Quand 中国 s’empare d’un autre empire, Syngenta

Pas de panique, je ne connais pas le chinois. Pas encore. Mais il m’a paru plus saisissant d’appeler ici la Chine de son vrai petit nom local : ??. Autrement dit : Zh?ngguó . Autrement dit « Pays du milieu ». Notez que j’aurais pu choisir aussi ??, c’est-à-dire ti?nxià, Sous le ciel, mais cet idéogramme-là, qui désigne également la Chine, renvoie à des périodes bien plus anciennes de l’envoûtante – et si longue – histoire chinoise.

Revenons à ce Pays du milieu. J’ai toujours aimé les cartes géographiques et j’ai plus d’une fois regardé de près celles qui sont éditées dans chaque pays. Eh bien, comme par hasard, le pays qui imprime est aussi celui qui se place au centre. C’est vrai de la France. Ce l’était de la défunte Union soviétique, c’est vrai de même de la Chine. Le reste du monde entoure la nation sacrée.

La Chine d’aujourd’hui est un État totalitaire où le pouvoir est exercé par un parti communiste qui n’est rien d’autre qu’un syndicat d’affairistes, mais disposant des méthodes les plus avancées du stalinisme. Dans mon jeune temps fou, j’ai cru avec passion à la révolution sociale, mais sans jamais m’approcher des structures staliniennes françaises – l’insupportable PCF – ni de l’Union soviétique, ni de la Chine maoïste. Par une chance insolente, j’ai vomi d’emblée ces ignominies. Dès 14 ans. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais compris. L’essentiel, je crois.

Si la justice régnait, on le saurait. Si elle régnait, chaque humain saurait que la dictature chinoise a tué de toutes les manières possibles des dizaines de millions d’humains. Par la faim le plus souvent – une faim « politique » -, par le fouet et le knout, par le lynchage. Si la justice régnait, les pauvres imbéciles ayant soutenu cette incroyable monstruosité seraient relégués dans le silence éternel. Certains, qui sont morts, y sont par force, comme André Glucksmann, Jean-Paul Sartre ou Roland Barthes. D’autres continuent de parler, sans avoir apparemment plus honte que cela, comme Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut, Serge July, Philippe Sollers, Roland Castro. Ma foi, l’époque, encore plus que d’autres passées, se moque à gorge déployée de la vérité.

Pourquoi parler ce jour du ?? ? Mais parce qu’une entreprise publique chinoise, China National Chemical Corporation – ChemChina – vient de racheter le géant suisse de la chimie, Syngenta, pour quasiment 40 milliards d’euros. ChemChina était déjà un géant mondial, pesant 70 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Cette transaction en fait de très, très loin, le groupe le plus puissant de la chimie mondiale. Notamment dans le domaine des pesticides.

Ainsi donc, le pouvoir de tuer impunément des millions d’être vivants – dont des hommes – par l’usage des pesticides sera demain, plus encore qu’aujourd’hui, entre les mains d’une société d’État chinoise, d’une société dont le propriétaire est un État totalitaire. Qui ment matin, midi et soir. Qui truque ses chiffres à l’envi. Qui n’a aucun compte à rendre à sa société, pour cause. Le P-DG de ChemChina, Ren Jianxi, est un haut cadre du parti communiste, auquel il doit tout. Entre la santé publique et la sienne propre, que choisirait-il demain ? Je vous laisse deviner.

Encore un tout petit point de rien du tout. ChemChina a acheté il y a quelques années Adisséo, une usine spécialisée dans l’alimentation animale, jadis propriété de Rhône-Poulenc, société nationalisée en 1981. Adisséo a une usine à Commentry, dans l’Allier, où se joue un drame atroce dont la France officielle se contrefiche. Pardi ! ce ne sont que des ouvriers. Au total, depuis 1994, des dizaines de cas de cancers du rein – une affection assez rare – ont été recensés dans un atelier synthétisant de la vitamine A (ici). Il n’y a pas de mystère, grâce à mon cher Henri Pézerat, hélas mort en 2009 (ici) : l’usage de la molécule chimique C5 explique la contamination. Certes, ChemChina n’est pas responsable. Pas de ça. Mais combien d’Adisséo-Commentry se préparent-ils sous couvert du mensonge totalitaire ?

