Comment qu’ça va, au fait ?

Chers tous, je n’écris plus guère ici, pour le moment en tout cas. Je suis comme vous, je pense, sauf que la Grande Tuerie du 7 janvier 2015, au siège de Charlie, m’a valu trois balles dans le corps. Je suis dans un moment particulier, où il me faut admettre que je suis diminué, probablement à jamais, ce qui n’est pas bien rigolo. À quoi il faut ajouter les douleurs. Celles qu’on appelle des séquelles. Celles, nouvelles, qui sont venues après une chute d’anthologie dans des escaliers. Pas rigolo, non.

Les attentats du 13 novembre. J’ai un point de vue simple : il faut circonscrire ce vaste incendie. Quand cela brûle beaucoup en un lieu, il faut bien faire la part du feu. Qui consiste à distinguer ce qui est perdu et ce qui doit être absolument sauvé. Le 13 novembre est un jour d’épouvante pour toutes les victimes et leurs familles, ce qui fait du monde. Nous leur devons une solidarité sans trêve, une compassion sans faille, une fraternité sans limite. Mais il est en même temps malsain et insupportable que dix tueurs semblent mettre à genoux un pays de 65 millions d’habitants.

Vous verrez ici, dans quelques jours, ce que j’ai écrit dans le Charlie en vente cette semaine. Je ne peux avant, pour la raison évidente que je dois à ce journal une sorte d’exclusivité provisoire. Mais je peux d’ores et déjà dire que la confusion mentale atteint de bien surprenantes dimensions. Voyez donc le cas extrême de Michel Onfray, qui donne au journal Le Point de cette semaine un entretien insupportable de sottise. Je précise que j’ai longuement étrillé le même dans un Charlie d’il y a quelques semaines, ce qui m’a valu un grand nombre de lettres indignées. Indignées par mon ton et mes accusations. Vous pourrez juger sur pièces, car je vous mets ci-dessous, après ces quelques mots, la copie de ma longue gueulante.

Revenons-en aux attentats, et à Onfray. Il demande à la France de cesser sa « politique islamophobe » et utilise l’expression « Islam politique » pour parler des tueurs de Daech. Son point de vue est clair : les islamistes armés sont les représentants d’un peuple qui « est celui de la communauté musulmane planétaire, l’oumma ». Or donc, 1, 7milliard de Musulmans, répartis dans des dizaines de pays formeraient un seul ensemble, soudé par la religion. Parmi eux, des contrées comme le Mali ou la Libye, qui souhaitaient seulement décider librement de leurs choix politiques avant que nous n’intervenions en violation des lois internationales.

Ma foi. Que dire ? Onfray me fait penser à ces générations de faux intellectuels qui ne surent comprendre en temps réel les totalitarismes du siècle passé, c’est-à-dire les fascismes et les stalinismes. Oh ! maintenant que tout est passé, il est facile de traiter Hitler et Staline de monstres, mais je parle du temps réel, quand les événements se produisent. Et de ce point de vue, Onfray nous montre que sa pauvre philosophie l’empêche surtout de voir ce qui crève les yeux pourtant : Daech est précisément une forme nouvelle de totalitarisme, qui menace d’asphyxie et de mort certaines sociétés musulmanes, et probablement les nôtres. On ne combat efficacement un tel spectre qu’en produisant de vraies valeurs morales, et non pas la pacotille vendue à chaque coin de rue, sous forme de publicités dégoulinantes et d’hymnes à l’hyperconsommation perpétuelle.

En résumé : d’abord une vision, ensuite du courage, du courage, du courage.

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Ci-dessous, le long papier sur Onfray publié par Charlie. Ceux qui auraient envie de me chercher sur ce terrain doivent savoir que j’ai eu ma dose. On a tout à fait le droit de ne pas aimer ma prose, et de défendre Onfray. Mais comme j’en ai plein les bottes, sachez que je ne supporterai pas ici, qui est un peu chez moi, de commentaires trop haineux. Cela se trouve, oui.

Onfray, je te dis merde

Je te tutoie, Onfray, car après tout, ne sommes-nous pas frères de classe ? J’ai grandi dans ce qu’on appelle aujourd’hui la Seine-Saint-Denis, où j’ai habité quelques riantes cités maudites, comme celle des Bosquets, à Montfermeil. Je te la conseille.
Mon vieux, Bernard, était un de ces prolos qui bossaient 60 heures par semaine, samedi compris, donc. Mais comme il est mort quand j’étais gosse, d’épuisement j’imagine, il s’est en finalement bien tiré. Les cinq mioches de la famille ont alors plongé dans le pittoresque quotidien du sous-prolétariat. Ma mère, quand elle travaillait chez Kréma comme OS, pleurait le dimanche soir à l’idée d’y retourner le lundi. On achetait notre bouffe à crédit, utilisant un mot que toute notre banlieue connaissait : à croume. On vivait à croume, toute l’année, toute la vie. À crédit.
Cela pour te dire que tes innombrables trémolos à la gloire de ton père ouvrier agricole et de ta mère femme de ménage ont fini par me faire chier. Tu n’es pas le seul fils de pauvre sur cette Terre, mon gars. Mais chez moi, on révérait la Résistance antifasciste, le combat armé contre la peste brune, la détestation de tous ces salopards repliés aujourd’hui dans le Front National. Oui, je sais, ça fait drôle.
Mais ce n’est encore rien, car il y a bien mieux au programme. Définition de l’imbécile : « Qui est peu capable de raisonner, de comprendre et d’agir judicieusement ». Ben mon corniaud. Pour ne prendre qu’un exemple, Bové. En 2007, voilà que tu soutiens sa candidature à la présidentielle, avant de te raviser in extremis, pour la raison que le moustachu fait des OGM un « combat monomaniaque ». Eh ! personne ne t’avait donc mis au courant ? Tu rallies aussitôt la candidature Besancenot, qui deviendra plus tard, à tes yeux, le (lieu)tenant d’une secte. Rions un peu : toi qui ne condamnes pas le capitalisme, mais seulement sa forme libérale, soutenir un Besancenot (1) !  La même farce se produit quelques années plus tard avec le Front de Gauche, d’abord encensé, puis expulsé sans ménagement vers tes proliférantes ténèbres extérieures. Je gage que tu aurais aimé ce vieux canasson d’Edgar Faure, aussi insaisissable que le vif-argent, qui répétait souvent cette phrase dont il était l’auteur : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »
Mais ce n’est encore rien, car tu es l’homme des records. Tu es radieusement pour l’atome, les OGM et la transgénèse, la science et la technique les plus débridées. Citation de 2006 dans un hors-série du magazine Éperon : « L’opinion publique est toujours en retard sur la pointe avancée de la recherche scientifique (…)  Il faut que les chercheurs et les scientifiques pratiquent avec audace, à rebours de l’actuelle religion du principe de précaution qui est surtout très utile pour immobiliser tout, entraver la recherche et empêcher le progrès ». L’audace, évidemment. La liberté pleine et entière pour ceux de la chimie de synthèse, du nucléaire, du clonage, du transhumanisme. Tu me fais penser à cette baderne de Napoléon, qui allait répétant au matin des grands massacres : « On avance, et puis on voit ». Et on a vu, n’est-ce pas ?
Je ne résiste pas à l’idée de charger encore ta lourde barque. Sur le nucléaire (In Fééries anatomiques, Grasset) : « Les peurs dues au transgénisme ressemblent à s’y méprendre à celles qui accompagnèrent la naissance de l’électricité ou du chemin de fer, voire de l’énergie nucléaire – qui rappelons-le, n’a jamais causé aucun mort: Hiroshima et Nagasaki, puis Tchernobyl procèdent du délire militaire américain, puis de (…) soviétique, en aucun cas du nucléaire civil en tant que tel.» Ce que c’est qu’un philosophe, qui recopie mot pour mot les communiqués de l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Mais tu es aussi un excellent imitateur. De Claude Allègre ? De Laurent Cabrol, l’immense présentateur météo ? Citation tirée de ton blog, publiée en mars 2012 : « Je ne sache pas que les tenants écologistes du tri sélectif, (…) les faucheurs d’OGM et autres opposants aux nanotechnologies (…) refusent la chimiothérapie quand, pour leur malheur, un cancer s’abat sur eux. Or ces médicaments terribles ne se fabriquent pas comme des tisanes de persil ou des décoctions d’échalotes… »
Le seul mot qui me vienne à l’esprit est celui de scientisme, dans son acception la plus ringarde. Cher grand et magnifique rebelle de poche, tu es un scientiste. Les plus imaginatifs de cette véritable secte – qui ne mourra jamais, dors tranquille –pensent que le pouvoir devrait revenir aux grands Sachants que sont les scientifiques, ceux qui cherchent et trouvent. Les seuls au fond qui changent réellement le monde, pas ? Tout le vingtième siècle est rempli d’hymnes niais au « progrès » technique et scientifique.

Que la technoscience ait empoisonné tous les milieux de la vie par la chimie, jusqu’à la rosée du matin, ne compte pas. Qu’elle ait imaginé l’atome et des radionucléides capables de frapper pendant des centaines de milliers d’années, pas davantage. Qu’elle change le monde en une vaste prison surveillée numériquement, jusqu’au moindre déplacement, et c’est encore un bienfait. Ton scientisme est d’évidence un mythe, celui de l’alliance – supposée vertueuse – entre la raison et la science, entre l’esprit et la technique. Cette pauvre pensée est incapable de saisir le neuf, incapable de comprendre les points de rupture et de basculement, incapable en conséquence de proposer la moindre perspective.
Cette idéologie concentrée a grand besoin des écologistes, autre nom des charlatans et des obscurantistes, pour resplendir. Eux, ces grands Hommes, maintiendraient dans la tempête la flamme des Lumières. Pathétique ? Oui, je dois avouer que je trouve cela pathétique. Des hommes qui ont eu le privilège insigne d’étudier, de réfléchir, de s’informer, acceptent de faire la courte échelle à une entreprise de destruction organisée du monde existant.
Mais ce n’est encore rien, car avec toi, les limites ordinaires sont chaque jour pulvérisées. Il paraît que le journal Marianne a loué le palais de la Mutualité pour toi seul, le 20 octobre.  Tu devrais y réunir tes amis Régis Debray, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Jean-François Kahn, et l’inusable culotte de peau Jean-Pierre Chevènement. Ma foi, tu vises haut ! Tant de grands noms, tant de braves gens ! Il est sans doute d’autres liens entre eux, mais celui qui me saute aux yeux est celui de franchouillardise. Ces grandioses intellectuels sont tous obsédés par ce minuscule territoire que le hasard nous fait habiter.
J’en ai bientôt fini. Toi, qui serais un grand philosophe, ne trouves aucun mot, aucune idée à apporter au seul débat politique, moral et philosophique qui tienne. Je veux évidemment parler de la crise écologique planétaire, dont tu ne sais rien, car cela commanderait cette fois de penser sans filet, ce qui peut faire mal au cul lorsque l’on tombe.

