Deuxième complément sur Pierre Rabhi

Voici ce qu’une lectrice m’envoie, qui me paraît digne de retenir notre attention à tous. Je précise qu’il s’agit donc – pour le cas où il y aurait confusion – de propos de mon cher Pierre Rabhi. Je suis d’accord pour l’essentiel, et je me précipite d’écrire que je suis pour le mariage homo, des fois qu’on en douterait.

Sur le débat autour de Pierre Rabhi

Si cela peut apporter quelque lumière : https://reporterre.net/Pierre-Rabhi-Le-superflu-est-sans, son avis sur les mariages divers…

« Un autre sujet de ce début d’année, qui intéresse beaucoup les écologistes, c’est le mariage homosexuel. De quelle manifestation étiez-vous en janvier ?

D’aucune.

Vous n’avez pas d’avis sur le mariage homosexuel ?

Pour être honnête, je ne sais pas comment l’aborder. Cette mobilisation est devenue un tel enjeu de société ces dernières semaines… Pour moi, ça ne figure pas sur l’agenda des priorités. Je crois que c’est quelque chose qui m’intéresse assez peu, je suis beaucoup plus préoccupé par les enfants qui meurent de faim. C’est là qu’on se rend compte que nous ne subissons pas les problèmes fondamentaux, que nous sommes dans une sorte de délire généralisé. Le mariage homosexuel est un symbole de cette manipulation des consciences, où on crée des phénomènes de société qui n’en sont pas.

Le principe de lutte pour l’égalité du droit au mariage ne vous touche pas particulièrement ?

Si, bien sûr. Je suis plein de compassion à l’égard de ceux qui ont été victimes de discrimination et d’exaction. Que des gens s’aiment et aient des attirances, quels que soient les sexes… je ne vois pas où est le problème. Ils sont libres de le faire et heureusement. Mais que cela devienne ensuite une problématique sociale aussi énorme… Par contre, ce qui me pose problème dans le débat actuel, c’est qu’il y a une troisième entité qui n’est pas consulté. C’est l’enfant. L’enfant qu’on va faire naître par je ne sais quel stratagème… »

Bien à vous tous.

 

97 réflexions sur « Deuxième complément sur Pierre Rabhi »

  1. Au risque de paraître rétrograde, je partage complètement l´avis de Pierre Rabhi sur la PMA. La procréation médicale assistée ! L´horreur contenue dans cette appellation fait froid dans le dos ! Elle semble tout droit sortie de la plume de Huxley ! La naissance, un acte médical concocté par des apprentis sorciers ! La NPT : la naissance par tripatouillage ! Et les mômes, dans tout cela ? Un détail superflu, une quantité négligeable ! Comme le dit très justement Pierre Rabhi, comment leur expliquer plus tard par quel tour de passe-passe ils sont venus au monde ? Quel manque de respect, d´empathie envers ceux qui devront faire face un jour aux conséquences tragiques d´un besoin égoïste et de sa satisfaction immédiate. Tout avoir, tout de suite, être incapable de renoncer à quoi que ce soit, de peser le pour et le contre, surtout lorsque l´on engage la vie d´un être qui ne peut pas se prononcer. L´avidité est dans l´air du temps, on consomme, il ne faut se priver de rien, ce qui prime sur tout le reste, c´est de se faire plaisir. Comme on dit, charité bien ordonnée commence par soi-même. Surtout que le corps médical et l´industrie pharmaceutique se frottent les mains, la PMA rapporte des bénéfices juteux ! Alors que tant de gosses en souffrance attendent d´être adoptés (j´ai fait un temps du bénévolat dans un orhelinat), de trouver un foyer, des parents, hétéros ou homos, mariés ou pas, on s´en balance, on s´en contrefiche, pourvu que la tendresse, le respect, la bienveillance soient au rendez-vous, pourvu que le nid soit douillet. Car en définitive, c´est cela qui compte pour les enfants.

    Merci Fabrice et merci à votre lectrice pour le lien.

    1. Martine, est-ce qu’au moins vous savez comment ça se passe, la PMA ?
      Et vous êtes-vous mis une seule fois à la place des couples qui ont des difficultés à avoir « naturellement » un enfant (et ils sont de plus en plus nombreux) pour avoir un avis aussi tranché sur la question ?

    2. Le mariage homosexuel ?
      « Oui mais….je préfère penser aux enfant qui meurent de faim »
      Bon bah là je crois que c’est du grand niveau.
      Allez ciao.

  2. Merci M. Nicolino pour vos papiers, pour vous coups de gueule, pour vos analyses et pour votre fidélité en amitié.
    Vous aimez P. Rabhi, et vous le dites. C’est tout à votre honneur d’exprimer cette fidélité. Mais n’avez vous pas l’impression que des propos tels que ceux qu’il a tenu en 2013 puissent être questionnés. https://www.youtube.com/watch?v=BnYsB5-oQcw

    “on appelle ça stupidement la crise financière alors que c’est une crise humaine et c’est une crise spirituelle. Il faut bien comprendre que la crise est à résoudre en nous, pas dans les banques”.

    Bien évidemment P.Rabhi a raison d’interpeler sur la nécessité du « toujours plus, du paraître, de l’argent roi, etc.
    Bien évidemment on sait que la notion de « croissance » est à mettre aux orties.
    Bien évidemment on sait qu’il nous faut mettre en place de nouveaux modèles de vies individuelles ET collectives. Bien évidemment.
    Est-ce à dire que seule la démarche individuelle, individualisée est la bonne? Il suffirait que tout un chacun soit persuadé qu’il n’est pas nécessaire de s’enrichir pour que la misère du monde disparaisse?
    Malheureusement, les choses sont sans doute un peu plus compliquées. La crise semble aussi financière à partir du moment où tout devient objet d’échanges marchands. Prenons l’exemple de l’eau, ce bien commun, s’il en est, devenu marchandise, enjeu de la financiarisation. Suffit-il de réduire la quantité d’eau que nous consommons (toilette sèche, récupération, etc) pour que la marchandisation de l’eau disparaisse? Messieurs Danone et Vinci seront bien évidemment terrassés par toutes les énergies positives?
    D’un côté les partisans de « c’est la faute au GRAND KAPITAL », de l’autre « CHANGEONS NOUS NOUS-MEME et le MONDE CHANGERA ».
    Et s’il y avait une (toute) petite place entre ces deux discours???

