Le président de la République au bout du fil

(Les suites de la Grande Tuerie de Charlie Hebdo, au cours de laquelle j’ai été blessé)

Mes amis, quelques nouvelles. Déjà presque quinze jours d’hôpital, et ce n’est pas fini, car une autre opération s’impose. Dire que j’en ai assez est bien en-deçà de ce que je ressens, mais il me faut aussitôt tempérer. En effet, les soignants – toutes catégories confondues -, se montrent avec moi d’une gentillesse exquise. Quelle chance dans ce malheur !

Quoi de neuf ? Eh bien, j’ai parlé au téléphone avec le président de notre République, François Hollande. Ceux qui me lisent régulièrement savent de quelle manière – et avec quelle fréquence – j’ai étrillé le chef de l’État ici même, sur Planète sans visa. Le comble est que je ne regrette rien. Vers 15h45, ce 19 janvier donc, le téléphone sonne dans ma chambre. Je précise que j’avais été prévenu. Une dame inconnue me dit que je vais avoir le Président en ligne et cinq secondes plus tard, François Hollande.

« Vous avez encore une minute ? »

Comment a-t-il été ? Parfait, en vérité. Je n’ai pas de raison de douter de sa sincérité, ni de l’empathie manifestée pour nous autres, les victimes. Mais comment dire ? J’avais la tête ailleurs, car vous savez, vous les fidèles en tout cas, mon obsession : la tragédie écologique planétaire, qui menace tant de formes de vie, dont la nôtre. Avais-je le droit de passer mon tour ? Bien sûr que non.

Je lui ai dit : « Vous avez encore une minute ? ». Et j’ai ajouté : « Je crois que vous-même, votre gouvernement, les hauts responsables de l’État et des administrations centrales êtes dramatiquement sous-informés de l’état réel, planétaire, des écosystèmes. Avec tout le respect que je vous dois. » J’ai un petit peu développé, insistant sur les inévitables conséquences de cette crise multiforme sur cette France qu’il préside. Et comme il me fallait être « positif », j’ai indiqué qu’il fallait à mon sens créer un instrument adapté.

Modeste, ô combien ! Sous la forme d’un digest – on peut l’appeler abrégé, résumé – qui permettrait, chaque mois par exemple, de hiérarchiser les grandes nouvelles planétaires de cette si stupéfiante destruction de la vie. Ainsi nos gouvernants et leurs proches pourraient-ils savoir sans détour ce qui se passe réellement.

« Vous n’êtes pas obligé, monsieur le Président »

François Hollande n’a pas hésité, et il m’a répondu : « Venez donc me voir quand vous serez sur pied ». Et moi, qui n’avais pas envie de jouer la comédie : « Attendez, monsieur le Président, vous n’êtes pas obligé ! On peut se quitter en se serrant la main par-dessus le combiné, et en rester là ». Lui : « Non, venez me voir, et passez pour cela par mon conseiller Olivier L-C ». Alors j’ai conclu en l’assurant qu’il aurait des nouvelles et que j’irais le voir à l’Élysée.

Pour le reste, j’ai besoin de votre point de vue. Je ne crois pas qu’il s’agisse, en cette occurrence, de sous-information. Chacun sait que les choses vont fort mal, et nul n’ignore par exemple la réalité du terrible dérèglement climatique. Pourquoi diable rien n’est seulement tenté ? Parmi d’autres causes sur lesquelles je ne reviens pas, je souhaite insister aujourd’hui sur le déni, au sens psychologique, et même psychiatrique. Dans sa longue histoire, l’Homme a utilisé quantité de stratégies d’évitement qui lui ont permis d’avancer encore, et toujours.

Le besoin vital du déni

Le déni – la négation d’un réel trop angoissant, trop désespérant – a été d’une utilité vitale face aux épidémies, aux guerres, à la famine, in fine à la mort. Sans ce recours, aurions-nous pu tenir ? Je ne suis pas sûr. Mais ce qui a servi pendant des millénaires se retourne contre nous. Il faudrait un sursaut de tous, et c’est au contraire la désertion et la fuite qui règnent en maîtresses.

Autrement exprimé, je ne sais pas si l’idée que j’ai soufflée à François Hollande puisse servir notre cause commune, si même elle devait devenir réalité. Mais enfin, ne faut-il pas tout tenter ? Je vous le dis sans hésitation : je suis prêt à la manœuvre. Si par extraordinaire notre Président entrouvrait la porte, j’entrerais. Et j’aiderais à réaliser ce travail d’information pour nos Hautes Sphères. Sans illusion, mais non sans un minuscule espoir.

La morphine est une très étrange compagne. Vivement que je la quitte ! J’espère que ce qui précède tient à peu près debout.  Avec mon affection, chers amis d’ici et d’ailleurs.

259 réflexions sur « Le président de la République au bout du fil »

  1. et bien cher Fabrice il semblerait que même sous morphine ta tête fonctionne admirablement !
    Ce minuscule espoir que les choses puissent prendre un cours plus écologique , plus humain , plus fraternel nous le portons tous sinon nous ne serions pas là , alors oui , vas y, fonce, la porte est entrebâillée il faut y mettre le pied pour ne pas la laisser se refermer.. et si tu ne peux pas le faire seul nous sommes là et nous le ferons avec toi si tu le souhaites .
    En attendant prends bien soin de toi , bises du Vercors.

  2. Merci de donner de vos nouvelles, Fabrice. Et merci de rester fidèle à vous même malgré toutes les épreuves que vous traversez. Qui sait, peut-être réussirez-vous à gagner le Président à notre cause ? Il y a toujours du positif même dans le plus profond du négatif…

  3. Bonjour Fabrice !

    Mais oui, nous devons tout tenter, qui sait ? Ce que tu as proposé ne peut rien causer de mauvais alors il faut jouer aussi cette carte.
    L’un des gros problèmes c’est qu’ils parlent (parlent…) tous de climat (conférence de décembre oblige), mais la crise de la biodiversité ?
    Les récents propos d’Hubert Reeves m’inquiètent… à la tête de la future agence nationale pour la biodiversité.
    Quand on voit comment en plus Royal imagine et fais sa politique là-dessus, il y a vraiment de quoi frémir…
    A force de cracher sur les espèces bêtement dites « emblématiques », certains ne se privent pas de s’arroger le droit de les sacrifier ni plus ni moins… C’est qu’elles gênent tellement ces espèces : ours, loup, lynx, requins, loutres, vautours, grues mêmes…
    Nous en avons pourtant tellement besoin !
    Le pire c’est qu’elles semblent même gêner certains assos…
    Comme tu le dis si bien pour le loup : comme nous sommes seuls ! Mais nous sommes ! Et nous sommes 100 000 n’est-ce pas ? Ou même, peut-être 7 millions bientôt ???;-)

    Allez, courage Fabrice, j’imagine combien c’est long, mais il existe une sortie à ton tunnel et elle pourrait bien souvent s’avérer très belle !
    Ce qui n’enlève rien à notre peine (ni à tes douleurs physiques hélas…).
    Comme le dit la chanson, même si…, le jour se lève encore.

    Merci pour l’aide que tu nous apportes !
    Et continue de murmurer à l’oreille du chef de l’Etat, il ne pourra plus dire qu’il ne savait pas 😉

  4. ^^

    Bonjour Fabrice,

    Trop, trop heureuse que tu ailles mieux. Courage pour la suite. Une grosse part de mes forces, je te fait don. Grosse bise sur le front. 🙂

    « Pour le reste, j’ai besoin de votre point de vue, mes chers amis. »

    « Mince alors! Tu es sûr d’être sur le bon nuage? Ahaaa, c’est la morphine, tu as des excuses.

    Pourquoi tu nous demande notre avis, tu sais très bien qu’au final, tu n’en fera qu’a ta tête? Ferme les yeux et décroche. Non pas le téléphone! Décroche du mental et pose la question a ton âme, elle te donnera la réponse juste.

    http://articles.philly.com/2012-05-19/news/31778686_1_afghanistan-nato-summit-afghan-security

    J’espère qu’un jour, pas trop accaparé par tes (nos, a tous, toutes) buts principaux, tu auras le temps de remettre l’imper de F.T. Et que je sois encore en vie pour pouvoir le lire.

    Bien a vous, résistants verts,

  5. Puissiez-vous être entendu…
    Mais comme l’a dit Berthold Brecht : Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu.

  6. Cher Fabrice,
    Formidable ! Même la morphine ne parvient pas à te faire perdre les pédales et ce qui précède tient si bien debout que ça va bientôt marcher !
    Et une fois de plus,une vraie expérience utile ne sera pas issue d’un appareil politique mais de vrais gens, comme toi.
    Bravo !
    Georges.

  7. tu te rappelais ce que disait Mark Twain au sujet du déni, malheureusement le jeu de mot ne marche pas en français: « denial isn’t just a river in africa… » 😉 je pense que tu as tout notre soutien pour aller voir zeu prez of France et toute notre affection pour l’opération à venir. ps: Et si tu allais le voir avec une pétition signée de nous tous?

  8. Tu ne peux pas savoir quel plaisir nous avons tous de te retrouver, ici… Bien plus que du plaisir !
    Concernant ce que tu viens d’écrire :
    tout d’abord, morphine ou pas, je te garantis que ce que j’ai lu tient tout à fait debout et je ne doute pas que d’autres te le confirmeront sur ce blog.
    ensuite, à ta place, je crois que je ferais pareil… à savoir « pousser » la porte entr’ouverte. Informés, nous le sommes tous et Le Président avec. Mais tu peux, sans aucun doute, apporter une dimension supplémentaire à l’information transmise. Et, au vue de ta lucidité, je crois que le risque de te « laisser rouler dans la farine » n’est pas de mise. Mais n’oublie pas : repos et récupération avant tout afin justement de pouvoir, comme tu le dis si bien, « servir notre cause commune ». Je t’embrasse et suis avec toi « en continu » par la pensée.

  9. Salut Fabrice,

    J’ai vu que ton prochain livre s’intitule:
    « Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture »
    Ça m’a vachement fait plaisir ce titre.

    Alors peut-être une suite intitulée:
    « Lettre à un Président sur le veste merdier qu’est devenu le Monde »…

    Allo quoi!

    Bise

  10. Cher Fabrice Nicolino
    Je réagis sur le vif.J’ai relus trois fois ce que tu écris et je n’en crois pas mes yeux.Je pense très sincèrement qu’une fois passé cette porte ouverte, elle se refermera derrière toi et, peut-être qu’on parlera de toi et de la cause que nous défendons, c’est-à-dire la vie, mais uniquement pendant un temps très court et ça sera balayé comme le reste. Tu risques de te brûler les ailes, tu perdras ton indépendance. Ces gens ne défendent pas la même cause!
    C’est mon humble avis…
    Jérôme

  11. Je suis partagé entre la joie de penser qu’au plus haut niveau de l’état, la question écologique pourrait, grâce à toi, être abordée autrement que par des technocrates et par par mon pessimisme chronique qui ne croit pas un seul instant que cela puisse changer quoique ce soit…
    Mais c’est bien d’essayer, comme on dit, l’espoir fait vivre
    Bon rétablissement…

  12. Vous soulignez la question du déni avec beaucoup de justesse. J’ai la sensation de l’observer de plus en plus au fur et à mesure de mon expérience de la vie (dont une longue hospitalisation qui aide à faire la mise au point de ses optiques). Symptôme de crise de société profonde… Plus nous avons les moyens de nous éduquer plus nous nous réfugions dans cette sorte d’ignorance volontaire. Quel gâchis ! L’intuition me dit qu’il faut au contraire aiguiser son acuité, apprendre, transmettre, échanger, choisir, trancher, douter. Alors allez-y foncez à l’Elysée s’il vous entrouvre une porte et allumez-y quelques lumières ! Je vous souhaite du courage et de la patience, surtout si vous repassez sur le billard, allez-y molo avec la pompe à morphine, on aura besoin de vous ! En attendant reposez vous bien au chaud, dehors il ne fait pas encore bon mettre le nez dehors, quelques tempêtes sont à passer. A bientôt. Marguerite

  13. Je ne voudrais pas de votre place,ni celle de vos amis de Charlie qui ont du faire la révérence à ceux qui ont volé notre chagrin et notre planète.
    Comme disait Duflot « étre active de l’intérieur pour mieux servir notre cause ».
    Comme à Volinski on risque même de vous proposer à la légion d’honneur.
    Mais l’effet des médicaments va se dissiper,et votre grand esprit vous rappellera,ce que vous disiez avant : « .. on ne peut pas s’entendre avec eux »
    Nous, on est là et on pense à vous dans ces moments difficiles.

  14. Très cher Fabrice,

    je ne peux croire non plus qu’il ne soi(en)t au courant (ou alors cela en dirait beaucoup sur leurs compétences!), mais tant qu’il ne s’agit pas de te récupérer (je ne le crains pas, je te rassure), je dirais que toute opportunité est bonne à prendre.

    Même si (ce que je crois) il risque de se coucher pour ne pas déplaire aux lobbies, il me semble intéressant de le confronter à ses contradictions.

    Et si je me trompe, et qu’il soit réellement mal informé… eh bien après cela il ne pourra plus jouer l’autruche.

    Salut et fraternité,
    Laurent

  15. Oui, Fabrice, mets ton pied douloureux dans la porte entre-ouverte et qu’ils t’entendent, qu’ils nous entendent. Qu’ils ne puissent pas dire qu’ils ne savaient pas quand ils seront balayés parce qu’ils n’auront rien fait. Car ils ne feront rien. Ce qui n’est pas une raison pour ne rien faire maintenant que tu as le pied dans la porte et la main pour abattre tes cartes

  16. Voici mon point de vue (pour ce qu’il vaut) : la chose doit être tentée. Un peu de contre information dans les « hautes sphères » ne peut pas faire de mal.

    Bonne chance, bon rétablissement, et encore merci pour tout.

  17. cher Fabrice

    je pense sincèrement (naïvement) qu’il y a un coup à jouer. Sinon, le ministère de l’écologie ne servira qu’à signer la nième génération de centrale nucléaire.

    A mon humble avis, la conférence sur le climat de Paris a une place dans ce fragile château de cartes. Elle pourrait marquer un tournant.

    courage pour tout.

    Jean-Gabriel

  18. merci pour ce message et ces nouvelles …
    oh oui ! allez y, allez y, allez y voir le président,
    dans mon petit jardin je cherche à semer/créer du nouveau, du différent, du pas pareil
    je crois que « lutter contre » renforce ce contre quoi on lutte,
    comment créer du nouveau, du différent, du pas pareil ?
    affections

  19. Entrez, Fabrice, sans hésitation, mais sans illusion. Vous dans le bureau de François Hollande, les 100 000 dans la cour ou les jardins de l´Élysée, venus vous apporter leur soutien.

    Quant au déni, c´est une arme à double tranchant et je ne suis pas certaine qu´elle nous fut toujours d´une grande utilité. Pour le maintien de notre espèce, sans doute, mais elle n´aura pas servi à éveiller nos consciences. Bien au contraire. Nous avons grandi en nombre et non point en sagesse.

    Mais oui, les lignes que vous venez d´écrire tiennent debout, aussi solides que le rocher battu par les flots, aussi tenaces que la patelle sur le même rocher. J´ai retrouvé il y a quelques jours une photo du phare de la Jument à Ouessant, dans la tempête. Je ne sais pas pourquoi (ou peut-être que si), en la regardant j´ai pensé à vous.

    Bon courage pour la deuxième intervention, je vous embrasse bien fort.

  20. Très cher Fabrice,

    Planète sans visa revit et nous revivons tous car nous avons eu très peur. Très très peur. Au cours de ce drame terrifiant qui nous a marqué au fer rouge il ne fallait pas que votre voix s’éteigne. Comme celle de vos amis si chers qui s’est fracassée sur le mur de la barbarie. Les dégâts sont incommensurables, même si l’aura de ces hommes libres flottera encore longtemps sur nos consciences telle une veilleuse vigilante et implacable. Fabrice, nous savons que vous êtes broyé dans votre chair et votre coeur. Mais qu’il est réconfortant de constater que les balles n’ayant pu accomplir leur funeste besogne, votre plume, plus vivante et plus acerbe que jamais, reste intacte. Et vitale. Vous avez dit au Président ce que vous aviez à lui dire. Avec une élégance qui vous honore. Avez-vous entrouvert une porte ? Puisqu’à l’impossible nous sommes tenus, entretenons l’espoir. Car seul le combat pour la vie importe. Il s’agit du vôtre depuis des lustres, avec une constance et une honnêteté admirables.
    Fabrice, un grand merci d’être vous-même et le rester contre vents et marées. Nous sommes à vos côtés.

    Bon courage dans votre lutte contre la douleur.
    Amitiés.
    Yves

  21. Cher camarade
    A te lire on sent que tu es sur la bonne voie et je m’en réjouis .
    Oui vas y chez le président !Il a consulté les forces politiques du pays mais ils ont du discuter de la lutte contre le terrorisme ,mais pas de l’avenir de la Planéte , sauf peut être Meluche (je suis au PG ). Mais pour Hollande Meluche est un adversaire politique , toi tu es un lanceur d’alerte, un membre de la société civile et il pourra t’écouter même si je ne suis pas sûr qu’il t’entendra .Je suis très attentif aux idées de la décroissance et lis Paul Ariés et je suis au PG ! Sans doute parce que dans mon coin je me serai trouvé trop seul et qu’en toute humilité on peut porter ces idées dans un parti politique . Heliotrope cherche à semer créer du nouveau dans son petit jardin . Elle a raison et ici dans ma creuse , il existe sur le plateau de Millevaches nombre d’expériences alternatives . Mais pour les côtoyer de temps en temps ils vomissent la politique et il faut bien avouer qu’ils ont des raisons! Cela me navre et tant que je pourrai je tacherai de faire le lien entre ces tentatives de  » faire autrement  » et la Politique en général .
    Rétablis toi bien Affections

  22. Bien entendu qu’ils sont informés, et tellement informés qu’ils ont eux-mêmes fait perduré la désinformation (http://eau-evolution.fr/doc/divers.php?lien=environnement_eau_thermometre_ps_ifen_soes) :

    Dans l’opposition, les socialistes avaient vivement regretté que l’IFEN (Institut français de l’environnement) ne soit plus un établissement public indépendant mais un simple service du ministère de l’écologie. Ils avaient accusé la droite d’avoir cassé le thermomètre pour masquer l’incurie de sa politique environnementale. Mais depuis leur élection en 2012, rien n’a encore été fait en ce sens. Ils auraient pourtant dû commencer par cela ! Est-il en effet besoin de rappeler que l’information est la base de la démocratie ? Que, comme l’actualité le montre toujours plus chaque jour, les enjeux d’une information indépendante, robuste, fiable et circonstanciée sur l’état de l’environnement sont immenses ? Qu’une telle information est le fondement de toutes les actions de protection de la nature et elle permet d’évaluer leur efficacité ? Que toute désinformation dans ce domaine est susceptible de retarder la mise en place de mesures de protection efficaces des populations concernées et des équilibres naturels dont la biodiversité ?

    Donc pour moi, le « venez me voir… » , c’est juste de l’énorme pipotage et foutage de gueule !!!

  23. Bien sûr qu’il faut y aller ! Foncez ! Un conseil dans ces cas là : Préparez-vous aux foudres ici et là incontournables quand on se rapproche du gouvernement, on risque de vous affubler de « vendu » etc.. Il faudra juste vous blinder en cas de travail avec le gouvernement. Vous seul saurez que vous le faites pour la survie de notre planète et vous pourrez toujours garder votre intégrité en refusant des compromis. Mais cela va vous demander beaucoup d’énergies, composer avec eux doit être extrêmement usant. J’ai lu nombre de bios sur Nicolas Hulot, à côtoyer le monde politique, il a failli en perdre son Ushuaia à défaut de latin ! 🙂 Mais Décemment, vous ne pouvez pas refuser un entretien, c’est clair. Entourez vous de personnes rodées à l’exercice. Si j’en crois Patrick Pelloux dans son livre « Urgentiste », il s’y connait un peu en termes de « braver la Haute administration » 🙂 Oui, d’ici là, vous serez épaulé et guidé. Après une bonne préparation sur des impératifs, des prérogatives, des non négociables, vous lui rendrez visite avec plus de conviction. En gardant en tête que ce qui compte, c’est l’action, pas les fausses promesses.
    Bon courage pour votre rétablissement.

  24. Fabrice va mieux… salto de alegria!!

    Je ne crois pas au déni, à ce niveau, mais tout simplement au rapport de force(s)Ces politicards qui ont consacré toute leur vie à satisfaire leur volonté de puissance et de domination, vivent dans leur propre réel, qui n’a rien à voir avec celui du « vulgum pecus » qui, lui, n’est pas obsédé par l’accès aux postes de commande!
    Je ne suis pas à ta place et ne sait que te conseiller, sauf peut-être de faire appel à ton intuition et de jouer sur le registre de la vanité (la fin justifie les moyens surtout pour une cause pareille)en lui faisant miroiter la trace qu’il pourrait laisser dans l’histoire?!

    Nicolas Machiavel :
    « Que pour être efficace il faut cacher ses intentions ! »

    ¡que se mejore!

  25. Bonjour, ou plutôt bonsoir cher Fabrice.
    Dans un avenir proche, je vous adresserais une lettre. Mais je tien a vous dire du fond du coeur , toute ma sympas, et Amitié.
    J’ai pensé a vous, ces dernier temps, a travers un très beau livre que je lis , Penseur Radical de la Nature, de Mr François Terrasson, traduis par Jean-Claude Génot.
    Alors merci beaucoup.

  26. Aller discuter avec quelqu’un dont le gouvernement est dirigé par Valls et qui a comme ministre (entre autres parasites)de l’écologie Ségoléne Royal me semble hasardeux. De plus, j’ai bien peur que les communiquants de l’Elysée soient trop heureux de monter en épingle cette entrevue au profit de leur poulain. Cependant comme je respecte profondément la liberté de chacun dans ses engagements je ne t’en ferai aucun grief si tu devais t’y rendre.
    Bon rétablissement.

  27. Le déni est le plus dur à endurer pour nous qui vivons de ce côté .
    Je rejoins David Rosane .
    je crois également que tu n’en feras qu’à ta tête , ce qui est très bien .
    Morphine ou pas, ta claivoyance semble toujours aussi aiguisée .
    Effectivement, les analyses de la situation globale sont nombreuses et connues , avec , entre autre, les tiennes .
    Mais… ne rien tenter serait s’avouer vaincu . Ce n ‘est pas ton truc .
    Bon courage pour cette nouvelle opération que j’espère pas trop lourde .
    Des bises, plein!

  28. 🙂

    Pour mettre tous et toutes d’accord!

    Tu y vas.
    Mais pas serrer la main, y’a beaucoup de sang dessus.
    Met un faux plâtre.
    Tu déballes ce que tu as dire.
    Ensuite, tu verras bien ….

    Poutoux,

  29. Comme l’écrit Morel (signé Jérôme)plus haut, je crois aussi que la porte-entrouverte à l’Élysée sera vite refermée… mais cela me rappelle un slogan de Mai 68 (faut-il m’excuser d’en avoir été?) : « Il faut toujours ré-enfoncer les portes ouvertes : elles se referment! »
    C’est vrai qu' »ils » (là-haut)sont très informés alors qu’ils jouent aux naïfs sous-informés, sur toutes nos préoccupations écologistes…: leur centre d’intérêt est ailleurs, c’est tout, sur l’électoralisme et carpette devant les loobies.

    Mais bien sûr, Fabrice, je ne t’apprends rien : alors, si tu vas voir Hollande, tu iras sûrement sans illusion, c’est tout, et ce ne sera qu’une petite épreuve de rien par rapport à celle, épouvantable, du 7 janvier.
    Bon rétablissement physique, je suis comme tous heureux de constater que le rétablissement moral et mental est fait : CHAPEAU !

  30. Ce séjour à l’hôpital risque d’être fort long et ennuyeux, c’est sûr, mais je sais que tu as suffisamment de force pour endurer cela. Le simple fait de te savoir vivant et toujours aussi lucide me redonne du courage et bien plus d’espoir qu’une rencontre avec le président. De ce côté ci, je crois plus guère aux miracles, ni au père Noël, surtout que chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles pour la nature (au fait, merci Reporterre) ! Mais ce n’est certes pas à moi de donner un quelconque conseil, alors fie-toi à ton intuition, et fais selon ta conscience.
    Grosses bises et bon rétablissement.

  31. Je te réécris ici aussi pour te dire que moi, j’y crois ! Naîf, optimiste ? Non ! Bien que je n’aie aucune confiance en nos politiques, je crois en nous, les êtres de bonne volonté. Je souscris largement à l’idée d’une pétition, en attendant un grand rassemblement (on sait faire, non ?).

    Lettre de Gramsci à son frère Carlo écrite en prison, le 19 décembre 1929 (Cahiers de prison, Gallimard, Paris, 1978-92).
    « L’homme devrait avoir atteint le plus haut degré de la sérénité stoïque, et acquis la conviction profonde que l’homme a en lui-même la source de ses forces morales, que tout dépend de lui, de son énergie, de sa volonté, de la cohérence inébranlable des fins qu’il se propose et des moyens qu’il met en œuvre pour les réaliser — de façon à ne plus jamais désespérer et à ne plus tomber dans ces états d’esprit communs et vulgaires qu’on appelle pessimisme et optimisme »

    Affectueusement vers toi et les tiens.

  32. Je dois dire que je suis plutôt inquiète de ce que je lis dans le présent billet.
    Même si je suis également de ceux qui pour qui la nouveauté (radicale) est susceptible de s’installer en chaque instant-lieu qui passe, en chaque personne.

    J’espère sincèrement me tromper (sur toute la ligne, dans les grandes profondeurs sans doute alors).
    C’est vrai aussi que je n’aime guère les hôpitaux et ce que ces derniers font de nous.

    Amicalement, et que la poésie vive !
    De petite Bretagne, roidie par les frimats.

  33. Je ne suis pas Française et ne vis pas en France, je n’ai donc aucune légitimité pour vous donner mon avis. Toutefois, vous le savez, nous sommes très nombreux à penser que vous êtes une référence incontournable en matière d’écologie. Alors, vous aussi, comme nous tous, faites confiance à votre analyse de la situation. Vous poserez les bons actes, le contraire me semble totalement improbable.

  34. Cher Fabrice,
    Rassures toi, tu es cohérent, et tu as saisi une bonne opportunité pour réveiller Hollande. Qui sais…
    Des réponses à tes interrogations par ici peut être : https://frishmael.wordpress.com/ , ou à la lecture des bouquins de Jared Diamond.

    7Millions de Charlie Hebdos, combien d’arbres plantés en compensation?
    Bon courage, et patience.
    Oliv

  35. Cher Fabrice
    Pardon pour la faute d’orthographe sur « relus ».
    N’oublions pas que nous ne sommes pas dans une démocratie, nous subissons tous la dictature du capital. Pour ne citer qu’un exemple qui me concerne, on nous rogne la moindre demi-heure de cours sous prétexte de faire des économies: ce sont les jeunes qui trinquent. (A côté de ça, les plus riches dilapident leur pognon à coup de bouteilles de champagne à 400 euros la bouteille)
    S’ils se foutent à ce point de nos enfants, comment peut-on espérer qu’ils aient une quelconque attention vis-à-vis de la Nature?
    Ces gens ne supportent pas les voix discordantes, qu’ils cherchent à faire taire en leur faisant croire à la liberté d’expression.
    En pactisant avec eux, ils contrôlent la parole: impossible alors de s’exprimer librement.
    Je pense que le meilleur que tu aies à faire, c’est de continuer à semer des graines de voix discordantes dans le pays et de les faire germer grâce au compost dont tu parlais, qui se bonifie année après année contrairement au pouvoir du capital.

  36. Fabrice Président !
    Je déconne pas… mais j’ai pas le temps de développer parce que je dois rendre ma copie à la… Allah… atchoum… hiérarchie.
    Mes secondes sont minutées !
    Je vous embrasse tous
    Pisse copie and love

  37. oui Fabrice
    la lecture de votre blog les éclairerait déjà utilement avant de vous avoir vous comme interlocuteur « présentiel » présidentiel dès que votre santé le permettra.
    de tout cœur avec vous

  38. Merci déjà pour ces nouvelles fraîches, et heureux de voir que votre « obsession » ne vous lâche pas !

    Si je puis donner mon humble avis: l’enjeu est trop important pour ne pas saisir cette main tendue.
    L’informer, oui. Mais comment le convaincre si il l’est déjà ?
    On a tous nos obsessions. En effet. la notre, c’est les écosystèmes. La sienne, en dehors de sa fonction, et si il est sincère, cela semble être la jeunesse.
    Donc si j’étais face à lui, j’aborderais la question de la crise écologique sous l’angle de la jeunesse.
    Les jeunes sont les premiers concernés par cette crise. Le Président doit leur faire confiance, en leur laissant exprimer quel monde ils veulent pour demain.
    Le chantier est immense, mais peut-on rêver de plus beau projet ?

