106 % de taux de pénétration, et même pas mal

Je viens de piquer la nouvelle qui suit à cette adresse : http://www.businessmobile.fr

Moi, j’en suis resté pour mon malheur à cet autocollant que m’avait donné vers 1996 une amie, devenue depuis adepte : le téléphone portable, c’est vraiment que pour les trous du cul. Cette pièce de musée est toujours là, à portée de main, et je la regarde en ce moment, me demandant ce que signifie au juste la folie sociale. Quand je pense à tous ces révoltés de pacotille qui restent incapables de comprendre que l’usage de cet appareil – donc sa fabrication, sa vente, son achat, et les émotions qui sont liées – est un problème politique central ! Quand je pense à eux, et donc à (presque) tous, j’en attrape des frissons. La pensée humaine est bien à reconstruire. Sur des bases meilleures. Et maintenant, lisons.

Bond du parc mobile au 1er trimestre

 

par Olivier Chicheportiche , ZDNet France. Publié le 10 mai 2012

Chiffres – Lors des trois premiers mois de l’année, le parc d’abonnés a progressé de 854 000, c’est presque trois fois plus que la moyenne observée traditionnellement.

Le nombre d’abonnés mobile a véritablement bondi lors du premier trimestre 2012 selon les chiffres de l’Arcep, le régulateur des télécoms. Le nombre de clients des services mobiles a atteint 69,5 millions au 31 mars 2012, ce qui correspond à un taux de pénétration de 106,5% de la population au niveau national (métropole et outre-mer).

71 réflexions sur « 106 % de taux de pénétration, et même pas mal »

  1. Fabrice, et chers lecteurs

    le téléphone mobile est un « beau » représentant (encore un!) de ces objets destructeurs de tant de choses alors que leurs thuriféraires les présentent comme des objets indispensables quand ce n’est pas libérateurs.

    J’ai de plus en plus mal quand je vois un humain au volant d’une voiture (aïe) avec à la main une cigarette (re-aïe) ou un téléphone mobile (re-re-aïe) ou un hamburger (re-re-re-aïe), et ceci arrive désormais souvent à Craponne depuis la création du MacDo.

  2. dans ma banlieue nord, les lascards et lascarettes ont 2 voir 3 telephones, avec des forfaits illimités pour papoter quand ils n’ont rien à faire (c’est à dire presque tout le temps)…

  3. De mon temps aussi, je me souviens… Les premiers utilisateurs de téléphone portable faisaient franchement rigoler dans les rues de la grande ville. Franchement. On leur trouvait l’air vraiment con. C’étaient les branchouilles ridicules, les patineurs des réverbères.

    Aujourd’hui, 106,5 % de « taux de pénétration » et encore un bond d’achat ? Un téléphone dans chaque oreille, un autre sur le coeur.

    Aujourd’hui, je trouve toujours l’air vraiment con à tous les utilisateurs de téléphone portable, (et je les abhorre – et je suis « vilaine », et ça fait du monde). Petites cerises pas du temps, lorsque je dis que je n’ai pas de cette m…, et surtout professionnellement, il est évident que je suis une ratée (ou une cinoque).
    Socialement, je serai un jour sûrement responsable et aussi coupable du moindre problème humain qui surgira.

    Ce qu’ils ne savent pas, c’est que j’ai un ordinateur pas portable, avec des logiciels qui datent d’il y a des millions d’années, et bientôt, je ferai du beurre avec mes mains. (Si ce n’est pas interdit, cela – lois et normes commerciales, lois et normes sanitaires, etc, etc).

    Un phénomène, une transformation sociale aussi invisible que radicale, et toujours aussi destructrice d’une terre à l’autre, rare, sans parler des atteintes au cerveau pointées par certains (c’est peut-être le « plus », ou le « bonus » de perfection, la « parachèv’touch » du bonheur).

    Qu’est-ce qu’on pourrait lui trouver de positif ? Le lien, l’adaptation, attendez, attendez, la disponibilité, la réactivité, la proximité…

    Foutue et rancunière, je n’y vois que dé-réalisation – mortifère. Le convoi qui s’accélère.

  4. Arg !

    J’ai un portable, rechargeable avec une carte donc sans abonnement. Et c’est le même depuis 7 ans et des poussières… Je vous dis pas le mammouth !
    L’autre jour on m’a demandé si j’avais internet dessus, j’ai bien ri !

    Combien de personnes se sont vantées -me connaissant pourtant- d’avoir le tout dernier modèle « pas cher » pour tel ou tel abonnement et que l’on peut faire ci ou ça avec… Ca me laisse aussi froide qu’un glaçon.

    En fait non pas du tout ! Je bous intérieurement, quand c’est pas extérieurement de leur connerie…

    Je me demande vraiment Fabrice, si ça vaut le coup de se battre pour cette race qu’est la race humaine, qui est devenue tellement alliénée au fil des siècles. Est-il possible qu’il en soit autrement ? Franchement, j’ai du mal à y croire…

  5. A mettre en parallèle avec les résultats de la firme dans le vent du secteur :

    http://www.apple.com/fr/pr/library/2012/01/24Apple-Reports-First-Quarter-Results.html

    A 140 g la bête, ça fait tout de même pas loin de 5200 tonnes d’iphone en 3 mois, à retrouver dans 2 ans dans les dépotoirs africains ou asiatiques.

    Moi qui fais partie des sous-hommes dénués de ce désormais autant incontournable qu’ineffable prolongement du cerveau humain (le téléphone portable), je suis admiratif du processus d’intoxication réussi par les entreprises de telecom, puisque maintenant on constate une addiction (surtout des plus jeunes) à ce merveilleux engin. En discutant avec mes enfants, neveux, etc, il semble dans leur esprit qu’il est impossible de faire « sans ». A quel besoin profond de l’humain semble-t-il répondre pour qu’en une dizaine d’années, toutes les couches de la population (même dans les pays très pauvres) se soient laissé abuser sans aucune résistance, et en redemandent ? Ce qu’ont tenté de faire les fabricants de semences OGM, les géants des telecom l’ont réussi au niveau planétaire. Sans vague.

  6. Fabrice,

    « La pensée humaine est bien à reconstruire. Sur des bases meilleures. »

    Et tu proposes quoi?

    La pensée résulte du langage et des mots que l’on a. Sans un effort gigantesque de mise en ordre de ces mots, aucune chance qu’elle puisse devenir meilleure. Il faudrait donc construire toute une anthropologie à la fois vérifiable, falsifiable, et décrivant les facultés humaines, leurs interférences entre elle, et les pathologies de culture. Or, c’est déjà en cours avec la théorie de la médiation de Jean Gagnepain. Pourquoi aller chercher ailleurs ce qui se révèlera comme la plus fantastique des révolutions? ….

    Il y a des fois ou tu me laisses totalement perplexe.

    Eugène.

  7.  » le téléphone portable, c’est vraiment que pour les trous du cul  »

    A 200% d’accord. Moi j’ai un mobile qui a 15 ans d’âge. A la différence, que je l’ai acheté pour être joint en tous lieux par une personne de ma famille qui nécessite d’être contactée en urgence, à tous moments de la journée. Sinon j’utilise un fixe.