    1. @ Isabelle Jouarre,
      Vos interrogations sont justifiées mais posées de manière un peu trop caricaturale à mon goût.
      Une prise de conscience individuelle (je préfère cette expression au mot changement) ne fera certes pas disparaître toute la misère du monde, comme d´un coup de baguette magique. Je ne pense pas que Pierre Rabhi ait cette illusion. Je ne sais pas non plus s´il parle de l´homme en général ou bien de celui qui vit dans la société industrialisée et vorace en biens de consommation, en énergie et hautement polluante. Personnellement, je suis convaincue que l´être humain est drôlement bancal et mal ficelé, même s´il est capable de très grandes et très belles choses. Mais aucune importance, qu´il s´agisse de l´humain au sens large du terme ou de celui qui vit dans une société capitaliste, Pierre Rabhi a raison de dire que « la crise est en nous »! C´est de cette constatation essentielle qu´il faut partir si l´on veut que, petit à petit, une évolution profonde se fasse qui donnera toutes ses chances au Vivant.
      Je suis souvent exaspérée par les jérémiades entendues ou lues dans les médias et qui déplorent la nullité de nos dirigeants politiques. Une nullité plus ou moins globalisée ! Mais nous, petits citoyens anonymes, qui formons une biomasse non négligeable (même si les fourmis nous dépassent largement), nous pouvons, si nous le voulons, saper peu à peu, sans violence, sans bouleversements apocalyptiques, ce système qui nous a menés à la catastrophe. Sommes-nous obligés de consommer comme des forcenés ? Sommes-nous menacés de mort quand nous choisissons la sobriété ? Je n´ai pas encore entendu parler d´une police de la consommation et d´escadrons de la mort qui viendraient occire tous ceux qui refusent autant que possible de participer à ce système. Une prise de conscience et un changement de notre comportement individuel vers plus de retenue, de modestie et de respect est à la portée de chacun d´entre nous. Malheureusement, encore trop peu font ce choix, trop peu ont le désir sincère de se remettre en question. La grande majorité préfère garder ses mauvaises habitudes, par paresse, par égoïsme, par indifférence, pour faire comme tout le monde. Alors oui, « la crise est en nous » !

      1. Je faisais plutôt partie de ceux qui pensent que le problème, donc sa résolution, passe par le collectif. Puis, j’ai réfléchi que le collectif… passe par des individus. Du coup, je « prêche » la prise de conscience individuelle et le « faire » en accord avec ses convictions, auprès des tenants du « C’est la faute du capitalisme ».
        Et auprès des fans de la prise de conscience individuelle, j’argumente que ce ne sera certes pas suffisant, que les structures doivent être remises en cause.
        Du coup, je me fais étriller des deux côtés. Mais tant pis. Pour moi, les deux sont indispensables, la séparation entre les deux est artificielle et contre-productive, et ceux qui entretiennent cette séparation sous une forme antagoniste font un mauvais choix.
        Les gens sincères finiront par se mettre d’accord. Mais quand? Car il y a un point sur lequel je suis 100% d’accord avec Fabrice: ÇA URGE.

        1. Cultive ton jardin, vous avez 100% raison. Et d’ailleurs, quelqu’un qui change vraiment interieurement s’attaque au, se confronte avec, et transforme profondement les structures collectives. S’il ne fait pas semblant. Et l’inverse est vrai aussi. Ce qui me ramene a votre difference de perception avec Pierre Rabhi (ou avec ses propos rapportes par les media, une rencontre directe changerait surement les choses). Je suis profondement en accord avec ce que Pierre Rabhi exprime. Et je respecte totalement votre difference de perception et d’expression. Le plus important ce ne sont pas les idees mais la maniere dont on les porte. A la limite, toutes les idees sont bonnes si on sait les porter correctement. Je dis bien, a la limite!
          Cela ouvre des horizons infiniment plus larges que de debattre sur des mots. A quoi reconnais-t-on que l’on est pas trop loin du bon chemin? A ce que d’autres personnes nous rejoignent, etant parties de bases ideologiques et logiques completement differentes.

    1. @ LN66
      Il y a la droite décomplexée, maintenant il y a la chasse décomplexée.
      (le loup croque du mouton et du gibier)
      Ceci est le résultat de cinq ans de présidence de « la droite forte » + cinq ans de présidence pseudo-socialiste.

    2. La battue au loup dans l’Aude, c’était du pipeau pour être reçus par Hollande en visite dans le coin.
      Evidemment, une battue est un délit lourdement sanctionné par la loi.

      Pour le reste, rien que du très traditionnel : le loup sert une fois de plus de fusible bien commode* pour parler des REELS problèmes du métier d’éleveur, problèmes qui n’ont guère de lien avec le loup, il faut bien s’en souvenir…
      Connaissez vous la thèse de Farid Benhamou ; « Crier au loup pour avoir la peau de l’ours » ? Lisez, vous verrez combien cette analyse est limpide.
      Résumé :
      http://www.buvettedesalpages.be/2008/02/these-benhammou.html
      Complète :
      http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/breves/2006/popup/TheseBenham.pdf

      * A propos de fusible, Michèle Rivasi, candidate à la présidentielle EELV n’a-t-elle pas elle aussi osé utiliser le fusible « loup » pour se la jouer « rurale » lors de sa campagne décrétant aussi débilement que bien d’autres l’incompatibilité loup/élevage ? Hélas oui, elle a osé. Visiblement, cela ne l’a pas servie puisqu’elle a échoué. Mais moi qui l’appréciait encore un peu, j’ai HONTE pour elle désormais. Il est grand temps que les cadres d’EELV rouvrent quelques cours d’écologie… et de morale !

