Une souris rouge qui courait dans l’herbe (bleue)

Génial. Et révolutionnaire. Un chat ne sera plus jamais un chat. C’en est terminé de cette funeste espèce féline qui se contentait de ronronner, boulotter des souris et se lustrer le poil. Merci à toi, grand Kong Il – keun ! Ce professeur coréen, spécialiste du clonage, vient de donner naissance – je ne vois pas d’autre expression – à trois chats mutants, dont un mort-né. En codant une protéine rouge fluorescente (RFP) dans les cellules de la peau de la mère des petiots, il a obtenu trois matous qui apparaissent rouges dans le faisceau d’une lumière infrarouge.

Quel « progrès » attendre de cette splendide avancée ? Je crains que le grand Kon(g) n’y ait pas encore trop réfléchi. On parle, comme à l’habitude – il faut vivre, savez-vous ? – de cellules souches qui serviraient de médicaments, de maladies génétiques qui pourraient enfin être guéries, etc. Bref, on verra. Ah, ce détail, qu’on ne comprend pas davantage : les techniques employées pourraient servir à faire du tigre, du léopard, voire du…chat sauvage (http://tempsreel.nouvelobs.com).

Autre changement, concernant cette fois les souris. Des chercheurs japonais, menés par le professeur Ko Kobayakawa, ont créé des souris transgéniques qui ne craignent plus les félins (http://fr.news.yahoo.com/ap). En somme, là encore, une révolution, car quand le chat est là, les souris continuent désormais de danser. On est heureux, et l’on applaudit à tout rompre le grand scientifique, déclarant à l’agence AP : « Les souris sont naturellement terrifiées par les chats et habituellement elles paniquent ou s’enfuient quand elles en sentent un, mais les souris privées de certaines cellules nasales par des manipulations génétiques n’ont donné aucun signe de peur ».

Évidemment, on est en droit de s’inquiéter : ces souris nouvelles ne risquent-elles pas d’avoir peur des chats rouges ? Bah, dès qu’auront été inventés les chats rouges qui ne font pas peur aux souris, l’affaire sera de toute façon réglée. Mais je me rends compte que Ko Kobayakawa travaille aussi sur une autre piste passionnante : ses courageuses petites souris semblent ne plus dédaigner, quand on leur en offre, une nourriture avariée. Notre savant en espère des retombées fort utiles pour l’espèce humaine. Moi, je lui suggère de se rapprocher de l’industrie agro-alimentaire mondiale, qui a bien du tracas en ce moment. Des humains acceptant pour les siècles des siècles la nourriture frelatée des marchands, n’est-ce pas une perspective intéressante ?

Ce dernier point, grâce à l’ami Patric Nottret : des chercheurs européens signent en ce moment même une pétition contre le gel, décidé par le gouvernement, de la culture du maïs génétiquement modifié résistant à la pyrale (http://nonaumoratoire.free.fr). Selon eux, « la cohabitation des cultures de maïs conventionnel, de maïs génétiquement modifié et de maïs produit selon le cahier des charges de l’agriculture biologique est possible. Elle est déjà une réalité dans de nombreux pays ».

Les sept initiateurs de cet appel sont Français et membres de l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS). Il s’agit de Michel Naud (président de l’Afis), Marc Fellous (président de la Commission du génie biomoléculaire), Jean-Paul Krivine (rédacteur en chef de Science et pseudo-sciences), Marcel Kuntz (directeur de recherche CNRS) et Louis-Marie Houdebine, Yvette Dattée et Philippe Joudrier (directeurs de recherche à l’Inra).

Quel commentaire ? Ces gens sont des ignorants. Oui. Incapables de sortir d’une sphère étroite, de tisser des liens pourtant essentiels entre compartiments du savoir humain. Sans même vouloir discuter leurs arguments « scientifiques », notons qu’ils laissent radicalement de côté l’histoire, la société, l’industrie, la psychologie et les passions. Des ignorants, je le maintiens.

