino à juste titre.

    Quand on sait que la candidate écologique dont c’est le métier (et la mission) d’évoquer ces problèmes fondamentaux n’en a même pas encore dit un seul mot durant la campagne, quoi d’étonnant que le petit peuple n’en ai cure…

  17. Vu hier soir aux infos un reportage sur la sécheresse en France. Mais… ô miracle, il y a d’énormes nappes phréatiques NON ENCORE EXPLOITÉES ! Donc, tout va bien : y plus qu’à.

    J’avoue avoir été consternée par cette conclusion. Nulle allusion à des économies d’eau, à par exemple une agriculture adaptée au manque d’eau récurrent depuis quelques années.
    Non : il faut exploiter les nouveaux gisements !
    Et quand il n’y en aura plus ?………..

    Tout cela montre bien que rien ne change et surtout pas les mentalités. On regarde par le petit bout de la lorgnette, comme toujours. Je ne sais pas, mais je me sens un peu désabusée et, surtout, je m’interroge de plus en plus sur le devenir de l’humanité.
    Qu’adviendra-t-il des démocraties et de la solidarité humaine lorsque nous serons étouffés par l’explosion démographique (un sacré tabou, ça aussi) et pris au piège par un manque de place, tout simplement, et par le manque de terres, d’eau, de bois, de minerai, etc etc……..?

  18. Ségolène royal, Christian clavier, nicolas sarkozy, noel mamère, thierry lhermitte, gérard jugnot, roseline bachelot, manuel valls, julie depardieu,pierre arditi, françois hollande, françois fillon, céline dion, christine bravo, michel fugain, dsk, victoria abril, gerard depardieu: tous ces gens gauche et droite n’y pouvant mais..sont des afficionados enthousiastes.

  19. En parlant de nos politiques, voici un exemple de projet dit « vert » mené par le conseil général du Doubs (à majorité de gauche pour la petite histoire) :
    http://www.doubs.fr/voieverte/index.html

    Mû par une fièvre de développement touristique, ce conseil général mené par son président Claude Jeannerot, s’est mis en tête un beau jour de créer de toutes pièces un ruban de bitume de divertissement autour du lac de Saint-Point. Ce lac naturel de moyenne montagne, long de 8 km et large de 1 est déjà ceint d’un sentier piétonnier et d’une route départementale, l’un ou l’autre permettant d’en faire le tour à pied, à cheval, à vélo, en patins à roulettes, tiré par un chien, en moto, en tracteur et même en automobile, en profitant généreusement du spectacle dudit lac d’à peu près partout.

    Deux voies n’étaient pas suffisantes pour nos élus locaux, qui se sont dit qu’on pouvait bien arracher encore un peu de talus et de prairie, abattre quelques morceaux de forêt de ci-de là et coller à la place du goudron, des barrières, des panneaux indicateurs et des parkings. Ce formidable projet est prévu être l’attraction d’une nouvelle clientèle roulante qui viendra en bagnole le week-end faire quelques km en trottinette, vélo, poussette, roller avant de rentrer regarder le 20 h.
    Tout cela coûtera au bas mot 15 millions d’euros. Il faut ajouter que c’est une région normalement recouverte par la neige 3 à 4 mois par an, et que le reste de l’année les journées froides, humides et ventées ne sont pas rares, donc le nombre de jours d’utilisation de cette piste pluridisciplinaire risque d’être relativement réduit.
    Au grand dam des autochtones et malgré leurs nombreuses protestations (l’honnêteté oblige à reconnaître que nombre d’entre eux sont plus mûs par la crainte de la nuisanse due aux empiètements partiels de la voie sur la départementale que par la protection de la nature), le projet va démarrer prochainement.
    Certes, il ne s’agit ni d’une centrale nucléaire ni d’une autoroute, et pas encore d’un forage pour pétrole de schiste (la région fait l’objet d’un des 61 permis français).
    C’est juste une petite pièce de plus à verser au dossier de la perception du « vert » par nos politiques.

  20. « Naïfs que nous étions, et aveugles aussi,
    Qui nous imaginions, pouvoir prévoir le pire… »
    (Jean Guidoni)

  21. Bien sûr que c’est bien écrit. Bien sûr que c’est pas faux et que ça gratte la ou ça fait mal… Mais on fait quoi cher Fabrice Nicolino ? On écrit pour dénoncer avec des formules imparables les « lâchetés » des responsables politiques et les conséquences dramatiques de leurs renoncements face au désastre écologique qui nous guette ? On se désole qu’ils se refusent, presque tous, à oser prendre des décisions courageuses et même impopulaires qui donneront des résultats lorsqu’ils auront quitter les responsabilités au nom desquelles ils ont pris ces décisions ? Et on oublie qu’un peu partout en France, fatigué d’attendre le « grand soir vert », des élus essayent – et réussissent même – de faire bouger les choses dans la bonne direction. Insuffisant ? Sans doute. Inutile ? Peut-être. Mais si vous saviez le bonheur que c’est pour le responsable d’un département comme je le suis dans le Gers, de voir 5 collèges relever le défi qui leur est proposé du « 100% bio », local, dans leurs cantines à la prochaine rentrée scolaire. De voir s’accélérer le rythme d’installations de jeunes agriculteurs en agriculture bio parce que cette même collectivité départementale « porte » pendant 3 ans le foncier dont ils ont besoin. Le plaisir que c’est d’entrer au capital d’une société coopérative d’initiative collective de produits bio pour assurer la proximité et la régularité d’approvisionnement nécessaire ou d’être à l’origine de la plus vaste expérimentation en agroforesterie de France…. Dérisoire ? Au regard des défis planétaires dont « planète sans visa » rend compte avec régularité et efficacité (un petit compliment pour s’attirer les faveurs du “maître des lieux, ça c’est un truc que les “politiques” font super-bien !), bien sur que ça n’est rien ! Mais sachez simplement qu’on peut être heureux en faisant ces “rien(s)” qui font du bien à ce qui nous entoure… Philippe Martin, Député et Président du Conseil Général du Gers (cumulard en + ), et même membre du “pôle environnement” de l’équipe de campagne de François Hollande.