  3. Un simple petit mammifère comme tout un chacun peut en avoir simplement la compagnie, un chien, est une merveille de vie et dont la compléxité naturelle déjouera la perspicacité de l’esprit d’analyse scientifique pendant encore bien quelques siècles au bas mot. Pourtant cette vie d’une subtilité inouïe accessible à tout un chacun n’est pas une génération spontannée sans rareté , elle est le fruit, l’héritage, du Temps, dans une proportion incommensurable : des centaines de milliars de jours. Au départ de cette vie complexe il n’y avait probablement que la « simplicité » de l’eau qui coule.

    Mais l’héritage du Temps passé, la nature telle qu’elle s’offre à nous, est considérée comme une simple poubelle: une matière qui est toujours là et que l’on a pas payé pour avoir. On préfère communément s’émerveiller, se narcisiser, sur la joaillerie de pacotille qui nous est donnée à désirer en société : bagnole, smartphone…

    C’est du délire collectif comme le présente Pierre Rabhi. Si désolant. Alors que c’est un problème d’éducation qui n’est pas insoluble !

  4. Le problème de l’acceptation ou pas du mariage gay est là: Hollande a fait passer en force cette loi après l’avoir soumise au parlement au lieu d’organiser une consultation publique. Celle-ci aurait eu le mérite « de demander » au peuple, ça c’est la mauvaise face politique que je mets au pluriel…
    (societé judéo-chrétienne et – aussi musulmane (à prendre en compte) – conjuguée avec laïcité, « une difficulté » existentielle)
    Voyons clairement sans détour: Pierre Rabhi semble (ou pas) gêné à s’exprimer sur la question, c’est normal puisqu’il n’a pas été consulté (comme tout le monde), c’est ce que l’on peut en déduire et il a ou aurait raison!
    Il y a eu le mariage homo voté, inscrit au journal officiel, il y a aussi l’union civile plus souple dans sa forme ne heurtant pas les hostiles.
    A chacun de se déterminer, là est la vraie démocratie.

  5. Sur pierre Rabhi
    Pierre Rabhi fait un constat du monde que tout écologiste partage,
    toutefois j’observe que sa philosophie reste strictement humaniste, donc ne remet pas en cause la supériorité de l espèce humaine sur toutes les autres.
    Et par conséquent il n’est pas révolté par les immenses souffrances que nous leur infligeons en les mangeant et en les exploitant. Peut être que cette compassion pourrait faire partie de son introspection intérieure quotidienne.

    Ensuite il parle de crise humaine et surtout pas des banques. Au contraire il est copain avec un chef religieux roumain, il entretient des relations cordiales avec la bourgeoisie marocaine … C’ est la limite de chacun qui se veut apolitique, refuse de voir que nous sommes dans une société déterminée avec des rapports sociaux déterminés dons nous sommes chacun le produit, que nous subissons la violence du système capitaliste et la classe dominante de ce système, que tous les politiciens sans exception ( ou presque je mettrai de côté lutte ouvrière , bien que je partage pas les idées anti écologistes et anti animalistes ) en sont les représentants plus ou moins directs. Oui il faut faire un travail sur soi même et le véganisme est déjà un beau travail mais il faudra changer la société c est à dire les rapports économiques et sociaux qui régissent les hommes.

  6. Le mariage homo je ne suis pas contre je m’en fiche comme un certain d’homo aussi d’ailleurs. Mais qu’il y ait eu un tel débat et de telles manifestations dans la rue alors qu’en même temps nous engagions nos armées derrière les Américains et au Mali sans qu’on s’interroge longtemps, ce décalage me choque. Je crois être d’accord avec Pierre Rabhi sur cette négation des priorités.

    1. De là à penser que les questions dites de société ne sont là que pour masquer les problèmes de fond il n’y a qu’un pas…

  7. Vegaby,
    peut-être vais-je déclencher un tollé, tant pis, j´en prends le risque, mais pour être tout à fait franche, je crois de moins en moins que le véganisme soit compatible avec l´écologie. C´est en observant les habitudes alimentaires de quelques personnes de mon entourage que j´en suis venue à douter profondément de la réflexion dont le véganisme est issu (je précise que je suis végétarienne, à quelques très rares exceptions près). Refuser la souffrance animale part d´une intention magnifique, que je partage sans restriction et que j´essaye au quotidien de mettre en pratique. Tout en sachant pertinemment que le simple fait d´exister, de vivre dans la société capitaliste, cause des dommages irrémédiables. J´en suis parfaitement consciente. Mais permettez-moi de relever certaines incongruences du véganisme qui me turlupinent depuis déjà depuis pas mal de temps. Bien sûr, je ne sais pas de quelle manière vous le pratiquez, je me réfère uniquement à ce que je vois dans mon quotidien, à ce que je lis et à ce que j´entends. Tout d´abord, ce qui me frappe avec les produits végans (bio ou non) qui remplissent les étagères des supermarchés, c´est leur emballage. Des produits supermanufacturés , donc voraces en énergie et dénaturés, dans une mer de plastique ! Comme les gens n´ont plus le temps, ou ne veulent plus prendre le temps de faire un tant soit peu de cuisine, les plats préparés, surgelés ou non, abondent. Bien scellés dans leur barquette, de plastique, bien entendu. C´est la tendance de l´industrie agroalimentaire, les produits végans n´y échappent pas. Et sincèrement, je me demande si la tortue de mer ou les oiseaux de Midway, pour ne citer que ceux-là, lorsqu´ils avalent un déchet de plastique, se consolent, en crevant dans des souffrances inouïes, de savoir qu´il enveloppait un produit végan et qu´il aura ainsi épargné un autre animal. Végan ou pas, un ou plusieurs animaux crèvent de notre mode de vie. Je ne sais pas non plus si l´utilisation de l´huile de palme, contenue dans bon nombre de produits végans, est conciliable avec la volonté de ne pas faire souffrir les animaux. Et quid de la culture du soja ? Comment savoir d´où il vient quand on achète des produits végans non bios? Des saucisses véganes, du jambon végan , de la mortadelle végane ? La provenance est obscure ! Et faut-il vraiment manger de la charcuterie végane ? On peut très bien se passer de la charcuterie d´origine animale, pourquoi la remplacer par une charcuterie végane? Et que dire des cosmétiques végans eux aussi vendus dans des emballages de plastique. Schampoings dans des flacons de plastique, dentifrices dans leurs tubes en plastique, quand il n´y a pas en plus un étui de carton, lingettes parfumées (à bannir), dans du plastique, etc, etc…
    Je m´interroge également sur la pertinence de la consommation grandissante de « super foods », très prisée, à ce que je vois quotidiennement, par les végans (mais pas seulement). Graines de chia, baies de goji, baies d´acai, feuilles de moringa, fruits de noni et je ne sais quoi encore qui viennent du bout du monde !
    Et je suis encore plus dubitative lorsque , mangeant un morceau de fromage, je me fais incendier par un végan qui m´accuse de crime contre le monde animal ! Il me semble y avoir beaucoup de fanatisme parmi les végans, peu sont enclins au dialogue et à une réflexion approfondie sur le bien-fondé de leur option.
    Je ne permets pas de juger, j´ai même du mal à répondre à cette question, pour moi essentielle, de savoir si le véganisme participe de l´écologie. Mais je sais que mon régime végétarien, avec beaucoup de produits frais cuisinés tous les jours, des légumes bio en liberté et non sous une prison de plastique (car le bio malheureusement flirte aussi avec le plastique), des plats simples et réalisés en peu de temps, me convient assez bien. Ce qui ne m´empêche pas de me remettre constamment en question.