  39. Salut Fabrice,

    Merci de nous donner des nouvelles.
    Bien sûr qu’il faut y aller ….
    Sans illusions, mais au moins pour toi. Pour ne pas te dire plus tard : « Si j’y étais allé, ça aurait peut-être changé quelque chose. » Si tu n’y vas pas tu risques d’être rongé par le doute, là tu sauras. 😉
    Bon rétablissement, on a eu vraiment peur pour toi.

    Amicalement

  40. P.P: vous dites: « Hubert Reeves vous inquiète ».
    Vous avez certainement raison et votre sursaut n’est pas anodin si vous connaissez l’histoire du ROC que Hubert Reeves a présidé et préside peut-être toujours aujourd’hui. Je ne mentionne pas l’historique du ROC ici car c’est un peu long.
    Si vous souhaitez obtenir plus d’info à ce sujet, écrivez à Gérard Charollois, il saura vous répondre dans le moindre détail.

  41. Bonsoir Fabrice
    Deuxième message après de nombreuses années à vous lire.
    Le premier était volontairement très court dans les jours qui ont suivi le drame pour ne pas vous importuner, je voulais simplement vous dire que des personnes silencieuses existaient à coté de vous.
    Et je vais oser vous conseiller.
    Je me suis demandé maintes fois quand j’ai découvert vos écrits quel personnage pouvait être Fabrice Nicolino.
    Je vous ai d’emblée trouver très captivant et très convaincant, si cultivé, si fin analyste, si humaniste.
    Mais en français moyen je pouvais frissonner à l’occasion quand je croyais deviner des thèses un peu extrêmes.
    Tout le monde peut se tromper.
    Extrême dans le sens ou je n’entrevoyais que le choc terriblement frontal de vos idées (et celles de beaucoup moi y compris) avec celles des pouvoirs en place. Je ne voyais pas de négociation, que de la prise de pouvoir.(et cela se fait rarement en douceur)
    Je n’étais pas forcément naïf avant mais je pense avoir mieux saisi le sens de vos écrits depuis (les années aident à se forger son opinion, quand le temps consacré à vous lire est forcément réduit entre vie de famille, boulot et tentative de vie sportive à l’occasion).
    Je ne suis donc pas spécialement optimiste sur l’issue de l’entretien (les ?) que vous allez avoir. J’ai peur que cela débouche sur une proposition de nouvelle mission que vous avez le talent de brocarder.
    Oui.
    Mais je crois que je suis à ce niveau comme vous ou comme les personnes qui ont conscience de la situation dans laquelle nous sommes.
    J’ai envie d’avoir la naïveté de croire qu’il pourrait y avoir un éventuel effet papillon entre votre prochain entretien et un événement ultérieur, ou un non évènement (une non construction ou l’abandon d’un projet ne répondant qu’à des besoins de trésorerie de certains élus).
    Et puis je crois que vous l’avez assez martelé. On ne peut plus rester sans rien faire.
    Alors il m’est facile de mon fauteuil de vous dire qu’il faut y aller. Je le concède. Mais à vivre par procuration, je préfère largement votre positionnement politique à de nombreux autres.
    On entend à longueur d’année des politiques professionnels mettre en avant leur devoir à se présenter à tel ou tel élection au nom de la France. Vaste blague quand on voit les après élection.
    Mais je crois, je suis sur qu’on peut le dire pour vous.
    Vous voyez le risque à demander son avis à n’importe qui. On en ressort avec des obligations. Mais je rejoins les précédents commentaires en sachant que vous ferez ce qui vous semble le mieux. Et vous aurez bien raison !
    En fait mon avis n’est qu’un prétexte pour échanger avec vous finalement. Je m’estime tellement chanceux de pouvoir encore vous lire, d’être si souvent d’accord, de vous trouver intransigeant à certains moments, si à l’écoute à d’autres..si humain en quelque sorte malgré un tel engagement politique au sens large.
    Que puisque vous ouvrez un nouveau débat et que je suis resté de si longues années silencieux, il est de mon devoir, et mon envie surtout, de vous faire part d’une présence supplémentaire à vos cotés.

  42. Moi je n’y crois pas, mais je dis qu’il faut absolument y aller et le remuer ce type. De fond en comble : ébranler ses certitudes et dire ce qui compte. Il en restera toujours quelque chose mêle si c’est pour sa mauvaise conscience…
    Ce ne signifie en rien pactiser avec la Royale ou Vals, que non ! C’est simplement dire ce qui est.
    Et je suis absolument certain, oui, absolument, qu’Hollande ne pite rien de rien en matière d’écologie et de biodiversité, rien !

    Plein de belles et bonnes pensées Fabrice, tu vas en sortir et ici il reste de belles personnes aussi et de belles et bonnes choses aussi, à sauver notamment !
    Merci de ne rien lâcher comme tu le fais, quelle belle leçon de vie !

  43. Bonjour Fabrice,
    Merci pour ces nouvelles !
    Même si nous ne vous connaissons pas, à force de vous suivre, nous les attendons comme on peut en attendre d’un proche !
    Je comprends vos doutes quant à cette idée de « digest ». On pourrait en lister à la pelle, dont « certains s’y sont essayés et se sont brûler les ailes ».
    Pour autant, je reste persuadé qu’une information claire, précise et honnête (i.e. sans passer par les filtres boutiquiers des conseillers) pourrait éclairer (je n’ose dire « démystifier ») nos dirigeants. A la condition que les puissants n’aient pas leur mot à dire.
    Toutefois, deux questions :
    – Comment ne pas donner l’impression de verser dans le pessimisme (la situation est tellement alarmante et préoccupante, que le dénie transforme, celui qui informe, en oiseau de malheur, donc de fait, inintéressant) ?
    – Ne serait-ce pas là le rôle d’un ministère de l’environnement, voir d’un IFEN (question volontairement naïve, dont vous connaissez la réponse) ?
    Toujours est-il, s’il y a besoin, je dis présent !
    Amicalement,
    Romain
    PS : morphine et infirmières ? Drogue et filles ? Attention Fabrice, ne vous relâchez pas !
    Blague à part, courage, nous sommes de tout cœur avec vous dans ce qui vous attend !

  44. Moi, je crois qu’il faut saisir toutes les opportunités et si Hollande est prêt à vous écouter, il faut lui parler !

    Tout est possible et il n’y a rien à perdre !

    Je crois en la force et l’intelligence de votre parole et de vos analyses !
    avec ou sans morphine….

  45. Cher Fabrice,
    Et si ça marchait cette rencontre ? Comme a dit Mark Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. »
    Tout comme cette citation dont je ne suis plus certain de l’auteur (probablement Stephen Marlowe dans « Les mémoires de Christophe Colomb ») : « C’est un crime que de cesser d’espérer ».
    Bon courage pour la suite.
    Patrick

  46. Méfie toi de ce bon gros bisounours de Hollande.
    Ce mec ordonne des bombardements, arme des groupes armés en Syrie etc… Il a du sang sur les mains tout comme son prédécesseur. Ils paraissent si semblable au fond. Alors l’écologie, j’y crois pas trop. J’ai du mal à imaginer quelqu’un qui balance des bombes sur la gueule de « je ne sais qui » prendre la défense des petits oiseaux.
    C’est un animal politique ce type, rien d’autre. Il peut t’utiliser pour de l’écoblanchiment en vue d’élections prochaines. Tu es rescapé des attentats en plus, ça donne du poids.
    Si tu te mouille avec ce mec, tu risque la mort symbolique. A jamais tu seras étiqueté comme lié de près ou de loin aux socialistes français.
    Tu peux la jouer fine et retourner la situation d’une rencontre à ton avantage pour passer un message, mais fais gaffe.

  47. Bonsoir Fabrice,

    je crois que vous avez très bien fait de proposer ce que vous avez proposé. Si effectivement vous avez une chance d’être entendu, voire écouté, effectivement il faut la saisir. Heu, sans trop d’illusion non plus …
    Je pense moi aussi que les dirigeants et tous les décideurs vivent dans le déni, mais aussi bien souvent dans l’ignorance, malgré tous les moyens d’information dont ils disposent. Leurs palais dorés et chauffés les éloignent des vraies réalités … L’urgence écologique ne leur traverse pas l’esprit, hélas … sauf bien sûr avant les élections.
    Bon courage à vous, à tous points de vue.

    Dominique (Saint-Nazaire)

  48. Bonsoir Fabrice,

    Que les effets de la morphine ne vous endorment pas. Vous avez le droit au repos, la question n’est pas là.

    Que la voix sirupeuse de ce faux clown de Hollande ne vous rende pas trop poli non plus. La fonction présidentielle a droit au respect. L’homme non.

    Avant de vous faire part de mes arguments, je dois rendre ici hommage à votre travail, à votre sens critique pertinent et à la qualité de vos informations. Vous nous demandez ce que l’on pense de l’appel téléphonique de Sarkollande… je me lance.

    Par vos articles, entre autre, j’ai appris à me méfier de la langue de bois. Car c’est dur à avaler la langue de bois. Comme vos lecteurs assidus, je suis conscient que la maison brûle mais hélas plus assez naïf pour imaginer que les pyromanes actuels au commande de ce piètre gouvernement se transformeront après vos arguments, que je sais au combien pertinent, en pompier.

    Mais ne vous privez pas de leur rendre visite pour leur botter le cul. Hollande, Valls et Royal mérite qu’on leur crache (la vérité) à la gueule. Qu’on les mette face à leur incompétence, à leur déni face à Notre Dame des Landes, au Barrage de Sivens, au nucléaire dans son ensemble, aux pesticides, au OGM… je m’arrête là, la liste et bien trop longue et vous êtes de toute façon bien mieux informé que moi sur l’état catastrophique dans lequel on a mis, on met et l’on mettra encore notre planète.

    Bon courage, le combat continu

    Stéphane

  49. Un très bon documentaire sur France 2, ce soir. Il est dans la droite ligne de votre livre un empoisonnement universel. Cela fait du bien de voir les médias généraux s’emparer du sujet.

    J’aimerais que vous essayez et alliez à l’Élysée pour discuter avec F.H. Vous n’avez pas beaucoup à y perdre et qui sait peut être avons nous tous à y gagner.

  50. oh lala… étrangement cette lecture ne m’inspire pas confiance à moi non plus.
    Le déni n’est pas une réaction très positive si on se place dans une perspective de changement. Bizarrement il constitue un moyen de survie devant l’inacceptable pour s’en protéger.
    Pourtant je vous soutiens dans votre décision. Ne rien tenter ne donnera certainement rien.
    Pourtant le combat qui vous tient à cœur et que vous partager avec vos lecteur a un pouvoir.
    Si vous plantez une graine, elle pourrait germer un jour. Après tout on ne sait jamais…

    En tout cas, quelle joie de vous retrouver et de constater que vous vous accrochez du mieux possible !!! Que malgré les effets secondaires de la morphine votre lucidité est plus que jamais aiguisée !!!

    Je vous souhaite le meilleur du meilleur, et vous remercie mille fois encore pour tout ce que vous écrivez, pour ce partage.

  51. Bonjour Fabrice,
    Votre présence dans le bureau du président sera pour lui une bonne opération de greenwashing à l’occasion de la conférence sur le climat. Je rejoins Nikouta, vous n’êtes pas Hulot.
    Et comme le dit Susan George, ‘les entreprises transnationales prennent le pouvoir’, alors bien sûr nos gouvernants ne font que leur obéir (voir le Monasnto Act, le TAFTA …). Il semble que l’action à mener se situe plutôt au niveau local, c’est ce que montre le nouveau film documentaire de Marie-Monique Robin, « Sacrée croissance », source d’inspiration et d’espoir, maigre, mais quand même. Alors rêvons et agissons pour une multiplication ‘exponentielle’ d’actions locales qui réduiraient les transnationales à l’état de mammouths.
    Bien à vous,
    Lili

  52. Bonsoir Fabrice,

    Content d’apprendre que vous remontez la pente et que vous avez pu mettre un pied dans une porte qui avait peu de chances de s’ouvrir jusque là.

    Attention à la morphine : ça donne des rêves agréables mais ça constipe !!!

    DB

  53. Comment nous nous préparons à l’extinction
    Publié le janvier 25, 2012 | 5 Commentaires
    Comment nous préparons nous, nous-mêmes et nos enfants, à l’extinction
    Allocution de Daniel Quinn du 16 août 1997, à la conférence annuelle de la North American Association for Environmental Education, Vancouver BC.

    Traduction Kamaraimo.

    Dans un film récent à moitié documentaire appelé Garbage, on demandait à un ingénieur en traitement de déchets toxiques comment nous pouvions arrêter d’engloutir le monde de nos poisons. Sa réponse a été : « Nous devrions éliminer tout le monde de la surface de la terre, parce que les hommes GÉNÈRENT des déchets toxiques, qu’il s’agisse d’organismes pathogènes que nous excrétons de notre corps ou quoi que ce soit d’autre. Nous sommes toxiques vis à vis de la terre. »

    Quelle est votre première réaction à cette déclaration ? S’il vous plaît, levez la main si vous pensez que les êtres humains sont intrinsèquement toxiques.

    J’ai cru comprendre que de nombreux représentants des peuples premiers participent à cette conférence. J’espère qu’ils sont nombreux dans ce public. S’il vous plaît, levez la main si vous appartenez à un peuple autochtone. Merci. Maintenant j’aimerais vous poser la même question que j’ai posée à l’ensemble du groupe il y a un instant. Si vous consultez vos enseignements traditionnels, pensez-vous que les êtres humains sont intrinsèquement toxiques pour la vie de cette planète ?

    Ceux qui connaissent mon travail sauront que vous venez juste de démontrer une de mes thèses de base, qui est que les gens de ma culture, que je nomme Ceux-qui-prennent, ont une mythologie fondamentalement différente des Premières Nations, que je nomme Ceux-qui-laissent. Dans la mythologie de Ceux-qui-prennent , les humains sont en effet considérés comme intrinsèquement toxiques envers le monde, comme des êtres étrangers qui sont nés pour réguler – et en fin de compte détruire – le monde. Comme NOUS sommes maintenant en train de réguler et de détruire le monde. Dans la mythologie de Ceux-qui-laissent, par contre, le monde est un lieu sacré, et l’homme n’est pas perçu comme étranger à ce lieu sacré, mais plutôt comme appartenant à celui-ci. En d’autres termes, dans la vision du monde de Ceux-qui-laissent, les gens ne sont pas moins une partie du tissu sacré de l’univers que les scorpions ou les aigles ou les saumons ou les ours ou les jonquilles. . .

    Lorsque j’ai proposé pour la première fois à prendre la parole ici sur la manière dont nous nous préparons, nous-mêmes et nos enfants à l’extinction, l’organisateur de la conférence se demanda si cette question n’était pas dirigée trop exclusivement aux membres de « notre » culture – la culture que je nomme culture de Ceux-qui-prennent dans mes livres – la culture dominante du monde, que l’on trouve partout où la nourriture est enfermée à clé et où les gens doivent travailler pour l’obtenir. Je pense qu’il est important que vous entendiez ma réponse à cette question.

    La réalité est que, même si vous êtes un membre de l’un des Peuples Premiers, vous et vos enfants sont constamment bombardés de messages de la culture de Ceux-qui-prennent par le biais des livres, des panneaux d’affichage, films, journaux, magazines, radio et télévision, et bien sûr avant tout par le biais des écoles.

    En d’autres termes, peut importe que vous apparteniez ou non à notre culture à cet égard. Si vous ou vos enfants regardez la télévision, allez au cinéma, écoutez la radio, et allez à nos écoles, alors, qu’on le veuille ou non, vous vous préparez, vous-mêmes et vos enfants à l’extinction.

    Mais qu’est-ce que j’entends vraiment par cette scandaleuse affirmation ? Je vais vous le dire en un mot, puis donner quelques exemples de ce dont je parle. En un mot : on nous a enseigné – et nous enseignons donc à nos enfants – qu’individuellement, nous sommes tous à peu près impuissants quand il s’agit de sauver le monde. C’est ainsi, à moins qu’il arrive que nous ayons le pouvoir d’un leader mondial – la puissance d’un Clinton ou d’un Eltsine. Ou s’il arrive que nous ayons à contrôler quelque vaste multinationale comme la société Shell ou Du Pont. Ou s’il arrive que nous ayons à contrôler quelque grande organisation comme la Croix-Rouge ou Greenpeace ou le WWF. On nous a enseigné – et nous enseignons donc à nos enfants – qu’en tant qu’individus, tout ce que nous pouvons faire, c’est d’attendre que d’AUTRES personnes – de PUISSANTES personnes – sauvent le monde. Bien sûr, nous pouvons faire notre petite part. Nous pouvons réduire, réutiliser et recycler, et c’est très gentil et très utile – mais le changement réellement important et de portée mondiale doit venir d’en HAUT. Il ne nous reste plus qu’à attendre et espérer pour le mieux. Nous sommes comme les gens autour de la maison d’un voisin en train de la regarder brûler parce que nous avons appris que c’est un problème qui doit être géré par des PROFESSIONNELS. Nous ne devons pas interférer. Jusqu’à ce que les pompiers qui ont été formés pour, arrivent, nous sommes censés rester là à regarder – et s’ils n’arrivent JAMAIS, la maison n’a qu’à brûler jusqu’à ce qu’elle s’écroule, là, par terre. . .

    Depuis que mon roman Ishmael est apparu en 1992, j’ai reçu plus de cinq mille lettres de lecteurs – dont beaucoup de jeunes personnes. Quand ils m’écrivent, ils ne disent pas : « Pourquoi m’a-t-on appris qu’individuellement je suis impuissant ? » Cette façon de pensée se révèle d’une façon plus subtile. Ils me disent : « Comme je ne suis ni un leader mondial ni ne contrôle une société multinationale, ni une grande ONG, je recherche une carrière qui me permettra de faire une différence. Je pense entrer dans le génie de l’environnement ou quelque chose comme ça. Pouvez-vous faire une suggestion ? » Maintenant, à moins de bien y réfléchir, cela sonne comme quelqu’un qui est sur la bonne voie. Mais écoutez ce qu’elle dit vraiment. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les ingénieurs en électricité. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les optométristes. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les enseignants d’anglais. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les conducteurs de bus. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les constructeurs de maison. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les transporteurs de courriers. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les commis d’épicerie. Les ingénieurs en environnement peuvent faire une différence – mais pas les potiers. Je pourrais rester ici et continuer cette liste toute la journée – cette liste de professions dans lesquelles les gens peuvent faire aucune différence. Cela inclut pratiquement toutes les occupations effectuées sur la face de cette planète aujourd’hui !

    Voici ce que raconte une lettre véridique d’une jeune femme de Knoxville TN. Elle écrit : « J’ai choisi le design graphique depuis que j’ai fini l’école en 86, et j’y suis toujours, mais je commence à me pencher de plus en plus sérieusement sur la politique de l’environnement, sur la politique nationale et mondiale, et les domaines similaires. J’ai toujours détesté et méprisé la politique. » Vous voyez ce qu’elle dit ? « Je songe à me lancer dans quelque chose que j’ai toujours méprisé et haï » – parce qu’elle ne peut pas faire la différence en tant que designer graphiste. Pour elle, la question n’est plus : « A quoi suis-je vraiment BON ? » Cela n’a pas d’importance qu’elle pourrait être une excellente graphiste et une mauvaise politicienne. Elle est venue à croire que les graphistes ne peuvent pas faire la différence. Seules de très, très rares personnes peuvent faire la différence.

    En voici une autre, d’un jeune homme de Waco TX : « Je chéri les idéaux de votre roman, et je veux engager mes services pour faire avancer les choses. J’ai vraiment une question à laquelle vous seul je pense, pouvez répondre, et qui est : que puis-je faire pour trouver un emploi qui respecte et met en avant les principes de votre roman ? C’est ce que j’ai recherché toute ma vie. »

    Je lui ai répondu ceci : nous devons TOUS faire la différence. Peu importe le métier que nous fassions. Nous ne pouvons pas avoir des gens qui disent : « Oh, moi je retourne juste des hamburgers, alors je ne peux pas faire la différence. » « Oh, moi je suis juste taxi, alors je ne peux pas faire la différence. » « Oh, moi je vends juste des assurances, alors je ne peux pas faire la différence. » « Oh, moi je suis juste mécanicien auto, alors je ne peux pas faire la différence. » « Oh, moi je suis juste comptable, alors je ne peux pas faire la différence. » Concentrez-vous sur ce que vous faites de mieux, parce que C’EST là que vous aurez le plus d’influence sur l’avenir du monde.

    Vous savez, je parie que la quasi totalité d’entre vous étaient idéalistes quand vous étiez jeune – ou considérés comme idéalistes par des amis et des enseignants. Si vous étiez idéaliste plus jeune, levez la main s’il vous plaît. Bien. Maintenant, combien d’entre vous ont fait les frais étant jeunes du discours d’un parent ou d’un enseignant : « Mais pour qui vous prenez-vous ? VOUS ne pouvez pas changer le monde. »

    Croyez-moi rien n’a changé depuis votre jeunesse. J’ai reçu ça d’un élève de première de Philadelphie: « Je viens de terminer Ishmael, et je tiens à vous remercier parce que vous avez réussi à complètement formuler tout ce que moi et tant de gens ne pensons que de façon fragmentaire. Mais quand j’essaie parler aux gens de toutes ces choses, n’ayant que quatorze ans, ils me disent que je suis stupide et que j’essaye ‘d’être un hippie’. »

    Ce qui suit vient de la même étudiante en design qui pensait qu’elle devrait faire de la politique afin de faire la différence: « Mon conseiller me dit que je suis jeune et enthousiaste, avec une sorte de condescendance lorsque je lui parle de mon désir de faire de politique de l’environnement et de changer les perceptions des gens et la façon de faire les choses. Je veux prouver qu’il a tort… »

    Mais je n’ai pas attiré votre attention sur cela pour vous mettre en garde de décourager les jeunes idéalistes et enthousiastes. Je suis sûr que vous ne le faites pas – sinon vous ne seriez pas là tout court. Ce que j’essaie de faire, c’est d’approfondir votre compréhension sur ce qui se passe lorsque les plus vieux disent aux plus jeunes, VOUS ne pouvez pas changer le monde.

    « Je veux prouver qu’il a TORT » dit l’élève en design. Tort à propos de quoi ? Elle est jeune et enthousiaste, ce n’est donc pas ça dont elle veut prouver le contraire. De quoi parlent vraiment ces deux là ? Ce que son conseiller l’entends dire est quelque chose comme ça : « Je ne vais pas finir comme VOUS. Vous n’avez jamais fait la différence de toute votre vie. Eh bien, je ne vais pas être comme vous. Je vais faire la différence. » Et bien sûr il se défend de la seule manière dont il sait faire. Il ne peut pas dire: « Écoutez, gamine, vous ne le croyez peut être pas, mais les conseillers d’orientation peuvent faire PAS MAL la différence. » Il ne le croit probablement même pas lui-même ! Pourquoi le croirait-il ? On lui a raconté dès l’enfance que seuls les grands de ce monde pouvaient faire la différence. Comme il ne peut pas dire ça, il dit à la place : « Croyez-moi, vous ALLEZ finir comme moi. Ce que vous avez ne sont pas idéaux, ce sont seulement des illusions. Rien que VOUS ne fassiez fera la différence, et la vie va prouver que j’ai RAISON. » Il a effectivement tout intérêt à décourager les étudiants, en les préparant à l’extinction. Leur échec sera sa justification ! La veine de pessimisme est profondément enracinée dans notre culture et est diffusée comme un virus dans toutes nos communications – y compris toutes nos communications adressées à ceux d’entre vous qui appartiennent aux nations des peuples premiers. Il y a trois ans, un jeune étudiant Navajo à Dartmouth a réussi à trouver mon numéro de téléphone qui n’est pas dans l’annuaire. Il m’a dit qu’au cours des années, il avait dérivé loin de ses racines culturelles. Puis il a lu Ishmael. Il m’a appelé, parce qu’il voulait me donner personnellement sa réaction, et voici quelle a été sa réaction : « Vous m’avez rendu ma religion. » Je lui ai demandé d’expliquer pourquoi il avait senti les choses de cette façon, parce que bien sûr il n’y a rien dans mon livre sur la religion Navajo en particulier. Il a dit : « Quand j’ai grandi parmi mon peuple, j’ai appris à voir l’homme comme une bénédiction sur le monde. En vivant parmi votre peuple, on m’a enseigné à voir l’homme comme une malédiction sur le monde. Je n’avais pas remarqué cela jusqu’à ce que je lise votre livre, et c’est comme cela que vous m’avez rendu ma religion. »

    Ce qui me ramène à mon point de départ, avec la déclaration de l’ingénieur en élimination de déchets qui demandait comment nous pouvions arrêter d’empoisonner le monde.

    Je vous le rappelle, il disait : « Nous devrions éliminer TOUT LE MONDE de la surface de la terre, parce que les hommes GÉNÈRENT des déchets toxiques, qu’il s’agisse d’organismes pathogènes que nous excréteront de notre corps ou quoi que ce soit d’autre. Nous sommes toxiques vis à vis de la terre. »

    J’aimerais prendre quelques minutes pour explorer cette étrange mythologie, si essentielle pour notre culture, son impact sur nos enfants et leur vision de l’avenir.

    Pour commencer, est-ce que c’est de la mythologie ? Oh, c’est très certainement de la mythologie. L’homme ne « génère » pas plus de « déchets toxiques » que les éléphants ou les sauterelles. Et les organismes que nous excrétons de notre corps ne sont pas plus pathogènes que ceux excrétés par les corps des passereaux ou des saumons. Cet ingénieur parle pure mythologie, parce que la vérité biologique est que les êtres humains vivent sur cette planète depuis trois millions d’années sans être plus toxiques que nos ancêtres primates.

    C’est l’œuvre de ma vie que de cerner et démolir le mensonge qui est à l’origine de cette mythologie dans notre culture. Il faut le chercher dans la façon dont, dans notre culture, nous racontons l’histoire des hommes elle-même. Vous pouvez le voir se perpétuer manuel après manuel, et si vous gardez vos yeux ouverts, vous le verrez répéter chaque semaine quelque part – dans un journal ou un article de magazine, dans un documentaire télévisé. Voici, directement à l’essentiel, l’histoire humaine comme elle est racontée dans notre culture, jour après jour. « Les hommes sont apparus dans la communauté des vivants il y a trois millions d’années. Quand ils apparurent, ils étaient fourrageurs, tout comme leurs ancêtres primates. Au cours des millénaires, ces fourrageurs ont ajouté la chasse à leur répertoire et sont devenus des chasseurs-cueilleurs. Les humains vivaient comme chasseurs-cueilleurs jusqu’à il y a environ dix mille ans, quand ils abandonnèrent cette vie pour la vie agricole, s’installant dans des villages et commençant à construire la civilisation qui encercle le monde aujourd’hui. » C’est l’histoire que nos enfants apprennent, et il y a juste un petit problème, c’est que cela ne s’est pas du tout passé comme cela. Il y a dix mille ans, ce n’est pas l’HUMANITÉ qui a troqué sa vie de fourrageurs pour la vie agricole et a commencé à construire la civilisation, ce fut une seule culture. Une culture parmi dix mille cultures l’a fait, et les autres neuf mille neuf cent quatre vingt dix-neuf ont exactement continué comme avant. Au cours des millénaires qui suivirent, cette unique culture, né au Moyen-Orient, a envahi les cultures voisines dans toutes les directions, arrivant finalement dans le Nouveau Monde il y a environ cinq cent ans. Date à laquelle elle commença à envahir tout aussi bien les cultures indigènes de CETTE partie du monde. C’est un truisme de dire que c’est le vainqueur qui écrit l’histoire, et l’histoire que nos enfants apprennent est l’histoire que NOUS, nous racontons. Et le mensonge de cette histoire est que c’est l’HUMANITÉ ELLE-MÊME qui a fait ce que NOUS, nous avons fait.

    Bien, même si c’est le cas, en quoi est-ce important ? C’est important parce que tout ce que disait l’ingénieur en élimination de déchets était faux en qui concerne l’humanité, mais tout à fait exact en ce qui concerne cette culture conquérante. Les HUMAINS ne génèrent pas de déchets toxiques – mais notre culture, certainement. Les HUMAINS ne sont pas toxiques vis à vis de la terre – mais notre culture certainement.