Ta petite personne – et la mienne – sommes les contemporains de la sixième crise d’extinction massive des espèces, mais tu t’en tapes. Les sols agricoles disparaissent par érosion ou sont empoisonnés pour des décennies ou des siècles par la chimie de tes amis techniciens, mais tu t’en cognes. La vie sous les eaux et ses équilibres vieux de millions d’années est atteinte par la pêche industrielle et les filets de 100 kilomètres de long parfois, mais tu t’en fous. Les forêts sont cramées pour en faire des étagères ou des allumettes, l’élevage industriel a changé les animaux, compagnons de dix millénaires, en tristes chairs martyrisées, les fleuves sont devenus partout sur Terre des dégueuloirs pour nos orgies de consommation, mais tu arranges ta mèche et cherches le meilleur profil possible. Hum. Comment te dire ?
Et puis ce foutu dérèglement climatique, bien sûr. Qui rebat toutes les cartes. Qui menace toutes les sociétés humaines de dislocation. Cette seule question, par-delà l’angoisse qu’elle renferme, pourrait être pour un philosophe une occasion unique de repenser le monde dans sa totalité. Voilà qui devrait passionner. Mais il faudrait pour cela quitter cette France fantasmatique et dérisoire qui te dispense tant de ronds de serviette à la rédaction des gazettes et des télés. Il faudrait prendre le large. Il faudrait devenir un penseur de l’humanité. Tu préféreras toujours les couvertures du Point et les interviews sur TF1.
Ce n’est encore rien, car ce ne sera jamais assez. Toi et le Front National. Je ne t’accuse pas d’en être, car tu es bien trop adroit pour cela. Mais il ne fait aucun doute que lorsque tu trouves excellente l’idée d’unir les souverainistes de droite et de gauche, Marine Le Pen comprise, tu travailles à l’égal d’un sapeur qui mine un barrage sur la Volga. Tu prépares – en conscience je l’espère – une crue dévastatrice des eaux les plus brunes. Vois-tu, arrivé là, je me dois de l’avouer : tu me dégoûtes.
Tu me dégoûtes d’autant plus que je continue, moi, à penser aux pauvres. Pas seulement à mon père parce qu’il serait mon père. Aux pauvres de ce monde en furie. Au milliard d’affamés chroniques, « ceux qui ont le pain quotidien relativement hebdomadaire ». Au milliard d’habitants des slums, favelas, bustee ou townships de cet inframonde dont tu ne dis jamais un mot, toi le si grand esprit. Au milliard de réfugiés climatiques que nous prépare l’avenir.
En réalité, je crois que tu appartiens à cette gauche d’épouvante qui envoya à la mort des millions de jeunes prolos et paysans de 1914. Qui ne bougea pas un orteil lorsque les impeccables chemises brunes et noires ont commencé d’habiter les rues. Qui mena les guerres coloniales que l’on sait, pour sauver cette soi-disant « France, de Dunkerque à Tamanrasset ». Il y a encore quelques personnes, au coin du bois, qui rêvent d’un monde sans chefs ni patrons, sans patrie ni frontières. Et parmi eux, moi. Moi qui t’emmerde autant qu’il m’est possible, Onfray. Moi qui te dirai merde sans jamais me lasser.

(1) Onfray est fatigué d’entendre « les vieilles scies militantes d’hier et d’avant-hier : cosmopolitisme des citoyens du monde, fraternité universelle, abolition des classes et des races, disparition du travail et du salariat, suppression du capitalisme, pulvérisation de toutes les aliénations, égalitarisme radical ». In L’Archipel des comètes, Grasset.

Merci aux textes de Bertrand Louart, qui m’ont apporté de précieuses informations.

97 réflexions sur « Comment qu’ça va, au fait ? »

  1. Onfray est fatigué ? Ben nous on ne se lasse pas de lire Fabrice Nicolino, surtout quand il règle son compte à la badernitude (kiff, Ségo !). La dernière citation de l’onfrayant philosophe est un régal : elle rassemble justement tout ce qui nous meut. Alors à Onfray je dis : meuhh ! Et à Planète sans visa : longue vie et bon vent !

  2. Bravo, Fabrice, on est avec toi et avec toutes les victimes, d’ici et d’ailleurs.
    Et on ne va pas partir, on reste et on compte bien vivre face à toutes les adversités : pour le droit à la légèreté, à la poésie, à la tendresse, à la beauté du monde (il en reste…beaucoup) et… pour le droit aussi, et le devoir, de virer tous les responsables de ces malheurs, du terrorisme à la crise écologique, malheurs qui se rejoignent bien quand on prononce les mots « pétrole » ou « nucléaire » par exemple…
    Continuons nos combats, qui sont la vie en vérité.
    Et un immense respect pour les victimes de ces crétins décérébrés et tous leurs proches.
    Beaucoup de pensées pour toi Fabrice et l’acceptation d’une vie différente à cause des séquelles du 7 janvier. Mais n’oublie pas que si nous sommes là, c’est aussi pour contribuer à t’aider autant que l’on peut face à ces changements pour certains irréversibles.

  3. Je trouve dommage de se désunir de la sorte. Si on ne peut plus réfléchir librement, je me demande bien où est cette fameuse démocratie et cette union dont tout le monde parle en ce moment. Ah oui, c’est vrai qu’en fait on n’est pas si fraternel : certaines personnes prenaient des photos des morts devant les bars avant l’arrivée des secours le 13 nov. Alors normal que Onfray s’en prenne plein les dents dont le seul crime est de penser et d’analyser. En tant que philosophe, c’est étonnant dites-moi !! Non mais c’est vrai, on n’a pas le droit de penser différemment des idées communes. On doit combattre les grands méchants que sont onfray, dieudonné et les autres ! Ils font mal ! Leurs armes sont des gros crayons et des micros immondes !

    1. Vero, oui à l’unité pour la solidarité envers les victimes. Par contre, la situation est nécessairement exigeante et plus exigeant que cette nécessaire solidarité : on ne peut pas s’allier avec des gens qui font fausse route sans risquer l’éternel recommencement de ces merdiers multiples et variées. C’est la gravité des problèmes qui l’exige absolument.
      C’est bien que Sarkozy condamne les frères Kouachi avec nous, qu’il soutienne les victimes de Charlie, etc… mais je ne vais pas pour autant me marier avec ses idées. Onfray n’est certes pas Sarko… mais il débloque vraiment depuis quelque temps…

  4. Bonjour Fabrice,
    J’attendais cet article depuis une semaine presque. Je ne peux que te suivre complètement dans ton propos. J’espère que ta santé va s’améliorant car sur le papier ça va déjà beaucoup mieux ! Tu retrouves ton punch !
    A te lire toujours avec plaisir.

  5. Salut Fabrice!

    j’ai beaucoup aimé ton texte sur Onfray, qui a, je le crains, tout simplement dépassé sa date de péremption. S’il est fatigué, il finira peut-être par (se) casser!

    Merci aussi pour ton texte du dernier Charlie, et oui, il est urgent de se remettre à penser.

    Salut et fraternité
    Laurent

  6. « Diminué »? En tous cas, pas diminué intellectuellement et « énergétiquement ». Ton ode à Onfray est une pure merveille. Condescendant envers les simples croyants, qui pensent que la vie est sacrée (il est tellement au dessus de ça, lui qui se fit une religion de « l’athéologie ») et lâchement complice face aux salopards qui se cachent derrière la religion pour massacrer.

    Beaucoup de gens l’étrillent aussi, mais je n’ai jamais rien lu d’aussi offensif, d’aussi complet et d’aussi vrai. En fait, j’ai appris pas mal de choses par ton billet, car après avoir été intéressée par lui (j’avoue), je me contentais désormais de dire « pffff… » et de passer à autre chose quand je voyais son nom quelque part. Du coup, c’est rigolo, je le voyais plutôt parmi les « islamophobes », tu m’apprends que « le vent a tourné ». Et j’ignorais ses prises de positions passionnées pour la religion scientiste qui nous tue.

    Particulièrement odieux son couplet sur la chimiothérapie. J’ai dans mon entourage un enfant de 9 ans, victime d’un « méduloblastome » probablement dû (mais comment le prouver?) au fait que, pendant sa grossesse, sa mère vivait au milieu des vignes (pas bio). Et je confirme: elle n’a pas refusé de soigner son gamin.

  7. Je t’aime Fabrice parce que tu clames tout haut et clairement ce que encore beaucoup, comme moi, pense tout bas.
    Sur les religions parce que « dieu n’est pas grand » comme l’a écrit Cristopher Hitchens.
    Sur le scientisme parce que son immoralité et son fanatisme veulent transformer le vivant en machines
    Sur une certaine philosophie de salon dont la finalité est surtout d’exister sur des plateaux télés.
    Soignes toi bien, Fabrice, et continue à être une voix dans le brouhaha bien pensant de ceux qui veulent asservir la Planète.
    La Nature se chargera, tôt ou tard, de les faire taire.

  8. @ vero:
    Tu as raison de dire qu’il ne faut pas se désunir.
    Mais l’union, c’est comme « la croissance » et bien d’autres choses: croissance de quoi, union avec qui, pour aller où, pour quoi faire? On peut s’unir avec des gens différents de nous… à condition d’aller, globalement, dans la même direction, mais surtout de partager des valeurs principales.
    Pour moi, c’est clair en encore plus après ce billet de Fabrice: Onfray ne va pas là où je veux aller, il va à rebours. « Nous n’avons pas les mêmes valeurs », et ce n’est pas une question de rillettes.