    Je pense que les  » trous du cul  » sont plutôt à chercher parmi celles (parfois ceux) qui changent de mobile à chaque tendance, ou mode nouvelle. Il faut remuer 1 million de m3 de terre pour trouver les composants d’un seul mobile !

    Les fléaux de notre société, ou le  » problème politique central », comme l’écrit F.Nicolino , c’est surtout l’impact des  » fashion victims  » sur le reste de la population qui se sent regardé comme la caste des ploucs. Combien de fois ai-je entendu, de la part de femmes en particulier, la phrase qui tourne comme un leitmotiv dans leur cerveau,  » Oh, il est moche, ton portable… »

    Et là, je vais me faire des ennemies, en nommant les femmes en général, qui sont les plus grands vecteurs de cette épidémie qui ruine la planète de ses ressources non renouvelables, par ex. en consommant sans cesse des objets, vêtements, gadgets, accessoires, etc…  » très tendance « , tous ces objets sans lendemain qui aggravent l’effet de serre.

  8. Sans parler des effets sur la santé que sont susceptibles des produire toutes les ondes que l’on absorbe pour faire marcher ces prothèses sans fil.

    Il y a un mouvement slow food, un mouvement slow city peut-être faudrait-il inventer un slow communication mais la tâche est rude vu la mythologie qui accompagne les « moyens de communication ».

    Un patron de café croisé un jour disait que les portables avaient fait du mal à son fond de commerce, personne ne se donnant plus rendez-vous au café. Le portable ne serait-il pas si positif que ça sur les relations humaines ? Oulala, on frôle l’obscurantisme là.

  9. la civilisation du portable de la bagnole est là, et bien là; la destruction de notre biodiversité en cours; cette civilisation avancée il faut attendre qu’elle meure comme sont mortes d’autres ; quand? on ne sait pas trop. possible que l’on disparaisse avant, individus de ce blog; en attendant être toujours dans l’opposition est assez pénible et il faut absolument des compensations personnelles à tous ces dégouts sociétaux qui nous contrarient quotidiennement; comment vous faites vous? car ce n’est pas une vie

  10. A Marie

    Beau résumé.
    Il n’y a pas d’autre réponse selon moi que cette phrase d’Hannah Arendt :

    « I’more than ever of the opinion that a decent human existence is possible only on the fringes of society. »

    (Je suis plus que jamais convaincue qu’il n’y a de vie décente possible qu’à la marge de la société).

    La marge, à tous les sens du mot, mais, d’abord, je crois, au sens géographique (d’où « la campagne » dont il était question récemment).
    Là seulement sont encore possibles – malgré l’inquiétude, malgré le dégoût, malgré la colère qui augmentent – l’émerveillement, le silence, la lenteur, la joie, la pensée, la rencontre…qui parfois vous fait acheter un portable. Car la vie est pleine de paradoxes – heureusement.
    Ça m’est arrivé, et c’est fini, mais j’ai mis du temps à me défaire de cette machine infernale dont pourtant je ne me servais quasiment pas, et je sais désormais ce que c’est cette addiction. Sur cette question comme sur tant d’autres, il est important, pour juger, d’avoir un peu visité le problème de l’intérieur, et en l’occurrence éprouvé ce que probablement les autres éprouvent aussi : l’illusion, très forte (au moins au début), que par cette machine quelque chose de fort va arriver. Les gens s’ennuient comme jamais parce qu’ils sont aliénés, les gens crèvent par manque de nourritures fortes, par manque d’échanges véritables. Or le téléphone portable – et les autres gadgets communicationnels – leur donnent l’illusion qu’ils vont communiquer les uns avec les autres. Ils se trompent, et c’est, au contraire, un supplément d’aliénation qui se forme au bout du compte, c’est un fait. Mais nier et négliger cet aspect des choses, c’est se couper de toute compréhension possible (exactement comme quand on veut comprendre pourquoi les gens votent « mal »).

    Désolée, je ne comptais pas être aussi longue.

  11. Bonjour,

    Oula! Le titre … fait peur! 🙂

    Sérieux.

    Portables. C’est un choix. En avoir ou pas. Pour ceux qui n’en ont pas la réèlle utilité, effet de mode … faire comme les autres. Paraitre.

    Si à l’avenir sera proposé une oreillette implantée à proximité de l’ouie, un micro sur la langue, gageons que le succès immédiat se fera. Un monde factice. A quoi cela sert il d’être relié au monde entier, si l’on ne sait pas même écouter, aider les voisins? Ce genre de gadget à aussi la merveilleuse fonction de vous protéger, dit on!

    Désolée d’être cynique. Certes en cas de gros pépins, le « sauvetage » ira plus vite. Reparlons en dans quelques années. Combien de personnes sauvées pour combien de maladies dues aux ondes nocives?

    Comment faisait on avant? Sous couvert de sécurité, toutes les m&@!#s seront aisément accessibles.

    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/05/05/les-lunettes-de-google_1696068_651865.html

    Je respecte ceux qui ont fait le choix de cette modernité, mais franchement, même offert, je n’en voudrais pas. Dans mon ancienne vie, la sonnerie du fixe me gonflait déja assez. Heureusement, après un grand « nettoyage », aujourd’hui, peu on mon numéro … et lorsque l’on désire m’en donner ou l’on me demande le nouveau, j’élude avec humour. Du genre: Si Dieu veut que nous nous rencontrions à nouveau, il y pourvoira!

    Pour vivre heureux, vivons caché! 😉

    Bien à vous, toutes et tous,

    PS. Mes oignons, tomates, courgettes téléphonent en pensées. Il fait beau, plantent nous!

    :)))

  12. Valérie, merci pour la belle citation. je crois aussi que tout bêtement ce truc est comme un jouet..et il faut reconnaitre que c’est assez génial en soi! toutes les séductions du diable!surtout pour les ados! accrocs! mais accrocs!

  13. @Valérie,

    « l’illusion, très forte (au moins au début), que par cette machine quelque chose de fort va arriver »

    Très justes, mais aussi l’illusion que sans cette machine, quelque chose de fort dangereux va arriver, et que elle seule nous sauvera.

    Alors qu’il y a 1000 autres solutions sans téléphone portable mais qui demandent de créer et d’agir pour s’en sortir.

    Quand il m’arrive un problème, que je suis perdu, je me dis :
    Ah ! L’aventure commence, comment vais-je faire, qui vais-je rencontrer pour me tirer de ce mauvais pas ? Et on en sort grandi en relations humaines.

    @LBL,
    « Combien de personnes sauvées pour combien de maladies dues aux ondes nocives? »

    Ou tout bêtement, combien d’accidents de la route dus au portable ? Combien d’enfants laissés seuls avec un portable. Combien d’enfants, d’adultes et de personnes âgées travaillant dans les mines de Coltan ? Dans les décharges électroniques ?

  14. Lionel

    Il est rare que nous soyons d’accord, mais là c’est le cas. Sur l’illusion du danger, sur l’action et la créativité, sur l’aventure, oui, très exactement.

