La guerre aux bêtes (José Bové monte encore au front)

Je l’ai assez dit ici : j’aime bien José Bové, que je ne suis pas loin de considérer comme un ami. Je le connais depuis un quart de siècle, ce qui signifie que je l’ai rencontré bien avant le démontage du McDo de Millau, qui a fait sa célébrité. Mais comme, en outre, je me vante de ne pas respecter la hiérarchie sociale, fût-elle médiatique, je n’ai jamais hésité à ferrailler contre lui. C’est ainsi, ce ne sera jamais autrement. Et sur la question du Loup, José Bové montre à mes yeux qu’il n’est pas un écologiste au sens que je donne en tout cas à ce mot. Je sais que les définitions ne manquent pas, ce qui crée une immense confusion des esprits, mais la mienne ne changera pas. En attendant, en espérant le jour où nous aurons inventé un mot nouveau, je me répète : José Bové n’est pas un écologiste.

Cette fin d’été est marquée par une nouvelle levée de boucliers dans la région même où s’illustra, au 18ème siècle la Bête du Gévaudan : entre la Lozère et la Haute-Loire actuelles. Une manifestation d’éleveurs, rassemblée par la FNSEA, vient d’avoir lieu à Langogne, là où j’ai pêché jadis à la mouche – nul n’est parfait – quelques truites aussitôt cuites au feu. Jusque-là, rien d’étonnant. Une manifestation de plus, pour dire que le pastoralisme est incompatible avec l’élevage de brebis. Sauf que Bové s’est senti obligé de soutenir à distance, occupé qu’il était à participer aux Journées d’été d’Europe Écologie, à Marseille. Déclaration au quotidien Le Midi Libre  le 24 août : « Un loup s’est fait écraser à l’entrée de Millau en février. Ses congénères peuvent désormais arriver sur le rayon Roquefort. Il faut envisager une législation renforcée pour protéger les territoires ruraux et d’élevage. Le tir est la seule solution à certains endroits. On a vu que les mesures mises en place ne suffisaient pas. Soit on met l’homme et le maintien des paysans comme une priorité, soit on met le loup et ça veut dire que l’espace disparaît. On aura des animaux hors sol à l’intérieur pour permettre au loup d’être sur l’espace ». (Merci à Érick de m’avoir envoyé la copie).

Il ne s’agit pas même de polémique : l’homme prime. Selon Bové, Le loup fait disparaître l’espace par un coup de baguette magique, car cet espace, c’est celui des humains, et il faut choisir. Eux ou nous. L’Homme ou la Bête, ritournelle des civilisations humaines depuis des milliers d’années. Comme le raisonnement de Bové s’applique fatalement ailleurs, on voit où l’on irait si l’on retenait son point de vue. Partout où l’animal gêne les activités économiques, il doit disparaître. Et comme tel est le cas de l’Afrique à l’Asie, des Amériques jusqu’en Océanie, en passant par la vieille Europe, il doit disparaître partout. Dans les mers y compris, car le requin ne sabote-t-il pas les efforts de l’industrie du surf ?

Bon. José Bové est selon moi un environnementaliste. Ce qui importe réellement, c’est ce qui entoure, « environne » le roi des animaux, c’est-à-dire l’homme. C’est un courant, assurément puissant, mais qui n’a jamais été le mien. Quand j’entends le mot « environnement », si je le peux, je passe mon chemin. Un écologiste, à mon sentiment, considère l’ensemble, les interdépendances, la beauté et la nécessité de chaque espèce. Et dans ce vaste tout, l’homme n’est jamais qu’un élément, certes décisif, mais qui doit composer, partager, céder, éventuellement reculer. L’écologie est donc bien un acte de rupture mentale considérable, pour la raison que l’homme n’a cessé d’avancer, d’occuper les espaces, de ruiner un à un  les territoires conquis. Je vois bien ce qu’une telle vision a d’invraisemblable sur une Terre désormais surpeuplée [oui, je crois que la Terre est surpeuplée, mais oui,  je compte bien défendre la vie des hommes existants ] mais enfin, je n’en ai aucune autre à ma disposition.

Pour en revenir au Loup, j’en ai marre d’entendre tant d’abrutis d’ici ou là opposer une poignée d’urbains dégénérés, ignorants autant qu’indifférents, aux si braves habitants des montagnes, courageux bien sûr, lucides et réalistes de surcroît. J’en ai simplement marre de cette absence de pensée, qui habille si mal la défense d’intérêts personnels. Pas de malentendu ! Je comprends que des éleveurs de brebis ne supportent pas la présence du loup. Et même qu’ils réclament son éradication. Mais la marche d’une société ne peut être l’agrégat des revendications de tous les groupes et de chaque individu. Nous sommes collectivement malades d’une exacerbation de l’individualisme, fondement hélas des sociétés modernes. Il y a deux siècles, la proclamation de l’individu était une émancipation. Aujourd’hui, étendue jusqu’au délire par les publicités au service de la marchandise et de la consommation perpétuelle, elle n’est plus que terrifiante régression.

Oui, les éleveurs doivent être entendus. Mais, oui, la société doit dire que la défense de la biodiversité est une valeur supérieure, qui s’impose à tous. Ayant affirmé cela avec force, elle doit – nous tous devons – proposer un pacte national pour la coexistence avec les grands prédateurs, qui sont ici chez eux. Ce pacte consisterait en des droits pour tous, animaux compris, et des devoirs pour les humains. Des devoirs pour nous, car sauf grave erreur, c’est bien nous qui commandons. Et qui tuons les brebis par millions. Et qui tuons au gaz neurotoxique les enfants de Damas aujourd’hui. Après ceux d’Halabja en 1988, grâce aux Mirage français fournis à l’excellente armée irakienne. Après tant d’autres. Avant bien d’autres.