27 réflexions sur « Quand 中国 s’empare d’un autre empire, Syngenta »

  1. Fabrice, merci de me faire mourir de rire avec des phrases pareilles… tout en disant l’implacable vérité… la même (je radote) que celle dont parlait Castoriadis disant « Nous vivons une basse époque, c’est tout… ».
    Merci pour ça (entre autre bien entendu) car moi qui désespère tant du désert intellectuel actuel, ça me console de lire tes mots pour traduite mes maux :

    « Si la justice régnait, les pauvres imbéciles ayant soutenu cette incroyable monstruosité seraient relégués dans le silence éternel. Certains, qui sont morts, y sont par force, comme André Glucksmann, Jean-Paul Sartre ou Roland Barthes. D’autres continuent de parler, sans avoir apparemment plus honte que cela, comme Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut, Serge July, Philippe Sollers, Roland Castro. Ma foi, l’époque, encore plus que d’autres passées, se moque à gorge déployée de la vérité. »

  2. Dans la chimie, en ce moment, ils jouent tous à « fuis-moi j’te suis ». L’an dernier, Syngenta et DuPont ont discuté fusion, avec de s’éloigner l’un de l’autre. DuPont a aussi fait les yeux doux à Dow Chemical, pendant que Monsanto soumettait une offre d’achat à Syngenta qui la refusait… Là Monsanto est vexé d’avoir été éconduit : http://www.bilan.ch/entreprises/monsanto-ferait-lobbying-contre-rachat-de-syngenta-chemchina

    Mon petit doigt me dit que tout cela va se terminer en feu d’artifice dans une méga-fusion. S’il n’en reste qu’un, ça sera qui ? Les paris sont ouverts.

  3. Oui, bon, si les américains, les français , ou les si « propres » suisses avaient été plus vertueux et transparents au cours des 30 dernières années , l’article serait plus convaincant … Au moins en Chine, de temps en temps, un corrompu vraiment trop gourmand disparaît … dans les démocraties, un petit jugement , vingt ans ou trente ans après les faits, et un non lieu ou une petite amende …? Monsanto est au bord de la faillite peut-être ?

    1. 2014

      Monsanto investit 137 millions d’euros dans des usines françaises

      Le géant américain de l’agrochimie va agrandir deux usines de production de semences dans le sud-ouest de la France, a-t-il annoncé ce mardi 17 juin.

      Si la réciprocité est loin d’être évidente, Monsanto semble apprécier la France. Le géant controversé de l’agrochimie est en effet en train d’investir 137 millions d’euros dans l’agrandissement de deux usines de production de semences dans le sud-ouest de la France, ont annoncé les dirigeants de sa branche française, mardi 17 juin.

      Monsanto « a fait le choix de continuer à investir sur la France en production et en outils industriels », a ainsi déclaré Catherine Lamboley, présidente de Monsanto SAS, lors d’une conférence de presse.

      Depuis 2013, 75 millions d’euros ont été investis pour agrandir l’usine de Monsanto à Trèbes (Aude), où la firme fabrique des semences conventionnelles (non-OGM) de maïs pour toute l’Europe. Ces semences, dites de base, sont ensuite plantées par des agriculteurs en contrat avec Monsanto pour les multiplier et obtenir une production à grande échelle.
      Les expérimentations sur les OGM abandonnées

      Dans le même temps, 62 millions d’euros servent à construire un deuxième séchoir à semences et une deuxième ligne de production commerciale dans l’usine de Peyrehorade (Landes), où sont conditionnées les semences de maïs et de colza. Les travaux devraient s’achever début 2015.

      Monsanto a abandonné les expérimentations sur les OGM en France depuis 2008, « après le Grenelle de l’environnement », a quant à lui souligné Yann Fichet, directeur des affaires institutionnelles.

      Mais le groupe continue à faire de la recherche et à produire des semences de maïs et de colza dans l’Hexagone, des semences potagères de légumes, ainsi que son produit phare, le désherbant Roundup.
      Plus de 500 salariés en France

      La France représente le premier marché pour Monsanto sur la zone Europe-Moyen Orient-Asie, qui a dégagé 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires (près d’1,5 milliard d’euros) en 2013, sur un chiffre d’affaires global de 15 milliards d’euros (11 milliards d’euros).