Mais au-delà, ces histoires montrent une réalité qui ne plaît à personne, même pas à moi. Dans la lutte pour un monde différent et meilleur, nous ne sommes pas tous des alliés. Il y a à côté et en face des adversaires, qui ne demandent qu’à devenir des ennemis. Et qui le deviendront à mesure que la situation se compliquera. Avis à tous ceux qui rêvent d’un immense mouvement positif où les humains s’aideraient et s’embrasseraient. Le conflit est devant nous. Hélas.

31 réflexions sur « Une souris rouge qui courait dans l’herbe (bleue) »

  1. pour reprendre à l’envers le titre d’un mauvais livre :l’homme est un âne déguisé en dieu .On pourrait dire aussi, tout ça pour ça . Bon à quand la révolution verte ?parce que c’est pas tout ça , mais on ne va pas attendre de vivre dans le meilleur des mondes où l’on épouse des robots, et promène des chiens qui clignotent et chantent la traviata ! C’est pas mort aux cons, mais au moins, immobilisons les ! allez quoi !

  2. je vais prévenir mes chattes que la chasse à la souris sera bientot plus facile vu qu’elle ne se sauveront plus. mais je crains que ça n’amuse plus mes chattes dans ces conditions.

    tu écris « Avis à tous ceux qui rêvent d’un immense mouvement positif où les humains s’aideraient et s’embrasseraient. Le conflit est devant nous. Hélas. » oui c’est toujours ce que j’espére mais quand j’entends un peu de commentaires sur Bali qui se termine, il y a de fortes chances qu’on aille vers de nombreux conflits. mais …….. tentons de ne pas nous laisser nous démoraliser et activons nous , il y a quand même de nombreuses personnes qui s’aident et veulent une société plus écologique et juste même si elles n’ont pas les médias avec elles!

  3. @Béné and carole,

    Par quel bout les prenez-vous pour les immobiliser?(ils ne portent pas apriori de ‘post-it’ sur le front indiquant leur niveau de c….)

    Ds le style média peut-être différent, un petit nouveau s’annonce: MediaPart.fr, de ce cher Edwy Plenel.

    Ceci dit, j’aimerais bien que vous répondiez à ma question ci-dessus

  4. je n’ai pas parlé d’immobiliser les c… on est tous les c… de quelqu’un de toutes façons.
    par contre , j’évite de plus en plus dans mon entourage les personnes à l’opposé de mes valeurs sauf si j’y vois un début d’évolution vers plus d’écologie , de partage, de justice …. donc ceux là , c’est par la parole et les actes que je les prends;o))

  5. si moi j’en vois certains que l’on peut clairement caractériser comme cela (ou alors franchement névrosés, factuellement assassins, trouvez les termes qui vous conviennet, ça m’est égal)…il faut être un sacré malade pour passer des heures, des semaines et des mois à tenter de dénaturaliser comme cela des êtres vivants, il y n’y a pas beaucoup de différence entre les chaines ADN d’un chat ou d’un humain après tout, et quand on tue où défigure un peu de nature sous quelque forme que ce soit, on se tue ou on se défigure soi-même, ça resemmble à un petit homme brun à moustache de famille juive qui rêvait de race arienne ; et plutôt d’attendre dans l’anxiété des conclusions de Bali que nous connaissions déjà tous, et bien j’avoue que je serai rassurée d’assister enfin à un mouvement de masse .marc Jolivet parlait de la nécessité d’une dictature écologique, parfois je me demande….va-t-on continuer longtemps à regarder sur nos écrans plats les poutine et les Sarko, les kadhafi et les Bernard Arnaud trinquer au champagne et massacrer tout sur leurs passages sans réagir, sans protéger ce que nous aimons ? c’est la vie dans son ensemble qui est sérieusement mise à l’épreuve, on parle de protéger les générations futures, mais bon sang de bonsoir, c’est MAINTENANT qu’il faut sauver, qu’il faut protéger, ce qu’il reste !

  6. la vérité , c’est que l’on nous dit et nous répète que nous, dans notre union européenne , nous ne risquons pas grand chose .Non, ce sont les autres qui vont trinquer, en Afrique, en asie, en Amérique du Sud, alors tout le monde s’en fout. d’ailleurs, c’est bientôt Noël non? alors, plus belle la vie !