Défendre les loups présents en France est un acte évident de civilisation.

50 réflexions sur « La guerre aux bêtes (José Bové monte encore au front) »

  1. Et en même temps… En même temps il semble que les magnifiques vautours des hauts plateaux du Vercors ne survivent que grâce à la barbaque qui leur est déversée par hélicoptère ou amenée en 4*4. En même temps, on s’acharne à faire survivre des bestioles qui n’ont plus d’environnement qui leur permette de tout simplement vivre (http://tinyurl.com/lvmanq3 devrait provoquer quelques débats !). En même temps, la nature s’artificialise totalement, et j’ai bien peur qu’un ours ou deux, qu’une meute de loups ou deux (en plus ou en moins, maintenus au forceps) n’y change absolument rien.

    Il ne faut pas forcément baisser les bras, ce n’est pas ce que je dis. Et vos indignations, vos combats, sont absolument nécessaires. Mais maintenir artificiellement une vie qui n’a plus rien de sauvage depuis longtemps, je ne sais pas.

  2. Encore merci Fabrice pour ces réflexions (et toutes les précédentes).

    @Armand : j’ai lu cet article récemment, et si le constat est lucide, la solution me semble à très courte vue. « Ça ne sert à rien et ça coûte trop cher de maintenir tel espèce dans un cadre artificiel. » Oui bien sûr, mais il faudrait peut-être commencer par se demander pourquoi le cadre est à ce point artificiel. Qui en profite ? etc. Bien sûr, cette analyse nous mènera loin, et les conclusions à en tirer encore davantage. Comme il est écrit sur ce blog et ailleurs, il faut changer jusqu’aux fondements de notre société malade. Le hamster ne vaut pas qu’on le sauve ? Mais mérite-t-il de subir les conséquences de nos errements ?

  3. Que J.Bové ne soit pas un écolo au sens nature du terme, c’est une évidence.
    @Armand: si on laissait les carcasses où elles sont au lieu de les enlever sous prétexte d’hygiène, les vautours auraient moins besoin d’être nourri.
    Lors de mon dernier voyage au Maroc, je m’étonnais qu’on laisse pourrir les carcasses d’ânes au bord des champs. On m’a répondu: « C’est bon pour la nature ». Sagesse orientale.

  4. Ben oui hélas en générale le paysans est tout sauf un écolo il pense champs élevage rentabilité motocross et chasse du dimanche …

  5. Tous les éleveurs ne sont pas contre le loup,certains sont même pour le loup ! comme un copain dans le Diois,éleveur et écologiste, au vrai sens de terme.
    Armand, maintenir des populations, pourquoi pas,si c’est en attendant un retour à une nature de plus en plus sauvage…Des gens y travaillent,et j’ai bon espoir avec les générations qui arrivent, sensibilisées à l’école, dans les médias;j’ai le sentiment que les temps changent, qu’il y a une prise de conscience générale, au plus profond de la société.Même si des exemples nous disent encore le contraire.

  6. syndicaliste dans l’ame ayant bien fait carrière; est ce cela qui sera le résumé final? mais il n’est pas seul; pour moult personnes de ces réseaux, la biodiversité c’est avant tout la biodiversité cultivée; je les faisais bien marrer avec mes papillons…quant aux abeilles le miel est un marché voilà pourquoi tout ce ramdam autour!on défend son bout de gras

  7. Vous voulez mener un raisonnement « écologiste », Fabrice, par opposition à une vision « environnementaliste », et votre objectif premier est la protection de la biodiversité. Soit. Alors allez au bout de ce raisonnement écologiste.

    Laisser le loup revenir dans ces conditions en Lozère, dans les Causses et les Cévennes, c’est très vraisemblablement donner un coup de grâce à l’élevage extensif (et plutôt respectueux de la biodiversité) qui s’y maintenait tant bien que mal. Ok. Exterminons les brebis…

    Au fait, il va manger quoi, alors, le loup?

    Il faut bien voir, tout de même, que le loup ne revient comme un animal sauvage reprendre sa place naturelle dans un écosystème sauvage. Il s’incruste au contraire dans l’élevage et c’est ça qui le nourrit aujourd’hui. Rien de « naturel » et d' »écologique » là-dedans!

    Et quand il aura détruit l’élevage, il repartira?

    Ou bien il s’attaquera à la faune sauvage qui persiste dans ce secteur, et que l’on a déjà bien du mal à maintenir sans le loup. Alors avec…

    D’autant que sans l’élevage, c’est la fin des « causses nus » et l’envahissement définitif par la forêt (qui est en fait déjà à l’oeuvre et difficilement contenu actuellement… par l’élevage, justement). C’est la destruction massive d’un écosystème exceptionnel, de toute la faune et la flore qui va avec. Je doute même que les vautours restent bien longtemps dans ce milieu: la forêt ce n’est pas trop leur truc.

    Les humains, dans ces conditions, ont été abandonnés depuis longtemps: partis grossir la population proliférante des villes, ils pointent tous à Pôle emploi. Car après l’agriculture, c’est le tourisme qui s’effondrera (et dans ce secteur, il ne s’agit pas d’un tourisme industriel de masse, mais d’un tourisme à base de randonnée et d’activité de nature, dont l’impact environnemental est faible).