      Le groupe américain, dont le siège français est situé à Saint-Priest (Rhône), emploie 518 personnes en France sur 11 sites. 1.300 agriculteurs sont sous contrat pour la multiplication des semences et un millier d’autres testent les nouvelles variétés de plantes.

      http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/monsanto-investit-137-millions-deuros-usines-francaises-795005.html

  4. On pourrait aussi parler du paracétamol. Un antalgique d’usage pour le moins courant. Si on n’a pas écrit de bêtises, la Chine serait aujourd’hui le seul producteur mondial de paracétamol. L’auteur, dont j’ai oublié le nom, s’inquiétait fort qu’un médicament d’usage aussi important soit le monopole de production d’un pays au gouvernement si peu recommandable.

    Et puis je me souviens d’une mésaventure survenue à des agriculteurs de mon département natal. Ils avaient acheté un désherbant générique à un prix ébouriffant. « Guère plus cher que de l’eau minérale » m’avait dit un gars. Production exotique bien sûr. Il s’est révélé que ce désherbant mélangé à l’eau se transformait en une pâte collante immonde qui encrassait définitivement les appareils de pulvérisation. La mixture a sans doute fini dans le bout des champ. Et les tuyaux et buses de pulvérisation parmi les cafetières, bouteilles plastiques et autres emballages perdus… Je m’étais aussi interrogé sur les conditions de production et la santé des ouvriers de l’usine chimique dans le pays d’origine.

  5. Une force pour le vivant : rendez-vous à PARIS le 8 octobre prochain

    Le sacrifice systématique des intérêts écologiques à ceux de l’argent, la complaisance à l’égard des chasseurs, l’encouragement de l’actuelle ministre de l’écologie aux braconniers d’oies cendrées jusqu’au 9 février au mépris de l’état de droit, les autorisations réitérées de tirs de loups, bien que les effectifs de l’espèce soient en régression en France cette année, le culte des firmes, de la spéculation, du profit, la différence de traitements par la puissance publique des manifestants selon qu’ils soient ou non exploitants agricoles, tous ces faits contre nature et contre l’humanité de l’homme appellent une riposte éthique et politique.
    Les enquêtes d’opinion peuvent bien révéler qu’une immense majorité de Français condamne la chasse, la torture tauromachique, des milliers de manifestants poursuivant d’autres buts que leurs petits intérêts égoïstes peuvent bien se rassembler à LYON pour défendre les loups, les scientifiques peuvent bien remettre d’inquiétants rapports sur la mort de la biodiversité, les gouvernants demeurent les pantins grotesques et irresponsables de groupes de pressions malfaisants.
    Il faut en finir avec cette casse de la nature, cette indifférence à la souffrance des animaux, sortir de cet avilissement de l’humain par la culture de la compétition, de la concurrence, c’est-à-dire de l’écrasement d’autrui et de l’exploitation insatiable des êtres et des choses.
    L’action purement associative, tellement précieuse, généreuse, intelligente, touche ici à ses limites résultant d’un fait incontournable.
    La classe politique ne connaît que le rapport de forces et nous devons cesser de tendre la sébile pour obtenir des rendez-vous à la sauvette avec des membres de cabinets, cependant que les lobbies nuisibles sont reçus, avec déférence, par le chef de l’Etat et ses ministres qui font la danse du ventre devant les ennemis de la terre.
    Ce n’est point par je ne sais quelle ambition personnelle de carrière (dont je n’ai aucun besoin) que j’ai résolu de porter, en politique, les idées, les aspirations, l’éthique du respect du vivant et de l’amour de la nature que je défends depuis près de quarante ans, dans un cadre associatif.
    Je le fais en considération de la soumission des élus aux franges les plus archaïques de la société.
    J’irai jusqu’au bout dans cette action, conscient de devoir servir une cause.
    Dès lors, si dans les mois à venir, s’organisent des « primaires de l’écologie », j’en serai.
    En l’absence de primaire, ce qui paraît probable, nous tenterons d’obtenir les cinq cents signatures d’élus permettant une candidature à la présidentielle de mai 2017 pour que l’écologie biocentriste parle, mobilise, pèse sur les faits.
    L’objectif est de prouver que ceux qui aiment la vie sont plus nombreux, plus puissants, plus déterminés que ceux qui propagent la mort et la destruction.
    Avec vous, nous pouvons administrer cette preuve et inverser le rapport des forces, en ce pays, actuellement courbé sous le joug des ennemis de la terre.
    Aller jusqu’au bout ?
    Oui, toutefois s’il advenait que Nicolas HULOT, qui a explicitement indiqué ne pas concourir à une éventuelle « primaire », optait pour candidater individuellement, considérant qu’il est « l’écologiste le plus populaire de France », je participerais à son combat, sans rien renier de notre spécificité, pour que conviction et efficacité s’allient.
    Toujours, l’unité s’impose.
    Avec tous ?
    Non, pas avec ces faux écologistes qui refusent de signer les propositions de lois d’abolition de la chasse à courre et qui soutiennent les piégeurs de passereaux aux gluaux, en PROVENCE.
    Il y a ici incompatibilité éthique fondamentale.
    En juin 2011, lors de la précédente primaire de l’écologie, j’annonçais dans ces éditoriaux, un an à l’avance, que Nicolas HULOT obtiendrait 7% des voix à la présidentielle de mai suivant, s’il était retenu, alors qu’Eva JOLY, sa concurrente, nonobstant ses éminentes qualités personnelles et sa compétence remarquable dans la lutte contre l’argent sale, ne recueillerait que 2% des voix à l’élection présidentielle.
    Et cela change tout.
    Si l’écologie est forte, nous pouvons stopper les grands projets dévastateurs, faire reculer la barbarie de la chasse, sauver effectivement la biodiversité.
    Lorsque l’écologie est faible, les mouvements citoyens, les associations ne pèsent pas lourd.
    Présentement, l’écologie politique est évanescente.
    Nicolas HULOT, en refusant ces jours-ci le ministère de l’essentiel, prouve qu’il partage avec nous le souci de servir une cause et non d’orner une carte de visite.
    D’autres, écologistes un jour, opportunistes toujours, rêvent de devenir ministre, non pas pour améliorer le rapport des hommes à la nature et au vivant, mais parce qu’ils imaginent que le titre les honorera, superbe et touchante naïveté.
    En conséquence, avec tous ceux qui souhaitent faire gagner nos idées, je serai au rendez-vous du pays, soit en qualité de candidat, soit en soutien de Nicolas HULOT, s’il s’engage.
    Nous devons, ensemble, quelle que soit l’option, reconstruire, dans le champ politique, une force qui va.
    Aussi, j’appelle tous les écologistes politiques, par-delà les partis et les parcours, tous les défenseurs des animaux, tous les protecteurs de la nature à s’unir, par-delà les étiquettes d’hier, les querelles d’égos pour le triomphe de l’intérêt supérieur du vivant, incluant bien évidemment l’humain, aux côtés de la diversité des espèces et des individus animaux, êtres sensibles.
    Le samedi 8 octobre prochain, nous réunirons à PARIS, avec tous ceux qui veulent en être et en n’excluant personne, les assises de cette force au service du vivant.
    Immédiatement, nous devons mettre en place les bonnes volontés pour contacter les élus et solliciter leurs parrainages.
    Je ne vous dissimule pas que ce recueil des signatures sera l’obstacle à surmonter mais, grâce à votre mobilisation, nous pouvons y parvenir.
    Le vivant a besoin de nous.