  15. sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, il y a une dizaine d’années, nous avions rencontré le soir, dans un gîte d’étape, au sein d’une campagne encore digne de ce nom, un couple de pélerins qui avait fait l’achat de cet objet pour « se sécuriser » . Nous, partis à 4 , n’en avions pas acheté. Ils ont ri de bon coeur, et nous avec, en nous expliquant qu’ils s’étaient rendus compte qu’ en plein d’endroits sur ce chemin, les ondes ne passaient pas…

  16. Intéressant toutes ces idées. Je ne suis pas sur que tout le monde soit réellement d’accord ! Pour moi, il est important de trouver de la joie dans tout ce qu’on fait, même et surtout dans ce qu’on a décidé de faire par conviction.

    Vivre « a la marge »… D’accord, mais avec des guillemets! Car pour qui s’efforce avec détermination de garder un cap consciemment choisi, ce sont plutôt ceux qui perdent leur temps (et leur joie) dans des méandres et des bras morts qui sont a plaindre… et qui s’égarent a la marge de la vie, de leur propre vie.

  17. @Laurent Fournier
    C’est peut-être que la frontière est parfois mince entre le dégout du système et le dégout de soi. A la marge, on trouve aussi des gens perdus. Ce qui est difficile, c’est la solitude parmi la foule. Tenter d’avoir une vie simple au milieu de l’agitation perpétuelle, sans être tenté par l’envie de maudire les possesseurs de gadgets en tous genres.

    Ces quelques mots de Krishnamurti, pour éclairer peut-être un peu ces interrogations :
    http://www.krishnamurti-france.org/Savons-nous-ce-que-veut-dire-la

  18. J’ai toujours le gsm que j’avais acheté quand ma tante était malade… Je l’ai remis en route pour bosser (j’en suis pas fière, et c’est chiant, je le coupe souvent; ou je l’oublie!)
    Quand je suis allée chercher une nouvelle carte prépayé pour mettre dedans, le vendeur me voit arrivé… J’ais pas le temps de dire un mot; que celui-ci veux me refiler un gsm neuf pour un euro si je prend l’abonnement!
    Je lui répond: ben non j’ai déjà un gsm! Il insiste, c’est vraiment un beau modèle; pensez un blackberry pour un euro… J’ai pas répondu, et il m’a vraiment regardé comme une extra-terrestre!

    Quel monde bizarre, si tous les pauvres du monde peuvent avoir un blakberry pour le prix d’un abonnement! J’avais envie de lui dire: et les mineurs de coltan il peuvent en avoir un aussi? Mais franchement je ne trouve plus rien à dire… Et j’ai ce truc qui m’encombre la poche l’esprit et ma liberté! Pffffff

  19. A Laurent

    Pourquoi des guillemets ? Et de quels bras morts parlez-vous ? Qu’est-ce qui vous permet de parler de ceux qui « perdent leur temps », qui s’égarent « à la marge de la vie, de leur propre vie ? » De qui parlez-vous donc ? De la marge selon vos craintes, je crois.
    Je n’ai pas l’habitude de vous voir ainsi juger, par extrapolations hasardeuses, les choix des autres, surtout quand ils sont régulièrement expliqués, décrits, et assumés.
    Je n’ai jamais été aussi heureuse, aussi en phase avec moi-même, aussi au centre de ma propre vie, Laurent, que depuis que je vis à la marge. Sinon pourquoi la recommanderais-je ?
    Nous ne devons pas mettre sous ce mot le même sens – mais alors c’est une définition qu’il fallait proposer, et discuter.
    Bien à vous

  20. je suis pour un usage raisonnable du mobile (même forfait depuis 10 ans) et de l’ordinateur (le même depuis 10 ans également)
    penser que des steve jobs sont morts persuadés qu’ils avaient fait quelque chose pour l’humanité… ça me tue

  21. je suis electrosensibles,nous sommes 5 millions declarés,et sans doute trois fois plus,alors wifi,wimax,4G,linky,gps,etc ca tue ,les humains,les abeiles,les plantes etc,c’est simple,alors tous a vos fixes,point,pour ceux que cela interesse allez sur
    next-up.org

  22. Valérie, on s’est probablement mal compris. Je voulais dire que ceux qui désignent d’autres comme des « marginaux » sont souvent plus « a la marge », moins centrés sur l’essentiel de ce qui fait la vie et leur vie, si l’on prend suffisamment de recul, une plus longue perspective, que ceux qu’ils désignent. Je ne me suis jamais pensé comme étant « a la marge », même si beaucoup m’ont gentiment catalogué. Mais la catégorie dans laquelle ils me placent les regarde plus que moi. On ne devrait jamais se définir par rapport aux autres, mais uniquement par rapport a soi-même, et dans ce cas on ne peut pas être a la marge de quoi que ce soit, mais plutôt s’efforcer toujours d’aller au coeur de l’essentiel. Pour la même raison il ne faudrait pas se déterminer par opposition a ce qu’on n’aime pas, mais plutôt par amour de ce que l’on aime. Encore un autre point de vue: Regarde les biographies des gens célèbres, ceux d’après lesquels on nomme les rues et les lycées. Voila des gens on ne peut moins a la marge, on ne peut plus « au centre », non? Et pourtant en lisant leur biographies, on s’aperçoit qu’ils étaient presque tous le genre de personne que l’on qualifie le plus volontiers de « marginaux ». Voila, ce que je voulais dire était tout simple… j’espère que maintenant on est a peu près d’accord 😉

  23. Laurent

    C’est un peu plus clair, oui, mais je crois qu’en l’occurrence il ne s’agit même pas d’accord : nos problématiques sont tout à fait différentes. D’où les malentendus.

    Partir de ce qu’on aime, bien évidemment. « Aller au cœur de l’essentiel ». Vous ne pouvez pas savoir à quel point je ne fais plus que ça (cependant, là encore, il serait intéressant de voir ce que vous et moi mettons chacun derrière ces mots, « l’essentiel », « ce qu’on aime », « l’amour » etc.) – mais on parlait à l’origine, ou plutôt j’ai parlé, de se mettre à la marge, et pour moi il est clair que c’est des marges du système qu’il est question (et de marge choisie, pas de marge subie, bien sûr. La nuance est d’importance). Pas de se mettre en marge des autres.
    Même si de fait, quand on sort du système (toutes proportions gardées, en ce qui me concerne : je ne suis pas devenue ermite non plus)on n’a tout bonnement plus grand-chose à partager avec certains autres : ceux qui sont restés dedans. Les perspectives, les points de vue (au sens tout à fait littéral, ou architectural 🙂 de ces expressions)deviennent trop différentes, voire parfaitement opposées. Vous semblez en faire l’expérience.
    J’ajoute, pour faire la synthèse, que je n’ai jamais autant ni mieux rencontré les autres que maintenant, parce que je n’ai jamais été aussi disponible pour l’essentiel, jamais mieux vu où il était (enfin, je crois – je me la pète peut-être un peu…). Mais encore faut-il que les autres soient dans le même cas. Aussi les vraies rencontres se font avec ceux qui sont eux aussi, « à la marge ». Avec des guillemets, là oui : parce que, tout en nous sachant excentrés par rapport au système, nous nous sentons, nous, en plein cœur des choses, et ce, je l’espère, à juste titre.
    Et je dois dire que le tri qui s’opère ainsi naturellement rend étonnante la qualité des rencontres.
    Aussi je n’en démords pas : cette phrase d’Hannah Arendt, j’en vérifie la profondeur chaque jour.