    Bien entendu, le label UNESCO de patrimoine mondial sera retiré, car ce qu’il entendait protéger, c’était précisément « l’agro-pastoralisme méditerranéen ». Les autres protections écologiques (Natura 2000, et même Parc national) n’auront plus de sens non plus, puisque le milieu concerné aura été détruit, au profit d’une friche, puis d’une forêt, très pauvre en biodiversité et sans grand intérêt écologique.

    De toute façon, ce (nouveau) milieu restera très longtemps instable et sera régulièrement ravagé par des méga incendies (que personne ne viendra éteindre, puisqu’il n’y aura plus personne sur place).

    Voilà. Peut-être, qu’avec une telle méthode de « reconstitution sauvage » des écosystèmes, on arrivera d’ici quelques décennies ou quelques siècles à ce qu’un nouvel équilibre s’établisse (et encore, c’est loin d’être sûr). Mais au prix de quelles destructions et de quelles pertes pour la biodiversité ? C’est ça, l’écologie ?

  8. Narvic,

    J’aimerais croire que vous m’avez lu, mais je doute. Je ne dis qu’une chose, et c’est que la biodiversité est une valeur supérieure. Pas celle qui convient aux hommes. Celle qui existe avec ou sans eux. Et j’insiste, ce que vous omettez totalement, pris par votre raisonnement, sur la nécessité d’un pacte national qui définirait le cadre. En intégrant les problèmes des éleveurs, que je n’ai jamais niés. Ni ici ni ailleurs.

    J’aime bien la discussion, mais je prétends qu’il faut respecter ce que l’autre dit ou écrit. Sinon, échanger n’a aucun sens. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  9. narvic : bravo pour vos [c…], encore un qui n’a rien compris.
    Il faut bien voir, tout de même, que le loup ne revient comme un animal sauvage reprendre sa place naturelle dans un écosystème sauvage. Il s’incruste au contraire dans l’élevage et c’est ça qui le nourrit aujourd’hui. Rien de “naturel” et d’”écologique” là-dedans!( que des conneries)

    Et quand il aura détruit l’élevage, il repartira?( le loup était présent bien avant vous et vos moutons)

    Ou bien il s’attaquera à la faune sauvage qui persiste dans ce secteur, et que l’on a déjà bien du mal à maintenir sans le loup. Alors avec…( Canis lupus est un prédateurs naturel, que dire de la chasse dans le Parc national des Cévennes, un comble pour PNF.

  10. Désolé, Fabrice, mais si vous me renvoyez chaque fois que je ne vous ai pas lu, je vais finir par me demander si vous me lisez vous-même avant de me répondre…

    Votre formulation met dans la bouche de José Bové, de manière plus ou moins rhétorique d’ailleurs, la phrase suivante: « Partout où l’animal gêne les activités économiques, il doit disparaître. » (si je vous ai bien lu, bien entendu).

    Je ne crois pas une seconde que José Bové ait jamais pensé une chose pareille (et vous devriez le savoir aussi, puisque – certainement – vous l’avez lu). Et je ne crois nullement, surtout, que ce soit de ça qu’il est question à propos du retour du loup dans les Causses.

    On parle bien d’écologie. Et c’est ce que j’ai tenté d’illustrer dans ma réponse, qui n’est pas une défense de l’homme, ou des intérêts privés des éleveurs, mais bien une défense de la biodiversité. Cette biodiversité qui est actuellement menacée par les conditions dans lesquelles s’opère le retour du loup dans ce secteur.

    J’ai le sentiment, mais je vous ai probablement mal lu, bien entendu, que vous tenez peu de compte de la richesse de la biodiversité des espaces anthropisés. Vous me parlez d’ailleurs, en réponse, de cette biodiversité qui existe « avec ou sans » les hommes.

    Je ne sais pas très bien ou vous la trouvez en Europe aujourd’hui cette biodiversité-là. En tout cas, il ne s’agit certainement pas de celle des Causses. Car celle-là n’existerait pas sans les hommes qui ont défrichés les Causses depuis des périodes vraisemblablement préhistoriques, permettant de s’installer depuis des millénaires la biodiversité tout à fait exceptionnelle de cette « steppe méditerranéenne ».

    En revanche, je crois que Bové la connait, lui, cette richesse des causses (dans le Larzac, par exemple…). Je crois aussi qu’il sait que les bergers en sont les gardiens. L’accuser, comme vous le faites à mots couverts dans ce billet, d’être devenu une sorte de d’ennemi ou de traitre à la cause écologique, est un bien mauvais procès.

    Merci de m’avoir lu et d’avoir publié mon commentaire sur votre blog.

  11. @ Biodiversité

    Et si vous vous posiez la question de savoir pourquoi la chasse a été réintroduite dans la zone coeur du parc national des Cévennes ?

    Tout simplement par ce que la prolifération des grands mammifères herbivores (notamment les cerfs) était en train de détruire l’écosystème de la forêt, en empêchant la régénération des arbres parce qu’ils « sur-pâturaient » les semis naturels.

    Le loup pourrait, bien entendu, devenir une excellente alternative à la chasse pour réguler la population de cerfs de manière naturelle dans la forêt. Sauf qu’il ne s’attaque pas eux, mais aux brebis, et que, du coup, il met en péril un autre écosystème proche de cette forêt, qui est celui des Causses.

