Adresse aux éradicateurs de loups et d’ours (à propos de subventions)

C’est explosif. Si. Il ne faut surtout pas dire un mot des primes et subventions agricoles. Si on le fait, on est un salaud d’urbain. Pardonnez, mais pour ma part, j’ai toujours défendu, et continuerai de le faire, le soutien financier aux paysans étranglés par les règles du marché mondial. Seulement, quand on accepte des subventions qui parfois dépassent le chiffre d’affaires réel d’une exploitation, cela a des conséquences. La société  – et dans la société le point de vue écologiste – peut alors réclamer que ses avis soient pris en compte.

Autrement dit, les éleveurs qui beuglent contre l’Ours et le Loup, réclamant à hauts cris leur éradication, oublient opportunément de reconnaître que, sans les aides publiques, ils seraient morts. Pas seulement les brebis boulottées par le monstre, mais le troupeau entier. Eux compris. Encore une fois, pas de démagogie : oui aux aides, mais oui aussi aux contreparties. Ces dernières impliquent à mes yeux une discussion libre sur la présence du sauvage dans un pays où des millions d’hectares ne sont (presque) plus pénétrés par les activités humaines.

Je vous mets ci-dessous un article paru sur le site de l’excellent Journal de l’Environnement (ici). Ce quotidien en ligne est payant, mais en ce qui me concerne, je trouve le prix justifié par la qualité des informations, qui peuvent être partagées. Je ne devrais pas piquer ainsi un article qui n’est pas en libre accès, je sais. J’espère être pardonné, car c’est aussi une publicité pour l’abonnement, sans la moindre hypocrisie.

L’article évoque quelques cas, et je crois juste d’en rester là, même si ce site permet d’en savoir bien plus, du moins sur les GAEC, ces groupements locaux de paysans. Je ne vous donne pas le mode d’emploi, et je précise, pour ceux qui iraient voir dans le détail, que les chiffres bruts, parfois impressionnants, doivent être pondérés de bien des manières. Sur le fond, il demeure que beaucoup de paysans sont fortement subventionnés. Certains, même si ce mot les choque violemment, sont devenus, volens nolens, des fonctionnaires non déclarés de la République. Ce n’est pas en niant d’aussi claires évidences qu’on trouve des solutions.

Voici l’article du Journal de l’Environnement :

Le montant des aides de la PAC (et leurs bénéficiaires) désormais en ligne

Le 30 avril 2013 par Marine Jobert

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 54.925.194,58 euros. Le groupe volailler Doux restait, en 2011, le leader incontesté de la subvention agricole européenne la plus élevée de France. C’est ce que l’on peut (re)découvrir sur le site mis en ligne hier par le ministère de l’agriculture, qui publie la liste d’une partie des bénéficiaires français des fonds agricoles européens, pour la période comprise entre octobre 2010 et octobre 2012. «Ce service a pour unique finalité l’information du public», précise le ministère, qui a dû se mettre conformité avec la législation européenne imposant la transparence sur ces données. Une transparence souhaitée par 62 % des citoyens européens, qui considéraient en 2011 que les noms des bénéficiaires et les montants qu’ils reçoivent devraient relever du domaine public et être accessibles à tous, selon un sondage Eurobaromètre. La liste des bénéficiaires du fonds européen pour la pêche –«l’outil de gestion européen pour développer la pêche et l’aquaculture tout en préservant la ressource et la biodiversité marine»- est également disponible.

Le voile n’est toutefois levé que partiellement, puisque les sommes versées aux personnes physiques -c’est-à-dire, pour l’essentiel, les exploitants agricoles à titre individuel- n’apparaissent pas. La moitié des bénéficiaires ne sont donc pas répertoriés. «Les données publiées ne concernent que les structures sociétaires agricoles (GAEC, SCEA, EARL, organisations de producteurs…), les entreprises agroalimentaires, les interprofessions, les établissements publics et les collectivités, ainsi que les organisations caritatives et les associations», précise le ministère. Toutes ces informations sont directement issues des données individuelles de paiement (DIP), transmises par les organismes payeurs à la Commission européenne, dans le cadre de la déclaration annuelle des comptes.

Aux côtés d’exploitations situées dans les Antilles françaises, on trouve les Restos du cœur (20 millions), le secours populaire français (21 millions) ou la fédération des banques alimentaires (29 millions) dans la liste des 136 bénéficiaires d’une aide supérieure à 1 million d’euros.  Le montant total des aides directes versées aux agriculteurs français ont été récemment stabilisées à 47 milliards d’euros sur 7 ans. Pour le développement rural, elles se montant à 8,8 milliards d’euros.

57 réflexions sur « Adresse aux éradicateurs de loups et d’ours (à propos de subventions) »

  1. http://www.lemonde.fr/sante/article/2013/08/07/grippe-h7n9-premiere-transmission-interhumaine-probable-en-chine_3458313_1651302.html

    Bonjour,

    Vi,vi, je sais, c’est hors sujet.

    N’hésiter pas a me houspiller, (tout doucement, merci). 🙂

    Ce qui me semble important, ne l’est peut être pas pour d’autres. Chine, Japon …. c’est loin. Les humains ont oubliés a quel point tout est interconnecté, et qu’il n’y pas que la « toile » qui nous relie.

    Bien a vous toutes, tous,

  2. Au moment où l’opinion publique est ultrasensible aux injustices dans le partage des richesses, le dossier des « super-bonus » des agriculteurs tombe bien mal. Les contribuables vont s’apercevoir que la PAC, qui leur coûte une centaine d’euros par an, sert aussi à subventionner les exploitations ou les entreprises dont les actionnaires comptent parmi les plus riches familles françaises : les Dassault, les Rothschild, les Besnier (Lactalis), les Doux ou encore le prince Albert de Monaco. « On s’aperçoit aussi qu’il y a un grand nombre de collectivités locales qui bénéficient de la PAC, confie-t-on au ministère de l’Agriculture, ainsi que le Secours populaire, par exemple, dans le cadre du Programme européen d’aide aux plus démunis. »

    http://www.observatoiredessubventions.com/2009/subventions-la-verite-sur-les-super-bonus-de-la-pac/

  3. Fukushima: 300 tonnes d’eau contaminée chaque jour dans la mer

    Le gouvernement japonais a fait savoir mercredi qu’environ 300 tonnes d’eau contaminée se déversent chaque jour dans la mer à partir de la centrale de Fukushima. Le Premier ministre Shinzo Abe s’est engagé mercredi à accentuer les efforts du gouvernement pour limiter les dégâts.

    Un responsable gouvernemental a dit que les autorités prévoyaient de restreindre les fuites à 60 tonnes par jour à partir de décembre.

    Tokyo Electric Power (Tepco), l’exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima endommagée par un séisme et un tsunami il y a deux ans, a décidé de prendre diverses mesures pour empêcher les eaux souterraines irradiées de se déverser dans l’océan Pacifique.