  22. Cher Fabrice,

    On dirait plus un billet d’humeur qu’autre chose et en effet vous avez l’air exaspéré. Moi aussi je le suis souvent, mais j’ai vu des choses en Afrique qui bien qu’elles soient intransposables et en danger, me donnent espoir.
    Je vous encourage à venir nous voir à l’usine du front de gauche ne serait ce que pour voir qui nous sommes au lieu de nous imaginer : au pire idiots, au mieux trompés. Aujourd’hui, j’ai bénévolé avec un prof venu de guadeloupe et un avocat. Le prof me parlait de sa classe de lycéen de 16 ans dont personnes n’a ouvert de livres et dont certains jettent des caillous sur les adultes sachant que ces derniers ne peuvent pas réagir. L’avocat me parlait des circulaires qui sont cruciales dans l’application des lois, notamment ceux des immigrés qu’on traite comme de la merde, moi bien sûr je leur parlais du capitalisme vert. Il y avait aussi cet ouvrier qui parlait du gachis de nourriture qu’il récupérait en douce à Aldi. J’ai aussi pu conversé avec un « mélenchoniste » de droite dont le point de vue m’a permis d’être moins binaire. Encore une fois ils se passent quelque chose d’inédit. Cependant tous nous avons en comment de vouloir en apprendre plus en politique car finalement, nous avions je crois compris que la politique permettaient de rassembler des gens plutôt sympa et d’enfanter des projets. Vous aviez en partie raison sur un post précédent, nous croyons de nouveau en ce que la politique peut faire et il y a cette envie de se la réapproprier. Jean Luc que tout le monde traite de tous les noms est venu nous saluer comme à l’habitude, et… voilà, pas de courbette, nous retournons aussitôt à nos tâches.

    Hier, il y a eux un débat politique avec la communauté sud américaine, et j’ai acheté le discours en amérique latine de 1911 de Jaurès. Des journalistes sont aussi venus. Je peux vous dire qu’ils n’en croient pas leur yeux. Je n’ai jamais participé à une présidentiel avant, je suis plus fatigué que grisé mais j’ai surtout appris que la presse n’est pas libre et que la plupart des commentateurs aiment professer sans savoir et à distance. Mélenchon a un grand mérite, il détourne l’attention et nous, nous apprenons. Vous savez, de l’océan il en parle, beaucoup de militants me parlent de son discours sur l’océan.

  23. Greenisjustacolor,

    Je vous reconnais avec plaisir le droit à l’enthousiasme, même si vous n’avez as besoin de moi pour cela. Et je vous souhaite même d’en profiter autant qu’il vous sera possible. Pour le reste, ainsi que vous le savez d’ailleurs, nous sommes irréductiblement en désaccord. Cela arrive.

    Quant au sujet de l’océan, je ne vois pas de quel discours de Mélenchon vous parlez. S’il s’agit de l’entretien avec Hervé Kempf, sur Reporterre, cela donne, et textuellement :

    « Jean-Luc Mélenchon conclut dans l’enthousiasme : il faut « retrouver l’audace des pionniers. Ce monde est beau, il est neuf » (45’00). Et il a une nouvelle frontière, l’océan ».

    Quelle atroce vision, mon Dieu ! Tout ce qui a fait la destruction depuis deux siècles y est. Car les mots ont un sens, non ? Et Mélenchon y tient, non ? La Frontière, c’est ce que les pionniers d’Amérique ne cessaient de repousser. Contre les Indiens, contre la nature. En un siècle, la Grande Prairie – l’un des plus fabuleux écosystèmes de la Terre – était détruite. Et je n’insiste pas sur le reste, qui fait des États-Unis un pays mutilé pour des siècles, pour le moins.

    Au lieu que de parler de l’état de dévastation écologique des mers, Mélenchon ose prétendre qu’elles seraient neuves. Prêtes à l’emploi. Prêtes à l’exploitation. J’ai honte pour lui. Je suis triste pour vous.

    Fabrice Nicolino

  24. Une video d’un entretien avec le site « reporterre.net » dans laquelle Mélenchon expose comment il a incorporé l’écologie à sa pensée de gauche. C’est plus intelligible que le bruit médiatique habituel… On y trouve notamment l’idée que c’est la nécessité d’un écosystème pour tous viable qui nous rend tous égaux et refonde la pensée de gauche. Cela reste vague mais ça change de la #provocation à l’abstention#, non, *pêche à la voix* habituelle dans cette campagne.

  25. Cher Philippe Martin,

    Je suis sincèrement ravi de vous retrouver ici. Mazette !

    (Pour les lecteurs de Planète sans visa, je précise que j’ai eu le plaisir de croiser la route de Philippe Martin, député socialiste du Gers et président de son conseil général. C’était à propos des gaz de schiste, et je dois dire qu’il a été d’une aide véritable. J’ajoute qu’il m’a paru sympathique.)

    Que puis-je vous répondre ? Je n’ai aucune raison de douter de votre sincérité. Il est heureux, il est essentiel aussi que des tas de gens venus de tant d’horizons différents soient en mouvement. Les tâches à accomplir, herculéennes en toute hypothèse, nécessitent le concours de tous ceux qui voient au-delà des prochaines semaines, et des prochaines années.

    Ceci posé, permettez-moi de trouver pitoyable le programme de votre candidat. D’emblée, il est clair qu’il ne fera rien dans le domaine le plus essentiel qui soit, bien entendu celui de la crise écologique. Question : pourrait-il quelque chose ? Oui, même dans le cadre de son projet dénué de toute vision.