    (Encore plus d’accord ?…)

  24. Ah………Un pied dans la marge…..et l’autre chez les barges…;
    peti clin d’oeil à mon groupe préféré!!

  25. Je fais également parti de ces gens qui ont un vieux portable (bonne dizaine d’années) à carte et qui considère cet objet uniquement pour sa fonction première qui est d’être joint en cas d’urgence. Pour le reste je suis totalement d’accord avec la citation d’Hannah Arendt et je salue Valérie pour l’avoir proposée.

  26. Soit vous êtes trop en avance pour moi, soit je ne comprends pas où vous voulez en venir. Fondamentalement, en quoi le portable est-il problématique ? Ou en quoi est-il plus problématique que le reste ?

    Tout est à jeter ?
    Il manque quelques clés de lecture et de compréhension pour les néophytes…

  27. G1,

    Je fais exception à une règle personnelle non écrite. Et cette règle, c’est que je ne corresponds pas avec des entités anonymes. J’aime, figurez-vous, savoir à qui je m’adresse.

    Passons donc. Le portable est une merde complète, et à plus d’un titre. Comme je ne fais pas un traité, je ferai bref. D’abord, il relance, et après lui d’autres objets aussi omniprésents, la métamachine industrielle qui détruit le monde. Qu’importe à cette dernière de quoi il peut s’agir. L’important, c’est de produire, et de consommer. Acheter un portable équivaut donc à un acte politique de taille qui consiste à voler au secours de l’industrie. Qui consiste à lever le doigt en hurlant : JE SUIS VOLONTAIRE ! Le portable clame qu’il n’y aura pas de fin, qu’il n’y aura aucune cesse, qu’un objet de masse remplacera toujours un autre objet de masse. Mieux, qu’il s’ajoutera à la liste. Le portable est la garantie que rien ne changera jamais. Que l’on transformera jusqu’au dernier brin d’herbe. Que l’on se vautrera jusqu’à la mort dans le plastique, le virtuel, le faux.

    Deuxième dimension : les objets nous façonnent. Ils nous transforment. Et à l’âge du capitalisme gâteux, ils ne cessent d’augmenter en nous cette part déjà délirante d’individualisme qui interdit chaque jour un peu plus les perspectives collectives. La bagnole est très semblable, qui nous a lancés dans une guerre de tous contre tous, pour l’espace et la vitesse. Le portable est un étendard de cette fausse liberté, qui est une véritable soumission à l’ordre marchand. Il aggrave notre incapacité à penser ensemble le monde. Il privatise l’espace public de façon obscène, comme si, décidément, nous devions désormais être les témoins forcés du moindre événement pouvant advenir dans cette sphère jadis privée.

    Troisième dimension, elle aussi liée aux deux précédentes. Le portable nous fait moins humains que nous ne pourrions sans lui. Il fait croire à des sornettes. Il fait croire qu’un bout de phrase peut remplacer une rencontre. Il déréalise le monde.Il appauvrit encore un peu plus, après la télévision et l’ordinateur l’idée même d’échange sincère entre humains. Il prive de repères essentiels ses utilisateurs. En niant concrètement les points de l’espace que nous avions l’habitude d’occuper. Il rend froids quantité d’échanges qui, auparavant, pouvaient l’être. Mais ne l’étaient pas toujours.

    Au total, le portable est une calamité globale. Ne venez pas me dire les avantages qu’il vous consent, car je les connais. Toute servitude a son discours, et ses défenseurs. Je vous laisse volontiers le droit de consommer cet objet en niant son immense capacité d’aliénation. Laissez-moi le droit de trouver tout cela infiniment triste.

    Fabrice Nicolino

  28. Combien de temps va-t-on pouvoir résister ? Est-ce que les lignes fixes ne vont pas bientôt disparaître comme le font petit à petit les cabines téléphoniques ?

    Je n’ai pas de mobile perso et toujours l’autocollant « insu-portables » sur la porte de ma maison et j’ai pourtant imposé cet outil à ma fille qui n’en voulait pas. UN COMBLE !
    Après un an de combat pour essayer d’obtenir le retour d’une cabine téléphonique dans le lycée où elle est interne (refusé car jugée non rentable) et après de nombreux rendez-vous manqués à cause de l’impossibilité de communiquer, nous lui avons récupéré un vieux téléphone à la déchetterie, et maintenant nous assistons tristement au processus d’accoutumance à cet objet,
    J’ai vraiment l’impression qu’il est trop tard pour résister

  29. Mr Fournier,

    « Aller au coeur de l’essentiel ».

    Oui, grand oui.

    PS. Oui suffit, essentiel … 🙂

    Amitiés.

  30. Mme Quilis,

    Merci pour vos beaux mots.
    Mon ressentir, ma modeste vie est identique.

    J’ajouterais que ne plus rien attendre offre de formidables surprises.

    Bien a vous,

  31. Mr Lionel,

    Bien sûr. Merci a vous d’avoir exprimé.

    Combien de personnes sauvées pour combien de maladies dues aux ondes nocives?”

    Ou tout bêtement, combien d’accidents de la route dus au portable ? Combien d’enfants laissés seuls avec un portable. Combien d’enfants, d’adultes et de personnes âgées travaillant dans les mines de Coltan ? Dans les décharges électroniques ?

    Bien a vous,

  32. En Inde c’est pareil on trouvait des téléphones publics tous les 100m dans les grandes villes, et jamais a plus de quelques km de distance dans les zones rurales. Il n’y en a plus.

  33. « Dans les tyrannies d´antan, les sujets reconnaissaient leur esclavage aux entraves manifestes qui restreignaient leurs mouvements physiques et à la terreur que leur inspiraient les sbires du pouvoir, tandis que les citoyens de demain, manipulés à la source même de leur être, pourraient bien aimer leur servitude et la baptiser liberté. »
    William Leiss

  34. @ Bakounine
    « le regrétable accident  » de l' »invention » du feu découle de l’observation et de la reproduction d’un phénomène existant dans la nature.
    Bien sûr aux mains d’incendiaires il est  » un accident regrétable » .
    Quid des portables?
    Pour poursuivre votre métaphore « élémentaire » trouveriez-vous normal de vous trouver au milieu d’un incendie de forêt, déclenché par erreur ou imprudence, qui vous mettrait en péril (voir plus haut le lien vers Bastamag) alors que vous n’utilisez le feu qu’à bon escient, avec parcimonie et prudence?
    Voilà ce que je ressens face à la multiplicité des antennes relais de forte puissance installées pour que chacun puise « surfer » à son aise.
    je crois que votre métaaphore du feu est utilisable pour tous ces objets technologiques de masse dont le pouvoir destructeur n’a pas encore été conscientisé par une majorité de citoyens.

    Je n’ai pas de portable… mais j’ai une bagnole -je ne sais pas pour combien de temps encore-

  35. pardon pas métaaphore mais métaphore
    -quoique meta-aphorein ça peut être signifiant!quelque chose comme  » dépassement des limites » en grec- ou méta-fore en français…
    question de conscientisation encore

  36. A LBL
    Ne plus rien attendre, je n’en suis pas encore là…
    Je crois que j’ai encore de gros progrès à faire sur le chemin de la sagesse. Mais caque chose en son temps, n’est-ce pas ?