    Gérard CHAROLLOIS
    TEL 06 76 99 84 65
    CONVENTION VIE ET NATURE

  6. Je n’arrive pas à comprendre (ou peut être que si?) pourquoi le corps médical, témoin privilégié de la multiplication des cas de cancers divers, se focalise uniquement sur le soin et le dépistage, sans « penser » à l’épidémiologie.
    Ils ont, dispersées, toutes les données nécessaires. Il suffirait d’y mettre un peu d’ordre, de donner aux médecins la consigne de noter, pour chaque malade, une « histoire de vie » succincte (où il a travaillé, où il habité, quel profil de consommateur), de faire remonter tout ça, pour avoir un ensemble de données extraordinaires.
    Chaque année, des étudiants en médecine présentent une thèse. Combien de futurs thésards pourraient s’y alimenter? Sans compter, évidemment, les chercheurs dont certains en ont peut être marre de « chercher » comment enrichir les labos.

    1. Merci.

      Le corps médical n’a aucun intérêt a chercher plus loin.

      « Il suffirait d’y mettre un peu d’ordre, de donner aux médecins la consigne de noter, pour chaque malade, une « histoire de vie » succincte (où il a travaillé, où il habité, quel profil de consommateur), de faire remonter tout ça, pour avoir un ensemble de données extraordinaires. »

      Cela a été fait. Suivi de chaque malade, afin de trouver le catalyseur. Avec des soins appropriés ensuite, et guérison. Le docteur a été radié. Sali, rejeté, enfoncé. En cabane …. et pas au Canada.