    Un exemple, parmi mille autres ? Les zones humides. En un demi-siècle, la France en a perdu plus de la moitié. Tous les rapports du monde – peut-être en avez-vous contresigné un, quelque jour lointain ? – insistent sur leur rôle irremplaçable, que je ne détaille pas ici. Eh bien, qu’on sonne l’heure de la reconquête ! Qu’on lance un plan de restauration écologique, avec 100 000 emplois à la clé, pour rétablir les équilibres hydrologiques de la Camargue, du Marais Poitevin, de la Brenne, de la Dombes, de la Grande Brière.

    Je ne cherche pas à vous coincer. J’aimerais que vous expliquiez pourquoi la social-démocratie n’est pas capable de seulement admettre l’existence d’une crise écologique.

    Voilà. Je vous salue bien. Certes de bien loin. Mais réellement néanmoins.

    Fabrice Nicolino

  26. monsieur philippe martin, faites-vous partie de l’asso nationale DES collectivités sans ogm?
    si oui, je vous informe à tout hasard, que voilà une entité qui ne bouge PAS! comme un coquetterie initiée et laissée ensuite sur le bas côté..dommage

  27. « Qu’on lance un plan de restauration écologique, avec 100 000 emplois à la clé, pour rétablir les équilibres hydrologiques de la Camargue, du Marais Poitevin, de la Brenne, de la Dombes, de la Grande Brière. »
    Fabrice vous vous trompez ! c’est pas lui la « planification écologique », c’est l’autre !.(lol)

  28. Philippe Martin était préfet des Landes.

    Certains affirment qu’en pleine bataille sur les OGM dans ce département, il n’a jamais répondu aux demandes d’informations qui lui étaient faites sur le nombre d’essais réels dans ce département.

    Certains affirment même, qu’il était trop préoccupé à préparer, avec l’aide d’Emmanuelli, sa future carrière dans le département voisin…

    Depuis, il a changé. Opportunisme ou conviction ? Accordons lui le bénéfice du doute.

    Par contre, ce serait bien si Mr Martin soutenait les demandes de citoyens landais pour la réouverture de la ligne ferrée Mont-de-Marsan – Aire -Tarbes, alors que son ami Emmanuelli soutient un projet pharaonique de TGV, aussi inutile que destructeur, mais qui mettrait « les Madrilènes à 2 heures des plages landaises » !!! (Sud-Ouest le 06/04/12)

  29. Je suis honoré de votre réponse, je n’en espérais pas tant sur mon modeste commentaire. Moi aussi, j’espère que l’homme un jour sorte de ses rapports au monde utilitariste mais s’il est bien un temps dans l’histoire où la morale est le premier verrou à sauter c’est maintenant. Mon enthousiasme, je l’assume car parler à des mélenchonistes me requiert moins d’énergie et me permet de partir de moins loin dans mes raisonnements. Vous auriez raison si notre candidat était notre gourou, mais dans l’immense majorité il n’est que l’étincelle de départ qui nous amène à vouloir mieux comprendre la mécanique du monde qui nous entoure. Comme vos expériences tristes ou non vous ont permis de l’être. De plus que nous soyons très différent nous permet de sortir de l’effet country club qui sévit les milieux « écolo ». C’est même plus facile de parler à des ouvriers.

  30. « Le peuple ne vous lit pas, Fabrice »

    Et qu’en sais-tu, Daniel? (7ème commentaire) Comment-sais tu si ceux qui commentent, et surtout ceux qui lisent, anonymes parmi les anonymes, et beaucoup plus nombreux que les commentateurs, sont ou ne sont pas du « peuple »?

    Je me demande s’il n’y a pas une petite idée de derrière la tête qui voudrait que le « peuple » ne lise pas, ou alors des conneries, que le « peuple » ne regarde que TF1 et gobe bêtement tout ce qu’on lui raconte.

    Je randonne avec un groupe où les ouvriers/ouvrières retraités sont nombreux. Ils ont parfaitement compris, par exemple, la cadence à laquelle leurs copains meurent de cancer. Ils ont parfaitement compris que c’est pas possible de continuer comme ça. Chaque fois que dans le groupe ya une intervention anti-écolo, s’élèvent trois, quatre, cinq voix pour la contrer.

    Je ne suis pas du tout étonnée que la prise de conscience soit importante. Sauf que les discours fatalistes (comme le tien) viennent plomber lourdement cette conscience naissante, genre « mais on n’y peut rien ».

  31. Cher Fabrice Nicolino,
    C’est drôle que vous me parliez des zones humides et de l’absolue nécessité de les sauvegarder. Il se trouve que, la semaine dernière, le Conseil Général du Gers a fait l’acquisition d’un « espace naturel sensible » de 36 hectares, dont 17 hectares de zones humides. En parvenant à soustraire ces « étangs de l’Armagnac » d’une privatisation qui les aurait rendu inaccessibles pour les citoyens, nous allons pouvoir préserver, compter et mettre en valeur, des hérons cendrés, des foulques macroules, des grandes aigrettes, des hérons garde-boeufs, sans oublier une colonie de tortues cistudes (je le dis pour Jean-Pierre ça n’est pas encore sur le site du Conseil Général).
    Moins drôle la question sur la « social-démocratie » qui ne serait pas capable d’admettre l’existence même d’une crise écologique. Tenter d’y répondre en quelques mots relève de la « performance tweeter » ! Je ne sais pas faire. Et puis d’abord est-ce si vrai ?
    Quand François Hollande dit (discours Besançon 10 avril 2012) : « l’écologie n’est pas un sujet secondaire. Ce n’est pas un enjeu qui serait effacé par la crise. Ce n’est pas à l’aune des candidatures à l’élection présidentielle que nous mesurons la priorité écologique. C’est une question dont dépendent toutes les autres dans une planète dont la survie et la pérennité ne sont pas garanties. Aucune politique n’a de sens, de portée ni de durée si elle n’intègre pas la dimension environnementale et écologique ». Le constat de la réalité de la crise écologique me semble fait ! Est-ce suffisant ? Bien sûr que non… Mais une campagne pour une élection aussi politique que la présidentielle obéit à plusieurs
    règles, dont celle de la « priorisation » des sujets et des projets.
    Pas besoin d’allonger le propos pour constater que les urgences sociales et économiques on pris le pas sur tout. Et comment ne pas le comprendre…
    Cordialement. PM.

