Une volée de livres et de lectures

ATTENTION, NE PAS FAIRE CONFIANCE AVEUGLÉMENT ! LE LIVRE COÛTE CHER, ET IL VAUT MIEUX HÉSITER QUE SE TROMPER.

Dès qu’il est question de mes lectures, je m’y prends comme un cornichon. Je n’ai jamais le temps, je repousse, je repasse, et finalement je prends un tel retard que je ne fais rien. Pas cette fois, car je viens de prendre de bonnes résolutions qui ne passeront pas la nuit. On commence.

cliquer-ici.jpg D’abord la belle revue dirigée par Thierry Jaccaud (ici). Ce fut au lancement – en 2000 – une traduction-adaptation de la revue-culte britannique The Ecologist. Elle s’est imposée comme une belle revue française, et publie chaque trois mois un dossier et nombre d’articles originaux. Le dernier numéro est consacré à « l’enjeu vital » des océans. C’est un bon dossier, mais à mon sens, il y manque quelque chose. Une perspective susceptible de réunir toutes les forces disponibles dans le monde. Et le but est évident pour moi : il faut se battre pour une interdiction complète de la pêche industrielle, et un soutien décidé aux communautés humaines qui vivent et font vivre des pêches artisanales. Cela semble impossible ? Pas plus que de rêver arrêter un jour la machine à tout détruire.

Le sommaire est bien plus riche que cela, et je dois confesser un plaisir particulier à la lecture de la chronique d’Alain Hervé, qui fait figure – et qu’il me pardonne – de patriarche. N’a-t-il pas fondé en 1973 la revue Le Sauvage ? Je ne m’étends pas sur les critiques que je pourrais faire et les réserves sur tel ou tel article. Il y en a. Je ne le ferai pas, car tel qu’il est, cet Écologiste-là est une très grande réussite. Franchement, quand on voit le fric englouti dans tant d’imbécillités, y compris par nous, amis de Planète sans visa, on ne peut que clamer : ABONNEZ-VOUS, nom de nom !

(Précision : je tiens Thierry Jaccaud pour un ami, mais il est certain que je ne défendrais pas sa revue si elle n’était aussi bonne)

Autre ami, mais je ne le fais pas exprès : Marc Giraud, formidable naturaliste, et joyeux déconneur. Il publie coup sur coup deux livres, et tous les deux valent le détour par le porte-monnaie.

Safari dans la bouse et autres découvertes bucoliques D’abord le truculent et succulent Safari dans la bouse (Delachaux et Niestlé, 12,90 euros). De manière (très) marrante, épaulé par le dessinateur Roland Garrigue, Marc nous fait découvrir les incroyables mystères de la bouse. Je vous le jure, votre regard sur la merde, en tout cas celle des vaches, pourrait bien changer. On apprend quantité de choses difficilement croyables, mais toutes vraies.

couverture-marc-giraudEnsuite, ce bouquin très concret, Comment se promener dans les bois (Allary, 16,90 euros). Sous la forme de 48 questions-réponses, Marc – aidé en la circonstance par l’indispensable Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS, www.aspas-nature.org) – entreprend de dire l’essentiel sur la chasse, du point de vue de nous autres, qui ne chassons pas. Combien de chasseurs ? Quels droits de poursuite des animaux ont-ils vraiment ? Y a-t-il ou non des jours de non-chasse ? Quels animaux peut-on chasser ? Mais aussi, et par exemple : J’ai trouvé un animal pris dans un piège, que dois-je faire ? Du tout bon.

Eloge des mangeurs d'hommes : loups, ours, requins... : sauvons-les ! - Yves PaccaletDans Éloge des mangeurs d’hommes, Yves Paccalet, ancien de premier plan des équipes Cousteau, m’a bien diverti (Arthaud, 15 euros). Paccalet me plaît, car il prend sans détour, avec humour, le parti des animaux. On le suit sans hésiter quand il rapproche le sort fait aux requins – 100 millions absurdement tués par nous chaque année – et les si rares attaques sur l’homme – autour de 10 morts dans le même temps. Et je le suis aussi à propos du Loup, bien sûr, même si j’eusse préféré une place plus juste pour le remarquable travail d’historien de Jean-Marc Moriceau, qui a documenté plusieurs milliers d’attaques contre les humains en France, il est vrai étendues sur des siècles.

