En avant vers notre grandiose Salon de l’Agriculture

Mes chers amis, mes chers non-amis, mes si chers lecteurs, quelques nouvelles. Pour ceux qui l’ignorent, j’ai reçu plusieurs balles au cours de l’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo, le 7 janvier dernier. Je suis toujours à l’hôpital, toujours en attente de nouvelles opérations. Je n’entre pas dans des détails plutôt pénibles, mais de nouveaux dégâts apparaissent. Rien d’irrémédiable, mais beaucoup de tracas en perspective. Je ne me plains pas. Comment oserais-je ? Chaque jour, j’entends de la bouche des soignants et soignantes de nouvelles histoires, extraordinaires à mes oreilles. Et puis j’attends. 44 jours.

Pour le reste, je vois que la politique coutumière suit son chemin. François Hollande, Manuel Valls, Stéphane Le Foll ont, ainsi que je vous l’ai écrit plus d’une fois, dealé avec l’un des plus grands ennemis de la nature de notre pays, Xavier Beulin. Beulin, céréalier industriel de la Beauce, est à la fois le président de la FNSEA, abusivement présenté comme un syndicat paysan, et P-DG de la multinationale de l’agro-industrie Sofiprotéol, dont le chiffre d’affaires dépasse les 7 milliards d’euros par an.

De multiples exemples attestent de cet accord discret, dans lequel je vois une profonde connivence. À l’approche du Salon de l’Agriculture, qui ouvre ce samedi en présence de François Hollande, notons ensemble quelques points. Le 2 février, le président de la République reçoit Beulin, qui annonce froidement une forte houle pendant le salon de l’Agriculture. La France Agricole en ligne ajoute : « Le couple agriculture-environnement, “sujet emblématique” du secteur agricole, a également été abordé par le responsable syndical. Il a rapporté au chef de l’Etat l’exaspération du terrain sur de nombreux sujets tels que la simplification administrative ou encore la difficulté pour les éleveurs d’obtenir des autorisations pour les installations classées ».

Eh bien, la réponse n’a pas traîné. Dès hier, le gouvernement annonçait l’assouplissement des conditions d’ouverture des élevages industriels de volaille : jusqu’à 40 000 bêtes, seul l’enregistrement sera nécessaire. En outre, les contrôles environnementaux se trouveront allégés, et la durée de recours juridique contre les élevages industriels sera réduite. Rien que des cadeaux à l’agriculture industrielle. Le pire, que même Sarkozy n’avait osé.

Commentaire de Jean-François Piquot, porte-parole d’Eau et Rivières de Bretagne (ERB), l’une de nos vaillantes associations : « Alors que la pollution de l’eau coûte chaque année plus d’un milliard d’euros au consommateur, ces mesures corporatistes (…) ne peuvent que dégoûter les citoyens soucieux de l’environnement et renforcer leur défiance à l’égard des responsables politiques. » 

La messe serait donc dite ? Elle l’est, et depuis le début. Derrière le rideau de scène, la ferme des 1000 vaches, que nos compères Hollande-Beulin soutiennent de toutes leurs forces coalisées depuis le début. Le Foll, sur ordre volontairement consenti, a choisi l’industrie contre l’agriculture paysanne. La FNSEA contre la Confédération paysanne. L’infernale pollution des sols et des eaux contre le dynamique essor de la production bio. Le grand massacre de bêtes contre le respect dû à toute créature vivante.

Qu’ajouter ? Ces gens me font honte.

220 réflexions sur « En avant vers notre grandiose Salon de l’Agriculture »

  1. Eh oui, c’est d’une tristesse infinie. Ils veulent aller jusqu’au bout de leur folle destruction de la nature et de l’esclavage concentrationnaire des « animaux » tout cela au service de la malbouffe de supermarché, du discount et des fast food. A ce rythme là il ne restera plus de vrais paysans en France dans quelques années, seulement des exploitants agricoles dépendants totalement de la chimie et du pétrole, gaspillant sans vergogne les rares ressources naturelles qui nous restent et achevant la mort des sols à coup de chimie.

  2. Le matin, sur France Inter, il y a des spots de propagande pour les coopératives agricoles de type FNSEA, pour préparer l’opinion avant le salon de l’agriculture.

    Je n’ai pas trop le temps, mais de mémoire, les textes que j’ai préférés sont ceux où tu parlais de ton père, et où tu égratignais le travail (trop rarement).

    Que dire ? Qu’on pense bien à toi.

  3. appel systématique au boycott, au soulèvement des consciences, à l’écologie, à l’humanisme, aux mouvements grassroots, à l’écologie. Vociférons. Sans cesse. Vociférons.

  4. Pour le 2eme lien que je cite ,
    18’36 Stephane Lefoll parle de l’agro-écologie (ou autre…) ,
    32’02, Stéphane Lefoll parle de l’élevage (entre autre…)

  5. Cher Fabrice,
    Tout d’abord merci pour ces nouvelles de toi dont nous avons besoin. Elles font du bien même s’il te faut garder le moral et tenir sur la durée face à toutes ces complications que nous ne pouvons imaginer…
    Pour le reste comment dire ? Ces gens me font honte aussi et surtout me dégoûtent car ce sont des irresponsables, des minables, des tueurs de vie, d’espoir, des égoïstes, des destructeurs qui dilapident les ressources disponibles que tous les êtres vivants doivent se partager, y compris les générations à venir… L’eau, les sols, la condition animale, la vie, les paysages et les écosystèmes, l’air parfois, la malbouffe qui rend malade, tout cela sacrifié au nom du roi pognon et des (faux) intérêts économiques ! Bêtise, foutaise. Je suis en colère contre ces êtres sinistres et sales qui ont le pouvoir.
    Il faut renverser tout ça, trouver un moyen, organiser un contre pouvoir. Mais bon sang, pourquoi ne nous organisons pas davantage contre cet ordre établi ? Il faut faire exploser ce système pourri, lancer un grand mouvement national et international pour la vie, le respect de tous, y compris des autres êtres vivants non humains que sont les animaux… Comment entendre et croire encore en 2015 à ce genre d’arguments minables !!! Soulevons nous tous ensemble, on ne peut pas se résigner juste parce que ces salauds ont décidés ça !

  6. Beulin se démultiplie ces temps-ci, vrai qu’il a le vent en poupe…
    Voir le billet de samedi dernier de Marc Laimé intitulé  » Comment maximiser l’usage de l’eau en agriculture ? Veolia et la FNSEA préparent une loi… ». Monique Coulet parlait de la gestion de plombiers appliquée à nos rivières, maintenant, on fait dans la plomberie circulaire. On n’arrête pas le progrès.

  7. La bonne nouvelle, c’est que cette horreur t’a redonné la force d’écrire un billet. Quand à cette nouvelle capitulation, elle démontre une fois de plus la puissance de ces lobbies infernaux. Il ne nous reste que deux armes devant l’abdication des pouvoirs publics : le boycott et la mobilisation.
    Un petit (et même un gros) rassemblement citoyen devant le salon de l’agriculture serait opportun.
    Comment faire? On pourrait s’associer aux actions de L214 qui tient toujours courageusement des stands porte de Versailles au moment du salon . Si certains ont d’autres propositions concrètes, faites suivre.
    Fabrice, je te souhaite encore toute la force et l’optimisme possible. Merci de te battre sur tous les fronts. Isabelle

  8. Bon, Cher Fabrice, vaudra mieux attendre avant la visite présidentielle, vous ménager hein ? sinon, vous allez devoir opter pour le coup de boule à la zizou mais avec la canne..
    J’essaie de plaisanter tellement c’est irrécupérable du côté politique.. Aux prochaines élections, la chanson inaugurale du gagnant devrait être « le fric, c’est chic ».
    désespérant mais bon, je fais toujours partie des 100 000 et je descendrais dans la rue s’il le faut ..

  9. peut être en diffusant largement ça, pour ceux qui ne l’ auraient pas:
    « En Quête de Sens » – le Film : Depuis le début de sa tournée le film En Quête de Sens fait salle comble partout où il passe! Un road movie inspirant pour questionner la marche du monde avec Pierre Rabhi, Vandana Shiva, Hervé Kempf, Satish Kumar, Bruce Lipton, Trinh Xuan Thuan et Frédéric Lenoir. Ce film est soutenu par les Colibris dans le cadre de la campagne (r)évolution intérieure. Pour connaître les prochaines dates de projections ou organiser une séance dans un cinéma près de chez vous, rendez vous sur le site: enquetedesens-lefilm.com
    lien : http://www.youtube.com/watch?v=KFaGJ3nEoMc
    je m ‘autorise une bise

  10. bonjour cher ami, lu avec attention ton dernier message. nous souffrons physiquement et moralement avec toi. Comme je te l’avais écrit il y a qq semaines, je n’attendais rien de vraiment intéressant lorsque tu disais rencontrer Hollande. Il n’ y a aucun espoir dans les politicards véreux ( doux pléonasme ) qui essaye de gouverner en rendant les riches plus riches et les pauvres plus démunis. Voir un article de Nice-Matin de ce jour 19/2 à ce sujet sur les plus démunis dans notre département. courage et encore merci.

  11. Fabrice,
    Je partage, ce que j’appelle avec mes mots à moi, ton dégoût et ta colère. En même temps, je trouve très bien que tu nous racontes de belles histoires naturelles, animales, humaines parfois, qui nous font du bien. Nous en avons besoin de le monde de m…. que nous fabriquent nos bien-aimés dirigeants politiques et économiques. Ce matin, par exemple, je regardais une émission sur les Canaries et j’ai été frappé par de merveilleux chants d’oiseaux que nous entendons de moins en moins chez nous. Un tout petit, petit moment de joie. Les oiseaux sont si merveilleux.

    Garde ton courage et reçois les amitiés.

  12. Merci Fabrice pour ce rappel salutaire;
    un argument entendu ce matin sur une radio nationale:
    (en substance) » ainsi avec les nouvelles dispositions la règlementation concernant le nombre de poulets sera la même que celles de nos voisins européens »;
    oui roulons à gauche aussi,
    ayons un roi ,
    etc!
    « Il y a bien plus de gens insensés
    que d’ânes chrétiens… »
    comme le disait mon grand-père

  13. Salut Fabrice,

    J’ai appris la nouvelle hier dans un article du nouvel obs… Difficile de garder espoir quand on prend chaque jour la mesure de cette éternelle fuite en avant.

    Continuez. Les hommes en ont besoin. Les animaux en ont besoin.

    Joris

  14. Au fond (idéologique, si l’on peut dire), ils n’ont aucune autre ligne politique que celle qui consiste à se coucher devant le moindre lobby.

    Courage à toi.

  15. Quelle guigne ce salon de l’agriculture. Ca et le salon de l’automobile, deux hontes de notre époque… Un jour il sera très différent de cette grande foire d’imbéciles heureux de polluer et saccager notre monde, tous courtisés par de pauvres politiciens par définition au bout du rouleau, au bout d’une époque qu’ils salissent sans finir par leur petitesse, par leur étroitesse d’esprit, une étroitesse telle qu’ils ne voient pas dans que monde nous vivons…
    Grand merci Fabrice pour cette note pleine d’énergie. Tu es admirable, même si on imagine bien combien c’est difficile pour des tas de bonnes raisons. Et d’ailleurs, tu as je pense le droit aussi de te plaindre du mal que tu vis et qu’ils t’ont fait. C’est ton droit de victime et quelle victime ! C’est ton droit de rescapé. Pardonne moi de donner mon avis ici, tu sais que pour moi, dans ce domaine, seul l’avis de la personne directement concernée vaut, c’est évident. Mais voilà ce que je crois aussi sur le droit de toutes les victimes à crier l’injustice qui leur est faite par définition.
    Pour le reste, tu sais que nous sommes là et qu’on va réussir je ne sais quoi qui en vaut la peine et qui va grandement servir notre cause. Tu sens ça toi aussi ?

  16. On connait bien les 1000 vaches , mais un peu moins les 1000 veaux :

    http://www.collectif-oeda.fr/texte/campagne%201000%20veaux.html

    Contre ces projets ,
    Rassemblement place de la Porte de Versailles
    (Esplanade du 9 novembre 1989 – PARIS 15ème)
    Le 21 février 2015, de 14h à 17h

    https://www.facebook.com/events/1561576824089904/?ref_newsfeed_story_type=regular

    (Le présent billet de Fabrice y est d’ailleurs cité )

    @ Fabrice

    La connerie ambiante n’étant pas propice aux guérisons , raison de plus pour te souhaiter de n ouveau mes voeux pour celle-ci .
    Prends soin de toi .

  17. Mardi 17 février 2015 une délégation des producteurs bio de bourgogne a rencontré le conseil régional de Bourgogne (socialiste)à Dijon afin de demander plus de moyens pour l’installation et la pérennisation des installations existantes.
    Réponse de Jacques Rebillard (ancien député, conseillé régional représentant la Saône et Loire), « si vous êtes trop à vous partager l’enveloppe, vous voyez ce qu’il vous reste à faire (réduisez vos effectifs) »
    J’en peux plus…………..

  18. Bonjour Fabrice,
    Je te retrouve et c’est tant mieux, c’est bon signe ! La FNSEA et Beulin sont les fossoyeurs de l’agriculture française bien aidés par Hollande et « con »sorts. Continuons à dénoncer ces nuisibles ! Quant à toi, sois courageux et reviens-nous vite… Ne regarde pas trop les infirmières… Hi ! Hi !
    Amitiés.

  19. solutions locales contre un désordre global, je vous rappelle les cocos. Nul espoir du côté des institutions existantes, le système est à revoir, vous le savez bien. Dénonçons pour continuer la pédagogie (auprès des générations suivantes) mais créons en même temps des organisations locales, entre voisins, d’un hameau à un autre, d’un village à un autre. Les vrais paysans sont en train de se réinstaller, sans aide d’ailleurs. Courage… et soutenons vite les nouvelles initiatives.

  20. Nous manifesterons demain à l’ appel de la FBB contre ces ignominies, mais je sais hélas, que tant que les citoyens ne descendront pas en masse dans la rue pour protester contre ces camps, et contre tout ce qui est perpétré sur les animaux, rien ne changera.. Je me demande pourquoi il y a autant d’indifférence envers les animaux, envers cette industrie, alors qu’il s’ agit aussi de l’ avenir de nos enfants et petits enfants.
    Bon courage Fabrice, pour traverser cette épreuve, et toutes mes amicales pensées

  21. Dans Paris de grandes affiches pour le dit salon où figure une vache sans corne.
    Je ne comprends pas comment un éleveur peut être fier d’une telle laideur. Il paraitrait que les bêtes se blessent. Argument fallacieux des éleveurs industriels qui les entassent à l’étroit dans des hangars, la tête à l’étroit entre des barreaux.
    Et celles sans corne de temps à autre à l’extérieur comment font-elles pour défendre leur veau ?
    Vivent les bêtes à cornes !
    La vision du monde de ces éleveurs est laide et il nous l’impose!
    @Fabrice:
    C’est un plaisir de te retrouver ici et de te lire. Mais aussi prend bien soin de toi.
    Fraternellement.

  22. Bonjour Fabrice,
    deviens notre Président, s’il te plait =). Nous votons déjà pour toi à chaque lecture, relecture, avec chaque commentaire et transfère de liens vers tes articles. Tiens le coup, courage, merci.

  23. Le cynisme ambiant est tel que on quitte tous ce systéme immonde et on fait sans eux ,ils ont tout lâché a IUPP et FNSEA ,cela ale mérite d’être limpide,le suicide programmé par ces crétins valets des industries de la boustifaille immonde pour les bêtes barbarisés et UIPP sont a la racine de tout cela comme dab,cette bande de criminel et maffiosi n’ont plus de limite, ,polluons polluons,tuons ,barbarisons,ben voyons,bon courage Fabrice,le temps te donnes la distance de vivre ici et maintenant a l’instant et de énoncer ne sert a rien,il faut s’organiser sans eux et vite,et ne plus parler d’eux .

  24. Merci pour cet article,

    Un jour la France se rendra compte de la richesse que sont les agriculteurs soucieux de leur travail, il sera surement trop tard…
    Je vis a l’étranger où l’agriculture est quasi-inexistante, tout est importé alors que les terres sont riches… L’industrie laitière est balbutiante pour ne pas dire inexistante…
    Deprimant.
    Je rêve de créer des fermes ici avec des gens passionnes qui transmettraient leur savoir et leurs connaissances.
    Mais lutter contre des ministres et des groupes commerciaux est une bataille perdue d’avance.

  25. Pendant ce temps, mes graines germées verdissent la cuisine et se portent à merveille. J’en mangerai tout à l’heure, pour prendre des forces et lutter contre Beulin, cet ignare barbare brute épaisse profiteur indécent irrespectueux saccageur capitaliste de la pire espèce et grossier mal dégrossi. Comment, avec les connaissances actuelles, peut-on être à ce point chimique, industrialisé, buté, obscur ? Comment peut-on, cette année encore, tenir salon, un tel salon ?
    Merci, Fabrice, pour votre travail. C’est vous qui marchez bien, et non ces gugusses arriérés !

  26. Chère Anne

    Vous trouvez que les lecteurs de ce blog ne sont pas critiques et vous vous demandez qui nous sommes .

    Je vais vous répondre, je pense que je peux écrire ce mail en disant « nous » car je crois que beaucoup de lecteurs de ce blog pensent ainsi. Que les autres veuillent bien m’excuser.

    Tout d’abord, nous sommes très critiques mais envers les pollueurs, les grands projets inutiles, les destructeurs de la biodiversité, les partisans de l’agriculture industrielle,
    les tenants de la pétrochimie et beaucoup d’autres du même acabit (oui, je sais ça fait du monde).