    Ah, si tout était simple en écologie… Si on pouvait bouger une pièce dans un coin, sans que ça n’entraine des répercussions dans tout le jeu…

  12. Narvic,

    Je maintiens que vous ne prenez pas en compte ce que j’ai écrit. Comment pouvez-vous sérieusement dire que je considère Bové comme « un ennemi » ou un « traître à la cause »? L’ai-je même sous-entendu ? Eh non !
    J’ajoute que c’est José Bové, mais vous n’y faites curieusement aucune allusion, qui déclare : « Soit on met l’homme et le maintien des paysans comme une priorité, soit on met le loup et ça veut dire que l’espace disparaît ». Aussi bien, quand j’écris, moi : « Selon Bové, Le loup fait disparaître l’espace par un coup de baguette magique, car cet espace, c’est celui des humains, et il faut choisir », est-ce que j’interprète ? Il me semble bien que je me contente de le paraphraser. Non ?

    Il existe une véritable divergence. Entre lui et moi. Entre vous et moi. Cela ne vous autorise pas à prétendre savoir mieux que moi ce que je pense. Vous avez le droit de défendre les milieux anthropisés, même si les Causses sont d’évidence en train de disparaître tels que les hommes les ont créés. Mais j’ai le droit de considérer la crise de la vie sur Terre et d’estimer que le retour du Loup en France mérite un débat national et au-delà un pacte national permettant de fixer des limites acceptables. Sous la forme d’un compromis. Mais peut-être n’êtes-vous pas partisan d’un compromis ?

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  13. Oups.. message parti trop vite !

    @Fab. Merci pour votre réponse. je crois que cet article sur le grand hamster est surtout un constat désenchanté et désabusé. Reste qu’il ne sert à rien de faire survivre artificiellement des espèces, au nom de la biodiversité (et, sans le dire, du minuscule frisson d’extase des bobos citadins de savoir qu’ils côtoient, sans les voir, des « espèces sauvages »). Le bétonnage des sols, la culture intensive..; comment voulez-vous que la nature reprenne ?

    @Narvic et Fabrice : ça va peut-être vous paraître étrange, mais j’ai le sentiment que le fond vous êtes d’accord – et que cet accord de fond, exprimé dans des modalités et selon des temporalités très différentes, vous empêche de vous entendre mutuellement. L’un qui parle du réel, l’autre qui se bat pour le meilleur…

    C’est peut-être très bisounours comme attitude, mais je suis certain que si vous sortiez de l’incompréhension désolée d’un côté, de l’invective navrée de l’autre, vous mèneriez ensemble un formidable travail de réflexion.

    Réflexion complexe, pour un combat complexe : les multiples débats de ce blog passionnant le montrent amplement. Mais combat (et débat indispensables.

  14. @Narvic

    « Il s’incruste au contraire dans l’élevage et c’est ça qui le nourrit aujourd’hui. »

    Et bien non. Faite le calcul si les quelques (5, 10, 20?) loups qui se baladent dans le sud du Massif Central ne mangeaient que du mouton, les brebis égorgées se compteraient par dizaines. Hors c’est pas le cas. Si le loup se réinstalle ici, c’est précisément grâce à la forte densité en chevreuil (vous le dîtes vous même).

    « Ou bien il s’attaquera à la faune sauvage qui persiste dans ce secteur, et que l’on a déjà bien du mal à maintenir sans le loup. »

    Et oui dans un écosystème en bonne santé le loup régule les ongulés sauvages (dynamique de population hors de contrôle à l’heure actuelle). La seule espèce qui souffre vraiment c’est le mouflon. il n’échappera à personne que ce dernier a été introduit uniquement dans un but cynégétique.

    « D’autant que sans l’élevage, c’est la fin des “causses nus” et l’envahissement définitif par la forêt (qui est en fait déjà à l’oeuvre et difficilement contenu actuellement… par l’élevage, justement). C’est la destruction massive d’un écosystème exceptionnel, de toute la faune et la flore qui va avec. »

    On se réveille. Aujourd’hui la moitié du causse s’est déjà transformé en pinède du fait de la DEPRISE. Le PNC est le premier PN forestier de France. En Ardèche – Lozère, la surface agricole de certaines communes est réduite à 10 -20%. C’est un fait. on peut juger que c’est bien ou mal selon les points de vue. Il n’empêche, le retour du loup est la CONSEQUENCE (et non la cause) de la déprise.

    Les milieux ouverts du causse et des Cévennes ne doivent leurs existence qu’au pastoralisme. Si aujourd’hui il périclite, c’est bien en raison de la perte de sa finalité première : la production de viande ovine. Vous voulez garder les causses ouverts ? mangez et faite la promotion de l’agneau local. Ça sera plus efficace que la chasse au loup.

  15. @ Narvic :

    Je pense que vous mélangez à peu près tout. CRomainB a déjà apporté par mal de réponse, mais je vais compléter.

    La sur-mortalité due au loup en France est à peine de 5% … donc, les brebis meurent principalement de tout sauf du loup.

    Pire, les régions où le pastoralisme ovin recule le plus, sont des régions où le loup n’est pas présent : Centre, Bourgogne, etc …

    Les régions où le pastoralisme ovin se porte le mieux sont des régions AVEC loup : PACA et Rhône Alpes notamment.