  32. Cher Philippe Martin,

    Je ne souhaite pas polémiquer. À quoi bon, franchement ? Je maintiens que le programme de votre candidat est sans espoir, et vous me parlez, comme un mélenchoniste, d’un discours de François Hollande, tenu un jour, quelque part, écrit par un autre, et qui pour finir ne signifie rien. Car vous savez aussi bien que moi que présenter l’écologie comme un enjeu est une figure obligée de tout politique d’importance. Même Sarkozy l’a fait. Et le referait si nécessaire. Derrière, il n’y a rien.

    Je vous parlais d’un plan imaginaire de restauration écologique des zones humides françaises, et vous me répondez par l’achat d’une poignée d’hectares dans le Gers. Je cherche le rapport, sans le trouver vraiment. J’aimerais mieux que vous nous disiez sans détour ce que compte faire M.Hollande s’il était élu. Donnez-nous quelques mesures acquises, certaines, que nous puissions nous rendre compte. Cela sera(it) utile à tous.

    Bien à vous, soyez-en assuré.

    Fabrice Nicolino

  33. Greenisjustacolor,

    D’abord, rétablissons : je ne vois pas ce que vous voulez dire par « expériences tristes ». Mais j’imagine que vous me le préciserez. Je n’ai pas une seconde le sentiment d’avoir mené des « expériences tristes ». J’ai vécu, et j’ai vu. Et compris ce que j’ai pu. S’il m’est arrivé d’éprouver de la tristesse – ô combien -, je reste un homme heureux de vivre, et je crois bien joyeux.

    Ce n’est qu’un détail, mais qui m’importe. Pour le reste, je ne peux que me répéter. Comme tant de mélenchonistes, et je ne vous en fais pas grief, vous renvoyez toujours à quelque autre propos, qui démontrerait à toute personne de bonne foi qui est le vrai Mélenchon. Ne le prenez pas mal, mais je ne regarderai pas cette vidéo. Je ne doute pas qu’elle vous aura intéressé, mais moi, je sais à l’avance qu’elle a été fabriquée par une petite main pour le public visé, celui de la Réunion, qui est une île au milieu de l’océan indien. Elle contient fatalement deux ou trois trémolos.

    Permettez-moi de trouver plus étonnant votre non-commentaire aux propos de Mélenchon sur Reporterre, où il propose de partir à l’assaut – celui des pionniers – des mers. Sans dire un mot sur leur état cataclysmique. Je ne cherche pas à vous embêter, et il me paraît certain, à distance, que vous êtes une excellente personne. Mais, voyez-vous, je n’ai pas envie de croire au Père Noël.

    Fabrice Nicolino

  34. « le Conseil Général du Gers a fait l’acquisition d’un “espace naturel sensible” de 36 hectares, dont 17 hectares de zones humides. En parvenant à soustraire ces “étangs de l’Armagnac” d’une privatisation qui les aurait rendu inaccessibles pour les citoyens, nous allons pouvoir préserver, compter et mettre en valeur, des hérons cendrés, des foulques macroules, des grandes aigrettes, des hérons garde-boeufs, sans oublier une colonie de tortues cistudes »

    Si vous optez pour un ouverture libre au publique de ces espaces, vous n’allez rien sauvegarder mais tout détruire. Vous allez faire de ce site naturel un parc publique périurbain. En dans temps trois mouvements, la tranquillité des lieux sera perdue et les nidifications aussi. Il y aura sans discontinuer, une grotesque agitation sportive dont n’ont cure les tortues,comme l’explique très bien Daniel à propos du lac de Saint Point.Vous allez dépenser des milliers d’euros pour des panneaux dont tout le monde se fout et qui serviront de pissoirs à chiens lors des milliers de promenades à chiens annuelles que comptera ce site.Est-ce le but recherché?
    Pour préserver un site, il faut en limiter l’accès et proposer au publique des visites encadrées par un guide ornithologue ou un garde nature, pour réapprendre au publique comment se comporter dans la nature sans la déranger. C’est vraiment archi important de partir dans cette direction là et pas dans l’autre.

  35. Et bien cela fait grand plaisir de lire des messages de Mr Philippe Martin, député PS du Gers, sur ce blog… Et j’en profite pour le saluer au passage. Et pour lui rendre hommage.

    Non, je ne suis pas encarté au PS et je ne voterai pas la semaine prochaine pour le candidat de son parti, mais je n’ai pas oublié son engagement et sa détermination dans le combat législatif contre les OGM en 2008 aux côtés de ses collègues socialistes Germinal Peiro et Delphine Batho.

    A l’époque j’avais suivi de très près les débats dans l’hémicycle et épluché les compte-rendus d’audience. La bataille fut épique et il en fut l’un des acteurs principaux.

    Je n’oublierai jamais la joie qui fut la nôtre lorsque, par un bel après-midi de mai 2008, place du Palais Bourbon, nous apprîmes que la culture des OGM ne serait pas autorisée par les parlementaires (à une voix près, sauf erreur). La commission mixte paritaire a malheureusement cassé notre bel enthousiasme quelques jours plus tard… Pour tout ça, et pour le combat contre les gaz de schistes, merci !