    Nous sommes des défenseurs de la nature, des animaux, des agriculteurs respectueux de l’environnement et des hommes.

    Nous sommes favorables à une économie sociale et solidaire à taille humaine et à d’autres systèmes de consommation que ceux que nous proposent la pub et la télé tous les jours.

    Voilà en gros…

    Et vous qui êtes vous ? Comment êtes vous arrivée sur ce blog et qu’avez vous à exprimer?

  27. Quel bonheur de lire un nouvel article de toi Fabrice.
    Courage à toi pour ces moments que tu traverses.
    Moi aussi je me suis réveillée sur ce « scoop » de France Inter qui annoncent tous les futures projets de camps de concentration pour animaux.
    Ils sont donc sans conscience ? sans bon sens ?
    Je comprends que ces gens te fassent honte, ils font honte à l’humanité et à toute la planète.

    Encore plein de courage à toi pour ces moments que tu traverses.
    Ces balles t’ont touché mais tu es toujours là et ça ! c’est une tellement bonne nouvelle ; tu as encore tant et tant à écrire, à dénoncer.
    Tu m’encourages à ne pas baisser les bras.
    Merci !

  28. @ Anne

    Le lectorat de planète sans visa ne prendra sans doute pas le temps de défendre l’agriculture industrielle, trop occupé qu’il est à défendre une autre idée de l’écologie

    Mais, allez-y Anne, lancez vous …
    c’est assez facile, naviguez, écoutez, regardez à peu près n’importe quel autre média et vous trouverez facilement de quoi argumenter !

  29. 🙂

    « Pas un seul commentaire critique? »

    Heinnnn? Pourquoi faire?

    Ne voyez vous donc pas que c’est ainsi que nous faisons le lit, avec les draps en soie, s’il vous plait, de ceux que nous sommes sensés « combattre »!

    Désolée, je ne marche plus dans la combine. Ne vais que là ou cela rassemble pour le juste.

    Et …. laisse a chacun sa conscience, et son libre arbitre.

    Bien a vous toutes, tous,

    Une brouette de gros bisous pour Fabrice.

  30. Pour ma part, je lis ce blog pour avancer et parfaire mes convictions. Il y a des gens dont les propos sont si évidents qu’il ne reçoivent que peu de critiques négatives sur leur espace virtuel. Les commentateurs apportent des points supplémentaires, une vision qui leur est propre, l’échange est constructif, sensé. Pas besoin de polémiques et de virulence.. Si tous les échanges pouvaient être ainsi…
    Anne, au lieu de vous demander « quel est ce blog » en doutant de son intégrité, peut être devriez-vous vous dire : « enfin un espace intelligent où les sujets importants sont débattus avec coeur et sincérité ».

  31. Mais que les consommateurs arrêtent de se goinfrer de malbouffe, bon sang de bonsoir ! BOYCOTTEZ les produits venant de l´agriculture industrielle (ou industrie agricole) et de la torture animale.
    « Quand on pense qu´il suffirait que les gens n´achètent pas pour que ça ne se vende plus! »
    (Coluche, Misère, 1978). Et que, à plus ou moins long terme, cela ne soit plus produit.
    Cette lapalissade de Coluche peut faire sourire, et pourtant elle résume parfaitement la situation.
    Une attitude responsable, un NON massif des consommateurs flanqueraient par terre une bonne partie de ces producteurs et éleveurs criminels. Bon, d´accord, cela ferait quelques têtes de pipes au chômage! So what ! On ne fait pas d´omelettes sans casser d´oeufs ! Et puis toutes ces personnes pourraient se recycler dans l´agriculture paysanne, la vraie. Certes, ce ne serait pas aisé au début puisqu´elles n´ont aucune idée de ce qu´est la terre, qu´elles n´ont rien fait d´autre que de la violer et de l´humilier, mais avec l´aide de gens comme Pierre Rabhi ou le couple Bourguignon, elles apprendraient à la soigner et à la respecter.

    A quand le soulèvement des consciences dont parle David Rosane ? A quand un boycott de grande envergure ?
    Non, je ne suis pas d´accord, le combat contre les intérêts commerciaux n´est pas perdu d´avance. Les consommateurs peuvent saper ces intérêts à la base. Offre et REFUS.
    Je n´aurai pas la naïveté de croire que tous les problèmes seraient ainsi résolus, tous les désastres évités comme par un simple coup de baguette magique, mais je suis persuadée du rôle capital que pourraient jouer les consommateurs pour faire plier les décideurs politiques et économiques. Si seulement ils le voulaient bien !
    Et là c´est une autre paire de manches !

    Merci Fabrice pour cet article.
    Je vous souhaite à nouveau bon courage.
    Azer a raison, la connerie ambiante ne contribue pas particulièrement à la guérison. Vous devez penser tout d´abord à vous, le merdier général, lui, ne se dissipera pas de sitôt, malheureusement, et il sera toujours temps pour vous de reprendre un jour le combat. Mais consacrez toutes vos forces en priorité à guérir. Dans votre corps et dans votre coeur.
    Je vous embrasse bien fort.

  32. @Isabelle Latapie
    Merci de remettre les choses à leur place… Un peu déçu du ministre de l’agriculture, j’avais seulement vu la vidéo avec pierre Rahbi, je l’avais trouvé plutôt intéressant, mais quand on voit avec quelle facilité il retourne sa veste, c’est déprimant…
    Je vois que Fabrice est loin d’être tiré d’affaire, si quelqu’un pouvait prendre l’intérim, ce serait bien….
    Egalement, allez faire un tour sur le site du journal alternatif Fakir, ça aère les neurones…
    Enfin, je prends le temps de lire tous les commentaires de ce blog, et même si je ne suis pas sur un lit d’hôpital, ça me fait beaucoup de bien, et je sais qu’à vous aussi…
    NO PASARAN

  33. Anne,
    Je partage tout à fait la réponse que vous fait Isabelle Latapie.
    Votre question est très vague, ce serait gentil de préciser votre pensée.

  34. @Serge oh merci ! Mille fois merci POUR LES CORNES DES VACHES.
    Ceux qui mutilent les vaches pour leur compte en banque (« le temps c’est de l’argent » est leur devise) sont pour moi, je suis désolé, de parfaits « CORNARDS » qui pour le coup portent bien leur nom.
    J’ai entendu ces pubs pour cette vache et ces affiches, intérieurement, je ne cessais de me dire : « là, non, quand même, c’est pas possible, tu deviens parano, c’est pas possible qu’ils mettent une vache sans corne sur une telle affiche, c’est trop moche, c’est trop lâche, ils ne sont quand même pas aussi pourris que ça… tu exagère, vraiment… »
    Et bien OUI, ils l’ont fait !!! La vache de la pub du salon est SANS CORNES !
    Et aucun des journalistes qui n’ont cessé de parler depuis plusieurs jours de cette belle vache sur l’affiche, avec interview de l’éleveur, etc… n’a informé qui que ce soit que c’était une vache à laquelle on avait coupé les cornes par confort (ou idéologie plutôt) pour l’éleveur !
    L’an dernier, je vous jure, je demandais à mes élèves (ruraux en plus !) de 6-7 ans si les vaches avaient des cornes, aucun n’a pu soutenir que oui, une vache ça a des cornes, aucun !
    Ce scandale des vaches sans cornes est une honte absolue.
    Je vomis tous les responsables de cette pratique qui en dit long sur l’agriculture de la mort qu’on trouvera dans leur salon. Et oui, ça me rend malade ce genre de chose…

  35. Il va falloir passer le mot, boycott, boycott de toute cette bouffe de merde.
    De toute façon, à ce rythme de robotisation généralisée, qui va pouvoir s’acheter cette daube, sûrement pas la trayeuse automatique ou la moissonneuse pilotée par GPS.
    C’est du grand n’importe quoi.

  36. Un détail significatif : l’affiche du salon de cette année représente juste le chignon d’une vache… sans corne. Gros plan sur une aberration, sur le symbole même de la dénaturation des animaux de boucherie. Il faut que le public s’habitue : une vache, ça n’a pas de corne.
    Pensées quotidiennes à toi Fabrice.
    Smack !

  37. Ils préfèrent l’argent, ils préfèrent l’argent, ils préfèrent l’argent, c’est vraiment effrayant.
    Qu’il ne reste sur terre plus un seul endroit vivable, ça ils s’en foutent.
    Qu’il ne reste sur terre plus un seul endroit cultivable ça ils s’en foutent, mais qu’ils ne puissent pas faire du fric du pèse du flouse de l’oseille de l’artiche de l’argent ça c’est impossible, impensable.
    Le réchauffement climatique est un complot qui veut les empêcher de jouer à gagner du pognon, c’est tellement bien d’être riche, peu importe les conséquences.
    Comment réussir à mettre ce système par terre, comment réussir à ouvrir ces yeux qui ne voient que des comptes en banque, peut être que les hackers réussiront, peut être que, peut être que peut être que c’est …désespérant.
    Et comme je dis toujours, nos enfants et nos petits enfants ont de la chance, nous aurions pu ne pas les aimer.

    Prends soin de toi Fabrice

  38. Je suis entièrement d’accord avec Martine, il suffirait juste de refuser d’acheter et de consommer certains produits, et ça ficherait le bazar dans leur économie mortifère. Qu’attendent donc les gens ?

    Et courage à toi Fabrice.

  39. Le Salon de l´Agriculture est en effet un mensonge grossier, une vitrine bling bling qui jette de la poudre aux yeux des visiteurs et leur fait prendre des vessies pour des lanternes. C´est d´ailleurs très facile, vu leur degré d´ignorance et d´indifférence.

    La réflexion de P.P me rappelle ce que Matthieu Ricard raconte à propos de petits Américains à qui on a demandé s´ils mangeaient des animaux. Choqués par la question, ils ont répondu non, et ce avec la plus grande sincérité. Ils ne faisaient pas la relation entre les aliments carnés qu´ils trouvaient dans leur assiette et un animal vivant. Les tortures imposées aux animaux d´élevages industriels pendant leur courte existence et leur fin misérable dans les abattoirs
    se font dans l´anonymat le plus complet. Loin des yeux, loin du coeur.

    « Pour la plupart des gens, le fait de tuer les animaux ne constitue pas un problème, du moment qu´on les tue sans souffrance. On parle alors de « tuer humainement ». Bien entendu, personne n´accepterait d´être « tué humainement », sauf peut-être si c´est dans son intérêt personnel, s´il s´agit d´abréger ses propres souffrances. Mais ce n´est certainement pas l´intérêt des animaux d´être tués pour finir en pièces détachées dans les rayons des supermarchés ». (David Chauvet, juriste et auteur, cité par Matthieu Ricard dans son ouvrage « Plaidoyer pour les Animaux »).

    « La plupart des souffrances que nous infligeons à autrui n´ont rien d´inéluctable. Seule notre conception des autres les rend possibles. Si nous identifions un groupe ethnique à de la vermine, nous n´aurons aucun scrupule à vouloir l´éliminer. A partir du moment où d´autres êtres sensibles sont pour nous des êtres inférieurs dont le sort est négligeable, nous n´hésiterons pas à nous servir d´eux comme d´instruments au service de notre bien-être. » poursuit Matthieu Ricard dans le livre cité plus haut.

    Domination et asservissement de la terre par des agriculteurs criminels au service des mafieux de la chimie, torture des animaux, insensibilité et je m´en foutisme du public ! Un cocktail mortifère !

    Pour Anne, la nouvelle lectrice de Planéte sans Visa, une petite liste d´ouvrages très utiles dans ce monde de brutes 🙂 ! Une liste bien trop courte parmi tant d´autres livres qui secoueront, je l´espère, les consciences encore apathiques. Bonne lecture !

    – « Bidoche, L´industrie de la viande menace le monde », de Fabrice Nicolino.
    – « Un empoisonnement universel », du même auteur.
    – « Plaidoyer pour les Animaux », de Matthieu Ricard.
    – « Faut-il manger les animaux? », de Jonathan Foer.
    – « La raison des plus forts : La conscience déniée aux animaux » par P. Jouventin, D. Chauvet et E. Utria.
    – « Le sol, la terre et les champs : Pour retrouver une agriculture saine » de Claude et Lydia Bourguignon.
    – « Terre-Mère, homicide volontaire », Entretiens de Pierre Rabhi avec Jacques-Olivier Durand.
    Etc, etc…

  40. Avant le 7 janvier, tu disais à juste titre , Fabrice, que 2015 allait être marquée aussi par la bataille pour le loup, ce symbole très fort de l’acceptation ou du massacre de la naturalité.

    Voici justement une bonne nouvelle, très bonne même (belle jurisprudence en perspective 😉
    http://loup.fne.asso.fr/fr/fne-et-fne-paca-obtiennent-la-suspension-des-tirs-dans-le-var.html?cmp_id=33&news_id=727

    Depuis le 7 janvier, on ne peut plus laisser faire. Ca oblige. Mettons nous tous sur la brèche, on a des forces, de belles forces, tes livres et tes textes, Fabrice, ce blog et tous ceux qui y contribuent en font largement partie, tout ceci est vital à bien des égards 😉

  41. La vache : description

    La
    Vache
    Est
    Un

    Animal
    Qui
    A
    Environ

    Quatre
    Pattes
    Qui

    Descendent
    Jusqu’
    À terre.

    Jacques ROUBAUD

    P.S. : Donc sans cornes désormais (!!!).

  42. Anne,
    encore quelques tuyaux de lecture:

    J´avais oublié le livre de Fabrice Nicolino sur les pesticides, « Pesticides: Révélations sur un scandale français ».
    Dont vous pouvez compléter la lecture par celle de
    « Le livre noir de l´agriculture », d´Isabelle Saporta ».

    Et ce documentaire en prime :
    https://www.youtube.com/watch?v=AbUrDJP0AaY

  43. tout a fait d’accord,en 1970,j’avais 9ans c’était le commencement de l’agriculture intensive,les paysans coupé les haies de leur champ pour plus de rendement,a l’époque je braconné des lapins au coller,(que nous mangions bien sur)ça été vite vue plus de haies plus de lapins…!!a l’époque mon beau-frère été directeur d’une coopérative agricole la CART (TOULOUSE)il été plutôt écolo,mais vendais de le chimie a ses adhérents…c’était en 1970 aujourd’hui on replante les haies!!!on marche sur la tête………bon rétablissement,la lutte continue……

  44. Pour Martine : nous avons les mêmes lectures je vois…
    J’ y ajouterais un extraordinaire roman d’Isabelle Sorente : « 180 jours » . Elle y décrit non seulement la souffrance des animaux en élevage industriel mais aussi le désespoir de ceux qui y travaillent et l’indifférence de tous ceux qui préfèrent ne pas savoir. Magistral et passionnant !
    Grosse déception aujourd’hui. D »après la confédération paysanne, notre cher président souhaite un modèle d agriculture moderne, productiviste et tourné vers l’exportation. Bref, industriel et non plus agricole pour résumer. A vomir….

  45. @ Porcinette,
    je me souviens parfaitement de ces vaches , comment les oublier ? Pour rappel, voici le site de l’association qui les sauve en Allemagne :
    http://www.kuhrettung.de/
    @Martine, les vaches hublot existent malheureusement depuis longtemps . On peut toujours agir de notre côté en nous tournant vers des agriculteurs qui respectent la vie et en parrainant des associations utiles , voire, en en créant .Je sais que je ne t’apprends rien , je profite de ton message pour informer à mon tour simplement .

  46. « le problème du monde n’est pas du au pouvoir des gens mauvais ou malfaisants . Le problème vient plutôt de l’inactivité des gens en faveur du bien . Les gens qui veulent le bien sont inactifs, désorganisés, ils ne se mettent pas en réseau . Nous n’avons pas besoin de faire partie du réseau de la globalisation . Chaque individu peut mener une vie décente et heureuse sur la base de ses besoins et refuser ainsi d’être un consommateur . Quand tu te fais emporter par une crue puissante et que tu n’es pas capable de nager contre le courant, tu peux simplement sortir pour rejoindre la rive . C’est facile et réalisable par tout le monde . Par nos idées et nos discours et avec de nouveaux modes de vie, nous pouvons nous opposer à cette dynamique et y échapper .Ainsi, si dix personnes s’échappent, ils peuvent montrer le chemin à 20 autres, et progressivement, on pourra créer un nouveau monde .C’est peut-être là notre source d’espoir… » Samdhong Rinpoché, premier ministre du gouvernement tibétain .

  47. Ne pas se leurrer : agir, chacun dans notre coin, même beaucoup et bien ne suffira jamais. Samdhong a plus que raison de dire :
    « (…) désorganisés, ils ne se mettent pas en réseau (…) »
    C’est l’une des clés de la réussite pour atteindre la masse critique : penser que nous ne sommes pas une juxtaposition d’individualités (sinon pour le pire) mais bel et bien une société et tout ce que cela implique.
    Comment fait-on pour qu’il y ait de la cohérence dans ce que l’on veut ?

  48. Bonjour Fabrice
    Je suis ravi de voir que vous avez repris la plume!
    J’ai fini la lecture de ´un empoisonnement universel’ et j’en parle beaucoup autour de moi. Je suis convaincu, et votre dernier article le prouve, que seul la société civile peut influer sur ce système. Votre blug me fait du bien. Je me sens proche de toutes les personnes qui posts alors mobilisons nous !!
    En attendant LA grande manif pour cette planète, je replonge dans vos articles…. Reposez vous bien.

