Quand Alain Lipietz ne sait pas quoi répondre

Précision : cette passe d’armes avec Alain Lipietz ne peut intéresser qu’à la marge. En toute hypothèse, ce membre valeureux d’Europe Écologie-Les Verts appartient au passé. Je l’ai accusé (ici) d’avoir grossièrement menti en prétendant dans un clip destiné aux prolos de Hénin-Beaumont qu’il avait été mineur. Je découvre ce 3 juin qu’il a répondu sur son site, et j’ai décidé de vous en faire profiter, ajoutant ma réponse.

Pourquoi ? Pour une raison simple : la recherche des moyens de faire face à la crise écologique planétaire exige bien des changements. L’un d’entre eux s’appelle la vérité, si proche en cette occurrence de la morale. Lipietz ne compte évidemment pas, mais les principes qu’il viole d’abondance, si. Voici, dans l’ordre, le texte de Lipietz. Puis ma courte réponse. On n’est pas obligé de lire.

 

Les législatives et le journalisme à la Nicolino.


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Lundi 28 mai 2012

La campagne législative continue. Je fais un déplacement par jour en soutien aux candidatEs EELV, qu’ils ou elles soient « en autonome » ou en commun avec le PS. Je ne le raconte plus que sur mon mur ou sur ma page facebook. Et je constate que, dans la majorité des cas, un dissident PS leur est opposé, ce qui en dit long sur le sens de la parole donnée par ce parti. Mais bon, c’est pas un scoop, on le savait dès le départ.

La presse ne nous aide pas beaucoup, on dirait que la crise écologique est terminée, sans que l’on nous ait annoncé comment. Il faut, pour la suivre, consulter les pages économiques ou la presse spécialisée. La crise alimentaire continue, les prix agricoles flambent toujours sur le marché mondial, la malbouffe étend ses ravages sur dans les classes populaires de l’occident et maintenant des pays émergents. Le prix du pétrole fluctue à des niveaux qui début 2008 paraissaient déments. Les pays industrialisés renoncent un par un au nucléaire, sauf la France et la Chine. On apprend par La Recherche de Juin (entretien avec Cedric Philibert, de l’AIE) que la France a franchi le 8 février son record de consommation électrique (100 giga) et a dû acheter 9 giga à l’Allemagne, qui vient de fermer 8 réacteurs nucléaires. Ce jour-là, le photovoltaïque allemand avait produit 10 giga, rachetés au tarif garanti de 240 euros le mégawattheure par les entreprises électriques allemandes, et revendus 1700 euros sur le marché spot européen ! Mieux vaut en rire.

Un journaliste se réclamant de l’écologie offre d’autres occasions de rigoler (une fois blindé son sens de l’humour). Ce Monsieur Nicolino s’était distingué en plombant le lancement de Politis par un scoop vaseux, puis s’était rappelé à notre bon souvenir par une dénonciation calomnieuse du président de Greenpeace-France. D’habitude, il passe son temps à démolir le monde associatif, mais aujourd’hui il attaque violemment, sur son site, le site de campagne de la candidate écolo Marine Tondelier, opposée à Marine Le Pen à Hénin-Baumont, en ciblant particulièrement une interview de Dominique Voynet et… ma pomme.

On avouera qu’il n’y avait rien de plus urgent. Monsieur Nicolino a commis quelques livres de synthèses intéressants sur divers sujets de la lutte écologiste. Leur crédibilité est dorénavant entachée par la méthodologie dont se réclame ce journaliste (et dont cette affaire donne un aperçu). Mais reconnaissons qu’il sait choisir ses cibles avec précision. Aujourd’hui donc, les soutiens à la campagne de Marine Tondelier, les auteurs de son site, les militants de EELV.

Laissons Dominique répondre, si elle le souhaite. Dans cette chronique amusante, Nicolino me fait la grâce de s’intéresser à ma biographie. Ce qui est amusant, c’est la rage particulière que me voue ce journaleux, encore 10 ans après un lynchage médiatique que je pensais terminé. Deux points motivent sa fureur :

* J’occulterais, dans une notice biographique de quelques lignes, le fait que j’aie appartenu au groupuscule appelé GOP de 1974 à 1975,

* Je mentirais, en prétendant que j’ai été mineur dans les houillères du Nord-Pas de Calais.

Je le confesse : dans la très courte notice autobiographique de mon site, je ne me suis pas étendu sur mon passé lointain. J’aurais dû, dit Nicolino. D’ailleurs, chaque fois que j’en ai la place, je le fais (et gageons que le plumitif ne va pas manquer de me taxer d’auto-complaisance !) et cite avec une fierté nostalgique mon passage par la GOP. Signalons à Nicolino un moyen simple : on tape « Lipietz, GOP » sur Google. Un truc utile, pour un journaliste.

Faites–le. Si, si. Vous trouverez sans doute d’abord ma notice dans Wikipedia, puis un billet de mon blog où je raconte ma relation à André Gorz, puis les multiples articles et entrées de blog où je mentionne mon passage par la GOP etc.

L’article sur Gorz est intéressant car il évoque la filiation italienne (via Gorz ou directement via Il Manifesto et Lotta Continua) à l’origine de la GOP. Notre historien amateur a cependant la prudence de reconnaître que son information, qui fait de la GOP un groupuscule marxiste-léniniste-stalinien (caractérisation bizarroïde, pour qui connaît la GOP) et rapporte de mon passé des « témoignages » étonnants, n’est que de seconde main. Nicolino oublie de rappeler que je suis le théoricien du FLNC, un vieil ami des Farc, un soutien de Ben Laden.

Il lui aurait été facile pourtant de consulter mon site pour connaître mon rapport à Mao (et Staline). Car mes textes et mes évolutions sont publiques, même si je n’ai pas encore eu le temps (ou le narcissisme ?) de tout archiver sur mon site avant de recycler mes vieux papiers. Par exemple : l’article « D’Althusser à Mao ? ». Ou alors mes articles de l’époque, dans le journal de la GOP, L’outil des travailleurs.