      Tout est relié, y compris ce qui se passe dans notre corps. Pensées, alimentation, etc …. Plus elles seront malsaines, moins votre corps sera apte a digérer et a défaire.

      Prié de ne pas rire. Il serait curieux de voir les résultats de recherches sur les cas de guérissons qui n’ont pas opté pour la médecine courante.

    2. Mais mon bon ami, il y a déjà des tas d’applications, d’outils pour alimenter le big data en ce sens, et bien sûr des tas d’entreprises comme les assurances qui sont avides d’en exploiter la substantifique moelle.
      Ce n’est pas comme si le dossier médical numérique/personnel (de Douste-Blazy) ne remontait pas régulièrement à la surface… êtes-vous réellement de cette frange [bip] de scientistes/technolâtres verts qui mise sur la techno pour sauver le bio ?

      1. GoûtGueule,

        Il y a ici des règles de savoir-vivre ensemble à respecter et c’est pourquoi j’ai mis un bip en lieu et place d’un mot un poil trop raide.

        Fabrice Nicolino

        1. Merci pour le bip, Fabrice.
          Mais ça ne change rien au ton, condescendant (« mon bon ami »… pffff…)et désagréable, et aux suppositions peu étayées comme quoi je serais de religion scientiste et technolâtre.
          Ne mélangeons pas tout, je parle bien de recherche épidémiologique, et pas de dossier médical personnel abusivement accessible aux assurances. La technologie n’est pas indispensable pour ça, ça s’est très bien fait jusqu’à présent avec des moyens plus modestes, et si ça va plus vite grâce à l’informatique je n’ai rien contre. Ou alors, on boycotte l’informatique et on quitte ce blog.
          J’ai un ami frappé de cancer du pancréas à 40 ans, sans avoir jamais ni bu, ni fumé, ni rien de ce genre, attentif à sa nourriture, à son mode de vie. On est en droit de se demander ce qu’il a bien pu rencontrer dans sa vie pour développer un cancer relativement rare et terriblement agressif. On est en droit de penser qu’en réunissant des cas semblables en corrélation avec des parcours de vie, on tomberait sur des éléments communs.
          La thalidomide a été débusquée ainsi, par un médecin qui a minutieusement répertorié le contenu des pharmacies de ses clientes ayant eu un enfant mal formé.

          1. Il ne s’agissait que d’une question… Êtes vous tous aussi stressés que cela ? En plus de se faire ‘biper’ pour un adjectif qui à mon sens ne dépasse pourtant pas le mot « couillon » du maître de ces lieux dans un article sur le nucléaire belge -je l’accepte cependant- vous me permettrez que je le pense fortement.
            Au passage, Fabrice, ne change pas de ton dans tes articles, ça fait du bien de sentir la hargne et la critique de cette manière.

            Il va être très difficile de faire accepter aux médecins. Et d’autres s’avèreront bien plus convaincant avec davantage de moyens techniques, de préférence centralisés, contrôlés, professionnalisés, sécurisés, et tout le toutim. L’acceptabilité fonctionne très souvent de cette façon. En fait, je n’ai plus de doutes à ce sujet.
            Et en effet, cela tombe bien, il y a un article sur Reporterre dont le lien a été donné par un participant plus bas. Fabrice doit bien mieux connaître le sujet que moi lorsqu’il a alimenté un de ses livres. Donc, et pour paraphraser d’autres réponses ici, faire porter le chapeau d’enquêteur aux membres d’une profession qui peuvent être très fortement liés à cette industrie, je doute qu’il y ait un excès de zèle généralisé ou bien que des biais statistiques soient totalement écartés sans une réponse appropriée.

          2. « J’ai un ami frappé de cancer du pancréas à 40 ans, sans avoir jamais ni bu, ni fumé, ni rien de ce genre, attentif à sa nourriture, à son mode de vie. On est en droit de se demander ce qu’il a bien pu rencontrer dans sa vie pour développer un cancer relativement rare et terriblement agressif. On est en droit de penser qu’en réunissant des cas semblables en corrélation avec des parcours de vie, on tomberait sur des éléments communs. »

            Chocs émotionnels, peurs, stress, font aussi partie de ce qui peuvent rendre très malade. La France est le numéro un de la vente d’anti dépresseurs.