  49. Bonjour les amis de Fabrice et de planète je me permets de poster un appel pour nous aider à finir le montage d’un film « faim de terre » sur la perte des terres fertiles en paca; nous avons lancé un appel à souscription, sur le site de touscoprods; ici le dossier de presse avec le pitch : http://www.wobook.com/WB_F47s51x3C/Faim-de-Terre-Presse.html
    il nous reste encore 2 semaines our boucler la campagne . merci à vous

  50. J’aime plus la France 🙁
    Et j’ai envie de fiche le camp avec mes moutons sous le bras…

    PS: Tiens bon Nicolino! Les jours passent mais la délivrance se rapproche!

  51. @ Bénédicte :

    Sans doute Samdhong Rinpoché avait-t-il raison lorsqu’il a écrit ce texte mais je suppose qu’il date de quelques années. Les choses évoluent depuis le début de ce siècle et autour de nous la prise de conscience est bien réelle, les initiatives positives se multiplient et sont pleines de promesses…

    De nombreuses émissions, films et livres permettent de s’informer, de réfléchir et de changer nos mauvaises habitudes pour de nouvelles plus éthiques et respectueuses de la Vie au sens large. Le mouvement des AMAP est une extraordinaire preuve de ces avancées, le réseau COLIBRIS, la progression du bio dans la restauration scolaire, les SEL, autant d’exemples pourvoyeurs d’espoir !

    Je citerai encore l’excellent site BASTAMAG sur lequel une mine d’informations est diffusée en au fil des jours, ainsi que l’excellent blog REPORTERRE, créé par Hervé Kempf. Les émissions « Terre à terre » de Ruth Stegassy sur France Culture, celle de Denis Cheyssoux sur France Inter ainsi que les superbes dossiers THEMA proposés sur Arte ou d’autres chaînes du service public.

    Sans oublier bien sûr, l’incontournable blog de Fabrice qui éclaire un nombre de plus en plus important de citoyens, même depuis son lit d’hôpital !

    Je crois très sincèrement qu’une révolution silencieuse est en marche. Elle ne fait pas de bruit, mais elle s’organise par petites touches rendant possible l’insurrection des consciences que Pierre Rabhi appelle de ses voeux depuis plusieurs décennies…

    @ Fabrice :

    Je sors de quelques jours d’hospitalisation. Si tu savais à quel point mes pensées sont allées vers toi pendant ces moments pénibles et comment ils m’ont permis de mieux comprendre la nature et la réalité de l’épreuve que tu traverses. Comme beaucoup de personnes croisées au hasard des couloirs de cette clinique de province, j’ai pu observer le quotidien des équipes médicales (brancardiers, aides-soignant(e)s, infirmières, médecins, chirurgiens).

    J’avoue que je les ai trouvés admirables, avec une mention toute particulière pour un brancardier plein d’humour qui est arrivé à me faire rire sur notre chemin vers le bloc opératoire ainsi que pour deux infirmières de nuit d’un dévouement exemplaire et sans limites…

    J’imagine que pour toi aussi, l’addition de ces petits signes d’humanité et de compassion contribuent grandement à ton cheminement vers un rétablissement prochain ainsi que vers une autonomie retrouvée. Avec en prime tous ces émouvants messages de soutien et d’amour reçus ici 😉

    Je te souhaite du fond du coeur, toute l’énergie positive pour aborder ces prochaines semaines avec sérénité, détermination et courage.

    Hasta luego, amigo ! Sancho

  52. j’ajoute que la maison Doux, qui a fermé ses établissements en France avec grand fracas, importe maintenant du poulet brésilien… et que 80 % du poulet consommé en France est produit au Brésil.
    La majorité de la population mange encore de la viande, et depuis la crise, notamment du poulet ou de la dinde, pour des raisons de prix. Après le scandale du boeuf, nous aurons … le scandale de la volaille.
    Il y a encore en Europe, surtout en Espagne, des élevages de qualité, où les bêtes sont élevées en plein air et abattues selon le rite halal, et ceci dit sans référence religieuse : il s’agit de la solution qui fait le moins souffrir l’animal, donc la moins mauvaise solution. Les restaurateurs, vigilants à la qualité des produits qu’ils servent, achètent du poulet à pattes bleues (volaille d’excellence) en Espagne.
    Grâce au lobby dénoncé dans votre article, la France ne va pas vers la qualité, mais vers la m… industrielle, laquelle est la pire solution, tant pour l’animal que pour l’homme. et ce n’est pas non plus le choix de la croissance, mais le choix de la cupidité

  53. @P.P Je vous rejoins totalement . Ma conviction c’est que nous cherchons sans arrêt à nous mettre en réseau avec « nos familles » , « nos croyances » . Depuis des années que je présente des projets ou des associations , je me heurte à des « oui mais c’est pas la gauche, oui mais c’est pas la droite.  » Pierre Rabhi est « dézyngué » sur médiapart au prétexte des personnes qu’il reçoit ou avec lesquelles il échange , etc . Les discours rassurant qui prônent , au fond, l’inertie (ne bougez surtout pas vous allez vous faire récupérer), on les connait par coeur .Mais c’est quoi l’essentiel ?? Qu’est ce que nous voulons ? Qu’est ce que nous décidons chacun ? Manifestement et aux vues des échanges, il y a beaucoup de valeurs communes ici . Or des réseaux efficaces existent déjà , ce n’est même pas la peine de réinventer le fil à couper le beurre, il suffit d’aller grossir les rangs tout simplement :
    Réseaux amapiens, la confédération paysanne, terres de liens, MDRGF, kokopelli, les collibris …Ensemble, on peut préserver la variété des semences, acheter des terres, protéger une agriculture de qualité chez nous et ailleurs , sauvegarder la biodiversité, partager, mettre en commun , enseigner, s’enrichir…
    Salon de l’agriculture ce jour :
    http://www.lejdd.fr/Politique/Hollande-au-Salon-de-l-Agriculture-un-porte-parole-de-la-Confederation-paysanne-expulse-719100
    Je sais très clairement ou je me situe et je vois la grosse campagne de pub faite autours d’une agriculture qui seraient « agro-écologique scientifiquement  » comme un gros leurre qui ne laisse dupe personne .
    L’avenir est à une agriculture de qualité . (cf le monde aujourd’hui)

  54. De belles images sur les vaches et leurs cornes, en allemand (je ne l’ai pas trouvé en français) : https://www.youtube.com/watch?v=udgv0gXprlU . En quelques mots, il s’agit d’un paysan reconverti au bio, convaincu par une amie de laisser leurs cornes à ses vaches, car elle ne comprenait pas pourquoi il leur enlevait leur personnalité. Puis, il y a une explication sur l’utilité des cornes dans la physiologie de l’animal, où l’on comprend que la corne fait partie intégrante de son crâne. Le paysan, puis sa femme, disent ensuite comment le passage au bio n’a pas seulement amélioré la qualité de vie des vaches, mais aussi la leur.

  55. heureuse de voir que vous avez retrouvé la force d’écrire!
    100% d’accord, bien sûr!
    c’est facile d’arrêter cette folie meurtrière des EXPLOITANTS AGRICOLES, qui portent bien leur nom d’exploitants!
    il suffit d’arrêter de consommer les animaux! vous n’achetez plus, ils n’ont plus de débouchés!
    moi, j’ai arrêté il y a bien longtemps, je m’en porte bien mieux, au niveau de la santé et au niveau de ma conscience!
    car se dire offusqué par les pratiques honteuses de ces exploitants, mais manger la merde qu’il produisent, il y a vraiment une contradiction!
    regardez donc ce film, pour voir ce que les Inhumains d’exploitants font vivre aux animaux, et dites moi si ça vaut 5 minutes de petit plaisir égoïste à les dévorer chaque jour dans votre assiette!
    https://www.youtube.com/watch?v=FM_wAN2id58&spfreload=10

  56. Maintenant, tu vois mieux pourquoi il t’avait appelé, le crotale : te sucer quelques points de popularité sur le dos de ce qui t’es arrivé (très élégant) pour mieux chier sur ce qui te tient le plus à cœur, ensuite.
    Et on ne peut pas dire qu’ils ne connaissent pas les effets de leurs décisions : http://seenthis.net/messages/344540.
    Ils sont donc criminels dans la pleine acceptation du terme, parce qu’au final, quand les lisiers auront niqué toute l’eau potable, concrètement, on va faire comment?

  57. Bonjour
    J’étais au salon Primevère et nous étions nombreux à vouloir entendre Fabrice Nicolino….sauf que là ce n’était pas possible…on le sait bien. Donc bon courage pour la suite et l’avancement sur le chemin de la guérison.
    J’habite dans le Charolais / Brionnais et il est rare de voir des bêtes blanches avec des cornes par ici. Je me rappelle le choc que j’ai eu le jour où j’ai découvert les jolies vaches blanches dans la neige en avril…L’hiver leur avait fait tomber les cornes…Dommage la connerie de l’agriculteur qui est mon voisin n’est pas tombée en même temps…
    Je me rappelle l’explication, pour éviter qu’elles ne se fassent mal dans la stabul…parce que les unes sur les autres…bref je ne sais si c’est la réalité, mais la réalité de la bêtise de l’homme c’est tous les jours ici …et ailleurs. Nous n’avons plus qu’un seul choix celui de la désobéissance civile.
    Aujourd’hui dans le potager, j’ai malencontreusement réveillé une coccinelle toute engourdie par l’hiver qui s’en va. Je l’ai gardé un long moment dans ma main, elle était belle. Puis elle est repartie sous les feuilles et petites branches. Je ne lui ai pas enlevé ses points noirs…
    En fait vous parlez tous très mal de l’agriculture industrielle….Vous vous trompez un peu de mot, il s’agit de connerieculture.
    Bon, l’affiche du salon de l’Agriculture franchement il faudrait la taguer en remettant des cornes à la bête…Tiens c’est une idée…
    En tout cas merci à toutes et tous pour les liens à chaque fois si pertinents…
    Et merci à Fabrice de ce très bon article…Restons « éveillés ».

  58. Bénédicte,
    merci pour la vidéo de la corneille.
    Je ne suis pas tout à fait certaine, mais je pense qu´il s´agit d´une corneille mantelée.
    Les corbeaux et les corneilles sont des oiseaux extraordinaires, formidablement intelligents qui portent une lourde charge symbolique totalement injustifiée. Comme tant d´autres animaux d´ailleurs. Insulte suprême, on donne même leur nom aux dénonciateurs anonymes.

    Isabelle Latapie,
    Je viens de terminer « Eloge des mangeurs d´hommes » d´Yves Paccalet. Je recommande chaudement.
    Commencé « La face cachée de Darwin », de Pierre Jouventin. Pas encore très avancée dans la lecture mais déjà enthousiaste.

    P.P
    Mais comment faire pour se mettre en réseau?
    Comment relier les unes aux autres les petites oasis pour qu´elles grignotent peu à peu le désert environnant?
    J´ai le sentiment d´être complètement isolée au milieu de gens qui ne comprennent absolument pas mes idées. C´est pour cette raison que je viens si souvent ici.

  59. @ Sancho, ces paroles de Samdhong Rinpoché sont très récentes, elles sont tirées du film « En quête de sens » . Il veut certainement dire que nous devons nous hâtez de nous mettre en réseau, de grossir les rangs .Ca urge vraiment car le vivant continue de tomber aux mains des multinationales de façon accélérée et le réchauffement cause déjà de si nombreuses victimes …j’espère que nous sortirons tous des batailles de clochers vers un réseau plus intelligent, plus libertaire, plus efficace et salutaire . Je rêve d’une véritable innovation portée par le soulèvement des consciences . Je partage l’ensemble de tes pistes, entre autre ! Bon rétablissement .

    @Fabrice, qu’ajouter ? Nous pensons à toi et te souhaitons un prompt rétablissement . Prends bien soin de ta personne .Bises

  60. Bénédicte et Marie, je n’ai pas été clair, je m’en aperçois et j’en suis désolé… toutes ces initiatives pour indispensables, fort valeureuses et vitales qu’elles soient, même reliées en réseau, ne seront jamais suffisantes pour moi.

    Pour le coup, je m’aperçois que le fond de ma pensée diffère sensiblement de celle exprimée là par Samdhong Rinpoché : je crois en effet que nous devons nous doter d’une pensée et d’un imaginaire capables de relier tout cela de façon puissante et intelligible. il ne s’agit pas de se contenter d’emprunter les réseaux existants (qui restent utiles voire indispensables bien entendu).

    Nous restons dans le cloisonné, jamais nous n’atteignons la masse critique et l’enthousiasme propre à cela en restant dans l’émiettement. Même si je le répète, ces miettes son précieuses et mécaniquement reliées par les réseaux existants.

    L’écologie ne s’attaque à rien de moins que plus de 2500 ans de civilisation de pensée, de morale de philosophie. (sans tout jeter d’ailleurs, ce serait bien stupide !).
    Cela, ça pèse considérablement et ça fait masse.
    Croire que nous pourrions en sortir sans s’y attaquer et surtout, sans commencer à proposer une puissante pensée qui serait comme vient de me le dire un ami, une manière pour commencer de voir naître « une alter-Renaissance de l’imaginaire contemporain », c’est se leurrer.
    Je ne peux pas m’empêcher de le penser.
    Mais je dois le répéter, toutes ces miettes que nous sauvons ou créons tous, sont vitales mais dans le sens de la vie biologique : manger, boire respirer, déféquer n’a jamais suffit à vivre en humain !
    Ces miettes sont indispensables mais peut-on se contenter éternellement de miettes ? Que non à mon humble avis ! Surtout à l’ère de l’Anthropocène qui nous oblige tant. Et, en ce qui me concerne, tout particulièrement et avec une intensité d’autant plus forte depuis ce 7 janvier 2015, mais ça c’est peut-être personnel… même si le succès du blog de Fabrice semble peut-être aussi prouver que nous sommes plusieurs à le sentir de cette façon aussi 😉

    Tout ceci est bien ardu ? Oui ! Mais oui ! Et ce qui manque cruellement, ce sont des intellectuels dignes de ce nom capables de nous aider à construire tout cela. Où sont-ils ? Mais où sont-ils ? Pour moi, c’est un immense et angoissant désert pour le moment… il y avait Castoriadis, il y avait Gilbert Durand… mais d’autres ? Castoriadis était très utopique mais il nous en faut et Durand pas du tout politique hélas… bref, même ces deux, ça ne suffit pas pour avancer au quotidien vers ce changement de civilisation, rien de moins !

    Les faussaires de la pensée, conformistes et autres conservateurs néo-réactionaires ou réactionnaires tout court sont par contre légion hélas… comme souvent quand les crises s’enchaînent et s’imbriquent. Ils risquent de triompher, la violence inouïe du terrorisme et celles de nos armées aussi ! Mais rien n’est moins sur non plus !
    Petite parenthèse d’ailleurs :
    Cette réflexion contre la violence est tellement indispensable elle aussi. Personne n’en parle suffisament mais la violence de nos sociétés finira par tous nous engloutir. Qu’on songe un instant aux quantités d’armes stockées sur Terre, de la plus simple aux milliers (!) d’ogives nucléaires capables de détruire des milliers de fois notre planète ! On est sur une pente qui montre que ça pourrait bien se produire et plus brutalement qu’on ne l’imagine, pas nécessairement en 2060 !

    Alors construisons pour peser de toutes nos forces et pas seulement avec des miettes ou des becquetées de colibris même si elles nous sont vitales pour supporter le monde 😉

  61. Et pendant ce temps, les shadocks continuent à pomper… où la terrible absurdité de notre civilisation de l’industrie et du gaspillage :

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/02/22/nouvelle-fuite-d-eau-radioactive-a-fukushima_4581211_3244.html

    N’hésitez pas à visionner l’infographie, elle donne une idée claire de l’ampleur des dégâts même si on n’entend presque plus parler du problème…

    Tout ceci illustre bien mon propos précédent : militer contre le nucléaire est l’une de ces miettes INDISPENSABLES mais insuffisante pour un changement de civilisation !
    Et le pire c’est que chez la plupart de nos contemporains, cette miette est même totalement absente…

  62. @ oulé

     » des élevages de qualité, où les bêtes sont élevées en plein air et abattues selon le rite halal, et ceci dit sans référence religieuse : il s’agit de la solution qui fait le moins souffrir l’animal, »

    Si vous ne vous êtes pas relu , je serai indulgent .
    Sinon , vous avez du naître par les pieds …

  63. Merci pour votre billet , bon courage pour vos prochains jours d’hôpital… d’une amie de Luce (ex-collègue au CA du Crac Europe…)
    Quel désespoir de constater que m^me la menace d’infection pour l’homme (staphylocoque doré ou entérocoque ) n’influence pas nos élus! (Elevage de porcs en Allemagne vu sur Arte…)Quant à nos amis les bêtes , rien ne leur sera épargné…Quel scandale d’emprisonner des truies avec leurs petits dans des stalles métalliques, quel honte! Homo demens et non homo sapiens!…

  64. Tout cela est écœurant… Comment croire que, de nos jours, des hommes et des femmes « de bien » continuent de cautionner le massacre et la destruction au nom d’intérêts financiers ?

  65. « J´ai le sentiment d´être complètement isolée au milieu de gens qui ne comprennent absolument pas mes idées. C´est pour cette raison que je viens si souvent ici. » idem …sauf avec les camarades militants tout de meme

  66. Boycott – le mot qui fait peur. Aux Etats-Unis, les bénéfices de McDonald continuent de dégringoler graçe aux infos diffusées sur les OGM et la malbouffe. Le DG vient de démissionner. Que tous ces entreprises soient dénoncées haut et fort – le contrôle qu’ils exercent, l’infiltration, la connivence, l’absence époustouflante de fiscalité équitable. Il nous faut des voix puissants et un appel sans relache au boycott des distributeurs de mort, boycott des monopoles tentaculaires qui vendent à perte, qui payent des salaires de misère ici et ailleurs pour mieux éliminer la compétition, pour mieux remplir leurs poches. Merci, Fabrice, d’avoir eu la force de dire encore une fois que le roi est nu. LE ROI EST PRESQUE A POIL (et ce n’est pas joli) MAIS… il lui reste son slip. A nous autres, il reste l’arme fatale – l’appel au boycott. Des noms !