  36. Demandez le programme! C’est ici:

    http://www.cdesi-sportsdenature.fr/docs/guidecdesi13Mo.pdf

    Pas un mot sur la Sterne pierrgarin, le gravelot, le gypaète, le lagopède ou les insectes qui disparessent…
    Pas un mot sur le réchauffement climatique qui perturbe la faune, la flore, les forêts…
    Pas un mot sur les écosystèmes qui se meurent…

    Quand on vous dit que tout le monde s’en fout: la preuve!

  37. Pour reprendre des forces et une dose d’optimisme, je viens de relire le petit livre (par la taille seulement) de Pierre Rabhi « vers la sobriété heureuse ».

    Je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager ce superbe extrait intitulé : des songes heureux pour ensemencer les siècles.

    « Il y eut aussi des êtres humains que le discernement éveilla au respect. Ils éduquèrent leur progéniture en lui disant :

    Sachez que la création ne vous appartient pas, mais que nous en sommes les enfants. Gardez-vous de toute arrogance, car les arbres et toutes les créatures sont également enfants de la création.

    Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière. Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez-en de la gratitude. Lorsque vous immoler un animal, sachez que c’est la vie qui se donne à la vie, et que rien ne soit dilapidé de ce don.

    Sachez établir la mesure de toute chose. Ne faites point de bruit inutile, ne tuez pas sans nécessité ou par divertissement.

    Sachez que les arbres et le vent se délectent de la mélodie qu’ensemble ils enfantent, et que l’oiseau, porté par le souffle, est un messager du ciel autant que de la terre.

    Soyez très éveillés lorsque le ciel illumine vos sentiers, et, lorsque la nuit vous rassemble, ayez confiance en elle, car si vous n’avez ni haine ni ennemi, elle vous conduira sans dommage, sur ses pirogues de silence, jusqu’aux rives de l’aurore.

    Que le temps et l’âge ne vous accablent pas, car ils vous préparent à d’autres naissances, et dans vos jours amoindris, si votre vie fut juste, il naîtra de nouveaux songes heureux, pour ensemencer les siècles »

    Bien à vous tous. Sancho

  38. Il y a un problème avec Pierre Rabhi qui ne vient pas complètement de lui, c’est que justement le prennent tellement pour un gourou, un guide qu’ils en oublient qu’eux même ont toutes les capacités pour en venir aux mêmes conclusions. Il est tellement agréable d’aller chercher au fond de soi-même, tant ces réponses si précieuse sont emprunts de nos expériences et nuancé de notre vécu qu’il est alors un bonheur de les partager.

    Je vais prendre le temps de vous raconter mon expérience africaine qui comme pour beaucoup fut un retour à l’humanité la plus sereine. J’ai vécu pendant 6 mois en Casamance, un pays au climat franc ou tape le soleil, frappe la pluie, grondent les orages, dansent les femmes, jouent les enfants, rient les hommes. Une terre de pauvreté certes mais une terre sans misère, une terre de simplicité où l’ont partage son repas avec l’étranger qui passe et dans le même plat. TOus les jours, du riz et du poissons. Petit à petit le panel de produit dont j’ai besoin se réduit : un savon jaune, du pain, du dentifrice…

    Lorsqu’on vit simplement, lorsque la personnalité n’a pas à s’accessoiriser pour se déploier alors le coeur se libère, le temps se ralenti. Il n’y a qu’à sortir une chaise et prendre un thé sous les étoiles en discutant à un ami. C’est un pays très horizontal laissant le ciel immense, non morcelé, de telle sorte qu’on retrouve cette impression d’habiter sur une planète. Petit à petit j’y ai perdu tous mes kilos, retrouver mon sourire, oublier le superficiel. J’étais habillé tous les jours pareil de mes vêtements qui n’avaient pas été prévu pour être lavé à la main. J’ai commencé à lire le temps pour savoir quand étendre mon linge. J’étais environné par le climat et non plus par les médias ou la publicité. Les impératifs disparaissent, je suis libre de n’utiliser que le présent simple. Les ondes du téléphone portable ne passent pas. Déconditionné, je n’avais plus besoin que d’une radio et une lampe torche. Le soir j’allais chez tonton charles qui avait créer une buvette où les gens viennent se retrouver. Les boissons étaient en bouteille de verre consigné et j’avais un compte où je pouvais être à découvert : la confiance. Partout des anciens respectés mêlé aux enfants de tous âges qui s’inventaient leur jeux où se réunissaient sous les maguiers pour se protéger du soleil.

    Dans ce pays, vieillir est un bonheur où chaque bouffée d’air sous la voie lactée procure un plaisir fou. Rentré en France, je continue à penser que nos vies ne sont fait que de déséquilibre qu’on compense en consommant de la bouffe, des infos, des paroles de sage, des manières psychorigides et des ustensiles pour l’apparence.

  39. Fabrice,

    Comme beaucoup de personnes idéalistes comme une mule, mon âge relativement peu avancé peine à cacher ma grande fatigue. Vous avez de la chance de ne pas avoir eux d’expériences tristes, moi par contre je suis las de voir des grains de sables opportunistes dans les rouages qui s’annoncent intègres. Et au front de Gauche comme ailleurs les opportunistes sont là, tapis.

    Petit à petit, je ferais mon chemin et je verrais par moi même. Si vous ne regardez pas la vidéo, vous ferez comme moi. Quoique du coup je la regarde pour mieux vous en dire ce que j’en ai retenu, c’est à dire qu’il veut lutter contre la marchandisation de la mer. Pour la conquête des mers, elle a déjà lieu et n’importe comment donc je reste attentif. Cependant si la foule s’y intéresse par la poésie alors j’espère qu’un jour elle pourra apprendre à l’aimer comme je l’aime. Comme un gamin absorbé par 20 milles lieux sous les mers.

    Le père Mélenchon, je le trouve mignon à nous expliquer les mers comme un conteur, je le trouve mignon avec sa croyance en l’énergie marée motrice. Et je ne peux me retenir de sourire de ses approximations. Je l’ai eu en face de moi et ne perd jamais de vu qu’il reste un politicien professionnel qui apporte cependant sa pierre par sa capacité à intéresser et rassembler.