    1. Martine
      Ce n’ est pas les végans qui sont responsables des emballages plastiques ….
      C est curieux je ne vous ai jamais lu vous emporter contre les carnistes …par contre vous avez bien la dent dure avec des gens qui souhaitent vivre sans tuer ou faire souffrir, ils sont mêmes fanatiques dîtes vous , moi en tous cas j essaie d être végan, c est un idéal dont je me rapproche, je lutte encore contre mon goût pour le fromage que malheureusement ma femme continue d’acheter, parce que oui le lait donc le fromage c’ est la souffrance de la vache, la mort du veau. Et j essaie d’être écologiste au mieux que je peux aussi comme je pense le fait chaque végan, Alors mobilisez vous plutôt contre le capitalisme ou le carnisme …. et c est très bien que vous soyez végétarienne, continuez !

    2. un peu de réalité comme même: est-ce que les ouvriers travaillant dans le BTP et sur les ponts et chaussées sont végétariens ou végan?
      nota: les travailleurs des ponts et chaussées travaillent également la nuit.
      Si c’était cela, ils ne tiendraient pas 8 à 12 heures de travail l’été ni 6 à 8 heures de travail l’hiver. (si flexibilité d’entreprises)
      Bien-sûr, il existe quelques plats végétariens se substituant à la viande…

      1. Lefreve, les vegetariens sont tout aussi « reels » que les non-vegetariens. C’est entierement culturel. Les ouvriers au Rajasthan travaillent dur, eux aussi. Reparer une route par 50 degres a l’ombre, marcher 15km par jour pour aller au travail ou a l’ecole, ce n’est pas a la portee de tout le monde. Et pourtant, si vous voulez manger de la viande, il vous faudra vous rendre a la ville la plus proche, et chercher « le » restaurant qui sert de la viande. Au retour au village, la nouvelle va aussi vite que vous ou vous precede: « Tu as mange de la viande hier? »

        C’est culturel et pas economique: Le Rajasthan est l’un de plus gros exportateurs de viande. Mais moins d’un quart de la population est non-vegetarienne. C’est pas des sentiments par rapport aux animaux, ils n’aiment pas la viande! (En plus, un « non-vegetarien » en Inde mange typiquement de la viande, un oeuf ou du poisson, une fois par semaine chaque… ca reste raisonnable en termes de quantites).

        Les tribaux en Inde souvent ne consomment pas de lait ni produits laitiers. Ils trouvent que c’est cruel de priver les vaux du lait de leur mere, et si les animaux doivent etre forts pour bien tirer la charue, il ne faut pas les priver de lait dans leur jeunesse! C’est donc un raisonnement rationnel et economique, mais je ne sais pas s’il est juste. Mais ils mangent de la viande de temps en temps, en tres petites quantites. Vu que souvent, ils chassent leur viande a l’arc dans la foret, vous pouvez imaginer que leur force physique et leur adresse sont hors du commun, et que les quantites ne sont pas enormes…

        Je donne pas l’Inde comme un exemple a suivre, mais c’est bon a savoir, pour relativiser…

        1. @Laurent Fournier
          Vous lisant, j’essaie de relativiser comme vous m’y invitez mais en fait je ne peux pas car je ne sais pas. je ne suis pas docteur (en médecine?), vous vous l’ètes.
          Climat fort chaud sec/humide – climat très froid sec/humide : faut-il manger de la viande et du soja (par exemple) ou l’un sans l’autre ou les deux à la fois. Evidemment accompagné certains jours (alternance) d’oeufs en différentes combinaisons recette.
          En attendant, je suis comme les allemands, j’aime la saucisse au curry, je m’en régale avec du pinard (nous sommes vignerons producteur de raisins à champagne) . Le porc n’est pas en « population sensible » en Europe alors bon. (pas de sanglier ou autre gibier car hostile à la chasse)
          C’est une importance de vous le signaler.
          Malgré la technologie en France, les travailleurs cités (plus en haut dans mon commentaire) doivent « se plier » aux exigences de la productivité ou alors changer de métier!
          Quant est-il en Inde?
          Est-ce que les indiens sont plus résistants à « la production » demandée que les européens ou nord africains travaillant sans relâche sur les chantiers?
          Quelle production en inde?
          nota: la France fait partie des pays tempérés ce qui veut dire changement perpétuel donc adaptation sans cesse.

      2. @Lefèvre

        « est-ce que les ouvriers travaillant dans le BTP et sur les ponts et chaussées sont végétariens ou végan? Si c’était cela, ils ne tiendraient pas 8 à 12 heures de travail l’été ni 6 à 8 heures de travail l’hiver.  »

        Comment le savez-vous ?

        Vous mangez du porc mais êtes opposé à la chasse au sanglier : vous préférez donc le mode d’élevage et de mise à mort qui engendre le plus de souffrance pour l’animal que vous mangez .