  67. Salut Fabrice, tiens le coup, c’est un mauvais moment à passer.
    Je suis vg depuis quelques années maintenant et avant tout pour des raisons éthiques. Ceci dit, plus le temps passe, plus je me dis qu’être vg est le mode de contestation de plus en plus approprié contre ces industriels qui font commerce de la souffrance animale.
    Bon rétablissement et écris nous souvent

  68. Merci de garder notre vigilance en alerte et de partager les informations que tu récoltes.

    Hâte de continuer à te lire encore. Je te souhaite toujours de te rétablir bien vite.

  69. Bonjour Mr Nicolino,

    Je suis contente de voir que malgré la « montagne de maux », vous avez retrouvé la « rage des Mots » contre cette agro-industrie qui ne fait croître que le mépris des animaux pour le profit financier. Je viens d’entendre un vétérinaire qui parlait d’une « non-valeur économique » en parlant d’un veau malade….

    J’ai relu beaucoup de vos articles, et j’ai eu du mal à en sélectionner 2 ou 3, comme vous le souhaitiez :
    – Dérèglement climatique et conflits – la sécheresse fait le lit de la guerre (mai 2014)
    – Modifications génétiques – Frankenstein s’attaque aux moustiques (avril 2014)
    – L’affaire des microscopes qui tuent (Août 2014)
    Sur ce dernier sujet des nanomatériaux, ils sont vraiment partout même dans le dernier maillot de bain que je viens d’acheter (grrr…..)

    Une note positive : une belle initiative pour former les agriculteurs à fabriquer et entretenir leurs machines de production adaptées à la production bio (les producteurs de légumes de mon Amap y participent)

    http://www.latelierpaysan.org/

    http://www.franceinter.fr/emission-carnets-de-campagne-isere-25

    Bon courage, Mr Nicolino, pour la « suite des opérations », je vous envoie un des premiers rayons de soleil, qui réchauffe les corps et les coeurs…

  70. Ils ont choisi, ces politiques… c’est un fait.

    Mais moi aussi j’ai choisi. J’ai choisi une agriculture à petite échelle. J’ai choisi d’habiter en zone montagne, alors que les éleveurs ici subissent l’hiver et la neige. J’ai choisi de ne pas écouter mes conseillers de la chambre, quand, pour construire mon projet en tant que JA, je leur ai présenté ma volonté de me mettre en BIO et la réponse a été : « mouais, pour le bio, vous verrez plus tard ». Je ne les ai pas écouté quand, avant même de connaitre mon projet, ils avaient estimé que ça ne serait pas viable car ils n’avaient pas de « références ».

    J’ai choisi de faire à 100% de vente directe, ce qui me permet de vivre avec moins de 200 brebis. J’ai choisi d’avoir un élevage en plein air intégral, sans aucun bâtiment de bergerie, avec la majeure partie des pathologies de bergerie éliminées d’office, et à sourire l’hiver même quand il fait -10°C et que j’ai les pieds gelés car il faut sortir tous les jours. J’ai choisi de ne pas débroussailler les zones en friche, contrairement aux conseils encore, car j’estime que la broussaille est un milieu de vie exceptionnel et offre à mes brebis une ressource diversifiée, avec des propriétés sanitaires impressionnantes.

    J’ai choisi, comme beaucoup, cette agriculture qui résulte finalement d’un calcul assez simple : Peu d’investissements, peu de charges (aucune complémentation en céréales), peu de bêtes, et une bonne valorisation du produit. Mais une race de brebis adaptée, rustique et résistante. Et bien sur, une harmonie avec le milieu qui nous entoure car c’est essentiel surtout dans un système 100% à l’herbe. Pas besoin des études de l’INRA, suffit juste d’un peu de bon sens.

    Alors oui, ça me fait hurler ce que j’entends à la radio en ce moment avec le salon. Oui, je m’en prends en permanence plein les dents de la part du monde agricole et rural. Mais l’agriculture c’est pas ça, c’est pas la mienne, et les consommateurs choisissent de plus en plus… je suis quasi sure que le changement se fera dans ce sens car les gens prennent conscience et quelques paysans changent leurs habitudes. Ca va être forcément violent pour tous les jeunes qui s’installent en même temps que moi dans des systèmes totalement arriérés (systèmes d’intégration par exemple) avec, j’en connais, 800 000 euros d’emprunt à 20 ans… mais que faire quand les jeunes plongent tête baissée dans le système de leurs parents…

    Il faut de l’espoir, il faut « faire », souvent à contre courant, c’est la seule manière d’avancer.

    Bon courage Fabrice…

  71. Merci VGBIO pour le lien sur le film TERRIENS que je n avais pas encore vu, je ne sais pourquoi car depuis deux ans je suis devenu végétarien, je lis beaucoup de livres sur la question animale et évidemment je ne découvre pas ce que révèle ce film. Toutefois je dois m ‘ arrêter avant la fin du film, me retenir de pleurer, de hurler c’est pour cela que je vous écris à tous car c’ est terrifiant … Nous sommes monstrueux j ai été complice de cette barbarie une grande partie de ma vie, j ai adhéré à L214 il y a 1 an je passerai le reste de ma vie à me battre , regardez ce film et diffusez le autour de vous …
    Je m’appelais christian sur ce blog mais j ai vu qu’ il y en avait un autre alors j ai un nouveau nom …
    Courage Fabrice et merci pour Bidoche et les autres livres

  72. Un petit tour sur votre blog, aux commentaires, aux infos. Et toujours aussi impuissante face à tout ces scandales écologiques, je suis en colère mais je me dit à quoi bon, dois je faire comme beaucoup d’autres à savoir ne pas osé voir la réalité de ce que nous consommons, dois je devenir insensible hum je ne sais plus..

    Bon courage à vous, Morgane

  73. Randonnée auvergnate dimanche : vu 3 chevreuils, 1 mulot passant sous ma main en cueillant de le doucette et de la pimprenelle, 1 marcassin isolé dans sa lignée rayée fonçant droit sur nous puis deviant au dernier moment (sans doute en panique, ça chassait dans le coin) et des rouges queues dans les haies. Je tenvoie du grand air et des bises.

  74. courage ‘ cours et RAGE  » toujours mon cher fabrice; tu vas peut-être mettre ton billet d’humeur dans charlie de ce mercredi ! il faut dénoncer l’hypocrisie des sinistres sires de la politique qui paradent au salon de l’agriculture et qui encouragent des  » beulin » et leur ignominie ! non mais quelle farce ! dire que ce soir , en plus à la télé il y a un film doc :  » la terre bien commun » et que demain on va nous reparler non seulement de la ferme des 1000 vachesmais aussi de cette méga ferme en bretagne où on va fabriquer du lait en poudre ! comment n’on-ils aucune honte nos politiques à faire des volte-face, des courbettes aux industriels, aux multi-nationales! j’espère fabrice, que tu permettras que je conseille aussi sur ce blog le livre d’aymeric caron :  » no steak » et le film de fbien mazocco : pour quelques grains d’or » ! j’ai de tes nouvelles de temps en temps par marc giraud !résistance !!!

  75. Fabrice, tu nous as vraiment manqué ce we au salon Primevère à Lyon où tu devais initialement intervenir. Mais ton nom est souvent revenu dans les conversations, sur les stands, dans les conférences. Nous étions loin, très loin du salon de l’agriculture ! Un événement garanti sans morceaux de Hollande, de Le Foll et de Beulin dedans. Une vraie bulle d’oxygène. Non, nous ne sommes pas tout seuls. Force et courage.

  76. bonjour Fabrice

    si M’sieur eul Prez’ te téléphone à nouveau, ça risque d’être un dialogue pas très facile 😉

    Luz a donné quelques nouvelles ce matin sur France Inter. On continue de tous penser toi et à te souhaiter plein de courage. Les quelques rayons de soleil qui annoncent le printemps nous donnent un p’tit coup de pouce bien utile.

    Jean-Gabriel

  77. a propos de ces questions de reseau, de « familles » (ideologiques, politiques, raciales, etc.) et de savoir comment travailler avec des gens avec qui on n’est pas entierement d’accord (ce qui est toujours, toujours le cas bien sur!), cette citation de Edward Snowden me semble illustrer l’attitude juste pour les approcher:

    « Nous ferions bien de nous souvenir qu’en fin de compte, la loi ne nous protege pas. C’est nous qui protegeons la loi. »

    http://rt.com/usa/234883-edward-snowden-reddit-ama-regrets/

    Bien entendu en ces temps « d’antiterrorisme » a-tout-va, c’est exactement le contraire qui est encourage par le gouvernement.

    Attitude suicidaire et irresponsable: moins d’engagement citoyen aboutit a plus de desordre, plus de vulnerabilite et d’encouragement au terrorisme, c’est se jeter dans la gueule du loup.

    Alors continuons de nous engueuler joyeusement, d’agir dans la joie et aussi l’inevitable souffrance, c’est bon signe justement!

  78. La conclusion de l’interview de Snowden:

    « De mon point de vue, si vous n’etes pas pret a essuyer quelques insultes pour aider votre pays, c’est que vous ne voulez pas vraiment aider ».

  79. Merci à vous d’exister et de faire vivre cette page.

    Rétablissez-vous bien et revenez écrire à Charlie …

    Nous vous attendons.

  80. dans « Le Monde » daté d’aujourd’hui 24/02/15
    2 articles fort intéressants
    sur les logements vacants d’abord :le taux atteint parfois 16 % en Limousin, le centre de notre Pays se vide…
    D’autre part un article sur le dérèglement climatique qui BOULEVERSERAIT la récurrence des crues des fleuves côtiers: on passerait d’une probabilité de crue annuelle de 1/100 à 1/8…
    et l’agriculture dans tout ça me direz vous?
    (voir l’étude de « Terre de liens » publiée sur le blog Reporterre.net 600 000 emplois possibles dans l’agriculture relocalisée et éco-paysane
    et une très bonne émission sur France-culture aujourd’hui à 11h00 qui explique que justement l’agriculture a un grand rôle à jouer dans la capture du carbone et son stockage dans les sols avec des processus entièrement naturels …)
    Fabrice,
    je vous salue bien fraternellement
    mr

  81. Bonjour Fabrice, merci pour ces nouvelles et que nos belles pensées vous réconfortent. La pieuvre Sofiproteol a changé de nom vous avez vu, comme pour noyer le poisson c’est devenu le Groupe Avril qui sépare la finance de la production ! Et avec la libération des quotas laitiers, se prépare l’ouverture de l’usine à lait chinoise de Carhaix qui réclame aujourd’hui deux fois plus de lait qu’à la signature des contrats, mais quelle coïncidence, au moment où le gouvernement ouvre toutes les vannes … C’est la grande braderie, nos petits producteurs seront bientôt libérés … de leur boulot.
    Merci d’être en vie, depuis le temps que vous m’éclairez, j’en profite pour saluer votre foi dans la vérité et votre talent pour la mettre en lumière. Vous êtes né sous une bonne étoile, alors continuez de nous en faire profiter, et accrochez-vous. Bien chaleureusement.

  82. @Martine, merci pour le nom de la corneille, je me demandais justement … Je connaissais déjà le site sur les oiseaux très complet que vous citez à juste titre .
    @ P.P , je ne pense pas que nous soyons si éloignés de cette transition de pensée que vous appelez de vos voeux .Il me semble que les personnes commencent à fonctionner ici et là de plus en plus avec une cohésion entre groupes citoyens , prêtes à se ré-approprier leurs existences et surtout à l’enrichir de tout ce que les sociétés dans lesquelles ils évoluent n’offrent pas . Bien-sûr cela évolue lentement , mais des liens se construisent de plus en plus entre différentes entités . Cela est d’autant plus réel que les personnes sont en train de perdre les quelques avantages que la société de consommation leur offraient . Maintenant, elles continuent à avoir des emplois frustrants, de plus en plus stressants, qui ne sont pas sources de bonheur et dans un cadre avec de moins en moins de loisirs,de moyens, de temps, de liberté … Je pense à ce « colibri » à la retraite dont j’ai lu une lettre dans une autre association de parrainage et qui explique, comment il a pu , en suivant le modèle de sobriété heureuse, parrainé plus de 50 gosses en 18 ans . C’est à dire que cet homme seul a pu changer la destinée de plus de 50 familles .
    Je suis d’accord qu’il nous faut imaginer comment donner une dimension planétaire à ces élans de plus en plus nombreux . Pour ma part, je pense qu’au lieu de continuer à présenter ici et là des conférences de quartiers avec des personnalités,et une organisation pyramidale de nos mouvements (associations avec président, sous président, etc et la masse en dessous qui n’ose rien faire) il serait intéressant de créer des sortes de « relais » de connaissances et de savoir-faire ou des membres de petits groupes de proximité deviendraient tour à tour formés, puis formateurs, informés , puis informateurs , avec une sorte de solidarité dans l’échange . Et par ailleurs, des prises de positions politiques fermes (et loin de la violence, 100% d’accord), exposées par exemple dans une déclaration…des devoirs de l’homme ?
    Imaginons que nous nous inspirions (une fois de plus) de la nature . Dans le sol, les plantes fonctionnent au niveau de leurs rhizomes en solidarité , des arbres avec des orchidées sauvages reliés par des champignons par exemple . Les associations que j’évoquais sont des expériences d’ébauches sociétaires . Il ne tiens qu’à nous d’aller aujourd’hui plus loin en les reliant les unes aux autres avec toutes les solutions qui pourront être trouvées localement . Je sais que j’expose ici une ébauche de pensée qui ne peut être développée en un commentaire spontané. On peut en reparler si vous le souhaitez . De nombreux lecteurs de ce blog me semblent également avoir l’envie de cette émergence .

  83. @Laurent Fournier, je suis d’accord avec vous , mais trop souvent chez nous, et certainement parce que nous ne sommes pas acculés comme d’autres peuples, les querelles ont empêcher la possibilité d’action . Or il me semble que nous avons le devoir de nous entendre au moins sur des fondamentaux qui restent à poser . Très sincèrement, je ne cesse de penser à tous ceux qui se noient en méditerranée, qui tissent entassés dans des immeubles au Bangladesh, qui meurent de cancers au Nord Niger, dans les plantations de soja en Amérique du Sud , etc .Nos joyeuses querelles me paraissent alors tristement indécentes .
    Il me semble que tout à déjà été dit et exposé depuis plus de 40 ans sur les conséquences de nos modes de consommation . Je pense et j’espère que de nouveaux modes d’actions et de communication sont en train de voir le jour .

  84. Bonjour à vous
    Lecture ou film fort instructifs sur le système: Les nouveaux chiens de garde, de Serge Halimi.
    Bon courage, cher Fabrice. A bientôt de vous lire.

  85. OUF!
    Depuis le temps que je me bagarre sur ce blog pour défendre l’agriculture et le monde rural dans ce qu’il lui reste de bon (pas grand chose hélas)et de pourtant primordiale, je suis RAVIE de lire Karine A!
    Pour moi, la résistance ne passe vraiment QUE par les gens qui ont les couilles de devenir « paysans-naturalistes » ou au moins enclins à se lancer dans des cultures vivrières en interaction positives avec la nature. C’est là que l’on peut peut-être encore espérer retrouver un peu d’AUTONOMIE.
    Et c’est précisément se qu’il nous manque, non?

    Bravo Karine!!!

  86. Agriculture paysanne ou non, les animaux n´en sont pas moins sacrifiés. Ils aimeraient aussi retrouver un peu d´autonomie mais malheureusement l´homme tout puissant décide à leur place. Leur temps de vie et leur mort sont programmés en fonction de l´intérêt économique des éleveurs. Petits ou gros, traditionnels ou non.

    « Les agriculteurs qui pratiquent l´élevage dans un milieu naturel offrent aux animaux des conditions de vie incomparablement meilleures que celles qui règnent dans les systèmes de production industrielle et ils souffrent beaucoup moins. Toutefois, la situation est loin d´être rose. Les animaux restent considérés comme des produits de consommation et la recherche du profit et de la rentabilité se fait toujours à leur détriment.
    L´éleveur tradionnel, comme l´explique Jocelyne Porcher, entretient avec ses bêtes une relation beaucoup plus humaine, il les connaît individuellement et tout n´est pas organisé autour d´une maximisation obsessionnelle du profit, l´animal n´étant pas réduit à une « chose » que l´on exploite sans merci. Néanmoins, comme le souligne le philosophe Thomas Lepeltier : « Derrière l´image très idéalisée d´une relation de confiance fondée sur une sorte de contrat tacite, il y a une réalité souvent bien plus glauque […] L´élevage traditionnel reste une activité qui repose sur l´exploitation des animaux. Ce qui engendre immanquablement de la cruauté. »
    En particulier, naissance après naissance, les éleveurs traditionnels arrachent toujours aux vaches, aux chèvres et aux brebis leurs petits veaux, chevreaux et agnelets, afin de prendre leur lait. Les nouveaux-nés qui ne sont pas destinés à devenir des futures mères ou des géniteurs, sont rapidement envoyés à l´abattoir. Quant aux animaux adultes, ils subissent le même sort, dès qu´il n´y a plus d´intérêt économique à les exploiter. Des conditions temporairement meilleures n´épargnent pas aux animaux les traumatismes du transport vers le lieu de leur mise à mort où ils subissent les mêmes souffrances que celles qu´endurent leurs congénères dans le système industriel. L´affirmation selon laquelle les éleveurs traditionnels ne pratiquent pas l´élevage pour gagner de l´argent sur le dos des animaux, mais pour vivre avec eux est donc contestable, puisque cet élevage reste une entreprise de mort programmée. »
    Matthieu Ricard, « Plaidoyer pour les animaux ».