  9. Comment qu’ça va ? Pas trop bien, pas contente de subir cette violence, dans ce pays où jusqu’à l’année dernière je me sentais en sécurité.
    Triste que mes enfants connaissent cela, comme s’ ils n’avaient pas assez du réchauffement climatique.
    J’étais en train de lire « Les bienveillantes » de Jonathan Little, et la violence des nazis a résonné très fort avec celle de vendredi dernier.
    Cette folie des hommes laisse sans voix, comment ont-ils pu, comment peuvent-ils encore ?
    Et, toi Fabrice, serais-tu d’humeur belliqueuse ? Laisse donc ce cher Onfray tranquille ,surtout qu’il vient de produire un texte écologiste !

    L’OUTIL CONTRE LE MOTEUR
    http://mo.michelonfray.fr/2015/11/?cat=3

    Alors, que dis-tu de cela ?
    Vous n’avez pas le même métier, bien sûr que tes propos sont plus pertinents, plus en phase avec notre époque, il faudrait que vous deveniez amis, et que vous écriviez un livre en commun. L’intelligence , la perspicacité de Nicolino conjuguée à l’audience d’Onfray !! trop beau !
    Fais un effort, invite le à dîner ….
    Je crois qu’il y a des gens réellement plus nocifs pour notre société à combattre,toutes ces personnes qui soutiennent concrètement,dans leur activité quotidienne, le système Daesch, par exemple, et lui permettent d’exister.
    Tiens, l’émission excellente ce matin sur France Inter, à part P.Moscovici, catastrophique .. :
    http://www.franceinter.fr/emission-on-narrete-pas-leco
    Merci pour tes nouvelles, courage et patience pour toi !

  10. Onfray, fabrice a raison ….mais il oublie à mon avis aussi les 2500 morts en Palestine caché sous le tapis médiatique lors de je ne sais plus quelle opération scorpion ou plomb durci me souviens plus du nom, peu importe mais ces morts et sans juger du fond et la façon de les traiter médiatiquement font aussi à mon humble avis le lit de la haine, non?

  11. Cher Fabrice, j’admire ta patience avec Onfray. Je ne suis pas sur qu’il soit veritablement un cretin. Par consequent il est bien pire, servile travailleur du pouvoir, serviteur du pire, sous son air de rebelle jouant sur des mots reduits a des postures, connivances superficielles et fausses. Le contraire exact d’un philosophe, dont le devoir premier est l’honnetete. J’arrete sinon je vais tomber dans l’insulte.

    Merci de continuer a ecrire pour nous, tes lecteurs.

  12. Cher Fabrice, j’ai pensé à vous en lisant hier l’article de cette jeune femme sur son blog. J’aimerais avoir votre point de vue sur ce qu’elle exprime (même si, pardon, nous ne sommes pas directement dans le sujet de votre billet. Mais pas trés loin non plus).

    http://blogs.mediapart.fr/blog/sarah-roubato/201115/lettre-ma-generation-moi-je-nirai-pas-quen-terrasse

    Comme tout le monde, je crois, j’ai pensé à vous et à vos amis rescapés, cette semaine. A votre souffrance, que vous exprimez avec parcimonie mais ne cachez pas non plus. Je vous remercie pour votre humanité et votre courage.
    Nicolas

  13. Hélas, Onfray n’est pas seul à penser de la sorte. Et cette façon d’excuser (oui d’excuser !) l’horreur ne date en effet pas d’hier, comme tu le rappelles.

    Aux nombreux aveuglements que tu cites, j’ai envie de rajouter le cas Khomeiny. À l’époque, nombreux étaient les militants anarchistes et d’extrême-gauche qui montraient de l’indulgence pour ce tyran, voire qui mettaient en lui de l’espoir. Moi, j’étais furax. Je ne comprenais pas comment des gens qui « bouffaient du curé » à longueur de jour pouvaient s’agenouiller ainsi intellectuellement devant un religieux totalitaire.

    Est-elle donc terminée, la critique fondamentale de la religion, en tant qu’outil de soumission et de décervelage ? Il semble que oui. Qui dit cette simple vérité que les tueurs sont des fanatiques religieux, de même nature que ceux qui sévissaient au temps de l’Inquisition ? Presque personne.

    Je me demande ce que doit penser et ressentir aujourd’hui un type comme Waleed Al-Husseini, palestinien emprisonné dans son pays pour crime d’athéisme, torturé puis condamné à 2 ans et demi de prison… heureusement réfugié aujourd’hui en France.
    Ah ! Il ne fait pas bon dire du mal de la Palestine ! Pourtant, c’est un fait : bien que le pays se déclare laïque, il est en pratique impossible, là-bas, d’être athée au grand jour. Al-Husseini raconte comment tous ses potes l’ont à l’époque laissé tomber. Avant la prison, il y a eu la quarantaine et puis les menaces de mort bien sûr, à chaque coin de rue. Si vous ne l’avez pas déjà fait, il faut lire son livre témoignage « Blasphémateur ! Les prisons d’Allah ».

    Onfray oublie l’existence des Al-Husseini, de tous ces soit-disant musulmans qui ne le sont pas mais n’osent presque jamais le dire. Cette existence gêne son raisonnement. Il préfère « faire l’impasse ».

    À mettre tous ces gens dans le même sac que les terroristes (à cause de certains « traits physiques »… n’est-ce pas du racisme ?), il les met en danger.

    Monsieur-Madame Ducon qui ose demander des comptes à ce gars d’origine magrébine, nullement impliqué dans les meurtres et qui – c’est le comble – vient de perdre un de ses amis au Bataclan, ces fascistes qui ont tenté de lyncher un homme de couleur le 14 à Pontivy, pensent comme Onfray : « ils » sont tous pareils.

  14. Au moment où j’écris ce commentaire, je n’ai lu que ton article sur Onfray, je ne sais pas si j’arriverai à lire le sien. Si les citations sont exactes (et je ne doute pas qu’elles le soient), tu as raison d’avoir écrit cela. Quant à ceux qui feraient des commentaires haineux, c’est qu’ils ne comprennent rien à ce qu’est Charlie et à qui est Fabrice Nicolino.
    Je dois avouer pourtant que j’aime (j’aimais?)bien Onfray: n’étant qu’un français très moyen de province, pris entre son boulot, sa vie de famille et un petit peu de militantisme (Attac), je n’ai que peu de temps pour lire, surtout de la philo. Alors j’ai trouvé que les quelques livres que j’ai lu de lui étaient accessible (Traité d’athéologie, politique du rebelle…) et je me dis (disait?) que c’est bien. Je me retrouve même dans certains.
    Mais je crois comprendre qu’il « produit » beaucoup plus que ce j’arrive à suivre, alors j’ai dû rater des étapes…
    Du coup, comme je pense avoir lu plus de Nicolino que d’Onfray, et bien, Fabrice, je te suis.
    Je souhaite que tu ailles de mieux en mieux et que tu continues à écrire encore longtemps.

      1. Quelle délicatesse de laisser passer ce message.
        Chute d’escalier ou chute de raisonnement nous voyons bien là toute la contraction d’une controverse dans l’obligeance à une argumentation si hautement scatologique.

        1. Vous devriez vous abstenir de jugements sur le raisonnement , puique vous confondez une vanne avec une argumentation , et le sperme avec les matières fécales .

          Je soumets à votre sagacité la plaisenterie que j’ai faite récemment . Fatigué de lire des  » pray for Paris  » ,  » pray for peace  » et autres bondieuseries ( comme si le monde était en déficit de curetonneries plutôt qu’en excédent ! ) , j’entends un interlocuteur conclure son baratin par  » Dieu soit loué ! » :

          – ah ça , c’est un truc de juif !
          – ( mutisme et air incrédule )
          – ben oui , franchement , vous imaginez , rien que le prix de la caution ?

          Vous allez donc me dire si je suis antisémite , ou si nous n’avons simplement pas le même sens de l’humour .

          1. Confusion monsieur Azer relisez… cette chute de raisonnement s’adressait autant à une blague qui m’eût fait bondir(je n’ose plus dire sauter) de rire du temps de Charlie-Choron-Cavanna mais l’ont ne rit plus pareil au lancer de vanne, la gauche à fric et les Charlie-Val- Malka sont passé par là…., et donc tout autant à cette argumentation : Onfray, je te dis merde………..ton père ouvrier agricole et de ta mère femme de ménage ont fini par me faire chier……moi. Moi qui t’emmerde autant qu’il m’est possible, Onfray. Moi qui te dirai merde sans jamais me lasser.
            Oui donc après cela
            Et si je suis désespéré, que voulez-vous que j’y fasse ? J’emprunte cette phrase- titre à Günther Anders personnage loin d être un scientiste et que pourtant Michel Onfray permit de faire découvrir à des milliers de personnes, dure loi du hautparleur-média que Fabrice comme Onfray connaissent parfaitement.
            Peut-être un jour Michel Onfray s’ouvrira à Yvan Illich, pourquoi pas puisque comme le relève très justement Fabrice, la force du vent l’agite dans tous les sens, et qu’enfin il discernera que l’industrie nucléaire pire qu’être une odieuse industrie militaire, un épouvantable risque environnemental, un aberrant modèle économique à court et particulièrement à long terme bref une ineptie pour l’avenir mais surtout pour un philosophe qui s’adosse à Proudhon ,à l’anarchie, aux libertaires peut-être s’apercevra-t-il que le nucléaire est un outil qui passe par excellence de la maniabilité à la manipulabilité. Cependant ce n’est certainement pas en lui disant merde que nous l’inviterons à ce titre d’Illich « La convivialité ».