        1. @ azer
          Je réponds vos questions:
          J’ai un pot qui était traceur avant de devenir chef d’équipe chez Spie Nord-est. (aujourd’hui à la retraite) j’ai un cousin couvreur qui est sorti des compagnons du devoir aujourd’hui responsable de chantier dans une entreprise. j’ai un membre de ma belle famille qui est chef d’équipe dans le BTP, etc.

          Je suis au contact de » la France laborieuse » pour savoir comment ça se passe. je suis curieux de nature et j’aime connaitre, savoir un maximum. (sur tout)
          D’ailleurs, je n’aime pas seulement la saucisse au curry, j’aime aussi le jambon à la sauce madère et j’en passe.
          J’essaie d’acheter du cochon qui ne soit pas « industriel » ce que vous savez. Il y a une autre option que vous connaissez sans doute.
          Pour vous satisfaire, je suis au courant que nombre de marques vendues en supermarchés sont des produits transformés en Roumanie (et autres pays avoisinants) par exemple, elle sont toutes confondues. Le consommateur lambda est trompé sur toute la ligne!
          ARTE est bien pour ce genre d’émission.
          Quant à la chasse, je sais que le cochonglier se reproduit plus que le sanglier d’antan (connaissez-vous l’histoire?) alors il est régulé par les chasseurs tireurs. (je ne cautionne pas)
          Sachez cependant que je ne suis pas biocentriste bien que j’échange de temps en temps des mails avec Gérard Charollois de la CVN.
          Chacun a sa place dans notre société.
          nota: si les loup étaient partout, il n’y aurait plus besoin de chasseurs.
          Mais là c’est la politique qui s’en mêle!
          Fraternité
          Ps: lisez l’ode à lupus que j’ai écrit puis fait publié en 2007 sur le site de Michelle l’amie des animaux. (tapez ce titre)

          1. @Lefèvre

             » J’ai un pot qui était traceur avant de devenir chef d’équipe chez Spie Nord-est. (aujourd’hui à la retraite) j’ai un cousin couvreur qui est sorti des compagnons du devoir aujourd’hui responsable de chantier dans une entreprise. j’ai un membre de ma belle famille qui est chef d’équipe dans le BTP, etc. »

            Cela ne répond à aucune des questions que je vous ai posées . Que vous connaissiez personnellement des gens qui travaillent dans le BTP n’explique pas comment vous savez qu’ils ne pourraient pas exercer ces métiers s’ils étaient vg .

            Concernant la chasse , votre proposition de m’expliquer l’histoire du cochonglier ( que je connais ) et le reste n’est en rien une réfutation que consommer des animaux d’élevage revient à cautionner une souffrance ( et une pollution ) plus grande que de consommer des animaux abattus lors d’actions de chasse .
            Un cochon d’élevage est castré sans anésthésie en bas age , vit immobilisé afin de servir de station d’allaitement si c’est une femelle , ne verra jamais le jour pendant les 180 qui constitueront son existence . Le cochonglier vit quant à lui une existence conforme à sa nature animale .
            Refuser la chasse mais consommer du cochon d’élevage constitue donc une caution donnée au mode de production qui engendre le plus de souffrance et de pollution .

    3. Salut Martine,

      Ce que je constate de mon côté, c’est qu’en devenant végétariens, moi et mon épouse avons réduit nos achats de produits « préparés ». Nous achetons la majeure partie de notre nourriture au marché, nous préparons nos plats. Après, ça prend du temps, je suis d’accord. Mais je pense que ça fait partie de la démarche. Au niveau du budget, comme achetons surtout des légumes (de saison, de préférence) et un peu de fromage, le fait de prendre tout cela au marché n’entraîne pas trop de hausse. Le truc c’est d’acheter « local ». Mais il faut que ça soit possible : nous sommes dans la cambrousse, donc c’est plus facile. Après, en ville, on trouve de plus en plus d’AMAP.

      Cordialement,

      François

    1. Merci Martine,

      Merci de soulever ces incohérences. Quoi que nous fassions, cela fait des dégâts ailleurs. C’est pourquoi le local, de saison, le fait maison, le recyclage est a mettre en avant.

      Martine, puis je te poser une question? Comment te chausses tu? Tu vois, quoi que nous mettions aux pieds …. mal ailleurs!

      Bien a toi,

  8. Dans notre oasis quercynoise, un probléme en ce moment bouse, écologie , développement durable.

    Pierre Rahbi aurait bien une petite idée sur le probléme . Je pense l’avoir devinée.

    https://www.blogdesbourians.fr/le-pour-et-le-contre-pour-limplantation-dune-unite-de-methanisation-a-gramat/#comment-2374

    La morale de l’histoire
    « La vache a deux sous-produits, le lait et la bouse ; si c’est le lait, aucun intérêt, mais si c’est la bouse ça peut se présenter sous deux formes ; si elle est fraîche ou si elle est sèche, si elle est sèche aucun intérêt, mais si elle est fraîche ça peut se présenter sous deux formes ; si quelqu’un passe ou si quelqu’un ne passe pas, si quelqu’un ne passe pas, aucun intérêt, mais si quelqu’un passe ça peut se présenter sous deux formes ; s’il marche dedans ou s’il n’y marche pas, s’il n’y marche pas, aucun intérêt, mais s’il marche dedans ça peut se présenter sous deux formes ; s’il est poli ou s’il est impoli, s’il est poli, aucun intérêt mais s’il est impoli il s’écrit : la vache! ! ! …

    ………a deux sous produits le lait et la bouse… »

  9. Pour P.P., je viens de trouver ca:

    https://www.ctc.usma.edu/v2/wp-content/uploads/2016/11/Cradle-to-Grave2.pdf

    « du berceau a la tombe » ca s’appelle, c’est publie par l’ecole militaire US West Point, ils ont le sens de l’humour noir… Enfin non, c’est un langage horrible. Mais il est interessant de le lire quand meme, en tout cas plus interessant que de regarder les videos produites par leurs collegues du bureau d’a cote.

    La chose importante, c’est qu’ils disent la meme chose que J.P. FILIU: « Je ne crois pas a la de-radicalisation car les djihadistes n’ont pas de culture musulmane ».

    Ca vient de West Point, et ca pretend etre base sur une etude statistique avec pas mal de details.