    Lundi, un responsable de l’Autorité de régulation nucléaire a indiqué qu’il y avait « urgence » et a appelé à agir pour empêcher l’eau de se déverser dans l’océan.

  4. Demander des contreparties aux aides publiques, ce serait bien le moins, en effet. Respecter le faune et la flore, par exemple, en bannissant les pesticides et les bagnes industriels. Faire le compte de ce que l’on paye à la caisse, en impôts, en traitement de l’eau, en frais médicaux, en maladies environnementales…
    S’apercevoir que l’agro-écologie de proximité est bien plus économique. Découvrir que l’agro-industrie est l’agriculture la plus improductive au monde, si l’on réintroduit tous les coûts cachés, les intrants sous-payés, les nuisances externalisées.
    Comprendre que les subventions (et l’externalisation des pollutions) permettent aussi de diminuer le prix des aliments, pour écouler le superflu et le nuisible.
    Et se questionner un instant sur ce qui n’a pas de prix : un paysage, une vie infime, un choix de société…
    Allez, je range mes illusions. Je retourne semer quelques rangs de mâche, préparer la terre pour les radis noirs…

  5. Pour Fukushima, une solution hyper simple :
    creuser une galerie depuis Bure jusqu’à Fukushima.
    Mais attention étanche la galerie…faut pas déconner !

  6. Oui, en effet, il s’agit bien de RE-découvrir cette consultation, puisque cela existe depuis 3 ou 4 ans.
    Ce qui a changé, c’est que l’on ne peut plus voir le montant des exploitations individuelles et qu’au paravent, on pouvait. Je pense que c’est assez juste, dans le sens ou il faudrait alors que tous les citoyens acceptent aussi de mettre en ligne leurs allocations, aides, subventions, avantages et crédits d’impôt,etc.

    Cette publication n’est pas un scoop, on sait où vont les subventions européennes, c’est-à-dire à l‘agro industrie européenne et à la famille royale d‘Angleterre si riche de ses milliers d‘hectares. Et dans ce qui va aux agriculteurs français, 80% des aides vont à 20% des agris, essentiellement des céréaliers de Xavier Beulin.
    Comme tu le dis, ces sommes en elles-mêmes ne disent rien. Il faut tout calculer dans une entreprise, les charges, les charges sociales etc…
    Maintenant, faire pression sur ce levier pour forcer les mentalités à changer, ça me parait difficile puisque que les députés européens qui orientent cette même PAC, sont dans leur majorité tournés vers une agriculture industrielle et productiviste ou il ne s’agit pas de faire de « sentiments écolos ».
    Je serais tentée de dire que c’est avec ton copain José Bovet qu’il faut discuter d’abord et demander une vraie refonte de la PAC. Et demander aussi, à mon avis et urgement, une rénovation de la formation agricole avec un enseignement des interactivités positives entre l’agriculture et les milieux naturels, un apprentissage de la cohabitation avec les grands prédateurs. De même , favoriser l’augmentation des actifs du secteur primaire en facilitant l’accès aux terres agricoles par la création de petites structures de type « petits producteurs« . Je crois qu’il n’y a que comme ça que l’on verra les mentalités évoluer et voir ce qui est considéré aujourd’hui comme une contrainte et même une menace, devenir un atout et une richesse .

    Par ailleurs, en parlant de contreparties, qu’elles sont celles envisagées par la France pour sauver son « exception culturelle« ? Il semble que cela n’aille pas dans le sens d’une évolution positive de l’agriculture, ni en France ni ailleurs, et donc pas non plus dans le sens des loups, des loutres et des agrions…. Ça aussi, il faudrait en parler, parce que l’écologie est devenue la dernière roue de la charrette pour a peu prêt tout le monde.

    A VOIR: Un autre exemple, au fond pareil, ce très bon reportage hier sur Arte, ou l’ on se rend bien compte que le business du commerce équitable ne profite vraiment pas qu’aux petits producteurs, malgré nos bonnes intentions de consommateurs….

    http://www.arte.tv/guide/fr/047127-000/le-business-du-commerce-equitable

  7. Finalement, je me dis que le fait d’avoir enlevé de la consultation les exploitations individuelles ne permet plus de faire la comparaison entre les gros et les petits…pas mieux, en fait…

  8. L' »excellent » Journal de l’Environnement :abonnement à 290 euros par an.(trois fois plus que Charlie Hebdo ou Médiapart).Il devrait demander une subvention.

  9. Anne J.
    Je ne suis pas totalement d’accord avec ce que vous dites : « … dans le sens ou il faudrait alors que tous les citoyens acceptent aussi de mettre en ligne… ».
    Les exploitants agricoles, comme tous les foyers fiscaux, peuvent bénéficier de subventions, crédits d’impôts et autres (amélioration de l’habitat, économie d’énergie, etc.).
    Là, il ne s’agit pas de cela mais de subventions destinées à une activité professionnelle comme peuvent en toucher des TPE, PMI-PME ou des artisans.

    Nikouta
    Oui, 290 € hors taxes (347 € TTC en théorie), cela refroidit un peu.

  10. Pour les subventions d’accord sur le principe, mais il faut aussi revoir le mode de distribution, actuellement, ce sont les industriels de l’agro alimentaire et les céréaliers qui perçoivent l’essentiel des primes.

    Le maintient des espèces est également indispensable, en prenant compte la spécificité de chacune, l’ours (environ 160 moutons tués sur toutes les Pyrénées par an, moins de 0.8% des pertes), ne pose pas le même problème que le loup qui en zone pastorale va se nourrir principalement de moutons (les autres espèces étant soit dangereuses, soit rapides, soit petites), aussi dans ce cas il faut une concertation avec les éleveurs et adapter ce qui fait, du point de vue effectif, primes, et garde de troupeaux en Italie (environ 500 loups) ou en Espagne (environ 2000).

  11. allez donc voir ici:
    http://www.journaldunet.com/economie/magazine/selection/les-secteurs-subventionnes-par-l-etat/ces-secteurs-vivent-grace-a-l-etat.shtml
    vous y trouverez 17 pages qui décrivent les secteurs subventionnés en France! j’aimerai que les détracteurs des subventions données aux petits exploitant de montagne qui entretiennent les chemins que vous prennez sans vous poser aucune question, gardent le paysage ouvert, protégent la forêt des incendie partcipent étroitement au maintient de la biodiversité contrairement a ce que disent les écolos intègristes, pourvoient a la survie des races d’animaux adaptées a chaques règions, n’utilisent ni engrais, ni pesticides, proposent aux animaux dont ils ont la charge une qualité de vie qui sera abolie dasn les élevages industriels ou nous conduit tout droit ce phénomenne de société, « les prédateurs a n’importe quel prix, ……!
    j’aimerai donc que ces détracteurs nous disent par quel secteur ils sont concernés!
    Sans oubliér que les victimes des prédations sont les agriculteurs les moins subventionné de la branche!
    pour de plus amples info au sujet de la biodiversité:un exemple parmis des centaines:http://www.mab-france.org/fr/concilier-activites-et-environnement/elevage-et-biodiversite/69/
    vous trouverez tout les arguments contradictoire dans : http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/02/pastoralisme-pour-en-finir-avec-les_18.html

  12. @ ouragan

    Bien, bien, bien !

