Une certaine année 2015

Je serai bref : le meilleur. Le meilleur pour vous et les vôtres, même si je n’ai pas la possibilité d’exaucer de pareils vœux. Et que cette année soit de victoires. Il n’y a aucun doute que les mois qui suivent seront décisifs pour Notre-Dame-des-Landes – ce foutu projet d’aéroport – et quantité d’autres stupidités, dont le barrage de Sivens et le Centers Park de Roybon, en Isère.

Si même nous gagnions, il ne s’agirait certes que d’un sauvetage dérisoire. Celui d’une fraction infime de ce que la machine détruit chaque jour. Mais si nous devions perdre, ce serait le signal, pour tous les barbares, qu’il n’existe plus de barrière à leur appétit de mort. Nous n’avons donc pas le choix : il faut se battre.

Un grand salut à tous, d’amitié et d’affection.

38 réflexions sur « Une certaine année 2015 »

  1. Il y avait un commentaire avant même que j’aie écrit les quelques mots ci-dessus. Michel avait envoyé un mot sur la page Contact, et je crois qu’il n’aurait pas été lu. Je me permets donc de le placer ici.

    Fabrice Nicolino

    ———–
    Le message de Michel

    JE HAIS LE NOUVEL AN !

    Entre sincérité et hypocrisie , nous sommes des millions à sacrifier notre temps et notre énergie à ce rite étrange à chaque changement d’année que sont les ” Bonne année ” et ” Meilleurs voeux ” ; rappelons-nous que sur le même ton endiablé , des imbéciles élus éructèrent “C’est la guerre ” il y a tout juste un siècle ; et des millions d’autres répétant presque en chantant cette litanie , baïonnettes en avant pointées vers les frontières ennemies .
    Ho , certes diront les optimistes invétérés , nous vivons encore bien et des accidents , des catastrophes , il y en a toujours eu ; on sent bien pourtant que nous ne pourrons continuer très longtemps à vivre ainsi alors que des relents de putréfaction commencent sérieusement à nous faire douter sur le sens de nos vies et ses limites .

    Personnellement , je conserve au fond de moi la même joie simple à partager : celle d’un monde meilleur . Mais dit comme ça , ça sonne creux et eau de rose , il faut donc préciser : il ne s’agit plus de rendre meilleur ce vieux monde usant de maints subterfuges rhétoriques et euphémismes discursifs pour nous convaincre que ce bidonville mondial est une vitrine d’hypermarché ; un monde meilleur , plus convivial moins abstrait ( commençons déjà par déconstruire cette folie ravageuse “des droits de l’homme ” ) ne se bâtira que sur les ruines de l’ancien . Autre idée plus précise : la multiplication des écrans ( du simple pare-brise de la bagnole au téléphone portable en passant par le télé ) nous ont accoutumés à jouir du spectacle des désastres sans que nous ayons à lever le petit doigt ; or rien de ce qui se transforme ne peut se réaliser sans notre consentement , notre volonté et notre implication réelle .

    Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons sentir des forces longtemps endormies s’ébrouer en nous et autour de nous , des forces morales et intellectuelles dirigées vers un but unique : l’abolition de ce monde pourri .

    http://blogs.mediapart.fr/edition/mille-communismes/article/311214/je-hais-le-nouvel-par-antonio-gramsci

  2. Bonne année Fabrice, merci pour tous ses articles et tous ce travail encore cette année qui nous font prendre conscience de l’incroyable destruction écologique en cours.

  3. Bonne année! Que 2015 soit celle de l’espoir, d’un répit pour nos frères sauvages, loups, ours, lynx après l’hécatombe de 2014.

  4. Merci à vous Fabrice et à tous ceux qui partagent leurs pensées, leurs lectures etc sur ce blog.
    Qu’en 2015 tous ces grands projets délirants deviennent caducs
    que l’inconscient collectif soit décolonisé de l’idée de « croissance » en progressant sur le chemin de la co-naissance avec un regard renouvelé