Aucun intérêt, me direz vous. Sans doute, si ce n’est en l’occurrence de mesurer la conscience professionnelle des journalistes à la Nicolino. Elle éclate encore plus spectaculairement dans sa seconde critique. Je cite : « Alain Lipietz est né dans une famille bourgeoise, ce qui n’a rien d’une honte. Mais c’est un fait. Comme il est certain qu’il a intégré l’école Polytechnique, et qu’il est devenu plus tard ingénieur des Ponts et Chaussées, faisant du même coup partie de cette « noblesse d’État » décrite par Pierre Bourdieu. Il n’a donc pas été mineur. Jamais. Nulle part. Dans le cadre de son stage à Polytechnique, Lipietz a passé quelques semaines dans une houillère du Nord. Je ne sais ni ne souhaite savoir ce qu’il aura fait au cours de son séjour. Disons qu’il me paraît vraisemblable que les patrons des Charbonnages n’auront pas envoyé Lipietz au contact vivifiant des veines de houille et des coups de grisou. Disons. »

Voici le journalisme à la Nicolino : « Je n’en sais rien, et ne souhaite pas le savoir, mais disons. » C’est quasiment une thèse méthodologique. Une profession de foi déontologique. Disons. Ah, que voilà une belle maxime journalistique. Disons. Que répondre à cela ?

Il se trouve que c’est pourtant vrai, que j’ai été mineur, mineur de fond, en 3X8, habitant chez des mineurs, que j’ai connu le « contact vivifiant des veines de houille » et du perçage des galeries, que j’y ai perdu une partie de mon ouïe en maniant la foreuse, à défaut de connaître les coups de grisou (non, Monsieur Nicolino, on n’organise pas des coups de grisou pour « vivifier les mineurs », on essaie au contraire de les éviter, comme la silicose, non sans effet pervers, et d’ailleurs j’en ai tiré un texte, que j’ai perdu).

Pourquoi ce choix, alors que j’étais étudiant ingénieur ? Eh bien d’abord, c’était la mode. J’ai aussi, honte à moi, été paysan chez des paysans-travailleurs. Robert Linhart a tiré de son expérience un petit livre magnifique : L’établi. Et pourquoi mineur ? Parce que mon père, comme beaucoup de Polonais, avait été mineur. Vous voulez sa photo ? C’est raconté . D’ailleurs dans mon équipe de mineurs on ne parlait que polonais (plus rarement : chti), langue que mon père ne m’a pas transmise, et le volet propagandiste de mon « établissement » se révéla immédiatement un échec total.

Quand à mon expérience très enrichissante de la mine, c’est raconté dans mon livre L’audace ou l’enlisement (1984) et je n’ai pas souvenir qu’à l’époque cela ait été contesté. Tout simplement parce que ce n’était pas le sujet. Car figurez vous, M. Nicolino, que ce n’est pas en travaillant dans une mine (vers 1967 ou 68, je ne me souviens plus) que j’ai appris ce que je dis dans ce livre de 1984, et maintiens dans l’interview de 2012 pour le site de Marine Tondelier : que la fermeture des mines au long des années 70 s’est faite dans la plus complète indifférence de la part des technocrates qui en décidaient, à l’égard des conséquences psychologiques et sociales pour les mineurs et leurs famille du bassin houiller.

Évidemment, après mon expérience de mineur, j’ai gardé un faible militant pour le destin de ce métier, et je suis fréquemment retourné dans la région qui m’avait accueillie, comme on sait maintenant que savent accueillir les chtis. Dans L’outil, j’ai organisé la popularisation en France de la grande lutte des mineurs anglais.

Et pourtant, dans les années 80, j’ai approuvé la fermeture des mines de charbon. Seulement, moi, je suis allé « au front », discuter avec les mineurs sur les possibilités d’une reconversion dans la dignité.

Et je pense que c’est cela qui a manqué. Et qui, autant que la corruption de certains élus PS, explique le succès du Front National. Et que seule une politique écologiste, fondée sur le « sens de la mise valeur du domaine » (étymologie du mot éco-logie) peut refonder l’espérance dans les bassins industriels en déshérence. Et je souhaite le meilleur succès à Marine Tondelier.

Adresse de cette page : http://lipietz.net/?breve461

La réponse de Fabrice Nicolino

 Cher monsieur Lipietz,

N’étant pas familier de vos terres, je ne découvre votre texte que ce 3 juin. Il est possible que vous disposiez d’un fan club. Je dois dire que ce peut être rassérénant. Pour le reste, votre culot demeure intact. Est-ce que cela m’étonne ? Non.

Sur mon compte. Vous avez bien le droit de penser ce que vous voulez. Mais pourquoi diable inventer ? Je serais très surpris que vous puissiez préciser – mais préciser, j’y insiste – la nature du « scoop » qui aurait plombé Politis. Car la vérité, que vous trouverez auprès de MM.Besset, Langlois, Sieffert, est aux antipodes.

Au sujet du maoïsme, je ne vais pas m’étendre. Vous ne prenez pas même soin de nier être allé signer le livre de condoléances ouvert par l’ambassade totalitaire au moment de la mort de votre grand Timonier. Ni, pour sûr, que votre GOP a défilé ces jours de septembre 1976 avec le ban et l’arrière-ban de l’armée en déroute des maôlatres. Pour sûr, car il existe des preuves indiscutables.

Mais bien entendu, vous étiez, vous, Alain Lipietz, au-dessus de cela. Vous lisiez Gorz. Vous étiez déjà écologiste, qui sait ? La réécriture de sa propre histoire n’a jamais atteint les plus hauts sommets que chez les staliniens et autres maoïstes. Il y a tant à dissimuler ! Monsieur Lipietz, je vais droit au but : qui a soutenu l’effroyable dictateur que fut Mao, qui a célébré sa mort comme un deuil pour l’homme, a été le complice d’un crime inouï. Je comprends que vous souhaitiez à ce point camoufler vos engagements passés, mais il restera toujours quelqu’un – je l’espère – pour se souvenir.

Sur le reste, je constate avec (un faux) étonnement que vous ne donnez aucune date. Comme c’est fâcheux ! C’est d’autant plus fâcheux que la réponse figure sur votre site si prolixe, en toutes lettres. Je vous suggère donc de taper : http://lipietz.net/spip.php?article1116. Et que ne trouve-t-on pas sous la plume de Francine Comte Ségeste, que vous ne contesterez sûrement pas ? Ceci :  « Les douleurs du monde lui sont apparues [à vous], toutes noires, toutes crues, intolérables, lorsqu’en guise de stage pour Polytechnique, il a travaillé quelques semaines dans les mines, partageant la vie des mineurs du Nord ».

Quelques semaines ! Et sans témoin de vos exploits, monsieur Lipietz. Je crois avoir un autre rapport, plus décent, à la vérité.

