Les maladies tropicales débarquent

Publié par Charlie Hebdo le 25 juin 2014

Très folichon. La bilharziose, maladie tropicale transmise par des vers, est en France, où des milliers de touristes pourraient l’avoir chopée. La faute au dérèglement climatique, dont se désintéresse totalement la bande à Hollande.

Schistosoma. Les schistosomes sont de charmant vers plats de 10 à 20 mm de longueur à l’âge adulte. Après s’être introduits dans un mollusque, ils en sortent pour transpercer la peau d’un rat, d’un bœuf ou d’un homme. Il suffit de se baigner dans une rivière ou un lac aux eaux peu profondes pour choper cette maladie appelée bilharziose, qui touche le modeste total de 180 millions d’humains. Mais on s’en fout bien, nous les Francaouis, car ça se passe là-bas, loin des yeux loin du cœur, sous les Tropiques.

Mouais, ben c’était hier. Aujourd’hui, la bilharziose est en Corse, qui tremble de voir niquée sa saison touristique. Ce n’est pas un ennemi de la nation à tête de Maure qui le dit, mais le Haut conseil de la santé publique (HCSP). Dans un document sacrément flippant, on apprend que des baigneurs de la rivière Cavu, près de Porto-Vecchio, ont chopé la bilharziose, au moins depuis 2011. Combien ? Une quinzaine de cas ont été recensés, mais des milliers de clampins pourraient avoir été infectés, sans avoir pour le moment de symptômes évidents.

Que se passe-t-il ? D’évidence, le dérèglement climatique est déjà là et il n’annonce pas forcément de chauds clapotis à la pointe du Raz. Jusqu’à aujourd’hui, la bilharziose était réservée à l’Afrique noire et au Moyen-Orient, mais il va falloir faire avec. Avec une saloperie dont les effets peuvent être redoutables : reins bousillés, troubles cardiaques, cancer de la vessie.

Avec le recul, s’il existe demain des observateurs, on se demandera fatalement pourquoi les sociétés humaines sont restées aussi inertes face au désastre climatique qui vient. Rien n’y fait, absolument rien. Un autre document extravagant montre à quel point nous sommes rendus (www.eaurmc.fr/climat) : le climat de Lyon est désormais celui d’Avignon il y a trente ans. Retroussant leurs manches en lustrine, des ceusses de diverses administrations, sous la coordination du comité de bassin Rhône-Méditerranée, annoncent un bouleversement. Tout le quart sud-est de la France est rapidement menacé d’une crise de l’eau, la neige de printemps va disparaître des Alpes, la flore a gagné 150 mètres d’altitude dans les hauteurs au cours des quinze dernières années, le débit du Rhône devrait considérablement baisser.

C’est juste le moment de se moquer du corbillard qui passe. Que fait le gouvernement socialo ? Que dalle. L’opinion, cette si fameuse opinion dont se gargarisent tous les zozos politiques, a pourtant défait sans l’ombre d’un doute les climato-sceptiques à la mode Claude Allègre et Laurent Cabrol. Selon un tout récent sondage IFOP pour Le Monde, 75% des interrogés pensent que le réchauffement est déjà sensible en France. Et s’en inquiètent davantage que de la pollution de l’air ou du nucléaire.

Il y a donc place pour une politique ambitieuse, audacieuse, tournée vers la sobriété énergétique et un basculement vers les énergies éolienne et solaire. Mais cela n’arrivera pas avec cette gauche, ni avec la droite, bien sûr, si elle revenait demain au pouvoir. Car il faudrait s’attaquer en priorité à des monstres industriels comme Total, une entreprise plus puissante que la plupart des États de la planète.

Or dans les coulisses, et malgré toutes les promesses, Hollande a déjà dealé avec Margerie, le patron de Total, pour une future exploitation des gaz de schiste en France. Sitôt que les ingénieurs pétroliers sauront présenter une technique supposément moins dégueulasse que la fracturation hydraulique. Avez-vous seulement entendu parler de la loi Énergie votée en juillet 2005 ? Celle-ci impose à la France de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre sur la période 1990-2050.