    Ce qui m’émerveille, c’est cette audience patchworkesque qui, j’en ai l’espoir, apprend surtout à réfléchir ensemble et à moins voir en l’autre comme un ennemi. Pour cela je ne peux qu’être utopiste car si un jour je viens à penser que le peuple est bête, irrécupérable, suivant un homme tel un gourou j’apprécierai beaucoup moins la vie.

    Je ne crois pas au père Noel mais j’aime assez les rênes pour faire du stop sur le traîneau.

  40. Réponses à :

    Mathieu.hangue : vous devez confondre les dates… Si j’ai bien été Préfet des Landes c’était en 1994 et pendant à peine 1 an (débarqué par Juppé juste après la victoire de Chirac en 1995. A cette époque la, la « bataille contre les OGM » ne faisait pas « rage dans ce département ». De telle sorte que je n’ai jamais été sollicité, dans ces fonctions, pour des « demandes d’informations ». Ce n’est que plus tard, au début des « années 2000 » que j’ai engagé la « bataille » (référendum-citoyen en 2005, condamnation de l’Etat par le Conseil d’Etat en 2009, procédure devant la Cour de Justice de l’Union Européenne visant à interdire les importations d’OGM dans l’UE…. Opportunisme ? Conviction ? Merci de me laisser le bénéfice du doute !

    A petite bergère :
    Merci pour les « conseils » mais il faut ne jamais avoir mis les pieds dans le Gers pour imaginer qu’on puisse y faire un « parc public périurbain »….ou nous prendre pour des… »ploucs » de croire qu’on fait tout ça pour finir par faire un « éco-Wallibi » ! Rassurez-vous petite bergère : pas de panneaux à la c…, des chantiers d’insertion pour entretenir les berges, « encadrés » par une association qui oeuvre depuis des années pour réhabiliter les haies sauvages et promouvoir le retour des arbres au sein des grandes cultures (400ha
    d’agroforesterie dans le Gers), et une ouverture du site dédiée, principalement, aux collégiens du Gers.

    A Sancho : merci de rappeler ce formidable souvenir d’une éphémère, mais symbolique victoire contre les OGM à l’Assemblée Nationale (1 voix en effet…)

  41. A Greenisjustacolor

    Vos deux textes sont émouvants. Le premier l’est d’autant plus qu’il fait écho pour moi à une expérience un peu semblable. Mais le deuxième s’achève sur un lapsus peut-être révélateur : est-ce les rênes ou les rennes que vous aimez ?

    Bien à vous
    Valérie

  42. A Monsieur Martin,

    Pour être tout à fait honnête, dans le Gers, j’ai vu surtout beaucoup de maïs.
    j’ai mis un lien vers le CDESI des conseils généraux qui concerne bien TOUS les conseils généraux, y compris celui du Gers. Toulouse n’est pas très loin de chez vous et ce n’est pas vous considérer comme des ploucs que d’imaginer que la tentation d’attirer le plus grand nombre de citadins dans les espaces naturels SENSIBLES pourrait vous traverser l’esprit. Non pas dans un esprit Walabi, mais simplement dans un désir de développement des sports nature, ce qui revient au même, je vous l’accorde.C’est dans l’air du temps. Si ce n’est pas le cas,tant mieux.
    Toujours est-il que chez moi, les ploucs c’est nous, et le Conseil général ne nous accorde pas même un garde du littoral pour nous aider à faire face à la déferlante de « saints citoyens » en mal de sport nature (nature qu’ils considèrent comme acquise entièrement à leurs loisirs et défoulements divers) qu’il nous envoie sans ce soucier des impacts. C’est pas normal!

  43. En réponse à Greenisonlyacolor :

    Au sujet de Pierre Rabhi : difficile d’imaginer cet homme dans le rôle d’un gourou, même si son charisme et sa popularité sont indéniables. L’expérience de vie que porte Pierre est toute autre. Il suffit de lire ses écrits pour comprendre que le culte de la personnalité n’est pas son problème, contrairement à nombre de nos candidats aux prochaines élections. 😉

    à Philippe Martin :

    « une campagne pour une élection aussi politique que la présidentielle obéit à plusieurs
    règles, dont celle de la “priorisation” des sujets et des projets.

    Pas besoin d’allonger le propos pour constater que les urgences sociales et économiques on pris le pas sur tout. Et comment ne pas le comprendre… », écrivez-vous.

    Oui, les urgences sociales sont de toute évidence une priorité absolue.

    Mais comment ne pas attribuer à celles liées à l’environnement la même importance ? Les nombreux faits et constats que nous avons à notre disposition dans ce domaine ne sont-ils pas tout aussi édifiants ? Et leurs conséquences futures ne sont-elles pas sans commune mesure avec tous les problèmes rencontrés jusqu’alors ?

    Cette hiérarchisation faussée des urgences ne nous a-t-elle pas déjà fait perdre un temps précieux et impossible à rattraper ?

  44. je suis bien d’accord avec la petite bergère, 84% des français inquiets de la crise écologique ?? je n’en crois pas un mot, pour moi, je crois qu’il y a à peine 1 ou 2% des gens qui s’en soucient,
    demandez donc aux gentils français de commencer par laisser leur bagnole au garage pour moins polluer et vous allez voir ce qu’ils en font de la crise écologique, je les vois vivre au quotidien les français, ils crament leurs déchets verts dès qu’il fait beau, balancent des tonnes de désherbants et tondent à ras leur pelouse dès que qu’une petite fleur printanière pousse, mais si, ils aiment la nature ces gens-là, à coups de pelleteuse, de tronçonneuse, de tondeuse et de produits toxiques,
    dans le Jura, il y avait un projet de parc naturel dans la basse vallée du Doubs, la plupart des habitants étaient contre, ils doivent faire partie des 84% des gens qui se soucient de la nature, belle bande d’abrutis qui n’ont pas compris que c’est cette nature qui nous fait vivre !!