Paccalet sait remettre à sa place les folles prétentions de l’espèce humaine. Ce qui déplaît à certains, mais permet de respirer un bon coup. Merci !

c_un-an-dans-la-vie-dune-foret_3591.jpg Chef-d’œuvre ? Je crois bien. Classique d’ores et déjà ? J’en suis convaincu. Dans Un an dans la vie d’une forêt (Flammarion, 21,90 euros), l’Américain David Haskell réussit un exploit en nous passionnant pour un tout petit mètre carré d’une forêt du Tennessee. Il compare le lieu, fort justement, à un mandala tibétain, sorte d’offrande, éphémère ô combien, réalisée avec du sable. Haskell se rend dans ce lieu minuscule toute une année, à toutes les heures, toujours seul. Il a froid, il sue, il dégoutte de pluie, mais surtout, il regarde et admire. La moindre fleur, la moindre mousse, la moindre feuille, le moindre insecte, les oiseaux, les rares mammifères qui passent par là. C’est envoûtant. Même si l’on peut être parfois perdu par l’érudition folle du naturaliste, on n’a bientôt plus qu’une envie : trouver son propre mandala.

Je vous signale aussi, en vrac, d’autres livres qui me semblent prometteurs, mais que je n’ai pas eu le temps, encore, de lire. Cessons de ruiner notre sol (Frédéric Denhez, Flammarion, 14 euros) : je connais et garantis le sérieux de l’auteur, qui aborde donc l’une des vraies grandes questions de notre temps. Plaidoyer pour les animaux (Matthieu Ricard, Allary éditions, 20,90). On ne présente plus ce moine bouddhiste français, que j’aime beaucoup, pour ma part. La question animale est également l’une des plus essentielles qui soient. Économie et biodiversité (Marc Barra, Laurent Hutinet, Gilles Lecuir, Victoires éditions, 16 euros). Connaissant un tout petit peu, et appréciant l’un des auteurs, Laurent Hutinet, je dois aussi – et c’est indiscutablement un a priori – faire part de mon scepticisme. Je ne crois plus du tout à une coexistence possible entre l’économie réellement existante et la biodiversité.

Enfin, Le tour de France des alternatives (Emmanuel Daniel, Seuil/Reporterre, 10 euros). Les amis de Reporterre (ici) inaugurent une collection de petits livres d’intervention. Dans celui-ci, l’auteur publie une dizaine de reportages menés en France sur des aventures et alternatives concrètes. Et porteuses d’espoir.

Ajout le lendemain : un lecteur, Loulou, me signale un livre qu’il juge important (La reproduction artificielle de l’humain). Je gage, bien que ne l’ayant pas lu, que c’est le cas. En voici la présentation : « La procréation médicalement assistée (PMA) n’a rien à voir avec l’égalité des droits ; elle doit être combattue en tant que telle, et non pas pour son extension aux homosexuels ; nous n’avons rien à gagner, et tout à perdre à la reproduction artificielle de l’humain : autant d’évidences que ce livre doit hélas rappeler.Eugénisme, marchandisation du vivant, manipulation génétique des embryons, transhumanisme.

Nous, luddites et libertaires, anti-industriels et anti-capitalistes, simples humains et animaux politiques, nous défendons le progrès social et humain, ou plutôt nous tâchons de défendre ce qui reste d’humain, de libre et d’animal en ce monde, contre le nihilisme technologique. Pour aller au fin mot de ces pages : l’émancipation sera politique ou ne sera pas. La PMA, ni pour les homos, ni pour les hétéros ! »

 couv_rah.jpg

Le livre d’Alexis Escudero a paru aux éditions Le monde à l’envers.