    Alors, déjà, il n’est pas question de critiquer sans discernement les subventions mais de demander des contreparties bénéfiques à l’intérêt général et non aux seuls destinataires des subventions. Quand je touche une subvention pour ravaler ma façade, cela bénéficie à l’amélioration du cadre de vie de tous mes concitoyens. Pour la façade sur cour, visible par personne, je peux me brosser pour avoir le moindre centime car elle n’est qu’à mon usage personnel.

    Les chemins.
    Chez moi, c’est un peu différent. Les agriculteurs, trèèèèès largement subventionnés, leur font subir deux sorts bien différents. Ou ils les recouvrent de macadam pour ne pas user les pneus de leur 4×4, ou ils les labourent et ensemencent. Je parle bien des chemins vicinaux appartenant aux communes, pas du domaine privé.
    Pour en revenir à votre cas. Un chemin, c’est d’abord un truc qui sert à aller d’un point à un autre. Si vous les entretenez, c’est d’abord parce qu’ils vous servent. Et ensuite parce que c’est une délimitation qui évite à n’importe qui d’aller de balader sur le terrain d’autrui (vos terres en l’occurrence). Ils servent aux randonneurs, dont la majorité ne cherche qu’un décor à son activité, très bien et merci pour eux. Mais un vrai randonneur ne devrait avoir nullement besoin d’un chemin. Le vrai de vrai randonneur, celui qui a du poil aux pattes, n’a en réalité besoin que de quatre choses : une carte, une boussole, un couteau et sa… eh, bref ! Seulement, ce vrai randonneur, sans chemin, irait bêtement divaguer n’importe où, principalement chez vous. Mais à la réflexion, ce vrai randonneur ne doit pas exister. La nature sans chemins balisés, c’est plutôt un truc de naturaliste, d’amoureux et de curieux de la vie sauvage.

    Garder les paysages ouverts.
    Juste un liens mais attention, écolos intégristes (de votre point de vue) :
    http://www.buvettedesalpages.be/2013/08/sur-la-pretendue-superiorite-biodiversifiante-des-milieux-ouverts.html

    Protéger la forêt des incendies.
    Boudiou. Ça fait presque 400 millions d’année qu’on a inventé l’arbre et voilà-t-y pas qu’on s’aperçoit seulement maintenant qu’il faut le protéger de l’incendie.
    La lutte contre l’incendie n’a d’utilité que pour une forêt artificielle, cultivée et plus ou moins habitée par l’homme. La forêt vraiment naturelle n’a nullement besoin d’être protégée de l’incendie. Savez-vous que ces incendies naturels sont même indispensables à la régénération naturelle de certains écosystèmes forestiers, par exemple la forêt boréale au Canada.

    Le maintient de la biodiversité.
    En tant qu’écolos intégristes, j’ai comme quelques doutes sur le maintient de la biodiversité à coup de tronçonneuse et de 7×64. Sinon, même remarque que pour la forêt, la nature s’est très bien passé de l’homme pendant des centaines de millions d’année, je ne vois pas très bien pourquoi il serait devenu indispensable maintenant. La biodiversité dont vous parlez est une biodiversité artificielle, crée par l’action de l’homme. Pas négligeable pour autant, mais artificielle.

    La survie de races d’animaux adaptées.
    Mouai, bon, pas partout :
    http://www.buvettedesalpages.be/2013/08/de-la-reintroduction-de-la-souche-et-de-la-purete-de-la-race.html

    Pour le reste, je ne vois pas bien le rapport entre les grands prédateurs et l’élevage industriel. L’élevage que vous semblez prôner, sans engrais ni pesticides et respectant la qualité de vie des animaux, c’est celle qui a coexisté des milliers d’années avec les prédateurs. L’élevage industriel qui vous détruit bien plus sûrement que les prédateurs n’est apparu, en France, qu’après la disparition du loup.
    Et quel est le pourcentage de perte causé par le loup sur des troupeaux gardé et protégé par rapport aux pertes résultant d’accidents ou de maladies.

    Ayez donc le courage de regarder la réalité en face. Dans toutes vos difficultés, le loup ou l’ours ne sont que des boucs émissaires et en rien la cause de vos problèmes. Flinguer le bouc émissaire, ça vous soulage peut-être mais c’est une attitude magique qui ne changera rien au résultat.

  13. @ ouragan

    En explorant votre site, j’ai lu le texte de la pétition à partir de l’article évoquant le rôle de l’IUCN,

    http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/02/pour-liucn-le-loup-dans-le-monde-et-sur.html

    IUCN que je lis et suis épisodiquement depuis 1959.

    Pétition qui donne le lien du rapport 825

    ww.assembleenationale.fr/12/rap-enq/r0825-t2.asp

    paru en 2003, donc il y a dix ans.

    J’ai eu le plaisir de lire dans ce rapport l’intégralité de la déclaration de Pierre PFEFFER
    qui a 9 ans de plus que moi et dont je lis des contributions grand public et scientifiques depuis 1959 également.
    wikipedia.org/wiki/Pierre_Pfeffer

    Je partage entièrement ses conclusions d’alors.

    « Les parcs nationaux ont été créés pour le grand public, pour protéger la nature. Or, on y autorise l’élevage. En tant qu’homme de terrain, je ne puis qu’éprouver une sympathie considérable pour les éleveurs et leur travail, mais on atteint aujourd’hui un point critique. Je dialogue avec certains d’entre eux qui reconnaissent le problème ; il faudrait se mettre d’accord sur ce qu’on laisse à la faune sauvage et ce qu’on laisse à l’élevage.

    « A un moment donné, fut avancée l’idée d’un zonage, des espaces où le loup serait toléré. Aussi bien éleveurs que protecteurs de la nature étaient tous contre : c’était à l’évidence aussi inapplicable qu’aberrant. Le Mercantour et le parc italien de l’Argentera composent un ensemble significatif. Si au moins on pouvait les réserver à la faune sauvage ! Dès lors, les éleveurs accepteraient que leurs moutons soient attaqués par le loup et on les laisserait poursuivre leur activité d’élevage avec évidemment des aides appropriées à la défense de leurs troupeaux ; sinon, qu’ils s’inclinent devant la loi et aillent s’installer ailleurs. Aujourd’hui, on veut tout et son contraire.  »

    Honnetement, ces débats sur le loup, l’ours, le lynx ne me passionnent pas du tout.
    Surtout qu’on laisse tomber le renard, la belette, la martre et qu’on calomnie le blaireau en permettant une chasse atroce
    http://www.meles.fr/

    Et je n’évoque que les mammifères.