  7. dernier petit détail,la vie ne nous appartient pas, et nous n’en maitrisons aucunne part, nous sommes incapable de créer .Nous savons jouer avec la matière, oui, et assez finement pour modifier des architectures vitales, des grands artistes en pâte à modeler fine si vous voulez, mais la vie est impalpable, elle ne réside pas dans la matière, mais dans les mouvements, les inter-acions de particules de matières, infiniment grande, infiniment petite, la vie reste un mystère, et des cherceurs marchent sur la tête de ne pouvoir percer le secret de la vie, alors chat rouge….je dis qu’il faut un mouvement de masse , des lois strictes, ect pour arrêter ces actions stériles, inutiles, hyper-consomatrices d’énergies et folles en soi, parce que justement nous sommes incapables de mesurer les conséquences de tels actes : nous ne maitrisons pas la vie et donc le devenir du vivant .ce sont des crimes contre l’humanité

  8. je n’ai pas trouvé mieux pour le moment que de boycotter un maximum de choses : gens, medias, biens de consommation… à fond, le plus possible (pas toujours sans compromis évidemment. Je soutiens tout ce que je peux, les petites initiatives locales qui se créent tous les jours (ex : Un nouvel espace citoyen à Caen « la part du Colibri » : restau bio, rencontres, librairie, débats, manifestations culturelles et environnementales…). j’aimerais qu’on fasse plus, qu’on soit davantage fédérés sans tomber dans l’organisation lourde. Mais, à la pointe de mon Cotentin d’adoption, je suis loin des autres, et près des uns, comme tout le monde. Dans chaque coin de France, il y a des gens extraordinaires qui luttent positivement, et pourtant, et pourtant… rien n’enraye le désastre tout azimut, c’est terrible. On pense à des actions lorsqu’on se rencontre, on se rassemble pour soutenir une famille de clandestins en voie d’expulsion, on dénonce, on fait circuler… On fait notre part du Colibri, mais on est bien amers au fond, on est un peu perdus, entre colère, envie de désobéissance civile, envie de violence parfois. On se sent minuscules. Faut des idées, encore.

  9. et oui, voilà, c’est ça, Valérie.On fait ce qu’on peut mais j’ai une telle colère en moi qui gronde depuis tant d’années .cependant,je sais que ce n’est pas constructif .désolée pour ce cri de rage,au diable tous les kongs de la terre !(et oui, c’est un jeu de mots)

  10. pour creuser encore un peu sur le sujet, si on sort de l’aspect éthique, ce qui m’exaspère encore davantage je crois, c’est la sottise de raisonnements qui sont au fondement même de telles expériences .Afin de chercher à comprendre la vie, des scientifiques ne l’observent pas .Non,ils modifient pour voir ce que ça fait. s’ils existent plusieurs centaines de variétés de caféiers, par ex, elles n’ont pas toute la même rentabilité .mais certaines vont survivre à de rudes sécheresses là où d’autres mourront, ect .la diversité est le garant de la pérennité de la vie .d’autre part, la vie existe par moins 5000 m de fond, sans lumière ni oxygène, dans de l’eau sulfurisée, bref, là où NOUS nous ne pourrions vivre.sur mars, elle s’est collée aux roues des robots terriens, et depuis elle se développe sous forme de strattes bactériennes, bref, la vie connaitra certainement notre extinction avant que nous ne voyons la sienne.Chercher à remplir le cerveau humain de mémoires artificielles grâce aux nanotechnologies avant d’avoir appris à se servir de plus de 20% de la matière grise qu’il contient, c’est de la démence enfantine, fabriquer un maïs ogm avant d’avoir étudier toutes les variétés de maïs dont nous disposons au niveau planétaire, c’est tout aussi débile, suprimer par la même occasion des raisons d’être d’insectes (et donc d’oiseaux, de mamifères,ect) qui font partie d’une chaine qui a mis plusieurs milliers d’années à se constituer, c’est l’aboutissement de la bêtise absolue , sachant en plus que l’humain se retrouve assez souvent en bout de chaine alimentaire.A quoi servent les cerveaux de ce monde ? A engraisser les fortunes de quelques grands névrosés en mal d’immortalité ?Sont-ce des formes d’intelligences sélectives, capables d’écrire de grandes équations (qui ne resteront jamais que des hypothèses, ce que prouve une équation mathématique !)mais tout à fait idiots lorsqu’il s’agit d’établir des raisonnements de globalités, de voir que leurs sujets d’études font partie d’ ensembles ?Dans la vie, tout est lié , se délie et se relie sans cesse et tout semble tourner selon certains rythmes réguliers .depuis que l’homme a inventer la première horloge, depuis l’accélération de tous ses modes de déplacements, de consomations, ect (dans nos sociétés occidentales) une chose lui fait particulièrement défaut de manière inquiétante selon les sondages: le temps .Nous sommes malades du temps qui passe .Nous cherchons à gagner du temps sans plus jamais regarder autours de nous en vain, et cela nous rend malades : nous passerons malgré tout, même en courrant au rythme des machines, d’un clic de souris.Il ne faut plus chercher à gagner du temps, il faut le prendre. Donc jeter notre système de consomation définitivement à la poubelle, en acte conscient , afin de redevenir des humains sereins dans une nature qui nous est indispensable et que nous aimons comme nous même