    Un passage en particulier:  » la majorite des combattants etrangers (combattant les gouvernements Irakien et Syrien) avaient une connaissance limitee des principes de la foi islamique (…) De plus, nos observations confirment des sources de premiere main indiquant que les groupes djihadistes preferent en general recruter des individus qui ont une education religieuse limitee dans la mesure ou ils sont moins capables d’interroger de maniere critique le recit et l’ideologie djihadistes » (p. 25)

    Les auteurs ne disent pas quelles sont les « sources de premiere main » auxquelles ils ont eu acces, mais vu qu’ils ne sont surement pas alles interviewer les petits chefs a Mosoul ou a Raqqa, ca ne peut etre que leurs collegues, les grands pontes de la CIA…

    Bref, les « djihadistes », seon ces statistques, sont des garcons entre 18 et 25 ans, immigres recents, peu eduques, chomeurs, n’ayant pas d’interet pour la religion.

    Vu le profil des djihadistes tues en France, on peut ajouter: buveurs, coureurs de femmes, delinquants.

    Quel est le but de la publication de ce document aujourd’hui? Etayer le prestige, mis a mal, des etats religieux fondamentalistes en Asie Occidentale?

  10. il n’y a rien de plus égoïste que de vouloir un enfant puisqu’ on ne demande pas son avis au principal intéressé évidemment ( comment le ferait-on d’ailleurs). vouloir un enfant, c’est viscéral, tripale, animal quelques soient les couples, hétéros ou homos.
    vu l’état du monde et ce qui se profile, un minimum de réflexion conduirait à s’abstenir mais ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. Par contre, étant donné la difficulté et le parcours du combattant pour les couples en difficulté et surtout pour les homos, je pense que le désir d’enfant est un peu plus réfléchi chez eux que chez la plupart des autres couples. Donc oui, je suis pour la PMA et la GPA pour tous ( et je ne me sens pas moins écolo pour autant). Alors l’adoption, bien sûr, mais elle est très difficile pour les homos et le fringant Fillon se propose carrément de leur en supprimer la possibilité.

  11. Martine,
    Les questions que vous soulevez sont parfaitement légitimes à mes yeux et je vous en remercie. Je me pose les mêmes depuis une bonne vingtaine d’années sans avoir de réponse définitive, dogmatique, accusatoire, ni même pleinement satisfaisante. Je m’empresse d’ajouter qu’à mon sens, la cohérence, en ce domaine, est bien difficile – pour ne pas dire impossible – à atteindre, pas plus en théorie qu’en pratique. L’humilité s’impose, me semble-t-il.
    D’abord un préambule. La condition faite aux animaux d’élevage – particulièrement industriel – est une abomination. J’ignore si, dans un siècle, un millénaire ou deux, la conscience humaine s’élèvera ou pas, en admettant que l’humanité soit encore de ce monde. Si tel est le cas, il se pourrait que la torture que nous infligeons aux animaux apparaisse comme une faute inexcusable, et pire encore : un crime.
    A partir de là, il apparaît logique de se tourner vers le végétalisme, voire le véganisme. Personnellement, je n’en suis pas très loin, même si je ne me réclame pas de cette étiquette. Du reste, je trouve tout à fait louable le souci de faire au mieux, ou plutôt au moins pire.
    Mais la question se pose alors de savoir comment. Si c’est pour cautionner une industrie agro-alimentaire, farcie d’emballages, de produits venant de l’autre bout du monde, cultivés avec des engins de guerre, je ne vois pas bien où est l’intérêt. Au final, le bilan me semble bien lourd, entre le plastic ingéré par les oiseaux de mer qui meurent dans une agonie insoutenable, les milliers de kilomètres parcourus par les aliments et l’hécatombe qui s’ensuit, le carnage lié au mode de culture avec pesticides – chimiques ou naturels – charrue profonde, intrants du bout du monde, la surconsommation de superflu estampillé végan ou bio…
    L’idéal serait de consommer des produits locaux, issus d’une petite agriculture paysanne autonome et naturelle, la plus végétalienne possible. Il y a là un gisement d’emplois colossal, qui plus est.
    Entre un tracteur, ou un cheval de trait, j’ai tendance à préférer le second – et plus encore la grelinette, idéale pour des cultures d’auto-subsistance, j’en parle en tant qu’adepte inconditionnel.
    Entre du riz, du soja, du quinoa venant de contrées lointaines, des steaks industriels in vitro, des substituts alimentaires, ou des protéines animales comme des œufs issus de poulaillers familiaux où on laisse vivre les poules au-delà d’une année, là encore, mon choix va vers la seconde option, n’en déplaise aux végans purs et durs.
    Je n’aborderai pas ici la question diététique. Le sujet est beaucoup plus complexe que les affirmations péremptoires des un(e)s et des autres. Juste deux mots. Les régimes carnés, en viande rouge notamment, sont nuisibles à la santé, c’est entendu. Mais la consommation de céréales et de légumineuse peut l’être également, selon le métabolisme, l’état de la muqueuse digestive et sa capacité à dégrader les sucres complexes…
    Retrouver une autonomie alimentaire à l’échelle d’un terroir, cultiver sa terre sans lui déclarer la guerre chimique, sans la maltraiter. Tendre vers une alimentation la plus végétale possible, la plus locale, la moins dépendante d’une mafia industrielle. Mettre en question son mode de vie, de déplacement, ses consommations, son travail et toutes leurs conséquences sur les autres formes de vie que les nôtres… Cela me semble plus que crucial. C’est vital et c’est moral. Je n’ai pas la prétention d’y parvenir. J’essaie modestement d’avancer par pallier. Parfois, je retombe dans l’ornière que je dénonce. Ce qui me donne à penser que la seule action individuelle ne suffira pas, au rythme où va le saccage techno-industriel. Le monde est ce que nous en faisons et nous sommes ce que le monde fait de nous. Les deux niveaux – individuel et collectif – sont indispensables. Chacun, chacune fait au mieux. Difficile d’être sur tous les fronts en même temps. Au moins mener l’effort de lucidité.
    Pour revenir au sujet qui nous occupe, et pour tenter de résumer mon propos, la souffrance animale ne se réduit pas à la seule question de l’élevage. Pas plus que la souffrance n’est réductible à la seule souffrance animale et l’écologie au fait de manger ou pas des produits animaux. Nous sommes ce que nous mangeons, dans toutes les dimensions sans exception : du mode de production et de transport aux déchets, en passant par toutes les vies, mêmes invisibles, sacrifiées dans un bagne industriel, un abattoir, sur le bord de la route, sur un parbrise, sous le ciel des oiseaux empoisonnés, sous le joug d’un tank agricole à grands renforts de nécro-carburants, d’une rampe d’épandage… Et nous sommes plus encore.