  15. Pauvre Fabrice, j’espère vraiment que tu vas te rétablir et garder le moral, malgré ces temps bien sombres. Difficile de mettre des mots sur une telle tragédie.
    Pour ma part, c’est cet article qui m’a frappée, il résume bien ce que je pense de cette situation. Heureusement que je n’ai plus la télévision, devoir regarder ou écouter en boucle les interventions et discours guerriers de tous ces pantins pathétiques me filerait la nausée. J’ai peur de cette escalade de violence, comme tout le monde, mais j’ai peur aussi des possibles conséquences de certaines décisions prises à la va-vite.
    http://www.reporterre.net/A-l-Assemblee-nationale-ces-derniers-jours-j-ai-eu-honte

  16. Merci de ces nouvelles Fabrice;
    vos capacités cognitives sont là malgré vos douleurs , c’est une bonne chose.
    Monsieur Onfray me rappelle ces orateurs baroques et leurs discours charmeurs aux oreilles des fortunés qui les entendaient, discours ignorant la vie, les difficultés de tous ordres et les joies des petites gens , restant cantonnés dans l’abstraction religieuse ou philosophique comme dans un terrain de golf ou une galerie d’art, où on ne risque guère la confrontation avec la dureté du réel se lisant sur le visage de ses semblables dans la panade…

  17. « « Je ne sache pas que les tenants écologistes du tri sélectif, (…) les faucheurs d’OGM et autres opposants aux nanotechnologies (…) refusent la chimiothérapie quand, pour leur malheur, un cancer s’abat sur eux. Or ces médicaments terribles ne se fabriquent pas comme des tisanes de persil ou des décoctions d’échalotes… »
    Le seul mot qui me vienne à l’esprit est celui de scientisme,…. »

    Moi le seul mot qui me vient à l’esprit est connard ! je suis cancérologue et préoccupée d’écologie, je prescris des chimios tous les jours pour des cancers dont une grande partie est due à l’environnement !

  18. Bonjour.

    Personne n’est jamais tout blanc ou tout noir. Certes, Onfray n’est pas un pur écolo mais pour citer un passage de son dernier livre, Cosmos :

    « Des pêcheurs aguerris sortent encore des truites et des anguilles, mais les premières, de fausses Fario, vrais poissons d’élevage lâchés par les syndicats de pêcheurs, n’ont plus la majesté des sauvages qui luisaient et gigotaient au bout des lignes. Le fils de mon frère, homme des bois s’il en est un, sort de l’eau tout ce qui s’y trouve et rapporte parfois à ma mère qui les cuisine quelques anguilles de très belle taille, preuve que la pollution entamée dans les années soixante-dix par le patron de la fromagerie du village qui rejetait les déchets toxiques de l’usine dans la rivière, renforcée par la contamination des sous-sols avec les pesticides répandus par les paysans sur leurs terres pour augmenter leur productivité, que cette pollution, donc, n’a pas encore tout ravagé.

    Mais la terrifiante disparition des anguilles, parmi tant de disparitions inquiétantes d’espèces animales sur la planète, n’a pas pour seule cause l’impéritie des hommes qui, cartésiens sans le savoir, se sont rendus maîtres faustiens et possesseurs diaboliques de la nature ! Car, pour opposer l’homme à la nature, il faut singulièrement partir du principe que l’homme n’est pas dans la nature,
    mais au-dehors, à côté, en face, en marge, ailleurs ! La formulation l’homme et la nature s’avère une fiction face à la réalité qui se dit l’homme est la nature ! Même acculturé, cultivé, transformé, métamorphosé par l’éducation, l’instruction, la transmission d’innombrables savoirs, même dénaturé par la civilisation qui semble depuis des siècles se retourner contre la nature, l’homme en demeure un fragment, de sorte qu’il obéit à sa nature quand il se fait le prédateur des prédateurs et qu’il
    détruit, ravage et porte préjudice à son milieu. »

    Le livre est un peu un fourre-tout de ses lectures mais on y trouve aussi une critique de la pollution lumineuse, de la tauromachie, des réflexions autour de la consommation de viande et je dois en oublier.

    Soignez-vous bien et bravo pour votre « lettre à un agriculteur… ». J’ai eu beaucoup de plaisir à lire cet essai.

    Fabien

  19. Fabrice, heureuse de te relire.
    J’espère que tu prends soin de ta colère et de ton chagrin. De toi, simplement. 🙂
    Je ne peux que te suivre dans ton analyse. Ce type… ne comprend rien.
    Bébé pleure, je t’aurais parlé plus longuement mais je vais me borner à t’embrasser.
    Saloperie d’escaliers. Xx

  20. Bonjour

    Gardons la tête froide et lisons les propos emplis de sagesse publiés par Médiapart, et en particulier celui-ci qui titre :

    La France au carrefour du Diable. Ne suivons pas la voie impitoyable des États-Unis dans la guerre sans fin.

  21. Pour ceux qui sont à Paris, et que la nausée et plus de l’énergie animent,
    il y a un peu de critique encore possible ici bientôt – sans doute :
    http://pensee-radicale-en-construction.overblog.com/2015/11/la-dynamique-capitaliste-d-aneantissement-du-vivant-des-environnements-et-du-climat-intervention-paris-jeudi-26-11.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

    Bien à vous, monsieur Fabrice !

    Pour les autres, héros du billetr, messies à vent dont les griffes ne sauront jamais lâcher la proie des médias, cela fait longtemps que,perso, je ne perds plus mon temps avec eux. 5 mn de radio : ah, ils ne s’arrangent pas… Silence, ils pourraient bien nous farcir de mauvais esprit et sentiments.
    Mais c’est possiblement le piège urbain, parisien au comble : perdre le pied du concret et du nécessaire.
    Et dire que c’est le modèle.

    Amitiés !

  22. Bonjour, et courage pour la suite.
    Onfray a dit « voire de l’énergie nucléaire – qui rappelons-le, n’a jamais causé aucun mort: Hiroshima et Nagasaki, puis Tchernobyl procèdent du délire militaire américain, puis de (…) soviétique, en aucun cas du nucléaire civil en tant que tel », aussi je lui donne un conseil, se porter volontaire pour aller aider les liquidateurs à Fukushima, cette expérience lui apportera un enrichissement culturel et humain, qui lui permettrait de se perfectionner.

    1. J’ai un « boulot » pour M.Onfray = Décortiquer la dernière partie de la vie et les interventions de Yman Rickover, et nous donner des pistes pour savoir, si ses conclusions était le fait de la sénilité ou de la lucidité.

  23. En PACA, ils ont choisi : contre l’intégrisme, ils vont hisser des intégristes à la tête de la Région… Je ne regrette pas d’avoir quitté cette (très belle) région rongée par le fric, le béton sans fin, la corruption, le culte de l’apparence, des élus d’une médiocrité légendaire et un racisme hautement pathologique. Bien entendu, il y reste des tas de gens vraiment très bien. Mais la masse de médiocrité, de violence, d’égoïsme font que c’était devenu insupportable en terme de mentalité au quotidien.
    Il va falloir plus que jamais lancer une souscription pour lancer une migration des cerveaux vers PACA…
    Charlie a raison : le cerveau = l’arme fatale contre les intégristes et terroristes de tout ordre…

    A propos du « cerveau des attentats » comme l’on dit certains médias, mon fils de 12 ans a eu un fou rire en s’exclamant qu’on devrait plutôt parler du « pois-chiche » des attentats…
    Bon, je sais, à la tête de tout cela (EI, Daesh…), il y a quand même des personnes terriblement intelligentes, mais c’est bon de rire comme ça quand même. Et es exécutants, si on peut dire, restent de pauvres types manipulables à souhait même si ce sont des monstres de violence.

    Et puis dans Charlie, il y a l’excellent papier de Fabrice.
    Un extrait que j’aime bien :

    « (…) il faut s’atteler dans la plus extrême des urgences à une révolution morale et politique. Et cette dernière ne pourra être qu’écologique, clamant l’évidente nécessité du Grand Partage des espaces et des biens entre tous les hommes, toutes les bêtes, toutes les plantes. (…) »

    Et à propos du « Grand Partage », je vous conseille :
    « La fin d’un grand partage, nature et société, de Durkheim à Descola » de Pierre Charbonnier, CNRS éditions, 310p., 2015.

  24. @Fabien, Onfray, , comme BHL et tant d’autres personnes du showbusiness, dont la maîtrise de la langue associée à leur ignorance conduit à un discours qui manque énormément de rigueur.
    L’extrait que tu as choisis, est un bon exemple
    « Des pêcheurs aguerris sortent encore des truites et des anguilles, mais les premières, de fausses Fario » : une truite fario peut être d’élevage ou sauvage elle reste une truite fario, qui n’est pas la même espèce que la truite arc en ciel, mais ceci reste un détail, la suite m’a fait bondir

    « . Le fils de mon frère, homme des bois s’il en est un, sort de l’eau tout ce qui s’y trouve « , homme des marais et pêcheur depuis longtemps, je n’ai jamais sorti de l’eau tout ce que j’y trouve, celui qui le fait n’est pas un pêcheur mais un viandard.

    « preuve que la pollution entamée dans les années soixante-dix par le patron de la fromagerie du village qui rejetait les déchets toxiques de l’usine dans la rivière, renforcée par la contamination des sous-sols avec les pesticides répandus par les paysans sur leurs terres pour augmenter leur productivité, que cette pollution, donc, n’a pas encore tout ravagé. »si le poisson revient après une pollution destructrice, c’est en partie par le réempoissonnement humain et par une recolonisation par des poissons provenant de zones plus saines (affluents….), la pollution est le premier facteur de réduction de poissons d’eau douce en France et n’est pas à négligée.

    Mais la suite, illustre clairement le manque de connaissances de l’auteur :

    « Mais la terrifiante disparition des anguilles, parmi tant de disparitions inquiétantes d’espèces animales sur la planète, n’a pas pour seule cause l’impéritie des hommes qui, cartésiens sans le savoir, se sont rendus maîtres faustiens et possesseurs diaboliques de la nature ! Car, pour opposer l’homme à la nature, il faut singulièrement partir du principe que l’homme n’est pas dans la nature,
    mais au-dehors, à côté, en face, en marge, ailleurs !  » Certes, l’homme fait partie de la nature, mais il est le principal responsable de la disparition des anguilles dont les 4 premières causes sont bien humaines:
    – la surpêche des civelles
    – la pollution
    – la mortalité des anguilles au niveau des grands barrages : passage dans les turbines, vulnérabilité face aux prédateurs (cormorans…) au pied des barrages
    – Anguillicola crassus, ver nématode parasite apporté par le transfert d’anguille du Pacifique dans les élevages européens, parasite qui empêche les anguilles trop infectées de traverser l’Atlantique pour regagner leur aire de reproduction : « La Mer des Sargasses »

    un extrait d’une publication d’un scientifique qui connait le sujet Pierre Elie

    https://books.google.fr/books?id=DhJ5cA2JPNAC&pg=PA6&lpg=PA6&dq=anguillicola+crassus+pierre+elie&source=bl&ots=ucts4aXNs2&sig=RA0DzhNgdxYhK_IjYZt613W2_V8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjB64rN7KTJAhUBDhoKHVooDVoQ6AEIJTAA#v=onepage&q=anguillicola%20crassus%20pierre%20elie&f=false

    1. @Philou :
      Je veux bien accepter le manque de rigueur d’Onfray mais je vous trouve de mauvaise foi.