C’est abstrait ? Certes oui, mais dans tous les cas, il faudrait commencer à massivement réduire. Les connards qui veulent des gaz de schiste made in France oublient – font semblant d’oublier – qu’une exploitation massive des gaz et pétroles de schiste ferait exploser nos émissions de gaz à effet de serre. Demain la bilharziose à Lyon ? Demain Ebola quai de Seine ?

21 réflexions sur « Les maladies tropicales débarquent »

  1. « 75% des interrogés pensent que le réchauffement est déjà sensible en France. Et s’en inquiètent davantage que de la pollution de l’air ou du nucléaire. »
    Mouais. Sauf que. Sauf que quand il s’agit d’agir, ils sont où les fameux 75% ? Au moment de voter, les verts font 2% (je ne dis pas qu’ils résoudraient les problèmes, mais quitte à voter c’est le seul vote qui apparaitrait raisonnable si ces 75% voulaient dire quelque chose, et ne venez pas me parler d’écologie de droite, allez demander à Corinne Lepage ses meilleurs scores). Au moment de prendre leur bagnole, ben, vous comprenez il n’y a pas de transports en commun, alors les 7 km qui séparent les gens de leur boulot… Au moment de consommer un peu moins de merde, ben vous comprenez les enfants aiment bien les compotes en tube, au moment de choisir un repas « je ne pourrai jamais me passer de viande », etc etc. Fabrice, je trouve bizarre que tu refuses de voter mais en parallèle accordes une quelconque importance aux sondages d’opinion : évidemment que tout le monde prétend être inquiet face aux problèmes environnementaux, mais ce sont les actes qui comptent, et les actes peuvent être le vote, la baisse de consommation, la baisse d’usage de la bagnole, l’augmentation de consommation de produits bio, etc. Tout le reste n’est que foutaises. Expérience : Demandez à n’importe qui de faire une liste de ses priorités, de tout ce qu’il a à faire, constamment. À chaque fois qu’un truc est fait, on le raye, mais à chaque fois qu’une nouvelle chose apparaît elle peut bien sûr être insérée n’importe où dans la liste (aller chercher les enfants à l’école, prendre une douche…) Jusqu’à quel rang croyez-vous que les gens vont descendre ? Le 10ème ? Le 20ème peut-être ? En tout cas, dire « mieux consommer est dans mes priorités » ne veut rien dire si c’est ne serait-ce qu’au quinzième rang de ses priorités, puisqu’il y aura toujours « moins dépenser » et « aller vite au boulot » devant. J’espère avoir été clair dans ma démonstration.

  2. Pourquoi n’as-tu pas appelé à voter pour autre chose (comme EELV)qui auraient eu une autre politique que celle qu’ils ont lorsqu »ils sont au gouvernement.
    Les débat aurait pu alors être interne (35h, 32h ? PMA? pas PMA ? numérique, pas numérique ?
    etc.

  3. C’est le grand drame de notre quotidien d’écologistes :
    « Avec le recul, s’il existe demain des observateurs, on se demandera fatalement pourquoi les sociétés humaines sont restées aussi inertes face au désastre climatique qui vient. Rien n’y fait, absolument rien. »

    Alors … comment faire ?

  4. Gilbert,

    Je ne peux te répondre comme je voudrais, car je n’ai pas, ces jours-ci, d’accès durable au net. Ce qui est, d’un certain point de vue, bénédiction. J’essaierai de m’y mettre quand je pourrai. Bien à toi,

    Fabrice

  5. En clair, la classe dirigeante d’aujourd’hui est tout simplement une classe criminelle. Cette idée peut sembler extrémiste, mais, comment voir la chose autrement avec une classe politique qui, en toute connaissance de cause (il suffit de lire le résumé aux décideurs du GIEC, 34 pages seulement), décide ostentatoirement de ne rien faire face à une crise écologique qui risque de changer la face de la planète et faire disparaître du globe nombre d’espèces, homme compris ? Nous sommes potentiellement aujourd’hui gouvernés par des tueurs de milliards d’êtres humains.