  5. Merci d´avoir publié le commentaire de Michel, et merci à lui de l´avoir écrit. Et merci de prendre le temps, d´investir l´énergie nécessaire à la tenue de ce blog.
    J´ai emporté la réflexion de Michel le temps d´une petite promenade à travers la ville où j´habite. Le soleil était enfin sorti de derrière l´épais rideau de nuages, il y avait un peu de bleu au ciel, il ne pleuvait plus. J´allais sûrement découvrir quelques petits signes avant-coureurs de ces « forces longtemps endormies » dont parle Michel. Sacrebleu, elles ne pouvaient quand même pas ne pas se manifester un 1er janvier alors que les humains rivalisent de bons voeux, qu´ils se prodiguent des souhaits à n´en plus finir, que l´amour et la compassion universels semblent avoir triomphé ! L´espoir faisant vivre, je suis partie à la recherche de ces belles au bois dormant !
    Deux heures plus tard, toujours rien, que dalle, nix ! Il faisait peut-être trop froid, ou alors elles avaient encore la gueule de bois ! Par contre, les signes indéniables de l´encroûtement de la conscience humaine sautaient comme d´habitude aux yeux, fidèles au poste ils étaient partout. En tenue de lendemain de Saint-Sylvestre, ils jonchaient les rues sous la forme de bouteilles cassées et de leurs éclats de verre coupants, de gobelets de plastique et d´emballages de pétards éventrés, carton et plastique aussi. Qui ne seront pas ramassés avant la semaine prochaine et qui auront ainsi tout le loisir de descendre le cours des rivières. Le 1er janvier, les rues de ma ville ressemblent à la place Majdan. Mais j´ai remarqué un fait curieux et que je ne peux pas vraiment m´expliquer : il n´y avait aucun de ces signes d´encroûtement dans les jardins, dans les cours des maisons. Tout y était aussi net et propret que d´habitude, les allées et les chemins bien dégagés, pas un papier ne traînait sur les pelouses recouvertes d´un léger manteau de givre. Ces fameuses forces endormies se réveillent-elles donc en premier sur les territoires et habitats privés des humains ? Si cela était le cas, on peut légitimement espérer qu´elles franchiront un jour le seuil des maisons, les grilles et portails des jardins pour s´envoler de par le monde !!! Voilà une pensée bien réconfortante 🙂 🙂

    Que 2015 soit riche en « fractions infimes »!

  6. Merci Fabrice pour tes voeux, du fidèle et de l’obstiné, du courageux rageur, de l’émerveillé furieux !
    Ici dans nos monts du Livradois-Forez, 2015 a commencé avec un petit clair de lune sur la neige, la chouette qui appelait, les traces, de partout, des bêtes cachées, le souffle patient des vaches qui sont toujours dans leur pré plein de neige … j’espère qu’après « les fêtes », leurs « propriétaires » les rentreront à l’abri. A bientôt !

  7. Salut Fabrice et salut à tous,

    Je souhaite que nous autres humains sachions enfin, en 2015, quoi faire de ce que nous savons.
    Depuis 1972 et le rapport du club de Rome – puisqu’il faut bien trouver un début à notre prise de conscience – depuis que l’humanité dans son ensemble a commencé à consommer plus d’une planète chaque année, des milliers de rapports ont été publiés. Nous savons, pour l’essentiel,ce qu’il y a à savoir sur l’urgence écologique, sur la crise de la vie sur cette terre. Sur l’incapacité de la terre à se régénérer. Malheureusement, nous n’avons pas encore envisagé de répondre à cette toute première question, indispensable : « Et maintenant,qu’allons-nous faire de ce que nous savons ?  »
    Les générations qui arrivent, considèrent, hélas, notre planète comme un simple support technique d’où l’on extrait sans compter les ressources et qu’on arrose de produits chimiques. La nature est absente de leur imaginaire et ils ne ressentent rien lorsque les plus âgés d’entre nous leur parlent des relations dans le vivant dont ils sont des éléments importants. Et des bénéficiaires. « L’homme rural » et « l’homme urbain » qui lui a succédé à partir du 19ème siècle ont, au nom du progrès matériel, laissé la place à « l’homme connecté » et maintenant à « l’homme augmenté ». Quelle place pour les hommes spirituels que nous sommes qui demeurent chargés des mêmes questions sur le sens de leur vie et sur leur finitude ?
    Pour répondre, il est indispensable que chacun de nous puisse ressentir dans son corps toutes les informations qu’il reçoit sur les grandes questions écologiques. Et cela réclame qu’ensemble nous éprouvions des émotions fortes, du plaisir, de la joie, dans les champs, dans les prés, dans les forêts, au bord de la mer et des cours d’eau, dans les montagnes… Que nous ayons le cœur gonflé du bonheur que la vie est partout, qui grouille et qui palpite… Pour assurer et rassurer la nôtre.