    Donc : le loup n’est pas responsable du recul du pastoralisme en France … le problème est largement ailleurs. Et faire l’autruche en accusant le loup de tous les maux du pastoralisme ovin ne va vraiment pas faire avancer la causes des éleveurs bien au contraire. Au passage, rien que les fraudes de Spanghero et son importation de moutons anglais sont aussi nuisibles à l’élevage français que tous les loups réunis. Et je doute sérieusement que Spanghero soit le seul margoulin du milieu.

    Ensuite pour le loup, c’est un animal forestier … donc il va naturellement s’installer dans les régions forestières et le Causse nu n’est certainement pas son milieu favori. Il suffit donc de faire en sorte qu’il ne puisse plus bouffer gratuitement pour qu’il aille se ravitailler dans son milieu naturel. Les italiens y arrivent très bien dans les Apenins alors qu’ils ont infiniment plus de loups que nous. Pire, les éleveurs canadiens et américains, dans les Rocheuses ont à se farcir, le loup, l’ours brun, le grizzli … et le pire de tous les prédateurs : le puma (Mountain Lion). Le puma qui n’a pas peur de l’homme contrairement au loup … le puma qui attaque l’homme contrairement au loup … Bref, ce cher éleveur nord américain se paye les pires racailles de la nature et à aucun moment, cet éleveur pense à exterminer tout ce qui bouge autour de son enclos. Non, ce cher éleveur pense surtout à PROTEGER son troupeau avec des moyens adéquats. Pourquoi …. POURQUOI ?? nous autres français sommes incapables de faire de même dans nos montagnes ? à savoir réhabiliter le vrai métier de berger avec de vrais chiens de berger … 2 espèces, une pour guider le troupeau et une pour protéger le troupeau. Dans les Rocheuses, les chiens naissent dans les troupeaux et considèrent les brebis comme les leurs. Ils font donc tout pour les protéger ….En France, le patou (Montagne des Pyrénées) est un excellent chien de garde pour les troupeaux. A condition qu’il soit éduqué pour. Malheureusement beaucoup d’éleveurs ne l’ont pas compris … prennent des chiens non-éduqués (ou pas suffisamment) et ces chiens attaquent tout et n’importe quoi (berger compris … ). Pire, très souvent, les éleveurs lâchent seuls les troupeaux avec les chiens et reviennent qqes semaines plus tard pour constater qu’il manque des brebis. Des observateurs avisés de la zone ont vu sans se tromper les patous « prélever » leur nourriture dans le troupeau.

    Enfin et surtout, si le Causse nu existe … c’est grâce à l’homme ou plutôt « à cause » de l’homme. Si la forêt revient, c’est que naturellement à cet endroit … c’est la forêt qui devrait exister. Je sais c’est dur à entendre et à accepter, mais si on se dit réellement proche de la nature, on doit l’accepter. Quand la nature reprend ses droits effectivement … c’est la forêt qui reprend le dessus. ça, c’est une vision naturelle des choses … la vision anthropocentrique préférant préserver les paysages que l’homme a créé en pensant dur comme faire que c’est préserver la nature.

    Au passage concernant les feux de forêt, à Yellowstone, les gardes laissent les feux de forêt NATURELS se finir d’eux même … sans les éteindre. Sauf si bien sûr ça menace une installation humaine … car, dans de nombreuses régions du monde, la nature A BESOIN de feux de forêt pour se régénérer. C’est le cas notamment de la forêt provençale : certaines espèces de chêne ou de pins ont besoin de la chaleur du feu pour ouvrir les graines et les aider à germer. Et croyez moi … 10 ans après le passage du feu, la forêt de Yellowstone est verdoyante et luxuriante …

    Au passage, effectivement, le retour du loup permet de sauvegarder beaucoup d’espèces végétales qui sont dévorées par les grands herbivores. Ce constat a d’ailleurs été observé et prouvé dans le parc de Yellowstone (toujours lui) avec le retour du Coton Wood sur ses terres … car les grands troupeaux d’herbivores (Elk et Elan principalement) avaient tendance à tout bouffer là où ils étaient. Maintenant le loup les oblige à bouger plus souvent et cela préserve les zones … ce qu’aucun chasseur n’est capable de faire.

  16. Narvic
    Et si vous vous posiez la question de savoir pourquoi la chasse a été réintroduite dans la zone coeur du parc national des Cévennes ?
    Tout simplement par ce que la prolifération des grands mammifères herbivores (notamment les cerfs) était en train de détruire l’écosystème de la forêt, en empêchant la régénération des arbres parce qu’ils “sur-pâturaient” les semis naturels.

    la faute a qui aux chasseurs et surtout un lobby. La chasse est interdite dans le PNV .Laissé faire les prédateurs et le problème du cerf sera réglé (on appelle cela la régulation naturel des ecosystèmes), la plupart des cervidés sont atteints de la tiques, et de parasites ………a causse de qui.

  17. @Ljos

    Des observateurs avisés de la zone ont vu sans se tromper les patous “prélever” leur nourriture dans le troupeau.

    Je peux le confirmé , même que des patous divague pendant plusieurs jours dans le PNV, et qu’il a fallut l’intervention des gardes du PNV(2011).Merci

  18. @Narvic
    le problème de l’élevage (ovins) français date des années 1980, si certain éleveurs(je dit bien certain)ces la fautes a leur syndicats, et aux politiques de tout bords.
    Ils y a pas que le loup, qui est une victimes chaque années des rapaces sont abattus, que dire des centaines (milliers) de renards, blaireaux, martre d’europe, sont abattus pourquoi.
    HAUTE-SAVOIE
    La chasse aux nuisibles bat son plein
    http://www.ledauphine.com/environnement/2013/08/22/la-chasse-aux-nuisibles-bat-son-plein-en-haute-savoie

  19. Marieline le 28 août 2013
    Tous les éleveurs ne sont pas contre le loup,certains sont même pour le loup ! comme un copain dans le Diois,éleveur et écologiste, au vrai sens de terme.