    Il est bon et juste, comme le fait ici Matthieu Ricard, de remettre un peu les choses à leur place. Que les animaux d´élevage aient une vie adaptée aux besoins de leur espèce ou non, ils ne vivent que pour devenir un besoin de consommation et finir sur l´étal du boucher ou empaquetés sous plastique dans les supermarchés. L´auréole dont s´affublent les éleveurs traditionnels n´a pas vraiment de raison d´être. Un peu de sincérité, s´il vous plait.

  87. J’ai une solution, je suis végétarienne mais je vous engage tous à le devenir, acheter ce genre de produits c’est collaborer

  88. nommer comme ministre de l’agriculture un élu de Bretagne, la région où l’agriculture est aux mains des industriels ,ne permettait de se faire beaucoup d’illusions. La suite est tout à fait logique ..Hélas.
    Courage Fabrice!

  89. pour causer climat, rien de vaut une actrice non ?

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/hollande-emmene-marion-cotillard-et-melanie-laurent-pour-parler-climat-aux-philippines_1654815.html#xtor=CS3-5076

    « Un « Appel de Manille » devrait être lancé par la voix de Marion Cotillard depuis le palais présidentiel philippin, pour, selon l’entourage du président français, solliciter « la mobilisation de tous en vue d’un accord à Paris ». »

    on n’est pas sorti d’l’auberge, moi j’dis …

  90. certes il est le maire d’une commune au fort potentiel fiscal le maire de Mouans Sarthoux, mais il est bien dommage que cet homme ne soit pas plus souvent cité pour tout ce qu’il a impulsé sur sa commune et qui illustre l’idée que lorsqu’il y a une volonté il y a un chemin; bravo monsieur Aschieri

  91. @Fabrice, contente de te lire ce jour .

    @ Martine, j’avoue que je suis, pour ma part, omnivore, ce qui est à priori ma nature . J’ai bien essayé de supprimer totalement la viande de mon alimentation, mais je ne l’ai pas supporté et suis tombée malade . J’ai beaucoup d’amis végétarien qui s’en portent très bien et je les envie, mais c’est comme ça . J’ai réduit autant que je le pouvais les aliments carnés de mon alimentation et je refuse de manger de jeunes animaux . Maintenant, il y a des éleveurs très respectueux de leurs bêtes . J’ai un ami qui les accompagne jusqu’au bout pour s’assurer qu’elles ne souffrent pas . C’est très délicat à vivre comme situation , mais honnêtement je préfère cela à des élevages dans lesquels les animaux sont martyrisés du début à la fin de leurs existences .

  92. a Martine:

    Mais ça ne vous gène pas de parler comme ça de ce que vous ne connaissez pas?
    Vous ne connaissez RIEN à la vie des animaux d’élevage, mais vous en parlez comme si vous y étiez! L’anthropomorphisme n’est pas une vérité en soi. Et ne pallie certainement pas à l’ignorance!
    Quand au revenus de l’agriculture, je ne pense pas non plus que vous soyez experte!
    Vous écrivez ce que vous lisez dans le livre d’untel ou untel, mais ça ne veut pas dire que vous ayez forcement tout compris.
    Ces discours me gonflent et me dérangent parce qu’il y a tellement de gens sur cette pauvre Terre qui sont 1000 fois moins bien lotis que mes brebis chouchoutées. Quoi que vous en disiez. Mes animaux sont mieux traités que beaucoup de gens.

  93. Bénédicte,
    je ne fais aucun prosélytisme, je ne me permettrais pas de porter un jugement sur le fait de consommer de la viande ou non. J´en mange moi-même de temps en temps, de plus en plus rarement il est vrai, je suis disons à 90% végétarienne.

    Anne J.
    par respect pour Fabrice et les lecteurs de ce blog je n´écrirai pas ce que je pense de l´agressivité parfaitement infondée de votre réponse. Vous avez l´insulte facile, cela n´est pas à votre honneur.

  94. Allez, c’est pas le lieu pour se chamailler : échangez en respectant vos différences, ce sera plus agréable pour tous. On peut ne pas être d’accord sans s’invectiver.
    Allez, j’arrête de faire le père la morale… ça m’arrive aussi de péter les plombs sur des discussions… mais pensez à ceux qui vous lisent… et à vos nerfs … et à l’importance de se mettre un peu d’accord quand même… au mois sur le ton utilisé entre nous 😉
    Ce soir, je voulais simplement signaler cette histoire de dingues…:
    http://www.lemonde.fr/m-moyen-format/article/2015/02/24/kalachi-le-mystere-du-village-qui-dort_4582345_4497271.html

  95. A Martine (suite):

    Vous parlez du Matthieu Ricard du forum économique de Davos? 😆

    http://www.matthieuricard.org/events/conference-n-3-au-forum-economique-mondial-de-davos

    Je comprend la personne qui s’interroge sur l’esprit critique de ce blog et sur qui est le lectorat. Surtout quand on voit l’agressivité des réponses, et surtout la votre Martine.

    Quand on parle de boycott, je suggère que l’on boycott également pendant un certain temps les livres (ou alors qu’on les volent) car l’inconcevable quantité de livres publiés (et autant d’arbres coupés pour cela) n’ est ni plus ni moins qu’une production industrielle de la pensée. Business juteux car les gens comme vous, Martine, achètent ces livres à la pelle. Et pour que les livres se vendent, il faut écrire se que le lectorat potentiel souhaite y trouver.
    Je vous suggère de sortir le nez des livres et d’aller vous installer dans le Limousin qui manque de bras vaillants.C’est une contrée adorable, j’y ai habité et travaillé pendant 3 ans.

  96. Wouarf ! Un petit Ricard comme dirait Matthieu et tout de suite c’est le pastis ! 😀

    Grand salut à toi Fabrice. Courage, courage.

  97. Bonjour et merci Fabrice pour la suite, y compris Charlie de retour. Qu’il est bon de lire un article « normal » dénonçant une fois de plus les acteurs du Grand Massacre qui continue… Show must go on…

    J’aime bien, ironiquement, lire certains commentaires « j’ai la solution : yaka arrêter de manger de la viande ». La solution miracle à tous les problèmes ! Elle est bien bonne celle-là (de viande).
    Un commentaire qui finit en combat consistant à appliquer « sa » philosophie (croyance ?), que je respecte tant qu’elle n’empiète pas sur la mienne (zut, trop tard), contre tous les paysans (allez grande promo sur les méchants, on emballe gratis) : ceux qui font du lait industriel usines mondialisée à protéines façon 1000vachienne, allemande, étasunienne ou saoudienne, du lait un peu moins industriel, et puis contre ceux qui réfléchissent à faire autre chose de plus local, qui restent dans leurs convictions, et avec le respect, oui, des animaux autant que possible et dans le souci d’améliorer les choses. Jusqu’à les abattre dignement. C’est possible.
    L’inculture est INSUPPORTABLE quand on débarque et prétend refaire le monde autrement qu’en s’imposant comme… (point Godwin atteint).

    Tant d’assos, d’individus qui réfléchissent et se battent pour améliorer (ne serait qu’empirer moins, déjà on peut respecter même si c’est pas suffisant), et puis derrière voilà de ces intégrismes, qui ont forcément raison, et qui martèlent leur vérité, et s’étonnent qu’on leur envoie des tomates (biodynamiques – mais sans engrais animal – ?) en retour…

    Mais bon sang, écoutez les autres et ouvrez les yeux, voyagez et bougez, avant d’aller lapider n’importe qui à coups de citations mal senties.

    Juger J. PORCHER et son « Livre blanc pour une mort digne des animaux » qui réalise un travail sans tabou, et juger tous les éleveurs cruels, quel raccourci osé !

    Usez donc votre énergie à combattre le capitalisme, anti-animal, anti-végétal, anti-minéral. Avec nous. Et quand on aura gagné (…), alors on pourra philosopher sur la cruauté intra et inter-espèces.
    Devant une assiette de pommes de terre remplies de vers taupins cuites au four solaire pour vous ; de souris d’agneau-plein-air-intégral-nourri-lait-et-à-l’herbe-jusqu’après-le-sevrage-et-dignement-abattu-et-cuisinée-au-gaz (lequel? zut…) pour moi.

    Sur ce, bonne journée !

  98. Martine et Anne…2 façons iréconciliables de voir les choses; l’une est en totale empathie avec les bêtes l’autre moins, même si elle les aime aussi…mais ce monde est ainsi fait; il y a aussi Stephane Le foll qui soutient l’agriculture industrielle en niant que le « bien être animal » en soit affecté; le monde est ainsi fait que les innocents sont toujours l’enjeu; contents ou pas; moi je suis triste de savoir que les champs seront de plus en plus désertés par eux…et leur curiosité et leur placidité ..occupés à tourner en rond pour se faire traire à l »‘international; fini le ciel et le pluie, le chant des oiseaux ..des conneries sentimentales quoi

  99. Anne, vous pouvez sûrement dire la même chose sans invectiver Martine.
    C’est vraiment dommage de créer ce genre d’ambiance ici.
    Martine, difficile de demander un ton plus serein quand certains passages de vos messages laissent peu de place au dialogue.
    Pourtant, des deux côtés, je trouve vos idées recevables et pas si inconciliables que ça même s’il y a des désaccord « structurels ». Et alors ? On peut pas se parler quand même en disant où on n’est pas d’accord sans devenir un peu… agressif ?
    Soyons agressifs envers ceux qui le méritent, les puissants, les méchants… pas entre nous même… C’est un certain Fabrice, je crois, qui parlait d’une nécessaire « unité » ? Dans la lucidité et la « clarté », bien sur (il l’écrit aussi) mais pas en se manquant de respect entre nous. C’est du gâchis, vos points de vue sont intéressant toutes les deux… Ne voulez vous pas essayer de voir à partir d’où vous n’êtes pas d’accord en sortant du mode « conflit » ? Sereinement, sans juger l’autre à l’emporte-pièce ? Merci pour cet effort afin de rester sur le terrain des idées et non celui des personnes qui seraient définitivement comme ceci ou comme cela 😉

  100. Sans vouloir donner de lecons, je trouve quand meme que manger de la viande (meme « rarement », ce qui est compatible avec l’elevage artisanal soit dit en passant) et utiliser la citation de Riccard pour critiquer « la sincerite » d’un eleveur… exercice acrobatique, pour le moins 😉

    Meme si j’aime la viande, (pas tres souvent, une fois par semaine) j’eprouve du respect pour les integristes de tous poils, car le plus souvent ils s’appliquent leur preceptes a eux-memes en premier… Heureusement!!!

    On trouve parfois qu’ils vont trop loin, qu’ils coupent les cheveux en quatre, mais s’ils n’osaient pas explorer des voies qui font trop peur aux autres, « de peur de passer pour des cons » comme d’habitude, il ne se passerais plus grand chose a notre epoque de consensus mou, mou et criminel a la fois!

  101. P.P
    je ne crois pas avoir visé qui que ce soit, mais par contre en retour !!! Dès que l´on égratigne les croyances bien enracinées, les insultes et les invectives fusent ! Pas grave, j´adore ce genre de réactions. Elles me conforte dans l´opinion que j´ai de la nature humaine.

    PS Je signale à ceux qui me prennent pour une bobo (les fins psychologues 🙂 ) que je suis au chômage de longue durée avec une allocation minimum mais avec une activité de bénévolat intense, que nous aimerions, mes collègues d´engagement et moi, rencontrer plus souvent chez nos contemporains.

  102. Bon et bien voilà, ça c’est fait , chacun à la monnaie de sa pièce . Nous allons peut-être pouvoir revenir à des discussions plus constructives , sans jugement hâtif des uns et des autres par exemple, ce qui évitera de tomber dans l’inutile affect .
    Je vous avoue que des échanges sur des combats à mener partant de fondements de pensée construits en commun m’intéressent davantage .

  103. @ tontonB il y a eu à l’évidence des amalgames tout à fait regrettables . Il existe beaucoup d’actions paysannes de qualité et éthiques tout à fait remarquables, j’en suis témoin quotidiennement . Par ailleurs, il me parait évident, mais c’est perso , que je dois avant tout du respect à ceux qui produisent à force de labeurs la nourriture de tous les autres , dans la mesure où cela est fait dans le respect du vivant . Le post de KarineA m’a positivement interpellée .

  104. @Martine, voici un article qui date un peu mais qui expose bien les combats et la précarité des petits et moyens élevages :
    http://www.frequenceterre.com/2014/10/22/suppression-aides-aux-petits-eleveurs/

    Perso je suis très admirative de ceux qui ont le courage d’aller s’installer dans ce contexte par amour de la nature , de leurs métiers et pour prouver également que l’on peut faire autrement qu’une agriculture intensive dans laquelle l’animal n’est qu’un objet de souffrance . Je comprends que des éleveurs se soient sentis blessés, bien que cela n’est pas été votre attention, par votre post citant Mathieu Ricard . Leurs tâches sont vraiment ardues et ils sont peu soutenus .

  105. Bonjour et tiens bon.
    2 des énormités que j’ai entendu au sujet du salon de l’agriculture, qui dépassent à la foi, le mur du çon,ainsi que ceu de « l’écolotartufferie » et du « greenwashing »
    la première d’un agronome favorable à l’élevage industriel type ferme des milles vaches, qui considèrent ces installations comme écologiques car on peut récupérer le méthane.
    La deuxième du président de la République, qui veut une agriculture plus verte avec ou sans OGM.

  106. Si, la réduction de la consommation de viande est nécessaire pour la santé, l’arrêt de l’élevage industriel, lutter contre la faim et la déforestation dans le tiers monde, pour le bien être-animal;
    le régime végétarien ne pose pas de problèmes nutritionnels;
    des personnes peuvent choisir d’être végétaliennes et ont de bonnes raisons de l’être.

    Un pays comme la France peut être excédentaire même avec quasiment 100% de bio, en consommant moins de viande, mais en maintenant un élevage extensif qui est nécessaire pour une fertilisation et un assolement de légumineuses (trèfle, luzerne…) permettant d’assurer un rendement en céréales bio suffisant pour couvrir les besoins et les frais fonciers et d’exploitation.

    Actuellement sur de bons sols, le rendement en céréales « bio » moyen avoisine les 40 quintaux hectares et certains dépassent les 50 après une culture de luzerne ou de trèfle une bonne année.
    Cependant sans fertilisation, l’appauvrissement des sols conduirait à des rendements avoisinant les 20 quintaux, ce qui n’est pas viable pour un pays comme la France dont le coût du terrain est beaucoup plus élevé que dans des pays comme l’Australie, la Russie ou le Kazakhstan.

    Un élevage extensif est donc nécessaire pour nourrir 65 millions d’habitants.
    Réduire la consommation moyenne de viande de 90%, est réalisable, ma consommation est inférieure à 10% de la moyenne nationale et je m’en porte pas plus mal, je boycotte aussi ce qui vient des abattoirs, car je sais ce qui peut s’y passer.

  107. @TontonB
    « Usez donc votre énergie à combattre le capitalisme, anti-animal, anti-végétal, anti-minéral. Avec nous. Et quand on aura gagné (…), alors on pourra philosopher sur la cruauté intra et inter-espèces. »
    D’accord avec toi, je rajouterai aussi, la lutte contre les totalitarismes : fn; gouvernemental (technique, lois loppsi, patriotact…), l’urgence de la situation ne permet pas de perdre notre temps à nous diviser. Mener des actions communes ne signifie pas se comporter en mouton, nous sommes différents, mais s’entendre sur l’essentiel.

  108. @ AnneJ
    « Vous parlez du Matthieu Ricard du forum économique de Davos? 😆 »

    Ben quoi, y-a bien des socialistes (comme Valls) qui vont se faire acclamer à l’université d’été du MEDEF plutôt que d’aller à la fête de l’Huma. Ils n’en restent pas moins socialistes (je rigole).

  109. Je ne pensais pas provoquer de telles réactions ! Bah merci AnneJ 🙂 Je pense que je me suis sentie visée aussi par Martine, vu que son commentaire vient juste après celui de AnneJ qui parle de moi. Juger de la sincérité d’une personne… Un tel jugement est toujours un peu dur (et d’ailleurs, qui peut se permettre de juger les autres…) à digérer donc amène forcément des réactions. Puis si c’est pour arriver au point de parler de soi-même « ah mais moi je fais plus que toi » et comparer la taille de son… engagement dans la vie…?