      Je vous accorde que vos précisions (il y a justement toute une partie sur l’étonnante vie des anguilles dans le livre) démontrent un manque de connaissance pointues de sa part.

      Cependant, j’ai peut être des soucis de compréhension mais je trouve surtout dans cet extrait (qui est dans l’esprit du livre) une constatation d’une dégradation de la nature et de la biodiversité liée à la pollution humaine (pesticides, déchets toxiques…).

      Je n’ai pas voulu mettre une citation trop longue mais le texte débute par « Dans la rivière de mon enfance, on ne voit plus grand chose de vivant… »

      Je pense qu’il est désigné ici comme l’ennemi et que personne ne fera l’effort de lire son dernier livre donc je ne vais pas prendre plus de temps pour le défendre. C’est surtout que je trouvais la charge de Fabrice trop dure sur l’aspect anti-écolo de Onfray et qui me paraît être un contre-sens.

      Enfin, le plus important, bon rétablissement à Fabrice pour toutes ses blessures.

      Fabien

    1. https://www.youtube.com/watch?v=6Yc8r4zIPlc

      Ne nous étonnons pas que les élastiques de l’encolure de nos polos nous reviennent avec grandes douleurs à la face. Peu sont sensés à comprendre, et à chercher le comment de la matière dont ils sont faits et dans quelles conditions ils sont fabriqués. Profonds examens de conscience seraient salvateurs.

      Ne pas le faire serait un manque d’humanité, de respect, envers tout ceux qui sont décédés.

      Pour chier dans les bottes! Joyeux No El et bon achats! Sans moi!

      https://www.youtube.com/watch?v=lbLCY4iHDRE

  25. Bonjour Fabrice,
    Je te lis beaucoup. Dans ´Lettre à un paysan..’ , dans le dernier Charlie tu parles de l’urgence d’une révolution morale politique et écologique. Je suis mille fois d’accord avec toi. Mais comment parvenir ? Je ne vois personne dans l’horizon démocratique capable de ´défaire ce qui a été fait´. Alors quoi faut-il ressortir les fourches caudines?
    Amitiés.

  26. 6.20

    http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1192619

    Le président syrien Bachar el-Assad doit quitter le pouvoir, pour Laurent Fabius. Il « ne peut pas être l’avenir de la Syrie », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, lors d’un entretien à l’AFP à Pretoria, en marge d’une réunion préparatoire à la COP21. « La solution au problème syrien est de nature politique et nous considérons pour notre part que monsieur Bachar el-Assad ne peut pas être l’avenir de la Syrie », a indiqué le ministre.

  27. j’ai eu très peur que ce vendredi 13 te (nous) plombe le moral … Ouf ! Tu es encore dans la place !!!!!
    Je retiens cette phrase
    « On ne combat efficacement un tel spectre qu’en produisant de vraies valeurs morales, et non pas la pacotille vendue à chaque coin de rue, sous forme de publicités dégoulinantes et d’hymnes à l’hyperconsommation perpétuelle.
    En résumé : d’abord une vision, ensuite du courage, du courage, du courage. »

    PS pour ceux qui ont envie de se réconcilier avec les sciences, je suis en train de lire « histoire populaire des sciences » de Clifford D. Conner
    http://www.lechappee.org/histoire-populaire-des-sciences-0
    je ne l’ai pas encore fini, mais je peux d’ors et déjà le conseiller chaudement.

  28. Excusez-moi d’être hors sujet et sans doute dans une sorte de répétition des dires de Planète, mais je viens de regarder une vidéo de Régénère sur LINKY, le compteur EDF ou autre fournisseur en voie de généralisation et accessoirement Gazpard (no sé l’orthographe) :

    https://www.youtube.com/watch?v=EGzt6mIjlNI

    Cela démarre gentil puis tout est dit, en particulier le droit de refus, quelques autres procédures, pour finir. Un beau crescendo. A voir (20 mn).

  29. Salut Fabrice,
    Je suis content de te lire. Non comme un ami mais comme un frère…
    Michel Onfray est un intellectuel, plus précisément un philosophe, reconnu et admis comme tel par le groupe social que nous constituons ensemble. Cela signifie qu’il est capable de fouiller jusque dans les moindres recoins le cadre dans lequel nous convenons d’exercer d’ordinaire notre réflexion. En cela, il ressemble au sanglier capable de retourner jusqu’au dernier centiare de terre. Il dispose d’une représentation du monde dans laquelle il développe une compréhension des choses et des faits dont il découvre les relations parmi les plus subtiles et il produit ensuite des concepts dont il use d’autant plus remarquablement qu’il les manie avec l’habileté du prestidigitateur accrue par notre innocence. Rien ne paraît lui échapper. Nous sommes pris dans les phares de la voiture d’un illusionniste donnant l’impression de pouvoir discourir élégamment et infiniment de tout. Ou presque de tout. Onfray est intelligent. Il se rengorge. Et aussi longtemps que nous penserons à son contact l’être moins que lui ou ne pas l’être du tout nous subirons des défaites. Mais voilà ma thèse, Onfray souffre d’un lourd handicap : il est incapable de concevoir un autre paradigme pour y exercer une pensée réflexive neuve. Il combine des concepts anciens complètement ineptes pour la compréhension de ce qui se déroule sous nos yeux et sous les siens. Pourquoi ? Mais parce qu’il est le guide, le chef, personne ne lui dit qu’il ne recourt pas aux bons outils, qu’il ne connaît pas les limites exactes du terrain sur lequel il joue et nous entraîne avec lui. Nous sommes encore minoritaires qui savons qu’il faut, pour espérer comprendre un tant soit peu notre monde, embrasser ensembles la crise écologique, le dérèglement climatique, la déplétion des ressources, la crise de la finance internationale et donc la chute prévisible du capitalisme, le dévergondage du productivisme et l’aberration de la croissance, les pollutions diverses, l’explosion démographique, la corruption, les paradis fiscaux, la surconsommation, le gaspillage … et combien d’autres réalités encore. Onfray connaît sans doute le mot paradigme mais cela ne lui dit rien. Une connaissance ne vaut, des connaissances ne valent que si nous les regardons en conscience. Ne pas croire ce que l’on sait est une vraie malédiction.

  30. Voici, chers contemporains, un message à la façon Werber: inaudibles et lègères phéromones émises au hasard de la fourmillère…

    « Nous errons dans une mer
    Dont nous sommes les poissons
    Et nos bronches sont des ouïes
    Nos poumons sont des branchies
    Tandis que les vents, courants
    De cet oxygène rare et sans cesse en mouvement
    Agitent, comme des algues
    La cime des arbres au fond des mers.

    Mais qui nous pêchera
    Et à quels hameçons mordrons-nous ?

    Là-haut, en surface
    Circulent, longs courriers aux coques blanches
    Les avions laissant comme une écume
    Leur sillage dans le ciel vide.

    Et nos vêtements sont des écailles
    Nos déplacements des nages
    Parmi les fonds habités ;
    Et nous circulons, vastes bancs, cohue de nageoires
    Changeant de cap au moindre hic
    Masse lente et aveugle
    Perdue sans direction
    Respirant la même eau le même fluide
    O gaz léger impalpable et discret
    Oxygène crucial dont dépendent nos vies
    Nos minutes nos années
    Nos existences nos labeurs
    Et nos sommeils de huit heures
    Etranger qui vient, de ses invisibles doigts
    Frôler nos muqueuses, échanger
    Son pouvoir à même le sang
    Frêle élément de l’air, de l’eau
    Que justifie, accompagne la danse
    De nos inspirations, expirations
    De chacun de nos souffles de nos soupirs
    De nos émois et de nos rires

    O chétifs poissons que nous sommes
    Errants perdus dans le grand bain
    Le bain nourricier de l’atmosphère. »

    1. ou

      Nous gisons dans une mère
      dont nous sommes les poisons
      Poumons noircis , bronchites à répétitions
      La tempête rage , dévastant
      Carbone et double oxygène s’accumulant
      déferlent les mers à la cime des arbres

      Quel mal prions-nous , quel mal nous a pris

      Les courriers courent , plus vifs que le vents
      est-ce si urgent ? qu’il faille sillonner cieux

      Peaux de polymères
      Vagues natations sur fonds bitumifères
      Au gré des courants
      Aveuglés d’un trop de lumières
      Déboussolés par l’heure du temps
      Mêmes espoirs , mêmes combats ?
      L’éther qui le boit ?

      La grande flaque bleue fut prospère
      Irisée aujourd’hui de nos poisons mortifères .

          1. Wouarf ! Y’a de l’hecto-pascal dans l’air… une vraie tornade à vortex multiples !
            😀

  31. J’ai écouté Michel Onfray l’été sur France Culture quand ses conférences (Université populaire de Caen) y étaient diffusées. N’étant pas très cultivée, j’y ai trouvé de l’intérêt. Par la suite, au fil de ses multiples interventions radio et télé, j’ai saisi que cet homme n’était pas un vrai penseur mais plutôt un professeur de philosophie de lycée qui avait « prospéré ». Son omniprésence médiatique et sa propension à donner son avis sur tout y compris les sujets qu’il ne maîtrise pas m’ont ensuite agacée. Sa prochaine collaboration avec Mylène Farmer (eh oui !) a fini de le décrédibiliser à mes yeux.