    Il faudrait des millions de petites voix qui les harcèlent : « hé, Monsieur le Président, combien de personnes avez-vous condamnées à mort aujourd’hui en ne faisant rien face au chaos climatique en marche ? »

    Il faudra aussi un tribunal pénal international contre ces crimes là de la classe politique mondiale aujourd’hui en poste. Ils sont en train d’assassiner la nature et l’humanité, nous ne devons pas les laisser en paix. Vous nous tuez : expliquez-vous, et partez !

  6. La bilharziose !

    Quand j’ai fait mes études d’infirmière – ce qui ne nous rajeunit pas – on nous a expliqué qu’on ne pouvait pas grand-chose contre cette maladie. Comment faisaient les gens qui en étaient atteints ? C’est tout bête : ils attendaient que les vers montrent le bout de leur nez, c’est à dire ressortent par les pores de la peau (ils ont besoin de prendre l’air de temps à autre, semble-t-il) et là… ! ils les enroulaient tranquillement autour d’un bâtonnet et… tiraient dessus pour les extraire de leur corps !

    Beurk, mille fois beurk ! Un des cours les plus flippants de tous ! Jamais ça !

    Sinon… Même si, dès qu’on est un peu conscients, on ne peut QUE changer au maximum son comportement quotidien et ce dans de très divers domaines (alimentation, transports etc), je ne crois malheureusement pas que ces efforts individuels soient suffisants.

    Sans une révolte collective vraiment très importante, il va y en avoir des dégâts ! Première chose : arrêter d’avoir confiance dans les gouvernements, même un tout petit peu. Ils ont fait leurs preuves, non ?

    Voter EELV c’est penser que ces gens là sont opposés à la recherche du profit et au capitalisme. Ça se saurait.

  7. Bonjour, j’embraye sur mon dada mais il y a un rapport oui oui!

    Dans « Construire avec le peuple », l’architecte egyptien Hassan Fathy, pionnier de l’architecture ecologique/vernaculaire/appropriee (appelez ca comme vous voudrez -encore une chose sans nom, apres « le parti sans nom ») raconte comment il a construit a Gourna un etang de purification qui permet aux gens de se baigner sans risque de bilharziose.

    Ce seront des panneaux solaires qui feront tourner les machines qui nous protegeront des radiations des dechets atomiques, des medicaments homeopathiques qui nous protegeront contre les maladies que les antibiotiques auront rendues incurables, l’agriculture biologique qui nous permettra de survivre a la desertification operee par l’agriculture chimique… et l’architecture naturelle qui nous permettra de survivre a l’environnement de plus en plus mortifere. (y compris a la bilharziose).

    Apres son livre sur Gourna, Hassan Fathy a ecrit une sorte de manuel pratique, pour les Nations Unies, titre « energie naturelle et architecture vernaculaire ».

    Le choix des adjectifs est extremement interessant. Concevoir que l’energie puisse etre « naturelle » ouvre en effet la porte a une toute autre conception de la technique que la presente basee (comme le capitalisme) sur l’accumulation et le pouvoir, et Fathy a eu une intuition qui reste a develloper et a comprendre.

    Hassan Fathy:
    – « Construire avec le peuple » (premiere edition francaise 1971, plusieurs fois re-edite depuis)
    – « Natural Energy and Vernacular Architecture, Principles and Examples with Reference to Hot Arid Climates »
    http://archive.unu.edu/unupress/unupbooks/80a01e/80A01E00.htm

  8. Je rejoins Gilbert sur certains points. Si on s’autorise à faire des priorités, qu’est-ce qui prime? la responsabilité individuelle, ou celle du gouvernement?

    C’est une réflexion que je me fais depuis un certain temps, sans avoir trouvé une solution.

    Côté pile, si chacun avait une éthique d’amour de la vie, automatiquement le gouvernement devrait -à plus ou moins moyen terme- suivre.

    Côté face, comme pas tout le monde n’a une éthique d’amour du vivant, il est bon d’avoir un « grand frère responsable » pour nous inculquer les bonnes manières.