    Je suis d’accord avec vous, mais cela reste discret par peur de retrouvé leurs animaux mort!, ou des menaces….

  20. @Armand, notre combat, c’est la naturalité, réfléchit bien à ce terme : faire monter la naturalité jusqu’au sauvage, PARTOUT, même en ville (cf François Noblet par exemple). Là, le combat n’est en rien perdu et c’est en cela que s’inscrit l’acceptation du loup et le renforcement de la population d’ours jusqu’à obtention d’un population viable (donc « naturelle » ET « sauvage » à terme…).

    @Narvic, tu es un ignorant (moi aussi dans d’autres domaines, je ne dis pas cela pour te rabaisser) et tu ignores complètement des choses essentielles sur ce qu’est un loup. Certains ici t’ont répondu. Mais par exemple, bien évidemment:

    1 – le loup se nourrit TRES majoritairement de proies sauvages. Je répète, TRES, TRES majoritairement !

    2 – si ces proies se raréfient, le loup se raréfie aussi, c’est mathématique chez les prédateurs (et oui, la nature n’a pas attendu les hommes pour se mettre aux maths 😉 = le loup ne va pas se mettre à pulluler… jamais !

    3 – protéger les troupeaux contre les loups, c’est avoir un berger (loin d’être partout le cas, renseigne toi !) et regrouper au maximum les bêtes le soir (donc en même temps pouvoir les soigner) + les protéger de plein d’autres choses que le loup avec les chiens patous.
    Hors ours et hors loup, les éleveurs ont d’énormes pertes en montagne, il faut (ENFIN) le savoir (exemple : sur 600 000 brebis en estive, au moins 25 000 meurent chaque été dans les Pyrénées pour des raisons totalement étrangères à l’ours qui, tout ours confondus en prennent en tout moins de 300 par an… bien moins de 1% de pertes dûes l’ours !).
    Sais-tu que grâce aux moyens de protection qu’a amené l’ours, dans les Pyrénées, les patous + la présence des bergers qui regroupent le soir sauvent BEAUCOUP plus de brebis que ce que l’ours n’en prend ?
    Cela pourrait être similaire avec le loup, j’en suis persuadé. Je pourrai t’en parler des heures avec moults exemples DE TERRAIN.
    Combien les éleveurs du Massif central ou d’ailleurs perdaient de brebis chaque année avant le retour du loup ? Connaître ce chiffre ou celui des pertes hors loup (grand tabou du monde de l’élevage) t’étonnerait considérablement !

    @Ljos, merci pour ton allusion à Spangehro, en effet beaucoup plus nuisible à l’élevage que tous les loups réunis bien entendu. Et, je ne peux m’empêcher de préciser que le PDG de Spanghero (traffic de viande de cheval) est… le suppléant du pathétique député anti-ours (et anti-loup) Jean Lassalle ! oui, Spanghero ! Belle association, non ?

    Fabrice, merci infiniment pour cette mise au point. Non, Bové n’est pas un écologiste, oui, le terme d' »environnement » est une saloperie anthropocentriste. Je tâche de ne plus l’utiliser depuis des années maintenant. Je parle de nature, de biodiversité, de naturalité, de santé humaine, de vivant, d’écosystèmes, d’équilibre (ou de perturbations) de sauvage… Plus jamais d' »environnement ».

  21. Rien à ajouter à ce que Fabrice, CRomainB, Ljos, Biodiversité et P.P ont dit.

    Une remarque quand même pour P.P.
    Pourquoi refuser d’utiliser le mot « environnement » puisqu’il désigne parfaitement ce qu’il veut dire, c’est-à-dire l’environnement de l’homme, environnement urbain ou rural quasi totalement dé-naturé avec parfois quelques éléments de nature, voire même de sauvage. Il me semble même que l’on pourrait avoir la même opposition entre environnement (transformé, humanisé) et nature que celle qu’il y a entre l’humain et le sauvage. On ne risque pas vraiment d’avoir de confusion car la grande majorité de nos contemporains ont définitivement évacué la (vraie) nature de leur esprit pour la remplacer par l’environnement, en ne pensant qu’à _leur_ environnement.
    D’ailleurs, pour beaucoup sinon presque tous, la nature, ce sont les « belles » futaies des forêts domaniales, les bocages, les vaches dans les prés ou les montagnes tondues à ras.

    Il me semble donc que l’on peut tout à fait parler de défense de l’environnement, sachant que tout le monde comprendra à peu près la même chose : qualité de l’air (que l’on respire), de l’eau (que l’on boit), sauvegarde d’un paysage urbain ou rural, d’un cadre de vie, lutte contre les pollutions.
    Ce n’est juste qu’une toute petite partie d’un combat beaucoup plus vaste.