UN FIDÈLE D’ENTRE LES FIDÈLES, H.A, ME SIGNALE QUE J’AI DÉJÀ PARLÉ D’UN AN DANS UNE FORÊT EN AVRIL. MON DIEU, JE NE REGRETTE PAS.

39 réflexions sur « Une volée de livres et de lectures »

  1. Rien sur le livre d’Alexis Escudero La reproduction artificielle de l’humain ???? Un questionnement essentiel à mes yeux ; d’autres s’y attèlent : http://blog.ecologie-politique.eu/post/Critique-emancipatrice-de-la-PMA

    J’ai seulement feuilleté le livre de Denhez : un peu déçu ( j’y attendais plus sur la perte des sols agricoles un problème presque plus important que celui des pesticides – en fait l’autre aspect du même problème – )

    PS : Dans Le gouvernement du ciel – Histoire globale des bombardements aériens, Thomas Hippler indique p. 124 que « les Britanniques n’hésitent pas à larguer par avion des bombes chimiques sur la Russie »

  2. Loulou,

    Eh, je ne suis pas une machine. Je parle de ce que je lis, au moins un peu. Je ne doute pas une seconde de l’intérêt du livre d’Escudero, que j’ai peut-être ici, dans mon foutoir. Je vais regarder, promis. Et en attendant, je l’ajoute à ma liste plus haut.

    Fabrice Nicolino

  3. Escudero a été interviewé cet été par « La décroissance », ce qu’il y dit est vraiment très bon et permet une belle lisibilité de l’incurie de la gauche en matière de nature (je dirai seulement que ce qu’il dit, je le trouve en général vrai pour l’ensemble de la gauche hélas, pas seulement pour la « gauche libérale »… :

    « (…)La gauche confond nature et idée d’ordre naturel. La nature c’est ce qui naît, l’inné, ce qui est donné à chacun à la naissance et n’est le produit ni de la construction sociale, ni d’un quelconque artifice. (…) L’ordre naturel en revanche est un fantasme qui légitime les inégalités sociales au nom de la nature.
    La gauche libérale jette la nature avec l’eau du bain. Croyant couper l’herbe sous le pied de la droite et des réactionnaires, elle rejette en bloc les contraintes biologiques et physiologiques qui s’imposent à nous (pour le pire et pour le meilleur), et qui font de nous des êtres humains, des animaux politiques.
    Elle développe une conception de la liberté exclusivement libérale, individuelle et consumériste, qui fait de l’abolition de la nature son unique critère : est bon ce qui est artificiel, est mauvais ce qui est naturel.
    Evidemment, le recours au marché et à la technologie est l’unique horizon de cette fausse liberté. Or la nature n’est ni bonne ni mauvaise, et l’abolition de la nature n’est pas synonyme d’émancipation. (…) Il est étrange au passage que les mêmes personnes qui rejettent toute idée de nature, et proclament sans cesse le côté culturel de la filiation, se battent pour obtenir via la PMA, des enfants issus de leurs gènes. La chair de leur chair. Le sang de leur sang. (…) L’adoption est un moyen tout aussi digne et respectable de bâtir une filiation. (…) »

    (La décroissance n°111, juillet-aout 2014 p.5 et 8)

  4. Ca fait quelque temps que je souhaite vous proposer la lecture de cet article. Peut-être je peux le placer ici ?
    Si s’interroger, c’est déjà avancer, alors petite lueur d’espoir pour nos amis les animaux ?
    « Faut-il en finir avec l’expérimentation animale ?
    L’expérimentation animale fait débat. Sur un plan scientifique, un nombre croissant de chercheurs en vient à remettre en cause son utilité, voire à penser qu’elle a des effets néfastes sur la santé publique. Sur un plan éthique, de plus en plus de personnes estiment qu’il est immoral de faire souffrir et de tuer des animaux uniquement dans l’espoir d’améliorer la santé des êtres humains […] ».
    La suite :
    http://www.scienceshumaines.com/faut-il-en-finir-avec-l-experimentation-animale_fr_33267.html

  5. « ATTENTION, NE PAS FAIRE CONFIANCE AVEUGLÉMENT ! LE LIVRE COÛTE CHER, ET IL VAUT MIEUX HÉSITER QUE SE TROMPER. »

    1) Saviez vous que les guerriers Massaï coinçaient une mauvaise nouvelle entre deux bonnes?