    Quant aux éleveurs du Haut Diois, ils ont « la chance » de vivre dans un beau pays. Est ce une chance en 2013 ?

  14. sinon, qu’ils s’inclinent devant la loi:
    article 8 du code rural et de la péche maritme:
    l’état s’engage a:
    8° Assurer la pérennité des exploitations agricoles et le maintien du pastoralisme, en particulier en protégeant les troupeaux des attaques du loup et de l’ours dans les territoires exposés à ce risque

    article 7 du L2212-2:
    7° Le soin d’obvier ou de remédier aux événements fâcheux qui pourraient être occasionnés par la divagation des animaux malfaisants ou féroces ;

    Article L427-9
    Sans préjudice des dispositions prévues à l’article L. 427-8, tout propriétaire ou fermier peut repousser ou détruire, même avec des armes à feu, mais à l’exclusion du collet et de la fosse, les bêtes fauves qui porteraient dommages à ses propriétés ;

    « La sécurité est un droit fondamental. Elle est une condition de l’exercice des libertés et de la réduction des inégalités.
    A ce titre, elle est un devoir pour l’Etat, qui veille, sur l’ensemble du territoire de la République, à la protection des personnes, de leurs biens et des prérogatives de leur citoyenneté,

    donc vous nous proposer d’abandonner nos terres et nos outils de travail pour que vous puissiez en disposer a votre aise, ce quont fait les colons aux indiens d’ameriques qui vivaient eux aussi en harmonie avec la nature. Quand au reste de vos propos difamatoires, moi aussi je pose une devinette:
    « quelle est la différence entre un extrémiste qui défend ses idées* parce « qu’il culpabilise de s’apercevoir qu’il ignore sa condition de vie dans son rapport réel avec les choses qui la fondent et qui ne s’aperçoit pas qu’en somme il n’existe pas », et un extrémiste qui défend « sa vie en contact étroit avec la nature et pour qui il n’est pas loisible de se contredire et de la** contredire, car il en mourrait »!

    *complétement abstraites
    ** la nature
    Gavino Ledda (padre padone II)

  15. ouragan

    Je vous suggère :

    1 – d’apprendre à utiliser http://www.legifrance.gouv.fr
    Cela vous permettra de nous donner des références correctes, vérifiables, non sorties de leur contexte réglementaires et n’ayant que peu ou pas de rapport avec le sujet. La compilation d’erreurs copier-coller d’internet n’a jamais fait une loi ou un code.

    2 – d’acquérir quelques notions de droits, ne serait-ce que pour apprendre que des directives européennes ou des conventions internationales ratifiées priment sur le droit national. Et aussi à ne pas vouloir appliquer n’importe quel texte à n’importe quel situation.

  16. @ ouragan

    Tant qu’un loup n’est pas arrivé au contact des moutons de mon voisin, je n’ai pas envie de m’exprimer. Mon voisin s’est exprimé lorsque des chiens voisins sont venus lui tuer des agneaux la nuit dans son étable.C’est la réalité chez moi, et je n’ai plus non plus la visite de ces chiens mal élevés.

    Le loup est en train d’arriver dans le département.

    Je suis naturaliste. Plutôt botaniste.

    Les naturalistes ne sont pas des intégristes.

    J’ai déjà expérimenté ce genre de discussion avec un groupe de pression comme le vôtre sur Internet. Je n’ai pas envie de recommencer.

    J’ai simplement cité les propos de Pierre Pfeffer, un scientifique du Museum en 2003. S’ils vous déplaisent, c’est votre droit. Vous avez le droit aussi de contester les propos de votre médécin quand vous allez en consultation ou du vétérinaire qui soigne vos bêtes.

    Pour moi, j’ai simplement aidé, comme j’ai pu, des centaines de jeunes élèves à se repérer dans le fonctionnement de la collection d’êtres vivants qui nous entourent: l’Ecologie a été enseignée à partir de 1970.

    J’ai commencé à découvrir en détail les problémes de méconnaissance de la nature avec Nord Nature qui a fété son trentiéme anniversaire

    http://www.nord-nature.org/la_federation/30ah/histoire_avant_propos.htm

    si vous avez le temps vous aurez l’occasion d’y lire le récit des actions d’une association intégriste.

    et j’étais abonné à Penn ar Bed depuis 1956
    http://www.bretagne-vivante.org/content/view/88/134/

    Je vous signale en passant que je n’ai pas trop entendu les éleveurs de moutons du Haut Diois protester contre l’invasion des algues vertes sur les côtes bretonnes.
    Ca tue aussi, savez vous ?

    Je suis parti en retraite en 1996 en régalant mes collègues de Clairette de Die.

    Depuis j’ai un peu continué dans mon intégrisme: j’ai distribué aux chasseurs et aux agriculteurs du Lot en commission préfectorale l’exercice que je donnais à mes élèves de sixiéme sur le régime alimentaire du Renard. Ils ont découvert que nos renards se gavaient surtout de fruits sauvages en automne. Malgré tout, comme les traditions rurales sont tenaces, on a quand même classé le renard parmi les nuisibles. Peut être prenaient ils les auteurs de l’étude scientifique dont j’avais tiré l’exercice pour des rigolos ??

    Autrement dit, vous avez compris, malgré les apparences, je n’ai pas envie de continuer ce genre de discussion

    Bon vent…

  17. ATTENTION : DANGER !!

    Le mythe de la douce France est terminé.
    Les loups attaquent nos troupeaux de jour comme de nuit.

    L’Etat et certains Ecologistes qui préfèrent les grands prédateurs aux êtres humains, voudraient faire croire que le loup n’attaque pas l’homme.

    C’est faux !

    Le loup observe nos moindres faits et gestes. Nous qui le côtoyons tous les jours, nous ne laissons plus nos enfants s’éloigner.

    Merci vous aussi, de faire attention

    Nos chiens de protection sont stressés car harcelés par la présence des loups nuit et jour. Ils n’arrivent même plus à protéger nos troupeaux.

    Ne vous approchez plus des animaux s’il vous plaît

    L’Etat démissionne alors que l’Article L 113-1 8° du Code Rural l’oblige à protéger les troupeaux des attaques des grands prédateurs.

    A travers les Tirs de Défense du Plan Loup (2013-2017), l’Etat incite tous les éleveurs et bergers à se défendre seuls !