Fabrice Nicolino

Un rajout, plus tard ce même 3 juin 2012

Je viens de lire, dans la souffrance, un texte d’Alain Lipietz qui date de 1973. C’est un texte théorique. Si. C’est tellement accablant – pour lui – que je garde mes commentaires. Une chose néanmoins : Lipietz était un admirateur de Mao. L’un des pires criminels de masse de l’histoire. On peut s’en moquer. On peut aussi garder cela dans un coin de la tête. Le texte, qui figure pour comble sur le site même d’Alain Lipietz : http://lipietz.net/spip.php?article787

Un deuxième rajout, encore plus tard, mais ce même jour

Et voilà que j’oubliais la forme. Très important, la forme. Que l’on songe au decorum des aveux et autocritiques en vogue dans le grand pays totalitaire cher à Alain Lipietz. Je vois qu’il n’a pas tout perdu en route. Je constate qu’il connaît encore la douce musique. Certes, la disqualification de l’autre, en tant que personne, pour ne pas avoir à répondre de soi et du fond, cette technique n’a pas été inventée par les staliniens et les maoïstes. Non pas. Mais elle n’a jamais été autant magnifiée que dans les paradis que furent l’URSS stalinienne et la Chine de Mao.

M.Lipietz aurait pu répondre sans insinuer avec force que je suis un mauvais professionnel. Qui aurait coulé un journal pour cause de mauvaises infos. Sans me traiter de « journaleux ». Sans affirmer – alors qu’il n’en a visiblement lu aucun – que mes livres ne seraient que synthèses. Mais faisant cela, restant sur le terrain de la critique, il eût dû expliquer pourquoi un stage de quelques semaines, en tant qu’élève de Polytechnique, peut se transformer en une profession, parmi les plus dures qui soient. Et bien entendu, c’eût été plus difficile.

Au reste, il est plaisant de voir M.Lipietz s’enferrer tout seul. Car ce stage, à l’en croire, a eu lieu en 1967 ou 1968. Or ce qu’on a appelé l’établissement – en usine -, qui n’a rien à voir, a commencé plus tard. Aussi la mention faite de Robert Linhart est-elle, mais faut-il s’en étonner ? un superbe anachronisme. Notez que j’aurais pu choisir un mot plus péjoratif.

Ultime précision : je ne connais pas Alain Lipietz. Je l’ai croisé peut-être trois fois dans ma vie. Je n’ai jamais eu aucune discussion avec lui. Je n’ai évidemment aucune vindicte contre lui. Sa personne m’est tout entière indifférente. Simplement, je crois et proclame qu’une parole publique engage celui qui la prononce. Et je continue de faire la différence entre le mensonge et la vérité, fût cette dernière relative.

Rajout du 8 juin 2012

Cela n’intéressera que quelques personnes, mais je tiens aux faits, malgré leur fragilité intrinsèque. Vous pouvez, si vous le souhaitez, vous rendre sur le site d’Alain Lipietz pour lire la suite de nos échanges stériles. Pour ma part, je tiens à publier les derniers ici, car ils me paraissent avoir un sens. Voici donc, et ce sera fini, sauf nouvelle imbécillité.

  • Les législatives et le journalisme à la Nicolino.

    je suis bien d’accord avec Nicolino qui est un homme tres engagé ne vous en deplaise et de terrain dans de multiples batailles bien reelles ,l’episode Politis est faux,quand a vos arguties habituelles,le,mensonge et la tyrannie ,on ne vous voit jamais sur le terrain ,arrachages OGM,GDS,etc ,Nicolino est radical,cad aller a la source, et dans la vérité de ce qui se passe chez les ecologistes avéres dont vous n’avez jamais été,point Ses livres sont plus efficaces pour des changements radicaux que votre prose mentale et hors sol


    Lundi 4 juin 2012 à 05h13mn28s, par Terre

    lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4346

    • Les lecterus du journalisme à la Nicolino.

      Jamais sur le terrain ? Jamais arrachant des OGM ? eh bien faites comme Nicolino, allez voir sur mon site. Et changez de journaliste. Et oui , son scoop Politis était faux.


      Lundi 4 juin 2012 à 07h49mn18s, par Alain Lipietz (alain@lipietz.net)

      lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4347

      • Les lecterus du journalisme à la Nicolino.

        Monsieur Lipietz,

        Je pressens – allez savoir pourquoi – que vous avez quelques difficultés avec les faits. Néanmoins, cela ne vous autorise pas à mentir grossièrement sur mon compte. Je vous ai déjà demandé de préciser l’accusation professionnelle concernant mon travail de journaliste à Politis, vous recommandant d’aller à la source, c’est-à-dire MM. Besset, député européen de chez vous, Langlois et Sieffert. Ils ne pourront que confirmer que je n’ai jamais donné le moindre scoop faux à ce journal. Tout au contraire, de très nombreuses enquêtes – la police municipale d’Hyères, la prévention du sida, la décharge de Montchanin, l’affaire Marletta, le laboratoire Speichim de Brioude, etc, etc. – ont toujours permis à cet hebdomadaire de déborder le cadre habituel de ses lecteurs.

        Monsieur Lipietz, je suis un homme patient, mais je ne goûte guère les calomniateurs, quel que soit l’étage auquel ils se trouvent. Je vous demande donc instamment ou d’apporter des preuves, ce qui sera impossible, ou de retirer ces mots, qui ne vous honorent pas.

        Fabrice Nicolino


        Lundi 4 juin 2012 à 16h18mn27s, par Fabrice Nicolino

        lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4348

        • Les lecterus du journalisme à la Nicolino.

          Bon, alors, Monsieur Lipietz, vous répondez à Monsieur Nicolino ? C’est quoi, son scoop de Politis qui aurait été faux ? J’imagine que vous faisiez référence à des faits précis, sans cela vous ne vous seriez pas permis d’asséner cela sans preuve, hein. Le suspens est à son comble !!

          Une dernière remarque : si j’avais travaillé comme caissière deux semaines (ou deux mois, allez !) à l’été 73 pour payer un trip en Ardèche ou un bout de mes études, et qu’aujourd’hui, j’étais cadre supérieur chez Carrefour (par exemple), est-ce que je pourrais me permettre de proclamer à celles qui s’éreintent année après année à porter des packs de lait et à supporter un cheffaillon tyrannique et des clients irascibles : « j’ai été caissière, je sais ce que vous vivez, blablabla » ? Un peu de cohérence et d’honnêté. Votre envie de faire populaire vous fait piétiner la dignité de ceux dont la mine était le quotidien. Celle des mineurs, des vrais mineurs.

          Ingrid Martin

          PS : et n’oubliez pas les preuves du scoop bidon de Nicolino, hein ? Sinon on croira que vous disiez ça seulement pour le discréditer !