    A Martine
    Belle citation, merci.

    A Wuwei
    Je vous salue aussi.

  37. Bonjour,

    « Je crois que j’ai encore de gros progrès à faire sur le chemin de la sagesse. »

    Idem. Et certainement plus que vous … 🙂

    Bien a vous,

  38. C’était un jour d’automne, quand la lumière tombe sur les arbres. Je m’étais arrêté pour regarder un platane à ses dernières heures de briller. J’étais seul dans ce jardin public quand une voix s’est approchée. Une voix d’homme qui parlait à son téléphone.
    J’ai dû bouger un peu pour ne pas être bousculé.
    Est-ce qu’il s’est aperçu de ma présence ? Est-ce qu’il a vu le ciel de feuilles dans le soleil du soir ? Les derniers chants d’oiseaux avant la nuit, les a-t-il entendus ?
    Sait-il ce qu’il faut détruire de vies pour fabriquer ce qui relie sa voix à d’autres voix, son monde à d’autres mondes ? L’extraction du précieux minerai et les guerres qu’elle finance, les grands singes menacés d’extinction, les enfants dans les mines… Les ondes qui rendent malades de plus en plus de personnes, contraintes de quitter leur travail, leur logement, leur famille. L’électro-hypersensibilité, un scandale sanitaire inouï, si peu évoqué dans les milieux politiques, si maltraité souvent dans les médias. Amiante, Médiator, Bisphénol A, pesticides Cruiser, Gaucho… toujours les mêmes logiques.
    Sans doute me répondrait-il que je passe sous silence tous les bienfaits du progrès technologique. Entre les commodités et les nuisances, de quel progrès parle-t-on ?
    Je suis resté là un moment, perdu dans mes pensées alors que la nuit tombait sur le monde.

  39. Frédéric Wolff,

    Merci pour ce commentaire. Il me touche, et me permet de dire un mot des électrosensibles, victimes oubliées, en effet, du portable. Je ne le suis pas moi-même – électrosensible -, mais je connais des gens qui le sont, comme Madeleine. Et je sais donc à quoi m’en tenir. Bien à vous en tout cas,

    Fabrice Nicolino

  40. Moi aussi Frédéric Wolff j’apprécie votre commentaire.

    Il me rappelle ce qu’il m’est arrivé samedi.
    J’ai emmené mon petit dans un parc de la ville voisine, dans lequel il y a des jeux pour enfants.
    En arrivant un petit s’amusait seul aux toboggans, son père assis sur un banc happé, fasciné, par son i-phone ne le regardait jamais.

    Il twittait, re-twittait, mettait son profil facebook à jour, ou je ne sais quoi d’autre pendant 25 minutes au moins, de manière cyber-dépendante.

    L’enfant était seul et semblait triste de voir que son père était plus intéressé par ce rectangle noir que par ses exploits de mioche.

    Du coup, on a encouragé ce petit lorsqu(il grimpai aux échelles, et félicité autant que le nôtre, ce qui a tiré son père de son écran pendant quelques instants.

    Donc les portables permettent de laisser l’enfant toujours plus seul sans s’occuper de lui, mais aussi de ne pas s’occuper de lui lorsqu’on fait des activités avec lui.

    C’est dire l’intrusion de la chose dans la sphère privée, permettant une individualisation de masse et une normalisation des comportements.

  41. Bonjour,
    Je suis une utilisatrice « modérée » du portable. Je respecte complètement ceux qui n’en ont pas, voire j’ai de l’admiration pour eux.
    J’ai essayé de m’en débarrasser un jour mais beaucoup de pression sociale (l’argument : « c’est un plus dans le CV -il faut être joignable pour un éventuel employeur » ou encore mon conjoint qui ne veut pouvoir me joindre, etc.)
    On me considère déjà comme une atypique parce que je n’ai pas d’i-phone, que j’ai un portable d’occasion tout moche, etc. Donc c’est une lutte permanente.
    J’ai donc pour le moment renoncé à m’en séparer, non pas parce que j’en suis dépendante mais parce que mes proches ont en « besoin ». Je me réconforte en me disant que je n’en achète pas et en récupère d’occasion…
    J’essaye d’influencer mes proches dans le bon sens, et la plupart ne sont pas dans cette optique de renouvellement permanent. Mais j’ai une collègue vraiment accro à son i-phone et j’avoue ça me dépasse…

  42. Le récit de Lionel est terrifiant. D’autant plus terrifiant qu’il est ordinaire.

    Mais le plus terrifiant, c’est qu’on ne trouve pas grand-monde pour trouver ça terrifiant.
    Pas étonnant : presque personne ne VOIT ces petites scènes de la folie ordinaire. On peut même dire que plus elles se multiplient, moins les gens les voient. Puisque – nous répète-t-on – la majorité, c’est la norme.

    Je me souviens (encore) d’une publicité, au début de l’ère portable, en 1996 à peu près. On y voyait un couple se tenant par les hanches, marchant sur une plage déserte au coucher du soleil, chabadabada, quoi. Sauf que chacun des deux, de son bras libre, tenait un téléphone sur son oreille (celle côté extérieur, donc), et conversait ainsi avec une tierce personne, le corps légèrement incliné vers cet interlocuteur invisible et se détournant donc de l’être censément aimé présent à ses côtés.
    J’en avais été si estomaquée que j’en avais parlé à des élèves que j’aimais bien (lycéens à Saint-Ouen, 93). Ils n’avaient pas du tout trouvé ça choquant, non. Ni même un peu paradoxal. Ils ne voyaient pas ce qui me troublait.
    Arf.
    Autant vous dire que cette (absence de) réaction ne m’avait pas ragaillardie.

    (Question subsidiaire :
    Mais pourquoi les gens comme le monsieur décrit par Lionel font-ils donc des enfants ? Un tamagoshi leur suffirait, lequel n’irait pas grossir ensuite la foule des futurs névrosés)

  43. Je précise (je me rends compte que ce n’est pas si évident)que la pub décrite tout à l’heure était censée vanter les mérites et les joies du téléphone portable.

  44. Bonjour Fabrice, bonjour à tous,

    Ceci est mon premier commentaire sur ce blog que je suis depuis quelques mois. Mais je crois que je vais m’arrêter là. C’est un choix personnel ; je n’arrive pas à y puiser ni force, ni espoir ni vraiment d’amour, j’en suis désolé.

    Je me permets de faire une « critique » même si beaucoup d’éléments soulevés dans vos articles sont souvent très intéressants et pertinents. De même dans les commentaires. Mais globalement – et ce billet est la « goutte » qui me fait réagir – j’y trouve trop de mauvais sentiments. J’ai souvent l’impression de lire des propos aigris voir parfois du mépris ou de la haine. Oui cela va vous choquer. Vous pouvez penser que j’ai une mauvais « lecture », mais je vous fait part de mes sentiments en vous lisant les uns les autres.