            PH acide = terrain préféré du crabe.

            Il faut savoir se blinder! Facile a dire, difficile a faire!

            Bien a vous,

    3. Vous avez raison mais je pense que l’explication est que les laboratoires pharmaceutiques sont largement impliqués dans la formation des étudiants en médecine , ils assurent des cours , distribuent documents etc…. je connais des internes qui trouvent cela très bien en toute bonne foi……Pourquoi chercher les causes des maladies puisqu’on les soigne si bien !!!!! Ce qui est incroyable aussi c’est que les étudiants en médecine n’ont aucune formation en nutrition , et pourtant Hypocrate avait dit : ton aliment est ton meilleur médicament .
      Cherchez l’erreur !

  7. Je trouve que cet achat, c’est à dire aussi cette vente, car pour qu’il y ait un acheteur il faut un vendeur, est quand même assez cohérent avec la délocalisation des industries

    1) peu profitables;

    2) dont le potentiel de brevet, après toutes les rallonges imaginables, est complètement épuisé, et

    3) polluantes et avec un risque juridique qui ne fait que s’accroitre avec le temps.

    Donc, comme on sous-traite « le carbone », on sous-traite aussi la pollution.

    Tiens, sur le paracétamol: le premier paragraphe de Wikipédia nous informe qu’il a été inventé en 1877, est un « médicament essentiel d’un système de santé basique », et « coute 0.01 euro par dose ». C’est le genre de truc qui n’intéresse vraiment plus que les Chinois, qui n’ont pas encore trouvé de plus pauvres qu’eux pour approvisionner a leur place le plus grand marché du monde. Mais ça va peut-être venir, qui sait!

    Mais ça ne marche pas aussi facilement pour tout: Le « faux-vrai » système d’assurance qui a permis le développement du nucléaire soit-disant « commercial », et qui en pratique fait retomber l’intégralité des conséquences sur la population via son administration locale, est précisément ce qui nous empêche aujourd’hui de vendre nos vieilles centrales aux Chinois! Comme quoi un système sophistiqué et apparemment habile se révèle parfois un piège d’autant plus difficile… A moins qu’avec le chaos qui s’accroit, et profitant de l’état d’urgence qui semble être la pour toujours, l’Etat acculé, incapable d’assumer cette responsabilité sans précédent, finisse quand même par les vendre elles aussi aux Chinois. A suivre…

  8. Pas tort… Carline. Comme P.P., j’adore te lire. Pas de critique et pourtant. Chinois ou français (ou anglais bien entendu), les hommes dans leurs bureaux anonymes qui décident qui va mourir demain sont les mêmes. Il n’y a plus à les distinguer les uns des autres par une doctrine ; des humains monstrueux, voilà tout.
    Ils mentent dans le même but, matin, midi et soir à travers les médias qui leur appartiennent en Chine, en France, en Angleterre. Ce n’est pas qu’en Chine que le contrôle est généralisé. Ce n’est qu’une apparence.
    Par les infos en anglais, il devient vite limpide que quelqu’un nous prépare mentalement à une guerre contre la Russie, avec Putin en ogre du jour. Industrie de la chimie ou de l’armement, je suis prête à parier qu’il n’y a pas que des chinois ou des russes qui ont des actions dans ces boites là.
    La Chine, Tianxia, TI-AN, proche du ciel (en sumérien)

  9. Je ne suis pas sûr de la grosse différence entre une poignée de méga-actionnaires acharnés à soutenir la technoscience moderne – et corrompue – en vendant des poisons sur toute la planète pour prendre leur marge (on reconnaît les malades mentaux en ce qu’ils n’ont jamais assez de ce dont ils dépendent) et une poignée de hiérarques « communistes » en théorie mais en pratique aussi âpres au gain que les dingues précités…

    D’autant que les infiltrations entre mégacompagnies et Etats « démocratiques » conduisent à un niveau de corruption assez similaire…

  10. Elise Lucet interrompt leur dîner avec Syngenta, deux sénateurs de Franche-Comté s’offusquent

    http://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/politiquefranchecomte/2016/02/04/elise-lucet-interrompt-leur-diner-avec-syngenta-deux-senateurs-de-franche-comte-soffusquent.html

    conclusion : « Dans le Progrès, Gérard Bailly assure de son côté qu’il « ignorait l’existence de Syngenta jusqu’à cette soirée-là ». »

    c’est pas gagné tout ça …

  11. @ Cultive ton jardin

    « Je n’arrive pas à comprendre (ou peut être que si?) pourquoi le corps médical, témoin privilégié de la multiplication des cas de cancers divers, se focalise uniquement sur le soin et le dépistage, sans « penser » à l’épidémiologie. »