  22. Effectivement, les frères Spanghero ne sont pas responsables des fraudes de l’entreprise, mais Barthélémy Aguerre conseiller général modem et suppléant de Jean Lassale PDG de la société qui a racheté Spanghero pour l’euro symbolique en échange du maintient des emplois (mais un tiers de licencié après le rachat) et du soutient à l’élevage local, soutient dont se vante Aguerre mais qui achète du cheval de Roumanie ou du mouton anglais, encore un politicard tartuffe.

    http://www.buvettedesalpages.be/2013/03/spanghero-57-tonnes-de-viande-de-mouton-anglais-interdite.html

  23. Je rejoint Narvic sur la richesse biologique des espaces naturels anthropisés (comme les marais salants par exemple)et le fait que l’homme y ai parfaitement sa place, car nous n’avons pas fait, nous humains, que des mauvaises choses. Les paysages ont aussi une richesse historique et personnellement, j’y suis très sensible. Je peux littéralement tomber en pâmoison devant une lande à Canules pâturée. A ce propos, lire « Histoire du paysage français, de la préhistoire à nos jours » de Jean-Robert Pitte

    Je ne suis pas d’accord avec ce vieux rêve que font certains (des élus locaux, par exemple) et qui voudraient avoir chez eux un Yellowstone. Yellowstone, c’est 9000km2, alors que le Larzac en fait 1000…

    Mais en tant que petite pécore écolo, je confirme les dires de Mariline et Biodiversité, nous subissons des pressions et des menaces presque tous les jours et je me demande réellement jusqu’où cela va aller, si nous n’allons pas finir par nous faire carrément flinguer. Ici, ce n’est pas le lobbie des éleveurs, mais certains conchyliculteurs (les moules de bouchot) qui se pensent tout puissants. En effet, même si c’est pas Yellowstone ici, c’est le farwest! Il y a deux ou trois ans, certains de ces salopards on flingué des sternes et les ont clouées à l’entrée de leur parcs pour faire fuire les touristes.
    Pendant ce temps, ils pourrissent toutes les baies avec leur production intensive de moules,(car une moule, ça chie beaucoup) et les déchets plastiques par milliers de tonnes sur le littoral, et se payent le culot de pigner sur la mauvaise qualité de l’eau! Très peu parmi eux s’interrogent et se remette en question car ils représentent un poids économique et tout le monde leur donne la bénédiction, surtout la grande distribution.
    Je suis la première à espérer un monde rural vivant, avec des humains aussi, mais ces productions à taille industrielle bousillent tout.
    Je ne connais pas le Larzac et la production de Roquefort, mais je m’interroge sur la taille des troupeaux.
    Et pour finir, je suis contente de ne pas être syndiquée! J’avais fait la demande à la Conf, il y a une dizaine d’année, ils n’ont pas donné suite. OUF, je me sentirais de la FNSEA aujourd’hui, à cause de Bové!

  24. « Soit on met l’homme et le maintien des paysans comme une priorité, soit on met le loup et ça veut dire que l’espace disparaît. »dit grand homme à phrase définitive. Le Problème est que la méchante logique de cette agriculture exige un rendement toujours plus élevé par éleveur et met ainsi toujours plus d’hommes dehors. S’ils étaient encore là, ces hommes, ils sauraient faire face au loup sans être obligés de le tuer.

  25. « Aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, le loup est protégé par la convention de Bonn et, d’une certaine manière par la directive Habitats. Il n’est donc plus question de ramener le loup au statut de vulgaire nuisible. Cela dit, il serait tout aussi irresponsable de ne pas tenir compte des conséquences de son retour à l’égard des bergers.

    En attendant de pouvoir « pacser » l’homme et le loup, un devoir d’information s’impose. En publiant « LE LOUP EN LIMOUSIN », Limousin Nature Environnement s’inscrit fort heureusement dans cette démarche qui permettra à chacun d’entre nous de porter un regard essentiel sur une page de l’histoire de France. Et je l’espère d’en tirer l’enseignement pour l’avenir.

    Alain BOUGRAIN-DUBOURG

    Préface de

    LE LOUP EN LIMOUSIN
    « Petite histoire d’une grande disparition »

    de Jean Michel Teulière

    Juin 2002

    C’était publié par Limousin Nature Environnement qui gère le Centre Nature « La Loutre » à VERNEUIL sur VIENNE 87430.

    A mon avis, tout çà, ce sont tous encore des environnementalistes, style Groupe mammalogique Breton http://www.gmb.asso.fr/

    Pas des écologistes…..n’est ce pas ?

  26. @P-P

    Fabrice, merci infiniment pour cette mise au point. Non, Bové n’est pas un écologiste, oui, le terme d’”environnement” est une saloperie anthropocentriste. Je tâche de ne plus l’utiliser depuis des années maintenant. Je parle de nature, de biodiversité, de naturalité, de santé humaine, de vivant, d’écosystèmes, d’équilibre (ou de perturbations) de sauvage… Plus jamais d’”environnement”.

    Moi aussi plus jamais le mot environnement, je me souvient d’un titre de Goupil de l’aspas, la biodiversité tue la nature,beaucoup de personne croix que le mot biodiversité est une marque de lessive !

  27. D’accord avec toi @P’tit nouveau, bien sûr, le temre « environnement » doit demeurer, mais comme tu le dis, pour ce qu’il signifie, pas à la place du terme « écologie » ou « nature » par exemple.