    2)Affichette vue sur la porte d’un resto pour amoureux du sain. ATTENTION, NE PAS FAIRE CONFIANCE AVEUGLÉMENT ! LE BIO COÛTE CHER, ET IL VAUT MIEUX HÉSITER QUE SE TROMPER. Trois semaines plus tard. Fermé cause faillite.

    3) Cela montre encore une fois, le poids de votre intégrité.

    Bien, bien, et merci.

    🙂

  6. Lundi 20 octobre 2014 :

    Septembre 2014, le plus chaud depuis 1880.

    Septembre 2014 a été le mois de septembre le plus chaud depuis le début des relevés de température en 1880, a annoncé lundi l’Agence américaine océanographique et atmosphérique (NOAA).

    Mai, juin et août 2014 ont aussi été les mois les plus chauds jamais enregistrés.

    Selon la NOAA, le mois de septembre de cette année est aussi « le 38e mois de septembre consécutif durant lequel la température globale terrestre a été au-dessus de la moyenne du 20e siècle ». La dernière fois que la température moyenne dans le monde en septembre a été en-dessous de la moyenne remonte à 1976.

    Le mois dernier, la température moyenne à la surface des océans et des terres s’est établie à 15,72 degrés Celsius, soit 0,72 degré au-dessus de la moyenne du 20e siècle (15 degrés). Avec septembre 2013, ils figurent parmi les six mois de septembre les plus chauds jamais enregistrés.

    A l’exception de février, tous les autres mois de cette année ont été parmi les quatre plus chauds jamais enregistrés pour chacun d’entre eux, précise la NOAA. Sur les terres partout dans le monde, les températures ont été plus chaudes que la moyenne, excepté dans le centre de la Russie et certaines parties orientales et du nord du Canada.

    « Les records de chaleur ont été enregistrés en particulier dans le nord de l’Afrique occidentale, les régions du littoral du sud-est de l’Amérique latine, le sud-ouest de l’Australie, des régions du Moyen-Orient et quelques régions d’Asie du sud-est ».

    A la surface des océans, la température en septembre 2014 a été globalement 0,66 degré au-dessus de la moyenne du 20e siècle, qui était de 16,2 degrés.

    « Cela marque également la plus haute température enregistrée depuis 1880 à la surface des océans, battant le record du mois dernier », a ajouté la NOAA. Cette hausse des températures a été observée dans tous les océans, en particulier au nord-est et dans la partie équatoriale du Pacifique.

    http://www.romandie.com/news/Septembre-2014-le-plus-chaud-depuis-1880/529138.rom

  7. @fabrice : honoré -mais un peu gêné également- que mon commentaire précédent vous ait conduit à un addendum présentant le livre d’Escudero. Gêné parceque les critiques soulevées à l’encontre de ce livre sur un blog d’écologie politique m’ont troublé : ce blog, d’un féminisme vigilant, c’est celui par lequel j’ai signalé plus haut le livre d’Escudero ; sur une autre page on peut s’y faire une idée de l’accueil qu’il y a reçu : http://blog.ecologie-politique.eu/post/La-Reproduction-artificielle
    Ces réserves ayant été exprimées, je tiens tout de même la parution de la Fabrication artificielle de l’humain comme un évènement important ne serait-ce parcequ’il pourrait mettre une question sur la table ( à moins qu’il ne rebutte par son angle d’attaque). Je regrette fort qu’au festival du livre et de la presse d’écologie on n’en ait pas parlé ( mais je n’y étais pas 24h/24) http://www.festival-livre-presse-ecologie.org/

    Pour info, c’est Christophe Bonneuil, qui est lauréat cette année du prix Rêvolutives pour “L’Evénement anthropocène” .