    Il est d’une importance vitale pour nos enfants de savoir que la malédiction dont la terre doit être guérie n’est pas l’humanité. Il est important pour eux de savoir que nous pouvons avoir une culture condamnée, mais nous ne sommes pas une espèce condamnée. Il est important pour eux de comprendre que ce n’est pas l’être HUMAIN qui est en train de détruire le monde. C’est de vivre de CETTE MANIÈRE qui est en train de détruire le monde. Il est important pour eux de savoir que les humains ONT vécu d’autres façons, parce que c’est important pour eux de savoir qu’il est POSSIBLE pour l’homme de vivre d’autres façons. Sinon, ils ne peuvent que répéter le mensonge raconté par l’ingénieur en élimination de déchets : le seul moyen d’arrêter l’empoisonnement du monde est de se débarrasser de l’humanité.

    Voici ce qu’un étudiant de faculté en Arkansas m’a écrit : « Me tenant au bord de l’eau avec ma classe de géologie dans le Grand Canyon, regardant le sol rocheux vieux d’un milliard et demi d’années, l’histoire de l’humanité était à un mille de distance à la verticale dans la poussière de la rive Sud. Curieusement, mes camarades de classe avaient du mal avec le concept et l’acceptation des temps géologiques. J’ai senti le poids du fardeau de la réalité. Depuis cette époque, l’extinction de l’Homo Sapiens m’a souvent semblé être la SEULE solution à l’énorme diffusion, domination, consommation, destruction infligées sur le monde par cette espèce. »

    Celui-ci vient d’un élève de troisième à Eugene en Oregon : « Après avoir lu votre livre une deuxième fois récemment, j’ai parlé avec certains de mes amis au sujet de leurs théories sur la vie, l’univers, et ainsi de suite. Pour certains, nous devrions simplement tuer tous les humains (ce qui, je dois l’admettre, serait une façon de traiter les choses). »

    Celui-ci vient d’un étudiant diplômé de l’Université de l’Oregon : « Je suis allé à un aquarium avec ma fille peu de temps après avoir relu Ishmael, et j’ai pu passer un peu de temps à regarder l’aquarium des méduses. Je me suis demandé si le monde n’aurait pas été mieux si l’évolution s’était arrêtée à ces majestueux entités invertébrées et sans cerveaux…. Malgré tous nos efforts pour ressusciter le cancer connu sous le nom d’humanité, nous sommes en fait sur notre chemin de l’extinction, et en fait peut -être est-ce mieux ainsi ».

    Ces étudiants, comme vous pouvez l’entendre, sont soigneusement tous réconciliés avec la disparition de la vie humaine.

    Nous devons absolument cesser d’envoyer nos enfants sauver le monde, en les armant en tout premier lieu avec la conviction sous-jacente que les humains sont intrinsèquement toxiques. Parce que s’ils croient vraiment cela, alors ils seront réellement préparés à l’extinction. Nous devons être sur nos gardes et très vigilants pour éviter d’enseigner à nos enfants – même indirectement – que la meilleure chose qui puisse arriver au monde est l’extinction de la race humaine.

    Je sais très bien que je me suis mis moi-même en face d’au moins un problème difficile dans cet exposé, et je voudrais examiner à présent au moins ce difficile problème avant de passer à vos questions.

    J’ai dit – non seulement ici mais dans un millier de lettres et une douzaine d’autres interventions comme celle-ci – qu’il n’y a pas une seule personne sans ressources pour changer le monde. Je crois que c’est un message que nous devons faire passer à nos enfants. Nous n’avons pas juste besoin d’ingénieurs concernés par l’environnement. Nous avons besoin d’avocats concernés, de médecins concernés, de cuisiniers en friture concernés, de vendeurs concernés, de promoteurs immobiliers concernés, d’industriels concernés, de journalistes concernés, d’entrepreneurs concernés, de vétérinaires concernés, de courtiers en valeurs mobilières concernés, de charpentiers concernés. Nous avons même besoin de bonnes personnes à de mauvais postes. En fait, nous avons besoin particulièrement de bonnes personnes à de mauvais postes. Par exemple, peut-être le savez-vous, l’industrie des films plastiques est extrêmement polluante et génère énormément de déchets. Est-ce que cela veut dire que les personnes concernées devraient l’éviter ? Certainement pas ! Bien au contraire ! Nous ne devons pas laisser les industries polluantes et génératrices de déchets entièrement entre les mains de personnes qui se contrefichent de l’état du monde. C’est pourquoi je dis et je répète qu’il n’y a pas d’endroit où rien de bien ne puisse être fait. Et c’est pourquoi je dis aux jeunes : « ne réfléchissez pas à vous lancer dans un travail de grande noblesse, pensez seulement à faire ce que vous faites le mieux. Parce que c’est là que vous allez faire le plus de différence dans le monde. »

    On me demande souvent si je pratique ce que je prêche, et je leur réponds : « Regardez, je suis en train de faire exactement ce que je prêche. Ce que je prêche est, UTILISEZ VOS MEILLEURS RESSOURCES POUR FAIRE CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE. Et c’est ce que je suis en train de faire. En faisant ce que je fais de mieux, j’atteins des centaines de milliers de personnes à travers le monde pour les sensibiliser à la cause de sauver le monde. »

    Je leur dis : « Pensez-vous que j’aurais du être un ingénieur en environnement ? J’aurais été un TRÈS MAUVAIS ingénieur en environnement. »

    Alors généralement les gens me disent : « Eh bien, c’est parfait pour VOUS, mais qu’est-ce que je suis censé faire ? Je suis juste une couturière, juste un maçon, juste un violoniste, juste un physiothérapeute, juste un directeur de chorale, juste un épandeur d’asphalte – remplissez les blancs.

    J’espère que vous voyez que je parle ici d’un problème d’ÉDUCATION. Nous DEVONS, très honnêtement, cesser d’enseigner à nos enfants que seules d’autres personnes comptent. Je pense que nous devons avoir comme objectif top-prioritaire d’enseigner à nos enfants que ce n’est pas seulement les personnes ayant des métiers particuliers qui vont sauver le monde. Si le monde sera sauvé, ce sera parce que les six milliards d’entre nous auront cessé d’attendre que quelqu’un d’AUTRE le fasse. Si le monde sera sauvé, ce sera parce que les peuples du monde se réveilleront enfin pour voir que sauver le monde n’est pas un travail de spécialistes. C’est un travail que nous POUVONS tous faire – et que tout le monde DOIT faire.

    Merci de votre attention.

  54. Bonsoir,

    Le gouvernement et les hauts fonctionnaires seraient sous-informés ? C’est ce qui expliquerait leur inaptitude à changer le système dont ils sont partie prenante ?

    Oligarchie. C’est le nom de notre système politique. L’état est au centre, à son sommet celui que vous avez eu au téléphone. Ne nous voilons pas la face, qui qu’il soit le chef de l’état est pris en étau, la population en otage. De toutes parts on le presse. Dans cette haute atmosphère, le pouvoir est si concentré, la pression est telle que l’intérêt privé se substitue à l’intérêt public. Dans ces conditions, le bien-être du plus grand nombre, celui de la planète, ne vaut rien.
    Résultat : qui retrouve-t-on sur la scène de la COP21 ? Des entreprises, des industries qui voient dans la protection du climat une nouvelle opportunité de s’imposer, de dominer dans un secteur marchand, d’accroitre la liberté des uns en réduisant celle des autres. Aucune philanthropie la dedans.

    Je vous lis depuis quelques années mais c’est seulement le 2e commentaire que je laisse ici. Mon soutien vous est acquis néanmoins, en particulier en cette période.

    Amicalement.

  55. Cher Fabrice
    je comprends que sous l’effet de l’anesthésie certaines hallucinations puissent apparaître réelles, mais espérer qu’Hollande se soucie un tant soit peu de la planète relève du miracle. Sait-il même s’il existe d’autres arbres que les tilleuls du palais ?
    Allez, on t’attend pour lancer la mère des batailles, celle de la vie.
    Provola

  56. Salut Fabrice,

    Bon courage pour ton opération, pour reprendre des forces, pour gérer toute cette horreur qui doit tournebouler dans ta tête.

    Pour Hollande… j’avoue que je suis vraiment surpris. Vu ce que tu as écrit… pouvoir parler avec lui, rester poli, envisager une collaboration ?

    Je relis le titre d’un de tes billets, « Pourquoi on ne peut pas s’entendre avec eux ».

    Ça fait bizarre.

    Pour l’instant, l’important, c’est que tu sortes de l’hosto. Que tu te reconstruises. Bon courage.

  57. Heureux d’apprendre votre bonne voie de rétablissement!
    L’optimisme doit être notre force! Ils n’écouteront peut être pas, mais quand (si) vous y serez, prévenez nous, que l’on se rassemble derrière vous pour fair poid!
    Il y a que peut de chance que telle occaz se renouvelle, et si on ne joue pas toutes nos cartes, à quoi servirai-t-il de militer…
    Faîtes lui lire ce que vous nous avez écris depuis plus de 8 ans!!!

    Optimisme…. Optimisme….

    Ps: courage et persévérance! Merci du fond du coeur!!!

  58. Je revêt mon vieux pseudonyme comme un vieux costume. Une peu comme une armure rouillée pour de nouveaux combats.
    Ça fait plaisir d’avoir des nouvelles et je pense rester fidèle au poste maintenant 🙂

    J’ai le pressentiment qu’il en faut peu pour qu’il y ai un basculement, des consciences, des actes, vers une façon de vivre ensemble qui soit plus saine pour tous … Même si la situation est extrêmement complexe, je pense qu’il y a de nombreuses volontés qui veulent aller dans ce sens.

    As tu lu « Saison Brune » de Squarzoni? C’est une bande dessinée (un peu épaisse) qui ne t’apprendra peut-être rien de neuf mais que j’ai trouvé très intéressante sur le sujet, et même si l’auteur est pessimiste, il donne quelques pistes de solutions…

  59. Bonjour Fabrice.
    Je suis rassuré, je vois que les idées sont claires. C’est maintenant une question de temps donc de patience.
    La porte est à peine entre ouverte, mettre le pied, la jambe, le corps, la tête pour faire prendre conscience à ceux qui sont au sommet (je n’ose pas écrire « qui nous gouvernent ») l’urgence de la situation planétaire. La France doit, là aussi, prendre les initiatives qui s’imposent et entrainer les grands pays du monde pour de vrais mesures efficaces et de long terme.
    On est avec toi.
    Soigne-toi bien.
    Amitiés.

  60. Bonjour Fabrice,
    Comme tous les lecteurs assidus de ce blog, je me réjouis de voir que les publications vont retrouver petit à petit leur fréquence d’avant cette catastrophe.

    Pour ce qui est de voir Hollande à l’Elysée, je ne comprends pas ceux qui disent que tu pourrais te briser les ailes…

    Il faut bien comprendre qu’à travers ton travail, il y a un message qui représente des milliers (des millions?) de gens qui ne désirent qu’une chose : qu’ils soient entendus! Avant de passer à l’action, de conserver la biodiversité, d’imposer des mesures contre les émissions de gaz à effet de serre, de revenir à des normes sanitaires et des pratiques agricoles en faveur de la santé humaine, il faut surtout informer, et être entendu par les décisionnaires. Et qui de plus haut que notre président (quoi qu’on en dise, il est quand même président)? Surtout en cette année « cruciale » (cessez de ricaner dans le fond de la salle) placée sous le signe de la conférence de Paris?

    Donc bien sûr qu’il faut y aller, n’est-ce pas là le but de ce blog? Etre entendu! Parler tout haut de problèmes qui concernent tout le monde! On ne parle pas là de se prostituer comme l’ont honteusement fait les verts en allant au gouvernement, on parle d’un journaliste devenu expert sur la question environnementale, qui va exposer au gouvernement ce qui est urgent, ce qui compte, pour notre avenir proche.

    Et si tu n’es pas entendu Fabrice, est-ce que la situation sera pire qu’avant?

    Poser la question, c’est y répondre…

  61. Cher Fabrice
    Merci pour tes écrits et ta pensée qui éclairent beaucoup de gens. Merci d’être encore là aujourd’hui et demain.
    Depuis 2007, tes livre ont leur place dans notre bibliothèque et ton blog son lien favori.
    A propos d’éclairer toutes nos chères têtes dirigeantes sur l’état des choses, je repense à cette vidéo (encore disponible) de JC Jancovici qui explique les changements climatiques au gouvernement… Bien que l’exposé soit très surprenant et très bien mené (je le conseille à tous), force est de constater que parmi l’auditoire, l’un joue avec son téléphone, l’autre son stylo, certains ont mieux à faire et s’en vont en cours de séance et enfin ceux qui posent des questions s’intéresse à la rhétorique (parfaits produits de l’ENA c’est touchant !)…
    Alors Fabrice, fais ce que tu as à faire, mais n’en attends pas trop… il faut avoir des rêves, mais il ne faut pas se faire d’illusion…
    Prends soin de toi !
    Amicalement

  62. Je pense que tu as largement mérité et bien cher payé aussi le droit à la parole, oui il faut profiter de cette invitation et tout dire, tout déballer, et si ils veulent travailler avec toi pourquoi pas car nous savons tous qu ils faudra qu ils acceptent tes exigences tes vérités et qu ils ne pourront se jouer de toi, hollande pourrait meme faire un super cout politique en étant le premier président de la terre à relever le défit du changement avec la conférence de Paris qui s annonce il pourrait etre l instigateur de ce changement mais là je n y croit pas trop. De toute façon ainsi après ton audit ils ne pourront pas dire qu ils n étaient pas au courent de l urgence de ce changement de cap.
    Bon courage encore et bon rétablissement

  63. Bonjour à vous,

    Théodore Monod a écrit : « le peu que l’on peut faire, le très peu que l’on peut faire, il faut le faire, pour l’honneur, mais sans illusion ».
    Et ce n’est pas une si petit chose que d’avoir l’occasion de rencontrer le Président de la République… Alors pour nous, pour nos idées, y a-t-il un autre choix ?!
    Bon courage.

    Julien

  64. C’est un piège grossier, que tu n’as pas vu à cause de la morphine, relis le petit chaperon rouge avant d’aller te faire croquer tout cru ; on a déjà un ministère dirigé par une sotte, un 1er ministre qui ne supporte pas qu’on dénonce les corridas, un Nicolas Hulot comme pantin de service, et un président capitaliste et opportuniste… Si tu y vas, tu vas disparaître… Pour un avis éclairé, je te suggère de poser la question à Matthieu Ricard.
    Bon courage pour la remise en état…
    Frantz
    PS : à côté de ceux là, Zemmour, que tu ne supportes pas, est un enfant de coeur, et il a le mérite de ne pas faire de la langue de bois…

  65. Ne jamais baisser les bras.
    Amour,Paix,Respect,Dignité,Humilité,Partage et Harmonie.

    Avec vous,

    Simon,Fréjus Millau Larzac

  66. Salut Fabrice,

    C’est vraiment une joie de te relire, de savoir que tu n’as rien perdu de ton enthousiasme vital.
    On continue à te lire et tu nous donnes du courage.
    Je te fais confiance pour choisir d’aller voir le Président ou pas.
    On est sans illusion, mais on a toujours envie de parler pour la Vie.
    Courage. On est avec toi

  67. Il y a les très grands problèmes (climat, surpopulation etc..) mais le Président est sans doute bien informé là-dessus. Par contre il y en a un tas de « petits » que tu pourras peut-être évoquer juste histoire de tenter le coup.. Par exemple, pourquoi ce label donné aux chasseurs par Ségolène Royal pour qu’ils aillent faire du prosélitysme dans les écoles, ou la mort lente (voulue) de l’ours en Béarn, ou encore les loups qui se font tirer comme des lapins.. Bon courage en tout cas et bravo pour l’occasion saisie ! Il aurait mieux valu que tu en soit dispensé, mais bon..

  68. Salut Fabrice,
    Je suis heureux que aies fait à FH cette proposition. Voilà des années qu’après avoir bataillé, vitupéré, brocardé droite et gauche j’ai acquis la conviction que le rassemblement le plus large des humains est nécessaire. Difficile ? utopique? Sans doute. Mais c’est, je crois, la lecture d’un texte de Jacques Testart ( peut-être dans Politis ) sur les conférence de citoyens qui m’a fait basculer. Dans sa conclusion il révélait, en substance, cette formidable espérance :  » Dans leurs recommandations, les citoyens informés ( j’insiste sur ce terme) quels que soient leurs origines partisanes, spirituelles, leurs parcours et leur histoire font toujours des préconisations qui vont dans le sens de l’intérêt général. » Il faut méditer cela.
    Et enfin, je crois qu’il faudrait persuader FH qu’il est plus que jamais nécessaire de réfléchir dans un cadre nouveau ( sans croissance, ni plein emploi au sens actuel avec des ressources très très limitées )et ne plus mentir. Il faut penser une nouvelle pratique économique au service des êtres humains et du vivant dans le respect absolu des écosystèmes portés par notre planète.
    Bon, j’arrête là …
    Remets toi Fabrice, l’horizon devant toi vient de se dégager, il peut être radieux.

  69. COUPS D’ARRÊT

    En regardant la grande figure, on s’enfonce. Beaucoup déjà sont enfoncés. À quel point, ils ne le savent pas : ils parlent encore.

    Ceux qui sont destinés à être collés sur les murs de la cité, c’est avec les déchets qu’ils seront nourris. On les a habitués à cette nourriture. Ça doit leur suffire.

    Dans le bas de la mémoire, le ciel. Des restes. Des restes de lumière dont on ne sait que faire.

    On attend des pansements. L’arrivage des pansements a du retard.

    La crasse s’épaissit.

    Machines alors. D’autres machines. D’autres encore. On trouvera. La tête est restée plastique.

    Des vagues passent : de froid, de peur, de rage, d’impuissance, d’insoumission, d’inconditionnelle protestation…

    Des vagues; pour accoster où ?

    Et toujours plus bas chercher dans la citerne du corps.

    Époque des latrines sacrées. Les regards ne voient plus les mêmes parties, les mêmes ensembles non plus.

    À vau-l’eau. À vau-l’eau ou dos au mur.

    Christus n’a pas résisté à la confrontation.

    Au-dessus des villes les nuages ne partent plus. Les matins ne reviennent pas.

    Violemment agitées les cages, mais toujours des cages.

    Le nombre augmente.

    Uniformément l’oeuf, par myriades, l’oeuf, les sorties de l’oeuf; famille pour les besoins de l’oeuf, famine pour les besoins de l’oeuf, chaîne sans fin, manivelle venue des désirs. Que d’ovaires offerts de par le monde!

    Les destins de milliers de millions d’hommes. Partout visibles, montrés, montrés à nouveau. On les suit. Tout le monde blessé par tout le monde. En masse en réservoirs.

    Écouter, écouter encore, devoir écouter, devoir de connaître les évènements.

    Le solitaire sera éclaboussé par tous.

    On est là, où l’on ne peut être sans disparaître.

    Quelques jours encore.

    Alentour des engins à roues tournent. En haillons colorés, les derniers en selle font encore quelques tours.

    Il en tombe. On ne les revoit plus. Il en reste. Il en reste énormément.

    Les nouveaux venus. La nouvelle agitation. La nouvelle explication. Nouveaux maléfices.

    Criant, ils s’accrochent, ils s’accrochent. Tous, à tout prix, au moins une fois paraître à la terrasse.

    À peine sachant lire, déjà empereurs. Des troupeaux d’empereurs.

    Veille de catastrophe. Aménagement-déménagement précédant anéantissement.

    En civilisation attelée, la mouette et le cerf attelés au même joug.

    Profonds sont les puits où l’on est aspiré; profonds comme la mer.

    La quantité aura prévalu.

    Ils aiment tirer une corde où beaucoup sont accrochés.

    La barrière des signes retient, la barrière des dénominations, la barrière des injonctions. Universalité de la mathématique mesure.

    Cependant ceux qui cherchent, rencontrent, en avançant, l’impensable, de plus en plus l’impensable, l’inconcevable, l’indéfiniment insaisissable.

    Plus de refuges.

    Espèce à l’activité démesurée, l’espèce à la croissance démesurée aura tout coupé.

    Étouffant, là où l’on entre, étouffant quoique ouvert à tous les vents.

    Présence. Hominienne omniprésence. Ses bruits, carnivores des nerfs.

    De partout, de milliers de lieues de distance leurs voix reviennent, retentissantes, accablantes, sans répit pénétrant à l’intérieur des chambres les plus retirées.

    Se retirer. Qui le pourrait? De l’espèce on ne s’évade pas.

    Sur l’homme, sur tout homme se rabat l’hominité.

    Le solitaire, en sa retraite, tourné en soi, est rejoint. Il entend, il les entend réfléchissant, lui aussi il bêche le Monde avec des hommes.

    Comment ferait-il autrement?

    Henri Michaux – Chemins cherchés Chemins perdus Transgressions – 1981

  70. Bonjour Fabrice,

    Heureux que tu sois vivant.

    Je suis toujours sidéré qu’aujourd’hui encore, dès qu’un problème écologique est évoqué – avec hélas toujours plus de gravité -, la réponse pratique soit la même : On va étudier le phénomène, on va mesurer, on va informer… Et donc on étudie l’impact des micro particules de plastiques marins plutôt que d’interdire la fabrication des sacs plastiques, on mesure la pollution de l’air plutôt que de développer les transports en commun, on informe la population du pic de pollution plutôt que de faire des pistes cyclables !

    … Ton résumé mensuel des plaies de ce monde ferait parti de cette même logique de l’absurde. Nous sommes déjà sur informés, nous croulons sous l’information pour mieux nous boucher le nez, les oreilles, les yeux et tous les sens. Et les hauts responsables Elyséens plus que tout autres.

    Je pense que ton analyse du comportement de déni comme planche de salut est une meilleure piste concrète. Au moins est elle moins explorée que l’information et apporte encore un peu d’espoir. Car nous avons tout à notre portée … sauf le déclic de regarder les choses en face et de s’y mettre.

    Je comprends bien que c’est à partir de ta conscience du constat alarmant de l’état de la planète que tu passes à l’action. Je comprends bien que tu aimerais faire partager ton constat alarmant aux décideurs Elyséens.
    Mais il faut trouver une autre façon de déchirer le voile qui leur bouche les yeux. Peut être plutôt du côté de la conscience que du constat ?

    Je partage ta vision alarmiste depuis de longues années et je te remercie pour ta contribution à la diffusion de ce point de vue.

    Désolé de ne rien proposer de positif (pour l’instant) en contrepartie.

    Bien à toi

  71. Bah, pourquoi pas? Il doit se dire, comme toi, que pas grand chose n’en sortira, que tu refuserais la légion d’horreur, que tu ne te contenteras pas d’enfumage et qu’il n’a pas grand chose d’autre à t’offrir.
    Tu en feras un joli billet, tu nous raconteras les ors de l’Élysée. Au pire, tu devras mettre un bémol à ta virulence, en attendant d’être absolument sûr que c’est pipeau.
    Pas grave, car vitupérer, même si ça soulage un peu, ça fait pas avancer le monde. Tu ne changeras rien au reste, j’en suis sûre.

  72. Bonjour a tous, toutes,

    Mes plus belle pensées. Toujours. 🙂

    Pardonnez moi pour la dureté des propos qui vont suivre.

    Dans la vie il faut parfois avoir le courage d’accepter ce qui ne peut être changé. Refuser ce courage dénote d’un manque de confiance en l’avenir. Ce qui doit être, ce qui doit venir, le sera avec ou sans nous. Le vrai changement commence par soi même.

    Bien a vous,

  73. Cher Fabrice,

    Goûter sans modération aux discussions à bâtons rompus avec les soignants semble des plus recommandables.
    Par contre la morphine et l’Elysée…
    La première a bien quelques vertus, à certaines doses et dans certaines conditions. En espérant que cela sera aussi bref que possible.
    Quant au second… Hum, comment dire…
    Si tu veux notre avis, franchement, voilà ce qui me vient :

    La connaissance des désastres, des périls et des réalités est une tâche ô combien cruciale, dont tu t’acquittes depuis moult années avec les belles qualités qu’on connaît. De là à dire qu’elle est en elle-même déterminante et qu’il suffirait que les « hautes sphères » et les gens dits « responsables » comprennent enfin et soient mieux informés, voilà qui me semble on ne plus douteux. Déjà que l’homme quel qu’il soit n’est jamais remué par la connaissance des choses que si cela touche son expérience entière, si cela consonne avec une aspiration qui a peu à avoir avec la pure raison, si des actions communes ébranlent en même temps l’ordre des choses… Sans l’envie d’agir de manière réellement neuve, sans le désir de se transformer et d’aider les autres à cette tâche, sans la passion pour un horizon nouveau, rien ne vient, tout tombe à plat, tout se déverse dans l’affairement quotidien, les plans com’, les réflexes institutionnels, les strates bureaucratiques et l’oubli accéléré. Qui pourra sérieusement prétendre que les partis politiques incarnent de tels désirs et ne vont pas tout au contraire vers ce déversoir ?

    Comment attendre quoi que ce soit d’en haut ? Des grandes portes ? Du lustre ? Des institutions moribondes ? Il me semblait que si quelque chose s’ouvrait, c’était du côté des fenêtres, celle qui donne sur le grand large, le ciel étoilé, l’altérité et l’étrangeté, celle des courants profonds et des mondes ordinaires, celle qui s’ouvre à l’occasion d’un mouvement que l’éclat et les micros ont du mal à saisir, celle qui s’ouvre à l’occasion des paroles impromptues, de l’entre-expression comme disait La Boétie, à l’occasion des connaissances vécues et des discussions fécondes, des initiatives ordinaires et créatrices, des résistances et des persévérances ignorées. Mais je ne t’apprends rien. L’auteur de Qui a tué l’écologie, le défenseur des ZAD, l’admirateur du mouvement zapatiste sait tout cela…

    Le déni, voilà une grande affaire. Les penseurs de l’écologie ont essayé d’affronter cela : Anders, Castoriadis, Illich, etc. Mais si l’on est là dans les profondeurs de l’âme humaine, pourquoi se tourner vers ceux qui se croient encore « Grands » ? La superficialité de leurs discours, l’inanité de leurs actes, le degré zéro de leur imagination, quand ce n’est pas leur irresponsabilité et leurs complicités coupables, viennent démentir chaque jour une quelconque espérance de ce côté-là. Lorsque les peuples prennent leur destin en main et font de l’impossible un possible effectif, c’est précisément lorsqu’ils n’attendent rien des « Grands » de ce monde.

    L’espace et le temps des profondeurs, des grands fonds, n’ont rien à voir avec ceux des prétendus Grands hommes, de l’apparat et du direct.

    Comme l’histoire du compost, si bien choisie.
    Comme le dessin de Riss sur ces « branleurs » de terroristes.
    Comme ces mots terribles et si justes de Fellag :
    « Je lis Charlie Hebdo depuis Hara-Kiri. Je connaissais Cabu, Wolinski et Charb, pas les autres, mais j’admirais leur travail. Ils étaient d’une immense gentillesse, d’une belle vraie humanité. Leur assassinat m’a glacé d’effroi. C’est un cataclysme. Je les pleure, je les regrette. Il y aura désormais un trou noir que nul ne peut combler, car il a fallu une conjonction de hasards, une alchimie qui a poussé sur un lit de liberté d’expression et de laïcité et des décennies de travail, de courage, pour former une bande de rigolards comme celle-là. »

    Qu’est-ce qui viendra mûrir sur ce sursaut de dignité et de fraternité qui a suivi l’effroi ? Qui peut le dire ? Qui peut le savoir ? Ce qu’on peut indéniablement savoir, c’est d’où cela ne viendra pas…

    Maintenant, c’est toi qui vois.

    Aujourd’hui, après le 11 janvier, j’imagine plutôt, comme dans cette nouvelle étonnante de Le Clézio (Journal de l’an 1), des rassemblements écologiques immenses, le même jour, dans toutes les grandes villes du monde en même temps. Quelque chose qui serait le commencement d’une aube nouvelle. Vers décembre 2015… Les chemins restent à faire…

    Repos, douceur et amitiés à toi et aux tiens,
    Leyla

  74. Fabrice,

    Va voir Hollande. L’idée du digest mensuel sur l’état écologique est bonne et nécessaire pour les ignorants du pouvoir. Il faudrait aussi plancher sur le « scénario du meilleur » car nous imaginons toujours le scénario du pire. Un ami consultant m’a montré la semaine dernière comment le Ministère français de la Défense intégrait la crise climatique dans ses scénarios d’adaptation au pire.
    Ecrivons collectivement le scénario du meilleur (comme négawatt par exemple). Utopie ? Quels choix avons-nous ?

  75. Je pense aussi, comme d’autres, que la réponse est dans la question ! Le massacre de Charlie Hebdo t’a visiblement ouvert une porte.
    Faut y aller, on te fait confiance pour ne pas te laisser embobiner, vu l’expérience et les convictions que tu as, je ne me fais aucun soucis là dessus. Je pense que Hollande est conscient qu’il n’a pas un Hulot devant lui (je respecte M. Hulot, mais pas sa récupération politique). Il faudra voir à l’issue de cet entretien la suite que tu veux donner.