  32. Bonsoir Fabrice,

    Merci pour ce billet qui me fait penser à une des mes chansons préférées du groupe gypsy-punk Gogol Bordello :

    https://www.youtube.com/watch?v=x3hwPiHosFY
    [quote]
    Why didn’t you come when I beat my drum
    And scream off my head out into the night
    Scared of the slums, afraid of the guns
    Don’t wanna see the hoodlums fight

    Hey hey hey, na na na na
    Don’t wanna see the hoodlums fight
    Hey hey hey, na na na na
    Don’t wanna see the hoodlums fight

    I was gonna come when I heard your drum
    And you screamed your head off into the night
    I grew up around different part of town
    But even the universes collide

    Hey hey hey, na na na na
    Even the universes collide
    Hey hey hey, na na na na
    Even the universes collide

    There was no letter, no family matter
    And by the castas we don’t divide
    It’s just father told me tonight authorities
    Preparing ethno-cleansing ride

    Hey hey hey, na na na na
    Preparing ethno-cleansing ride
    Hey hey hey, na na na na
    Preparing ethno-cleansing ride

    Two helicopters with machine guns
    Over the slums proudly will glide
    So when the universes collide
    Son, don’t get caught on the wrong side!

    Hey hey hey, na na na na
    When the universes collide
    Hey hey hey, na na na na
    Son, don’t get caught on the wrong side

    Hey hey hey, na na na na
    When the universes collide
    Hey hey hey, na na na na
    Son, don’t get caught on the wrong side

    Hey hey hey, na na na na
    When the universes collide
    Hey hey hey, na na na na
    Son, don’t get caught on the wrong side

    Why didn’t you come when I beat my drum
    And screamed off my head out into the rain
    Your mother told you, our father stopped you
    Out of the hospitals you are afraid

    Hey hey hey, na na na na
    When universe will collide
    Hey hey hey, na na na na
    Don’t get caught on the wrong side

    Hey hey hey, na na na na
    When universe will collide
    Hey hey hey, na na na na
    Son, don’t get caught on the wrong side
    [/quote]

    C’est d’après le génial chanteur Eugène Hutz (un ukrainien exilé aux Etats-Unis après Thernobyl), un chant destiné à pacifier les favelas et pour penser à ceux qui se retrouvent au milieux de conflits ethniques.

    A la tienne ! Bien à toi.
    Lionel

  33. Ouch ! Tu n’y vas pas avec le dos de la cuillère ! Cette remontée de bretelles m’a bien fait marrer. Quelque part, c’est rassurant de voir que la verve, la prose et une certaine forme de hargne se portent heureusement mieux que les jambes. Il reste du poil à gratter dans ta besace. D’ailleurs, c’est une bonne idée de mettre à jour la photo de ta bouille sur le site. Un je ne sais quoi de « vous voyez, je suis toujours là, …et je vous emmerde ». Mais quelle part de rictus de douleur dans ce sourire ? Fais gaffe quand même : le célèbre grimpeur Patrick Edlinger s’est tué lors d’une chute dans un escalier.
    Je ne sais pas dans quel état d’esprit tu es, mais as-tu lu le livre, ou vu le film (docu-fiction) « la mort suspendue » de Joe Simpson ? Une incroyable histoire de survie. Genou cassé au-dessus de 5000m d’altitude, puis chute dans une crevasse sans fond, retour en rampant sur des kilomètres. Un chemin pavé de douleurs innommables, mais in fine une rage et une hargne de vie démesurées et un immense espoir. Ne rien lâcher. La limace a traversé l’autoroute. Tout cela raconté de vive voix par les protagonistes avec cet inimitable flegme et stoïcisme tout britannique.

    Quant à Onfray, j’avoue que je ne connais pas plus que ça. Ces « grands penseurs » médiatiques (ou « grands branleurs » ?), comme BHL, Finkielkraut, ou Tartempion m’indiffèrent assez copieusement. J’ai en ai une image (peut-être à tort ?) ressemblant à une caricature d’un certain parisianisme microcosmique où on pratique l’auto-congratulation et la masturbation intellectuelle, faute d’avoir quelque chose à dire.
    Voir l’expression d’un mouvement politique dans, entre-autres, le commanditaire belge des attentats de Paris est assez énorme. C’est quand même le parcours d’une petite frappe, déjà violente à l’origine, qui a trouvé le moyen de passer pour « quelqu’un », petit chef de guerre qui s’éclate à traîner en rigolant des cadavres derrière son 4X4, et qui n’a plus de bornes, morales ou sociétales, pour réaliser toutes les atrocités qui lui passent par la tête. Le genre de personne qui se retrouve malheureusement dans toutes les guerres civiles du monde, une fois que le mince vernis de civilisation a craqué. L’histoire en est pavée, des Balkans au Cambodge, du sac de Béziers pendant la croisade contre les Cathares, à Oradour sur Glane, et la guerre civile espagnole en 1936.
    Daech serait l’émanation des bisbilles entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, les premiers n’appréciant pas les accointances entre les seconds et Assad, avec un projet de faire passer le pétrole de l’Iran à travers Irak/Syrie. Encore cette saloperie de pétrole. S’il y a une politique là-dedans, c’est celle-là. Comme d’ailleurs les Talibans, financés par le Pakistan pour le contrôle de l’Afghanistan et son oléoduc transportant le pétrole d’Asie centrale. Financer des grosses brutes et des extrémistes pour étendre son pouvoir. Ce qu’avaient fait d’ailleurs les USA en finançant Ben Laden et Hekmatyar, au détriment de Massoud, pour virer les russes. A manier le feu, on finit par se cramer la tronche. Tout ceci est loin du romantisme simplet que veut nous servir Onfray.

    Et s’il aime la science, on ne pourra que lui conseiller de lire ce bouquin : « Evolution de la biosphère et évènements géologiques » de Francis Lethiers. L’auteur analyse les 5 grandes crises de la biosphère qui nous ont précédés, et tente d’y trouver des explications, qui sont en général multiples. Ce qui est frappant, c’est que ces crises se sont déroulées à l’échelle du temps géologique (même la météorite de la fin du crétacé s’est surimposée à une crise plus vaste avec les éruptions du Deccan et un refroidissement climatique) : quelques millions d’années, au minimum quelques dizaines de milliers d’années. Même la très brutale dernière déglaciation, qui a entraîné la disparition de grands mammifères emblématiques, s’est déroulée sur quelques milliers d’années. Alors que penser de ces derniers deux cents ans qui amorcent une 6eme extinction massive, mais sur une échelle de temps inédite ? Les apprentis-sorciers s’amusent et vont se faire péter la cafetière. Même nos climatologues qui, dans leurs simulations, utilisent des équations générales et le retour d’expérience de l’existant, ont-ils vraiment tous les outils permettant de prévoir ce qui nous pend au nez ? Et entre-autres les phénomènes, probablement extrêmement violents, qui pourraient se produire avec une variation de température atmosphérique aussi rapide, telle qu’elle ne s’est jamais produite, sauf certainement lors de l’impact météoritique de la fin du crétacé. Dans un magazine de paléontologie, on parle du renouvellement des faunes de la fin de l’éocène, dû à un changement climatique rapide. Rapide ? 100 000 ans ….

    Bon courage avec ces satanées pattes folles.

  34. Bonjour,
    Personnellement, je m’en tape, d’Onfray. Je trouve ce type relativement imbu de lui-même et antipathique. A partir de là je ne l’écoute ou ne le regarde pas (j’ai autre chose à faire, heureusement pour moi…) Donc je ne peux émettre de jugement à son égard qui soit justifié car je ne le connais guère assez…
    Mais je tenais tout de même à dire que j’aime beaucoup votre prose et je me souviens précisément d’avoir lu (et même relu) cet article lors de sa parution dans Charlie et je l’avais vraiment bien aimé (sinon je ne l’aurais pas relu. Puis rerelu ici même…). J’avoue ne pas avoir bien compris par la suite les reproches que des lecteurs vous avez faits…
    En vous souhaitant d’aller mieux,

    Lisa

  35. « Son enfance fut heureuse jusqu’à la mort de sa mère, qu’il perdit à sept ans, ensuite les prêtres en firent un enfer. » Stendhal.

    Une morale à cloportes fondée sur les névroses des Pères de L’Eglise…trop peu pour moi….

  36. Moi, je ne l’emmerde pas, j’aurais trop peur de salir mon caca, même si le mois dernier (avant l’état d’urgence) ça coûtait déjà 7.000 euros de le dire.
    S’il disait quelque chose de sensé, il disparaîtrait des médias et une autre lumière le remplacerait (avec le mot philosophe accolé au nom de la marionnette).
    El sueño de la razon produce monstruos.

  37. Merci, Florence. C’est peut-être hors sujet ici mais d’une importance majeure, et urgent. Je reposte donc : https://www.youtube.com/watch?v=EGzt6mIjlNI
    J’ajoute que mon quartier, avec des antennes relais à quelques mètres de là, est depuis peu bombardé par la 4G, signal bien plus fort que les autres, qui augmente notre exposition de façon terrifiant, et qui perce absolument tout.

  38. J’ai rarement lu un dégommage plus juste et plus jouissif. Je propose donc que nous roulions tous une pelle, gamelle, galoche ou un patin à notre bien-aimé Fabrice pour qu’il guérisse au moins trois fois plus vite.
    Quant à Brice de Nietzsche, le désormais bien-nommé, il n’en mourra pas, ce qui est tant mieux car il pourra continuer à nous faire rire. Le freudo-marxien nietzschéen de gauche, partisan d’un capitalisme libertaire (je jure que c’est authentique) tient une chronique mensuelle sur son site qui est tellement autodestructrice à mes yeux que tous les aficionados de la théorie du complot doivent se dire que c’est possible, c’est pas lui qui écrit ça. Je laisse comme preuve le lien d’une chronique où Florence Aubenas est au début considérée comme auteur d’un livre  » rare et précieux » et qui se retrouve à la sortie moralement déchue, et ceci pour avoir bafoué et peiné le pauvre Brice.
    http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-n%C2%B0-61-juin-2010/

  39. bonjour Fabrice,
    j’ai envie de faire le troll :
    1. perso je préfère que vous tapiez sur les idées de ce clown plutôt que sur le clown,
    2. pour vos douleurs avez vous pensé aux médecins philippins, dits les médecins aux mains nues ? Jodorowski parle de ce type de médecine qu’il a rencontré en amérique latine, c’est vrai que ça sort du rationnel ordinaire , mais tous les moyens sont bons ! ;-)*
    cordialement

  40. Billet réjouissant. Ben oui ça va ! 🙂 C’est surtout à toi et à tes pattes folles qu’il faut le demander !
    Comme le dit PL, Onfray et son « romantisme simplet »…
    Tout est dit dans « Soumission », la fiction noire de Houellebecq…
    Ce qu’on oublie aussi, c’est que les psychopathes de tout poil ont toujours existé. Les guerres, guérillas et conflits sont un prétexte pour que se déchaînent leurs instincts innommables. La nature humaine est ainsi faite, et les temps troubles servent de défouloir à ces malades. Cela n’est même plus de la géopolitique.