    Nous n’avons peut-être pas la même recherche. Je cherche à me sensibiliser à la vie, à l’écologie, au vivre-ensemble, aux combats à mener face à tous les travers de notre société. Mais je crois que je cherche surtout à trouver des façons de vivre ensemble, je recherche de l’humanisme, de l’humilité, du partage, de l’amour. Le monde va mal, très mal si l’on ouvre les yeux. C’est un constat. Que se passe-t-il après ce constat ? C’est cela qui m’intéresse. Plus de six millions d’électeurs ont voté pour Marine Le Pen, ça vous fait mal. Mais ensuite ? Que faire ? Connaissez-vous ces personnes ? Il est plus facile de juger que de chercher à comprendre, à vivre avec son prochain, à affronter la différence, à provoquer la rencontre. Ceci est un exemple parmi tant d’autres. Comment affronter les contradictions de chacun, du monde ? C’est bien d’être vigilant, d’avoir un esprit critique mais que faire face à tous ces gens différents ? Méritent-ils de vivre ? Méritent-ils du mépris ? Je n’en suis pas sur. Je ne suis surtout pas sur de la constructivité de la critique et de la dénonciation perpétuelle.

    J’en reviens à cet article. Les propos lus me font vraiment froid dans le dos. Je crois que votre autocollant résume vraiment bien le tout : « Le téléphone portable, c’est vraiment que pour les trous du cul. » Tout est dit dans cette phrase. Les gens différents sont des trous du cul. Ce qui est rigolo c’est de voir chacun se justifier dans son commentaire : à qui aura le portable le plus vieux, qui aura la meilleure « excuse » pour se faire absoudre de son péché (tante malade, enfant loin, etc). Sincèrement ce genre de réactions m’écœure un peu.

    Oui on a le droit de critiquer, oui ça fait du bien de partager des choses avec des personnes qui ont des idées proches, oui ça fait du bien de temps en temps de casser un peu de sucre sur le dos de son prochain, j’aime le faire aussi, me foutre de la gueule du beauf en vacances dans le coin, de critiquer tout simplement la personne différent de moi. Mais je pense que trop c’est trop. Pour le portable c’est quoi la limite du trou du cul ? En avoir un ? En avoir un de moins de quinze ans ? En avoir un de moins de 10 ans ? En avoir un avec accès internet ? L’avoir renouvelé une fois dans sa vie ? Deux fois ? Tout cela est sans fin et je pense ces jugements inutiles…

    Si je réagis c’est sur que c’est car ces propos dans un premier temps me blessent personnellement et dans un deuxième temps je les trouve vraiment méprisants pour une grande partie de la population.

    J’ai un téléphoné portable, j’essaie en partie de manger bio et local, je souris aux autres êtres humains, je mange parfois au mcdo et France Culture est ma radio préférée, j’ai un ordinateur et internet, je m’oppose au Lyon Turin, je suis sensible aux relations humaines, l’humilité est la première qualité que j’apprécie chez une personne. Etc, etc. Je suis moi-même, différent des autres, aves mes défauts et qualités, avec des comportements positifs et d’autres surement à remettre en cause. Je pense que c’est le cas pour vous tous, peut-être UN de vous a une machine Nespresso (avec une excuse du genre offerte à Noel par Tata), surement certains d’entre vous ont des voitures et les utilisent parfois. Vous avez tous accès à un ordinateur rempli de cobalt et de ce que vous voulez comme terres rares. Peut-être certains d’entre vous ne sont pas végétariens. Etc, etc.

    Ce que j’essaie d’exprimer c’est ce sentiment de décalage, de supériorité, de mépris de son prochain que je ressens en lisant certains propos. Je n’y vois pas vraiment d’espoir, d’amour, de paroles humanistes.

    J’ai relevé les propos de Valérie qui parle du fait que quand on sort du système « on n’a tout bonnement plus grand-chose à partager avec certains autres ». Voilà ce qui me dérange un peu. Moi j’ai l’impression d’être conscient en tout cas en bonne partie de l’apocalypse actuelle tant au niveau humain, social et écologique. J’essaie derrière cette prise de conscience d’agir du mieux possible tout en étant loin, très très loin de la perfection.

    Cependant j’ai envie de rêver, de partager et d’inventer un monde avec le « lascar habillé de nike qui mange au mc do et qui parle super fort dans son smartphone », avec ma « voisine un peu facho qui regarde TF1 à la télé » et « l’autre qui passe 2 heures à se maquiller chaque matin, qui vaut faire des études d’infirmière pour aller aider les petits africains et qui part en vacances au club med ».

    Ce n’est pas facile, j’en suis loin, c’est dur, c’est frustrant, la différence fait mal, écœure, l’incompréhension est grande, les victoires petites, les échecs difficiles mais je crois que j’ai envie d’affronter tout ça.

    Voilà pour ma remarque, j’espère ne pas avoir été insultant ou blessant. Je souhaite une bonne continuation à chacun dans tout ça, avec amour surtout.

    Bisous,

    MAel.

  45. Mael

    J’éprouve le besoin de revenir sur deux points seulement dans votre message.
    Mais d’abord une remarque générale sur votre propos : je crois que vous mettez sur un plan moral des choses qui n’y sont pas. D’où l’espèce de malentendu permanent qui vous fait trouver tout le monde méchant, et confondre la critique et l’analyse avec du jugement de valeur (parfois, c’est vrai, les frontières sont poreuses).
    Pour ce qui est des points, ils me concernent un peu plus diretcement, je me vois mal répondre pour les autres.

    Point 1 (et excellent exemple de ce que je viens de dire) :
    Si vous m’aviez bien lue, et vous pouvez encore le faire, vous verriez que j’ai moi-même évoqué ici, à propos du portable justement, les gens qui « votent mal », et que c’était précisément pour dire qu’on ne pouvait pas se contenter de balayer le phénomène d’un revers de main après avoir posé l’étiquette « facho » dessus, que c’était se condamner à ne rien comprendre et donc à entretenir le phénomène. Et ce que j’essayais de dire du portable allait dans le même sens.

    Point 2 :
    Quand je dis qu’on n’a plus grand-chose à dire à ceux qui sont restés dedans, et que j’insiste sur l’inversion des perspectives, c’est bien pour faire sentir (mais apparemment c’est raté) à quel point c’est une espèce de fatalité mécanique. Pas de jugement moral là-dedans ; ça ne m’empêche pas d’en voir aussi, mais là il n’y en avait pas, il y avait simplement ce constat, celui de deux espaces-temps qui se disjoignent. Vous comprenez ?

    Et si je puis me permettre, un dernier point. Vous aussi vous vous sentez obligé de donner des gages, France Culutre est votre radio préférée, etc.
    Je vais encore être atrocement méchante et négative, mais France Culture, que j’ai écoutée pendant vingt ans, est devenue à ce point la voix de la branchouille, juste légèrement vernie de culturel (de culturel, j’insiste, pas de culture) que j’ai cessé de l’écouter il y a déjà quelques années, épuisée de bondir dix fois par jour en assistant à la pipolisation de la chaîne et au développement du matraquage idéologique (la goutte d’eau ayant été l’arrivée de Nicolas Demorand, qui a fait son chemin depuis, je crois).

    Je sais ce que vous allez dire, ou penser : ces gens sont vraiment trop négatifs. Ou trop, radicaux. On nous répète tant, et de tellement de manières – un peu plus subtilement sur France Culture, peut-être – qu’il faut être PO-SI-TIFS, et on nous a tellement dressés à confondre critique et négativité, que des gens comme vous, qui ont manifestement tous les éléments pour exercer cette critique, en développent et en intériorisent une culpabilité qui les rend malheureux et les pousse à vouloir se démarquer de ceux dont ils devraient se sentir proches. Il y a ici, à travers les vies aperçues des uns et des autres, plus d’enthousiasme et d’amour et d’expériences exaltantes que nulle part ailleurs.