    Je pourrai expliquer que le sevrage de mes agneaux est naturel, que les réformes sont vendues pas avant 8 ou 9 ans aux particuliers pour tondre leur jardin, mais à quoi bon quand le dialogue est complètement fermé et que les gens ont des croyances bien enracinées 😉

    Il faut se réunir, et c’est hyper important, contre l’agriculture industrielle car le fléau est bien là. C’est cette agriculture qui pollue et détruit les sols. C’est une urgence…

    Certains trouveront comme solution de devenir végan, et c’est très bien, d’autres écriront des articles, d’autres feront une consommation de viande raisonnée, moins souvent mais en connaissant le système d’élevage et le producteur… chacun ici avance finalement dans la même direction et c’est ça qu’il faut, plus que jamais…

  110. Bonjour.
    A mon humble avis, il me semble que ce qu’il faut tenter de faire péricliter, ce sont les intermédiaires entre le consomm »acteurs » et l’éleveur ou le cultivateur. Ces intermédiaires (coopératives agricoles par exemple) ont beaucoup trop de pouvoirs sur les prix donc sur les paysans et sur les commsomateurs. Lire ou relire le livre d’Isabelle Saporta quand elle raconte ce qui peut se passer entre un producteur et la coopérative: cette dernière menace par exemple de ne pas prendre la production d’un éleveur parce que celui-ci a parlé aux journalistes. Ce sont ces gens qui n’ont pas leur place en tant que tels. Il y a aussi les grandes chaines de distribution, évidemment. Le problème, c’est qu’une très grande partie de la population (dans les grandes villes notamment) n’ont, sur place, quasiment plus d’autre choix que d’acheter au supermarché. Il faut chercher à s’affranchir de ces systèmes de distribution qui nous mettent les uns contre les autres. Ensuite, la question d’acheter ou non de la viande, c’est une question de liberté. Moi, je n’en achète plus, vu ce que j’apprends progressivement sur le système. Ou alors, quand j’en aurai trouvé un, j’achèterai de la viande à un éleveur bio qui respecte les animaux et qui les tue un par un, comme auparavant, sans que les autres bètes voient leur congénère mourir devant eux, ce qui est une source de stress absolument dingue. Excusez-moi de l’écrire: imaginez-vous attendre votre tour en voyant ou en entendant les autres se faire trucider, ça doit être abominable. Enfin je m’arrète là.
    Fabrice, excusez-moi de profiter de votre blog pour m’exprimer ainsi, j’aime apporter ma modeste contribution au débat, je vous souhaite beaucoup de courage.

  111. Coucou,

    « Un phénomène étrange s’est invité chez moi. Comme le signalent certain(e)s d’entre vous, il règne ici un sentiment merveilleux, celui de la fraternité. Je n’oublierai jamais. Je chasserai peut-être le pire de ma mémoire, mais cette fraternité-là, jamais. »

    Vous ne voudriez tout de m’Aime pas que ce merveilleux sentiment qu’éprouve Fabrice, ne s’évapore?

    Merci. Pour lui et tout les enfants du monde.

    PS. C’est trop trop rigolo! Un de mes zanimaux, a le hoquet.

    Bien a vous toutes, tous. Gros Baisers au nounours.

    🙂

  112. @ TontonB

     » Devant une assiette de pommes de terre remplies de vers taupins cuites au four solaire pour vous  »
    Belle illustration de vos préjugés envers les vg , dont l’alimentation est sans rapport avec vos propos .

    « de souris d’agneau-plein-air-intégral-nourri-lait-et-à-l’herbe-jusqu’après-le-sevrage-et-dignement-abattu-et-cuisinée-au-gaz (lequel? zut…) pour moi. »
    Bel aveu de votre morale : vous mangez les animaux dans leur enfance car leur chair est meilleure . Et , cas très banal , vous appelez au combat contre les autres , ces éternels méchants aux yeux de ceux qui n’ont jamais fait un examen de conscience , examen qui les conduirait vers ce constat : le monde ne se divise pas entre les bons et les méchants , mais entre ceux qui sont capables de changer et ceux qui en sont incapables , car tout le monde est , par défaut , un méchant , c’est à dire un produit culturel dont l’éducation a consisté à contredire son penchant d’enfant à jouer avec les agneaux pour mieux lui faire accepter de se repaitre de leur chair . ainsi , pour soulager sa conscience , on voit le mal chez les autres alors qu’il est tellement présent en soi , et on en veut au  » capitalisme, anti-animal, anti-végétal, anti-minéral » , qu’on invite à combattre ensemble , pour  » quand on aura gagné (…), alors on pourra philosopher sur la cruauté intra et inter-espèces. »
    Ce projet est voué à l’échec car il n’identifie pas correctement la cause du malheur , qui est soi-même et non pas l’éternel autrui . Depuis le temps qu’on coupe les têtes des méchants , on se demande comment le Mal existe encore …

  113. Ok. La prédation existe dans la nature – chaîne alimentaire – pourtant je m’interroge – en tant que stan – sur le fait que l’on puisse s’octroyer le droit de supprimer une vie. Mais bon…La révolution…tout ça…on verra après, pour le moment on boit un coup.

  114. Quand le respect de la nature et du vivant est perçu comme une contrainte, nous allons tout droit au suicide – et au crime, cela va sans dire. A partir de là, il n’y a plus de limite.
    Un peu décalé et hors sujet, quelques fragments d’un journal d’hiver, loin du salon de l’agriculture.

    Week-end de grande marée. Un pêcheur à pied se presse avec un seau à chaque bras et l’impatience d’en découdre. Deux promeneurs suivent le sentier côtier, chacun en conversation avec son smartphone. Je cherche un point à l’horizon, un vol d’oiseaux marins, une éclaircie. Je pense à toutes ces vies qui attendent le retour de la mer.
    Sur la grève, des miroirs abandonnés par la mer. Plastiques éventrés, éclats de verre… Miroirs, mes beaux miroirs, suis-je le plus laid, se demande le monde à l’heure de son naufrage.

    Retour à la terre du jardin. Sous une bûche oubliée dans l’herbe, se tient un concile d’escargots. Je salue le pape – le plus éminent – et ses fidèles, en m’excusant pour le dérangement. Au fond, ils sont de la famille, la grande famille des vivants et je n’aimerais pas qu’on vienne arracher le toit de ma maison. Délicatement, je repose la bûche sur la terre endormie.

    La chaleur d’un feu. Dans le conduit du poêle, le vent souffle. Je tends l’oreille à ses arpèges, un livre dans le creux des mains. Je jette un œil par la fenêtre. Le soir penche vers le grand châtaignier, ce morceau de forêt dans mon jardin. J’imagine…
    Les arbres seraient des monuments. En leur présence, on ne pourrait parler qu’à voix très basse, non qu’un décret nous y obligerait ; nul besoin de réfléchir, parce qu’il y aurait en nous quelque chose qui s’imposerait : le sentiment du sacré pour chaque vie ici-bas, la conscience d’une commune présence au monde, l’indicible de chacun, de chacune, ce qu’aucune science, ce qu’aucun pouvoir ne pourront jamais élucider ni calculer ou programmer. Le mystère d’être là et de partager une terre où vivre.
    Je laisse venir la nuit en écoutant le vent qui mange les flammes. Je suis dans le glissement des heures.
    Ailleurs. C’est quand ? C’est où ? C’est dans les pages d’un livre à parcourir ? Dans une voix qu’on espère au téléphone ? Dans les années perdues alors que la vie s’ouvrait devant ? Dans les mots d’une histoire à écrire ?
    Je revois les escargots tout près les uns des autres, je repense aux marées de février et à leurs naufragés. J’imagine un abri pour les grands noyés dont nous sommes. On y parlerait de la vie qu’on aimerait pour demain. On se réchaufferait l’âme à la chaleur de nos voix et chaque jour serait un miracle. Le futur serait suspendu à nos lèvres. Les grands du monde seraient priés de faire silence. Il en irait de même pour les machines. Ce serait comme une évidence. Retrouver le sens d’une parole juste, d’une route à notre portée, nous les compagnons de déroute sans distinction d’origine ou d’espèce. On ferait notre bout d’espérance. On irait vers les plus beaux de nos jours et on en pleurerait de joie. Les années auraient beau creuser nos visages, rien n’entamerait le cours de nos orages.
    C’est le vent qui m’a tiré de mes rêveries, le vent et ses présences. La nuit est là, épaisse déjà. Je m’en remets à ses mystères. J’ai bien envie de prolonger le rêve. C’est qu’il en faut, pour traverser la nuit. Que les vôtres soient peuplées d’immensités et, pourquoi pas, d’éléphants, de loups, de chants d’oiseaux. Des rêves de liberté, de « grand partage », encore.

  115. Cher Tous, c’est un vrai plaisir de vous lire, tous.

    Fabrice, reviens vite! J’ai comme l’impression de participer a une fete chez toi pendant que tu te remets de tes blessures, a l’ecart du bruit et de la foule. Enfin non, prends ton temps. Il faut le temps qu’il faut.

  116. Bonsoir a tous, et a notre Ami Fabrice.
    Merci pour cet article dans Charlie Heb, Ecologie, sur le sable Breton, espèce menacée. -:)

  117. @ Frederic Wolf, merci pour ce très beau partage

    @ Stan, salut, du haut de ses 19 ans, de Guillaume, celui qui nourrissait des oiseaux en hiver grâce à des mangeoires fabriquées d’après mode d’emploi !

  118. Fabrice, ce lundi, 20 enfants de 6-7 ans vont découvrir toute la matinée à la longue vue le site d’un dortoir de milans.
    Ils vont en avoir plein les mirettes. Je penserai à ta captivité hospitalière en les voyant et en les entendant piailler de plaisir et de bonheur, respirant l’air frais de ce (trop)doux mois de mars 2015. Déjà mars…
    Pour toi, l’heure de la libération approche probablement, on le souhaite tous 😉
    Le monde va t’ouvrir les bras, notre monde à nous : la nature et nous tous avec. Nous ne sommes pas dissociés.
    Je suis sur qu’une fois sorti, tu vas en prendre des bouffées gigantesques de cette nature, un peu comme les premières respirations d’un nouveau né.
    Je parie que cette respiration sera Atlantique, ce bon gros géant qui nous envoie sa belle et puissante houle américaine !
    Peut-être qu’une seconde naissance t’attend. c’est presque sur après tout ce qu’il s’est passé.
    On va tous construire quelque chose, j’en suis persuadé.
    Si tu le souhaites, on sera tous là sur Planète sans Visa pour continuer et faire plus encore.
    Quelle bonne idée d’avoir emprunté ce nom à Breton, l’idole absolu de mon vieil ami Michel qui depuis 20 ans m’a donné des voies intellectuelles buissonnières tellement salutaires ! Tellement libératrice. Ce sont les voies qui sont pour moi les fondements de l’écologie… ce point de vue sur le monde tellement subversif qu’il nous rend les conformistes de plus en plus insupportables.

  119. « La prédation existe dans la nature », certes, mais elle est indispensable au maintien des équilibres et aux écosystèmes, ce qui n’est pas le cas de la prédation humaine.

    Celle-ci au contraire provoque de profonds déséquilibres, d’ailleurs vu le nombre d’individus de notre espèce il n’y aurait depuis longtemps plus d’animaux sur terre si tous les hommes chassaient pour manger.
    D’où la création des élevages, mais avec eux se pose le problème de l’insupportable condition des animaux qui y sont détenus.
    L’horreur à l’état pur dans les élevages concentrationnaires, il est clair qu’une telle prédation est illégitime, puisqu’elle ne s’inscrit en aucun cas dans le cadre des équilibres naturels entre les espèces.
    Et même les élevages familiaux ne sont pas légitimes, on élève des animaux dont le destin est tracé à l’avance, là encore aucun rapport avec les prédateurs que sont les loups, tigres, lions etc qui jouent leur rôle dans les écosystèmes et la sélection naturelle, moteur de l’Evolution.

    Les hommes ne peuvent donc se targuer de l’exemple des animaux carnivores pour justifier leur prédation.
    Elle est, dans tous les cas, illégitime.
    Ceci dit si être végétarien est un idéal à atteindre on sait très bien que quelques végés de plus ou de moins ne changeront rien à l’épouvantable condition des animaux, puisque la grande masse ne suivra pas, uniquement motivée par la gourmandise, les habitudes, et dénuée de scrupules.
    C’est au niveau du pouvoir politique qu’il faut agir, malheureusement l’anthropocentrisme ne risque pas d’être remis en question par les gouvernants de droite comme de gauche, seulement préoccupés de leur réélection et pour cela à flatter les diverses communautés et lobbies, et ceci au détriment de la nature, des animaux, et de la planète.
    Mais plus dure sera la chute, leur politique à courte vue sera sanctionnée un jour par les catastrophes écologiques qui surviendront inévitablement et mettront à bas le système.
    Ensuite il faudra essayer de sauver ce qui peut encore l’être.

  120. TontonB,Bénedicte, Laurent et d’autres, ravie de vous lire!

    Pour le reste, il y a tellement à dire que je n’en finirais pas, je préfère laisser tomber.

    Je résumerai juste que je suis absolument contre le veganisme dans le mesure ou celui-ci est absolument contre tout ce qui n’est pas vegan.
    Le veganisme s’apparente aux fanatismes religieux ou politiques. Dans pas longtemps, un type (ou fille je ne sais pas) comme Azer va vouloir nous interdire de dessiner un mouton ou une vache…
    Le veganisme est un business bien juteux pour les boites de compléments alimentaires, le soja OGM et quelques gourous venus d’outre atlantique, comme ce prof d’université de Montréal qui vient en ce moment à tout bout de studio vendre son dernier livre en France et qui prend l’avion comme on change de chaussettes en nous donnant des leçons sur ce qu’est l’écologie.
    Je comprend la démarche du veganisme à partir du moment ou les gens gardent un esprit critique sur le veganisme et surtout un regard critique sur leur denrées alimentaires, leur provenance, la façon dont elles sont produites et les conséquences que cela induit, notamment au sujet de l’agronomie.
    Comme le dit Karine A, le dialogue est fermé et c’est précisément ce que souhaitent ceux qui tirent profit de ce mouvement.
    Pas grave, je considère que la priorité est ailleurs, notamment dans l’accaparement des terres agricoles par les banques, les multinationales et autres organismes peut recommandables qui spéculent sur les matières premières et les denrées alimentaires.
    Il se trouve que justement,en France, on peut encore agir (même si c’est assez dur). Le peuple, c’est à dire les gens comme nous ici, lecteurs de ce blog, peuvent encore tenter d’accéder aux terres nourricières pour nourrir leurs voisins travaillant dans d’autres secteurs. Soyons clairs, dans certaines campagnes, c’est pas si mal, il n’y a jamais autant eu de petits producteurs depuis longtemps et l’on trouve cette fameuse autonomie alimentaire si vitale. Ce sont les gens des villes qui sont à la ramasse sur ce point là.

    Pour Sancho que j’aime bien lire aussi, le reportage sur le grain pourri à une suite (ou c’est le même je ne sais pas ici, dans l’émission ^ »sur les docks » France Culture:

    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4995569

    A écouter absolument. Tout en sachant prendre le recul nécessaire, c’est à dire que la situation montrée ici, n’est pas la situation globale. Le monde agricole est bourré de nuances, et c’est justement cela qui est difficile à comprendre pour ceux qui en sont loin. Il me semble qu’il y a un peu en ce moment une sorte de surenchère de livres et reportages dénonçant l’agriculture industrielle sans jamais donner le change, instruisant à charge et jamais à décharge. Alors que justement en France, dans les campagnes, la résistance s’organise.

    Bon, sinon, Porcinette et PP, vous êtes bien gentils mais on est pas dans une salle d’école et ce n’est pas à vous de me demander d’écrire comme ceci ou comme cela pour ne pas déranger Fabrice, alors que j’ai a faire à des gens incapables de faire la différence entre une ferme usine de 2200 animaux et un petit élevage comme le mien de 100 brebis et qui m’insultent au passage en me traitement de malhonnête.
    Si Fabrice à quelque chose à redire, il sait parfaitement le dire lui-même me semble-t-il, même avec des balles de Kala dans corps et c’est pour ça que je l’apprécie!
    En conclusion, je ne lirai plus ce blog, en tout cas tant que Fabrice (qui reste Nicolino, homme humain non « déifiable ») se remette sur pied.
    De plus, la case pour écrire des commentaires est devenue trop petite pour mes yeux fatigués, je n’arrive plus à me relire correctement et ça m’embête.

    Hasta luego!

  121. Fabrice, bonjour,

    J’espère de tout coeur que tu vas mieux. J’aimerais tant te laisser plus de paroles de soutient, mais ne voyant pas tes yeux, mon battant pesette entre les mots vivifiants, apaisants ou farceurs. Le choix sera donc le juste milieu. Le chemin des noisettes, avec ce que tu aimerais entendre.

    Malabar bisous,

    Anne,

    Bonjour,

    Quoitesce? 🙂

    Anne, merci de relire mon mini-commentaire, cela n’a rien à voir en particulier avec vous.
    Le mot Liberté a tout mon respect, et cette Liberté se doit d’être accordée à autrui, peu importe la manière dont il a décidé de guider sa vie. Si vous vous sentiez visée, désolée, me suis mal exprimée, mes excuses.

    Il va bien nous falloir comprendre à toutes, que ce n’est qu’au-delà de nos différences, en laissant sur le bas côté les petites jouxtes des mots que nous parviendrons à une union. Et le terme union est une parole très amère dans la bouche de ceux qui ne prônent que par les divisions.

    Nul n’est parfait. Toustes nous avons des casseroles, et nous en aurons encore, quoi que nous fassions, mêmes avec d’immenses efforts. Si nous aimons nos enfants, les enfants, nous nous devons de faire des sacrifices, afin de point laisser encore plus de désolation qu’aujourd’hui.

    Les paroles s’envolent, seuls les actes restent. Sur un autre billet de Fabrice, j’avais proposé l’idée d’une caisse commune, sans une ribambelle d’intermédiaires, ayant pour but d’acheter des terres, et d’en faire don a ceuxcelles sincèrement attachés au respect du tout vivant. Visiblement, les oursins …. non pas les oursins, les gros hérissons sont dans les poches et bien au chaud. Comment voulez vous avancer dans ces cas là?