    Il me semble (je peux me tromper; si certains connaissent plus le fonctionnement du milieu médical, ce serait intéressant) que le « corps médical » est une somme d’individus, souvent en libéral, et n’a pas, en tant que tel, vocation à coordonner de telles études, nécessitant du temps et des moyens de traitement statistique.
    Sans compter que certains, peu scrupuleux, ont peut-être intérêt au status quo (les malades alimentent leur « business », et il peut y avoir des liens d’intérêts avec les labos pharmaceutiques).
    Ce serait plutôt le rôle des agences de sécurité sanitaire de lancer de telles études. Malheureusement, ces agences publiques peuvent être vérolées par des conflits d’intérêts, sans compter le contexte ambiant qui mise de plus en plus tout sur l’action et les financements privés.
    Et puis de telles études finissent fatalement par révéler des choses qui peuvent gêner les grandes industries, avec corollairement menace sur le sacro-saint PIB, chantage au chômage, etc. …donc conflit d’intérêts au sommet de l’état.
    Empoisonner, puis soigner; casser, puis réparer, tout ça compte dans le PIB, donc certains doivent trouver peu d’intérêt dans la prévention.

    De plus de telles études sont complexes pour isoler chaque cause dans un brouillard multi-factoriel (quoique, avec la puissance des calculateurs…). La prévention la plus simple, c’est d’appliquer le principe de précaution à tout ce brouillard, et on retombe encore plus dans les conflits d’intérêts pré-cités.

    Il n’y a que les études réalisées par quelques franc-tireurs qui finissent par faire émerger médiatiquement, et tardivement, les problèmes, pour arriver à faire avancer, trop lentement, les choses…

    Bref, en résumé : ça craint, et un bon coup de torchon serait nécessaire.

    PS : extrait de la lettre du Collectif Roosevelt, qui fait pas mal écho à ce sujet :
    « L’affaire des perturbateurs endocriniens
    Les responsables du commerce états-uniens ont fait pression sur l’Union européenne pour qu’elle renonce à prendre des mesures contre des perturbateurs endocriniens liés au cancer et la stérilité masculine, afin de faciliter l’accord de libre échange TAFTA. Le président du comité environnement de la Chambre de Commerce des Etats-Unis écrivait dans une lettre à la Commission : « Nous sommes inquiets de voir que cette décision qui est source de nombreux débats scientifiques, puisse être prise pour des raisons politiques, sans qu’auparavant, ses impacts sur la marché européen ne soient évalués ». …… « Les Etats-Unis, le Canada et le Brésil ont déjà exprimé leur inquiétudes concernant ces critères qui pourraient avoir des répercussions importantes sur le commerce ».
    Heureusement la cour de justice européenne a rétabli les choses : La Commission européenne vient d’être condamnée par la Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) car elle n’a pas respecté la législation européenne qui lui imposait d’encadrer les perturbateurs endocriniens dès décembre 2013 comme lui avaient demandé le Parlement européen et le Conseil. »
    Avec ce TAFTA, comme une épée de Damoclès, on n’a pas sorti le cul des ronces…

    @ Alice :

    A la différence près qu’un « Planète sans visa » serait très vite censuré en Chine, quand même.

    Sinon, les effets délétères d’un capitalisme débridé sont les mêmes partout. La Chine a réussi le tour de force de combiner les plus mauvais aspects de la société « occidentale » et communiste : un capitalisme débridé avec un état autoritaire.

  12. PL, pour la censure, on y réfléchit. Il va falloir un peu de temps pour réellement instaurer la novlangue en France. C’est la faute à l’Académie…(et à Stan) Mais ça vient. Peut-être que Fabrice saura écrire entre les lignes ? Attendez donc qu’on décide d’une nouvelle définition à « insulte ». Cela lui fera son affaire à celui là ! On a déjà commencé à éliminer certains mots et phrases qu’on ne mentionnera évidemment pas ici…on réfléchit pour la suite.
    Censure, interdictions qui s’accumulent, état autoritaire, gestion inhumaine des industries…. ah ces communistes !

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