    Nous sommes donc constamment armés pour protéger nos troupeaux.
    Nos si chers pâturages sont devenus bien malgré nous le Far West.
    Bonnes promenades tout de même
    Le Collectif National DES RACINES ET DES HOMMES « PROTEGER SANS INTERDIRE»
    soutient tous les éleveurs de France et d’Europe contre les grands prédateurs.

    http://www.desracinesetdeshommes.org/
    SIREN 753 001 312
    (Merci de ne pas jeter ce tract sur la voie publique)

    « 

  18. (Merci de ne pas jeter ce tract sur la voie publique)

    C’est vrai qu’il serait dommage de jeter sur la voie publique cet excellent papier toilette…

  19. L’ Etat distribue chaque année 34 milliards d’euros de subventions à 250 000 associations. Mais le financement public de certaines de ces associations laisse parfois songeur.
    http://www.observatoiredessubventions.com/category/associations-france/page/4/

    Les subventions aux écologistes:
    http://www.pyrenees-pireneus.com/Ecologistes-Ecologie/ECOLO.htm

    http://www.pyrenees-pireneus.com/Ecologistes-Ecologie/Financement-associations/Associations-argent-public.htm

    La comparaison ici est pas mal http://www.pyrenees-pireneus.com/Ecologistes-Ecologie/Financement-associations/2013-07-23-ours-machine-a-sous-des-associations.html

    http://www.pyrenees-pireneus.com/Ecologistes-Ecologie/Financement-associations/Region-Rhone-Alpes/Associations-argent-public-prive-FRAPNA-et-autres-region-Rhone-alpes-2010.html

    http://www.pyrenees-pireneus.com/Ecologistes-Ecologie/Emplois/Mythes-emplois-verts-Etude-IREF.pdf

    et plein d’autres

    Les paysans qui touchent la PAC produisent quelque chose, participent au maintient de l’indépendance du pays et de l’europe en matière vitale et stratégique!

    Il y a aussi toutes les aides à l’industrie…. aux chômeurs….voir plus haut 17 pages de secteurs subventionnés

  20. Ouragan,

    Vous avez bien fait mumuse, mais les meilleures choses ont une fin, et Planète sans visa n’est pas votre crachoir. Vous pouvez évidemment intervenir ici, mais sous la forme de vrais commentaires. La propagande, non.

    Fabrice Nicolino

  21. « Nos si chers pâturages »

    Nos très chers pâturages serait plus juste.

    Nos de plus en plus chers pâturages, même, pour être tout à fait rigoureux.

    Une accumulation de références en provenance d’un site malhonnête et extrémiste ne fait pas office de vérité.
    Heureusement.

  22. alors voici ma réflexion: l’ONCFS nous annonce 240 loup en juillet 2013 avec un taux de croissance de 20%.
    Ces 240 loups ont fait + de 6100 victimes en 2012 et sont partis pour en faire 10 000 en 2013.
    N’importe quel être humain sensé pourra comprendre que la cohabitation est impossible car nous ne possédons pas d’espace suffisamment sauvage pour que le loups puisse s’épanouir. Reste a comprendre comment et pourquoi des gens peuvent vouloir spolier des acteurs ruraux a l’impact insignifiant sur la nature pour récréer ces espaces qui de toute manière seront exploité autrement (tourisme, recherche tranquille de gaz de schistes,….) C’est exactement le même procédé que pour les bushmen que l’on vire de chez eux sous prétexte de créer des corridors pour la faune sauvage, mais après avoir creusé des puits pour vérifier si les diamants sont au rendez vous.
    http://www.survivalfrance.org/actu/9297

  23. intégriste :au sens figuré intransigeant, dogmatique
    éradicateur :personne qui se donne le droit d’éradiquer ce qu’il considère comme étant un mal
    a noter que les éradicateurs ont éradiquer 4 loups, alors que les loups ont éradiqués pour 2012 + de 6100 animaux de rente sans compter le prélèvement sur la faune sauvage. A savoir, un loup mange entre 4 et 5 kg de viande par jour, donc 240 loups = 350 tonnes éradiquée par an sans compter les dommages collatéraux et ce qui reste sur place!

  24. @ Ouragan, voici ce qu’écrit l’ONCFS,

    http://www.oncfs.gouv.fr/Espace-Presse-Actualites-ru16/Bulletin-Loup-n-28-2-eme-semestre-2012-ar1483

    http://www.oncfs.gouv.fr/IMG/file/mammiferes/carnivores/grands/Bulletin-ReseauLoup28.pdf

    Dans le Lot, l’ONCFS, les nouveaux « inspecteurs de l’environnement » avec qui tout le monde (donc les naturalistes) peut communiquer nous avaient indiqué que le loup avait été aperçu en 2012.

    Pour les lecteurs de Planète sans visa, on trouve des renseignements détaillés sur le département 26

  25. Merci pour vos « réflexions » qui constituent un excellent plaidoyer pour, si ce n’est devenir végétarien, en tous cas a minima continuer à réduire sa consommation de viande lorsqu’elle est produite par des individus aussi « ouverts » :
    45 % des français ont déjà cessé de consommer de l’agneau. La consommation par habitant s’est réduite de presque moitié en 20 ans, passant de 5,5 à – de 3 kg/habitant. Et le peu qui est consommé vient d’ailleurs (Irlande, Royaume Uni, Nouvelle Zélande…) la moitié du temps.
    Grâce à des gens comme vous, cela a toutes les raisons de continuer.

    C’est amusant de constater que les éleveurs prosélytes hystériques font plus pour le végétarisme que les végétariens eux-mêmes.

    Pendant ce temps, le loup, lui, continue à se gondoler tranquillement.

  26. le Loup, ce grand sauvage, est un formidable civilisateur:(cf Fabrice Nicolino)

    Soit pour 250 loups fin 2011, 1 tonne de biodiversité par jour, sans compter les restes non consommés, soit entre 2 et 3 tonnes de biodiversité détruite chaque jour

    «Il y a une hiérarchie dans la meute en captivité comme en pleine nature, explique Marc. A l’époque du rut au mois de mars, il y a au sein de la meute des bagarres sévères, les vainqueurs vont composer le couple dominant (appelé alpha), vient ensuite l’animal béta jusqu’au dernier, l’omega. C’est sur lui que va se déverser le trop plein d’agressivité des autres…

    Bien que les loups ne chassent en général que le nombre de proies qui leur est nécessaire pour survivre, il est possible d’observer dans certaines conditions un phénomène de surchasse appelé « surplus killing » ou « over-killing ». C’est notamment le cas des hivers très enneigés pendant lesquels les ongulés ont du mal à s’échapper, leurs pattes s’enfonçant dans la neige. La majorité des cas de surplus killing sont cependant observés sur des troupeaux domestiques. Ils s’expliquent par le comportement de chasse inné du loup qui tue chaque fois que c’est possible

    La reproduction est réservée au couple alpha (et parfois au mâle bêta) : il est le seul à s’accoupler et produire des louveteaux afin de limiter les besoins énergétiques de la meute tout en assurant son avenir. Pour empêcher les autres femelles de se reproduire, la femelle alpha devient très agressive et effectue ainsi une véritable castration psychologique des autres femelles dont l’œstrus est alors bloqué

    L’entraînement des jeunes à l’automne est en revanche la cause d’une augmentation des dégâts sur les troupeaux, notamment des blessés.

    quel formidable civilisateur, qui a au moins le mérite de drainer des subventions pour les associations qui sont ébaudi par cet opportuniste sanguinaire! (au même titre que nos civilisations soit dit en passant, mais la n’est pas le problème soulevé par le loup et le désespoir des éleveurs)

  27. Dites-donc, ouragan, la 3G passe bien dans vos estives pour que vous puissiez naviguer autant sur internet tout en surveillant vos bêtes.