          Mercredi 6 juin 2012 à 12h46mn53s, par Ingrid Martin (ingrid.martin93@yahoo.fr)

          lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4350

          • Les lecteurs du journalisme à la Nicolino.

            Aucun suspens, Madame Martin, la référence au scoop de Nicolino que je qualifie de « vaseux » est dans mon article : c’est le premier numéro (et les suivants) de Politis. Je crois meme me souvenir : en première page. C’est donc public, et vous pouvez vérifier vous même.

            Sur votre seconde remarque : j’ai du mal à comprendre. Ou vous avez été vendeuse, fût-ce pour payer un bout de vos études, ou pour y prêcher la sainte parole nicoliniste, et il n’y a aucune honte à le dire, il n’y a pas de saut métier et je dirais presque , au vu de l’ itinéraire de mes filles et petites filles, que c’est un cursus courant. Et c’est certainement une expérience enrichissante si aujourd’hui vous êtes devenue cadre, que ce soit dans la recherche universitaire ou chez Carrefour. A noter que lorsque je travaillais à la mine (plus pour des raisons politiques) je côtoyais de jeunes Marocains qui « payaient leurs études », ils n’en étaient pas moins mineurs que ceux qui faisaient ça de père en fils jusqu’à en mourir de silicose (et pas « coup de grisou », j’aurais au moins appris ça de plus que M. Nicolino sur la mortalité dans les mines).

            Ou vous n’avez « jamais nulle part  » été vendeuse, et si vous le dites , vous mentez. Point. Question de cohérence et d’honnêteté.


            Jeudi 7 juin 2012 à 10h17mn37s, par Alain Lipietz (alain@lipietz.net)

            lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4351

        • La méthode « disons ».

          Cher Monsieur

          je crois avoir été clair dans mon billet : votre scoop vaseux était celui du numéro de lancement de Politis. Vous y affirmiez que les fûts de Sévéso étaient dans une décharge française, à Montchanin, je pense. J’y ai cru. Mais vous n’avez jamais pu le prouver. J’ai été éberlué qu’on lançât une telle accusation sans preuve. Politis vous a laissé poursuive quelques numéros, puis s’est discrètement désolidarisé.

          J’ai été éberlué qu’on lançât une telle accusation sans preuve. J’étais naïf sur certaines méthodes journalistiques. Depuis j’ai appris à connaitre l’origine de vos scoop vaseux : la méthode du « disons », que vous me faites l’honneur d’exercer sur ma biographie.

          Je vous imagine. « Les fûts de Séveso sont bien quelque part. A Montchanin. A jamais et nulle part ailleurs. Car je doute que les autorités italiennes les aient fourgués au soleil vivifiant de quelque carrière de la mafia napolitaine : elles débordent déjà. Or il existe une décharge de trucs degueu à Montchanin. Les fûts sont probablement là. Disons ».

          Je ne fais que paraphraser votre citation sur ma biographie. Quant aux « faits » que je rapporte , je ne peux pas les prouver, mais un bon journaliste doit pouvoir les vérifier assez rapidement, ne serait-ce qu’en recherchant sur mon site , comme pour mon appartenance à la Gop. Encore une fois Google n’est pas fait pour les chiens (mais si c’est seulement dans un de mes livres, faudra vous fatiguer à les lire) . J’ai été mineur, pendant un nombre de semaines dont je me souviens plus (mais j’ai revu avec terreur revenir plusieurs fois l’équipe de nuit, on travaillait en 4X 8 car il fallait une heure de marche au fond pour atteindre le front de taille , et je me souviens avoir râlé que j’aurais préféré qu’on se callât plusieurs semaines de suite en équipe de nuit), je ne me souviens plus si c’était en 67 ou en 68, et je crois me souvenir que c’était la Fosse 7 à Billy-Montigny. Vérifiez, c’est votre métier. Comme vous pouvez demander à voir ma signature sur les Livre de condoléances pour Mao à l’ambassade de Chine. Disons.


          Jeudi 7 juin 2012 à 19h10mn36s, par Alain Lipietz (alain@lipietz.net)

          lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4352

          • La méthode « disons ».

            Cher monsieur,

            La méthode à Mimile Lipietz est une merveille. On a tous les droits, puisqu’on est chez soi, pas ? Vous un as, il n’y a pas à dire : concentrer tant d’erreurs en si peu de mots n’est pas à la portée de n’importe qui. Je vais vous répondre calmement.

            1/L’affaire de Montchanin a paru dans Politis deux ans après son lancement. Pas au moment de son numéro 1, donc.

            2/ Tantôt vous écrivez que j’ai donné un scoop vaseux, tantôt un scoop faux. Vous êtes visiblement doté d’une imagination rare, mais il me semble que vous vous surpassez. Vaseux, faux ? Est-ce bien la même chose ? Il vaudrait mieux choisir.

            3/ Vaseux, faux ? Ni l’un ni l’autre. J’ai écrit une bonne douzaine d’articles sur le sujet, dont vous n’avez à l’évidence jamais lu la moindre ligne. Au passage, quel mépris pour MM. Besset, Sieffert et Langlois – les responsables de Politis – qui m’auraient ainsi encouragé dans une voie calamiteuse. Le tout s’est étendu sur des mois, et ce dossier me rend aujourd’hui encore légitimement fier. Il contient, et il suffit pour cela de consulter la collection de Politis, un très grand nombre de documents nouveaux, qui sont accablants. Je pense, parmi tant d’autres éléments vérifiables, à la révélation et la publication d’un document portant sur la quantité exacte de « résidus chlorés » – la dioxine -, déclarée par les autorités italiennes. Ainsi que la révélation d’un programme caché de la décharge de Montchanin portant justement sur cette quantité de déchets spéciaux. Ainsi que la révélation, par un témoin direct, d’un enfouissement de nuit, à Montchanin, la nuit fatidique où, selon les premières déclarations italiennes, la dioxine de Seveso a été enterrée.

            4/Je pourrais continuer jusqu’à demain matin. Le fait que le gouvernement français – en avait-il les moyens ? – n’ait à l’époque que fait semblant de chercher ces 150 tonnes au milieu d’un million d’autres signifie donc, à vos yeux, que l’histoire ne tient pas ? Ma foi, pour un ancien maoïste, vous avez gardé le sens de la révolte.

            5/Il me semble me souvenir que, chez les maoïstes, les enquêtes auprès du peuple étaient réputées essentielles. Que n’interrogez-vous ceux qui, à Montchanin, ont mené la bagarre contre la décharge pendant quinze ans ? Tenez, je vous donne un nom, qu’il vous sera facile de retrouver : Pierre Barrellon, responsable de l’Association pour la défense de l’environnement montchaninois (ADEM). Appelez-le de ma part !