  8. merci pour votre parole exigeante, rugueuse, accidentée (pleine de reliefs).. donc riche de transmissions, d’enseignements, et fertile en réflexions. intellectuellement brusquée parfois à vous lire.. et c’est tant mieux
    bonanée à tous’

  9. « A l’image du roi Midas, mort de pouvoir tout transformer en or, il semble donc que les élites globales du libéralisme moderne soient désormais philosophiquement prêtes, pour satisfaire leur cupidité,à détruire jusqu’aux conditions mêmes de leur propre survie. »
    Jean-Claude Michéa

  10. Merci Fabrice d’avoir dans Charlie Hebdo applaudi des deux mains l’absence de neige dans les stations au début de l’hiver ! J’avais les mêmes pensées au même moment, attendant avec impatience le 1er hiver sans neige, même si les conséquences en seraient par ailleurs désastreuses… J’attends donc joyeusement cette disparition programmée qui bottera, mais un peu tard, les fesses des marchands de béton armé et tourisme de masse…
    No Pasaran !

  11. De ma retraite déconnectée, tous mes voeux et quelques mots, un peu long, mais bon, c’est le nouvel an…

    Les années creusent en nous des sillons où viennent se perdre les regrets, trop souvent. Ce que l’on aurait pu, ce qu’il aurait fallu, ce que l’on a laissé passer… Certains soirs, quand la lumière et le souffle viennent à manquer, on ne voit plus ça : ce que l’on a dit à contretemps, ce que l’on a osé lorsqu’il était trop tard.
    Et le reste, tout le reste ? Il n’y a plus de place pour l’accueillir. Ni la lumière des saisons passées, ni celle des chemins à venir.
    Le manteau des jeunes années n’est plus à la bonne taille, celui de l’âge avançant se défait de partout. On a trop attendu, on ne peut plus rien contre les déchirures dans le tissu.
    Peut-être qu’il faut que vienne une nouvelle année pour faire un peu de place, pour laisser derrière soi les vieilles mémoires qui n’en finissent pas de nous blesser, pour ne garder que l’essentiel : les yeux ouverts à l’approche d’un jour nouveau, d’un regard qu’on espère.

    Je sais que l’on peut être en lien au-delà d’une présence, d’une parole. Ce lien, parfois plus fin qu’un cheveu, continue de vivre malgré tout. Il aide à avancer sans s’effondrer. C’est là un grand mystère : celui des choses invisibles, des vibrations. Une aura de ce qui nous rassemble, de ce qui nous transforme, nous et le monde autour de nous sans que nous en ayons toujours conscience.
    Des ondes, en somme. Mais bonnes, celles-là. Voyez, je ne peux pas m’empêcher.

    Ça ne fait pas tout, évidemment. Nous avons aussi besoin de mots, de pensées justes, d’instants de joie, d’un souffle, d’une présence. Et si les souffles, et si les joies sont partagés, si les pensées, si les mots se nourrissent les uns, les autres, c’est déjà presque inespéré.
    Je n’ose même pas parler d’amour. Je n’ose plus. Comprendre, se comprendre, compter pour quelques-uns, pour quelqu’un… Si au moins, nous étions capables d’attention pour le don le plus précieux dont nous avons hérité : la vie.

    Ainsi donc, l’heure est venue de se souhaiter tout ce que l’on aimerait voir se réaliser dans nos vies. Je pourrais ajouter dans le monde, tant il est illusoire de séparer les deux.
    Mes pensées, en cet instant, vont à celles et à ceux qui défendent une cause qui m’est chère : celle de la vie sur terre.
    Je pense aux zadistes pour qui les arbres, les terres peuplées de plantes et d’animaux sont plus importants que des aéroports, des parcs d’attraction, des barrages. Un homme est mort, cet automne, sous les grenades d’un pouvoir en guerre ouverte contre le monde vivant. Il n’avait pas 22 ans. Je pense à lui.
    Je pense à celles et à ceux qui meurent à petit feu sous la torture des ondes des gadgets électroniques et des poisons chimiques. Je pense au loup et à tous les indésirables qui n’ont plus leur place sur la terre. Et aux autres vies que les nôtres qui importent moins qu’un produit national brut qu’il faudra bien un jour rebaptiser crime national brut.
    Comment les oublier ? Comment ne pas comprendre que leur sort et le nôtre sont intimement mêlés ? Nous sommes une part des sacrifiés, une part du loup, des sans place sur la terre, nous sommes une part des arbres et des chants d’oiseaux.