    Enfin : je suis en train de lire de Guillaume Lachenal Le médicament qui devait sauver l’Afrique – Un scandale pharmaceutique aux colonies (paru chez les empêcheurs de penser en rond…en octobre 2014) : inscrivez absolument ce livre à votre liste de lecture !

  8. Bonjour,

    Rhooooo, après certains disent que les anges n’existe pas!

    Merci Loulou,

    C’est le livre qui manquait dans ma liste, pour la prochaine commnande, l’avait dans l’historique, mais c’était évaporé. L’ai retrouvé grâce a vous. Merci Loulou Ange.

    http://bibliobs.nouvelobs.com/documents/20141012.OBS1847/lomidine-comment-la-medecine-coloniale-a-derape.html

    ————-

    « Il existe une sorte d’homme toujours en avance sur ses excréments »

    René Char

    Feuillets d’Hypnos 1946

    Bien a vous,

  9. @Loulou.

    Vous ne devriez pas vous laisser impressionner par la rhétorique et les arguments d’autorité du blog néo-féministe que vous citez. Ce dont les néo-féministes ont horreur, c’est qu’on les mette en face de ce qu’elles/ils sont vraiment : des réacs absolus sous couvert de libéralisme non moins absolu et d’ouverture à la modernité, des gens qui luttent *concrètement* contre les droits des femmes et du reste de l’humanité. C’est le travail auquel s’est attelé Alexis Escudero, parmi de très nombreux autres (en particulier des féministes), et ça explique la virulence de ce billet. Mais lisez-le bien : sur la forme il est assez médiocre et sur le fond il ne vise qu’à consolider l’ordre « biologique » et social néo-libéral et autoritaire (mais non « genré »…) des dominants.

    Cela étant, le travail d’Alexis Escudero est largement critiquable et largement à débattre (je serais d’ailleurs très heureux de connaître l’opinion de Fabrice Nicolino, quand il aura eu le temps de le lire), mais c’est un autre sujet.

  10. Bonjour Fabrice,

    C’est bien beau de lire des livres, mais je compte sur toi pour rendre un bel hommage au camarade Christophe-Gabriel-Jean-Marie Jacquin de Margerie… nos bien-aimés dirigeants s’y sont déjà attelés dans les médias, ça donne une belle collection de perles (en plastique, évidemment).

    Plus sérieusement, pour les livres, je viens de commencer ton petit dernier hier soir, j’ai beaucoup aimé l’introduction : je me suis revu tout petit, débarquant dans la géode du parc de la Villette avec ma Mémé, impressionné par un film en 3D sur les molécules et le cosmos.

  11. Rectificatif : le livre de G. Lachenal est finalement un peu trop spécialisé. Néanmoins, il offre un aperçu sur une moment où la chimie s’élançait dans le monde depuis la métropole jusqu’aux colonies …et retour.

  12. Prendre le train permet de lire… L’occasion de revenir sur la fermeture de nombreuses liaisons transversales Intercités.

    Vous trouverez ci dessous une pétition pour faire pression sur la SNCF afin que soit réouverte la ligne Bordeaux-Limoges-Lyon (actuellement en travaux) très pratique, rapide, peu chère et qui dessert de nombreuses gares tout au long du tracé. La SNCF ne semble pas très encline à rouvrir cette ligne, même une fois les travaux terminés.

    Rallier Lyon à Bordeaux en TGV en passant par Paris est une absurdité géographique qui coûte d’ailleurs deux ou trois fois plus cher ! Sans compter bien évidemment que plusieurs territoires ne sont plus desservis.