  12. Oui, intéressants ces échanges.
    Du peu que je connais de Rabhi, je le vois comme un vieux sage. Impossible à ranger dans une case politique, et dans les schémas du journalisme politique habituel. Quand les grilles de lecture habituelles n’agissent plus, ça peut déranger et déstabiliser ceux qui en font leur fond de commerce. Ils ne comprennent pas. C’est probablement pour cela que Médiapart s’efforce de le faire rentrer de force dans une case prédéfinie, que ça coince et que cette tentative se ratatine lamentablement.
    Le processus est maladroit et pernicieux. Médiapart me déçoit.
    Je ne trouve pas que Rhabi soit perverti par sa présence dans les médias. Bien au contraire. Cette espèce d’OVNI médiatique reste partout lui-même, et c’est pourquoi émane une telle force de ce petit bonhomme. Les quelques fois que je l’ai vu à la télé, il m’a semblé ne faire aucune concession par rapport à ses convictions intérieures, il ne mâchait pas ses mots, droit comme i au milieu de l’agitation ambiante, même celle qui règne dans nos commentaires :-).
    Attention quand il parle de la crise en nous-même. Cette dernière comme il l’entend (ou plutôt comme j’interprète ce qu’il dit) est celle de l’esprit, du « mythe » (pour le sens du « mythe » demandez à P.P.), et pas restrictivement celle de l’action individuelle, par exemple trier ses déchets. Donc l’opposition « démarche individuelle » au sens de « action individuelle » et « action politique » n’a plus lieu d’être. Si l’esprit, le « mythe », ne change pas préalablement, alors les actions aussi bien individuelles et plus encore, politiques, ne pourront pas exister. Ce qu’il dit condamne implicitement le « développement durable » au sens des industriels qui veulent bourrer le mou à tout le monde, puisque l’esprit ne change pas, et avec lui la surenchère consommatrice.
    Après je ne serai pas d’accord avec Pierre Rhabi sur tout, s’il a cet humanisme uniquement anthropocentré du paysan. Mais comme je n’en sais pas plus, je ne m’avancerai pas avant d’avoir lu un peu plus de Rhabi « dans le texte ».

    Pour reparler loup et élevage dans la foulée, cette annonce de battue dans l’Aude m’a copieusement gonflé. J’en ai ras le bol de ce cirque. Des types qui demandent des indemnisations inconditionnelles parce que certaines de leurs bêtes crevées pour une raison indéterminée n’ont pas été indemnisées tellement ils les ont laissées pourrir avant d’appeler pour l’expertise. Ça devient un impôt mafieux pour l’élevage sinon on vous dégomme le seul loup du coin. Quand on constate que l’élevage, qu’il soit industriel ou pas, est une telle nuisance pour des tas de questions, et bien au-delà de nos grands prédateurs, alors stop ! Basta ! Je suis tellement dégoûté de cette mauvaise foi que plus de mouton au menu depuis plusieurs années, et pratiquement plus de viande, et plus de produits laitiers. Poubelle. Circulez y’a rien à voir. Je garde néanmoins du respect et je fais de la pub pour « Le broutard du Pays de l’ours » et « Pé descaous ». Pour les autres : dans la benne à ordures !
    Ce gouvernement, avec sa politique de tirs pourrie, a quand même réussi à réaliser l’union sacrée éleveurs/chasseurs. Ces derniers étaient peu présents dans les consultations sur la politique loup, avant. L’élevage, ils s’en branlaient complètement ! Mais ça a changé maintenant qu’ils peuvent poser avec des trophées sous le pied, ils peuvent chanter l’Internationale bourrine. Trump président !

  13. Martine ( suite )
    sur les appellations de viandes végétales, je suis assez d’accord avec vous, moi je n ai jamais eu besoin de cela, et trop de restau vegan utilisent des termes comme steack, poulet etc … mais ils le font pour la bonne cause sans doute.
    Ensuite la cuisine végétalienne se cherche et se découvre, se développe ( dailleurs de manière remarquable et diverse je découvre régulièrement des restau étonnants d’originalité) , elle utilise les végétaux, graines, épices disponibles c’ est injuste de lui reprocher cela ….. et que valent ces critiques par rapport au fait que si tout le monde était végan, on économiserait la vie de 80 milliards d’animaux terrestres chaque année et de 1000 milliards d’animaux marins, que dès lors la première cause de déforestation et du réchauffement climatique serait supprimée, que nos océans et ses récifs pourraient se repeupler, que nos mangroves pourraient s’épanouir de nouveau, qu’ on mettrait fin à cette immense extinction d’espèces et cet effroyable holocauste sans fin,
    Franchement je suis heureux d’avoir pu changer mes habitudes en abandonnant le carnisme, cela me vaut quelques moqueries que je transforme en conversations passionnantes sur l éthique, l’écologie, la philosophie ou la politique . Et croyez moi on ne se moque plus de moi très longtemps, cela devient vite oui tu as raison etc ….
    alors Martine dire que le véganisme est en contradiction avec l écologie, est ce bien sérieux ?

  14. En préambule, Fabrice vous faites un travail salutaire et êtes avec MM Robin et Hervé Kempf mes journalistes lanternes pour l’actualité écologique francaise.

    Pour moi les compétences techniques et surtout la réputation de Rabhi en agro-écologie est usurpée. Pourtant je me sens assez proche de sa philosophie: celle de la quête de sens de « du Sahara aux Cévennes ». Un des défis de l’humanité est de retrouver une mystique basée sur la nature, mystique encore présente chez la majorité des peuples nomades ou « indigènes/traditionnels/ce que vous voulez » (un petit article sur la révolte Sioux dans le Dakota?).