    Parfois je crois fermement au travail côté pile: on bosse à la base, et on laisse de côté le gouvernement.
    D’autres fois, face à l’ampleur de ce travail, je crois qu’il faut malgré tout du côté face. Le problème, c’est que souvent le « grand frère » n’est pas si responsable…

    ça me rappelle le film « un monde meilleur », et je termine par une citation de wikipedia sur le film:

    « Le jeune garçon remarque une faille dans son plan : il est parfois difficile, pour quelqu’un habitué à son monde, de changer. »

  9. Gilbert: tout a fait d’accord, c’est tres clair. Je dirais aussi qu’il est non seulement important de comprendre que seule l’action est importante, il faut aussi avoir le courage (au risque de paraitre un fada, un con, un irrealiste) d’agir un peu en avance, de suivre ses vrais desirs, de savoir les reconnaitre. La plupart des gens qui ouvrent des nouvelles portes a la societe ont cette intuition et ce courage.

    Olivier, Greg: Je crois que la clé de cette apparente contradiction est dans l’acceptation que l’état n’est pas monolithique, et que si, au moment d’exercer l’autorité, le fonctionnaire ou l’élu agit au nom de cette entité abstraite, l’état réel n’est pas plus uniforme que la population réelle. Il faut à certains moments se battre contre l’état, à d’autres le guider dans sa tache, et parfois collaborer. Une attitude polarisée, soit toujours rebelle au nom d’un état malveillant par principe, soit toujours soumise au nom d’un état protecteur par principe, est la meilleure recette pour un état défaillant. Je crois qu’effectivement on n’est pas encore tout à fait murs pour se passer complètement d’état. Alors autant essayer de le faire marcher intelligemment.

  10. P.P: Sylvestre Huet s’entraine surement pour etre le porte-parole de la ministre de la recherche, ou d’un labo… C’est tres applique, il y a du vocabulaire, mais ca manque un peu de nerf! Et puis il a une concurrence bien installee… Ca fait des decennies que Le Monde fait la meme chose, en plus habile et moins de mots!

  11. Bonjour P.P et tout le monde,

    Le plus gros problème du « principe de précaution » c’est qu’il fait le contraire de ce qu’il prétend.

    Car au-delà des mots évocateurs mais vides de sens précis du point de vue juridique, le « principe de précaution », techniquement parlant, ne fait que définir un cadre dans lequel il est possible de se prévaloir de l’avoir respecté.

    C’est donc une extension de la méthode de l’assurance : Si je tue quelqu’un ou si je le handicape à vie dans un accident de voiture, il suffit 1) de montrer que j’ai respecté le code de la route et 2) d’avoir contracté l’assurance obligatoire, pour me défaire de toute obligation légale. Que cela me permette ou non de regarder dans les yeux ses enfants est une autre question.

    A la suite de l’impossibilité de mettre en place un système d’assurance pour le nucléaire, malgré de nombreuses tentatives, inaugurées par le « Price-Anderson Act » aux Etats-Unis, qui en 1957 autorise un système juridique spécifique au nucléaire qui imite toutes les formes et procédures d’une assurance mais fait le contraire, en légalisant la prise d’un risque incalculable pour le public, et dont l’ingéniosité n’a été dépassée que par la « Convention on Supplementary Compensation », mécanisme encore plus puissant et encore plus pervers -On a beau critiquer les Anglo-américains, ils traitent les problèmes à la racine, longtemps avant que les autres comprennent qu’il y a seulement un problème !

    …Bref, le « principe de précaution » est une tentative Européenne de faire preuve à leur tour de créativité, et de créer un cadre juridique innovant pour légaliser l’irresponsabilité. Il était temps, on commençait déjà à parler dans le grand public d’un « principe responsabilité » !

    C’est cela la nouveauté. La précaution n’en est pas une, elle a toujours existé, en tout cas depuis que les parents élèvent leurs enfants.