    Vous avez l’info. Vous pouvez aller plus loin :
    http://www.change.org/p/urgence-réouverture-de-la-ligne-de-train-transversale-bordeaux-limoges-lyon

  13. Rien compris au blog écolo féministe qui remet en question le livre d’Escudero (ce qui ne me pose pas de problème en soi).
    La rhétorique employée m’est assez hermétique. Ca m’inquiète : je dois manquer de bases ou être un affreux macho !
    Pourquoi écrire de façon aussi incompréhensible sur ce blog féministe là ? Etonnant…

  14. @Herculine (B. ?)

    « Vous ne devriez pas vous laisser impressionner par la rhétorique et les arguments d’autorité du blog néo-féministe que vous citez. Ce dont les néo-féministes ont horreur, c’est qu’on les mette en face de ce qu’elles/ils sont vraiment : des réacs absolus sous couvert de libéralisme non moins absolu et d’ouverture à la modernité, des gens qui luttent *concrètement* contre les droits des femmes et du reste de l’humanité. »

    Voilà un blog d’écologie politique, aux tendances technocritiques et anti-libérales, qui se fait taxer de néoféminisme. Féministe de moins de quarante ans, d’emblée suspecte ? Une bonne féministe est une féministe à la retraite ;-). Je vous engage à consulter l’entrée du blog consacrée au libéralisme, qui va débusquer – y compris sous des ethos écolo-alternatifs qui font illusion – l’envahissement des manières de penser que nous impose le libéralisme.
    http://blog.ecologie-politique.eu/tag/Libéralisme
    Et là pour la critique de la technique…
    http://blog.ecologie-politique.eu/tag/Technique

    Pour ce qui est des insultes qui fusent autour du concept de réaction ou de modernité, voilà plus qu’un commentaire énervé : http://blog.ecologie-politique.eu/post/Qui-est-reac (prévoyez dix euros).

    « ça explique la virulence de ce billet. Mais lisez-le bien : sur la forme il est assez médiocre et sur le fond il ne vise qu’à consolider l’ordre « biologique » et social néo-libéral et autoritaire (mais non « genré »…) des dominants.

    Cela étant, le travail d’Alexis Escudero est largement critiquable et largement à débattre »

    Je vous engage vous aussi à lire le billet en question, parce qu’à vous entendre c’est une défense libérale-libertaire des PMA, DPI compris, et de la GPA. Non, le curseur est placé bien en amont, on ne peut pas prendre moins de distances avec l’enquête d’Escudero sans lui servir la soupe. Il rend compte de la recherche d’un effet de seuil qui interroge *aussi* les rapports femmes-hommes ailleurs que très loin, dans nos contrées tempérées où ça fait mal d’entendre qu’il y a du boulot. Visiblement, c’est beaucoup trop oser.

    Pour les appréciations littéraires, c’est chacunE ses goûts, et même si l’attaque est basse je ne m’en formaliserai pas. Je crois qu’elle tient au fait que je suis secrétaire de rédac et que j’ai trouvé le bouquin d’Escudero bien mal corrigé ;-). Le voilà qui me poursuit maintenant de sa hargne sous des pseudos et supports divers !

    Opacité des prises de parole, opacité des positions politiques (parce que le point de vue « féministe » qui est mis en avant finit de prendre l’eau), l’affaire commence à sentir le rance. Sérieusement.

    Moi j’annonce la couleur, j’assume mon autorité et le fait que sur le sujet j’ai fait un arbitrage que je récuse aujourd’hui, un retournement qui tient beaucoup à mon appréciation des différents degrés de médicalisation de l’AMP et des mondes qu’ils portent. On pense mieux quand on doute que quand on cherche à noyer de mépris la contradiction qui est offerte.

  15. 🙂

    « UN FIDÈLE D’ENTRE LES FIDÈLES, H.A, ME SIGNALE QUE J’AI DÉJÀ PARLÉ D’UN AN DANS UNE FORÊT EN AVRIL. MON DIEU, JE NE REGRETTE PAS. »

    Coucou Hacène. Meilleures pensées a vous.