  45. @ Valérie

    TOut d’abord merci de votre commentaire. L’Afrique vous change à jamais même si à l’occasion j’exprimerai le long et douloureux reconditionnements suite à mon retour en France.
    L’erreur, comme mes autres énormes fautes de syntaxe, de temps et français révèle surtout mon état de fatigue avancé. Aussi j’ai bêtement laissé trancher le correcteur orthographique de mon navigateur. Quoique poète à mes heures perdue, j’aime les fautes car elles ouvrent des perspectives auxquels on n’aurait pas forcément pensé. (Mon côté fantaisiste en outre m’a fait apprécier l’accent circonflexe.)

    @ Sancho

    Je ne connais Pierre Rabbhi personnellement mais je voulais surtout dénoncer l’idôlaterie que les gens ont pour lui. Il se peut qu’il y ait la même pour quelques camarades mais l’enjeu, c’est bien de leur montrer que même si un idéal minoritaire semble compliqué à exprimer, c’est possible et à la portée de chacun.

  46. @ La petite bergère… voilà bien les commentaires les plus pointus, les plus justes, les plus informés, les plus pertinent de cette longue liste.
    j’avais aussi bondit enlisant que Monsieur Martin regrettait que ces pauv’ hectares soient soustraits au « public ».
    autrefois berger dans les alpes, c’était une toture que de voir les montagnes salopées par la seul présence de ces centaines de VTTistes le nez dans leur guidon, de randonneurs occasionnels bavards comme des pies polluant l’air de leur bavardages insipides, de tous ces bipèdes affublés de couleurs fluos, criardes (on les appelaient les « chaussettes rouges » en ce temps là,) et obnubilés par leur matériel, leur altimètres, et le calcul des précieuses minutes consacrées au trajet entre un point A et un point B, parfois accompagnés de stupides chiens qui se dégourdissent les pattes en créant milles catastrophes sur leur passage, que leur maitres ignoreront toujours, trop fiers de croire que leur animal dégénéré retrouverait ses instincts sauvages
    je sais à quel point cette opnion, ce constat, cette position est difficile à tenir. la nature n’est-elle pas à tout le monde ? qui suis-pour penser que je détient la seule vérité ? etc.. etc….
    je ne suis pas de ceux qui souhaitent voir les masses urbaines ou urbanisées déferler hors des murs de leur cités et envahir les forêts et les montagnes. sincèrement…;ça ne me dérange pas plus que ça que 98% de mes contemporain aient le bon goût de rester sur les aires bitumées, devant leur télé ou leur play-station, ou au café.

    Daniel, courage, luttez contre cette saloperie de voie verte. mais pour vous rassurez, je voudrais vous assurez d’une conviction profonde, c’est que même si elle se construit, un jour, elle sera fissurée, attaquée par les herbes folles, rongées et recolonisée par la végétation….comme toutes les routes, commes toutes les ruines de ce monde.

    je me suis amusé à décrire cette magnifique époque post humanité dans mon premier roman, Les « oubliés du jugement dernier »,

    http://www.lamaisondeditions.fr/livre-sf-jugement-
    dernier.html

  47. « je ne suis pas de ceux qui souhaitent voir les masses urbaines ou urbanisées déferler hors des murs de leur cités et envahir les forêts et les montagnes. sincèrement…;ça ne me dérange pas plus que ça que 98% de mes contemporain aient le bon goût de rester sur les aires bitumées, devant leur télé ou leur play-station, ou au café. »

    bien d’accord avec vous hammel

  48. Pour Hammel et Marie.
    Je crois comprendre ce que vous sous-entendez : l’accès sans règle à un espace naturel protégé d’un public non éduqué, ou à tout le moins non préparé, peut s’avérer destructeur pour l’espace en question.
    Pas plus que vous je ne souhaite voir un « espace naturelle sensible » et 17ha de « zones humides » de mon département se transformer en aire d’autoroute ou livré aux VTT ou pire encore…
    Il reste que cette position « exigeante », « exclusive » même, peut susciter une forme de malaise. Si je vous suis dans votre raisonnement, seule une « élite » pourrait avoir accès à la nature car elle disposerait d’une sorte de « permis » qui serait refusé aux masses… Difficile à défendre. Une solution, valable ici comme ailleurs, l’éducation…? PM

  49. A Cultive ton jardin,
    Non, le peuple, je veux dire la grande majorité du peuple, ne lit pas Fabrice. Si, par exemple, le peuple (constituant de fait la principale partie des consommateurs) avait lu « Bidoche », nous assisterions à un effondrement de l’industrie de la viande dans ce pays (au moins).
    Cela dit, ça ne veut bien entendu et heureusement pas dire que personne du « peuple » ne lit Fabrice Nicolino. Il n’y a d’ailleurs aucune connotation méprisante dans l’emploi de ce terme, il reprenait simplement le commentaire de Fabrice sur ces fameux sondages.
    Bien sûr qu’il y a des gens sensibilisés dans toutes les couches de la population.
    Mon « fatalisme » comme vous dites est plutôt la tristesse de voir chaque jour comme il est difficile d’échapper au système en place qui nous conduit droit dans le mur. Par conséquent, il y a peu d’évadés. Mais je ne désespère pas qu’ils soient de plus en plus nombreux.

  50. J’aime beaucoup cette phrase :

    « La politique, quand elle est une œuvre d’art – autant dire que ce n’est presque jamais le cas -, est une pédagogie. Elle élève, elle éduque, elle rend meilleure une société, elle en fait une vaste intelligence collective, capable alors de prodiges ».

    J’ai eu grand plaisir a lire l’article et tous les commentaires, et surtout le tout dernier, (de Philippe Martin), qui lui fait écho !