    Bon courage pour tout…

  76. ils n’ont pas d’employés pour leur faire la revue de presse? ils lisent pas? ils écoutent pas la radio, je veux dire sortis de tout ce ui a tarit à eux eux eux et leur réelection? enfin eux et leur clan (lire un peu sophie coignard l’oligarchie des incapables; consternant)

  77. Mille mercis pour l’attention que tu nous portes malgré tes souffrances physiques et morales. Nous sommes avec toi et nous te souhaitons force et courage.
    Il t’en faudra pour aller voir le Président. Oui, d’après moi et puisque tu le demandes, il faut tenter cette entrevue. Mais ce serait bien si tu pouvais le voir en personne.

    Petite expérience : nous étions une délégation de Faucheurs Volontaires à rencontrer en juillet dernier le Chargé de cabinet de la Ministre de la Recherche et le PDG de l’INRA au sujet du programme GÉNIUS. Pour faire vite, si tu n’es pas au courant, il s’agit d’un programme (partenariat public-privé) mené par l’INRA qui consiste à élaborer de nouveaux outils ou techniques pour produire des plantes génétiquement modifiées de 9 espèces cultivées pour la plupart consommées par l’homme. Les Faucheurs Volontaires dénoncent – entre autres – le double discours : interdiction dans notre pays de la culture d’OGM et préparation de ceux-ci dans les labos publics en vue d’une culture ici ou ailleurs sans que la population soit avertie. Entre parenthèses : les programmes de biotchnologies menés par l’INRA sont pléthore et s’inscrivent dans «  les projets d’avenir »! C’est édifiant.
    Nous avions en juin occupé pacifiquement les locaux de l’ENS à Lyon qui abritent un des labos concernés et nous avions tenus jusqu’à obtenir ce rendez-vous au Ministère. Et c’est là que je voulais en venir : la première chose que nous ont dit nos interlocuteurs, c’est qu’ils avaient été contraints et forcés à cette rencontre, que nous ne devrions pas être là, sous entendu nous le peuple, les manants, les non experts , les non interlocuteurs par excellence. Il fallait suivre la voie hiérarchique. Celle-là nous la connaissons : elle est pleine d’embûches, retards et manipulations en tous genres ( notamment le vocabulaire).
    Les politiques délèguent les compétences auprès des scientifiques et c’est bien là que le bât blesse car il n’y a pour eux qu’une catégorie de scientifiques, ceux qui vont réparer les dommages écologiques, sanitaires  … qu’ils ont créés. Et ne pas perdre à l’esprit qu’il faut rester « compétitifs » : c’est ce que nous avons toujours entendu lors des occupations que nous avons continué à mener.

    Donc, si tu pouvais murmurer directement à l’oreille de F. Hollande …
    Mais que de sujets à soulever!

    Cela dit , notre confiance en toi est totale.
    Je t’embrasse et j’espère.

  78. Le Manifeste des 100 000 vient de dépasser allègrement la barre des 100 signatures !! Je voulais vous remercier pour votre participation et vos mots beaux et profonds distillés en marge de cette démarche de soutien. Comme vous devez le savoir si vous suivez le blog de Fabrice, le Président de la République est prêt à le recevoir quand sa santé le lui permettra. Il me semble tout à fait opportun de continuer ici ce soutien, certes virtuel mais pas anodin. Il n’est nullement chronophage pour nos réels combats individuels et collectifs en faveur de la planète. Cela prend peu de temps au regard d’un acte militant non dénué de sens. Je compte sur vous donc pour diffuser en masse l’adresse de ce Manifeste afin que nous arrivions 100 000 aux portes de l’Elysée dans le coeur de Fabrice. Merci pour lui et notre chère planète.

    https://www.change.org/p/fabrice-nicolino-journaliste-%C3%A0-charlie-hebdo-le-manifeste-des-100-000-soutenant-l-action-tr%C3%A8s-m%C3%A9ritante-de-fabrice-nicolino-vis-%C3%A0-vis-de-la-crise-%C3%A9cologique

  79. Quoi qu’il arrive, le risque de récupération est partout. Aussi, j’ai envie de te dire : vas-y ! Il ne s’agit pas de cautionner une quelconque mascarade de conférence copain-machin-truc-chose. Un entretien, une occasion de lui dire le fond de ta pensée, quelques vérités, ta définition de l’écologie.
    Il en fera bien sûr ce qu’il en voudra. La démarche désintéressée, entière, incorruptible aura été tentée.
    Se méfier tout de même des petits fours ? 😉

  80. Cher Fabrice, tous mes voeux dans cette terrible épreuve que tu traverses. Je ne connaissais malheureusement pas personnellement les victimes, mais cela m’a anéanti. Continue encore longtemps ton combat, continue à nous alerter, nous secouer, nous prévenir pour nous faire (ré)agir.
    Je pense être trop cynique et désabusé pour croire à (ou en) nos gouvernants, mais oui, une invitation du « chef » de l’Etat, ça ne se refuse pas: quand la catastrophe sera là, il ne pourra pas dire: je ne savais pas… et sait-on jamais, sur un malentendu, une prise de conscience tardive? Bien à toi.

  81. Fabrice,

    choisis dans tes archives les 5 ou dix textes les plus gratinés sur Hollande et Valls.

    « Ô triste triste était mon âme » était grandiose, tellement vrai. Demande-lui de lire ce(s) texte(s).

    Demande-lui de consacrer 2 minutes par jour à la lecture de tes textes, quand tu t’y remettras.

    Je doute ensuite que les seules solutions rationnelles pour contrer la catastrophe géo-climatique et d’extinction de la diversité du vivant en cours (réduction de l’empreinte terrestre de l’humanité — donc réduction de l’activité économique) puisse être reçue compréhensivement par un haut responsable politique… Mais la lecture d’une bonne partie de tes textes aide quand même à prendre conscience de l’bsurdité de la fuite en avant.

    Bon rétablissement, bon courage, et vive la vie!

  82. ON peut déjà remercier Foucart du Monde qui t’a abondamment cité dans sa dernière chronique (sur le prétendu hasard dans la prévalence des cancers)

  83. Fabrice bonjour,

    Rétablis-toi vite, ménage-toi et Fonce… dans l’tas ! Comme tu l’as toujours fait.
    Tant que tu gardes ta liberté de ton, de pensée, de paroles, ton humour, ta joie de vivre, etc. et que tu continues à te regarder dans un miroir sans rougir.

    Grosses bises
    hervé & monique

  84. C’est ma dernière sur ce sujet…
    Imaginez vous sur le perron de l’Elysée à lui serrer la main,appuyer sur son bras, les béquilles dans la main gauche,devant les caméras de BFMtv
    Lui: »Merci à Fabrice qui m’a ouvert les yeux sur mes négligences passées ».
    Vous: A votre service, Monsieur le président
    J’ai vu la cérémonie humiliante du pauvre Lassana ero d’hier,ils sont capables de tout pour satisfaire leur égo.
    Vous allez vous réveiller,Fabrice ,ce n’était qu’un cauchemar.

  85. Fabrice
    c’est un grand bonheur de vous lire de nouveau; Merci d’être encore avec nous. Merci.
    Oui il faut aller voir Hollande; de vous, on ne craint aucune récupération.
    Une idée : le considérer comme un adepte d’une secte, pris dans son système de croyance et y tenter d’y introduire du doute, avec des arguments simples, basiques mais chocs. Si Hollande se mettait à douter, ce serait un bon début.
    Plein de courage pour votre rétablissement

  86. Bonjour Fabrice,
    décidément, depuis quelques temps cela devient une habitude pour moi de réagir sur les forums, blogs et autres…
    Pourquoi ne pas en effet voir ce que ce rendez-vous-à supposer qu’il ait effectivement lieu et que cela ne soit pas des paroles en l’air- pourrait apporter? Que sait-on exactement de la prise de conscience de nos politiques ? Leurs discours manichéens et à courte visée électorale, leurs actions politiques à toute aussi courte portée masquent bien ce qu’ils peuvent réellement penser et savoir de cette crise. On peut penser qu’une personne ayant la culture politique, économique et sociale d’Obama n’ignore rien de tout cela. Mais les contingences du pouvoir oblige à louvoyer et à galvauder ses propres idéaux.
    Malgré toute sa bonne volonté, Nicolas Hulot ne semble pas avoir réussi à immiscer un germe dans l’esprit de l’un ou de l’autre de nos politiques avec son pacte et aujourd’hui il épuise peut-être ses dernières forces et peut-être également sa crédibilité dans une mission qui confine à l’acte désespéré. Peu de personnes attendent quelque chose de fort de la COP21… Néanmoins, N. H. a choisi d’agir à toutes les échelles, et en cela je pense qu’il a raison. Rien ne se fera ni sans ceux « d’en bas », ni sans bousculer le train-train de l’oligarchie planétaire (raccourci rapide mais certainement pertinent malgré tout). Alors oui, allez-y, sondez le terrain, planter une graine dans ce compost, il n’est peut-être pas moins fertile qu’un autre. Mais tachez de garder un certain recul afin de voir si l’on essaie pas de trop de vous récupérer. Je pense que vous pouvez compter sur nous tous autour de ce blog pour lancer des signaux d’alarme si cela devait advenir.
    j’en profite pour vous renouveler mon soutien à la fois pour votre rétablissement et pour vous encourager à continuer votre travail.
    Merci pour tout et courage.

    Antoine

  87. Bonjour Monsieur Nicolino,

    Quelle joie de vous lire ! Pour notre Président, vous ferez comme bon vous semble mais je ne pense pas que cela soit une bonne idée d’y aller. Récupérer un « symbole » de la réelle lutte écologique, qui plus est ayant survécu à la tuerie de Charlie Hebdo, l’occasion est trop belle et croyez moi qu’il saura s’en servir……Comme de nombreux journaux l’ont déjà dit, il veut relancer son misérable mandat en surfant sur la crise écologique. Déjà que la tuerie de Charlie a visiblement redoré son image…….Mais encore une fois, vous ferez comme bon vous semble. Bon courage avec les médecins, même si notre médecine actuelle est totalement défaillante dans le domaine de la prévention, elle est très performante pour soigner et prenez la morphine autant que besoin : ces même médecins sauront vous aider pour vous en défaire et mener à bien le seuvrage. Bon courage ! Laurent

  88. Bonjour Fabrice, vas y, même s’il y a d fortes chances pour qu’Hollande ne tienne pas ses promesses, tu n’a rien à perdre.
    Bon courage pour la suite.

  89. Oh oui, Fabrice, dès que vous serez sur pied, allez serrer la main du Président de la République et dites-lui, en notre nom, en celui des enfants à venir, ce que nous savons tous, ce que nous savons déjà.
    Merci et, surtout, bon courage pour cette période de soins qui vous immobilise (mais ne vous empêche pas d’agir, bien au contraire !).
    De bon cœur,
    Blandine

  90. je n’ai qu’une chose à dire, ou plutôt deux : bravo et merci ! Et pourvu en effet que cela ait une suite, et engendre cette fameuse prise de conscience que nos dirigeants traînent tant à avoir…
    Je ne vous connaissais pas avant le drame de Charlie, et je suis heureuse d’apprendre à vous connaître un peu plus à chacun de vos articles.
    Bon rétablissement à vous, et merci pour ce que vous faites.

  91. Bonjour
    En fait, quand j’ai écrit « se brûler les ailes », je pensais au film « I comme Icare ».
    Même correctement informés, les hommes politiques ne prennent pas les décisions qui s’imposent pour sauvegarder les écosystèmes et la vie, tellement ils sont harcelés par les lobbyistes. La question est donc : comment la population peut-elle avoir plus de poids que les lobbyistes et défendre elle aussi ses intérêts, intimement liés à la bonne santé des écosystèmes ? Les lobbyistes faisant aussi partie de la population.
    Ce qu’il faudrait, avant cette rencontre, c’est faire augmenter le nombre des personnes qui ne veulent plus par exemple de l’usage des pesticides dans les cultures ou de l’ajout, dans les objets qu’on utilise, de perturbateurs endocriniens qui nous empoisonnent tous (même les lobbyistes !) et qui dévorent le cerveau des enfants dès avant leur naissance. Et atteindre la masse critique dont tu parles, celle qui aura un poids sur les décisions des hommes politiques, pour qui on aurait alors envie de voter.

  92. Bonjour,

    Bien sûr qu’il faudra du courage, pour la remise en état du corps et de l’esprit, il faudra du temps également ; comme tous, je te souhaite toute la force nécessaire.

    Quant à l’épisode présidentiel, fonce, et tu verras bien. La politique est un univers d’hommes éponges, rois du mysticisme, de la démagogie et du camouflage, le pire est à craindre mais un tantinet de réalisé sera ça de pris.

    On peut également craindre la récupération aux vues de gagner des voix, de la sympathie, pensez-donc, braves gens, braves français, ce héros de l’écologie, survivant d’une terrible attaque sanguinaire, aujourd’hui aux côtés de notre président, à préparer le combat pour la planète de demain et bli et bla et blibli et blablabla.

    La bonne réponse m’est inconnue, le conseil de l’ignorant, l’instinct, je ne sais… Après avoir lu les autres, je rejoins le ‘fonce’ en espérant le meilleur.

    Courage, toujours du courage, et bien à toi.

  93. Tout doit être tenté, vous avez raison!!!

    Parlez-lui des chemtrails!!!! On n’en peux plus de ce silence assourdissant!

    Bravo et remettez-vous sur pieds!!!

  94. Bonjour Monsieur Nicolino
    Je ne vous connaissait pas. Pour moi Charlie c’était Cabu, Wolinski, Cavana et le « grand » Reiser. C’est Charlie qui m’a dépucelé en politique, la lutte contre la pensée unique et dominante m’a toujours accompagné depuis mes 12 ans époque où je collais les affiches de René Dumont.
    Je participe aujourd’hui à un collectif contre l’extension du domaine skiable du grand tourmalet. Je m’apprêtais à reprendre votre article sur  » vive la mort des touristes! » Sur notre FB, lorsque j’ai appris l’horrible nouvelle et que vous faisiez parti des victimes.
    Depuis, je relis vos différents articles avec plaisir, je suis heureux de constater que votre santé s’améliore.
    Un commentaire disait que si la mort ne vous avez pas repris c’est que vous aviez encore des choses à faire sur cette terre. On a besoin de gens comme vous pour nous encourager au quotidien.
    « L’utopie ou la mort  » était le slogan des écolos en 74. La mort est passée, réalisons maintenant l’utopie.
    Amitiés

  95. Bonjour Fabrice,

    Tout d’abord toutes mes condoléances. Le massacre qui a eu lieu à Charlie Hebdo, et les meurtres qui ont suivi, ces 17 meurtres sont révoltants. Je suis émue pour vous, pour les familles qui restent après leurs amis, leurs parents, leurs proches. Mais ils auraient voulu que tout le monde continue à rire, et de préférence encore plus fort, en leur mémoire, non? Il faut donc continuer à donner le plus de sens possible à nos vies, et rire de notre absurdité. Je suis contente que vous vous rétablissiez, même si c’est un peu lent.
    Malheureusement, j’ai découvert Charlie Hebdo le 7 janvier. Je viens de l’acheter, j’ai bien ri, j’ai pleuré aussi. Et j’ai été tellement heureuse de votre engagement écologique, de l’engagment de Luz pour les aimaux aussi! Si vous êtes engagés, il y a tellement d’espoir!
    Je trouve ça, encore une fois, génial que vous ayez saisi cette occasion. Et ce qui est encore plus génial, c’est que le Président est ouvert au projet! Il faut absolument saisir cette opportunité! En même temps c’est un peu normal qu’il dise oui, d’abord parce que le sommet mondial du climat se déroule à Paris fin 2015, donc informer tout le monde des enjeux et de la situation actuelle, c’est forcément positif. Par ailleurs cela lui permet de montrer son engagement à vos côtés et pour l’environnement *récupération politique, cough cough*. Je trouve ça vraiment incroyable.
    Je cherche depuis longtemps un moyen de m’engager pour l’environnement et la biodiversité, et à mon avis c’est une occasion en or! 😀

    Vous devez recevoir beaucoup de conseil très avisés, mais enfin j’aimerais juste partager mes quelques idées, humbles propositions, parce que je me sentirais mal de ne rien dire, et de ne rien faire.

    Le problème, c’est d’abord que les gens ne sont pas assez informés. Les informations sont floues, vagues. Il faudrait donc en effet fournir nationalement une information sûre, régulière, accessible, donc ce serait bien qu’elle soit diffusée sur une chaîne nationale, TF1 ou France 2, quelque chose de bien lourd. (la télé c’est bien parce que les gens n’ont pas trop besoin de faire des efforts, ça touche le plus grand nombre). Une sorte de petite émission animée par vous, un bilan des causes écologiques actuelles dans le monde.
    Dans cette petite émission, vous pourriez également dire comment chacun peut agir pour l’environnement, concrètement, et expliquer les effets bénéfiques de cette action. Cela permettrait à chacun de saisir son importance dans la lutte écologique. Il faudrait notamment parler des OGM et de Monsanto: pourquoi ne pas dénoncer les produits alimentaires néfastes à l’environnement que personne ne devrait acheter? L’huile de palme, l’amidon transformé de maïs…C’est un peu délicat de dénoncer des marques, mais cela les pousserait à avoir une attitude éthique. De la même façon tout le monde devrait être au courant de ce que signifient les étiquetages bio/élevé en plein air et les conditions des animaux en abattoir.
    Enfin il faudrait également encourager les gens à produire eux-mêmes leurs aliments, à planter des arbres fruitiers et avoir leurs propres potagers. On pourrait faire une différence colossale si on était tous informés!

    En plus d’apprendre aux gens à changer leurs habitudes d’achat, cette émission pourrait les orienter vers des pétitions, le bénévolat ou le don, en leur donnant les liens et les noms des organisations. Ah, accessoirement aussi, ce serait pas mal que tout le monde découvre le projet TAFTA, hein, oui, le projet qui permettrait aux entreprises de condamner les Etats quand les lois nuisent aux intérêts économiques des entreprises, négocié depuis 2013 en douce, complètement anti-démocratiquement, le projet auquel les députés des assemblées nationales européennes n’avaient pas accès jusque récemment.

    Enfin le problème est systémique. Le capitalisme a fait son temps, c’est tout. Je ne crois pas à la nature maléfique des PDG et acteurs financiers, c’est juste normal de vouloir toujours plus d’argent quand on en a déjà. Cette course au profit a permis beaucoup de découvertes scientifiques j’imagine. Cela dit aujourd’hui la recherche constante de profit nuit à la recherche fondamentale, qu’il est capitale de garder. L’Etat a donc un rôle majeur, dans la recherche fondamentale et dans plein d’autres secteurs. Malgré la situation économique actuelle, l’Etat doit plus que jamais s’imposer, dire non aux OGM, dire non à Monsanto, dire non à TAFTA, par exemple. Les enjeux vont au-delà de quelques petites lois ou promesses de limiter l’émission dioxyde de carbone. Il serait je crois nécessaire de refondre le système économique et le système politique, avant que tout explose. Pourquoi ne pas mettre en place une commission, un think tank d’économistes, de philosophes, d’ingénieurs en environnement, de sociologues, etc…qui tenteraient de trouver un nouveau système sociétal, à appliquer dans les pays développés mais aussi les pays émergents ou en manque cruel d’infrastructures et de moyens pour lutter contre le système économique qu’on leur impose. De même ils travailleraient à un nouveau système politique plus représentatif, où chacun se sent concerné, où chacun peut agir. En attendant, il ne tient qu’à l’Etat d’accélérer la transformation des villes vers des villes vertes et d’enseigner le jardinage à l’école.
    De la même façon les agriculteurs français sont forcés de pratiquer la production intensive au mépris de valeurs éthiques et environnementales qui étaient les leurs, à cause d’une compétitivité qui les oppresse. Mais notre force, c’est la qualité de nos produits agricoles! Pourquoi ne pas lancer une grande campagne de pub vantant les qualités des produits agricoles français? Cela permettrait de relaxer l’économie agricole en autorisant les agriculteurs à produire bien…j’ignore si cela peut marcher mais c’est en favorisant l’innovation économique éthique au maximum que l’on pourra aboutir à de vraies idées, belles, ambitieuses et bonnes.

    Enfin, tout ça pour dire que votre idée d’informer tout le monde me donne beaucoup d’espoir! Ca me rappelle ce scientifique, Testart, qui a un super projet: il organise des sessions d’instruction intensive sur des sujets sensible comme le nucléaire pour quelques personnes, et à la fin du stage il relance le débat. Certaines personnes changent même d’avis. Pour lui la démocratie n’est pas effective si le citoyen n’est pas informé sur le sujet du débat. Pas d’opinion ni de vrai débat démocratique sans connaissances! Je trouve que votre démarche s’inscrit dans la même ambition, simple, mais admirable, et surtout sensée! http://jacques.testart.free.fr/

    Bref, Merci énormément!
    et merci d’avoir tout lu. !

  96. Bonjour Fabrice,

    Tout d’abord toutes mes condoléances. Le massacre qui a eu lieu à Charlie Hebdo, et les meurtres qui ont suivi, ces 17 meurtres sont révoltants. Je suis émue pour vous, pour les familles qui restent après leurs amis, leurs parents, leurs proches. Mais ils auraient voulu que tout le monde continue à rire, et de préférence encore plus fort, en leur mémoire, non? Il faut donc continuer à donner le plus de sens possible à nos vies, et rire de notre absurdité. Je suis contente que vous vous rétablissiez, même si c’est un peu lent.
    Malheureusement, j’ai découvert Charlie Hebdo le 7 janvier. Je viens de l’acheter, j’ai bien ri, j’ai pleuré aussi. Et j’ai été tellement heureuse de votre engagement écologique, de l’engagment de Luz pour les aimaux aussi! Si vous êtes engagés, il y a tellement d’espoir!
    Je trouve ça, encore une fois, génial que vous ayez saisi cette occasion. Et ce qui est encore plus génial, c’est que le Président est ouvert au projet! Il faut absolument saisir cette opportunité! En même temps c’est un peu normal qu’il dise oui, d’abord parce que le sommet mondial du climat se déroule à Paris fin 2015, donc informer tout le monde des enjeux et de la situation actuelle, c’est forcément positif. Par ailleurs cela lui permet de montrer son engagement à vos côtés et pour l’environnement *récupération politique, cough cough*. Je trouve ça vraiment incroyable.
    Je cherche depuis longtemps un moyen de m’engager pour l’environnement et la biodiversité, et à mon avis c’est une occasion en or! 😀

    Vous devez recevoir beaucoup de conseil très avisés, mais enfin j’aimerais juste partager mes quelques idées, humbles propositions, parce que je me sentirais mal de ne rien dire, et de ne rien faire.

    Le problème, c’est d’abord que les gens ne sont pas assez informés. Les informations sont floues, vagues. Il faudrait donc en effet fournir nationalement une information sûre, régulière, accessible, donc ce serait bien qu’elle soit diffusée sur une chaîne nationale, TF1 ou France 2, quelque chose de bien lourd. (la télé c’est bien parce que les gens n’ont pas trop besoin de faire des efforts, ça touche le plus grand nombre). Une sorte de petite émission animée par vous, un bilan des causes écologiques actuelles dans le monde.
    Dans cette petite émission, vous pourriez également dire comment chacun peut agir pour l’environnement, concrètement, et expliquer les effets bénéfiques de cette action. Cela permettrait à chacun de saisir son importance dans la lutte écologique. Il faudrait notamment parler des OGM et de Monsanto: pourquoi ne pas dénoncer les produits alimentaires néfastes à l’environnement que personne ne devrait acheter? L’huile de palme, l’amidon transformé de maïs…C’est un peu délicat de dénoncer des marques, mais cela les pousserait à avoir une attitude éthique. De la même façon tout le monde devrait être au courant de ce que signifient les étiquetages bio/élevé en plein air et les conditions des animaux en abattoir.
    Enfin il faudrait également encourager les gens à produire eux-mêmes leurs aliments, à planter des arbres fruitiers et avoir leurs propres potagers. On pourrait faire une différence colossale si on était tous informés!

    En plus d’apprendre aux gens à changer leurs habitudes d’achat, cette émission pourrait les orienter vers des pétitions, le bénévolat ou le don, en leur donnant les liens et les noms des organisations. Ah, accessoirement aussi, ce serait pas mal que tout le monde découvre le projet TAFTA, hein, oui, le projet qui permettrait aux entreprises de condamner les Etats quand les lois nuisent aux intérêts économiques des entreprises, négocié depuis 2013 en douce, complètement anti-démocratiquement, le projet auquel les députés des assemblées nationales européennes n’avaient pas accès jusque récemment.

    Enfin le problème est systémique. Le capitalisme a fait son temps, c’est tout. Je ne crois pas à la nature maléfique des PDG et acteurs financiers, c’est juste normal de vouloir toujours plus d’argent quand on en a déjà. Cette course au profit a permis beaucoup de découvertes scientifiques j’imagine. Cela dit aujourd’hui la recherche constante de profit nuit à la recherche fondamentale, qu’il est capitale de garder. L’Etat a donc un rôle majeur, dans la recherche fondamentale et dans plein d’autres secteurs. Malgré la situation économique actuelle, l’Etat doit plus que jamais s’imposer, dire non aux OGM, dire non à Monsanto, dire non à TAFTA, par exemple. Les enjeux vont au-delà de quelques petites lois ou promesses de limiter l’émission dioxyde de carbone. Il serait je crois nécessaire de refondre le système économique et le système politique, avant que tout explose. Pourquoi ne pas mettre en place une commission, un think tank d’économistes, de philosophes, d’ingénieurs en environnement, de sociologues, etc…qui tenteraient de trouver un nouveau système sociétal, à appliquer dans les pays développés mais aussi les pays émergents ou en manque cruel d’infrastructures et de moyens pour lutter contre le système économique qu’on leur impose. De même ils travailleraient à un nouveau système politique plus représentatif, où chacun se sent concerné, où chacun peut agir. En attendant, il ne tient qu’à l’Etat d’accélérer la transformation des villes vers des villes vertes et d’enseigner le jardinage à l’école.
    De la même façon les agriculteurs français sont forcés de pratiquer la production intensive au mépris de valeurs éthiques et environnementales qui étaient les leurs, à cause d’une compétitivité qui les oppresse. Mais notre force, c’est la qualité de nos produits agricoles! Pourquoi ne pas lancer une grande campagne de pub vantant les qualités des produits agricoles français? Cela permettrait de relaxer l’économie agricole en autorisant les agriculteurs à produire bien…j’ignore si cela peut marcher mais c’est en favorisant l’innovation économique éthique au maximum que l’on pourra aboutir à de vraies idées, belles, ambitieuses et bonnes.

    Enfin, tout ça pour dire que votre idée d’informer tout le monde me donne beaucoup d’espoir! Ca me rappelle ce scientifique, Testart, qui a un super projet: il organise des sessions d’instruction intensive sur des sujets sensible comme le nucléaire pour quelques personnes, et à la fin du stage il relance le débat. Certaines personnes changent même d’avis. Pour lui la démocratie n’est pas effective si le citoyen n’est pas informé sur le sujet du débat. Pas d’opinion ni de vrai débat démocratique sans connaissances! Je trouve que votre démarche s’inscrit dans la même ambition, simple, mais admirable, et surtout sensée! http://jacques.testart.free.fr/
    Je pense qu’on gagnera beaucoup à avoir les opinions de chacun. Si on les écoute, les gens ont certainement plein d’idées.

    Bref, Merci énormément!
    Et bon courage!!

  97. Bonjour Fabrice : J’admire ton courage, mais avant toute chose soigne tes blessures . Puis, une fois bien rétabli fait ce que te guide ta conscience . Pour ma part si j’étais à ta place, j’irai le voir et tenterai de l’éclairer d’une lumière différente de celle qui l’aveugle aujourd’hui, même s’il est déjà bien tard pour changer de cap vers une société radicalement différente . Notre planète a besoin d’hommes comme toi . Merci pour tout ce que tu fais.Mes amitiés

  98. Bonjour Fabrice,

    Je suis heureux de voir que vous vous rétablissez et que vous ne perdez pas vos manières.
    Si j’osais donner mon avis sur ce futur entretien ce serait pour vous demander si réellement quelque chose pouvait en sortir. J’ai espoir que quelques uns de vos messages passent chez Hollande mais il n’est là que pour encore 2 ans. Après il faudra tout recommencer.
    Si vous deviez lui demander quoique ce soit ça serait, avant la fin de son mandat, d’en finir avec ce mode de gouvernance et de nous proposer, le peuple, de réécrire nos textes fondamentaux. On aurait une chance de réfléchir à nouveau au sens des mots « humanité », « justice », « égalité sociale », « laïcité », « souveraineté ». Vouloir la protection environnementale lorsque les mots précédant n’ont plus de résonance dans la population, tant ils sont malmenés par tous les courants politiques depuis des années, c’est l’en éloigné inexorablement alors que c’est pourtant une question de survie. Je ne crois pas que l’on inversera cette dégringolade environnementale avec des humains à moitié perdus et des réformes par-dessus d’autres réformes. Peut-être que vous non plus.
    Alors si vous deviez dire quelque chose à François Hollande c’est de donner aux Français la chance de se retrouver, de descendre du train, pour redécouvrir ce que ça fait de se rencontrer, de rêver, de débattre ensemble autour de sujets communs. Le chemin que l’on va tous prendre pour les décennies à venir sera-t-il choisi ou subi? J’aimerais le choisir et me battre pour ça en ma qualité de citoyen. Je crois en la capacité collective de remédier à cet horizon noir qu’individuellement nous voyons se profiler. Cette masse critique de citoyens volontaires dont nous avons besoin pour notre transition est là, mais les inégalités s’amoncellent encore et encore. Et donc la division sociale, la ghettoïsation.