    À ce sujet, oserez-vous nous donner le nombre de bêtes perdues dans la zone loup par accidents et maladies résultant uniquement d’un manque de gardiennage. 20.000, 40.000, plus ?

    Le truc tragique dans votre situation, c’est qu’il va vous falloir reconnaître que vous êtes beaucoup plus incompétents que vos collègues italiens ou espagnols.

  28. ouragan, j’ai oublié le principal (si les messages arrivent dans l’ordre).

    Les loups étaient là bien avant les éleveurs. Ce sont eux les premiers occupants, pas vous.

    Vous osez vous comparer aux Bushmen persécutés par le gouvernement botswanais.

    Les Bushmen sont des chasseurs-cueilleurs qui ont été repoussés par les autres populations noirs. Ils étaient aussi les premiers occupants d’Afrique de Sud. Ils ont été massacrés par les néerlandais qui allaient à la chasse aux Bushmen comme vous à la chasse aux loups.

    Comme tous les peuples chasseurs-cueilleurs, ils connaissent parfaitement la nature, y sont parfaitement intégré et respectent tous les êtres vivants, y compris ceux qu’ils doivent tuer pour se nourrir.

    Et je suis absolument certains d’une chose. S’ils connaissaient vraiment la situation de vos beaux alpages et qu’on leur demande de s’identifier soit à vous, soit au loup, ils auraient vite choisi. Et ce ne serait pas à vous.

  29. Merci à « Ouragan » de cesser de nous abreuver de liens vers le site « pyréniais, etc… » de M. Louis DOLLO, pseudo journaliste complètement discrédité tant il fait preuve d’outrances et d’extrémisme anti-écolo, anti-nature, donc, bien entendu, anti-ours et anti-loup. Sans parler de l’absence totale de déontologie la plus primaire dont il fait preuve dans la plupart de ses écrits. Bref, ce site (« pyréniais-pyreneus, etc… ») est celui d’un anti primaire avec lequel nous ne souhaitons pas (plus) perdre de temps.
    Le proposer comme lien ici est grotesque et vraiment très risible. Au moins, on rit !;-)

  30. « Il y a certaines choses qui ne se disent pas ». Le chien de l’éleveur président de l’AOP [B……] a bouffé les brebis que l’éleveur S. B., (le mari de l’autre) devait tondre à la fête. PAs un mot dans la Dépêche, le seul responsable des dégâts étant bien sûr… Cannellito, la terreur des pâturages. Cet éleveur touchant 8,4 x le SMIC en aides diverses zé variées. De quoi rendre durable le pastoralisme sans berger et le « pacage libre » en pays de l’Ours.

  31. pour ce qui est de l’Espagne (Certains mois, c’est quasiment tous les jours que les journaux font mention d’attaques de loups. L’état a été obligé de former des chiens qui recherchent les boulettes empoisonnées!) et de l’Italie (depuis janvier plus de 15 loups ont été retrouve mort par balle ou empoisonnement. Dans l’évaluation du protocole technique d’intervention sur les spécimens de loups dans le cadre du plan d’action national sur le loup écrit par les ministère de l’écologie, agriculture,environnement etc.., on peut lire: »Dans les Alpes italiennes par contre la situation serait comparable à celle des Alpes françaises. »)
    ) et des autres pays concernés par le loup c’est ici:
    http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/05/le-loup-en-espagne-en-italie-et-ailleurs.html
    et ici:http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/03/temoignages.html

    pour l’ONCFS, j’ai en main le compte rendu de la réunion du 2 juillet 2013 qui stipule 240 loups et qui sera envoyé a Bruxelles comme référence de la population de loup en France!

    A savoir que le nombre de chiens de défenses est de plus de 500, et que le nombre de km de clôture électrique est lui totalement incalculable, alors que le nombre d’attaque augmente de plus de 60% en 2013!

    le loup était la avant les éleveurs et les éleveurs aussi étaient la avant que les citadins ne les repoussent, et la peste était la aussi, et le loup dans les villes comme autrefois sera t’il toléré? quand au Buschmen le ministère de l’écologie a participé financièrement au déplacements des populations envers lesquelles je suis solidaire! Et quand mon père, puis moi même nous nous sommes installé c’est en connaissance de cause, sans la présence du loup, sans le permis de chasse que j’ai été obligé de passer, ainsi qu’un grand nombre de berger qui ne sont pas chasseurs et ne le deviendront pas, pour défendre mon outils de travail. Je n’ai strictement rien contre le loup en tant que tel, mais je défendrais ma terre sur laquelle je me suis épanouit avec mes enfants ma famille mes voisins et aussi tout les amoureux de la nature qui sont venu et continuent de venir nous rendre visite! Ma terre que je rendrai intacte sinon améliorée a ma mort. Je défendrait aussi mon outil de travail et mes chevaux (dont Grisette a servi a nourrir le loup) avec lesquels je pratique encore le maraîchage. http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/04/mon-temoignage-propos-du-metier-de.html

    par contre je remercie le responsable du site de ne pas m’avoir censuré ce qui est une première pour un blog hébergeant des commentaires aussi intransigeant et dogmatique! Je vais vous laissez tranquillement continuer a défendre les prédateurs, une cause légitime mais qui devrait tenir compte des contraintes insupportable, traumatisantes et totalement injustes auxquelles nous sommes confrontés. Au même titre que nous sommes solidaire des gens qui se défendent contre l’ayraut port, nous pensions recueillir autre chose que de la haine et de la discrimination face a la dimension de ce carnage qui ne peut être comparé aux pertes par accident et maladie que en tant que professionnel nous maîtrisons! et prenons en compte

  32. Lecture du matin: voir le texte sur les vautours

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/LPS171.pdf

    ici:
    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Biodiversite-et-evolutions-des.html?onglet=publications

    PS Je ne suis pas un fanatique des textes gouvernementaux, mais je dois reconnaitre que les agriculteurs et les associations ont un terrain commun qu’il faut continuer à explorer.
    La « dolloisation » est une impasse.
    Mais n’est pas facile : explorer les textes de la CERPAM.
    http://www.cerpam.fr/publications.html

  33. Bien.
    Une fois encore cette situation va rester en l’état sauf si l’on remplace la notion de droit par celle de la tolérance. Autrement dit une planète sans visa.