  51. « Il reste que cette position “exigeante”, “exclusive” même, peut susciter une forme de malaise. Si je vous suis dans votre raisonnement, seule une “élite” pourrait avoir accès à la nature car elle disposerait d’une sorte de “permis” qui serait refusé aux masses… »
    Au travail!!! Le vrai malaise est surtout dans le terrible bilan que dressent certain scientifiques qui estiment que 25 % de toutes les espèces animales pourraient être rayées de la surface du globe avant 2025.
    Des solutions, il y en a. Il s’agit d’abord de forcer le respect des usagers. Y compris les locaux aux uses et coutumes des années 50 complètement a côté de la plaque!!!Mais il faut s’en donner les moyens, comme ici:http://www.sene.com/reserve-naturelle/reserve-naturelle-sene.php
    Cela s’appelle de l’ECOLOGIE.Evidemment, on est aux antipodes du CDESI des conseils généraux.

  52. on force bien les usagers sur des sujets plus futiles que l’écologie : stationnement payant! controle quotidien.

    entendu ce matin laurent baffie sauveur assidu de crapauds depuis des années annoncer que cette année il n’en trouve plus; constate qu’il n’y a plus d’insectes..bref…on connait la chanson la biodiversité s’effondre et tout cela sans aucun relais dans la campagne présidentielle, dans les medias

  53. bien vu marie…. la comparaison avec d’autres sujets plus futiles.

    et concernant les masses « ignardes, aveugles et sourdes », je ne prétend pas qu’on doit les parquer de force sur le bitume. je dis juste qu’on ne doit pas forcément les encourrager à venir tout saccager en leur offrant sur un plateau des remonte-pente, des télésièges, des hotels en montagne, des routes, des parkings, des « espaces de pique-nique », des locations de vélos et de planches à voiles, et de tout ce que les bipèdes inventent pour vendre un faux sentiment de nature et de liberté à leurs semblables.
    tout comme je pense qu’on ne devrait pas vendre autant de permi de pêche et relâcher des poissons d’élevage pour des gens qui passent leur week-end déguisés en commando pour attraper trois truites….
    et qu’on foute la paix aux gosses qui vont les attraper avec un baton et un bouchon de gros rouge…
    j’aime ce qui est vrai, sincère, évident, et tous les artifices commerciaux et schyzophréniques de mon espèce me rendent mysanthrope. certains jours je ne plus les voir en peinture

    lisez mon bouquin…… 🙂

  54. Merci,

    Mr Hammel, je vais acheter votre livre. 🙂

    Attention lorsque vous dite futile. Le mot futile est à prendre avec précaution.

    Hier j’ai passé ma journée en compagnie de Merlin. Enchantée j’étais. Avec scène érotique pas loin. Jamais vu. Un de mes chat faisait l’amour à une boule de poils de toutes les couleurs. Planqués derrière le tas de bois.

    Propos futiles? Simples? Et pourtant, c’est aussi cela la vie … la vraie!

    Merci a toutes et tous, amitiés,

  55. certains ici sont en phase avec l’union européenne : le smic français est trop élevé; va falloir se ramener au niveau des albanais, des polonais, des roumains, et bientôt il sera impossible de mettre un frein à l’arrivée de ces gens de l’est! interdit par l’europe..eh bien je suis désolée mais je trouve que çà sent la dictature tout çà! la dictature et la régression sociale sans être même pas surs que la nature en bénéficiera! et on mettra le baillon du racisme sur la bouche pour vous faire taire! http://www.marianne2.fr/Pour-l-Union-europeenne-le-smic-francais-est-trop-genereux_a207308.html

  56. Hammel, je suis comme vous, plus je vois mes contemporains, plus je les déteste.. j’ai lu les livres Bidoche et celui sur les pesticides, je lis également les articles de M. Nicolino chaque semaine dans Charlie Hebdo et tout ça ne m’incite pas à être optimiste, je suis comme vous, je pense que d’ici 10 ou 20 ans, la nature va reprendre ses droits parce que l’humain se sera auto-détruit, ce qui me fout hors de moi, c’est de voir toutes ces beautés naturelles qu’on a définitivement détruites, tous ces animaux qu’on a fait disparaître, tout ça pour nourrir qq milliards d’êtres humains qui, il faut le dire ne sont guère intéressants,
    la planète s’en sortira quand on aura disparu, même s’il lui faut 1 million d’années, mais quel gâchis, si vous saviez moi, comme je souffre de voir des chênes centenaires par terre et comme j’ai mal de ne plus entendre de huppes dans mon coin de campagne, je pourrais vous citer plein d’exemples que vous connaissez certainement…

  57. Céline,

    nous détruisons notre monde, nous le saccageons, et la plupart des gens ne le voient pas. Je le sais depuis que je suis né ou même avant. Nous perdons aussi tous nos repères en tant qu’être humains, enfants de la Terre. Vous qui voyez, parlez, criez, écrivez…

    LBL,

    merci pour cette remarque enchanteresse. ce que vous décrivez ici n’est pas futile bien au contraire. C’est même l’esentiel. C’est pour cela que nous vivons, pour regarder, admirer, et mettre des mots sur les beautés de ce monde.
    vous devriez écrire 🙂

  58. Bonsoir, Mr Hammel,

    Comment?
    Vous n’êtes pas au courant?
    « Mon » bouquin est sorti il y quelques mois déja.

    Le titre: La merveilleuse vie de Cosette sans les septs nains. ( les nains = les politiques )

    Mr Hammel, pardon, c’est une blague. 🙂

    Soyons sensés. Je laisse volontiers ce grand art qu’est la plume, à Mr Fabrice, Mr Hacène, vous même et d’autres …

    Mr Hammel, éviter ce genre de remarque. Sans le faire exprès, vous avez blessé les amis du blog. Leur rire explosif les aura fait chuter de leur fauteuil! :)))

    Bonne soirée,

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