  11. Je souscris absolument à ce que tu dis Bénédicte sur ce blog, ce soir et les autres jours. Je deviens aussi de plus en plus en colère, plus radicale, au point d’avoir du mal à partager mes points de vue, de moins en moins de monde me suis. La science me répugne la plupart du temps, et ma nature sauvage fait que je ne vois pas comment je vais éviter de fuir si toutes ces énergies positives restent si peu influentes. Je ne suis pas fière, mais j’ai envie de vivre « dans les bois », façon de parler : isolée des discours qui me donnent envie de tout casser. C’est sérieux, c’est pour bientôt, j’y réfléchis beaucoup,surtout à comment ne pas tout envoyer valser. Un jour, on préfère se retrouver virtuellement, comme sur ce blog bénéfique, que partager des moments pleins de pollutions de toutes sortes avec les humains. Le dilemne, c’est l’envie d’agir, mais quelques idées s’affûtent peu à peu, et je crois qu’on est un certain nombre.

  12. valérie je te sers sur mon coeur ! je ne sais pas où tu vis, mais il y a certainement près de chez toi un groupe de décroissants, tu sais, ces pauvres types qui préfèrent une balade en forêt à la vue des 24h du Mans un dimanche après midi.ce sont des gens interessants . Quand à vivre dans les bois, j’avoue que chaque jour je résiste pour ne pas faire mon balluchon ! je me dis que j’ai encore à faire là où je suis…

  13. précision : on a pas grandi dans les mêmes endroits, mais je sais en te lisant que nous apprecions en partie les mêmes choses .Tu dois aimer l’odeur de l’écorce sous la pluie, l’élasticité de l’humus sous tes pas…j’avoue que j’apprécie de te retrouver sur ce blog ainsi que les autres commentateurs. désolée si vous lisez aussi parfois ma « hargne ».

  14. Val et bene,

    Globalement dac avec vos analyses, je ne vais pas entrer ds les détails. Fils de paysan, il m’arrivait souvent pendant les vacances de passer mon temps à regarder un lever de lune à travers la haie pendant un temps fou, là où ‘rationnellement’ j’aurais dû faire autre chose. J’ai tjs gardé cette part d’enfance devant le merveilleux ds le quotidien, sauf que certains ont choisi de nous gacher la vie. Je vous demandais par quels critères vous les reconnaissez. Le seul bout de réponse construite que j’ai aperçu me parlait de névrose. Tout faux les filles, il s’agit de psychopathies, symétriques inverses des névroses. La façon que j’ai eu de donner une construction à ma rage est passée par la théorie de la médiation de Jean Gagnepain.