    Que faire d’autre à part descendre du train, voir où nous en sommes, et décider dorénavant où nous voulons aller sans attendre les annonces insensées du wagon de tête!
    F. Hollande à la possibilité d’appuyer sur ce foutu frein pour arrêter cette folie ou se faire débarquer sans avoir rien accompli. Voilà ce que vous pouvez lui dire de ma part.

    A plus Fabrice!

  99. Cher Fabrice, ca fait plaisir de te lire!

    Il n’y a aucune raison de croire que Hollande n’est pas sincere.

    Mais que peux-t-il faire? Si tu decides de collaborer avec le gouvernement, d’une maniere ou d’une autre, prends seulement garde a une seule chose: Que leur impuissance ne rejaillisse pas trop sur toi!

    Des fois je me dis, Hollande aimerait bien parfois etre un zadiste: Vivre en accord avec ses idees, avoir le re-confort de pouvoir repondre de ses actes dans leur entierete, savoir qu’aucune tache, accomplie avec coeur, ne sera perdue.

    Si « le pouvoir corromp » ce n’est pas parceque les hommes de pouvoir sont corrompus, c’est pire: C’est physique, le pouvoir EST la corruption. (Notre malediction est que nous ne sommes pas encore tout a fait capables de vivre sans aucun pouvoir)

    Donc, si Hollande veut faire quelquechose avec toi, laisse-le essayer, il est surement sincere, et puis il faut toujours donner une chance a la rencontre!

    Mais n’oublie pas ton travail, qui n’est pas celui de Hollande, comme chacun de nous nous ne devons pas oublier le notre.

  100. Bonjour,

    Je vais donner mon point de vue sur ce point, puisque vous demandez des avis.

    Je ne pense pas que cela soit un problème d’information ou de déni même si l’idée est bonne. Et attention aux belles paroles de Hollande.

    Pour l’exemple du réchauffement climatique. Les scientifiques nous ont informés et nous informent encore sur une catastrophe. Tout le monde est forcément au courant. Mais pourtant les choses changent trop lentement sinon pas.

    Vous avez certainement une carte à jouer lors de cette rencontre mais le problème est certainement plus situé au niveau des intérêts financiers et économiques.

    La pollution rapporte des sous, pas l’écologie.
    Ceux qui en veulent toujours plus (d’argent ou du pouvoir) sont au pouvoir, pas les vrais écolos.

    La population est noyée d’informations, plus ou moins importantes dans laquelle la crise d’extinction des espèces est mise au même niveau que Julie Gayet (et encore…).

    Il faut simplement une volonté politique forte en faveur de l’écologie. Juste cela.

    Pour une volonté forte, si le président ne l’est pas de lui-même, il faut que cela vienne de la population. Que l’écologie devienne un problème plus important aux yeux des gens que le chômage, le pouvoir d’achat, que l’immigration…

    Car la crise écologique, pour l’instant, elle ne saute pas aux yeux du peuple qui est comme une grenouille dans un bocal qui chauffe lentement, lui laissant le temps de s’habituer.

    Pourtant, quand on s’intéresse à l’écologie, on trouve une multitude d’informations, rapports, articles, reportages sur la situation catastrophique de notre planète.

    Bref, pas trop d’espoir pour cette rencontre tant que le peuple ne se soulèvera pas.

    Par ailleurs, je suis ravi de voir que vous ne souffrez pas trop.

    Cordialement,

    Fabien

    PS. Si je peux me permettre une impertinence : il y a un ou deux articles vous vomissiez les politiques (ce dont je suis d’accord). Après un appel de Hollande, je vous trouve bien doux à son égard. Envoûtement? Morphine?

  101. Les convictions chevillées au corps sont la sève de l’arbre superbe que vous êtes. Vos souffrances sont les nôtres,vos espérances nos liens. Cajolez bien vos infirmières,Wolinski veille..

  102. Tout pareil que Sandrine. Vas y donc et à coups de pied dans la porte s’il faut ! Et c’est bien mal te connaitre, Fabrice, que de penser que tu pourrai être séduit par les sirènes politiciennes. Mais dire clairement, une fois, en tête à tête (si Hollande ne délègue pas un sous-fifre) ce que tu as dans la tête et sur le coeur depuis si longtemps te fera de toute façon un bien fou. Alors rien que pour ça, moi je dirai fonce ! Je t’envoie plein de bises du grand air d’Auvergne pour penser l’ailleurs, les volcans et les grands espaces – à défaut de panser les plaies.

  103. Qui sait, Fabrice, si Hollande ne te nommera pas Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire pour la préservation de la planète ? 😉

  104. Cher Fabrice,
    Déjà heureux que tu te remettes doucement de tes blessures physiques.
    Mais quelle pugnacité et quelle volonté dans tes arguments. Bien sûr qu’il faut continuer sur ce chemin et puisque tu as l’opportunité d’aller les exposer en haut lieu, n’hésites pas.
    Je suis certains que tous tes lecteurs te soutiennent.
    Tu seras le porte-parole de ceux qu’on n’écoute plus.
    Avec toi pour une planète vivante.

  105. Salut Fabrice,

    15 jours de morphine! mazette mais tu dois avoir sacrément mal et te voilà déjà avec la plume!
    ben tu pourrais déjà dire au conseiller de lire tes livres, il en saura un peu plus….et demander qu’on envoie à Royal ton spécial de Charlie sur l’énergie nucléaire… Tu peux aussi leur parler de cette étude magnifique et catastrophique sur les grands arbres d’Amazonie…
    http://www.ccst.inpe.br/wp-content/uploads/2014/10/Futuro-Climatico-da-Amazonia.pdf
    elle existe en 3 langues…mais oui fais toi invité et dis lui qu’ils prennent le temps. Iis auront le meilleur avec eux pour en apprendre. Et oui, tu peux les toucher….courage!

  106. Je te fais confiance – et si tu n’obtiens rien de concret de la part de Hollande (ce qui est, hélas, le plus probable), au moins tu auras tenté !

  107. @bakoko34: je pense (énormément) que vous avez raison.
    un exemple simple: François Hollande n’a jamais voulu recevoir (personnellement) une délégation de l’aspas concernant la danger des tirs de carabines à longues portées lors de chasses en battues (et autre(s)).
    l’aspas a seulement été reçue par un chef de cabinet… (un haut-fonctionnaire)
    Et alors?
    Et les lobbies?
    Et le futur traité transatlantique?
    Et puis tout le reste?

  108. Votre blog revit et c’est une très très bonne nouvelle, car il est une source d’inspiration et d’information si riche et si unique. Merci infiniment pour tout ce que vous avez déjà fait jusqu’ici!
    Bon rétablissement et n’hésitez pas à utiliser l’opportunité qui vous est offerte, car on a rien sans rien et, en l’occurrence, l’optimisme n’est pas un luxe.
    Voici comment James Hansen a conclu son dernier discours, le 15 janvier dernier: « Don’t give up if there is no such agreement in Paris. Useful things might be accomplished there, and discussions among the major powers will continue as climate reality sets in. The continuing discussions could include a few other major players, such as India. It sure would be helpful if some nation or state would demonstrate an approach with the potential to work globally. »

  109. nota: François Hollande a été capable de tromper sa concubine qui la accompagné dans sa démarche de présidentiable, il est capable de tromper tout le monde.
    Non?

  110. un autre aspect des choses: P.P ci-dessus s’interrogeait quant au parrainage de la future agence de la biodiversité par Hubert Reeves.
    cela se nomme un coup médiatique vu le personnage d’astro-physicien. Seulement ça!
    Ce monsieur préside aujourd’hui (déjà hier) l’association HUMANITE-BIODIVERSITE qui s’appelait il n’y a pas encore longtemps la ligue ROC. (dans le nord de l’hexagone)
    déjà le ROC n’était plus en phase avec « notre temps » alors il a fallu changer d’appellation, bien sûr.
    Fabrice, vous comprenez?

  111. Malgré ce que vous en pensez, peut-être pourriez-vous vous appuyer sur Nicolas Hulot ? Je sais que certains disent que c’est un pantin… Cependant, je crois qu’il essaye de l’intérieur de faire bouger les choses. Nous avons besoin de toutes les énergies disponibles.

    Bon courage.

  112. Prend le temps qu’il faut pour retrouver force, énergie et bien-être ! Nous pensons à toi.

    Pour ce qui concerne l’invitation d’Hollande, contrairement à ce qu’écrivent certains, je suis convaincu qu’il faut que tu le rencontres. « Le jeu en vaut la chandelle », n’est-ce-pas ? Ce que tu pourras peut-être faire avancer sera déjà beaucoup et plus en tout cas que ce que tous les résignés ne pourront jamais imaginer.

    L’exigence, l’intégrité, le dégoût, parfois, et la prudence ne peuvent pas conduire à la fermeture d’esprit ou au mépris. Moi, je pense qu’agir ou ne pas agir, ce n’est pas la même chose quelque soit le résultat.

    Toi, qui peux et qui fais, ouvre les portes.

  113. Pendant que Fabrice se reconstruit comme il peut, et avec notre soutien, à Roquemaure, dans le Gard, à la Mairie, a lieu une conférence animée par Claude Bourguignon, spécialiste incontournable, qui expliquera comment sauver nos sols des désastres qu’ils subissent depuis 1/2 siècle… Un peu d’espoir ne gâche rien… Vendredi 23, à 19h… Vérités sans langue de bois et humour au rdv !

  114. Bravo Fabrice pour ton combat…

    C’est bien beau de dire que Fabrice doit y aller. Mais pas seul ! Il faut être 100 000 personnes avec lui devant l’Elysée !! Pour montrer qu' »on est Fabrice » d’abord, puis que nous sommes une très très grosse poignée concernée par ces thèmes.
    Il faut se montrer, se bouger (pour ceux qui le peuvent) pour défendre ces causes. Avis aux franciliens de Planète sans Visa : Dès que le rendez-vous de l’entretien est fixé, tous à l’Elysée. En masse. Avec des slogans « Je suis la planète » ou « je suis la Terre », etc…C’est une occasion assez unique de montrer un signe fort non ?
    Qu’en pensez-vous ?
    Pardon Fabrice de profiter de cette situation pour mettre en avant le côté militantiste de cette démarche…Tout seul, tu n’y arriveras pas…Il te faut du soutien. Du gros soutien !!

  115. Bonsoir.
    Le commentaire de « bakoko34 » exprime mon point de vue.
    Et oui aussi à l’éclairage de Matthieu Ricard, Hannah Arendt, Pierre Rabhi,… et tant de femmes inconnues dont l’oeuvre ignorée est grande.
    Il y a des théories psychanalytiques, sociologiques (plutôt que psychiatriques) qui peuvent aider à comprendre ce que sont les « gens de Pouvoir »,… après l’influence de la morphine (mort fine).

    « Les promesses n’engagent que ceux qui les croient » ou « les discours n’engagent que ceux qui les écoutent » disent, hélas, des vérités vérifiées depuis toujours.
    A votre niveau, vous avez déjà vérifié le mal qu’ont fait Hollande et ses sbires, (sans parler des précédents), à notre société.

    Ne voyez-vous pas qu’ils se comportent tous comme des pervers narcissiques ?
    Ce sont des EGO démesurés : mani-pue-lateurs, égoïstes, individualistes,orgueilleux, prétentieux, ingrats. Il n’y a qu’eux-même qui les intéresse ces enfants-roi grisonnants, et s’assoir sur la dignité des peuples; le pouvoir et l’argent en prime, pour bien salir tout le monde…(stade anal).
    « Ces malades qui nous gouvernent ». « Pouvoir et corruption »….
    Fabriquer de l’injustice, inégalité, insécurité, etc, ils font tout pour détruire le lien social,… qui résiste bien cependant !

    Il faut se passer d’eux !
    De l’écologie, ils se contrefoutent.
    Sans parler de la vivisection, tauromachie, etc… Et l’élevage pour les mangeurs de cadavres !Que de la violence !
    Holl est bien conseillé par le capitalisme, si violent; il veut vous récupérer car il sait que vous êtes devenu, par cet événement tragique, un homme qui pourrait lui nuire: vous êtes sincère et déterminé.

    Ne vous sentez pas flatté par les salauds Fabrice. Voyez comme ils se disent confortés par une manifestation de grande ampleur émotionnelle qui vous était uniquement destinée ! C’est habile mais ne soyons pas naïfs. Avec ces monstres du pouvoir, d’une méchanceté et perversion inouïes,protégés par l’armée, vous ne pourriez que collaborer et vendre votre âme au diable.

    Mais allez donc lui dire qu’il fait partie des monstres qui détruisent gens et biens, terres et mers et qu’ils créent des catastrophes avec leur libéralisme, capitalisme : depuis ce paradis artificiel dont il jouit, Holl fera semblant de vous entendre, car le « digest » il le connaît mieux que nous !Et c’est même l’outil qui sert aux dirigeants, gouvernants, affairistes pour nous maintenir sous le joug.

    Vous serez beaucoup plus utile dans un contre-pouvoir ou??? ou??? qui reste à créer, càd hors partis-écolos.
    La démocratie participative réelle peut se mettre en place sans l’accord de qui que ce soit.

    Vous faites partie des gens de courage Fabrice Nicolino. Ne nous décevez pas.
    Après la « mort fine », reposez-vous, et revenez-nous bien et bon vivant!

    « Camille » à qui on ne la fait pas.

  116. Plein de bonnes pensées pour la prochaine opération. Patience.

    Pour le Président, un abonnement à Planet Ark (World News Environment) suffirait à l’informer au quotidien peut-être? En revanche, si toi et les amis pouvez monter qq chose d’assez percutant sur la manière dont les choses sont liées entre elles partout, tout le temps, un angle à la fois très com et très humain elles, un peu à la Doritos (http://action.sumofus.org/a/doritos-video/?sub=fb), ça pourrait planter une graine et faire son chemin.

    Et puis l’inspirer à devenir une figure inoubliable de l’Histoire, le premier Président européen à dire NON… Si le Pape s’y met, je suis sûre que François Hollande y arrivera aussi. En s’alignant fermement sur les idées de Soren Hermansen sur l’énergie (par exemple) et quelques autres pas trop « extrêmes » mais déjà bien engagés dans le changement sur les secteurs clefs comme l’agriculture, il aurait largement de quoi emmener les foules vers un autre modèle pendant que nous sur le terrain on pourrait faire notre boulot « extrême » tranquille et polliniser dans une France un peu plus réceptive.

    Parce que sinon les foules, elles continueront à attendre que ça se passe. A moins que, comme en Espagne en ce moment, elles ne se mettent à vouloir pendre les gouvernants filous… comme au temps des gueux quoi. Sans projet d’avenir motivant, la France est dans l’impasse grecque d’ici peu et FH le sait très bien.

    Je fais le pari que les humains sont étonnants, on ne sait jamais ce qui peut arriver, faut risquer le coup sans attendre comme tu dis mais avec ce minuscule espoir. Ce jeune ambitieux a eu jadis le rêve de devenir Président. Aura-t-il ce qu’il faut là où il faut pour Sauver la Frrrrance ? Le poste est à pourvoir.

    Hasta pronto, Eva

    @Oliv – merci pour le partage de D. Quinn, c’est très fort.

  117. Coucou Fabrice !
    Vas-y sans illusion, mais vas-y. Et si tu te sens trahi, tu sauras le faire savoir, l’opération greenwashing ne marchera pas. Situation complexe, personnage complexe qui saura sans doute te séduire, mais toi tu sauras faire la part des choses, je te fais confiance. Je te transmets un des meilleurs conseils qu’on m’ait jamais donné : suis ton instinct.
    Heureux d’avoir de tes nouvelles quelles qu’elles soient. Tiens le coup ça vaut le coup !
    Tendresse et chaleur.

  118. Bonjour Fabrice,

    Merci de nous donner de vos nouvelles car vous nous êtes très cher à tous.

    Pour répondre à votre question, je vous envoie cette citation de Margareth Mead, anthropologue, (1901-1978) :

    « Never doubt that a small group of thoughtful, committed citizens can change the world; indeed, it’s the only thing that ever has. »

    et un beau poème d’Esther Granek , De la pensée aux mots, 1997

    Après l’Homme, après l’Homme,
    Qui dira aux fleurs comment elles se nomment ?
    Après l’Homme, après l’Homme,
    quand aura passé l’heure de vie du dernier Homme.
    Qui dira aux fleurs
    combien elles sont belles ?
    N’y aura de coeur
    à battre pour elles.
    Après l’Homme, après l’Homme,
    que sera encore le mot “merveilleux” ?
    Après l’Homme, après l’Homme,
    quand le dernier des hommes aura vidé les lieux.
    Qui dira de la Terre
    Qu’elle est sans pareille
    et que dans l’Univers
    elle est fleur de Soleil ?
    Après l’Homme, après l’Homme…
    Viens-t’en donc pour lors,
    viens-t’en donc l’ami,
    et chantons encore
    le jour d’aujourd’hui.

    Je vous souhaite bon courage.

    PS: Fabrice, La prochaine fois que vous la verrez, dites à Luce Lapin que nous sommes nombreux à penser à elle et que nous l’embrassons très fort. Personne n’en a parlé dans la presse et pourtant avec sa petite chronique bien cachée dans Charlie, elle fait un travail magnifique pour la protection des animaux.

  119. Les avis divergent! Pour ma part, Il faut y aller Fabrice, sans hésiter. Sans peut-être trop espérer, mais tenter. Bien évidemment que tu ne vas pas tomber dans le panneau, tu es bien trop impliqué dans la lutte pr ne pas t’en rendre compte à temps.
    Vas y! on ne peut pas trouver meilleur médiateur. Hulot ( que je ne trouve pas si « pantin de service » que ça!) aura besoin de ta sincérité, volonté et franchise. on t’embrasse, vincent

  120. Super de te lire… A mon avis, un ministère, sinon rien! Jancovici, Hulot etc ont donné beaucoup de conseils… et puis? Il faut être aux affaires… Biz

  121. Dimanche 11 Janvier,je rêvais d’une telle foule qui aurait marché pour la planète..
    Je suis ravie de savoir que tu es toujours sur le pont,essaie avec Hollande,continue à te battre,je suis très émue en t’écrivant,je me permets donc de te tutoyer
    Au plaisir de de te relire bientôt
    Evi
    P.S.J’ai arrêté de manger de la viande après avoir lu « Bidoche »…

  122. Bonjour monsieur, il y a quelques années, alors étudiant, vous avez changé ma façon de voir le monde avec vos pensées écologiques dont je me suis abreuvé. J’apprends ce soir seulement que vous avez été blessé gravement à Charlie Hebdo, j’en suis choqué. Meilleur rétablissement à vous, je lis que vous allez mieux.
    M. Hollande sera bien peu capable de nous tirer de ce(s) mauvais pas, mais je vous crois capable de le convaincre qu’il faut faire quelque chose, comme chacun d’entre nous peut le faire à son propre niveau. Je rêve d’une France qui montrerais la voie au monde entier…écologie, humanisme, solidarité, liberté, égalité, fraternité

  123. salut fabrice! j’espère que ton intégrité, ton intransigence, ta conscience aigue le l’état de notre  » terre-mère » ne serviront pas d’alibi si tu es reçu dans les hautes sphères de l’Etat !courage !! cours et rage vers cet entre-baillement de porte sans etre dupe !!!comme disait également patrick peloux : tout désormais doit passer par l’éducation, alors, puisque le président ne semble pas au courant de l’état de la nature: sois bon prince offre lui tes livres!!!!

  124. Je comprends ceux qui pensent qu’il n’y a rien à gagner à aller chez Hollande.
    Je comprends aussi que l’on puisse avoir envie de tout essayer, en désespoir de cause. Quand la santé est plus que compromise, certains n’hésitent pas à consulter des charlatans de toutes sortes. Alors quand c’est la terre qui est en danger…
    Si je peux donner un modeste avis, à la lumière de mon expérience militante, je pense qu’aller plaider une cause dans un lieu de pouvoir comme l’Élysée n’a d’intérêt que si l’on peut peser en même temps du dehors. Dedans/dehors, c’est le B-A BA de toute lutte sociale ou politique. Être dans les institutions tout en faisant des actions pour créer un rapport de force. Autrement dit, il faut représenter quelque chose et avoir une capacité de nuisance pour influer sur les lieux de pouvoir. Aussi pertinent soit Fabrice Nicolino, aussi informé, aussi compétent soit-il sur les questions environnementales, François Hollande n’a strictement rien à faire de son avis. Hollande n’en a rien à foutre de l’écologie et de la protection de la planète. Ça se saurait si ce n’était pas le cas. Et surtout, ça se verrait. Ces gens là ne s’intéressent qu’au pouvoir, comment le prendre, comment le garder, quels sont les rapports de force… Si je me mets à la place de Hollande : « Nicolino, combien de divisions ? »

  125. Fabrice,

    milles mercis pour ces nouvelles. De retour de l’horreur parmi les vivants…

    Mon éclairage sur ton interrogation, assez simple : vas y. FH est totalement hors sol sur les problématiques environnementales, écologiques. Son logiciel initial ne contient pas ces rubriques. Un conteur sachant et savant comme toi ne peu que lui apporter.

    M’imaginant à ta place, j’oserai poser deux conditions, à savoir, un entretient seul à seul, et long, pas 10 minutes vite fait, mais l’heure ou plus.
    Je n’irai pas avec une longue litanie de chiffres et de désastres en cours, FH trop habitué à ce type d’exposés n’y réagira pas, ou technocratiquement en bon énarque préparé à décréter, trancher, ordonner.
    Je tenterai plutôt la voix des tripes, faire sauter l’armure analytique pour aller dans le sensible.
    « Pour aimer il faut comprendre » certes, mais aussi « Pour comprendre il faut aimer » (préceptes raccourcis d’éducation à l’environnement).
    En conséquence je l’inviterai à aller déambuler dans le parc de l’Élysée, et je tenterai de lui raconter une histoire courte, le questionnant de temps à autres pour le « forcer » à s’investir dans le récit et chose utile, à se questionner sur son réel savoir des questions écologiques.

    S’il accroche et esquisse des suites, Ok pour d’autres entretiens, sans publicité, toujours seuls à seuls. Pas de prestations médias à deux, pas de mission officielle ou officieuse, piège mortel de la technomachine d’Etat, où l’épuisement à lutter contre des services sourds est garanti.

    Si FH en retire quelques convictions et envies d’agir, à LUI d’ordonner aux services, ministres et autres « serviteurs » de l’État ! Après tout il y avait un peu d’écologie dans sa feuille de route définie par les électeurs l’ayant porté à cette fonction…

    Et si par extraordinaire, il manifeste l’envie d’en savoir plus, je lui proposerai de faire d’autres rencontres et d’aller sur le terrain constater, comprendre, écouter des femmes et hommes qui œuvrent, des agriculteurs, des vignerons, des gardes de réserves.
    Pic-nique aux bord d’une rivière où l’on trouve encore des Mulettes perlières (cf. dernier numéro de La Hulotte) et goûter au bord d’un truc qui n’a plus de rivière que le nom.
    Balade dans les champs avec comme porteur de pelle pour chercher les lombrics, s’il est possible d’en trouver, Claude et Lydia Bourguignon.
    Et que sais-je encore.

    Voilà, j’ai dit ce que je ferai.
    Mais je ne suis pas à ta place, je ne suis pas toi.
    A toi donc de te projeter.

    Et bien évidement, prêt avec toi à être 100 000 et plus dans la rue pour préparer COP21 et autres joyeuseté.

    Content de voir ta rage intacte.

    Olivier

  126. Allez y ! souvent les politiques sont plus ouverts qu’on ne le pense, les blocages sont souvent situés dans leur entourage, les conseillers gate-keepers, les lobbys qui s’immiscent dans leur entourage, les résistances institutionnelles. ça ne changera sans doute pas le sens de la politique, mais malgré tout, si des idées alternatives arrivent dans leur tête, peut être que petit à petit on y arrivera !
    Continuez le combat !

  127. Aller à l’Elysée ?
    Vous avez encore confiance dans la parole de F. Hollande ?
    Pour mémoire, rappelez-vous de ce qui est arrivé à Bombard et Tazieff pour avoir eux aussi fréquenté les allées du pouvoir !

  128. Bonjour Fabrice,

    Cool cet invitation, c’est même sympa de sa part!
    Certes, l’entrevue risque fort de ne déboucher sur de concret: Notre président actuel – comme tous ses prédécesseurs – aura tôt fait de servir à nouveau la voix de ses Maîtres de l’industrie et de la finance.
    Ceci dit, un entretien avec un président de la république quelque chose de particulier, pardi.

  129. Bonjour,

    Il faut y aller
    je suis sûr que ce président n’est pas si bête et méchant qu’on voudrait nous le faire croire. Et tout être humain a un fond d’empathie. Encore, pour ne plus ne cacher derrière le déni, faut-il être confronté physiquement au malheur or on imagine mal Hollande confronté aux malheurs issus de la destruction de la planète. Si de son robinet coulait une eau désormais non-potable suite à des forages changerait-il d’avis. Si sa famille mourrait d’empoisonnement, si sa maison était emportée par les flots, si il se prenait un projectile tiré d’un flashball et qu’il perdait un oeil, si son fils s’appelait Rémi Fraisse etc.
    IL FAUT Y ALLER !

  130. Bonjour Fabrice,
    Evidemment, ça sent le coup de com’ et il faut mettre peu d’espoirs dans les discussions avec Hollande, puisqu’il n’a pas le pouvoir qu’on lui prétend pour commencer.
    Mais bon, quelle opportunité … et offerte à l’un des notres le mieux armés pour faire face aux pièges, aux tentations … Si vous, Fabrice Nicolino n’êtes pas capable de garder la tête froide face aux plus belles convoitises , alors on est vraiment dans le merde !
    Donc, restez sur vos gardes, comme vous l’écrivez déjà et bordel, foncez … on vous en voudrait terriblement de ne pas saisir toutes les chances, mêmes infimes qui vous sont offertes !!!!
    Marc
    PS : Qui sait, le fait que vous ayez survécu à l’attaque de charlie est peut être un petit signe du destin ? Même les pires salopards ont besoin de sauver la planète, leur inconscient leur a peut être commandé la vie sauve pour l’écolo !
    Je m’égare mais cette idée me fait marrer …

  131. Bonjour Fabrice, tout d abord merci pour la confiance que vous nous accordez en nous faisant part de votre échange avec François Hollande. Cela aurait pu rester de l ordre de l’intime ,au moins pour quelque temps.En vous tournant vers nous avec franchise et simplicité vous démontrez en acte que vous n’êtes pas un homme d’intrigue et de pouvoir.Je ne doute pas de la sincérité de François Hollande quant à sa démarche de vous parler de « vive voix » et des sentiments qu il a pu exprimer à votre égard.Il est si facile de faire appel à la monstruosité de l’autre pour se sentir meilleur. Mon point de vue : Si je vous ai bien lu, c’est de manière spontanée que vous lui avez fait cette « modeste »proposition et qu’il a ouvert la porte et qu’avec élégance vous lui avez permis de la refermer, ce qu’il n’a pas fait.Maintenant que faire? « y aller , pas y’aller » expectative, perplexité ,lucidité,duplicité… espoir. En lisant les commentaires précédents y’a les pour, y’a les contre, comme d’habitude! Quelque soit votre décision elle sera honorable. Et puis visiblement vous n’êtes pas seul ( une petite aparté à tous ceux qui vous estiment:ne vous idéalisons pas , ne faisons pas de vous un héro, ne vous déléguons pas nos propres responsabilités).La seule chose que je redoute si vous décidiez « d’y aller » c’est que s’il vous fallait claquer la porte, ce que vous ne manqueriez pas de faire pour ne pas succomber à une mort fine, cela fasse une blessure de plus. En toute amitié. Didier Noel

  132. J’ajoute au sujet du déni …
    Au sujet de l’écologie, j’imagine que nous sommes nombreux parmi les lecteurs de planète sans visa à prendre le parti de préférer savoir et assumer la situation comme elle est, quitte à devoir faire avec les sentiments de colère, impuissance, injustice, culpabilité … plutôt que de rester dans l’ignorance, garantie de non action.
    Pour le reste de la population mondiale qui ne lit pas votre blog, le déni, si c’est de cela dont il s’agit, bordel, ça suffit !