            6/Cette enquête sur Montchanin, ne vous déplaise, a fait le tour du monde, et conduit, en partie, au vote d’une loi sur les décharges en 1992. Laquelle n’a servi à rien, ou presque, mais c’est un autre sujet.

            7/Vous êtes un véritable calomniateur. Devrai-je ajouter : un véritable petit calomniateur ? Oui, je l’ajoute. Vous répandez les doux effluves du ragot, vous ne cherchez ni ne prouvez quoi que ce soit, et puis vous continuez à trôner sur votre (très modeste) Olympe. Ma foi, chacun sa vie. Je pense que vos méthodes eussent pu vous conduire à une belle promotion si la chance vous avait mieux servi.

            8/Enfin, et concernant la mine, je dois avouer que je suis soufflé ! Votre audace me confond. Vous reconnaissez donc, après vous être fait prier, que vous n’avez passé que quelques semaines, en stage de Polytechnique, dans une mine du Nord. Et vous assumez le fait insultant de déclarer dans une vidéo à destination des ouvriers de Hénin-Beaumont : « J’ai été mineur ». Soyez sûr que j’ai honte pour vous.

            Fabrice Nicolino


            Vendredi 8 juin 2012 à 03h42mn20s

            lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4353

            • La méthode « disons » : pour conclure.

              J’ignore ce qui vous autorise à vous moquer de mon prénom. Il est vrai que je vous ouvre sans réserve mon site (« chez moi », comme vous dites) alors que moi je ne vais pas polluer le votre. Sur le fond, j’ai un peu l’impression qu’on tourne en rond.

              Vous persistez à affirmer l’exactitude de vos accusations : « mineur ? Jamais. Nulle part ! » tout en reconnaissant progressivement au fil des jours le caractère vaseux (dirais-je : « faux » ?) de ces accusations, devant l’évidence des témoignages figurant sur ce site, que vous auriez pu visiter dès l’origine au delà d’une biographie de quelques lignes. C’est ce que vous appelez vous-même « se faire prier pour reconnaître que… » : oui, oui , il faut lire plus que quelques lignes pour découvrir sur mon site que je me revendique de la GOP, que j’ai été mineur et dans quelles conditions. « OK, un peu (grommelez-vous), ok, au contact vivifiant des veines de houille, ok, quelque part dans le Nord-Pas de Calais, mais pas assez à mon gout : ça compte pas ». Votre gout, Monsieur, m’indiffère totalement et je ne me sens pas du tout concerné que vous ayez « honte pour moi ». Ne comptez pas sur moi pour qu’en échange j’aie honte à votre place.

              J’affirme et persiste et signe que votre scoop sur Seveso était « vaseux » et vous prie de m’excuser si dans un des commentaires de ce fil , agacé, je me suis laissé allé à écrire qu’il était faux. La méthode « disons » peut en effet tomber juste, comme le tirage au sort. « Le vrai peut quelque fois n’être pas vraisemblable » : l’inverse est vrai aussi. La décharge de Montchanin était une horreur et les fûts de Seveso aussi, mais il y en a bien d’autres (et des décharges, et des fûts) et il faut autre chose que des coïncidences pour sortir du journalisme à la Nicolino, le journalisme du « disons ».

              J’ajoute qu’elle (la décharge) reste une horreur même sans les fûts de Seveso et méritait d’être dénoncée, même sans ce douteux procédé journalistique.

              Là où je reste coi, c’est que ma mémoire associait ce scoop vaseux au lancement de Politis, qu’il avait plombé pendant des semaines. Vous affirmez qu’il ne s’agissait pas du numéro 1, dont acte. Peut-être une relance ? le passage à l’hebdo ? En revanche , j’ai gardé en mémoire tous les articles « faits troublants » que vous rappelez ici, mais qui ne constituaient et ne constituent toujours pas une base pour votre affirmation, au point que nos amis Besset, Sieffert et Langlois ont fini par se lasser.

              Je ne sais si les lecteurs et lectrices de mon site irons s’amuser à vérifier vos dire et les miens : cela me paraitrait perte de temps, et je ne vous réponds que par politesse puisque vous êtes « mon hôte ». Je recommanderais à ceux qui s’intéressent à votre querelle médiocre un seul petit test : revenir au point de départ, à votre attaque contre mon site où s’inaugure ce débat.

              Selon vous, à lire mon site, « Nul ne saura donc – notamment – que Lipietz a été un pilier du mouvement maoïste appelé Gauche ouvrière et paysanne, puis Gauche ouvrière et populaire (GOP) ». Il suffit de faire « GOP » sur le moteur de recherche (ou sur google) pour démasquer votre imposture.

              Le but n’était, il est vrai, pour vous, que d’attaquer la campagne de Marine Tondelier, adversaire écologiste de Marine Le Pen à Hénin-Baumont. Et mon modeste cas, comme celui de Dominique Voynet, n’y servait que de chiffon rouge. En ce qui me concerne, l’incident est clos, comme celui de Rue 89, autre style – économiquement différent – du journalisme du « disons ».


              Vendredi 8 juin 2012 à 06h05mn05s, par Alain Lipietz (alain@lipietz.net)

              lien direct : http://lipietz.net/?breve461#forum4354

35 réflexions sur « Quand Alain Lipietz ne sait pas quoi répondre »

  1. Que Lipietz soit mineur ou pas mineur, à vrai dire on s’en fout. Ce qui compte, c’est aussi le présent, celui où on les voie retourner leur veste pour des places à l’assemblée ou dans les ministères, jouant la carte de la compromission avec les pollueurs socialistes, plutôt que la carte de la vraie écologie.

  2. Il y a une écologie qui rate tout ce qu’elle fait et ne sait plus faire qu’une chose c’est se compromettre auprès des destructeurs du monde. Et il y a ceux qui pensent une écologie avec des fondements solides, seule solution pour agir vraiment et sortir de l’agitation inefficace et contre-productive pour ne pas dire d’avantage d’EELV.
    Mais comment, comment imaginer la moindre rupture avec le vide sidéral philosophique de l’écologie politique française ?
    Il est grand temps d’ouvrir les yeux, enfin… et les esprits !

  3. Au sujet du passe militant de Lipietz on peut poser la question suivante:
    fallait-il avoir raison avec Aron ou tord avec Sartre? moi je prefere Sartre

  4. Roland,

    Vous permettez que je commente votre extraordinaire sophisme ? Des définitions de ce dernier mot, je ne considère ici que celle-là : un sophisme est « un raisonnement qui cherche à apparaître comme rigoureux mais qui en réalité n’est pas valide au sens de la logique ».