    « Après les arbres, ils abattent les hommes », titrait un petit journal (« Sans aucune retenue ») publié pendant sept jours lors du combat contre le barrage de Sivens. J’en parle ici car il aborde, avec une rare acuité, des questions généralement passées sous silence :
    – Le vernis démocratique du fait accompli rebaptisé débat public, concertation, démocratie participative, élections…
    – La violence inouïe exercée par la machine à soumettre, à amputer, celle qui piétine notre autonomie, notre liberté, notre vie même, celle qui se présente sous les traits maquillés des nouvelles technologies, du salariat, de la vitesse, de l’efficacité, des forces du maintien de l’ordre…
    – Cette violence industrielle, étatique que nous ne voyons plus, terrorisés que nous sommes par tout ce qui peut altérer cette machine à faire de nous de bons petits soldats de la guerre moderne,
    – La perversion technocratique de l’écologie, ultime alibi pour achever la destruction de la nature,
    – Le langage technique qui appauvrit le monde et finit par rendre indolore sa destruction.

    Le langage… Je me souviens d’un texte de Pièces et mains d’œuvre qui appelait à sauver les mots et à briser les machines.
    Sauver les mots, quelle drôle d’idée, n’est-ce pas ? Est-ce qu’il n’y aurait pas plus urgent à sauvegarder que la parole, à commencer par nous ? Et les mots ne sont que des mots, pour ne pas dire du vent, non ? N’est-ce pas plutôt d’actes concrets dont nous avons besoin ? Du « faire », du positif ? Quant à briser les machines, ne serait-ce pas un peu violent, contre-productif, comme on dit aujourd’hui, à l’heure où tout se mesure à l’aune de l’efficacité maximale plutôt qu’en termes d’exigence morale ?
    Pas besoin d’être prophète pour deviner la réaction majoritaire. Et pourtant.
    Les mots, rien ne se fera sans eux. Ils font le monde où nous sommes, ils font les idées qui soulèvent les cœurs. Ce que nous faisons aux mots, nous le faisons aux arbres, aux coquelicots, aux animaux. Et à nous, évidemment, comment pourrait-il en être autrement ?
    Pour s’affranchir d’une aliénation, encore faut-il en avoir conscience et cette conscience passe par les mots, non ?

    Les mots de la technocratie font plus qu’appauvrir le réel qu’ils prétendent désigner. Ils nous éloignent de lui, si bien qu’à force, nous finissons par ne plus le voir, par ne plus l’aimer. L’appauvrissement, c’est nous qui le subissons de plein fouet sans même nous en rendre compte. Nous les disons à notre tour, ces mots qui ne veulent plus rien dire.
    Nous sommes si occupés à ne pas penser, à ne rien changer vraiment dans nos vies, que nous les répétons sans bien savoir de quoi nous parlons, nous les récitons en nous donnant des airs, en nous payant de mots qui ne sont que fausse monnaie. On commence par mal nommer et on finit par ne plus voir, ne plus entendre, ne plus sentir. Et un jour, il n’y a plus rien à voir. Plus rien à entendre, à sentir.
    Biodiversité, ça veut dire quoi ? Zone humide, qu’est-ce que c’est ? Agenda 21, compensation écologique, c’est quoi exactement ? Des concepts que l’on peut réduire à des chiffres, à des unités interchangeables, gérables, puisqu’il faut tout gérer aujourd’hui, y compris ses émotions, son couple, son temps, sa vie…
    Alors la laideur peut afficher son triomphe, le triomphe de nous faire prendre l’envers pour l’endroit, la mort pour la vie, l’obscène pour le beau. Il n’y a pas de plus grand abime, j’en ai peur.
    On ne sauvera pas ce qui est beau si la beauté ne passe pas par nos yeux, par nos lèvres. Il faudrait sentir battre dans nos cœurs le cœur des mots, se sentir engagés par ceux que l’on prononce et, si on ne les habite pas pleinement, observer le silence.
    Nous avons à devenir les calligraphes du monde en nous, en quête de déchiffrer l’être en dedans, de défricher l’être en devenir qui ne demande qu’à naitre. Nous avons à défendre notre commune humanité face aux scientistes qui veulent faire de nous des machines.