    Il y a plein de beaux actes a envisager, plein! Si cela ne suit pas, peut on forcer la main, Non!

    Bien a vous toustes, grand grand Merci pour les beaux partages.

    PS. Si c’est pour une fausse union, avec a la clé, un Meilleurs des Mondes de A.H., la personne demandée ne sera plus traçable. En stage de loupursidé a vie.

  122. Le vegetarianisme vu d’Inde : Ici les vegetariens ce sont plutot les riches. Bien sur chacun a ses principes, d’une grande diversite. Par exemple, de nombreuses tribus rurales ne mangent pas de lait ni de produits laitiers, par respect pour les vaches et buffles, « pour ne pas priver les veaux du lait de leur mere, pour que les animaux de trait gardent leur energie pour travailler dans les champs » disent-ils, mais consomment de temps en temps du poulet et des animaux d’elevage et sauvages (y compris des rongeurs, des serpents, etc.)

    Mais d’une manière generale pouvoir s’offrir une alimentation « pure » (car etre vegetarien c’est, pour la plupart des Indiens, refuser d’ingerer des choses impures) il faut avoir un peu les moyens, car le ghee (sorte de beurre), le fromage, le panir (fromage frais) coutent beaucoup plus cher que la viande la plus chere, et meme les legumineuses (toutes les sortes de dal) sont cheres. Les pauvres mangent des œufs (meme si pas beaucoup), de la viande (tres peu et rarement), mais en general ils ne sont pas vegetariens.

    La nourriture vegetarienne est plus raffinee, mais aussi plus chere… du moins si l’on veut s’y tenir de manière constante et stricte, pour toute sa vie (et le plus souvent pour toute la famille !), ce qui est ce qu’on entend en Inde par « vegetarien ». Ca impose aussi des contraintes, comme de ne pas pouvoir manger n’importe ou lorsqu’on est en deplacement, de ne pas pouvoir accepter des invitations a diner chez des non-vegetariens… D’où la tradition Indienne des boites a casse-croute en fer blanc, que les ecoliers, les employes de bureau, les cadres, ont toujours dans leur sac ! Mais pas les ouvriers du batiment : Ca coute moins cher de manger sur le pouce, sur le trottoir, que de se preparer a manger. Et ils n’ont pas le luxe de se compliquer la vie.

    Ici, personne ne s’insurge contre les Jain, cette communaute de gens en general riches, dont la nourriture est d’une « purete » extreme ! On ne les accuse pas d’etre des extremistes, et ils ne font pas non plus de proselytisme. En revanche, tout le monde apprecie d’etre invite a un de leurs mariages… pour la nourriture succulente !!!

    Une telle tolerance n’est malheureusement pas universelle, et il y a des etats ou il vaut mieux ne pas manger de bœuf – la viande la moins chere, moins chere meme que le poulet – et ou, si l’on veut se venger de quelquechose, l’accusation d’avoir tue une vache est un pretexte typique pour initier une emeute mortelle…

  123. A quoi « sert » le loup (ou plutôt, l’opposition violente contre le loup) ? Mais à négocier tout ceci bien sur (qui n’a strictement aucun rapport avec le loup et son éventuel impact sur l’élevage car il s’agit là plutôt de se partager … 1 milliard d’euros … pas moins. Rien par rapport aux plus de 9000 brebis victimes du loup en 2014 et classées en « loup non écarté », ce qui signifie qu’il est possible que le loup en soit responsable, mais pas toujours, les personnes directement concernées le savent -et parfois le disent- très bien, j’ai mes preuves bien entendu…) :

    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250268509488&cid=1250268506991

    C’est conforme aux résultats des études que mène le géographe Farid Benhamou depuis des années… :

    http://www.buvettedesalpages.be/2008/02/these-benhammou.html

    Bonnes réflexions 😉

    *Pour info, chaque jour 2000 brebis meurent dans les élevages en France pour des raisons totalement étrangères au loup (données SIFCO 2010). En 5 jours, c’est déjà davantage que tout ce que prélèvent tous les loups de France durant 365 jours (chiffres loup 2014).
    (Sources = Pays de l’Ours ADET « La mortalité des brebis dans les Pyrénées et l’incidence de l’Ours brun » – juin 2013).

    P.S : Hasta luego, AnneJ, libre à toi en effet d’écrire comme tu l’entends, libre à moi (on a tous les deux des droits 😉 de te dire que je trouve dommage d’embrayer d’emblée sur le ton de l’invective, en particulier ici, et en particulier avec le contexte que tu connais.

  124. J’approche de mes quatre vingt ans; le Drucat,(les 1000 vaches)dans la Somme ma mère y avait été institutrice avant 1939; elle s’y est réfugiée avec ses enfants après l’incendie d’Abbeville en 1940; pendant la guerre ensuite, les vaches donnaient leur lait, on pouvait avoir un peu de beurre et des oeufs si on habitait « la campagne » pour éviter les bombardements, ce qui m’est arrivé ensuite; une amie de la famille faisait 60km AR en bicyclette pour ramener de la viande vendue sans tickets au marché noir dans une ferme connue. Je n’ai jamais trop consommé de viande durant ma vie et je ne me suis alors jamais posé trop de questions sur le bien fondé des élevages familiaux ou paysans et la consommation de viande. Je suis avec beaucoup d’intérêt l’évolution actuelle de la législation sur les animaux (Université de Limoges etc..) et des textes européens de protection et de gestion de la flore et de la faune. En ce moment, le déguisement écolo de notre président et de Monsieur Hulot me fait doucement rigoler: la mort de Remi Fraisse est récupérée ou ignorée; j’ai bien aimé ce matin l’interview des 3 zadistes dans Terre à Terre qui me donnent espoir pour la suite d’une recherche d’une vie autre. Je reste lecteur de Fabrice parce dans son blog, à partir de ses textes, une diversité bien française de « réactionnaires » s’exprime, se chamaille, se positionne, s’engueule…. Et que j’aime beaucoup cela, car cela me permet de ne pas me figer dans la seule contemplation d’un avenir que je crains très sombre, pour l’Europe? pour la planète? Et ce qu’écrit Fabrice me redonne un peu du renouveau que je lui souhaite le plus rapide possible….Il est encore bien jeune..

  125. Inutile de se bouffer le nez au sujet de l’élevage.
    À Londres, il est possible depuis fin 2014 de manger des hamburgers au goût de chair humaine. Alors il n’y a qu’à continuer comme ça, sur la voie du déracinement x décérébration x ultra-relativisme, et d’ici peu on se bouffera les uns les autres, sans que ce ne soit plus une métaphore.

  126. Génial! Aujourd’hui, j’ai vu des gens faire du jardinage dans un espace vert en plein centre ville de Montpellier. Bravo!
    Bon courage, cher Fabrice, à bientôt.

  127. Personnellement j’avoue une préférence pour la carpe « diem »

    A Bénédicte,

    Bonjour à vous deux. Pourquoi « qui nourrissait »? J’en suis presque à mon troisième sac de tournesol bio. Suis envahi par les verdiers, mésanges, chardonnerets. Maintenant je sais pourquoi !
    😀

  128. @ Stan, « Nourrissait » parce que le bougre est étudiant à Lille , et qu’il est aujourd’hui un homme pressé ! Il passe quand même une heure par jour à marcher dans les parcs de la ville et dès qu’il peut s’enfuir, il se réfugie dans un coin de nature. Les verdiers, mésanges, pinsons, moineaux , geais des chênes, pic vert (un!), merles goulus bien-sûr et j’en passe, sont bien présents chez moi . Merci pour le tournesol, je vais y penser . Le millet attire de petits oiseaux aussi . J’ai eu un doute car ce n’est pas la saison, mais un tout petit tas de plumes évoquant le troglodyte ose défier les plus grands chaque jour pour accéder à sa pitance . Aujourd’hui tes belles photos servent aux petites soeurs de Guillaume et à des enfants scolarisés . A l’étage où je travaille, il y a sur les rebords des fenêtres des mangeoires pour oiseaux !

  129. @Fabrice, commentaire très intéressant et très complet sur le Lyon-Turin dans C02 mon amour, Beaucoup de choses que j’ignorais (la corruption je m’en doutais) nottamment sur les risques encourus par les populations italiennes et les prises de positions de Erri de Luca .
    Prends bien soin de toi

  130. A Bigfoot : Et peut-on choisir entre différentes sortes de chair humaine : carnivore, végétarien, végétalien ? Y en a que je mangerai bien, moi ! 😉

  131. Je ne sais pas si vous en avez déjà parlé sur le blog, mais je vous conseille le documentaire canadien Le prix à payer, sur la finance offshore et les paradis fiscaux. Une synthèse très instructive.

  132. Aujourd’hui, jour de pluie. Nous nous sommes réunis et avons fait un échange de graines. Plein de surprises et d’histoires merveilleuses des jardins des uns et des autres. Nous sommes repartis avec des promesses de plantes dans nos poches : le yakon http://mag.plantes-et-jardins.com/conseils-de-jardinage/fiches-conseils/planter-et-cultiver-la-poire-de-terre-ou-yakon , le cyclenthère http://www.fermedesaintemarthe.com/A-6603-decouvrez-la-cyclanthere-legume-magique.aspx et toutes les coucourdes, oeillets de poètes, cardères, pavots, hémérocalles, et les autres beautés bientôt fleuries dans nos jardins. Sans compter les conseils divers et variés échangés. Une bien belle journée, pleine d’énergie positive, que je partage ici avec Fabrice, et tous ses lecteurs et lectrices !

  133. Bonjour,
    Depuis fin janvier, j’ai entrepris de lire les articles publiés sur ce blog, pour répondre à la demande d’un certain Fabrice Nicolino. Il se trouve que mes choix ou le hasard, je ne sais, m’offrent du temps dans la vie. Alors, je l’utilise entre autres choses, à ce qui me donne les forces utiles pour rester debout.

    Ces derniers jours, pendant que les omnivores, végétariens et végétaliens (classez-les dans l’ordre qui vous plaira, ça m’est égal) ne parvenaient pas à cette unité minimale dont nous avons tant besoin, je suis tombée sur des propositions de lecture publiées ici même sous le titre « Quelques livres sur ma table » le 28 octobre 2012. Et je dois dire que la façon dont Fabrice a présenté l’ouvrage « Homéopathie à la ferme » m’a beaucoup touchée. Cela m’a même décidée à rester encore un peu.

    Allez, là je vous laisse. J’ai un rendez-vous pour un voyage immobile avec deux Erythréens, un Somalien, une Colombienne, un Mexicain, une Allemande, une Turque, des Portugais et des Espagnols.

  134. Je poste un encore ce mot et je retourne à mes moutons, car je découvre qu’une nouvelle chaîne de supermarchés veganes venue d’Allemagne prolifère en Europe et fait recette. Le fondateur est une ancien cadre de chez Mercedes Benz (…)
    Cela illustre parfaitement ce que je pense des multiples non sens de ce mouvement.

    Les produits « Veganz » proposés sont industriels, suremballés, issus des belles et ultramodernes coopératives agricoles allemandes encore plus performantes que les françaises ! Mais aussi en provenances de 30 pays, et nous dit-on, produits à 80% en BIODYNAMIE.
    Pour ceux qui ne jurent que par les livres, qui donc à lu Rudolf Steiner, père fondateur allemand de la biodynamie ?
    Je l’ai lu. Et j’ai aussi travaillé dans une (petite) ferme biodynamique. La biodynamie est une approche cosmique de l’agriculture en POLYCULTURE ELEVAGE. La biodynamie est absolument indissociable de l’élevage (renseignez-vous , je vous laisse découvrir les préparations à base de cornes de vaches remplies de bouse et autres penses de cerfs pour ceux qui ne connaissent pas). Personnellement, je ne suis pas une adepte bien que je respecte l’efficacité de la méthode.
    Mais j’avoue que pour ma part, je ne connaissais pas la biodynamie à l’échelle industrielle européenne issue des grands groupes coopératifs (je ne sais pas si cela plairait vraiment à Monsieur Steiner). Je ne connais pas les cahiers des charges à ce niveau , mais normalement , pour la certification « Demeter » présence de cornes et bouse indispensable!

    Alors en toute logique végane, les végans doivent donc boycotter les produits issus des cultures biodynamiques. Évidemment, si on retire 80% des produits de la chaîne Veganz, ce ne sera plus des supermarchés, mais de petites épiceries. Pas sûre que cela intéresse encore autant Monsieur Mercedes dans sa conquête de l’Europe.

    Unissons nous contre l’agriculture industrielle, oui, mais ça commence où?

    Ps: pour Jean-Pierre, ma mère aurait votre âge. Comme vous, elle a connu cette guerre. Une famille nombreuse dans une petite ville, un père plombier, et des mois et des mois avec comme seule nourriture des topinambours. Elle en pleurait quand elle me le racontait.

  135. les mauvaises nouvelles de la part de notre gouvernement s’accumulent puisque même la ministre de l’écologie joue dans le sens du nucléaire… comme vous, Fabrice, ces gens qui retournent leur veste me font honte, ils me dégoûtent…

  136. Bonjour Fabrice,

    je lis les commentaires ci-dessus et suis frappé par leur qualité, allant bien au-delà d’un billet d’humeur, fourmillant de renseignements et d’actions locales, dans un français souvent impeccable : le souci de la planète passe-t-il obligatoirement par une population éduquée ?
    j’ai pour ma part bien peu de faits à transmettre sinon individuels : Je suis en train de lire Bidoche, suis tombé dans la marmite de potion très jeune (mes parents avaient un magasin La vie Claire), et suis effaré par l’accélération d’un système (avant la désintégration de la comète dans l’atmosphère ?) symbolisé en France par M. Beulin.
    Le système verrouillé (prêts bancaires aux seuls détenteurs de la carte FNSEA par exemple) est redoutable, et la colère face à M. Hollande ouvrant une autoroute à l’agrobusiness lors du salon sous l’oeil attendri de Monsanto je la partage. j’ai honte d’avoir voté pour cet homme, Même Nicolas Sarkozy n’avait probablement pas fait pire.
    Bon courage à toi, je suis de tout coeur avec tus tes combats, et bien sûr celui que tu mènes actuellement pour ta santé !
    A bientôt Fabrice !

  137. Hollande commencerait il à croire aux problème climatique ou alors as t il trouvé une voie pour redorrer son blason et remonter dans les sondage en superman de la lutte pour le climat avec la conférence de Paris en vue, j ai bien une petite idée, qu en pensez vous?

  138. Fabrice, hier les 20 pitchouns ont bien vu les milans royaux au-dessus de leur dortoir. Une douzaine en même temps, mais aussi, des vanneaux huppés dont ils n’imaginaient pas même l’existence, et plusieurs espèces de corvidés. Aujourd’hui, ils ont passé un bon moment de la journée à les dessiner puis les colorier en mettant bien « du gris pour la tête, du marron foncé et du marron clair sous les ailes sans oublier de laisser deux grosses taches blanches… et la pointe de la queue et des ailes noires ! ». Et puis ils ont écrit « en attaché » : « Milan royal, 2 mars 2015 » et ils ont tout collé dans leur cahier en écrivant chacun un petit texte sur cette belle matinée d’observation.
    Bientôt, les milans noirs remonteront d’Afrique et d’Espagne et ce sera, un peu plus loin, l’ouverture du col aux rapaces les plus majestueux qui soient comme par exemple les si beaux balbuzards pêcheurs.

    Je comprends que tes blessures sont longues à se résorber, c’est bien … « normal » après un tel coup de tabac même si c’est un peu décevant. Mais ça ira beaucoup, beaucoup mieux un jour, il n’y a pas à douter une seconde. et c’est chaque jour un peu plus vrai !

    Courage, la permanente beauté du monde t’attend et t’attendra tant qu’il le faudra.

    Merci pour ce beau texte sur le peuple des dunes dans Charlie. Je connais assez bien cet endroit fabuleux qu’est la presqu’île de Gâvre, son cordon de sable presque infini et sa « petite mer »… un univers en soi, un monde parallèle…
    Même ça ils veulent le casser…
    Le jour viendra où tu pourras t’y baigner à nouveau, c’est certain ça aussi. Sous l’oeil des Fous de Bassan qui fichent comme des dingues leurs flèches de becs au fond du grand Atlantique ! Mais les baleines, les grands dauphins et le monumental requin pèlerin s’en fichent pas mal en réalité !

    Plein de chaleur et de pensées positives 😉

  139. Bonjour à vous
    Permettez moi de vous livrer un extrait du livre de Jacques Caplat « L’agriculture biologique pour nourrir l’humanité », acte sud page 52 (en espérant que c’est aautorisé…): « Sir Albert Howard a montré que la meilleure source agricole d’humus est le compost, qui surpasse nettement le fumier (déjections animales mélées à de la paille)… qui vaut lui-même mieux que le lisier (déjections liquides) ou les engrais chimiques. »
    Non seulement on peut se passer de viande dans notre alimentation, mais en plus la source d’humus par le fumier n’est pas indispensable pour les cultures.