    De ce point de vue, que nous dites-vous ? Qu’il existait une alternative – deux choix : Sartre ou Aron – et que vous préférez Sartre. Mais qui affirme donc cette soi-disant alternative ? Vous. Et quelques autres, certes. Seulement, vous oubliez que des minoritaires ont de toute époque, et EN TEMPS RÉEL, décrit, analysé, combattu les stalinismes. Au nom de la vérité, et parfois au nom de l’égalité.

    Autrement dit, à chaque époque, il est possible de s’en tenir aux faits. Simon Leys, au moment où Alain Lipietz se prosternait devant Mao le grand Assassin, publiait l’admirable « Les Habits neufs du président Mao ». On peut choisir. Et on choisit.

    Concernant Sartre, c’était un être détestable, à mes yeux du moins. Stalinien avec Staline. Castriste avec Castro. Maoïste avec Mao. Et pour la raison qu’il a influencé une part de l’opinion française, complice qu’il était d’immenses massacres, je n’ai aucune indulgence pour lui. Dois-je vous rappeler que sa philosophie est prétendument une philosophie de la liberté ?

    Sartre ? Il n’entrera jamais dans mon Panthéon personnel.

    Fabrice Nicolino

    PS : Vous pardonnerez peut-être mon ton. Cela n’a rien de personnel. Nous écrivons sous le regard éteint de millions de victimes.

  5. Je ne souhaite pas entrer à fond dans ce débat qui pose de nombreuses questions. Juste un point qui me frappe. Alain Lipietz dit dans une vidéo publique qu’il a été mineur. Est-on oui non mineur quand on a fait un stage de quelques semaines dans une mine ? il me semble que cela, au moins, peut être éclairci.

    François

  6. Un mien camarade qui a « fait l’X » comme Lipietz m’a raconté que dans le cadre de sa scolarité il y avait un stage pratique qu’il avait effectué pendant un mois dans une mine des Houllières du Nord.
    Il ne s’est jamais prétendu mineur lui….

  7. Merci.

    « La vraie moralité ne consiste pas à suivre les sentiers battus, mais à découvrir ce qui est pour nous-mêmes la vraie voie et à la suivre avec intrépidité. Tout véritable progrès est impossible sans une telle poursuite acharnée de la vérité. »

    Gandhi

  8. Ca me rappelle une anecdote personnelle. J’ai travaille 9 mois a Tarun Bharat Sangh, une association qui repare et reconstruit des structures de restauration de l’eau et des nappes phreatiques dans le Rajasthan. J’apprenais la technique et pris par l’enthousiasme, je me prenais pour un « Gajadhar », nom donne au Rajasthan aux ingenieurs traditionnels qui concoivent et gerent les structures villageoises de restauration de l’eau. Et en envoyant un article pour une conference d’ingenieurs, j’ai fierement signe, « Architecte Gajadhar » !

    Et puis un ami m’a fait remarque que je me decernais a moi-meme un titre non-merite, et que l’on ne devient Gajadhar que sur decision des villageois, apres de nombreuses annees d’apprentissage, et apres avoir demontre sa competence en construisant avec succes un certain nombre de structures.

    Il avait raison. Je n’etais en aucun cas Gajadhar. Et j’ai appris a l’occasion qu’il faut se mefier doublement des titres que l’on se decerne a soi-meme…

  9. Perso, entre aron et sartre, je choisi Ellul, Illich, Orwell, Huxley et la science fiction (Rod Sterling, par exemple!)…
    Mais bon, un vrai choix d’idiots…

  10. Vous etes trop souvent dans la posture de donneur de lecons droit dans ses bottes.Malheureusement l’homme dans ses choix est un etre tres contradictoire(vous meme n’ecrivez vous pas dans charly hebdo ?) et je comprends tres bien les erreurs de certains dans leurs choix et leurs espoirs decus.Evidement 20 ou 30 ans apres tout parait beaucoup plus simple.

  11. Roland,

    Je me répète : je vous prie d’excuser mon ton, qui est très polémique. C’est parfois un avantage, mais plus souvent un inconvénient. Et ce peut être un défaut. À nouveau, acceptez mes excuses quant à la forme.

    Sur le fond, je maintiens. Peu importe la question de savoir ce que MOI j’aurais dit ou fait. De même pour vous. Je n’ai jamais prétendu ni le ferai jamais que j’aurais jadis été plus clairvoyant que quiconque. Ce que je dis, c’est qu’à chaque époque, il est possible de choisir entre différentes voies. Et de suivre, par exemple, celle de la vérité.

    En 1935, et même un peu avant, toute personne se tenant informée pouvait savoir ce qui se passait en Union Soviétique. Mais la plupart ont préféré détourner le regard. Sartre a été un salaud, l’affaire est pour moi entendue.

    Concernant Charlie, je vois bien que vous ne le lisez pas. Je ne vous le reproche pas, mais enfin, où voulez-vous en venir ? Je ne suis pas un dévot, et je cohabite dans cet hebdo avec d’autres bien différents de moi, et puis après ? Charlie ne fait pas de pub et délivre pour l’essentiel un message de moquerie à l’égard des pouvoirs. Et à l’occasion de vraie critique. Où est le problème, dites-moi ?

    Bien à vous cette fois,

    Fabrice Nicolino

  12. la moquerie par rapport aux pouvoirs?…le pouvoir de quoi? de s’en fiche plein les poches, après avoir lu le livre de Sophie Coignard, « l’Oligarchie des incapables » on se dit que ces gens de pouvoir sont pour la plupart occupés à se faire de bonnes places, situations, plans bien payés pour eux leur clan et leur enfants; evidement que tout va mal, dans le fond ils ne font pas grand chose, occupés qu’ils sont à consolider tout leur acquis, prébendes, privilèges et autres rentes de situation; lisez ce livre, il vaut la peine.

  13. Laurent…je fais juste remarquer que la meme chose en France serait décriée et nommée « esprit de clocher », chauvinisme..voire pire.
    … »Gajadhar que sur decision des villageois, apres de nombreuses annees d’apprentissage, et apres avoir demontre sa competence en construisant avec succes un certain nombre de… »

  14. j’ai essayé de lire l’article cité.. http://lipietz.net/spip.php?article787

    qu’est-ce que c’est rasoir !
    tant de débats pour si peu de choses.

    j’ai pas fait science-Po c’est vrai. Mais je vois lucidement à quel point le débat écologiste, écologique, ecosophique, est plombé par les petites intrigues autour du pouvoir et j’adhère aux vues de Fabrice sur le fond de ce sujet. EELV est un « machin » comme un autre. une coquille vide.
    d’ailleur la définition du mot écologie que donne Liepietz montre à quel point l’antrhopocentrisme hérité des monothéismes est encore lourd dans les esprits, même revus et corrigé par le maoïsme.