  133. Fabrice,

    Je te souhaite moi aussi tout le courage nécessaire pour cette seconde intervention ainsi que pour les semaines de rééducation qui suivront. Et je sais que ce courage, tu l’auras, depuis que j’ai lu avec un immense soulagement, tes deux derniers billets…

    Concernant le coup de fil du Président, j’avoue que je suis résolument dans le camp des sceptiques.

    Sauf erreur, cet homme est bien celui qui veut hâter la signature du très confidentiel Grand Traité Transatlantique (ou TAFTA ou TTIP) entre l’Europe et les Etats-Unis, afin que les opposants et les citoyens n’aient pas assez de temps pour s’y opposer ?

    Que prévoit cet accord sous couvert de très hypothétiques promesses de croissance et de quelques milliers d’emplois ?

    Principalement que les transnationales puissent tranquillement prospérer sans qu’aucun obstacle (tarifaire ou non tarifaire) ne vienne contrarier leurs merveilleux projets.

    Pour cela, tout a été prévu. Même des tribunaux d’arbitrage privés pour régler les litiges entre les collectivités, les pays et les entreprises. Car les instances juridiques de nos pays européens ne sont pas toujours assez compréhensives à leur goût… Avec la mise en place de ces tribunaux, les entreprises pourront même demander des dommages et intérêts si une norme ou un arrêté leur porte préjudice ! Non, vous ne rêvez pas, c’est déjà le cas dans certains pays. Et les multinationales gagnent presque à tous les coups.

    Il suffit d’examiner de près les conséquences des précédents accords multilatéraux, comme l’ALENA (ou NAFTA), signés entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique pour comprendre ce que nous préparent tous ces chefs d’Etat, si pressés que ces négociations secrètes aboutissent.

    Tout ce qui gênait les multinationales a pu être balayé en quelques années… Un exemple ?

    Le Mexique, dont les paysans ont mis des centaines d’années à sélectionner d’innombrables variétés de maïs endémiques afin de les adapter à chaque région de ce grand pays, se voit contraint à accepter les maïs OGM des industriels de la semence.

    Autosuffisant avant l’ALENA, le Mexique doit maintenant importer à prix d’or du maïs OGM américain, sacrifiant de ce fait l’extraordinaire patrimoine génétique que représentaient ces centaines de variétés patiemment conservées et améliorées. Ces très anciennes variétés, irrémédiablement contaminées par le pollen des maïs transgéniques, deviennent alors des contrefaçons soumises aux brevets des grands semenciers !

    Des cas comme celui-ci, il y en a des dizaines…

    Voilà pourquoi il me semble bien illusoire d’imaginer que notre Président, qui vient de gagner presque 20 points de popularité suite aux récents attentats, prête une oreille véritablement sincère et attentive à tes imparables arguments, Fabrice.

    Oui, il faut sûrement y aller, pour être sûr qu’il sait, mais sans la moindre illusion. Sauf miracle, bien sûr !

    Mais n’es-tu pas la preuve vivante que les miracles existent ? Alors…

  134. Profites-en pour réclamer la légalisation du cannabis médicinal afin de remplacer avantageusement les drogues anti-douleur du cartel pharma. S’il est pris d’une rire nerveuse, ce sera qu’il s’imagine en train de présenter une telle proposition aux chefs…

  135. Ami Fabrice, juste un grand bonjour pour t’accompagner sur la voie de ta convalescence après cette nouvelle opération. C’est long, douloureux et cela demande énormément de patience ! Tu as déjà montrer combien tu n’abandonnes jamais. Merci à toi.
    Je t’embrasse.

  136. Mes deux messages précédents n’apparaissent pas. Comme je n’imagine pas être censurée, je me demande si ce ne serait pas un mauvais tour de ton cerbère automatique.

    J’envoie ce message sans le lien vers mon blog (d’ailleurs en déshérence…) et avec mon mail perso, pour essayer de tromper le molosse.

    Je disais juste « pourquoi pas », mais aussi méfie-toi qu’il ne pêche pas, dans tes suggestions, celles les plus propres à « nous » diviser. Les politiques pêchent en eaux troubles.

  137. sabine.
    À vous,

    Je vous lis pour première fois et je tombe sous le charme de vos mots, de vos idées, de vos idéaux. Je suis émue et bouleversée de voir votre force et votre courage. Je vais vous lire à nouveau. Je sais que nous devons agir, lire, écrire, parler, changer, aimer. Vous êtes de ceux qui sont tout devant, au front, et oui nous voulons suivre.
    L’esprit peut guérir le corps, le compost faire pousser la fleur.
    Soyons abeilles, pollinisons. La beauté est notre jardin.
    Cordialement,
    S.

  138. Salut Fabrice,

    Heureuse de te lire, bon courage pour ta future opération. Nicolino au téléphone avec le président ! Il faut essayer, bien sûr. Au plaisir de te croiser avec Brigitte quand tu seras sur pieds. Barbara

  139. « Quand on dîne avec le diable, il faut se munir d’une longue cuiller. »

    C’est peut être un peu excessif, mais l’idée est là…

  140. (sans avoir encore lu tous les commentaires précédents)
    Bravo Fabrice. Du courage, de la pêche, de la patience, pour la suite du traitement. En tout cas ta lucidité reste entière.
    Quant au contact avec le président, c’était le bon choix. Si le discours que tu tiendras reste radical (qu’il faut tout changer et abandonner les paradigmes courants), alors il n’y aura aucun risque de récupération; seulement des risques de parasitage avec des énergumènes du genre climato-négationnistes pérorants.
    Je formule habituellement ton « ce qui a servi pendant des millénaires se retourne contre nous » par : ce qui a fait jusqu’à présent la réussite de l’espèce humaine va maintenant faire sa perte. Je n’obtiens en général pas de réaction.

  141. Félicitations,

    Moi j’essayerais.
    Tu n’y perdras pas ton âme car tu n’es pas du tout carriériste.
    Et sait-on jamais des fois, ça peut avoir des conséquences inimaginables, une simple discussion, un simple petit digest envoyé tous les mois qui court-circuite tout.

    Bravo !

  142. Eh, Fabrice, que dire d’autre que, tout d’abord, « prompt rétablissement »… du corps et de l’âme !

    Et puis « Bravo », bravo pour ton engagement pour la vie sous toutes ses formes, car chacune a le même droit au respect. Si cette horrible tragédie pouvait servir à ce que nos politiciens prennent enfin la mesure de la catastrophe qui attend l’humanité et avec elle des êtres qui n’en sont pas responsables ! Il faut saisir chaque opportunité de faire avancer ce discours, le seul qui vaille le coup, bien au-delà des considérations de bien-être financier. Comment lutter contre ceux qui agissent comme si leurs actions n’avaient d’autres conséquences que le bien-être de leur compte en banque… Lutter, se battre mais surtout convaincre… C’est pas gagné, mais il faut tout tenter !

    Aussi je te souhaite d’avoir avec F.Hollande une conversation constructive qui ira plus loin que le simple échange de « bons procédés » ! Tous les gens sensés et conscients seront avec toi !

    Bien à toi !

  143. Bonjour Fabrice,
    c’est une invitation,pourquoi ne pas y aller?
    Mais bon,sans aucune illusion,ces hommes sont dans le déni et se moquent des écosystèmes, il n’ y aura
    je le crains,que le rapport de force ou des cataclysmes qui puissent changer quelque chose.
    Pour la morphine , je pensais au poème « misérable miracle » sur la mescaline d’Henri Michaux,
    si on veut garder espoir (il en faut) il a écrit aussi: »Paix dans les brisements »
    Bon courage et encore merci.

  144. Eh, les gars, c’est juste un entretien avec un mec genre moyen. Un mec qui dirige un pays, certes, mais c’est pas une proposition de poste à la tête d’un ministère… alors franchement, ça ne mange pas de pain et un chef d’Etat reste un homme, il faut le secouer, Fabrice, tu sais bien faire ça, alors si tu le sens, vas-y, ça ne te compromet en RIEN, au contraire.
    On n’a jamais rien attendu de Hollande.
    Mais je veux quand même rester honnête : que ce serait-il passé si c’est Sarkozy qui avait eu à gouverner le 7 janvier et les jours qui ont suivi ?
    Je n’ai pas d’avis tranché, je me pose juste la question ces derniers jours. Et franchement, je préfère ne pas avoir eu à faire face à ça… déjà que Ciotti(seS) et Estrosi s’en donnent à coeur joie …

    Fonce Fabrice, et claque la porte s’il faut.

    Et s’il t’annonce un poste à la tête de l’agence pour la biodiv, vas-y, surtout, vas-y : il faut mettre le boxon chez ceux qui pactisent avec le diable !
    Si cette agence est dévoyée avant même qu’elle ne soit créée, c’est très grave car l’Etat va se cacher derrière pendant des décennies pour laissant entendre qu’il est le champion de la biodiversité alors qu’on ferme nos gueules !
    Ce discours de Reeves, qui, fidèle au ROC nouvelle vague, veut faire une croix sur les « espèces emblématiques » m’inquiète considérablement : ça signifie très clairement, rien pour le loup, rien pour l’ours, rien pour le lynx entre autre !
    Or ces espèces ne sont pas qu' »emblématiques », ce sont aussi pour certaines des « espèces parapluie » (le parapluie, il connait bien Hollande… 😉 et des bases indispensables pour qu’avance enfin la naturalité dans ce pays de cartésiens intégristes…
    Tirer le maximum de ce rendez-vous, c’est un moment qui pourrait être historique (notamment le claquement de porte qui s’en suivra inéluctablement à mon avis…).
    C’est une étape qu’il ne faut pas négliger. Même si ce n’est qu’une étape. L’avenir nous dira si ça portera des fruits ou pas mais il ne faut pas rater une seule occasion étant donné le gravité historique (et bien plus qu’historique) de la crise écologique et de notre entrée dans l’Anthropocène…
    Ca ne signifie en rien perdre son âme, c’est se montrer responsable, à la hauteur des enjeux et juste accepter un minuscule (microscopique même) compromis parcequ’on ne peut pas adopter une attitude complètement fermée sans se planter.
    C’est mon avis.

    Ici, Fabrice, il gèle copieusement, la neige est à la colline juste après, elle est tombée lourdement pendant deux jours. Je suis certain que tu la retrouveras bientôt avec une joie et un plaisir décuplés. Pense ! Et panse aussi… 😉
    Patience encore et encore et encore.
    On est là Fabrice et on ne lâchera encore moins que d’habitude.
    Comme le dit Alain, « ne lâchons rien… sauf des ours !;-)
    Tu es bien placé pour savoir que dans les Pyrénées, il y a de la place pour 250 d’entre eux ! Nous avons mis la royale en demeure devant les tribunaux nationaux (après l’Europe) si elle ne lève pas le petit doigt d’ici le 31 mars, date butoir. Pour le moment,pas même un courriel ou une lettre type en guise de réponse : du mépris, du mépris du mépris, la morgue du pouvoir et rien d’autre, que de la morgue… LE MINSITERE DE L’ECOLOGIE A DISPARU DANS CE PAYS ! AU SEC’OURS !

  145. Bonjour,

    1) les soignants ne peuvent que vous apprécier. En plus du reste:
    Charlie Hebdo, par le passé, avait très bien écrit sur leur situation… Et de comment fermer des lits, etc. et leur faire vivre de + en + l’enfer…
    (ce qui accentue l’hémorragie à la frontière suisse, pas qu’à cause du salaire!!!)

    2) le déni… mouais. Quand je vois le comportement des gens au travail… (laisser la poubelle à vider à l’autre… ne pas re remplir pour celui qui va passer après…, etc.), en voiture (pas de clignotant, pas laisser la voiture se rabattre entre deux, prendre 2 places ou se garer devant une voiture ou une place vide, etc.), les expressions du genre « trop bon trop con », « charité bien ordonné commence déjà par soi-même »…, « je ne vais pas me casser le c… alors que ça ne me rapporte rien », et j’en passe. Sans regarder plus loin que leur nez dans l’histoire… Il n’y a donc que EUX qui comptent. Oh, dans les grands élans de solidarité, et comme pour le foot, les vacances dans le sud, on est là… mais, quand on est seul, et qu’il s’agit de, combien, au fond, se donnent la peine d’accueillir chez eux quelqu’un de la rue, si personne ne brandit sur eux les projecteurs? S’ils ne paraitront pas des gens « supers » en faisant ça?
    Et je ne sais si, scientifiquement, on ne peut DENIER le test des rats de Weber… et les fables de La Fontaine, et tant d’autres choses, et observations de la nature, depuis des siècles et des siècles… malheureusement…

    Donc je crains fort que dans les soucis quotidiens, du métro boulot dodo, des difficultés à joindre les deux bouts, etc., les gens, même s’ils sont dans une partie d’eux-mêmes « bon samaritain » (car on est un peu ying et yang quand même, comme tout ELEMENT de ce monde, avec sa partie boomerang (comme l’homéostasie)), je crains fort que ce ne soit pas vraiment du déni au sens propre… Mais, comme je l’ai vu dans des EHPAD, où certaines personnes âgées sont + directes: « rien à f… des autres, c’est moi d’abord! ».
    Alors quitter la petite vie douce France (en un sens) alors que déjà on en bave, pour s’emm… pour autre chose qui va demander des efforts (mot que les gens n’AIMENT PAS), et ne va pas forcément nous rapporter tout de suite, et « qu’est-ce qui nous assure que? » (car y’a tjrs la suspicion, quand on demande de changer ou de faire un effort), ben non. Même, au fond, pour leurs propres enfants.
    A ce sujet, en toute sincérité, ces enfants, les ont-ils fait pour eux, ou pour leurs enfants eux-mêmes?

    Et, le problème aussi, c’est pas qu’une question de berger et de gouvernement, mais aussi de troupeau.

    A ce sujet, je n’oublierais jamais, au grand jamais, ce que j’ai vécu petite au collège. On avait eu une réunion (tous les élèves) avec le directeur, dans notre cantine. Il fallait ensuite, pour repartir, emprunter un couloir où seuls 2 personnes pouvaient se cotoyer. On avait la récréation pour pas hyper longtemps, et, après, les cours allaient reprendre…
    Et bien des élèves sont tombés, poussés par les autres trop pressés. Et pensez vous que la pression se serait stoppée, et qu’on aurait aidé ceux tombés à se relever? Non… Finalement, heureusement, le CDI avait une porte dérobée dans le coin, et ils l’ont libérée, pour pouvoir secourir ceux touchés. Les autres, par contre, se moquaient éperduement, et poursuivaient leur pression, comme du simple bétail…
    Je n’ai JAMAIS oublié ce que j’ai vu. Car je le constate encore parfois. Dans le comportement des groupes, masses, mais aussi isolés, où l’esprit n’est pas tjrs très…

    Alors on condamne souvent les gens « croyants », mais, dedans, on tente d’enseigner (QUAND on l’enseigne INTELLIGEMMENT), des VALEURS, etc., et, entre autres, le respect, la tolérance, etc. Et que même si, on ne nous rend pas, et bien penser à l’autre, et faire de son mieux. Et dans tous les cas, pas le mal. Etre trop bon trop con, quelque part… Et si on a un espoir de sauver ce monde (écologie), même si on n’y gagne rien, bien au contraire, et même si on se moque de vous (pris pour simple d’esprit, genre), d’y participer.

    Un GROS problème des gens (et des jeunes!!!): on leur a enseigné des choses. Mais, ou ils ne l’ont pas COMPRIS ou ils ne l’APPLIQUENT pas. Ainsi l’exemple du téléphone arabe. En école, on nous fait voir que le message transmis à la 1ère personne oralement, au bout de 10 personnes, a complètement été changé. Mais, au lieu de s’en rappeler, ne jamais l’oublier, et y être VIGILENT, les 3/4 des gens continuent comme si ils n’avaient jamais constaté cette expérience, qui, pourtant, sur le moment, les a bcp fait rire et marqués.Quand quelqu’un répond « je t’assure, ce n’est pas ça que j’ai voulu dire », on ne la croit pas, et on peut en faire toute une polémique (exemple la chanteuse Zaz)

    Je le constate au travail, dans tout. On a pleins d’enseignement, de liens à faire. Mais, apparemment, ben non.

    Alors bon. Je ne sais si…

    Personnellement, je suis assez dubitative.

    En plus, on a souvent un gros défaut: on ne sait pas s’arrêter au milieu. Or, les extrêmes sont mauvaises et entrainent tjrs une réaction inverse, qui, plus l’extrême atteinte est forte (la limite est éloignée), plus la réaction sera forte et violente. Suffit de regarder la nature, ses réponses.
    D’autre part, j’ai l’impression que tout obéit à une courbe de croissance comme pour les bactéries, mais aussi tout le reste: phase de latence, accélération, croissance exponentielle, ralentissement, plateau, puis dés accélération avant la chute (vertigineuse). Après, cette courbe est plus ou moins étendue dans le temps, selon l’espèce etc.
    A voir.

    Personnellement, à ce jour, je n’ai pas de solution. Et comme je ne sais plus quel truc, j’essaye, quand je peux, comme je peux, de jeter mon étoile de mer échouée à l’eau.

    Bon rétablissement à vous. D’autant que vos collègues, je pense, pour leur moral, ont besoin de voir se rétablir ceux qui ont survécu, et tenter de recoller, même, si, jamais plus pareil, qu’on ne guérit jamais d’une blessure importante. On vit avec, avec le temps.

    Bon chemin à vous.

  146. Vraiment une jolie porte qui s entrouve
    durant votre convalescence montez un bon gros dossier pour ne pas vous perdre lors de la rencontre je vous envoie pleins de force

  147. 🙂

    Et si sous le coup de la morphine, et des jolies blouses blanches, Fabrice nous faisait une chaude inspiration?

    Un beau test. En tout cas, les commentaires démontrent combien la division est présente.

    Aurions nous besoin de hollande pour avancer?

    Alors?

    Bien a vous,

    Biseaufrontchaud, 🙂

  148. Salut

    Je ne sais si c’est la morphine que je connais vu que j’ai été amputé ,mais je vais me moquer de toi!
    Alors comme ça il suffirait que cette personne te téléphone et fasse semblant de s' »interesser « à toi pour que tu espères mais franchement non ,faut arrêter d’espérer quoi que ce soit de la part de ces gens là qui appartiennent à une caste qui défend les intêrets des exploiteurs,pollueurs ,empoissonneurs et qui méprisent les pauvres.
    453 « sans dents » morts dans la rue en 2013 mais que faut il ? Le président pour lequel vous votez c’est le gars qui a une valise pour déclencher l’apocalypse nucléaire
    Et tu parles du déni ……….
    Bonne convalescence quand même

  149. Cher Fabrice,
    Quel bonheur de vous lire et vous voir déjà dans l’action. Contrairement à ce que d’autres pensent, vous ne vous brulerez pas les ailes (car les vôtres sont indestructibles) en allant à l’Élysée pour forcer les politiques à entendre ce qu’ils refusent d’entendre et de voir. Ce que vous ferez ne peut qu’être bénéfique pour le combat que vous menez. Regardons le chemin parcouru depuis la Gueule ouverte de Pierre Fournier. Les politiques sont difficiles à remuer mais en quarante années la prise de conscience écologique n’a fait que progresser, certes trop lentement, grâce à des combattants comme vous. Allez voir le Président et il sera votre obligé et bien contraint de vous écouter et vous aider. Et puis, et surtout, votre parole résonnera beaucoup plus fort auprès des politiques mais surtout auprès des médias et là est le plus important car c’est la société civile qui fait progresser la cause écologique. Alors il faut foncer.
    De tout cœur avec vous et rétablissez-vous vite.
    Amitiés
    Yves

  150. Bonsoir Fabrice et bonsoir à tous,

    J’ai quand même un gros, gros, gros faible pour les propos de Mon nom ? Camille !! Tellement de colère contre l’inertie des hommes politiques…
    Mais la raison commanderait que tu tentes quand même cette chose, avec les nombreuses et pertinentes réserves émises par vous tous.
    Mille pensées de réconfort pour toi, Fabrice.

  151. Je crois que même si nous sommes lucides sur les bonnes intentions et les capacités courageuses de notre président en matière de modèle de société, si de toute façon les liens qui le lient à la face sombre du pouvoir sont fort, il faut accepter cette invitation. L’accepter pour ce qu’elle a d’exceptionnelle, et la saisir comme la lumière du vers luisant dans la nuit. Pas très lumineuse mais bien présente. Et la légende du colibri est à elle seule suffisante. Une goutte d’eau ne sera pas suffisante mais il a fait sa part le colibri. Et vous êtes cher Fabrice, le colibri qui ne cesse de faire des voyages pour éteindre le feu. Et nous sommes tous des colibri. Prenez soin de vous. Je vous souhaite un rapide retablissement.

  152. Ça se tente, ne serait-ce que pour la curiosité. Mais attention à ne pas te « Hulotiser » ! En écrivant ça, je sais que le risque est quasi nul, mais je préfère l’écrire quand même.

    J’attends avec impatience le compte-rendu de ta visite à l’Elysée. Hélas dans longtemps si j’en crois cette nouvelle opération à venir. Sois fort ! Et merci pour ta volonté de continuer à alimenter ce blog, même dans l’adversité.

  153. Bonsoir Fabrice, j’ai découvert ton blog en cherchant à prendre de tes nouvelles à mon retour de Cuba, où, hasard des circonstances, j’avais organisé depuis qq mois un voyage avec ma fille Pauline ; nous étions parties assez secouées samedi 10 janvier. Me (nous) voilà de retour.
    Et je me suis plongée dans la lecture des événements avec une semaine de décalage : le très beau témoignage de Sigolène Vinson sur le déroulement du massacre à Charlie, l’hommage magnifique de Jean-Baptiste Thoret à Cabu… et d’autres textes magnifiques, des dessins et commentaires. J’ai été également très heureuse de te lire, de faire un peu plus ta connaissance en repensant à la première fois ou nous nous sommes rencontrés avec Annie, Nicole et Gérard, et Vivien aussi je crois, pour discuter de la réalisation d’un bulletin de liaison ou site internet pour l’Association Henri Pezerat.
    Bref, tout ça pour te dire d’une part que ton courage t’honore, il exprime du bonheur, de l’espoir, il est communicatif. Tu as raison, il faut tout tenter pour servir la cause dans laquelle on croit et c’est la valeur de ton engagement pour l’écologie que je partage. J’aimerais te transmettre la Newsletter n°5 du Gratte cul, bulletin de liaison du syndicat S.I.M.P.L.E.S., est-ce possible sur ton blog ou as-tu une adresse mail ?
    En te souhaitant beaucoup de courage encore, en t’assurant de mon soutien et de mon amitié, et au plaisir de te revoir bientôt, je t’embrasse.

  154. Trop fort, Fabrice !!! Enfin, non, pas « trop » ! « Très » fort ! Un feu d’artifice au service de la vie !

  155. Un jour, nous nous tiendrons par la main, assis dans l’herbe. Mais je ne sais pas quand.

    J’aimerais vous croire lorsque vous dites que les temps n’ont jamais été aussi favorables à notre cause. Le danger n’a jamais été aussi grand.

    Choisissons l’espoir, ne croisons pas les bras, gens de bien !

    Je vous donne force, courage.

  156. Foncez !!! Sautez sur l’occasion. Au moins tout ce malheur et toute votre souffrance auront une petite chance de déboucher sur quelque chose de positif. C’est aussi un moyen de rendre hommage aux victimes. Il a, hélas, fallu un mort pour que Sivens soit remis en cause.

    Je vais partager une expérience pour expliquer par qui est conseillé le président actuellement.

    J’ai eu l’opportunité d’assister à un « petit » débat d’une heure et demie environ en décembre dernier dans le cadre du mouvement Jeûne pour le climat.

    Etaient invitées une journaliste de Mediapart (Jade Lindgaard) et une conseillère climat de François Hollande chargée de préparer la COP21 de Paris en décembre 2015, Marie hélène Aubert.

    Reconnaissons lui le mérite d’être venue au feu devant une salle de militants certes polis mais bien remontés sur le sujet.

    En gros, il en ressort un aveu à peine dissimulée d’impuissance à imposer quoi que ce soit à qui que ce soit (chauffeurs routiers, lobbies divers, gouvernement d’autres pays) et aucune volonté de changer le système en profondeur, le tout avec la langue de bois fréquente chez la plupart des technocrates et autres conseillers divers entourants nos gouvernants (rétribués par les contribuables bien entendus).

    Quelques exemples : lorsque la journaliste lui a demandé si le gouvernement était conscient de tous les nouveaux mouvements éclos dans la société civile (elle a cité entre autres Colibris et Alternatiba), Marie Hélène Aubert a répondu qu’il ne fallait pas nous illusionner, que nous n’étions qu’une minorité qui, certes, bouge beaucoup mais n’a aucun poids par rapport à la majorité silencieuse qui veut consommer et remplir ses caddies dans les grandes surfaces (sic).

    Elle a clairement exprimé que les politiques sont englués dans le court terme et les échéances électorales et que la seule chose qui peut les faire changer leur façon de faire c’est une mobilisation massive sur le sujet.

    Elle a à peine répondu aux questions pressantes de la salle sur les grands projets inutiles en France et que la France exporte ailleurs (une dame a cité le TGV vendu au Maroc) et qu’en j’ai réussi à placer une question sur les dégâts de notre système agricole totalement dépassé, j’ai eu droit à la classique et stupide réponse : « Mais il faut bien nourrir une population qui ne cesse de croître ».

    Cette dame n’a donc pas lu Pierre Rabhi, Marc Dufummier ou Jacques Caplat et n’a jamais entendu parlé de permaculture.

    Il faudrait lui envoyer petit colis à son cabinet pour enrichir sa bibliothèque !!! Avec vos ouvrages aussi en prime.

    Donc il est essentiel que le président entende d’autres points de vue et le plus nombreux possibles.

    Vous me semblez beaucoup plus apte à lui ouvrir les yeux que cette dame et la plupart des gens qui évoluent autour de lui et qui sont tous formatés par la « pensée unique ».

    Il faut absolument tout tenter !Sans se faire récupérer bien sûr! Si vous pensez que l’on peut vous aider d’une façon ou d’une autre, n’hésitez pas.

    Guérissez bien vite ! Courage !

    Isabelle

  157. Et pour rendre l’hommage qu’il mérite au fabuleux Bernard Maris, comment pourrions nous agir pour que son idée de création d’une section « Economie et Société » ne soit plus bloquée par la clique des économistes orthodoxes (ceux qui ont les nobels !).

    Voir un article à ce sujet dans Marianne : http://www.marianne.net/Tout-le-monde-n-est-pas-Bernard-Maris-_a243823.html

    Un gouvernement socialiste qui enterre l’économie sociale, c’est le comble du reniement idéologique.

    Qui va prendre ta relève Bernard ??? Nous en avons tellement besoin…

    Isabelle (encore)

  158. Salut Fabrice,

    Et bien celà fait plaisir de te revoir sur le pont!

    Une petite proposition pour François: avec la note sur l’état de la planète, on ajoute une petite note d’actualité sur le lien entre les politiques publiques qui seront discutées en Conseil des Ministres, à l’Assemblée et au Sénat dans le mois à venir et qui peuvent impacter positivement ou négativement la situation.

    Un exemple, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, les sénateurs proposent de relever encore une fois le taux d’incorporation d’agrocarburants en passant l’objectif énergie renouvelable dans le domaine des transports de 10% en 2020 – ce qui était déjà criminel – à 15% en 2030.

    C’est ici: http://www.senat.fr/amendements/commissions/2014-2015/16/Amdt_COM-75.html

    Si l’idée prends forme, on se fera une joie – et un devoir – de participer.

    Allez, prends soin de toi l’ami

  159. « Le président de la République, François Hollande, a «salué» dans la nuit de jeudi à vendredi «la mémoire» du roi Abdallah d’Arabie Saoudite, «un homme d’Etat dont l’action a profondément marqué l’histoire de son pays et dont la vision d’une paix juste et durable au Moyen-Orient reste plus que jamais d’actualité», selon le communiqué de l’Élysée. » (Extrait de cet article : http://www.liberation.fr/monde/2015/01/23/le-roi-abdallah-d-arabie-saoudite-est-mort_1186800)

    Pour information, l’Arabie Saoudite, c’est ce sympathique pays où (d’après le dernier numéro du « Canard Enchaîné ») « un cheikh a émis une fatwa pour interdire les bonshommes de neige », « Le 12 janvier, une femme accusée de meurtre a été décapitée de trois coups de sabre dans la rue » et « le blogueur Raif Badawi a reçu ses 50 premiers coups de fouet en place publique. Cet effronté a été condamné en 2014 à 10 ans de prison… et 1000 coups de fouet pour avoir osé critiquer la police religieuse. »

    On va me parler de « realpolitik » ou du fait qu’Hollande ne sait pas tout ça ?