    Ds la soupe ambiante c’est le seul logiciel permettant d’essayer de penser correctement ds la mesure où sa théorie ne s’intéresse pas directement à ce que l’homme a fait fait ou fera mais ce qui Nous fait hommes. (le tout vérifié si cela permet de coller avec des explications cohérentes de TOUTES les pathologies de culture)

    Je vous laisse, j’ai à faire. A+

  15. dans le hors série de la revue « echo nature » signalée par Valérie (merci ;o)), Dominique Guillet qui a lancé l’association Kokopelli écrit « il faut se rendre à l’évidence : la communauté internationale a décidé de laisser mourir de soif, ou de maladies liées à des eaux souillées, toute une partie de l’humanité. Les voeux pieux et les discours pleurnichards des institutions internationales ne sont que des paravents. Et cela se comprend, c’est une question de survie pour les nantis … Le choix est simple : ou on donne de l’eau à toute l’humanité ou on tente de faire perdurer l’agriculture moderne non durable. Les nantis qui controlent la planéte ont décidé de privilégier l’agriculture des riches »

  16. hier soir j’ai refait une tentative de regarder un peu d’infos sur des chaines comme bfm tv, i-télé, euronews. je fais parfois une tentative espérant un changement ;o)) mais j’ai beaucoup de mal à y rester longtemps tellement les sujets me paraissent futiles et manipulateurs pour surtout bien rester dans ce systéme de consommation. enfin tout ça pour dire que j’ai vu les fameux chats rouges sur une des chaines! et le professseur Kon(g). les pauvres chats enfermés à trois-quatre dans une petite cage avaient l’air bien énervés et ça se comprend ! et en fait ce n’est pas vraiment rouge, c’est qu’ils sont fluorescents et , lumiére éteinte, on les voit …. et le commentaire était …..que ces chats clonés étaient bien pour les personnes tristes de perdre leurs chats ainsi il/elle pourrait avoir un clone de son chat décédé. et la journaliste avait l’air pleine d’admiration……….. incroyable!!!!!!!! y’a vraiment des choses qui tournent pas rond sur cette planéte à l’heure où des millions de personnes , milliards ont à peine de quoi survivre et où ,comme dit si bien bénédicte, on ne connait m^me pas toutes les possibilités de nos cerveaux (remarque quand on voit l’utilisation que fait du sien le Kon(g), peut être est ce inutile de continuer les recherches !!!
    aprés ces quelques minutes perdues, j’ai donc repris la lecture de la revue echo-nature ………

  17. J’admire réellement les actions de Dominique Guillet, même si je me suis disputée avec lui il y a quelques mois de cela, car selon lui, sur son site, c’est l’Occident qui est la cause de tous nos problèmes, et Occident viendrait du mot occire (allons bon?), donc là, j’ai dit « bah non ».D’une part parce que l’occident a fait, fait encore et fera beaucoup de mal aux pays les plus pauvres, c’est évident, mais il n’est pas le seul.ce serait rassurant d’avoir des coupables bien définis, mais chacun sait qu’il a la possibilité de fabriquer ou de détruire en lui.L’histoire des continents africains, américains et asiatiques ne sont pas très simples non plus.Mais je soutiens que ses actions sont à aplaudir et du kokopelli pousse chez moi !
    Pour Eugène, moi dès l’âge de huit ans, j’escaladais les murs alentours des parcs interdits au public et je passais des heures aux pieds d’arbres tricentenaires…les vacances dans le centre ou en montagnes m’ont permis de m’amourracher à vie d’une nature plus vaste, pleine de légendes , de musiques et d’imprévus .je pense comme toi que nous nageons en pleine psychopathie, je n’osais pas le formuler.C’est pour cela que nous devons agir en masse et vite.le capitalisme est une autre forme de folie collective dévastatrice, comme ce qu’il l’a précédé , tous les ismes quoi !