    Cela dit, le laisse au maoïsme quelques acquis et quelques héritages qui pourraient bien inspiré les véritables écologistes et les décroissants…. soit une saine sobriété de vie, pour l’intérêt général…. et la politique de l’enfant unique. quoiqu’on en dise, sans cette politique, nous serions aujourd’hui 10 milliards d’humains avec une « exponentielle » encore plus démente qu’elle ne l’est déjà.
    on ferait bien de jeter au feu nos vieilles querelles politicardes et prendre les bonnes idées qui ont marché, là où elles sont. Fussent-elles chez Mao ou marx s’il le faut.
    les regards éteints de millions de victimes sont aussi le fait des dictatures alliées contre c le communisme, des oligarchies guerrières et banquières de l’occident, etc….. Il n’est pa sutile demlaisser penser qu’elles sont toutes située du côté gauche de l’hémisphère politique.

  15. Roland,

    Je vois de nouveau que vous ne lisez pas Charlie, ce qui est bien votre droit. Madame Fourest, pour laquelle j’ai bien peu de sympathie, ne travaille plus pour Charlie depuis des années. Quel rapport avec moi, grands dieux ? Je collabore à cet hebdo depuis le début de 2010.

    Mais allons plus loin : des positions sur les Musulmans ? Mais lesquelles ?

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  16. Roland,

    Et alors ? Il ne s’agit pas d’une position concernant les Musulmans, qui sont loin d’être un monolithe. Il s’agit d’une plaisanterie. On n’aurait pas le droit de se moquer du Christ, de Maohmet ou de Bouddha ?

    Fabrice Nicolino

  17. Hammel (Roland),

    Malgré l’amitié que je te porte, je ne peux pas te laisser écrire de telles choses sur le maoïsme. Du moins sans réagir. Je veux croire que tu es mal informé sur le bilan de ce régime, mais alors, une seule solution : lire. Lire jusqu’à s’épuiser les yeux. Le maoïsme a assassiné entre 20 et 70 millions d’humains, nul ne saura probablement jamais.
    Je n’oublie ni n’oublierai les victimes des fascismes ni celles des sanglants impérialismes d’ici ou d’ailleurs. Mais de grâce ! assez de complaisance avec la Chine totalitaire.

    Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  18. Plus rigolo que Lipietz, moins grave que les morts du maoïsme, assez anecdotique (mais les anecdotes peuvent aussi servir à étayer des démonstrations) et rappelant des faits similaires, ici décrits.
    Mark Tercek prend la tête de Nature Conservancy. Il était jusqu’alors un managing director chez Goldman Sachs. Après plus de 20 ans à Wall Street, il fallait bien un type de son calibre pour diriger la petite association écolo : un million de membres, jusqu’à un milliard de dollars dans les caisses par an (2006, mais « seulement » 550 millions en 2009 !) et cinq milliard de dollars d’actifs. Lorsqu’il a appris la nouvelle, Mark était au volant de son 4×4 Cherokee. Il en fut tellement émoustillé, qu’il a perdu le contrôle et est rentré dans un arbre. Que l’on se rassure, on a appris que l’arbre n’avait rien, seul le véhicule est endommagé. Cela aurait fait tache, d’abord, et ensuite, cela aurait chagriné Marck, qui a une véritable conscience écolo. Ouf !

  19. Je suis fou de rage que monsieur Roland puisse faire le choix idéologique et philosophique pour un fils de… que fut Sartre. Un voyou qui justifiait les massacres révolutionnaires en raison de l’obligation de faire table rase de l’organisation des sociétés. Je suis d’un âge pour avoir été informé de toutes ses saloperies écrites par une vieille fripouille soutenue par une autre fripouille que fut Simone de Beauvoir.
    Pour ce qui concerne Charlie, continuez à le produire, à l’éditer et moquez-vous de toutes ces religions connes et totalitaires qui tentent d’imposer le crétinisme à des êtres fragiles et puérils.

  20. L’info précédente est du « réchauffé », mais demeure rigolote et pathétique, même après quelques années.

    Étrange. Tant de commentaires pour Lipietz, et si peu pour un article sur le climat. Il est vrai qu’il n’est pas de Fabrice, mais tout de même.

  21. « L’anthropocentrisme herite des monotheismes »…

    La modernite a reproche aux societes qui l’ont precedee leur theo-centrisme, maintenant on reproche a la modernite son anthropocentrisme, tout en (ironie) se referant asssez souvent aux societes pre-modernes.

    Est-ce que ce n’est pas un peu pueril finalement de se definir « contre » l’epoque qui nous precede ?

    Ca serait surement un exercice interessant de se definir, au moins une fois, sans faire aucune reference a ce a quoi on s’oppose, mais au contraire en essayant de souligner ce qu’on en a herite. Car tout n’est pas noir ou blanc…

  22. J’aime beaucoup cette phrase de Novalis :

    « Nous heritons toujours d’epoques meilleures ».

    (Je cite de memoire mais de toute facons c’est une traduction).

    Personellement, je suggererait de tenir en laisse la rationalite exuberante (tres Francaise) et ne pas en conclure que toute epoque est pire que la precedente ! Mais plutot de prendre le texte au pied de la lettre : Il faut savoir reconnaitre ce qu’une epoque a de meilleur pour pouvoir en heriter (en apprendre) quelquechose.

    Qu’est-ce que l’anthropocentrisme ? Pas si facile a definir !

    Sinon, pour Lipietz, c’est plutot sympa qu’il ait fait son stage comme mineur. C’est dommage qu’il n’y ait pas eu un copain pres de lui pour lui dire, « arretes, tu deconnes » quand il a cede a la tentation de se dire « mineur » pour des raisons evidemment electorales… Mais je prefere Lipietz polytechnicien a EELV qu’a, je ne sais pas, Areva… Non ?