  140. @AnneJ

     » e poste un encore ce mot et je retourne à mes moutons, car je découvre qu’une nouvelle chaîne de supermarchés veganes venue d’Allemagne prolifère en Europe et fait recette. Le fondateur est une ancien cadre de chez Mercedes Benz (…)
    Cela illustre parfaitement ce que je pense des multiples non sens de ce mouvement. »
    Cela montre que , soit vous déniez à un ancien cadre de l’industrie automobile d’éprouver de la compassion pour les animaux au point de ne plus participer à leur exploitation et de mettre en oeuvre un système économique allant dans ce sens , soit cet ancien cadre est avant tout motivé par le commerce et a senti un filon commercial prometteur . Dans les deux cas ,cela ne relève pas d’un non sens du mouvement végane , et si ce que vous dites de la biodynamie est vrai , alors cet ex cadre Mercedes relève de la seconde hypothèse puisque son commerce n’est pas , de fait , végane , mais plutôt l’équivalent du greenwashing appliqué au traitement éthique des animaux .
    Personnellement , le véganisme me semble , en l’état actuel des choses , la seule démarche réellement cohérente si on veut lutter contre le sort fait aux animaux . Pourtant , si l’état actuel des choses changeait , et si les moutons ne finissait pas dans une assiette , je ne verrais pas d’objection à les élever pour utiliser leur laine , contrat certes unilatéralement signé qui assurerait le gîte et le couvert en échange de l’intégralité des poils une fois par an . Sérieusement , si on me proposait un tel pacte , je crois bien que j’accepterais . Pour certains , la question ne se pose pas 🙂 ( comment ça , pour qui ?).

    En attendant , je veux bien que vous me dessiniez un mouton ou une vache , au moment de la séparation du petit de sa mère , du transport vers l’abattoir , juste avant celui-ci , pendant celui-ci . Tenez , pour vous faciliter la tache , prenez même un agneau ou un veau , il y en a moins à dessiner en raison de la taille .

  141. Myriam Rebetez: Je crois que la politique de la France, mais au dela, de la population Europeenne en general (et de ses descendants qui ont migre durant les 200 dernieres annees dans les diverses parties du monde, qui a constitue une spectaculaire explosion demographique dont la croissance au XX siecle des populations non-blanches ne constitue qu’un relatif rattrapage) n’a jamais ete aussi raciste qu’aujourd’hui. Je soutiens (ce n’est pas tres original, c’est vrai) que les guerres Europeo-Americaines contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie, et maintenant l’Ukraine, sont des guerres motivees par le racisme, celui que Jacques Rancieres appelle le racisme froid, que Alain Badiou appelle le racisme intellectuel, et dont Edward Said a en quelque sorte « ressenti le fantome », sans toutefois pouvoir se resoudre a le designer explicitement, peut-etre a cause d’une bonte d’ame dont il n’est pas arrive a se departir, dans sa grande oeuvre « Orientalisme ». Ce qu’on a essaye de nous vendre sous le vocable « clash des civilisations » n’est qu’un habit pour ce racisme mis en pratique a grande echelle et a un cout humain monstrueux.

    Concernant Steiner, je crois que ses conferences et ecrits peuvent donnent des indications utiles pour comprendre la motivation et les ressources intellectuelles et spirituelles mises en oeuvre par ce « racisme froid » qui oriente la majeure partie de la geopolitique actuelle, d’une maniere encore bien pire qu’entre 1900 et 1925, periode pourtant reputee bien sombre, dans laquelle Steiner parlait et ecrivait.

    Enfin, pour juger du « racisme » des idees initiees par Steiner, je crois qu’il vaut mieux observer ce que les gens qui s’en reclament et qui les developpent font concretement, sur tous les continents, que de rassembler des citations eparses, dont toutes ne sont pas de Steiner, et qui forme un amas un peu auto-contradictoire.

    La responsabilite de la population Europeenne dans la mise en oeuvre de ce racisme froid est telle qu’il est AU CONTRAIRE particulierement recommandable a un Europeen, a mon avis, de lire Steiner aujourd’hui. Ou Yeshahyahu Ben Aharon, Nicanor Perlas, etc.

    Voila, mon humble avis…
    Bien a vous,
    LF

  142. Question du racisme qu’il est important d’approfondir et de ne pas rester a la surface des choses, surtout en ce moment en France. Notre epoque est specialiste des lieux communs politiquement corrects qui camouflent et justifient les crimes les plus grotesques.

  143. @AnneJ @Myriam Rebetez La biodynamie, c’est aussi cela http://www.chambert.com/fr/news.htm
    Demeter https://veritesteiner.wordpress.com/2015/03/02/demeter-france-condamne-pour-harcelement/comment-page-1/#comment-1258

    Rappel pour tous, le point de départ de Pierre Rahbi « La fécondité de la terre »
    de Pfeiffer, livre basé sur les travaux de
    l’agriculture biodynamique dont le fondateur est Rudolf Steiner, également fondateur de
    l’anthroposophie.

    C’est vrai que ce n’est pas si simple…et que je n’arrive pas à aimer les topinambours, plante invasive des bords du Lot. Et j’ai un très mauvais souvenir du pain KK, le pain jaune des années 39-45, (où l’on a tué une chèvre pour manger de la viande à la Libération) Depuis ce temps, j’ai horreur du lapin de garenne qui pullulait alors en Sologne, bouffant ce qui poussait dans les jardins avant qu’on importe la myxomatose. Pas de pesticides en France à l’époque. Mais attention, on allait continuer à construire des barrages pour produire de l’électricité.Et les scientifiques travaillaient pour nous préparer les centrales nucleaires…etc…etc..

  144. Fabrice,

    On se demande où ces messieurs passent leurs vacances ! Près d’une ferme usine ? Il pourrait être instructif de pointer les lieux de vacances de nos chers édiles, de demander à tous nos parlementaires où donc ils aiment à se – on n’ose plus trop prononcer cette formule désuète !- … ressourcer.

    Voici une charmante véronique pour égayer vos vacances forcées : https://www.youtube.com/watch?v=rQlsmw4Yhr4

  145. Un dernier post sous cet article avant de rejoindre les autres pour un grand échange, que j’espère joyeux aussi, sur les vers de terre.

    J’ai dit tout le bien que je pensais de la biodynamie, parce qu’elle prend en compte les cycles des saisons, qu’elle respecte la terre et les animaux. Par ailleurs, si j’avais un problème de santé, je n’hésiterais pas une seconde à me rendre à la clinique d’Arlesheim ( http://www.klinik-arlesheim.ch/fr/la-clinique/ ) tant elle a bonne réputation dans la région, du moins auprès de celles et ceux qui recherchent une médecine différente.

    Pour Laurent Fournier : d’accord avec vous, il faut lire Rudolf Steiner pour se forger une opinion sur sa pensée. Permettez-moi d’ajouter que l’on se doit aussi de lire ses détracteurs. Et il en a, par exemple Paul Aries dans « Anthroposophie, enquête sur un pouvoir occulte ».

    Et pour vous Fabrice : je profite d’être un peu à l’écart du remue-méninges pour vous souhaiter de trouver beaucoup de chaleur humaine, et animale aussi si possible, pour vous réchauffer l’âme et le coeur.

  146. Myriam , je suis bien d’accord, il faut lire tout le monde. Son livre sur l’anthroposophie est un peu superficiel (a cause de la methode qu’il a choisi de ne faire que de l’analyse de textes, ce qui est forcement limite lorsque l’immense majorite des textes sont des conferences) mais sinon j’aime beaucoup Paul Aries dans « La Decroissance ».

    Concernant le racisme, il faut se demander serieusement pourquoi les gouvernements d’Europe occidentale et des USA n’aiment les « Presidents Bougnoules » QUE lorsqu’ils sont d’extreme-droite! Pourquoi avons-nous tue Thomas Sankara? (un ami personnel de Pierre Rabhi, qui lui avait donne carte blanche pour transformer tout le Burkina Faso en agro-ecologie, mais ce projet fut stoppe net apres son assassinat) Pourquoi faisons-nous tout pour renforcer la credibilite et la legitimite des extremistes religieux au Bangladesh? Pourquoi avons-nous tue Dag Hammarskjöld? Quel genre de gouvernements sont nos amis et partenaires au Moyen-Orient? En fin de compte, pourquoi avons-nous si peur des « meteques » de gauche?

    Aujourd’hui, plus que jamais, je suis Islamo-Gauchiste!

  147. @Laurent
    J’ai toujours mal au cœur en repensant à l’assassinat de Sankara. Je suis resté 1 mois à Ouaga pendant sa présidence. On était accueilli à l’aéroport par une grande banderolle ´Bienvenue au Burkina Faso, le tombeau de l’impérialisme ´. Son humanisme et sa grande simplicité illuminait son peuple. Les gens etait fier de lui et rempli de ferveur. Quel grand malheur de l’avoir vu disparaître si vite.

  148. Laurent, « Islamo-gauchiste », je ne comprends pas…. Peux-tu expliquer ?
    Par contre, l’islamisme n’est en effet pas tombé du ciel. Il provient directement des conséquence d’un colonialisme assassin de masse et d’un néo-colonialsme qui ne l’est pas moins (avec collaboration systématique en direction des pires dictateurs qui soient). Faut bien faire tourner l’industrie française (et plus largement, occidentale), enfin !
    Nous payons la bagnole à exporter partout, tout comme le TGV, le nucléaire et toutes les merdes que nous devons absolument vendre pour que notre société tienne encore debout.
    Lors d’une manif contre l’infâme (et néo-coloniale) guerre du Golfe de 1991 devant l’arsenal de la marine à Toulon, un ami tenait une affichette sur laquelle on lisait :
    « NOUS SOMMES FATIGUES D’ETRE UNE « GRANDE PUISANCE »  »
    Je reste marqué par ce slogan qui sonne tellement vrai…
    Nous devons CHANGER DE CIVILISATION, rien de moins !

  149. Laurent, je te demande de préciser car je ne me suis jamais senti « islamiste » et ne me sens plus gauchiste depuis au moins mes années de Lycée…;-)
    (et pas d’ambigïté : jamais je ne serai jamais du « centre », ni de droite et je me battrai toujours contre l’extrême droite !)

  150. P.P., c’est tout simple: De la meme maniere que j’ai marche dimanche 11 janvier, meme si je ne suis pas un journal (donc en ce sens strict je ne suis pas « Charlie ») aujourd’hui j’affirme clairement mon Islamophilie et mon respect de toutes les religions que j’ai eu la chance de connaitre un peu. Et d’autre part, je revendique l’heritage de Mai 68 (meme si je tetais le sein de ma mere a l’epoque), pas tellement pour ce que ce mouvement a « apporte a la France », qui peut etre discute, mais pour ce qu’il peut inspirer aujourd’hui, suivant les impulsions de penseurs comme Deleuze, Foucault, Guattari, Badiou, les mouvements alternatifs (auto-construction, ecologie, education alternative) et bien sur Charlie Hebdo, toutes choses qui sont, si on y regarde de pres, ce qu’il reste de plus frais et de plus vivant en ce moment en France.

    Si j’ai employe cette expression c’est que je me suis apercu qu’elle est de plus en plus employee comme une insulte (alors que « Chretien de gauche » est en general plutot respectueux – j’ajoute que c’est a juste titre de mon point de vue), et je ne trouve pas interessant d’en chercher l’exegese chez ceux qui l’emploient comme une insulte, gens d’ailleurs plutot confus et pas d’accord entre eux, plutot que de simplement affirmer que je prends l’expression tout simplement au pied de la lettre: que je suis islamophile et je revendique l’heritage de mai 68.

    Je dois dire en plus que j’ai ete touche par la fidelite revendiquee de notre hote, Fabrice Nicolino, a Charlie Hebdo, au moment de la controverse sur l’islamophobie. Et c’est bien parceque je n’etais pas sur que j’aurais defendu ce journal avec autant de fermete que lui, que j’ai admire son attitude et que je lui en suis reconnaissant. Revendiquer un heritage ce n’est pas accepter tout le passe en bloc, c’est affirmer que ses valeurs peuvent encore etre defendues, poussees plus loin, que le sol sur lequel il a pousse est encore fertile, et que l’on est pret a se battre pour le rendre plus fertile encore. Il est bien sur coherent, lorsqu’on est capable de reconnaitre un heritage culturel et spirituel (qui peut comprendre une religion), d’etre aussi capable de reconnaitre et de defendre un heritage naturel, ce qui s’appelle etre ecologiste, mais d’ailleurs cela n’etonnera que ceux qui croient que la nature et la culture sont deux choses bien separees.

    Comme en plus la tuerie, politiquement d’extreme-droite, du 7 janvier, a essaye de tuer en France precisement cela: le langage commun entre la gauche (au sens de mai 68) et l’Islam, et ce n’est pas un hasard si cela survient justement lorsque cette expression est forgee comme une insulte, et ainsi je tiens a affirmer que ce langage n’est pas mort, et je fais moi aussi partie de ceux qui veulent le parler, de plus en plus.

    Desole d’avoir ete long, amities a tous,
    LF

  151. PP: Je sais bien que Finkielkraut fait partie de ces gens, voire est peut-etre le premier, dans son etrange genie, a avoir forge l’expression « islamo-gauchiste » en tentant de lui donner un sens pejoratif, et si je revendique ce terme aujourd’hui ce n’est pas malgre, mais parceque, je suis reconnaissant a Finkielkraut de m’avoir introduit, comme beacoup d’autres sans doute, a la pensee d’Emmanuel Levinas dans son tres beau livre « la sagesse de l’amour », Emmanuel Levinas qui non seulement fut l’un des deux ou trois plus grands philosophes du XX siecle mais qui est de plus en plus connu et de mieux en mieux compris a mesure que le temps passe et qui aura certainement plus d’influence au XXI siecle que lors du precedent. Je n’ai pas ose citer Levinas comme « penseur de mai 68 » car c’aurait paru tire par les cheveux a la plupart des gens, mais pour moi il est de cette filiation liberatrice, et il m’aide a concevoir comment aller vers une attitude juste par rapport aux etres vivants, par rapport a tous les etres, sans tomber dans l’orniere sterile de la notion de « droits », donc il m’aide a comprendre, entre autres, l’ecologie.

  152. PP: J’ajoute (apres j’arrete!) que ce n’est pas « pour faire tourner l’industrie francaise » (qui d’abord n’existe plus guere mais surtout se porterait mieux si elle avait des partenaires plus prosperes et plus competents, c’est je crois ce que Keynes a montre) que nous faisons des guerres neo-coloniales, mais c’est pire encore: C’est tout simplement par aggressivite pure et simple, et plus precisement: par racisme. Si ce terme a un sens, c’est la qu’il faut l’utiliser. Je ne connais guere de gens qui ont explique le role du racisme dans les relations de l’occident avec le reste du monde, plus clairement que Rudolf Steiner dans ses conferences autour de 1918. Et on en etait pas encore au « choc des civilisations » pourtant! Mais c’etait deja en germe.

  153. D’accord. Mais « islamiste de gauche » sera la plupart du temps interprété d’une manière très différente…
    Islamophile ? Pas moi. Je n’aime aucune des religions du livre. Elles restent très intéressantes pour comprendre l’Humain néanmoins…
    Et… je reconnais la très grande force attractive de l’Islam, c’est sa dimension anthropologique et globale (mais aussi communautaire) qui fait son énorme succés planétaire.
    Ca en dit long pour moi sur le caractère repoussant de notre société occidentale qui n’a guère que le matérialisme dégoulinant pour assoir sa puissance de colosse aux pieds d’argile dont l’effondrement pourrait être imminent que ça ne m’étonnerait pas… (par exemple un grand crach alimentaire avec une catastrophe nucléaire militaire civile et ça peut aller très vite…).

  154. P.P, je ne crois pas du tout que l’Islam ait une « tres grande force attractive » et il ne se fonde pas sur un refus de la societe occidentale. Il n’y a pas de « competition » ni de « choc », mais de curieux « siphons souterrains », des « rivieres resurgentes »… et surprenantes! Mais peu importe!

    Il y a un evenement tres interessant aujourd’hui:

    http://www.liberation.fr/societe/2015/03/10/le-11-mars-faites-de-la-fraternite_1218112

    Moi qui ait marche le 11 janvier avec ma famille, chacun avec des dessins qu’on avait fait nous-memes (suivant sans le savoir le conseil de Luz!) si j’etais a Paris j’irais surement!

  155. Je vous envoie de bonnes ondes Monsieur Nicolino.
    Merci pour toutes vos publications si nécessaires et réconfortantes.
    Votre corps a besoin de toutes ses forces en ce moment, alors laissez rêver votre tête, les poésies c’est pas mal…
    J’ai bien aimé Le Fou d’Elsa, moi 😉

    Je vous confie que Charlie me fait rire depuis plusieurs décennies et qu’au printemp 2007, seul votre journal m’a donné la force de supporter la folie politique ambiante à tous les étages…Merci à tous.

    Que la force soit avec vous 😉

  156. @ P.P: Voila quelques exemples d’intellectuels remarquables que leurs ennemis appeleraient volontiers « Islamo-Gauchistes », et qui ont

    « …inventé, non pas les conduites les plus spectaculaires, mais les interventions les plus efficaces en raison même de leur intelligente modestie »

    (Gilles Perrault dans Le Monde Diplomatique)

    – Henri Curiel:

    http://www.monde-diplomatique.fr/1998/04/PERRAULT/3642

    http://blog.mondediplo.net/2008-09-25-Henri-Curiel-la-piste-francaise

    – Michel Aflak:

    http://albaath.online.fr/Francais/COMMEMORATION_DU_PROPHETE_ARABE.htm

    « Il faut désormais que chaque parole relate un acte accompli, au lieu de se borner à évoquer ce que nous avons été incapables de faire » (Michel Aflak)

    (Pour moi, cette volonte de « sauvetage » de la parole resonne avec le travail de Jacques Derrida dans « De la grammatologie » -1967)

    http://www.monde-diplomatique.fr/2009/08/AFLAK/17689

    – Hassan Fathy, architecte, auteur de « construire avec le peuple » et de:

    http://archive.unu.edu/unupress/unupbooks/80a01e/80A01E00.htm

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