  18. Oui, rester des heures à regarder la lune à travers la haie ou au pied des arbres, c’est autre chose que passer plus de 20 h / semaine devant un écran (selon une enquête auprès d’enfants âgés de 10 à 12 ans, à Paris en 2004)…

  19. oui, la décroissance est née en France en même temps que le mouvement « casseurs de pubs ».ce sont les premiers à avoir condamné vraiment la polution imagée via les écrans (car un enfant ou un adulte regardent des écrans : télé, console, MP4, imod….). Selon les dernières études à ce sujet, les jeunes deviennent insensibles à la souffrance d’autrui parce que banalisée depuis longtemps sur les écrans, elle fait partie de leurs quotidiens .

  20. oui, et j’applaudis lorsqu’ils font du sabotage de panneaux publicitaires, et qu’ils font prendre conscience que la pollution est omniprésente : ce qu’on respire, ce qu’on voit, ce qu’on mange, ce qu’on pense… est contaminé. Ces désobéissances civiles m’enchantent, malgré leur caractère bien inoffensif au regard des enjeux. Je me réjouis aussi des arrachages d’OGM, même si je sais que la méthode est contestée…, je ne peux m’empêcher de penser à ceux qui ont désobéi dans les années noires et qu’on reconnais aujourdh’hui comme courageux et claivoyants, humains normaux disons. Relisosns Thoreau, ça fait du bien et ça remet les idées en place : non on ne vient pas de découvrir la justice, l’écologie et tout ce que « les actuels » prétendent annoncer comme pensée innovante! Je rigole, les dénonciations à la mode verte sont tellement ridicules et sans convictions, sans vérité. Bref, tout ça pour dire que j’ai des accès de rage qui me donnent envie de sabotage non violent…

  21. Rien avoir mais… un instant de grâce, soudain : Vous les entendez, les avez entendu? Michel et Vincent Munier, dans le poste! A ré-écouter sur le site d’Inter (Kriss Crumble, ce dimanche, midi. Il fallait ça après nos colères dernières 😉

  22. J’ai couru acheter le numéro d’Image & Nature (dont il était question dans l’émission, décembre 2007, HS 2) consacré à Vincent Munier : que le monde est beau quand il y a tant d’amour. Je vous assure, on s’envole, on se console quand les hommes sont si grands et généreux pour nous monter la beauté. Bonne lecture!

  23. Benedicte

    Les quelques ref que je donne de temps à autres ne sont pas comme les sciences humaines vulgarisées à la papa, mais un truc qui permettra de faire en sorte que les psychopathes se prennent les pieds ds le tapis, en apportant juste les quelques modifications nécessaires à des Codes existants, et en leur donnant une précision quasi chirurgicale.

    Le truc le plus difficile à se mettre dans le crâne tiens à cette idée que les valeurs, la fonction de valorisation en nous n’est qu’un truc naturel partagé avec nos amies les bêtes. (Donc pas de quoi exciter les philosophes mais les éthologues) D’où de mon point de vue l’argumentation de Kempf (Comment les riches….)qui tombe aussi à l’eau. Ce ne sont pas d’abord les riches qui détruisent la planète, mais en chacun cette fonction de valorisation tendant spontanément vers le tjs plus, sauf qd elle est inconsciemment correctement autocontrôlée. Bon, vous voyez le chantier pour calmer ma rage, ce n’est pas tant les spécimens malades qui m’intéressent que la procédure par laquelle je vais les empêcher de sans cesse renaitre comme accéder à des pouvoirs sur autrui – et la nature. Les dictatures ont tjs trouvé les médecins nécessaires pour leurs pratiques de fadas (tortures, expérimentations nauséeuses, eugénétiques etc – d’où mon pseudo). Pour ma part je m’attaque à cette renaissance de la bête dont les inventions sont à la hauteur de leurs autres talents, eux, tout à fait normaux, mais dont le cocktail va détruire jusqu’aux conditions de survie de l’espèce.