  23. @ Fabrice,
    mal informé ? c’est bien possible ma foi. Pourrais-tu, à moi et aux autres, nous conseiller un bon bouquin sur le bilan du maoïsme alors ? ou un article ? (écris par quelque’un qui ne soit pas suspect d’anticommunisme systématique)

    @ Laurent Fournier,
    hélas, nous sommes que des sommes d’héritages successifs qui se complètent, se contredisent, nous font évoluer bioen ou mal en fonction de la confrontation que nous avons entre cet héritage et le monde qui nous entoure.
    c’est une Loi naturelle. Elle est valable pour notre enveloppe charnelle de mammifère qui évole à travers les âges en fonction de besoins et de contraintes.
    Elle l’est aussi pour nos psychologies individuelles et sociales qui ne sont que le prolongement de notre ontogénèse et de la place que notre espèce tend à prendre dans l’écosphère.

    ainsi, nous ne pouvons pas nier que notre vision du monde actuelle est encore teintée d’un changement de paradigme désastreux qui à eu lieu à l’apparition des monothéismes…. nous sommes l’espèce élue de Dieu, voir faite à son image, et l’ensemble de la création est à notre disposition. nous devons en jouir, en user, le gérer, mais en aucun cas nous n’en faisons partie. Il y les animaux, les végétaux, et nous tout en haut, presque égaux à Dieu.

    c’est un changement majeur de vision par rapport à nos anciennes croyances qui nous plaçait en tant qu’espèce parmi d’autres, en tant qu’enfants de la Terre. ces anciennes croyances, avaient le mérite d’essayer d’expliquer le monde et d’aboutir à des formes de rexpects et de bvénération pour le vivant, les autres espèces, les processus vitaux, etc…… au lieu de faire de nous des seuls « exploitants ».

    on va me dire de retourner vivre dans une grotte sans doute ? pourtant un monde moderne et confortable, intelligent, spirituel, où il ferait bo vivre pour tout le monde serait possible si nous nous séparions enfin de se désir de tout dominer, violer, saccager, détruire, en croyant encore et toujours (même athées) qu’un Dieu lointain va pouvroir à tous nos besoins.

  24. Sans rapport… tant pis !

    En 1964, dans un beau discours ou il parlait aussi du nucleaire, Jean Rostand evoquait ainsi la suppression des « troisieme classe » :

    Si, en 1950, les « troisièmes » avaient sans doute reçu quelque amélioration, elles n’en continuaient pas moins d’apparaître comme une sorte de défi à l’esprit d’égalité ; en elles se concrétisait l’inélégant dédain de la collectivité pour l’aise des mal nantis, c’est-à-dire des plus fatigués.

    http://www.academie-francaise.fr/immortels/discours_reponses/rostand_jean1.html

    Aujourd’hui la SNCF re-introduit les « Troisieme Classe » :

    La SNCF va proposer à partir de l’année prochaine un tarif de billet unique et bon marché sur un TGV « low cost », en contrepartie de « conditions de voyage moins agréables »

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/06/04/le-lancement-par-la-sncf-de-tgv-a-bas-cout-se-precise_1712334_3234.html

    Finalement, la suppression des troisieme classe n’aura dure que 57 ans (1956 – 2013). Et comme la SNCF projette meme une « super-premiere »… Ca fera 4 classes, et non plus seulement 3.

    Loin de moi l’idee de blamer la SNCF seule… Elle ne fait que suivre l’evolution de la societe. Mais que se passe-t-il chez nous ? J’ai l’impression d’avoir loupe un episode.

  25. Bonsoir,

    « On n’aurait pas le droit de se moquer du Christ, de MaOHmet ou de Bouddha ? »

    Désolée. Ta ta ta … non! On ne peux pas rire de tout. Et surtout pas de ce qui est Saint. C’est péché. Si, si!

    Vous savez tous et toutes a quel point j’ai le plus grand respect pour les anges gardiens.

    Attention, pas pour les enfants, ni pour les âmes sensibles.

    http://www.espace-ibara.com/dessins-humoristiques/lange-gardien-de-marinette-dessin-dibara

    Ce dessin m’a fait pleurer … suis vraiment trop sensible.

    Cordialement,

  26. 🙂

    Ce dessin m’a fait pleurer … de rire. Suis heureuse que mon ange gardien soit une femme.

    Sérieux. Il y bien plus de choses choquantes, qu’un simple dessin. Coups de crayons sur papier … effaçable.

    🙂

  27. Alain Lipietz, teigneux, a écrit sur son site ce jour les mots suivants :
    « Les lecterus du journalisme à la Nicolino.
    Jamais sur le terrain ? Jamais arrachant des OGM ? eh bien faites comme Nicolino, allez voir sur mon site. Et changez de journaliste. Et oui , son scoop Politis était faux ».

    J’ai aussitôt répondu :

    « Monsieur Lipietz,

    Je pressens – allez savoir pourquoi – que vous avez quelques difficultés avec les faits. Néanmoins, cela ne vous autorise pas à mentir grossièrement sur mon compte. Je vous ai déjà demandé de préciser l’accusation professionnelle concernant mon travail de journaliste à Politis, vous recommandant d’aller à la source, c’est-à-dire MM. Besset, député européen de chez vous, Langlois et Sieffert. Ils ne pourront que confirmer que je n’ai jamais donné le moindre scoop faux à ce journal. Tout au contraire, de très nombreuses enquêtes – la police municipale d’Hyères, la prévention du sida, la décharge de Montchanin, l’affaire Marletta, le laboratoire Speichim de Brioude, etc, etc. – ont toujours permis à cet hebdomadaire de déborder le cadre habituel de ses lecteurs.

    Monsieur Lipietz, je suis un homme patient, mais je ne goûte guère les calomniateurs, quel que soit l’étage auquel ils se trouvent. Je vous demande donc instamment ou d’apporter des preuves, ce qui sera impossible, ou de retirer ces mots, qui ne vous honorent pas.

    Fabrice Nicolino ».

    Voilà. C’est tout.

    Fabrice Nicolino

  28. Fabrice a écrit « Certes, la disqualification de l’autre, en tant que personne, pour ne pas avoir à répondre de soi et du fond, cette technique …  »
    mérite certainement des exceptions.
    Il y a tout de même des personnages qu’on peut disqualifier; des crétins bouffis d’orgueil et emplis de certitudes myopes, il y en a.

  29. Voynet a bien travaillé pour McDonald, Lipietz a bien pu être employé par Total-Fina-Elf, responsable de la décharge de Montchanin. J’ai une nièce qui est née juste à côté avec une pathologie dont il n’existe pas d’autre cas au monde. Je ne crois pas qu’aucun éminent professeur ait jamais pensé à faire le lien.
    On ne trouve sur le net que très peu d’informations ou de sources sur le sujet. La seule occurence de Wikipédia est dans l’entrée « Politis ». Pourriez-vous contribuer à combler cette lacune ?

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