    Rien que ça ? Oui, et plus encore. Retrouver le chemin, celui des sources, remonter jusqu’à elles et tout redessiner, tout : les arbres, les matins d’autrefois, les fils qui raccommodent nos vies. Effacer ce qui déchire l’horizon, les cicatrices dans le ciel, sur la terre.
    Ne plus être des invisibles, âmes blessées de toutes les âmes, garder vivante et libre notre parole.
    Une lumière s’éteint dans le ciel, une autre va venir bientôt et avec elle les heures pleines, les heures creuses et le chant des sirènes, ce qui se donne, se dérobe, le songe et le souci d’aimer, se sentir attendu. Attendre encore demain, l’inattendu.
    Chercher les mots chrysalides d’un monde autrement. Donner leur chance aux bourgeons des mots.

    C’est trop ? Peut-être. Sans doute faudrait-il n’espérer qu’à voix très basse, ne dire qu’avec beaucoup d’hésitation et longue patience. Et dire encore, ne pas cesser de dire, sans être sûr de rien, sans savoir s’il viendra ou pas, ce jour à la mesure de la parole. Sans même l’espérer.
    Qui sème des mots justes récolte-t-il des actes justes ? On pourrait être tenté d’y croire, parce que c’est le premier jour de l’année et qu’on nous a appris à finir par une notre d’espoir. Pour ma part, je formulerais les choses différemment : Qui sème des mots justes récolte la pensée d’avoir accompli ce qu’il avait à accomplir : un acte juste.
    Mes vœux vont vers cet horizon-là et vers vous, ami(e)s de cette belle planète qui nous est commune.

  12. D’accord avec Olivier R concernant les droits de l’homme (déclaration dite universelle) : ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain, les droits de l’homme sont une base indispensable de nos sociétés. Ce combat est nécessaire dans la plupart des pays du monde dont le notre.
    L’écologie ne remet nullement en cause les droits de l’homme ! Ne mélangeons pas tout. Et méditons sur le fait que l’abandon des droits de l’homme est en bonne place dans les prises de positions et programmes de l’extrême droite partout dans le monde…
    Par contre, revenir sur l’anthropocentrisme, aucun problème, au contraire.
    Crititquer l’idéologie positiviste et « progressiste » des Lumières, bien entendu !

  13. A Frédéric Wolf,

    Merci mille fois d’exprimer bien mieux que je ne saurais le faire ce que je ressens et ce que je pense.

  14. Merci a toustes,

    Quelle grosse nouille! Pardonnez moi le retard, mais me suis trouvée bloquée sur décembre 2014. Cé la phôte a l’historique! 🙂

    Grand MERCI pour ces merveilleux et lucides commentaires. Que dire de plus?

    Bien a vous,

  15. Fréderic,

    « Je n’ose même pas parler d’amour. Je n’ose plus. Comprendre, se comprendre, compter pour quelques-uns, pour quelqu’un… Si au moins, nous étions capables d’attention pour le don le plus précieux dont nous avons hérité : la vie. »

    Merci de gardez confiance. Le but de la vie est celui çi. Amour. Pour autrui, pour soi, et tout ce qui nous entoure. Notre si belle planète sans qui nous ne serions rien.

    Ce n’est pas pour rien que beaucoup travaillent a nous le faire oublier.

    Bien a vous,

  16. Fabrice,
    Depuis hier, tu ne quittes pas nos pensées. Courage ! On a besoin de toi !
    Marie, une collègue (JE SUIS CHARLIE)

  17. Fabrice, je ne connais pas la gravité de tes blessures et ce qui est arrivé m’atterre…et me révolte!
    J’espère que tu vas trouver la force de surmonter cette folie! Car nous avons besoin de toi, de ton courage,de ta liberté et de Planète sans Visa.
    Ton vieux pote, la famille et les amis.