    @Anne J, certains espaces naturels anthropisés sont magnifiques, nous sommes d’accord (ai-je déjà parlé ici des sublimes restanques d’oliveraies de mon enfance en HLM (!) du côté de La Ciotat ? Des superbes châtaigneraies où je vis aujourd’hui ?
    Il est vrai qu’à La Ciotat, la loi du fric et du béton dévore tout (hormis le coeur de Parc National des Calanques… d’où mon combat pour ce coeur de parc) et que la châtaigneraie est bien malade car … on en revient là, cet arbre n’est pas réellement adapté aux endroits où on l’a implanté…
    Donc quoi qu’il en soit, pour moi l’enjeu reste un maximum de naturalité partout, à un degré maximal. C’est un objectif, pas une loi 😉
    Cela demeure pour moi l’une des priorités et l’enjeu majeur du XXIème siècle.

    P.S : quoi qu’en dise Fabrice, honte à Bové car il dresse contre nous des hordes anti-loup et anti-prédateurs hélas : « si Bové le dit… » etc… on connait la chanson, la boîte de Pandorre est ouverte et c’est nullissime pour un type qui se dit écolo et n’est qu’un ruraliste de plus. Ce qui n’est pas une tare, mais ce n’est plus de l’écologie, Fabrice l’a bien démontré et c’est déplorable… voilà où en est l’écologie dans ce pays 🙁

  28. Je vous invite a lire un très beau livre: en vente au sein de l’Aspas, je pense que Fabrice le connaît, je suis entrain de le lire se soir,  » l’instinct Nature
    Jean-claude Génot sang de la terre.
    bonne soirée a toute et tous.Amitié a Fabrice

  29. A Biodiversité,

    François Terrasson
    Penseur radical de la nature

    Jean-claude Genot, éditions Hesse, parution 10/09/2013

  30. il y en a qui ne se ballade pas beaucoup en france ,en dehors des villes,en france il reste des endroits sauvages ,mais alors pleins ,surtout le massif central,Cévennes,jura,et le loup mange surtout des animaux sauvages,enfin l’inculture de certain est grosse et grossière ,a en faire des sketches

  31. Merci monsieur Nicolino de dire sur un media qui est lu ce aue je dis depuis longteps, helas en prive, depuis longtemps : « l’environnement » est un cache-misere et souvent une facon de ne pas s’occuper d’ecologie (excuses pour l’absence d’accents, pas sur le clavier a ma disposition).

    Cordialement,
    LV

  32. On dit merci qui ?

    « NICE (Reuters) – Les éleveurs du Sud-Est demandent à François Hollande que 24 loups soient abattus avant la fin de la semaine dans leur région, avec l’aide de l’armée si nécessaire, pour lutter contre les attaques de ce prédateur contre leurs troupeaux.

    La Fédération ovine des Alpes-Maritimes, la Fédération des acteurs ruraux, l’Association des éleveurs et bergers du Vercors-Drome-Isère et Solidarité pastorale ont interpellé le président dans une lettre ouverte envoyée avant son déplacement, samedi à Nice, pour l’ouverture des Jeux de la Francophonie.

    « Les loups sabotent l’élevage », écrivent-ils. « Il est inadmissible que l’Etat français attende qu’il y ait une victime humaine pour réagir. Il est plus que temps de prendre la mesure réelle du danger encouru. »

    « Si vous manquez de moyens (…), faites appel à l’armée pour porter assistance aux éleveurs en danger », ajoutent-ils en demandant que les chasseurs aient le droit de tirer des loups.

    Ils demandent que 24 loups soient abattus avant le 6 septembre, et non jusqu’au printemps 2014, comme le prévoit le « plan loup » entré en vigueur au niveau national en mai dernier. »

  33. La passion mortelle contre le loup m’a fait repenser à l’histoire de la « Chèvre de Monsieur Seguin ».
    En vente libre pour nos enfants.
    Carrément sadique, de mémoire.
    Il y a cependant Marlaguette… Passée de lutteuse, à infirmière, puis maîtresse tyrannique à enfin douce copine en lisière de bois.

  34. Article paru dans l’Est Républicain du 09/09 :

    « Plancher-Bas.- Traumatisante ouverture de saison hier matin pour les chasseurs de l’association communale de chasse agréée (ACCA) de Plancher-Bas, qui participaient à une battue au sanglier dans le cadre de leur plan de chasse.

    En effet, faisant partie du groupe de traque, l’un des leurs, âgé de 43 ans et demeurant à Fresse, a soudain, alors qu’il se déplaçait dans le cadre de l’action de chasse, a été brutalement chargé par un grand cerf débusqué dans un épais fourré au lieu-dit « Bois Lemoine », non loin d’Auxelles-Bas dans le Territoire de Belfort.

    Le chasseur rapidement rejoint par ses collègues les plus proches, présentait une plaie de quelque 10 cm à la gorge, « à quelques millimètres de la carotide », commente encore sous le choc, Serge Garnier, président de l’ACCA.

    L’alerte aussitôt donnée, les sapeurs-pompiers de Plancher-Bas et de Champagney ont pris en charge la victime jusqu’à l’arrivée du SAMU 90 dont le médecin a diligenté son transfert vers l’hôpital de Belfort, où était aussitôt entreprise une intervention chirurgicale.

    Sur place également, la gendarmerie, qui a auditionné les témoins de cet accident rare, mais que peut peut-être expliquer le fait que ces animaux sont actuellement en période de rut.

    De notre correspondant local R.B. »

  35. S’il s’agit de réfléchir aux implications socio-politiques de la contrainte écologique, il vaut mieux lire : Y. Rumpala, Développement durable ou le gouvernement du changement total, Ed. Le Bord de l’eau.
    L’analyse est plus substantielle.

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