    Pour la répétition, c’est pô grave, tout au contraire. Les belles choses aiment les bis!

    Bien a vous toustes,

  16. Aude, je ne comprends pas grand chose à votre texte précédent. Sois je suis très fatigué, sois… vous n’êtes pas claire ou même les deux… ou quoi ?
    Vous pouvez être plus explicites quand vous écrivez en commentaire de notes ? On ne se connait pas bien, on ne sait pas ce que vous défendez exactement… bref, bien difficile de cerner ce qui se passe dans certains messages hélas. Surtout que les personnes qui écrivent semblent tellement convaincues… ce serait bien qu’elles expliquent avec davantage de clarté les objets de ces convictions ! Désolé, je lis en diagonales quand je vois certaines signatures tant c’est obscur…

  17. Rhooooo,

    Hacène si tu savais ce que cela me fait plaisir, ton coucou. Merci a toi.

    Tu ne commentes plus, mais ne t’ai pas oublié pour autant. Tout les jours j’adresse de belles pensées a tout ceux, celles, dont j’ai eue la chance de croiser le chemin.

    Grosses bises a toi,

    PS. Cesse de fayoter! 🙂 🙂

  18. Mince alors,

    Me suis trompasser.
    Fayoter ne veut pas dire révéler.

    Hacène c’est pour rire …. pas de soucis!

    Prend bien soin de toi,

  19. @ Loulou, à propos du blog féministe qui n’a pas apprécié le bouquin d’Escudero: je ne connais ni l’un ni l’autre, et j’ai lu rapidement la citation qu’elles critiquent. Pour ma part, et je me considère comme féministe, je trouve que dans ce texte c’est Escudero qui a raison. C’est même assez enfantin de chercher à nier que le corps des femmes est différent du corps des hommes, qu’il est probable que ça ait une influence sur la manière de vivre son corps, et que le fait de porter neuf mois donne à la femme une position existentielle mais aussi sociale fort différente de celle des hommes.
    C’est même une lesbienne qui, à l’époque héroïque du MLF, m’avait fait découvrir cette évidence, par son exclamation ahurie face à mon égalitarisme intransigeant: « mais!!! c’est pas le même corps! »

  20. C’est bien de rappeler les recherches de Jean-Marc Moriceau sur les loups. C’est un excellent historien.Mais Jean-Pierre Raffin a bien montré que Moriceau ne fait peut-être pas preuve d’autant rigueur sur ce sujet que pour ses autres travaux. Il est vrai que l’article de Raffin date de 2007. Mais il me semble que Moriceau pose de vrais problèmes, mais prend un peu trop vite parti.

  21. Décidément, ici, on peut insulter certaines personnes sans problème. Il suffit de savoir les choisir.
    Juste une goutte d’eau.

  22. Puisque ce n’est pas Faurisson, il y a tout lieu de penser que c’est moi. Ce genre de terme n’apparaît ici qu’en certaines circonstances.
    Une apparition courtoise (rebonjour Lléa) et vlan.

  23. Bonjour,

    Vous me faites quoi vous deux?

    Hacène, ton billet porte a « ma » confusion.

    « Puisque ce n’est pas Faurisson, il y a tout lieu de penser que c’est moi. Ce genre de terme n’apparaît ici qu’en certaines circonstances.
    Une apparition courtoise (rebonjour Lléa) et vlan. »

    1) Hacène, respire. Chuuuut. A ton oreille: diviser pour mieux régner, souviens toi. Et oublie le bonbon vosgien, la date sur le paquet est périmée. Laisse le expirer!

    2) Tu n’aurais pas du m’associer a ce commentaire.

    Hacène, tu ne crois tout de même pas que le com que tu cites viens de moi? Tu déconnes grave! J’ai d’autres choses a faire que de semer la pagaille. Arrondir les angles est bien plus jouissif.

    Grosses bises les loups loups, belles grattouilles au niveau des amygdales,

    Plein de 🙂

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