    C’est comme lorsqu’il a paradé en chapka auprès du dictateur du Kazakhstan. Franchement, on peut se fier à un type comme lui ?

  160. Heureux d’avoir de vos nouvelles et d’apprendre que vous vous remettez tout doucement ! Si vous avez cette occasion unique de parler à F Hollande faite le ! Parlez-lui de la biodiversité de sa disparition, parlez-lui des loups, des lynx, de l’ours. Dites-lui que l’urgence est partout pour les espèces sauvages…
    Portez-vous bien !

    On l’appelait Cannelle. La dernière ourse des Pyrénées http://vimeo.com/115508240

  161. Fabrice,

    Oui, si tu as l’énergie, vas-y, et je veux bien venir avec toi. J’ai toujours rêvé de parler à ceux qui ont le « pouvoir » (ou un certain pouvoir) et leur dire yeux dans les yeux ce que tu écris dans ce blog et que je dis souvent autour de moi.
    J’avais donné mon CD (musique) à François Hollande il y a 2 ans en lui disant (je l’avais croisé à la fête de la musique) que c’était pour le détendre car ses missions sont difficiles. Je serai ravie de le revoir, ou alors peut-être on accompagne ta démarche d’une lettre signée par des milliers de citoyens et faisant une proposition concrète ? Après, c’est ce que je comprends ajdh que je suis un peu plus adulte et ai un peu vécu, le changement vient de « moi » dans le sens où la personne sur laquelle j’ai le plus d’impact, c’est moi ! mais le lobbying des idées est ultra important aussi !
    Bises fortes fortes fortes fortes !

  162. Fabrice , je me permets ce message en faveur des oiseaux eux aussi en voie d’extinction ici et là . je pense que tu n’auras rien contre .

    Avec le froid qui s’installe , si vous comptez aider les oiseaux de votre jardin ou de votre balcon , s’il vous plait, n’achetez pas de boules de graisse toutes faites à bas prix : ça les tue le plus souvent (voir si elles contiennent de l’huile de palme) !!

    Vous avez de bons conseils dans de nombreux ouvrages comme « le guide des oiseaux de France » J.Chantelat ré édité chaque année et très complet ou sur des sites :

    http://www.ornithomedia.com/pratique/conseils/comment-nourrir-oiseaux-hiver-00411.html

    En hiver, mon ceriser, vestige des anciens vergers qui nourrissaient la capitale (on dirait un arbre de légendes) , et ses alentours se recouvrent à différentes heures d’oiseaux qui s’organisent, se combattent, avancent prudemment du sol au sommet afin de conquérir les pépites que nous laissons ici et là . Chaque année, nos regards s’aiguisent et nous observons avec amusement des espèces supplémentaires .

    Penser à leur laisser de l’eau également , la glace étant imbuvable …

    Merci

  163. Bonjour,

    Désolée pour la bousculade, gros bisous,

    Pour le Sénat, les animaux ne sont pas des « êtres vivants doués de sensibilité »

    Le Sénat a supprimé jeudi la qualité « d’êtres vivants doués de sensibilité » accordée par l’Assemblée nationale aux animaux, lors de la nouvelle lecture d’un texte de simplification du droit et des procédures.

    ———-

    Déni. C’est peut être aussi du déni que de vouloir faire confiance a ceux qui ont tout les pouvoirs. On reconnait l’arbre a ses fruits. Depuis le temps …. qu’ils sont pourris.

    ^^

  164. Bonjour Fabrice,
    Heureux d’avoir de bonnes nouvelles vous concernant.
    Alors, fameux les menus bio opiacés du CHU ?
    Je vous souhaite sincèrement de sortir au plus vite et de vous remettre de ce drame, de recouvrer vos forces physiques et mentales.
    Pour le coup de fil présidentiel, vous êtes seul maître des suites à donner.
    Ca me rappelle le combat mené par Denis Robert, dans d’autres circonstances époque « discours du Bourget », qui lui aussi s’était entretenu avec notre Président. Mais je crois qu’il en garde un goût amer. Que cela ne vous empêche pas d’être audacieux et « torr-penn ».

    « Vue imprenable sur la folie du monde », le chapitre 24 a pour titre « François Hollande. Denis Robert publie ce passage ici
    https://www.facebook.com/denis.robert/posts/10151846275811960

    Frédéric

  165. Sans vouloir être trop trivial. Faudrait peut-être lui suggérer de se séparer une deuxième fois de Ségolène Royal????

  166. J’ai déjà donné mon avis inquiet ci-dessus. Mon inquiétude va en fait très loin et outrepasse un simple rendez-vous ; bien vu, récupérable ou manipulé, peu m’importe. C’est une croyance.. qui me fait frémir, un mythe occidental solide comme la « Raison » agrémentée de son poil de sensibilité, qui a fait verser tant de sang et a sacrifié à tour de bras, et aujourd’hui déchaîne toujours les flots, les mêmes, comme jamais. Et on attend (pas moi) la suite.
    Ho et oh, comme j’ai écrit sur ce blog ! qui me fit aller, là où je ne pensais aller (beaucoup de lectures et de curiosité à côté, une vie de campagnarde là-dessus), à un moment propice.
    Ca me taraude, ça me fait dring dring ! depuis quelques jours.
    Fabrice, vous en redemandez ?
    Vous n’en voulez pas ?
    Et chacun, là, ici, oui, toi, qui n’a toujours pas lu Günther ANDERS, et son par trop lucide « Nous, fils d’Ei… »
    Colin Campbell est pas mal quant à lui sur la médecine (indépendamment de son végétalisme, c’est dans « Le Régime Campbell », notre « belle » médecine acclamée, choyée par la sécu en France / écouter le Dr Gardenal, patronyme véridique, sur Internet, tant que sa voix y persiste) !
    J’ai pas hâte (du TOUT) d’un pouvoir autoritaire et écolo. Il pointe son nez pourtant, le bougre.

    Vous en aurez donc, dring dring.
    Un petit refrain qui a sa dose de simplification, et d’américanité :
    MAIS DRING DRING.

    https://www.youtube.com/watch?v=0Eku-OqWBdQ&x-yt-ts=1421914688&x-yt-cl=84503534

    Nota : Et si vous étiez journaliste avant tout en rencontrant le « grand « et le « haut » du pav’ ?
    Où qu’il en est, lui ? ce haut du pav’. ?
    Il y a tout de même cette histoire de nouveaux canaux télévisuels nocifs (ou pas ?) que le premier ministre a autorisés récemment (fin 2014, je crois) et dont la nocivité doit autant être ignorée de son Grand que de lui-même. (Michel Dogna comme lanceur d’alerte. Pas le temps de rechercher, ce jour).
    Le reste : déni, sait-pas ? Hein ? Quoi ? La Nature ?

    Une historienne sur France culture ce matin a jugé que « l’Etat » était en ce moment « impeccable » (ma mémoire est sûre d’elle), le peuple, lui, en revanche, (…) (mémoire défaillante). Cela me fait tressaillir.
    Je me demande pourtant et souvent : c’est quoi, c’est qui l’Etat ?
    Encore une ou la machine, celle-là avec des images d’humains sérieux, en 3 dimensions, odeur comprise, intriquées dedans ?
    Et la Nature ?

    C’est pourtant le truc, la chose, le tout, non ?

    Gloups pardon.

    En toute amitié.

  167. Bonjour Fabrice,

    Que dire… prompt rétablissement pour commencer, tant physiquement que psychologiquement vis à vis de ce que tu as vécu. Pour le peu que j’ai eu l’occasion de le côtoyer, le personnel soignant qui est encore une de ces rares professions où la chaleur humaine est palpable, et quand on ne se comporte pas comme un crevard. Il aura toujours mon respect.

    Sinon, fonce et rencontre un/le président. De toute façon, c’est un être humain, et il y aura toujours quelque chose à retenir de ses échanges avec un congénère, même si les opinions y sont à mille lieues l’une de l’autre. De plus, peut-être y aura-t-il en effet quelques confidences de lpachées, peut-être faudra-t-il y voir la schizophrénie qui anime les personnes qui ont décidé d’endosser des rôles de gouvernants ou plus généralement de décideurs.
    Peut-être qu’il a de réelles convictions, que je ne verrai pas au grand jour, peut-être que ce monde du n’importe quoi est devenu si complexe, si bruyant avec les lobbies de tout poils qu’il devient dur de ménager tout ce petit monde. Peut-être qu’il a des craintes qu’il a peur d’assumer ou de faire assumer aux autres certains choix qu’il sait être meilleurs… je n’en sais rien, on peut en effet tout imaginer.
    Je sais juste une chose, c’est que j’aimerai en effet rencontrer ces personnes en toute confidence, à manger à la maison, tout un après-midi à dégueuler du verbiage, une balade dans un coin tranquille, pour parler de tout et de rien à la fois, pour se jauger, savoir pourquoi on a l’impression qu’on marche sur la tête parce que ce n’est pas possible autrement, qu’il nous dise ce les retient, pourquoi toujours vouloir de la croissance par exemple alors que tout le monde s’accorde à dire que dans un monde finit, ça n’a aucun sens (même les arbres ne montent pas indéfiniment).

    Il faut que tu t’enrichisses, je ne crois pas que l’inverse soit possible ;-), et peut-être partager cette expérience ou des informations.

  168. bonjour Fabrice
    voici mon avis sur l’interet de ton « digest ».
    Il est très largement inspiré de la lecture du »Temps des crises » de Michel SERRES.
    Oui un digest , abrégé, résumé ou autre élément représentant la Vie, l’eau, l’air, la Terre fera avancer les choses. Tout le livre de M. SERRES est une démonstration que toutes les crises que nous vivons sont la conséquence d’un monde dualiste. Gauche contre droite, patronat contre syndicats,Chrétiens contre Musulmans(là c’est moi qui le rajoute), la liste est longue. La voie de sortie de ce jeu à deux: un jeu à trois, l’intervention d’un tiers: la Vie, le Monde lui même.
    OUI,un outil représentant notre belle Terre au milieu de tous ces duels politiques va dans le bon sens.
    Lénaïc

  169. Bonjour Fabrice,
    Quelle joie de savoir que vous pouvez à nouveau écrire!
    Quand on n’a que les mots comme arme, on ne refuse pas un combat!
    Vous ne risquez rien à rencontrer F.H. Il y a peu de chance qu’il arrive à vous convaincre ;-))!
    Le seul perdant ce sera lui qui ne pourra plus dire ensuite « je ne savais pas ».
    Nous sommes nombreux à nous battre tous les jours avec des mots, sans illusion mais non sans espoir. Comment peut-on vous aider?
    Soignez vous bien
    je vous embrasse

  170. « Nous sommes Fabrice! »
    Il faut y aller TOU-TE-S ENSEMBLE! LA MANIF DU SIECLE !

    MOT D’ORDRE: « JE SUIS POLLUéE PAR LE CAPITALISME! »

    Hollande prend Fabrice pour un idiot et croit le flatter ! Mais Fabrice ne va pas tomber dans le piège car il est honnête, intègre et pas carriériste pour un sou.

    Tenez-nous au courant pour l’organisation…

  171. mais bien sûr allez-y vous serez notre porte parole et la morphine n’a en rien affaibli votre combativité semble-t-il!
    merci et prompt rétablissement
    amitié du sud sous le mistral

  172. Puisque tu nous poses la question, je vais te donner mon avis, même si, bien entendu, ton choix sera forcément le bon… puisque ce sera le tien !

    Je pense qu’avec tous ces traumatismes, tant physiques que psychologiques, des traumatismes auxquels vient s’ajouter une couche de morphine, le plus sage serait de laisser décanter un moment et que quand tu te sentiras plus fort, serein (enfin, le plus serein possible). Quand tout ce bouleversement, dont tu es victime, se sera un peu tassé et que le brouillard se sera un peu dissipé, il sera toujours temps de faire le choix de répondre, ou pas, à l’invitation d’Hollande. En attendant, chouchoute-toi.

  173. J’avais lu l’article sur le lien entre terrorisme et « changement climatique ». J’aime beaucoup reporterre, mais la l’article est:

    1) imprecis car tous les desatres ecologiques ne sont pas lies au changement climatique, l’immense majorite sont constatables localement par tout un chacun et peuvent etre combattus aussi localement par tout un chacun, ce qui n’est pas le cas du « changement climatique », concept abstrait qui symbolise l’impuissance;

    2) il met les choses a l’envers, en tentant d’expliquer que le terrorisme est en partie cause par les problemes ecologiques. Mais aucun des exemples donnes ne supporte cette hypothese! En fait c’est exactement le contraire, et de deux manieres: 1) le terrorisme detruit l’organisation sociale qui entretienait tant bien que mal l’equilibre ecologique (voir l’Irak, mais aussi la Palestine et toutes les zones de guerre) et 2) certains actes terroristes ont pour but direct de detruire l’ecologie, comme le napalm au Vietnam, ou bien la detruisent par effet « collateral » comme l’uranium appauvri en Irak, etc. En fait on pourrait meme voir un troisieme lien, qui est la pauperisation deliberee de populations rurales pour s’emparer de leurs ressources naturelles, (Inde aujourd’hui) ou pour accroitre la main-d’oeuvre proletarienne (Angleterre au XIX siecle).

    Les contre-exemples donnes dans l’article lui-meme:

    – La guerre en Syrie a ete financee par des centaines de millions de dollars sur plus de 4 ans… rien a voir avec la pauvrete ou l’ecologie!

    – Les pirates Somaliens ne sont pas des « terroristes »: Ils n’ont aucun projet politique, ce sont simplement des pirates;

    – Dire que l’ISIL, l’armee privee la plus riche du monde, est le resultat de la pauvrete et de problemes ecologiques est assez ahurissant!

    En fait le non-dit de l’article (et des chercheurs cites, tous anglo-americains… comme par hasard) c’est que la pauvrete « expliquerait » le terrorisme, et que le terrorisme serait une sorte de « reaction » des pauvres. Ce n’est pas dit mais sous-entendu a presque chaque phrase citee.

    La realite c’est que les pauvres ne font pas de terrorisme, les organisations terroristes sont abreuvees d’argent, car le terrorisme est l’arme des riches et des puissants, de ceux qui ont acces a la connaissance et aux reseaux, et il aggrave directement et indirectement les catastrophes ecologiques.

  174. Salut Fabrice, J’ai bien aimé le commentaire d’Isabelle Latapie, qui est-ce ?
    J’espère que tu vas aussi bien que possible,
    Amicalement

  175. Bien joué !
    Mais le président est coincé, s’il bougeait dans le bon sens il se ferait rapidement mettre au banc par les puissances multinationales de l’argent.
    Seule une mobilisation populaire de masse peut réellement faire tomber ces puissances : boycott des produits, refus de la surconsommation, exigence de partage du boulot restant, développement des initiatives non marchandes…
    Bon rétablissement !

  176. Bonjour Fabrice,

    Heureux de voir que votre santé s’améliore. Je vous souhaite bonne convalescence et je tiens aussi à vous apporter mon soutient en ces heures tristes.

    Pour votre discussion avec François Hollande ! Et bien si ce bon bougre est assez sincère pour faire appel à vous c’est une chance à saisir. Foncez ! Mais de grâce, évitez les pièges dans lesquels est tombé Hulot (des actes et pas de promesses). Tenez vous prêt à faire des compromis même si vous êtes certains que le changement de cap doit être radical, car lorsque vous parlerez au président vous aurez en face de vous, non pas un homme mais un système avec le poids des industriels, de l’énarchie, des IPEF et autres. Mais vous savez cela mieux que moi puisque c’est vous qui m’informez régulièrement de ces faits.

    Le plus dur sera de le convaincre de mettre en place des politiques/réformes de long terme alors que sa priorité sera certainement sa réélection à cour terme. Mais dites lui que s’il engage des réformes de long terme aujourd’hui, qu’il instaure une réforme fiscale écologique et sociale (rêvons !), il peut faire quelquechose de grandiose : qu’il encourage le recyclage plus que le diésel, qu’il subventionne l’élolien citoyen au lieu du nucléaire. Vendez lui l’autonomie énergétique de la France à terme, les emplois verts etc etc… Houlà, en fait je crois que l’idéal serait de le prendre en otage et de le séquestrer jusqu’à ce que vous emportiez la décision.
    PS : si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas, je peux vous préparez des sandwichs au tofu afin que vous puissiez tenir le siège suffisamment longtemps.

    Encore une fois très bonne convalescence et que la lutte pour un monde meilleur continue.

  177. Salut Fabrice et tous les sans visa du blog!

    Elle est épineuse cette question que tu nous posais Fabrice: que faire? y aller ou pas? J’y pense et j’y repense parce que tu/ton travail représente quelque chose de très précieux dans les luttes. Je pourrais lister tes qualités d’enquêteur. Profondeur, courage, honnêteté. Voilà.

    Rien, mais alors rien de cela ne se trouve à l’Elysée. Il y a certainement des personnes de qualité mais dont le seul et unique objectif est le maintien du système tel qu’il est avec quelques pansements sociaux pour que ça passe mieux. Pas de vision, pas de projet, pas de courage pour oser.

    Alors j’avais d’abord pensé un « pourquoi pas? » parce que j’ai longtemps cru au dedans/dehors dans la lutte, et comme beaucoup j’imagine je m’y suis usée. Or, je me suis aperçue que c’est en tournant le dos un fois pour toute au système, en imaginant « mon » modèle que l’énergie du changement devient inspirante, fertile.

    C’est une question de style de vie, de choix, mais c’est avant tout une question d’éthique qui permet à chacun-e de déterminer où se situe le curseur de l’acceptable, du dialogue, etc.

    Ce matin que je ne comprenais pourquoi nous ne sommes pas tout Raif le bloggeur, je pensais « Bas les masques ! » Or si, par un incroyable effort d’imagination aboutissant à un raccourci forcément grossier, je remplaçais notre président par un chef nazi, la question ne se poserait plus. Nous serions au-delà de la négociation car RIEN n’est négociable quand deux visions tellement opposées de la vie se font face.

    L’autre jour, Shell a exprimé un intérêt pour le travail solaire dont je m’occupe dans notre entreprise sociale qui surnage à peine. Et il y a eu un moment de débat intérieur, forcément.
    Mais nous sommes en résistance. Notre force est le refus de la compromission pour nourrir notre puissance de proposition et de réalisations concrètes.

    Ta meilleure arme ce sont tes mots Fabrice, pas ta présence à l’Elysée. Ecris une lettre ouverte au Président, place l’échange sur la scène publique, utilise « Libé », « Rue89 » pour éclairer la farce, faisons pression ainsi et interpelons-le/les de là où nous sommes. Pour le reste, restons concentré sur ce qui fera peut-être la différence pour les générations futures.

    Hasta prontito!

  178. Mauvaise nouvelle : le niveau des océans monterait plus que prévu (parfois deux fois plus!) et les deltas des fleuves très peuplés seront finalement recouverts par les eaux dans un siècle…
    Avec une humanité à 7 milliards et toujours en croissance, quelle place sera laissée à la nature sauvage, aux grands écosystèmes fonctionnels qui supportent (dans tous les sens du terme) l’humanité ? La compétition pour l’espace va s’accélérer, c’est une accélération annoncée du drame écologique… :
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/01/les-mers-montent-plus-vite.html

  179. Salut Fabrice !
    Avant toute chose, rétablis toi vite, et prends soin de toi.
    Ensuite, pour ce qui est de Hollande, depuis deux ans, il s’est couché devant la finance et les banques (seules couches de la société épargnées, comme d’hab)…..Alors pour le voir se lever devant cette lutte qui frôle la survie, pour ces milieux du profit immédiat, la santé de la planète s’arrête aux pieds de leurs courbes statistiques boursières.
    Y aller, ne pas y aller ?
    Tu es un combattant véritable, et tu iras sans doute, mais je suis certain que tu ne t’y brûleras pas les ailes.
    Bien à toi, et porte toi bien.

  180. Vas-y. Parle lui de ton amour de la mer, des forêts, des animaux, de la vie. Il ne peut qu’être touché par tes mots sensibles et justes. Ces assassinats ont dévasté notre paysage. Quel espoir aujourd’hui si ce n’est essayer ce qui n’a pas encore été tenté? Prends soin de toi Fabrice.

  181. Pour Aude Pezerat
    Pour répondre à votre question,je suis jurnaliste dans la photo de presse, pas dans l’écologie hélas (peut être un jour…). Je fais partie du mouvement Colibris et suis pas mal impliquée dans des actions de type solidarité alimentaire, jardins partagés, permaculture, ressouceries…Je crois surtout à l’action par la base mais malheureusement certaines choses ne peuvent se faire qu’avec l’appui des autorités en place donc il faut bien composer avec à un moment donné. J’ai vu le site de votre association. Je vous laisse mon mail : isabelle.latapie0298@orange.fr
    bon week end ! Isabelle

  182. Cher Fabrice Nicolino
    En fait, je crois que je n’ai pas compris ce que tu as écrit, je me suis trompé. Tu as pris la décision d’aller voir F.Hollande, tu ne nous interroges pas sur cette question.
    En fait, à moins que je me trompe encore, la question porte sur l’intérêt de créer un « instrument adapté » pour « servir notre cause ».
    Pourquoi ne pas imaginer quelque chose qui pourrait s’appeler « observatoire », qui relaterait les impacts réels des perturbations ou de la disparition des écosystèmes sur la vie des gens, avec leurs conséquences sur la santé, les finances,… L’idée serait de faire comprendre enfin aux politiques que le social et l’environnement sont liés, et que leurs décisions, dictées la plupart du temps par les lobbyistes, ont des conséquences concrètes sur la vie, la santé des gens, exemples à l’appui. Il faudrait un réseau d’information, en recueillant des témoignages sur le terrain.
    A bientôt

  183. Cher Fabrice,
    ah ! merci pour ces nouvelles, j’avoue que la première semaine, je me suis demandé ce que vous deveniez ! c’est vrai, il est tellement rare de voir des journalistes intègres (il y en a peut-être plus que je ne pense, je digresse sans doute mais la planète n’en a pas de trop!) – bon – bref – oui bien sûr qu’il faut y aller ! il faut saisir cette chance que le malheur vous-nous a apporté ! si on peut tirer du positif de votre hospitalisation… merci ! merci pour tout car il y a vraiment du boulot, et franchement, si à la suite de cela François Hollande faisait quelque chose, même une petite, un début… alors oui je reviendrais sur mes dernières opinions, moi qui suis de gauche, et peut-être que je retournerai voter… portez vous bien et revenez nous vite!

  184. « Ces assassinats ont dévasté notre paysage ».
    Merci @Raton-Laveur de nous donner les mots justes.
    Je ne savais pas combien Cabu, Wolinski, Charb, Honoré, Tignous et Bernard Maris m’étaient proches et combien je les aimais. Je ne savais pas combien leurs dessins,(ou la voix de Maris), et leur journal étaient pour moi comme des alliés fiables et solides de l’intelligence, de la beauté et de la générosité, consciemment ou pas.
    Le vide est bien là.
    Fabrice, ta présence nous aide énormément.
    Tout ceci nous oblige.
    Faisons tous le maximum, vraiment, pour être à la hauteur.
    Sentez vous comme moi remonter l’indigence morale du monde qui nous entoure ? Le décalage est cruel… Le travail que nous avons à mener est immense… et il doit absolument dépasser l’aspect colibri (qui est déjà bien entendu une belle chose, mais je trouve aussi un aveu d’impuissance hélas… on ne peut pas s’en contenter, c’est une manière de se donner bonne conscience fort dangereuse…).

    Pour Hollande, je pense comme Giono. Voilà ce que tu dois lui faire (et si ça n’aboutit à rien, on le laissera définitivement flotter dans les poubelles de l’Histoire..) :

    GIONO :

    « Tout de suite, j’ai écrit pour la vie, j’ai voulu saouler tout le monde de cette vie. J’aurais voulu pouvoir faire bouillonner la vie comme un torrent, et la faire se ruer sur tous ces hommes secs et désespérés, les frapper avec des vagues de vie froides et vertes, leur faire monter le sang à fleur de peau, les assommer de fraîcheur, de santé et de joie, les déraciner de l’assise de leurs pieds à souliers et les emporter dans le torrent. » (Jean GIONO – Je ne peux oublier-).

    Mais Fabrice, commence par lui dire l’IMMENSITE De NOTRE COLERE et le mépris, l’immense mépris avec lequel son gouvernement de technocrates tour à tour hystériques ou somnolant nous traite : Notre Dame des Landes, Center Parc, Sivens -un mort-, mais aussi l’ours dans les Pyrénées, les loups traités comme une nouvelle peste à coup de canons rayés, l’abandon du lynx qui vient de disparaître des Vosges, les océans vidés à 90%, le nucléaire qui va nous arroser sans prévenir… la honte de la suppression de la taxe poids lourds…
    Royal est à côté de la plaque et d’un mépris sans nom à l’égard des associations.
    La morgue de ce gouvernement à l’égard de l’écologie est une honte ravageuse. L’écologie, pas EELV ! Aide le à faire la distinction… Dis lui bien combien il se trompe et combien son aveuglement est MONSTRUEUX face à l’avenir de nos enfants.
    Ne sois pas tendre avec lui car avec nous, c’est un dirigeant brutal et aveugle. Il doit ressortir sonné de votre rencontre, vraiment sonné. Il contribue de toutes ses forces à nous mettre tous en danger.
    Fabrice, j’ai l’impression que tu as un match de box à gagner… et tu ne peux que le gagner.
    Non, avec un type comme Hollande, le gagnant-gagnant est impossible, inutile de se la raconter.
    Aujourd’hui, il est un ennemi. Un ennemi de l’écologie, un ennemi du bonheur même. A lui de prouver que ce n’est plus le cas.

  185. Bonjour Fabrice
    Votre idée de création d’un outil de formation pour les membres du gouvernement est excellente. Ils sont en effet « dramatiquement sous-informés ». Tous les gens en haute responsabilité n’ont pas le temps de s’informer sur tout, les dossiers sont très complexes et les résumés informatifs qu’on leur fournit sont noyautés par l’action des lobbys. Je prends l’exemple du nucléaire. Les ministres, les députés, les sénateurs, etc. ont sans doute un avis politique sur « arrêter ou poursuivre » le nucléaire, mais que connaissent-ils de la radioactivité ? du fonctionnement d’une centrale nucléaire ? Que savent-ils des rayonnements alpha, bêta et gamma ? d’une réaction de fission ? des différents éléments largués en permanence dans l’environnement par les centrales nucléaires ? Une formation adéquate serait souhaitable afin qu’ils prennent des décisions en étant réellement informés.
    Il serait très intéressant que la nation prenne en charge une formation continue obligatoire des dirigeants. Elle pourrait prendre la forme d’un séminaire mensuel abordant les grands problèmes actuels. Les formateurs devraient être des spécialistes issus de la société civile.
    Les politiques ont besoin de cet outil que vous proposez pour revenir en phase avec le réel, c’est urgent.
    Allez-y Fabrice, foncez !

  186. Fabrice Président 😉 il faut tout tenter et saisir chaque opportunité que ce soit un voisin de pallier ou le bonhomme de l’Elysée ! Courage et merci..

  187. Bonjour Fabrice et merci encore pour toute cette force que vous savez nous transmettre, et échanger car nous en avons sans doute un peu à fournir aussi, rien de comparable toutefois.

    Je crois que ce qui est pire que le déni, c’est le fait de Savoir que l’Homme est capable, parfois, de corriger ou d’arrêter certains dérèglements. L’exemple de la couche d’ozone. On a lu ces derniers temps des études se concluant comme des victoires. Sans être pessimiste systématique, quoi de pire, que de se dire « on a bien réussi pour l’ozone, alors le climat… ».

    Par ailleurs l’urgence n’existe pas tout là haut. Ils diront que la politique ce n’est pas l’urgence, en espérant qu’on ne relève pas la multiplication qu’ils font des lois inutiles (il faut bien occuper « nos » 900 parlementaires).
    Tranquillement, je lis depuis quelque temps, conseillé par un commentateur d’un de vos articles d’il y a quelques mois, Printemps silencieux, de Rachel Carson. 1962, et oui déjà. Qu’avons-nous appris depuis 50 ans ? On est passé d’une catastrophe à une autre. Puis une autre, puis une autre, et puis une grande avec tout plein d’autres.