  41. Attention. Pas pour ceux qui sont encore meurtris, choqués par des événements tragiques.

    Un peu d’histoire,

    Un documentaire plus que salutaire qui démontre que ceux-là même qui dénonçaient l’insécurité et étaient chargés de la protection de la population commettaient des attentats et organisaient des massacres…

    https://www.youtube.com/watch?v=c9LFPSxdNFA&feature=youtu.be

    ——-

    La photo, en haut, à droite. Tu as grandi. C’est bien.

  42. Ce que des gens comme Onfray (et probablement Soral et bien d’autres, dont je soupçonne que ce sont des « fruits secs » comme disait ma grand-mère), dans leur délirium, ne comprennent pas, c’est que ce coup ci , tout le monde a été touché, de près ou de loin. Au ministére où je travaille, on déplore 3 tués. La semaine dernière dans une sale d’attente chez le médecin, j’écoutais une conversation entre 2 personnes, l’une d’elle connaissait à des degrés divers 4 des victimes! c’est affolant…pour rendre hommage aux victimes , je vous suggère la bio émouvante de celles-ci faite par Le Monde.

  43. @vieux de sirius, Onfray aurait-il peur d’être victime à son tour d’une fatwa ?
    Car il n’y a pas si longtemps il était encore lucide sur l’islam, c’est seulement depuis quelques mois qu’il tient un discours politiquement correct sur le sujet (et même dans la surenchère puisqu’il reproche à la politique étrangère française d’être islamophobe)

    Un article qui s’interroge sur « cet inquiétant recentrage »:

    http://ripostelaique.com/islam-linquietant-recentrage-de-michel-onfray.html

  44. Bonjour,

    Fabrice j’ai lu votre dernier papier dans Charlie. Si je ne vous ai pas compris de travers, vous vous interrogiez sur l’opportunité de manifester vu la tournure que prennent les négociations officielles. C’est une hésitation que je partageais. Cependant quelque-chose vient de changer : Joël Domenjoud, le conseil juridique de la Coalition Climat 21 est assigné à résidence ( tandis que des maraîchers bio ont été perquisitionnés pour leur participation , il y a trois ans, à une action en faveur de notre dame des landes ). http://www.liberation.fr/france/2015/11/26/cop21-un-militant-de-la-coalition-climat-assigne-a-residence_1416493

  45. Un commentaire de Frédéric Wolff :

    « On ne combat efficacement un tel spectre qu’en produisant de vraies valeurs morales, et non pas la pacotille vendue à chaque coin de rue, sous forme de publicités dégoulinantes et d’hymnes à l’hyperconsommation perpétuelle. »

    C’est exactement ça, oui. Des forces morales pour tenir, dans le monde et dans nos vies. Ce qu’il en faut, de plus en plus, de ces ancrages, pour ne pas manquer une marche dans l’escalier et perdre l’équilibre fragile de la vie. Des forces pour aller mieux, pour tenir, c’est ce que je vous souhaite, Fabrice, et toutes celles, tous ceux qui défendent les valeurs de la vie.

    Une parenthèse sur ces nouveaux mouchards intelligents qui vont nous abrutir d’ondes toxiques, les compteurs Linky et Gaspard.

    Je n’ai pas pu entendre la vidéo conseillée par Florence et Alice. Ce n’est pas que je sois sourdingue (pas encore), c’est l’ordinateur où je suis connecté : il est muet, totalement muet.

    Quelques mots quand même :

    Une commune a refusé l’installation de ces machines au service de l’enfer vert, pour reprendre l’expression de Pièces et Main d’oeuvre :

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=768

    J’ai envoyé un courrier au maire de ma commune, sans grand espoir, mais j’ai pensé : ça suffit.

    Si cette saloperie doit être installée, je la refuserai. Je me prépare à envoyer Erdf devant les tribunaux et, peut-être, a retourner à la bougie, si je ne perds pas cette force dont je parlais plus haut. La colère insuffle des forces, alors je vais la cultiver. Un lopin de colère avec des ronces et des orties et de l’amour aussi, parce qu’ « il faut aimer », comme l’écrivait Gary-Ajar.

    Quelques lignes de colère, donc.

    On avance, ça oui. Plus c’est nuisible, plus on se précipite. Pas d’inquiétude pour autant.

    Vous crevez sous la torture des ondes ? Aucun problème. On a la solution : on vous en rajoute une couche ! Et avec ça ? Un petit cocktail chimique ? Un soupçon nano-technologique ? Un nuage de poussières atomiques ? Vous bilez pas, y en aura pour tout le monde.

    Vous êtes à moitié débiles par vos smartphones, vos wifis, vos GPS, vos téléphones de maison sans fil, vos antennes, vos gadgets connectés à internet ? Les objets intelligents vont vous sauver !

    On a empoisonné les sols et les cours d’eau pour récupérer les métaux rares nécessaires à la fabrication de vos merveilles électroniques ? Pas de panique. Nos experts sont formels : le rapport coûts-bénéfices est positif. C’est scientifique, indiscutable.

    Internet et les data centers foutent en l’air le climat ? Connectez-vous pour vous indigner !

    La technologie brise les fils de nos vies humaines ? On ne peut pas être contre le progrès. Et gardons l’espoir. Il faut continuer la recherche. Demain, on trouvera. Quoi ?

    Un GPS qui donne un sens à nos existences ?

    Une machine à fabriquer du consentement éco-citoyen ?

    Des smartphones sans antennes-relais ?

    Des addictions qui rendent libres et autonomes ?

    De la concertation pour cogérer le désastre ?

    Des morts-vivants augmentés ?

    Des e-lettrés diplômés de l’école numérique ?

    De la domestication éco-responsable propre à optimiser le bétail humain ?

    Des compromis pour être irradiés dans des normes acceptables pour tout le monde ?

    Toujours plus d’écrans qui nous dispensent de regarder notre prochain dans les yeux ?

    De la positive attitude pour nous féliciter de n’être plus que des larbins que l’on sonne, des rabâcheurs de poncifs qui confondent tout : la communication et la technologie, le monde et l’image du monde, le morbide et la vie ?

    Pour l’essentiel, nous y sommes.

    Parmi les arguments en faveur de Linky, celui-ci que m’a confié avant-hier un technicien au service de la machine : « Ces compteurs diminueront la facture à payer, puisque la connaissance des index en temps réel évitera les estimations qui sont surévaluées ».

    C’est sidérant de stupidité et d’imposture. Non seulement ce propos passe sous silence les coûts cachés (les 7 milliards d’euros de ce projet, les dommages matériels et sanitaires prévisibles…), mais le plus grave n’est pas là. A un problème qui pourrait – qui aurait pu – être réglé très simplement (en cessant de surévaluer les estimations entre deux relevés), on ne voit plus qu’une solution : la technologie. Il est bien là, le désastre dans lequel nous sommes. N’avoir comme horizon que la Technique. Ne plus être subjugué que par elle au point d’en faire une solution universelle doublée d’une fatalité divine.

    Si ce n’est déjà fait, détruisons nos smartphones, wifis, téléphones sans fil, GPS avant qu’ils ne nous détruisent – nous, les utilisateurs ordinaires et pas seulement. Déconnectons-nous au maximum des écrans avant que nous ne soyons déconnectés du monde réel. Ce que je vais faire pour une durée indéterminée…

    1. Merci.

      « Si cette saloperie doit être installée, je la refuserai. »

      Génial! Nous serons au moins deux à avoir de grosses lucioles.*

      *Co(q)uilles.

    2. A proximité de mes quatre vingts ans, je pense que je serai bientôt « déconnecté pour une durée indéterminée » .

  46. Sans me faire l’avocat du diable , internet m’a permis d’apprendre beaucoup de choses que je n’aurais pas pu autrement . Même si les belles idées que l’on y trouve ne correspondent souvent pas au monde réel , ce monde réel que je continue à observer et essaye de comprendre au mieux .
    Mon téléphone portable a dix ans , un outil sans plus .
    Vivre totalement déconnecté je l’ai fais , mais ce n’est tenable que si l’on se sent en phase avec l’endroit où on vit , ce qui me manque actuellement .
    A vous lire encore ou non …..?

    1. Bonjour Pascal (2),
      Que voulez-vous vous dire par « ce n’est tenable que si l’on se sent en phase avec l’endroit où on vit » ? Je me sens en phase avec l’endroit où je vis, pourtant, même si j’aimerais aussi tirer toutes les prises, j’y renonce pour l’instant car je n’ai pas encore assez de courage pour affronter toutes les conséquences d’un tel choix.

      1. Bonjour Myriam ,
        En effet , je comprends que ce ne soit pas très clair . C’est probablement dû au fait que j’ai un rapport très passionnel à mon environnement , du ressenti pas vraiment explicable .
        Le fait est que nous sommes nombreux à être déboussolés aujourd’hui .
        Quelque part , la nature est mon dieu et il se fait massacrer et j’y participe à l’insu de mon plein gré ( dixit …. ) , bref je rame , désolé de ne pas pouvoir être plus précis dans mon explication …

  47. F. Wolff cite l’argument pro-linky : « Ces compteurs diminueront la facture à payer, puisque la connaissance des index en temps réel évitera les estimations qui sont surévaluées ».

    Des deux façon de mentir , on a ici affaire au mensonge par omission , car il est possible depuis un moment de ne payer que ce qu’on a réellement consommé , en souscrivant au  » relevé confiance  » , gratuit , qui vous demande tout les deux mois d’envoyer vos index de consommation ( par courriel ou téléphone ) et de recevoir une facture y correspondant , en attendant le relevé bi-annuel effectué par l’agent EDF .
    Ensuite , même si l’on adopte le paiement par facture estimée , l’ excédent payé est remboursé , mais gare au consommateur si une erreur s’est produite , il devra se préparer a un parcours du combattant face aux  » index pondérés en fonction des variations saisonnières des taux obligataires et entubatoires  » d’un célèbre sketch des Inconnus . J’en parle d’epérience , d’où mon passage au relevé confiance ( souscrivable facilement en ligne )

  48. Une manière (parmi tant d’autres) de voir le rapport entre l’écologie et le terrorisme:

    Il parait que s’occuper d’animaux soigne l’âme tourmentée des délinquants, et leur redonne confiance en eux-mêmes, en les autres, et en la vie en général.