  24. eugène, il ya aurait beaucoup à dire, mais aujourd’hui, je cours, je cours .Nous sommes d’accord sur le fait que détruire est l’apanage de chacun à travers le toujours plus (j’aime beaucoup les slogans publicitaires à la mode assez explicites : plus,plus, un ptit peu plus , un peu plus, ou plus belle la vie….). mais qu’entends-tu par modifications nécessaires à des codes existants , et précision quasi chirurgicale ?a bientôt

  25. renaissance de la bête, aujourd’hui, on peut se référer à beaucoup de textes religieux (dont l’apocalypse, mais voir mythologie amérindienne aussi, ect), le climat y fait très largement songer .le seul signe qui manque encore, c’est que le soleil se lève à l’Ouest ! Mais déjà, il faut que l’on arrive à stopper ces vents de folies, si cela est possible.

  26. et je conclue la-dessus, chaque jour, je me demande comment l’on peut agir de manière efficace sans trahir le fondement même de nos existences, sans pencher du mauvais côté (je sais, c’est très manichéen). la réponse peut-être dans l’article suivant, mais également avec lulu d’Autun ou dans la belle légende du colibri à laquelle carole fait si souvent référence.La colère ne DOIT JAMAIS GUIDEE nos actes, si elle est moteur dans la prise de conscience, elle est destructrice dans l’action. Et puis l’humilité à la place de l’omnipotence , le colibri quoi (merci carole !)

  27. Bene,

    Des Codes à la précision chirurgicale? C’est tout simplement ce que devraient nous fabriquer les politiques pour avoir une vie sociale apaisée; et non guidée par les profits les passions la colère la vengeance le marché le prosélytisme, tous en lien direct avec cette fonction naturelle de valorisation; qui peut submerger-envahir les individus.

    Ce petit jeu assez complexe et « chirurgical » devra avoir la même efficacité que celui mis au point pour reconnaitre les 4 formes différentes d’aphasies, et les voir évoluer en agravation ou récupération, là où les scanners IRM et autres gadgets de visualisation de ce qui se passe ds le cerveau n’y voient goutte!(Faute de savoir ce qu’ils cherchent….D’où mon travail de sape chez JDV pour qu’il change légèrement sa façon de voir-comprendre-concevoir l’humain…Il pense déjà à peu près çà des bécannnes de visualisation, le reste n’est pas gagné)

    En tant que les religieux sont aussi et d’abord des humains, ils n’echapperont pas aux effets d’analyse de ces Codes***. Dans l’explicitation de ce que nous-sommes nous-mêmes, je me situe côté falsifiabilité scientifique là où ils sont dans la transcendance mythique des concepts, sachant que chacun, de façon tout à fait inconciente, joue sur les deux régistres à la fois; comme qd on dit que « le soleil se couche » là où selon Copernic il n’y que rotation de la terre sur un mouvement elliptique autour du soleil…la bonne explication est de fait fonction des circonstances, des interlocuteurs, de l’effet recherché etc, des souvenirs d’un lever de lune…

    Bref, je pointe une idée de la politique à mettre en oeuvre tout à fait différente de ce qu’on a sous les yeux, comme de ce qui s’est passé à Bali. C’est mon histoire d’universalisation impossible (je ne sais plus à quelle date ds le blog de fabrice), sauf à se rabattre sur le plus petit dénominateur commun aux cultures, donc aux hommes, donc au naturel en nous. A l’inverse, aller chercher ce qui fait notre humanité malgré les tendances à la singularisation, à l’exclusion (économique)ne peut passer que par une recherche fondamentale (en sc humaines)pour comprendre justement les voies tolérables dans lesquelles s’exprimeront (pour résumer) ces deux tendances.

    Sinon quoi? On assiste à ces ballets du « business as usual » qui font que rien ne change. Cà vaut aussi bien pour n’importe quel président ds ses circuits internationnaux, que pour ses représentants à Bali. D’un côté c’est triste à mourir, de l’autre tellement drôle de voir des mecs faire de la politique pour des ‘sujets’ (hommes ou femmes) dont ils ignorent tout, en s’appuyant sur des (leurs) préjugés qu’ils prennent pour la Vérité.

    *** L’autre gag est de devoir passer par des incompétents (politiques ou théologiens…)pour construire des codes qui permettront d’écarter les plus dangeureux d’entre eux…

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