    Vous avez vu le contraire. Vous avez donc intériorisé la propagande. Et j’ai raison de ne plus écouter France Culture. C’est d’une grande tristesse.

    Bien à vous.

  46. mael n’as pas tord,même si je suis d’accord avec les propos de fabrice,et ayant un portable,le reste de la population ne sont pas forcément des ploucs,se serait un complexe de supériorité non?

  47. A Mael encore

    C’est parce que vous voulez critiquer tout en restant dedans que vous vous sentez déchiré.
    Je ne vous jette pas la pierre : il faut de la chance, et des circonstances favorables, pour arriver à sortir d’un système qu’on ne supporte plus, et à construire autre chose. Mais il faut d’abord avoir le courage de désespérer. Ensuite, tout est extraordinairement plus intéressant. On vit, quoi (LBL vous expliquera mieux que moi). Mais franchir le pas prend du temps ; ça m’a pris des années. Je ne connais pas votre âge, mais je devine que vous avez quelques années de moins que moi au compteur.

  48. Ce n’est pas une question de « ploucs » mais de valeurs. nous croisons des gens et ces gens nous sont étrangers, étranges; nul lien ne semble nous unir en nous dépassant.
    parlez des abeilles? des oiseaux? de la bio? de la marée noire? ils se fichent meme de votre gueule..et n’entendent que les voix autorisés.ils ne faut pas les culpabiliser, les faire stresser! et merde!il en faut une patience. dans une collectivité locale labelisée « développement durable » l’association des oeuvres sociales loisirs organise une virée en 4/4 dans un lieu naturel.!!!et merde!

  49. @Mael,

    Je pense donc que l’on devrait s’indigner aussi, et ça revient au même, lorsque la publicité, le neuro-marketing, dit que ceux qui ont des téléphones portables sont beaux, célèbres, enviés, puissants, intelligents, efficaces, reléguant les non-ayants au vieux poncif de la caverne ou la bougie.

    Je suis d’accord pour les autres objets inutiles mais on va pas attendre d’être sans contradiction et « purs » à 100% pour critiquer le téléphone portable sinon on ne peut jamais critiquer quoi que ce soit.

    Comme tout objet technique introduit dans la société par l’innovation et les coups de boutoirs du « Progrès » technique (qui est une régression humaine le plus souvent), il est possible de résister individuellement, ne pas en vouloir, en faire bon usage etc.

    Mais les bons et les mauvais usages du téléphone auront lieu concomitamment et la socité du portable est la société des écrans.

    C’est l’ambivalence de la technique (Ellul) et pour paraphraser Gandhi (*), l’on pourrait dire que les usage/applications bonnes et mauvaises sont dans l’objet/la science comme l’arbre est dans la graine.

    Le portable crée un monde, un type de société, une médiation sociale électronique aliénante entre les gens, une tyrannie technologique pour ceux qui n’en veulent pas (bruit, ondes, humains absents, happés par les écrans, jeunes /vieux de plus en plus seuls, cabines non renouvelées, conversations entre amis avortées par un coup de fil) sans parler des problèmes écologiques quant à l’extraction des ressources et du recyclage des déchets dans les pays africains, le Bangladesh ou l’Inde.

    Il convient aussi de s’interroger sur le type de société qui crée ces objets – la société capitaliste industrielle marchande- dans laquelle la marchandisation de toute dimension humaine règne et dans laquelle l’individualisation, la normalisation, la sérialisation sont nécessaires.

    Cette société se caractérise par un fétichisme de la marchandise dans laquelle les rapports sociaux sont aliénés et réifiés.

    Le monde du portable étant ce qu’il est indépendamment des usages, nous avons le droit de nous y opposer et le critiquer.

    (*) : « La fin est dans les moyens comme l’arbre est dans la graine »

  50. « j’ai envie de rêver, de partager et d’inventer un monde avec le « lascar habillé de nike qui mange au mc do et qui parle super fort dans son smartphone », avec ma « voisine un peu facho qui regarde TF1 à la télé » et « l’autre qui passe 2 heures à se maquiller chaque matin, qui veut faire des études d’infirmière pour aller aider les petits africains et qui part en vacances au club med ».
    plutôt d’accord avec ça (même si pour la « facho » je vais avoir du mal) sinon c’est un peu comme si tu essayais de faire tourner la terre en sens inverse avec tes p’tits bras
    j’ai noté aussi le « lascar » c’est quoi? une variante acceptable de « racaille » ?

  51. le Portable,c’est être en fusion a la mére etat infantile,toujours joignable,fusion a la toute puissance de la mére ennl’occurence des firmes,just reduit a l’etat de machine,ecouté,suivi,espionné,impossibilité de communication en dehors de soi,toute puissance de la chose sur soi ,donc réduit a l’etat d’objet et d’en jouir,ca devient sacrement tordu pour celui qui l’utilise,omniprésence de cet objet qui saurait tout sur tout,et qui surgit partout et viole l’intimité des autres,alors son effet sanitaire dévastateur sur les cellules,le sang ,ca chauffe ca bouille les cellules,être joignable partout,quel cauchemar,la fusion est l’état primaire du lien du bébé a sa Mânmân,areuureuureuheuereux,alors nous réduire a l’état d’Objet c’est fait.

  52. Ourse le monde ne s’arrête pas a ces hypothèses psychologique ,il me semble primordiale de ne pas être dépendant des objets;mais le ^portable sert pour le travail,et être joint n’est pas forcément ridicule et est parfois plus qu’utile.

  53. Ourse a profondément raison. La société marchande nous infantilise toujours plus et nous réduit en bouillie. Pour l’instant c’est encore une image, mais… Je me demande jusqu’où ça va aller. Un monde de fœtus en 4X4 ? (mais il va falloir adapter les véhicules)

  54. Slider ce ne sont pas des hypothéses, mais des constats réels,et alors on travaille tous ,just le fixe,c’est simple,il peuvent me joindre quand je suis là,ou message ;La santé des autres et la mienne c’est pas de portable et c’est une cohérence intérieure,je ne bousille pas les autres avec antennes ,wifi,etc,je suis consciente que mon acte d’avoir un portable bousille le Vivant,alors,c’est perso,mais la cohérence interieure ca rend heureux.Deshabituer les autres a vous joindre partout,c’est simple,il suffit de parler,l’intoxication est grande,c’est vrai que cela détruit aussi la convivialité et le partage de qui a télephoné,chacun avec son petit Iphone,sinistre.Etre écologiste c’est aimer le Vivant,le respecter,donc ne pas le détruire,le smog électro magnétiques du a vos telefons super performants tuent les enfants ,les animaux,les arbres,les tests sont évidents,alors on fait quoi,on continue a être les choses de ces firmes militaros- fascistes!!!!Le prolongement de ton telefon c’est que pour être joignable partout et bien tu flingues tout,c’est cela la,réalité de ces mouchards.