    Alors si M. Hollande voulait écouter et appliquer, avec un positionnement nouveau (« l’Homme dans les écosystèmes », et surtout plus « l’Homme face aux écosystèmes »), peut-être y aurait-il quelque chose qui en ressortirait. Il comprendra sans doute, mais saura-t-il imposer tout cela, lorsqu’on continue d’avoir une autruche – c’est pas sympa pour l’oiseau… – ministre de l’écologie (sic) au service de l’énergie… ?

    En tous cas de tout cœur avec cette tentative, et on peut même venir à 100.000 aux portes de l’Elysée pour votre arrivée (ou votre sortie ?), lorsque, et prenez tout votre temps, vos jambes vous permettront de mettre de côté la morphine (bio ? allez un petit dessin de Cabu dans la rubrique… snif).

    Merci encore pour les partages, le journalisme entier, pour tout !
    Et remettez-vous vite, et bien !

    Bruno

  188. Bonjour Fabrice Nicolino

    Si vos articles sont inspirés par l’amour de la Nature, dont les hommes font partie, pourquoi les publiez-vous dans un magazine qui prêche la haine des hommes, des peuples et des religions (qui les élèvent vers le Ciel)et qui les scandalisent par la vulgarité, la dérision, le sadisme, le racisme et l’insulte ?
    Vous-êtes vous demandé ce qu’aurait pensé de tout cela Théodore Monod, le naturaliste et ichtyologue du Muséum, pacifiste, Protestant, l’un des chefs de file de l’Ecologie moderne, ami des Musulmans et du grand islamologue Louis Massignon, et qui avait mis le Nom d’Allah sur son beau blason ?
    Que faites-vous dans cette galère, vous et avec vous, tous les journalistes de l’environnement et les lecteurs qui se croient Charlie ?
    En vous souhaitant un bon rétablissement, mais aussi de revenir sur terre, c’est-à-dire sous le Ciel.

    Un naturaliste

  189. Bonjour Mr Nicolino,
    Je vous découvre aujourd’hui en lisant le fameux exemplaire de Charlie et votre blog. Je voulais juste vous dire que j’aime bien votre pensée, qui me réchauffe le coeur et me donne envie de vous lire et de m’engager moi aussi dans la défense de notre planète.
    Continuez!
    Je vous lirai dorénavant…plus en tout cas!
    Je vous souhaite un bon rétablissement, mes sincères condoléances pour vos proches partis, je m’en vais me balader sous le soleil avec mon jeune fils, à qui j’espère passer un monde en meilleur état.
    A bientôt
    Sébastien

  190. Salut Fabrice,

    Remets toi bien. La morphine c’est sacrément utile mais n’oublie pas que ça trouble la réalité.

    Je ne sais pas comment tu trouves le temps de lire tous les commentaires, ça m’a pris la moitié de la matinée.

    En résumé :
    1/ Un des grands talents de Hollande, c’est de susciter la sympathie chez ses interlocuteurs.
    2/ Comme tous les bons menteurs, il croit à son mensonge au moment où il l’énonce. Mais il ne faut pas perdre de vue que c’était avant tout un grand cynique : il se fout complètement de l’écologie, il avait une occasion unique lors de son élection de tenter de changer d’orientation sociétale et économique, il a au contraire été à fond dans le système productiviste. Et ça continue avec les dernières décisions : poursuivre le nucléaire, les grands chantiers inutiles, l’alliance avec les pétromonarchies, les mesures en faveur de la bourse et des créanciers, etc.
    3/ Tu sais mieux que moi comme la spécialité des politiques professionnels est d’attirer à eux des « conseillers », des personnalités, qu’ils utilisent ensuite comme cautions.

    Conclusion : n’y va surtout pas, avec Hollande et les huiles socialistes, c’est peine perdue, tu aurais plus de chances de convaincre Kaa de pas manger Mowgli.

    Bon courage !

  191. Deuxième louche : Quand tu expliques dans ton livre comment Greenpeace, WWF et France Nature Environnement ont servi et bu la soupe du pouvoir, ce n’étaient pas d’affreux arrivistes, mais des braves gens qui se sont égarés en croyant pouvoir « convaincre ».

  192. Je pense que nos dirigeants politiques sont au courant de la catastrophe écologique qui est en cours ainsi que de ses effets sur toutes les composantes de nos vies individuelles et collectives. Ils ont pris la mesure, mais peut-être pas la pleine mesure de ce qui nous arrive à tout un chacun qui foule notre magnifique planète bleue.

    Le problème relève de la morale et du courage. Les deux leur font défaut pour pouvoir réagir et agir. Les fausses valeurs, celle de l’argent et celle de la primauté de l’individu sur le collectif, leur voilent l’esprit et parasitent tout raisonnement guidé par le bon sens.

    Ils sont empêtrés et ne voient pas de solutions qui puissent préserver leurs chimères basées sur leurs fausses valeurs.

    Alors ils font semblant d’agir, selon leurs paradigmes vérolés et inadaptés par rapport aux véritables enjeux.

    Là où il est question de survie, celle d’innombrables espèces végétales, animales et in fine celle de l’espèce humaine, nos dirigeants ne voient que la survie d’un mode de vie mortifère basé sur la consommation à tout va afin d’enrichir une minorité de dirigeants politiques, économiques et financiers tout en gonflant les égos boursouflés d’une masse de consommateurs dépouillés de toute spiritualité personnelle et collective.

    Alors oui, nos dirigeants (pas que les politiques qui ne sont là que pour faciliter les détenteurs de capitaux et flatter leur propre petit ego)savent mais ils sont impuissants face à un défi qui les amènerait à imaginer un monde nouveau et à jeter leurs cartes biseautées dans le foyer d’une profonde révolution.

    N’est pas Gandhi qui veut.

    Fabrice, ta vie vient probablement de bifurquer et ce qui t’est arrivé sera peut-être le point de départ d’un magnifique itinéraire personnel et collectif. Tes convictions te portent et tu sais que nous sommes plus nombreux qu’on ne le suppose généralement à partager une vision et une envie farouche de devenir ce que nous sommes tout un chacun : un être doté d’une conscience qui dépasse sa propre personne et se fond avec l’univers.

    Fabrice, repose-toi, reprends des forces et rends-toi alors à l’Elysée. Nous serons tous avec toi, d’une façon ou d’une autre.

    On peut imaginer d’écrire une déclaration universelle et de la faire signer numériquement par le biais d’internet. Il faut trouver les mots, frapper les esprits, ouvrir les coeurs et réussir à démontrer que la poursuite de notre mode de vie actuel est suicidaire.

    Nous rugirons à tes côtés Fabrice !

  193. Je crains fort que la France, encore très inspirée du cartésianisme (animal machine)ne fasse jamais rien de bon sur le plan de la protection animale.

    Quant à une éventuelle rencontre de Fabrice avec François Hollande (pour laquelle je plaide aussi avec force), il ne faut pas non plus oublier que les lecteurs de Planète sans Visa ne sont pas représentatifs de la majorité des Français. Je ne crois malheureusement pas me tromper en écrivant que la plupart des citoyens ne s´intéressent encore que très médiocrement aux grands thèmes de l´écologie, quand ils ne s´en moquent pas complètement. Il y a certes une prise de conscience indéniable, mais elle ne touche encore que trop peu de gens pour induire des changements de comportements profonds et durables.
    Les hommes politiques sur lesquels nous tapons volontiers, et qui méritent incontestablement la bastonnade, ne sont pourtant qu´en partie responsables des désastres environnementaux.

  194. Désolé de le dire aussi crûment, mais je trouve stupide l’idée largement partagée sur ce forum que l’on puisse convaincre le président de quoi que ce soit, juste parce qu’on a l’occasion de lui causer, sans même créer un quelconque rapport de force. Les écolos sont-ils d’indécrottables naïfs, accordant leur confiance à n’importe qui, sous prétexte qu’il a l’air d’un ravi de la crèche ? Hollande a peut-être l’air ravi (surtout au retour d’une virée nocturne en scooter), mais pour qui connait un peu son parcours politique, c’est un politicard professionnel d’un cynisme achevé. Il a fait tout son parcours à la droite du PS (n’oublions pas qu’il a remplacé DSK poste pour poste), c’est un manœuvrier, un tacticien, un calculateur de première. Un roué. Un vicelard. Il est dépourvu de convictions, il n’y a que son intérêt qui compte.
    C’est pourquoi je me retrouve en plein accord avec ceux qui pensent que si Fabrice Nicolino est amené à rencontrer Hollande, il y a intérêt à faire un maximum de bruit autour de cette rencontre. Il faut que les enjeux soient posés à l’avance, connus largement, et que Fabrice bénéficie d’un fort soutien. Ça ne peut pas être la rencontre de deux hommes pour une simple conversation amicale autour d’une tasse de thé, mais il faut qu’on sente qu’il y a un fort mouvement derrière Nicolino. Sinon il n’y a rien à gagner que le fait de pouvoir dire : « j’ai causé avec le président ».
    Ce n’est que mon avis et je le partage.

  195. Pour rejoindre les échanges sur l’économie ,

    Avez vous entendu parler de l’économie bleue ? Je trouve ce discours plus énergique que celui de la décroissance qui tenait davantage du constat que de la solution, même si ça a été un très bon départ , mais l’homme est comme la nature: il a besoin sans cesse d’innover :

    « L’économie bleue pour voir la vie en vert
    12/2013
    Devenir aussi créatif que la Nature

    fleche-suitePour Pauli le maître mot est la créativité. Il suffit d’ouvrir les yeux et surtout observer ce que fait déjà la Nature. Car en effet, les écosystèmes sont la clé et il nous suffirait d’imiter leur comportement pour instaurer une économie durable et profitable à tout le monde.

    Les principes de base de l’économie bleue

    G. Pauli établit de cette manière quelques principes de base sur lesquels repose l’économie bleue. Parmi eux :
    Compost

    Dans la nature, le gaspillage n’existe pas. Tout est transformé en nutriment, en matière ou en énergie afin d’être réutilisé.
    La Nature a évolué et est passée de quelques espèces à une biodiversité extrêmement riche. C’est bien la diversité qui peut apporter de la richesse et pas la standardisation telle que le propose le modèle industriel actuel.
    La Nature change et s’adapte constamment ce qui représente des opportunités pour innover à chaque instant.
    La Nature n’utilise que ce qui est disponible localement. C’est un modèle : une économie durable ne peut fonctionner qu’en respectant les ressources locales mais aussi les cultures et les traditions. La Nature satisfait en premier lieu les besoins de base pour ensuite évoluer vers la suffisance puis l’abondance. Notre modèle actuel est illogique puisqu’il se base sur des ressources qui se raréfient pour produire et consommer davantage.
    Les écosystèmes ne sont jamais linéaires mais circulaires.
    Tout dans la Nature est biodégradable, c’est juste une question de temps.
    Dans les écosystèmes, chaque élément est connecté et vie en symbiose avec les autres
    Dans les écosystèmes, les problèmes finissent toujours par devenir des opportunités.
    picto-arbre191514En substance, ce que nous dit Gunter Pauli c’est que notre économie doit se baser sur ce que fait déjà la Nature.

    Ainsi, la première des choses serait de répondre aux besoins de base avec ce dont on dispose déjà. Vient ensuite le moment d’innover, en s’inspirant de la Nature (biomimétisme). Ces innovations vont générer des bénéfices multiples comme des emplois et des capitaux.
    C’est comme cela que fonctionne l’Economie Bleue : faire plus avec moins.

    Mais pour ce faire, il est nécessaire d’aller de l’avant et de rompre avec le passé. »

    la suite là :

    http://www.consoglobe.com/economie-bleue-pour-voir-la-vie-en-vert-cg/2

  196. Ils savent, mais ne soyons pas naïfs ils savent !!!
    Que voulez-vous leur apprendre qu’ils ne sachent ? Ce n’est pas un problème d’information. Ils savent et connaissent très bien la situation tout comme ils savent que la mondialisation est là avec 98% de l’argent circulant dans le monde se situant dans la sphère spéculative. Pourquoi croyiez vous qu’ils se couchent face à la finance, ils savent que nous Français, ne pesons guère plus de 1% mondialement alors carpe-diem leurs intérêts sont ailleurs.
    Devenus gens de la caste payant l’impôt sur la fortune, parfois même si, partis de pas grand chose simplement une belle carrière politique maintenant ils sont sur ce bateau, alors vogue la galère….
    Aucun espoir dans une telle rencontre à moins peut-être d’un débat médiatisé pour des électeurs crédules qui eux ne savent toujours pas et croient encore au bulletin de vote.

    Tous mes vœux de prompts rétablissements.

    Bien Amicalement Thierry

    J’ajoute, puisque tant mieux la tête à l’air d’aller bien, ce PS de Fabien
    PS. Si je peux me permettre une impertinence : il y a un ou deux articles vous vomissiez les politiques (ce dont je suis d’accord). Après un appel de Hollande, je vous trouve bien doux à son égard. Envoûtement? Morphine?

  197. Je suis totalement d’accord avec le p de vue de Dav. ci-dessus (« Hollande est un roué, un vicelard… »)et je crois bien que nous sommes très nombreux de tes commentateurs à partager ce p de vue !

    Quant à l’avis, peu avant, disant que la majorité des Français est encore très loin d’être conscients de l’enjeu « vraie écologie », bon, c’est évident ! Mais est-ce une bonne raison pour rester attentiste ? sûrement pas !
    Pour rappel, ce n’est qu’après une longue belle bataille que Badinter a pu faire enfin adopter le p de vue (« minoritaire » dans l’opinion publique)de l’abolition de la peine de mort…

    L’électro-choc du massacre du 7 janvier place Fabrice, sinon dans une position de rapport favorable, du moins pas tout à fait perdue d’avance à visiter F.H, SURTOUT SI NOUS ACCOMPAGNONS CETTE VISITE d’une campagne de soutien efficace !

  198. Bonsoir Fabrice,
    je poste ce soir mon premier commentaire sur planète sans visa, bien que je vous lise depuis quelques années. Je voulais simplement vous remercier de nous éclairer sur cette catastrophe écologique. Vos écrits, à la plume toujours bien affûtée me donne la force de continuer le combat pour faire changer le cours des choses. Je suis enseignante et mon quotidien est d’amener nos chers têtes blondes à penser autrement.
    Par ce commentaire, je ne prétends pas non plus vous délivrer mon avis sur les suites à donner à M. Le Président, vous seul savez. quoiqu’il en soit je serai une fidèle lectrice !

  199. Cher Fabrice, que nos meilleures pensées t’accompagnent pour t’aider à surmonter cette épreuve (un grand merci en passant à Reporterre de nous avoir si vite rassurés sur ton état) et à retrouver la place qui est la tienne. Avec beaucoup de retard et un certain décalage je voudrais également te dire tout le bien que je pense de ton dernier ouvrage, un travail exceptionnel à plus d’un titre. Quant à ta question… tu as la chance d’être en vie, entonces! Affectueusement.

  200. Hola, tout doux avec le cartésianisme. Descartes a certes dit une connerie avec sa thèse de l’animal-machine, mais il a aussi laissé une méthode. Et ces gens qui conduisent la destruction de la biosphère en se pensant cartésiens, ils ne le sont pas; car s’ils suivaient la logique et la rigueur de la méthode, ils arrêteraient immédiatement (ils observeraient la réalité, ils écouteraient ceux qui la rapportent, ils en tireraient les conclusions). Ils se croient cartésiens en privilégiant des intérêts particuliers puissants (ou les leurs) au détriment de l’intérêt général – quel erreur de raisonnement -, ils sont juste autistes (ou singes savants).
    D’accord pour dire « cartésiens intégristes » à condition de signifier qu’ils n’interprètent pas les textes cartésiens, qu’ils les prennent au pied de la lettre, surtout avec leurs erreurs. Ils ne sont donc pas assez cartésiens, en fait.

  201. Bonjour Fabrice, je suis très heureux de voir que votre appétit de changer le monde est déjà revenu, quoi de plus rassurant !

    Le problème avec Hollande, c’est qu’il me semble totalement dépourvu de courage politique, et du courage, il en faudra énormément pour « tenter quelque chose ».

    Mais je vous souhaite tout de même le meilleur dans votre tentative de « contre-lobbying », même si le risque est évident qu’en vous offrant sa sympathie, il émousse un peu votre plume à son sujet.

    Bon courage et soignez-vous bien !

  202. Pour mesurer l’ardeur environnementale de monsieur le président Hollande il faut aller chercher dans les coins réglementaires ..loin des beaux discours et des salamalecs, un exemple : La prime exceptionnelle d’aide à la rénovation énergétique des logements privés de 1 350 euros n’aura vécu en fait qu’un peu plus d’un an. Un décret du 24 décembre 2014 publié au JORF du 27 décembre 2014 avance d’un an la date d’échéance du dispositif.

    Annoncée par François Hollande en mars 2013 dans le cadre du Plan de rénovation énergétique de l’habitat (PREH) et mise en oeuvre en septembre 2013, la prime d’aide à la rénovation énergétique des logements privés de 1 350 euros s’arrêtera fin décembre 2014 et non pas le 31 décembre 2015 comme cela était stipulé dans le décret du 17 septembre 2013
    http://www.lemoniteur.fr/137-energie/article/actualite/26830777-fin-de-la-prime-d-aide-a-la-renovation-de-1-350-euros-de-l-exceptionnel-a-l-ephemere-il-n-y-a-qu-un

  203. Quand on a travaillé sur les territoires de la Manche, on sait, tout le prix du déni… On regarde vers la mer, on fait tout le tour, prés salés, marais, bocage… magnifiques… sans jamais se retourner… Quand on a travaillé sur les territoires bretons, on sait tout le sang, toute la merde qui coule sous nos pieds, la sueur de ces gens qui s’usent dans une industrie morbide… On préfère regarder l’absolu beauté du grand large, des landes, ce qui reste de forêts, magnifiques. Plan après études, grenelle, TVB et tout ce qu’on veut, le linéaire bocager diminue toujours. Et c’est partout pareil, oui, il y a biens quelques problèmes collatéraux, mais globalement, vous avez quand même de la chance… et des emplois… ha ben oui, viens y toi bosser chez machincoop abattre et découper les cochons ou dans les frigos, pour mesurer la chance… et la lgv c’est pour emmener la masse à l’usine, et NNDL ? c’est pour qui ?… et la ligne guingamp paimpol,pour conserver le RER, qui va payer ?… ha non, desolé, la c’est trop cher… 1% concentrent le patrimoine des 99 autres… y a pas longtemps, une famille du golf est venu en villégiature à Saint Malo, ils ont du garer leurs bateaux (car il y en avait plusieurs) dans le port de commerce…
    On mélange tout ?… Je ne crois pas non, un seul maître à bord…
    Allez y Fabrice, avec coeur et determination comme d’habitude, il en faudra 🙂

  204. M.Nicolino

    Il y a quelques années, j’ai été contente quand vous avez rejoint l’équipe de Charlie Hebdo. Quand j’ai su ce maudit 7 janvier qu’un attentat avait touché les locaux de mon journal préféré, quand j’ai appris qui avait péri, j’ai beaucoup pleuré. J’ai été soulagé d’apprendre que vous étiez toujours en vie, mais j’ai crains pour vous car je ne savais quelles étaient la gravité de vos blessures. Aujourd’hui, vous êtes là, toujours combatif, avec des blessures morales et physiques qui seront longues à guérir. Ouvrez la porte de l’Elysée, vous en avez l’opportunité, cela ne servira peut être à rien mais vous aurez fait votre part. Je vous souhaite beaucoup de courage pour la suite et pour votre convalescence. Je sais que je vous retrouverai dans Charlie, même si pour l’instant, je suis bien incapable de le lire…

  205. Faut voir. Là où nous sommes tous égaux, c’est que nos journées font 24h. Sur le terrain je m’aperçois que par exemple les agriculteurs n’ont tout simplement pas le temps d’être informés de la situation écologique. J’imagine que pour un président c’est un peu la même chose. Dans les 2 cas il y en a d’autres qui n’ont que ça à faire, désinformer et décider à leur place. Des gens qui n’ont pas les mêmes intérêts qu’eux. Mais je ne suis pas sûre que c’est le président qu’il va falloir informer. Plutôt les 60 millions de français qui achètent de la merde. Le pouvoir de changer les choses est dispersé dans 60 millions de porte-monnaie. C’est pourtant pas compliqué de modifier une liste de courses, bordel !

  206. camille le président a une floppée de gens à son service! et souvent ceux ci ne font remonter que ce qui ne fait pas froncer le sourcil au roi

  207. en recherchant le best of du best of, je viens de retomber sur cet article

    http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1717

    Ce que je pourrais demander à Hollande
    Publié le 25 mars 2014

    « Un mot pour ceux, innombrables, qui ne me connaissent pas. Je considère la crise écologique planétaire, qui est déjà un drame pour les plus pauvres, ceux qu’on ne trouve pas en Europe, je considère cet événement comme le plus important de tous. …. »

    bon courage pour tout, Fabrice.
    On pense à toi dans ces moments difficiles.

    Jean-Gabriel

  208. Hollande demandant à un expert écologiste également journaliste et victime du terrorisme de rejoindre ses « groupe de réflexion »… ça sent la politique non ?

    Voulez-vous vraiment servir de fusible à ces gens-là ?

  209. Je ne doute pas de la force de conviction de Fabrice Nicolino. Je n’imagine cependant pas qu’il pourra convaincre de quoi que ce soit un président qui laisse son ministre de l’agriculture repousser de 2018 à 2025 l’objectif de baisser la quantité de pesticides répandus dans le sol. Non seulement le premier objectif n’a pas été atteint, mais ces dernières années la quantité de pesticides répandus n’a cessé d’augmenter (augmentation de 5% entre 2009 et 2013). Ces gens là sont des Jean foutre, il n’en ont rien à foutre de la planète.

  210. On connaissait les quatre forces fondamentales de l’Univers, la force nucléaire forte, la force électromagnétique, la force gravitationnelle et la force nucléaire faible. Les physiciens au CERN pensent en avoir trouvé une cinquième: le déni. Elle existerait à tous les niveaux de l’univers y compris subatomiques, mais trouverait sa plus forte expression dans les systèmes complexes d’organisation de la matère, tirant ces mêmes systèmes vers une entropie exponentielle puis une implosion géante digne d’explosions surpernovas, suivie d’une mort certaine dans le silence du cosmos.

  211. Cher Fabrice,
    Merci de prendre le temps de nous écrire sur ce que tu ressens après avoir vécu cette terrible journée.

    Puisque l’invitation t’est faite par le Président de venir lui parler,vas-y ! Nos dirigeants manquent, comme tu dis, d’un « instrument », pour hiérarchiser les questions du long terme. Comme l’explique très bien Henri Laborit, dans la conférence dont Michel -ce n’est pas moi- t’as donné le lien le 20 janvier, « ce qui a fait l’évolution, ce n’est pas la compétition, c’est l’entraide »(c’est à 50′ sur la vidéo). La fuite en avant de nos sociétés dans la compétition de tous contre tous oublie cette valeur indispensable.

    Face à la réalité du dérèglement climatique et à la tragédie écologique planétaire, il peut agir et ta voix peut porter!

    Je te souhaite de tout coeur de bien te rétablir. Nous avons besoin de toi !

    Michel

    PS : Des observations qui doivent nous alarmer pour agir sans tarder dans « Pergélisol, le piège climatique » : c’est un article du journal du CNRS qui vient de paraître cette semaine. Article à lire ici : https://lejournal.cnrs.fr/articles/pergelisol-le-piege-climatique

  212. Bonsoir
    Un petit message de sympathie qui viendra sans doute se perdre au beau milieu des autres..
    je viens de découvrir votre page et me délecte d’articles pris au hasard mais ne me lancerais pas dans un choix…
    Je continuerai à vous suivre car je crois que vous avez encore beaucoup à donner…. et nous ne demandons qu’à savoir…comme notre Président qui je pense sera très heureux de prendre appui sur vous.
    Bon rétablissement

  213. Comique de répétition (voir mon précédent commentaire).
    Je ne doute pas de la force de conviction de Fabrice Nicolino. Je n’imagine cependant pas qu’il pourra convaincre de quoi que ce soit un président qui laisse sa ministre de l’environnement annoncer qu’elle va subventionner à hauteur de 10 000 € les acheteurs de véhicules nucléaires.

  214. c’est évident, il faut avoir plus que la foi pour essayer de convaincre des personnes qui, de toute façon, n’ont pas de choix ou simplement pas envie de tout changer
    mais s’il n’y avait pas une voix différente pour montrer ce qui ne va pas, s’il n’y avait pas un blog comme celui-ci pour rapporter ce qui ne va pas, pour montrer à tous les autres ce qu’on nous cache, que se passerait-t-il alors ?
    il faut vraiment du courage pour le faire tous les jours, au risque d’en déprimer (pour ma part)…
    j’admire Fabrice Nicolino pour tout ce qu’il fait, et je pense sincèrement que s’il peut aller voir Hollande et lui expliquer ce que LUI pense (et non ses ministres), il y a des chances pour qu’un jour les choses changent
    ne serait-ce qu’un tout petit peu (on connait les humains…)
    et c’est le petit pas qui compte

  215. @ Nadeige
    Au contraire, je parle de combattre, pas d’aller voir un président qui n’en n’a rien à foutre des questions environnementales sans avoir créé auparavant un rapport de force.
    Après, si ça fait du bien à Fabrice d’aller tailler une bavette (zut, le mot m’a échappé) avec le président, pourquoi pas.

  216. Je viens d’avoir de vos nouvelles via FRANCE INTER et Denis Cheissoux . Je vous adresse tout mon courage pour affronter ces douloureux moments .
    J’ai assisté dans mon village de montagne au massacre des terres et de la végétation pour une nouvelle création de piste de ski !!

    A aucun moment l’étude d’impact (que j’ai consultée) n’a fait part de la présence du circaète jean le blanc qui nichait après son exil en terres chaudes dans les arbres détruits.

    Cet oiseau n’intéressait personne; seule la mise en place financière a été importante . Depuis les travaux il a disparu …

    Nous avons encore beaucoup de travail pour éduquer et convaincre dans tous les domaines . Je vous fais confiance et espère qu’ensemble nous offrirons un monde meilleur aux nouvelles générations de notre belle planète.

    Je vous embrasse et continuerai à me battre, avec vous, pour plus d’humanité et de respect.

  217. Cher Fabrice,
    Avoir pensé à parler à François Hollande alors que vous étiez blessé dans votre corps et dans votre âme, je suis admirative.
    J’espère que vous allez vous remettre très vite…
    Peut être que l’avenir nous laisse quelques espoirs ?
    Je vous embrasse
    Josy

  218. Les responsables du pays (gouvernement, haut fonctionnaire, etc) sont pour la plupart issus de l’ENA. Ils ne connaissent la réalité qu’à travers courbes et statistiques. Leur formation consistent pour une bonne part à apprendre à parler de choses qu’ils ne connaissent pas. Ils ne connaissent rien sur le vivant. Leurs connaissances ne sont que livresques. A l’issue de leurs études, ils peuvent faire des discours sur l’agriculture, l’environnement et la biodiversité tout en étant incapable de distinguer un chêne d’un noyer, une terre argileuse d’une terre sableuse. Leurs connaissance ne sont qu’abstractions. Réformons l’ENA et obligeons ses étudiants à cultiver un jardin pendant leurs études et pourquoi pas à passer une année complète dans une ferme. La France, puissance agricole, le vaut bien, et la qualité de notre alimentation et de notre environnement aussi.

  219. Geronimo,
    je partage tout à fait votre point de vue ! Cela fait des années que je me dis que je vais faire une annonce à afficher à l’assemblée nationale pour offrir un stage de 3 jours par mois tout au long des saisons pour dégrossir l’ignorance crasse de nos chers députés en matière de gestion de l’eau et de biodiversité. Car à quoi bon se gargariser de durabilité en ignorant tout de la durée !
    On compte sur vous, Fabrice, pour relayer la demande dans cette période de grâce où vous vous trouvez avec François Hollande… Merci infiniment, vous êtes malgré vous dans une situation christique. Ça ne durera pas, je l’espère pour vous, vos douleurs peu à peu s’estomperont et vous reviendrez vite parmi nous, les terriens.

  220. salut Tout le monde,

    Fabrice peut aller voir un marionettiste sans peur et sans naïveté, il n’a rien à voir avec Hulot ! Il est capable de couper les fils, de claquer la porte s’il le faut, sans craindre aucune pression d’aucun sponsor, lobby ou syndicat. Et dans l’état où est la planète et l’homme on n’en est plus à se poser la question : Est-ce que c’est une perte de temps ? Fabrice, et tant d’autres lanceurs d’alertes, ont déjà crié depuis des décennies ce qu’il y a avait à dénoncer … et ceux qui ne veulent pas voir et pas entendre sont légions : après cette rencontre Fabrice sera sûrement capable de nous dire s’il a pu nettoyer l’oreille du président … ce sera croustillant …

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