    Donc si Juppé, Sarkozy, Fabius et Hollande (pour ne prendre que des exemples de chez nous) avaient travaille un peu plus pour protéger la planète, auraient-ils eu autant de temps, auraient-ils consacre autant d’énergie à soutenir le terrorisme en Libye et en Syrie?

    Et si leurs complices et bateleurs comme Onfray, avocat de l’ISIL, ou BHL, défendeur du « terrorisme modéré » avaient fait quelques efforts en ce sens, seraient-ils aussi intellectuellement confus aujourd’hui?

    Qu’est-ce qui leur manque a tous ces gens? Surement pas le cerveau. Surement pas une certaine forme d’intelligence. Mais peux-t-on être vraiment intelligent sans aussi avoir du cœur?

  49. Je viens d’entendre ce vendredi 27 novembre 2015, sur France Culture 18h, que ce matin aux Invalides plusieurs journalistes de Charlie Hebdo étaient là et se tenaient serrés ensemble.
    Tu en faisais partie Fabrice ?
    C’est vrai que ces deux tueries peuvent être rapprochées mais c’est la première qui m’a le plus secouée émotionnellement.
    Sans doute parce que Cabu, Wolinsky… représentaient toute mon adolescence et avec elle la révolte, l’enthousiasme, l’espoir de pouvoir vivre l’utopie et tant d’autres choses.
    Ceci dit ces assassinats du 13 novembre ont atteint un degré assez élevé dans l’horreur que des humains peuvent commettre envers d’autres humains.

  50. Thank you, Frédéric. J’ajoute seulement qu’une autre reproche faite à ces compteurs dans les pays qui les subissent déjà est qu’ils augmentent étrangement la facture et non le contraire…. c’est une considération secondaire à mes yeux mais bon. Si cela peut convaincre certains de refuser cette arnaque. Take care.

  51. L’état d’urgence ne fait que commencer et voici ce que j’ai lu hier :
    http://www.bastamag.net/Perquisition-administrative-chez-des-maraichers-bio-Ils-s-attendaient-a-quoi
    et
    http://delinquance.blog.lemonde.fr/2015/11/27/etat-durgence-perquisitions-et-assignations-dans-les-milieux-zadistes-et-alternatifs/
    On nous prend pour des cons. Mais c’est pour notre bien, évidemment…
    Ils s’en prennent aux zadistes, aux militants écologistes, à celles et ceux qui veulent effectuer une marche pour le climat… Par contre, pas touche aux centres commerciaux, aux marchés de noël…
    Vive le Dieu Pognon ! Vive l’humanité !

  52. Qui peut encore douter de la théorie de l’effondrement développée ici par Pablo Servigné :
    http://pabloservigne.com/comment-tout-peut-seffondrer/

    Soyons lucides : une petite douzaine de jobards assassins (soutenus par de grandes puissances, certes) suffit à mettre une démocratie à genoux en une poignée de jours tant nos dirigeants baignant dans l’insignifiance sont irresponsables et inconséquents :

    – effondrement de la mobilisation citoyenne pour la Cop21 (= un scénario tragique quant il fallait une mobilisation forte pour espérer une début de réussite…)
    – Etat d’urgence pour plusieurs mois sans garde fous
    – Supplication du 1er ministre aux parlementaires pour qu’ils ne convoquent pas le Conseil Constitutionnel afin d’examiner la légalité des actions gouvernementales et policières actuelles (ces démarches policières sont donc très probablement illégales)
    = la loi ne protège plus personne, nous sortons de l’Etat de droit.
    – La France déroge à la Convention Européenne des Droits de l’Homme
    – des politiciens proposent d’arrêter des personnes sans le moindre procès (des militants écologistes sont désormais concernés, à qui le tour ?)
    – l’extrême droite est prête à prendre le pouvoir partout où elle pourra : les intégristes sont en passe de faire triompher d’autres intégristes.

    C’est clair et net : Daesh a gagné, l’islamisme a réussi à attaquer nos libertés exactement comme il l’entendait.
    Avec 12 hommes et en 15 jours !
    Comme nos politiques sont incapables d’enrayer ce processus qu’au contraire ils aggravent, (de même qu’ils sont lamentables pour lutter contre la crise écologique de la plus haute gravité qui nous menace et frappe déjà très fort) et bien cette fois encore les élections se feront sans moi.

    C’est au peuple des citoyens de se lever et de se révolter, il n’y a plus que lui, il faut désormais agir partout sans les politiques, qui se couchent devant Daech, et sans les associations poltrones, inconscientes et collabos qui acceptent cela et nous proposent de manifester… en restant chez nous.

  53. Bonjour,
    Je laisse ici les dernières nouvelles d’Armel.

    http://pensee-radicale-en-construction.overblog.com/2015/11/la-pensee-radicale-gazee.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail

    Je lis son blog quand je peux et je le vois sincère et chercheur, pas d’accord du tout et portant son refus avec calme vivacité.
    Ses textes ou ceux qu’il relaie m’aide précieusement à penser.

    Je dois avouer que je suis nerveuse, et je ne dors pas assez avec toute cette précipitation de faits.
    Merci Fabrice de votre blog ! Douce chaleur à tous !

  54. Il est triste de constater, ô combien, que le diviser pour mieux régner à de beaux jours devant lui.

    Pauvres de nous. Pauvres de nos enfants. A croire que la majorité n’en a pas.

    Et puis merde!

  55. @ FredericT : L’émission radiophonique que vous signalez, datée du 28 novembre, est antérieure au billet du monde du 30, billet qui avait été rapporté plus haut par P.P avec la même remarque que vous reprenez : un zeste de lucidité.

    Le billet du Monde rendait publique l’intention de Michel Onfray de différer la publication du livre sur l’Islam et de se soumettre à une diète médiatique. Cela concerne-t-il l’émission Le Monde selon Michel Onfray diffusée le samedi sur France Culture ? Je ne le sais.

    Dans l’émission du 28 novembre que vous signalez, a-t-il fait preuve d’un zeste de lucidité ? En l’espace des 5 minutes que dure cette émission, Onfray souhaitait préciser ce qu’était la place de l’écologie dans le champs politique. Et on y découvre une sympathie d’Onfray pour les tenants de la décroissance, du moins de ceux qui déploient dans leur vie, au quotidien, des actions, des comportements censés y contribuer. Y est aussi affirmé sa suspicion, son dédain à l’égard des personnes ayant fait le choix d’un engagement politique qui les expose à la compromission avec un pouvoir inféodé aux responsables des multiples destructions qu’ils ambitionnent de combattre.

    Par ces déclarations ( de politique générale …), il se rapproche du positionnement de Fabrice, mais sans réel engagement, comme en restant sur le seuil de la porte, afin de se donner la possibilité ultérieure d’un autre cheminement. Lucide oui sans doute, un peu trop peut-être ?

  56. Merci Fabrice de ton authenticité, de ta franchise, de ta perspicacité et ténacité. Ca fait tellement de bien de te lire! Porte-toi toujours de mieux en mieux.
    Nadia

  57. Je pense que nous devrions tous nous retrouver là (ce document à été rédigé et diffusé avant le 13 novembre et donc avant l’Etat de non droit qu’est devenu l’Etat d’urgence…). Je comprends les réticences de Fabrice quant à la possibilité de faire bouger la COP 21, cette manif se situe justement juste après pour bien montrer que nous ne sommes pas dupes mais au contraire, que nous exigeons le minimum (qui est pour ces politiques beaucoup trop).
    Alors disons-le et montrons-le avec force : JE NE DEFENDS PAS LA NATURE : JE SUIS LA NATURE QUI SE DEFEND. j’ai tendance à y croire et ce que j’ai lu ici m’a réjouit :
    https://drive.google.com/file/d/0B6YbXmYXVvrzMjc4ZjZncEdvVFU/view?pli=1

  58. Bonjour Fabrice.
    Tout d’abord bon courage et bravo dans ta lutte pour la vie, à commencer par la tienne. Je viens de finir ton livre sur l’agriculture et le vaste merdier qu’elle est devenue. Encore une fois, bravo, quand tu dénonces cette industrie qui est partie en guerre contre le vivant. En n’oubliant pas que le nerf de la guerre, c’est le fric, et le cerveau qui commande le fric, ce sont les banques.
    Quant à ton attaque contre Onfray, je suis assez d’accord sur le fond (tu as dû sacrément te défouler…). J’ai toujours pensé que ce gars là s’amusait à caricaturer des pensées pour mieux leur tirer dessus à boulets rouges. Mais bon, je ne vais pas me mettre la rate au cours bouillon pour un prof de philo qui pète un peu au dessus de son cul.
    Meilleure santé à toi

  59. Je suis globalement en accord avec ce que dit Nicolino mais je pense qu’il n’y a rien à gagner à le dire avec toute cette haine et tout ce manque de respect, qui me fait juste penser que l’escalade de la violence peut aussi passer par le verbe.

  60. A priori j’en sais moins sur Onfray que sur Nicolino. Assez cependant sur Onfray pour penser qu’assimiler celui-ci à la vérole BHL and co relève de la pure diffamation et c’est indigne.

    Je n’aime pas ce post, ce règlement de compte, sa violence.

  61. Merde ! Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas « égaré » sur ton site … J’ai eu plaisir à te lire parce que c’est bien écrit, bien « envoyé » … Ça tient la route …
    Après dire que je partage tout ce qui est écrit … Non ! Mais je le diffuse quand même parce qu’il interpelle et invite à la réflexion et à se poser les bonnes questions sur notre microcosme …
    Porte toi bien et tâche de récidiver rapidement … Je ne sais pas pour les coincés du bulbe mais moi, te lire, me fais beaucoup de bien. J’aime qu’on me bouscule …
    Salut à toi Fabrice.
    Bruno militant Communiste « non orthodoxe » 😉

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