  55. Ourse a écrit:

    « Deshabituer les autres a vous joindre partout,c’est simple »

    Oui, c’est simple.
    On se fait mal voir mais pas forcément mal entendre pour autant !

    Les pollutions et les modifications des comportements humains engendrées par ces objets sont des sujets qui doit être absolument abordés.
    De plus, les lignes fixes en rase campagnes, en tout cas dans mon coin, sont en train de tomber en lambeaux. Elles ne sont réparées que de façon provisoire, avec des bouts de fils qui pendouillent par ci par là. Forcément, ça marche moins bien…
    Et lorsque l’on découvre que l’on ne peut être dépanné sur sa ligne fixe sans avoir un téléphone portable à son domicile, on se sent envahi par la colère!!!Ha oui , ça fout les boules, comme on dit!
    Donc au final, pour certains dont je fais partie, on se demande si nous n’allons pas finir par nous retrouver sans téléphone du tout. On pourrait presque dire : Le téléphone portable ou la vie !!!
    Et évidemment, sans le net non plus. Alors oui, bien sûr, on devrait survivre mais pour le coup, il est possible que nous nous sentions en peu à la marge voire même un peu exclus de la société…
    :Roll:
    Quelle pigeonnade!

  56. @ Bianca;

    Ma blagounette sur le feu n’était qu’humour !
    L’homme et le feu, le début de son industriel destruction, pour son developpement.
    Vous dites avoir une « bagnole », moi pas !
    Vous n’avez pas de portable, moi oui, enfin, une vieille relique Nokia des années début 90′,genre walky-talky à antenne, de l’armée 😉 que je conserve sans l’utiliser.
    Vous disiez si d’avanture je me trouvais en pleine forêt incendiée ! Et bien ce fut mon cas, au Portugal, où je m’y rends souvent, pour comptage des loups, en été.
    Une anecdote de vie, qui faillit être une dernière.
    Cordialement.

  57. Fabrice Nicolino,
    Les électro-hypersensibles, « victimes oubliées du portable », en effet. Je suis affligé par le peu d’importance accordée à ce drame humain, y compris dans les réseaux bios et écolos. Il y a des combats emblématiques, le nucléaire, les Ogm…, évidemment cruciaux, mais très peu de mobilisation contre les pollutions électro-magnétiques. J’essaie de lancer des alertes depuis quelques mois auprès des élus locaux, dans mon petit réseau écolo, mais ce ne sont, le plus souvent, que coups d’épée dans l’eau, dans l’onde, devrais-je dire ! Je m’étais même fendu d’un courrier d’interpellation des candidats à la présidentielle, résultat : aucune réponse ! L’hyper-sensibilité des uns, l’hyper-insensibilité des autres, ainsi va le monde.
    Je ne suis pas EHS, moi non plus, je connais des personnes qui le sont et c’est en pensant à elles que je dénonce. La solitude qui est la leur est insoutenable. Ils doivent même prouver qu’ils sont malades. L’étude lancée en février dernier sur les EHS est à ce titre édifiante. Aucune investigation biologique, aucun encephaloscan, aucune évaluation d’éventuelles atteintes neurologiques… Le professeur Choudat, qui coordonne cette étude, déclarait sur France-Inter : « Les examens radiologiques et biologiques ne servent à rien, on n’a aucun argument pour retenir un lien de causalité entre la survenue des symptômes et les expositions ». La meilleure façon de ne pas trouver quelque chose qui dérange est encore de ne pas le chercher !
    Frédéric Wolff

  58. Oserais-je? Bon, mais alors chuchoté: « 106,5 %, ça fait une bonne pénétration pour les trous du cul ».
    Bon allez, une fois qu’on est lancés, j’en profite pour ajouter que « ça restera dans les anales ».

  59. Je me souviens de la première rencontre avec un portable. J’étais monté dans votre mégalopole, et là, sur le parvis Montparnasse, j’avise une femme qui devise toute seule en marchant de long en large. Encore une que les miasmes des cloaques ont fait basculer de l’autre côté du miroir, me dis-je. C’est quand elle s’est retournée, dévoilant sa main collée à son oreille, que j’ai compris mon erreur: les effluves de jasmin n’y étaient pour rien; le mal était en fait bien moins curable.

  60. Les alertes sur les pollutions électro-magnétiques n’en finissent pas de s’étendre. Les collectifs contre les antennes-relais refusent que les riverains servent de cobayes à la nécro-industrie. Les malades, naufragés des ondes, sont en souffrance et moi, j’en suis malade de les voir qui se meurent en silence.
    Dans ce contexte, Avaaz lance une pétition pour interpeler François Hollande. J’ai signé, évidemment, même si le texte est un peu vague et court à mon goût. Voici le lien :
    http://www.avaaz.org/fr/petition/stopper_le_lobbying_des_operateurs_telephonistes//?tta
    Dans le même temps, l’association Robin des Toits interpelle les candidats aux législatives pour demander un moratoire sur la 4G, remplacer le wi-fi et le wi-max par du filaire, stopper le déploiement des compteurs radio-relevé Linky, fixer un seuil maximum de 0,6 v/m, créer des zones blanches pour les personnes électro-hypersensibles… Un support qui peut aussi servir de base à une rencontre des futurs députés.
    http://www.robindestoits.org/Robin-des-Toits-lettre-d-engagement-des-candidats-aux-elections-legislatives-21-05-2012_a1641.html
    Au-delà de ces décisions politiques cruciales à prendre, nous avons aussi à nous interroger, individuellement et collectivement, me semble-t-il, sur plusieurs points :
    Ces innovations technologiques, jusqu’où ? A quel prix ? Avec quelles limites ? Quelles conséquences sur notre santé, sur ceux que l’on chasse de leurs terres, de leur vie, pour puiser les minerais qui servent à la fabrication de ces gadgets de destruction massive ? Ces vies sacrifiées valent-elles moins que notre caprice d’être joignable partout, 24 heures sur 24 ? Combien de vies humaines et non-humaines seront empoisonnées par les déchets de notre monde moderne, le moment où ces joujoux seront passés de mode et qu’il faudra les remplacer impérativement sous peine de passer pour un ringard absolu ? Avons-nous fait la part des choses entre ce que nous apporte les progrès techniques et ce dont ils nous privent ? Nous libèrent-ils ou nous rendent-ils plus dépendants ? Quelles conséquences en tirons-nous personnellement, collectivement ?
    Et la croissance économique infinie, qu’elle soit verte, rose, bleue ou rouge, comment peut-on encore imaginer qu’elle soit la solution à nos problèmes, alors qu’elle est précisément le problème, sur une planète finie ? Ce dogme asséné à l’envi par les pouvoirs en place, ceux d’hier et d’aujourd’hui, deviendra-t-il un jour un crime contre la vie ?
    Oui, il y a tout cela derrière un téléphone portable, derrière les nouvelles technologies. C’est peu de dire que ces questions sont absentes du débat public et c’est peut-être ça qui me rend le plus pessimiste. Vous allez me dire : « Pas très positif, tout ça, tu proposes quoi ? ». Changer notre vision du monde, de la vie, individuellement et collectivement. Une forme d’examen de conscience, en somme. Et en tirer les conséquences. Et vous, qu’en pensez-vous ?
    Frédéric

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