  18. En ces temps de pure barbarie et d’obscurantisme extrême, je te dis courage Fabrice; ça va être dur de remonter la pente, mais à l’instar de Stéphane Hessel, indignons nous et plus, résistons, résistons et combattons l’ignominie! Je suis président d’une association environnementale du Cher (Nature 18) et relaie tes écrits ainsi que tes analyses auprès de nos adhérents afin d’éclairer les consciences de notre petite province. Courage Fabrice,je t’embrasse fort.

  19. Tous mes voeux, Fabrice, de prompt rétablissement en espérant te retrouver toujours aussi combatif, c’est à dire LIBRE. Puissent toutes ces pertes irremplaçables nous stimuler encore dans notre combat. Que cette épreuve, cruelle pour toi (et pour nous), nous fortifie dans notre volonté de conserver notre liberté de penser et d’agir !

  20. Bonsoir Monsieur NICOLINO
    Je ne vous connais que par vos bouquins et visa sans frontière , mais au lendemain de ce massacre , je réalise que vous comptez autant pour moi que les membres de ma famille ; je sais maintenant ( merci AVES puis REPORTERRE ) que vous vivrez
    CORAJE Y A LA VIDA FABRICE

  21. A 10h hier lecture du 4ème de couverture de la revue de l’association Bretagne Vivante votre texte sur la pêche (artisanale), et à 12h 30 écoute de la radio annonçant l’attentat.
    Bon courage à vous,
    une lectrice de B.V.

  22. Courage dans ce moment difficile!!! Je vous ai rencontré a rennes au forum libé, vous etes pour moi un modele de combat alors battez vous contre ces terroristes il vous ont blessé physiquement mais pas moralement. Courage a vous. Un fidèle lecteur de la Manche.

  23. L’année 2015 est arrivée et avec elle ce cauchemar, ce drame inouï qui se cristallise sur Charlie Hebdo donc sur nous tous.
    Les media nous informe que vous vivrez, un survivant… Je vous souhaite tellement de courage et de force.
    Il y a toujours eu des êtres destructeurs et des êtres réparateurs. Il ne faut pas que l’humanité qui habitent cette deuxième catégorie soit laminée par la barbarie. Revenez nous vite!
    Avec mon admiration

  24. A moi d’être un peu longue: merci à M. Frédéric Wolff, à qui je demande l’autorisation de diffuser largement son texte, accompagné en préambule de ce que je vous soumets aujourd’hui.

    ESPOIR
    Comme pour vous tous peut-être, comme pour chacun d’entre nous sans doute, après le choc causé par la disparition brutale et massive de têtes pensantes encore libres et refusant toute forme de compromission, les mots me manquent.

    Le temps qui m’est accordé ces derniers mois m’aura permis au moins ça : pouvoir réagir, pouvoir m’informer librement (sans être gavée des seules paroles de Media enferrés ou muselés par leurs propriétaires).

    Aujourd’hui j’ai voulu connaître un peu mieux ceux qui ont survécu. Comme la plupart d’entre nous, je veux croire que l’un des seuls journaux totalement libres qui reste en Terre des Droits de l’Homme (et même en chute libre depuis des mois, je l’apprends à ma grande honte), n’est pas totalement décimé. Je veux croire que la liberté d’expression renaîtra, malgré les prémices de censure caractérisée émanant de notre propre gouvernement, l’année passée. Je veux croire que ceux qui restent auront la force de continuer et de passer le flambeau.

    Le 1er janvier de cette année, M. Nicolino adressait ses vœux pour 2015. Le 2 janvier, M. Wolff, que je ne connais pas, y répondait avec ce texte que je souhaite aujourd’hui partager. Le 4 janvier, mon chemin à travers la lecture du brillant ouvrage de Dany Laferrière (1): L’art presque perdu de ne rien faire, m’amenait à un nouveau croisement de route : garder l’espoir ou le perdre? Rester aveugle et se cacher la tête dans le sable, ou continuer d’ouvrir grand ses cinq sens et dire, expliquer, susciter la réflexion, ouvrir le champ de l’analyse de ce quotidien où nous subissons tant d’injonctions : être heureux, faire le plus possible, avancer plus vite et plus loin, croître encore et encore, vivre intensément,…
    Et si nous voulions seulement vivre ?