    Apparemment la crainte c’est que certains juges prennent les mots trop au sérieux, trop au pied de la lettre. Le cadre juridique n’est pas assez circonscrit, les risques demeurent encore trop vagues, il faut quadriller tout ca. Donc, à partir de dorénavant seuls les laboratoires agréés par l’état et suivant les méthodes définies par l’état auront le droit de dire si la précaution a été « scientifiquement » prise. On définit ce qui est scientifique, on définit la précaution, tout est bouclé. Si l’eau est empoisonnée, la terre stérile, vos enfants tout le temps malades, elle n’est pas « scientifiquement » empoisonnée, elle n’est pas « scientifiquement » stérile, ils ne sont pas « scientifiquement » malades. Ca ne peut donc pas être à cause de la pollution, c’est le « principe de précaution » qui le dit. C’est probablement « psychologique » (comme le nucléaire). Heureusement l’état forme aussi des psychiatres. Passons sur le fait que cette manière assez malhabile de définir ce qui est scientifique comme ce qui est autorisé par l’état, ne peut que tôt ou tard s’exposer au ridicule…

    Le capital c’est la trouille incarnée dans la matière. Il a horreur de s’aventurer quelque part sans être sûr de revenir intact, et encore plus gros.

    C’est pourquoi ses larbins farceurs dont regorgent les medias accusent le public d’avoir peur, de vouloir une vie sans aucun risque, et se gargarisent de ce slogan « le risque zéro n’existe pas » !

    Et aucun d’eux n’oserait imaginer un monde où ce slogan s’appliquerait au capital. Ca serait un blasphème, ca mettrait fin à leur carrière.

    (C’était une tentative de résumé du blog de Sylvestre Huet, si j’ai loupé des parties essentielles dites-le moi)

  12. Bonjour Fabrice,
    La première fois que je t’ai entendu, c’était sur France Inter, tu défendais la nature et dénnoncais le capitalisme comme j’aurai aimé le dire. Je ne quitte plus tes écrits depuis … C’était évidemment au micro de Daniel Mermet. Tu n’ai pas le seul penseur que j’ai découvert et je ne suis pas le seul auditeur à t’avoir été éduqué grâce à cette émission.
    J’aimerai assez je t’avoue entendre ton avis sur la suppression annoncée de cette émission … même si je sens que cela va encore me casser le moral … Marc

  13. Un des moyens efficaces à relativement court terme pour diminuer les émissions de CO2 et atténuer l’esclavage dans les pays émergents est de sortir de la mondialisation économique.

    Ne comptez pas sur EELV pour cela, ils hurleraient au « repli » etc..

  14. Pierre Huet: C’est tout a fait vrai. En plus ca attenuerait aussi l’esclavage dans les pays « emerges », donc d’une pierre deux coups! Mais encore faudrait-il clarifier ce qu’on entends par mondialisation economique. Ce ne sont pas nos gouvernants qui vont nous y aider, puisqu’ils negocient en secret tous les traites d’asservissement de la politique a l’economie! Commencons par des mesures d’hygiene personnelle et familliale, comme la decroissance, preferer les produits locaux et de qualite, etc. La seule veritable protection contre l’esclavage c’est de connaitre son fournisseur, et ca doit commencer chez soi.

  15. Mine de rien c’est instructif de frequenter des capitalistes, surtout des jeunes capitalistes, a qui la vie n’a pas encore appris grand-chose, et chez qui la psychologie favorisee par leur condition s’exprime sans fard! Ils sont profondement desoles qu’il existe encore des choses, des gens, que l’argent ne peut pas acheter. Ils appellent cela de « l’inefficacite » mais ca n’a rien a voir, les gens qui aiment leur metier sont profondement efficaces, ils vont droit au but et ne se font pas payer pour cela. Donc double efficacite, technique et economique. Mais cette autonomie et cette aptitude a la decision est consideree comme « tendance rebelle » par les jeunes capitalistes qui naturellement soutiennent le fascisme sous toutes ses formes, pas pour son « efficacite », qui est terriblement negative, mais par affinite psychologique. L’esclavage moderne est l’ideal du jeune capitaliste.

  16. Le problème n’est pas de perdre du temps en se querellant pour ou contre EELV, mais de changer de cap : revoir les échanges économiques, notre mode de vie…, aux victimes des pollutions et de l’alienation, se rajoutent celle des maladies émergentes, et ce n’est pas les nouveaux insecticides, fongicides qui règleront le problème.

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