  34. Quelques chiffres pour les Pyrénées : 570 à 600 000 brebis en estive sur l’ensemble du massif côté français.
    Chaque année, 50 000 meurent pour des raisons complètement étrangères à l’ours.
    Ca fait 25 000 en été (ou sur une saison d’estiv disons plus largement). Et sur toute une année, l’ensemble des ours en prennent en tout et pour tout… moins de 300 ! (172 en 2011, 272 en 2012).
    Bref, l’ours c’est moins de 1% du problème !
    Pourquoi tout ce rafut alors (battue à l’ours le 27 juillet dernier en Ariège, avec l’appui du Conseil Général !) ? Mais parce que la majorité de ces brebis sont mal gardées. Avec un berger (ou deux : aides de l’Etat de 1700 euros !), avec des patous (largement payés par l’Etat), avec un regroupement nocturne (matériel largement financé par l’Etat), non seulement l’ours ne prend plus rien, mais on fait baisser considérablement les autres pertes qui sont considérables.
    Pourquoi beaucoup d’éleveurs s’en foutent ? Mais parce que leurs brebis ne valent pour eux que le prix des subventions…!!! Inutile de travailler sur la valeur ajoutée donc d’investir pour des produits de qualité avec cette manière de faire. Inutile de perdre son temps et son argent à embaucher un berger ou placer des patous…
    Voilà le coeur du problème.
    Quant à l’ours, il sert à crier le malaise d’une profession… qui vient d’obtenir 48,5 millions d’euros pour lesquel les hurlements contre l’ours ont permis cette négociaiton. Histoire de bouc-émissaire, comme toujours.
    Regardez cet article (la fin) pour comprendre l’importance de ces subventions :
    http://www.buvettedesalpages.be/2013/08/fete-du-monton-a-luz-mouton-ca-va-etre-ta-fete.html
    Il est plus que grand temps que l’Etat et l’Europe réagissent. Nous ne voulons pas payer d’impôts pour engraisser des éradicateurs d’ours ou de loup.

  35. ouragan, pour ne pas faire dans le stérile, je ne reprendrai que trois extraits de vos messages.

    « … petits exploitant de montagne qui … n’utilisent ni engrais, ni pesticides, proposent aux animaux dont ils ont la charge une qualité de vie qui sera abolie dans les élevages industriels »

    « … un grand nombre de berger qui ne sont pas chasseurs et ne le deviendront pas, pour défendre mon outils de travail. Je n’ai strictement rien contre le loup en tant que tel… »

    « … ma terre sur laquelle je me suis épanouit avec mes enfants ma famille mes voisins et aussi tout les amoureux de la nature qui sont venu et continuent de venir nous rendre visite! Ma terre que je rendrai intacte sinon améliorée a ma mort. »

    Si ce que vous dites est vrai et si vous êtes sincère, alors vous avez perdu votre combat.
    Car la meilleure façon de perdre un combat est de se tromper d’adversaire.

    Vous rappelez-vous qu’une bonne partie de vos difficultés vient non du loup mais du dynamitage (avec un mort) d’un navire d’écologiste, ouvrant toutes grandes les portes aux ovins néo-zélandais.

    Vous traitez d’écolos intégristes et fanatiques ceux qui défendent la présence du loup, de l’ours et du lynx et vous les combattez avec véhémence. Mais savez-vous que la très grande majorité de ces écologistes sont favorable à l’agriculture et à l’élevage que vous décrivez. Que ceux qui sont hostiles à l’élevage ne sont qu’une infime minorité. Que la grande majorité des « écolos » souhaite une agriculture humaine et durable et lui demande juste de laisser une place à la vraie nature sauvage. Vous confondez les écologistes en général avec la frange la plus extrémiste et ultra minoritaire dont certains représentants vont même jusqu’à souhaiter la disparition de l’espèce humaine.

    Alors, le choix est simple.
    Ou vous combattez le monde entier et, à mon avis, l’issue ne fait aucun doute.

    Ou vous acceptez de laisser une place au sauvage et vous ne serez plus seul car une entente sera possible avec ces écologistes que vous haïssez présentement à tort.

  36. Pour sortir du dialogue de sourd, je vais me répéter, chaque espèce à sa place, le problème avec le loup, c’est qu’en zone pastorale, il va manger principalement des moutons, et les dégâts seront d’une autre ampleur que ceux de l’ours et du lynx, pour avoir un ordre de grandeur, une meute de 5/6 loups vont tuer plus de moutons que tous les ours des Pyrénées, quand je parle de concertation c’est définir comment gérer la coexistence, où (parc national étendu?) et combien de loups (200?, 300?).
    En sachant qu’une activité pastorale doit être maintenue dans la zone en question, si dans le parc, il n’y a pas de de moutons, et que des élevages existent à 30 ou 40 kilomètres, les loups se déplaceront vers la zone d’élevage.

    Maintenant, il est clair que les problèmes de la filière ovine ou d’autres secteurs d’activités, viennent plus des importations que des prédateurs.

    Il faut coexister sans vouloir tout éradiquer, si je raisonne en tant que pêcheur, contrairement à certains extrémistes, je suis pour la protection d’oiseaux piscivores ou en partie piscivores comme la cigogne, les hérons cendrés, pourprés, bihoreau, les aigrettes, le balbuzard, les grèbes…leurs prélèvements étant insignifiants par rapport aux pollutions, aux pêches inadaptées, aux débits insuffisants durant les période d’étiages, aux recalibrages des cours d’eaux…
    Cependant parmi les oiseaux, le grand cormoran, du fait de prélèvements plus importants nécessite une régulation, mais il faut aussi remédier aux causes de sa proliférations en zone continentale : destruction du littoral, passage des poissons rendus difficiles par les barrages (ils s’entassent au pied du barrage où ils deviennent des proies faciles pour les cormorans), manque de prédateurs du cormoran…

  37. Vraiment pas le temps de lire en ce moment, surtout les innombrables messages de Ouragan…Ouch, comme le dit P’tit Nouveau, faut avoir un sacré débit de giga et de temps!

    Pour revenir au début, P’tit Nouveau,nous pourrions par exemple, demander à ce que le subventionnement des intermittents du spectacle soit mis en ligne, bénéficiaire par bénéficiaire.

    Philou, je partage tes réflexions plus globales. C’est souvent ce qui nous manque, à tous.

  38. Un point commun avec le loup, c’est que les 2 profitent d’une nourriture plus accessible au niveau d’espaces « humanisés », barrages pour les cormorans, élevage ovin pour les loups, ce que j’ai mentionné précédemment.
    Le repeuplement d’une espèce qui était menacé comme le cormoran n’est pas une mauvaise chose, le problème est que l’habitat n’est plus le même qu’il y a un siècle notamment au niveau du littoral, d’où des pressions supérieures à l’accroissement des populations piscicoles dans certains milieux continentaux (400 à500 cormorans consomment en moyenne entre 150 et 200 kg de poissons par jour).
    D’où la nécessité de ne pas se limiter au flinguage comme régulation : abris pour les poissons, passes…

    Au sujet du lien, de mes observations et des textes historiques consultés sur le sujet,
    La prédation du cormoran est très limitée il existe d’autres prédateurs que le pygargue : l’aigle criard, mais il est rare comme le pygargue; le renard (une observation de cadavre de cormoran consommé), mais elle ne doit être qu’occasionnelle un individu blessé ou en cours de séchage, les autres s’envolent dans ce cas; et probablement quelque gros poissons carnassiers : gros brochets et silures, le problème c’est que ces poissons n’ont pas les mêmes horaires de chasse que les cormorans.
    Pour l’impact sur les populations d’autres oiseaux : cigognes, hérons, il est probable que ces derniers compensent le manque de poissons par des captures d’insectes, de rongeurs, de vers, d’amphibiens et de mollusques.
    J’en reviens au problème principal, avant les cormorans étaient principalement observé en milieu côtier, et du fait des activité humaines ils se sont déplacés en milieu continental.