    Et aujourd’hui ? Après ? Je choisis l’espoir.
    Celui, d’abord, que tous ceux qui ne me connaissent pas ne soient pas tentés de reléguer ces textes et références (1) à la corbeille : je promets que ces personnalités ne sont pas parfaites, mais ont incarné ou continuent d’incarner – d’une manière ou d’une autre et au-delà de toute propagande- l’essence même du mot humanité.
    Celui, ensuite, que les mots de M. Wolff puissent être lus par le plus grand nombre.
    Celui, enfin, que les survivants de Charlie et des combats de tous poils pour la liberté de penser, d’agir et de vivre autrement puissent trouver la force de poursuivre leur œuvre, nous en avons tous besoin.
    Je pense à M. Sebastiao SALGADO(1), je pense à M. Dany LAFERRIERE(1), je pense à M. Pierre RABHI1), je pense à M. Francis HALLE(1), à M. Jean-Christophe RUFFIN(1), à Mme Marie Monique ROBIN(1), à Madame Coline SERREAU(1), M. JL NATIVELLE(1). J’en oublie, bien sûr, à commencer par tous ceux, morts aujourd’hui, qui ont écrit, alerté, publié, dénoncé depuis bientôt deux siècles le monde que l’on veut nous imposer, où argent et profit règnent en maîtres absolus, touchant parfois des consciences les plus pures, et niant du même coup l’existence des branches sur lesquelles nous sommes tous assis.
    Je pense à tous ces gens qui restent ou sont restés debout, malgré l’horreur qu’ils ont vue, vécue, décrite, dénoncée.
    Je pense aussi et à toutes celles et ceux qui, au quotidien, par de petits actes et dans l’anonymat le plus complet, poursuivent leur combat pour une vie meilleure, libre et respectueuse. Et ces seules pensées galvanisent cet espoir. Bonnes lectures.
    Marie C.

  25. Mes pensées vont vers vous et vos proches.
    J’espère que vous ne souffrez pas dans votre sommeil chimique. J’espère que vous êtes en paix entre 2 moments d’horreur.

    Nous croyons en vous.
    Nous croyons en nous.

    La France restera Laïque et Libre

    Charlie ne meure jamais !

  26. Ave Fabrice,
    Je vous souhaite un bon rétablissement, et une bonne convalescence, avant de continuer le combat que je partage absoluement. J’ai initié les 3 premières grèves de la faim à Malville en 1974, 1976 (avec Lanza) et 1977. Je vous suis fidèlement par « Terre à terre » et vos livres. Je répercute beaucoup de vos idées dans mes cours et conférences (Unipop-Lyon entre autres) ! Bien fraternellement. LE DAN : « Je suis Charlie »

  27. le but de la vie est de vivre, pitié pas de bisounours, et vivre c’est terrible, grand, atroce enchanteur ennuyeux, amusant triste çà dépend des moments… frédéric très beau texte!

  28. Bonjour,
    Je suis contente d’apprendre que vous êtes sorti d’affaire, ouf !
    Je vous envoie un max de pensées positives pour vous remettre au mieux de cette tuerie, les plaies les plus difficiles à panser seront sûrement celles du coeur !
    Je me permets un bisou, tiens 🙂

  29. cher Fabrice
    il y à plusieurs mois que je voulais reprendre contact , et cet effroyable événement m’a donné un coup de pied aux fesses . j’espère que tu pourras retrouver rapidement la pleine santé et que nous pourrons nous retrouver bientôt
    bon courage en attendant

  30. bonjour ,car un jour se leve qu un message soit glisse a l’oreille de fabrice toi et les tiens c’est quand tu peux sur le vercors pour être dans la chaleur de la tribu fraternellement jean-marie

  31. Bonsoir…
    Prompt rétablissement moral et physique après cette agression…puisse votre indignation et votre énergie rester intacte, elles sont nécessaires.

  32. Fabrice,je suis heureuse que vous soyez encore parmi nous,je dévorais vos chroniques merveilleuses tous les mercredis,j’espère que vous vous rétablissez au mieux .La france entière va lire Charlie maintenant,je l’espère de tout coeur,pour que ce journal rare,éclairé, insuffle partout ce vent de paix,d’humour,d’intelligence,d’insolence, de tolérance,de respect vis à vis des humains comme des animaux,bon rétablissement, bon courage,je me permets de vous embrasser

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