  39. J’en termine sur la protection des espèces
    – toute espèce menacée doit être protégée.
    – un pays comme la France qui dilapide des dizaines de milliards d’euros par an : traités économiques, projets inutiles, principe pollueur payeur partiellement appliqué, financement de la dette inacceptable… doit être capable d’indemniser les pertes et de montrer l’exemple à d’autres pays : Inde, Kenya….
    – Quand les dégâts sont trop importants, certaines espèces: la plus part des rongeurs, sangliers, cormorans… doivent être régulées de façon spécifique (pas d’empoisonnement) mais par la chasse et la restauration des milieux.

  40. @ Philou

    Et le renard ? Et la martre ? etc..

    Comment réagir quand une Fédération départementale de pêche demande un contingent supplémentaire de cormorans à abattre ? Et qu’un pêcheur LPO manifeste alors son désaccord en quittant la commission préfectorale?

    Pas si simple…

  41. Philou

    « Quand les dégâts sont trop importants, certaines espèces: la plus part des rongeurs, sangliers, cormorans… doivent être régulées de façon spécifique (pas d’empoisonnement) mais par la chasse et la restauration des milieux. »

    Les chasseurs sont justement en grande partie responsables des déséquilibres. Ils font toujours classer comme nuisibles des animaux comme le renard ou les mustélidés qui, justement, régulent les rongeurs.

    Ils sont en grande partie, sinon totalement responsable de la prolifération du sanglier. Après avoir lâché du cochonglier plus prolifique et moins sauvage, ils continuent aujourd’hui à agrainer à outrance. Ne pas oublier qu’il y a derrière beaucoup d’argent à faire.

    Anne J
    Pour les intermittents du spectacle, je connais très mal le milieu mais je ne verrai aucun inconvénient à diffuser les subventions. Du peu que j’en sais, une partie va à des artistes qui en ont réellement besoin pour continuer à travailler (mais il y a des abus). Après, doit-on subventionner les « spectacle vivant », c’est un autre problème (pas d’opinion sur le truc). Il est sûr aussi qu’une partie non négligeable de ces subventions servent à des organismes qui en abusent outrageusement (chaînes TV par exemple).

  42. Je vais radoter : “Quand les dégâts sont trop importants, certaines espèces: la plus part des rongeurs, sangliers, cormorans… doivent être régulées de façon spécifique (pas d’empoisonnement) mais par la chasse et la restauration des milieux.”
    « toute espèce menacée doit être protégée.
    – un pays comme la France qui dilapide des dizaines de milliards d’euros par an : traités économiques, projets inutiles, principe pollueur payeur partiellement appliqué, financement de la dette inacceptable… doit être capable d’indemniser les pertes et de montrer l’exemple à d’autres pays : Inde, Kenya…. »
    je rappelle que je ne suis pas partisan de l’éradication de « nuisibles » et que je me bat aussi pour la protection de l’ours, du lynx, des rapaces (les oiseaux pas les financiers, de l’anguille, des frelons et d’autres espèces

    @Jean Pierre
    Si vous avez suivi, je ne tombe pas dans l’excès de certains qui parlent de « cormorans nazis » cf votre lien
    quand je parle de régulation, j’ai dit que cela ne se limite pas au flingage, mais à la restauration des milieux pour le cormoran cela passe par la protection du littoral, la facilitation du passage des poissons au niveau des barrages etc…

    Au sujet du renard et des mustélidés, je ne partage pas les prises de positions des éradicateurs, enfermer les poules la nuit dans un poulailler en dur évite les problèmes, ici aussi une prolifération locale du renard n’est pas due à un côté « nuisible comme le prétendent certains mais aux modifications du milieu disparitions de concurrents (rapaces, reptiles) et prolifération de proies (rongeurs) liées à certaines pratiques agricoles.

    @petit nouveau, le développement des sangliers résulte aussi, du développement de la maïsiculture qui leur fournit de la nourriture en abondance.

  43. Hormis la Guyane, la France est un pays dont la densité de population ne permet pas d’avoir des espaces sauvages de dizaines de milliers de kilomètres carrés comme en Sibérie ou dans les Rocheuses, les réserves ne peuvent atteindre que quelques kilomètres carrés, d’où la nécessité de pallier à ses insuffisances.

    PS Pour ceux qui comprennent tout de travers, si je regrette l’absence de grands espaces sauvages, je ne suis pas partisan d’un génocide pour réduire la population.

  44. l’ours et le loup étaient avant d’être des animaux de montagne des animaux de plaine, ce qui énerve les éleveurs, c’est que ce sont les seuls à qui on demande de « laisser une place au sauvage », il ne vient à personne l’idée que les loups se trouvaient jusqu’en normandie il y a 400 ans. Pourquoi ne pas les y réintroduire ? parce qu’en france on bétonne l’équivalent de la surface d’un département tous les dix ans, et ça, tous les écolos s’en foutent :p. Vous vouliez à la fois le pastoralisme et le sauvage, vous n’aurez ni l’un ni l’autre.

  45. @ Gars
    J’ai déjà donné une opinion sur un sujet proche ailleurs, je vais donc éviter le copier-coller.
    http://www.buvettedesalpages.be/2013/09/le-compromis-est-la-seule-alternative.html#comments
    (Commentaire jcp du 05 septembre 2013 à 16:32)

    Sinon, je ne connais pas l’histoire du loup en Normandie mais une éradication il y a 400 ans, soit au début du XVIIe siècle, cela semble très précoce (sur internet, on trouve la date de 1882 pour le dernier loup abattu en forêt d’Ecouves, dans l’Orne).

    D’autre part, une réintroduction dans les régions françaises où le loup n’est pas actuellement présent serait très probablement une erreur majeure. D’abord parce que l’arrivée du loup demande beaucoup de pédagogie et d’éducation pour combattre les peurs et les préjugés. Ensuite car c’est le meilleur moyen de risquer de l’implanter là où le milieu ne lui conviendra pas obligatoirement. Il est en revanche tout à fait possible de le laisser recoloniser une bonne partie du territoire. Il choisira son habitat et comme se sera lent, on a une (minuscule) chance de pouvoir faire passer cette recolonisation auprès de la population.

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