    Je n’aime pas du tout le ton de Yann Kindo et je ne suis pas du tout du côté de ses analyses basées sur le paradigme technologique. Je suis plus proche des analyses de Charbonneau ou Ellul. Pour ne pas qu’on m’accuse… (qu’est ce qu’il ne faut pas dire en préambule de nos jours pour ne pas se faire accuser de tous les mots, bref je crois que je suis du côté des gens honnêtes)

    Cependant, sa critique du Mas de Beaulieu et de sa prétendue super productivité vise juste. II s’agit d’une entreprise amateure, largement désorganisée et ce dû à la forte rotation des bénévoles et du personnel sur place.
    http://afis-ardeche.blogspot.mx/2012/09/humanisme-notre-visite-chez-des.html#more
    D’autres fermes comme celle de Jean-Martin Fortier ou Elliot Coleman ont largement plus de mérite et ont largement plus apporté à l’agroécologie que Rabhi. Même si quand on rentre dans les détails ils utilisent des quantités d’azote hallucinantes, d’où leur productivité miracle (>300-400 unités par ha).

    En 2011, j’étais au Burkina Faso et ai passé un coup de fil au centre qu’a fondé Pierre Rabhi à Gorom Gorom. J’ai parlé je crois à celui qui s’occupait de la surveillance du site qui m’a dit qu’il n’y a avait plus rien depuis que Rabhi était parti. Quelqu’un pour aller vérifier sur place? Pourtant l’exemple du Faso a largement fait la réputation de cet homme qui « a transmis la vie au sable du désert ».

    Je vous laisse avec un extrait de Dumont sur Rabhia à propos de Gorom Gorom et rapporté par ce triste sire qu’est Yann Kindo:

    « D’autres part, certains puristes de l’agriculture biologique s’insurgent sans nuances contre les engrais chimiques etc. de la « révolution verte », sans comprendre qu’elle permet de nourrir en Asie des dizaines de millions d’habitants en plus ! La meilleure solution est celle des Chinois, qui utilisent toujours, associés aux engrais – dont la consommation chez eux augmente rapidement – toutes les fumures organiques possibles.

    En fin d’année 1986, l’entreprise de transport charter Le Point de Mulhouse nous a demandé d’étudier les réalisations du centre d’Agro-écologie qu’elle avait installé à Gorom-Gorom, à l’extrême nord semi-aride du Burkina Faso. La direction en avait été confiée à Pierre Rabhi, qui avait déjà appris à quelques centres de formation des jeunes agriculteurs de ce pays à faire fermenter les débris végétaux pour les convertir en compost : source fort appréciable d’humus, dont la carence freine les possibilités de l’agriculture africaine. Ce travail, fort utile, méritait d’être généralisé. Mais, mis à la tête du centre d’Agro-écologie et chargé de former des vulgarisateurs agricole burkinabé, Pierre Rabhi a présenté le compost comme une sorte de « potion magique » et jeté l’anathème sur les engrais chimiques, et même sur les fumiers et purins. Il enseignait encore que les vibrations des astres et les phases de la lune jouaient un rôle essentiel en agriculture et propageait les thèses antiscientifiques de Steiner, tout en condamnant Pasteur. Malgré sa bonne volonté, il manquait de connaissances économiques et agronomiques, notamment sur l’utilisation optimale des composts. Selon lui, leur coût de production était nul ; il sous-estimait le travail nécessaire, et même les problèmes de transport, essentiels en la matière. Comme de surcroît il avait adopté une attitude discutable à l’égard des Africains, nous avons été amené à dire ce que nous en pensions, tant à la direction du Point Mulhouse qu’aux autorités du Burkina Faso. L’écologie est une discipline scientifique : nous n’allons pas la discréditer, lui enlever sa valeur, sa rigueur, en conseillant des techniques qui n’auraient pas été mises au point dans les conditions locales. Toutes les expériences faites en milieu tempéré ne valent à peu près rien en climat tropical. Pourtant, ce problème de l’humus reste, nous y reviendrons, un facteur essentiel de maintien, et de la fertilité des sols et de la réussite d’une agriculture qui pourrait prospérer entre les mains de paysans moins méprisés, mieux rémunérés et mieux instruits. »

  15. Je faisais plutôt partie de ceux qui pensent que le problème, donc sa résolution, passe par le collectif. Puis, j’ai réfléchi que le collectif… passe par des individus. Du coup, je « prêche » la prise de conscience individuelle et le « faire » en accord avec ses convictions, auprès des tenants du « C’est la faute du capitalisme ».
    Et auprès des fans de la prise de conscience individuelle, j’argumente que ce ne sera certes pas suffisant, que les structures doivent être remises en cause.
    @Cultive ton jardin, sur ce point, je suis d’accord avec toi, mais ceci n’enlève rien à la calomnie sur Pierre Rabhi.
    Il a des défauts, notamment une naïveté envers le système financier actuel, mais le faire passer pour un gourou d’extrême droite homophobe, c’est du n’importe quoi, si nous continuons à nous attarder sur les défauts de chacun, nous perdons un temps précieux sur l’action et nous alimentons une calomnie qui nous dessert.

  16. @Laurent Fournier « Le plus important ce ne sont pas les idees mais la maniere dont on les porte. A la limite, toutes les idees sont bonnes si on sait les porter correctement. Je dis bien, a la limite! »
    le paraître ne résout pas les problèmes, toutes les idées ne sont pas bonnes, et je préfère une personne qui agit correctement même si elle présente mal ses idées, à une personne qui les porte correctement et qui agit différemment.

    1. Philou, c’est exactement ce que je voulais dire. « porter » pour moi c’est « agir a la lumiere de ». Nous avons touours des idees, qu’on le veuille ou non. L’expression complete de l’idee comprend l’action, « l’expression » verbale ou ecrite n’en est que l’ombre. Nous sommes bien d’accord je pense.

  17. Un peu hors sujet, mais je vais revenir sur le mariage pour tous.
    Premièrement, ce débat a servit et servira encore de manoeuvre de diversion, pendant que le peuple est occupé par le sujet, des politiciens se servent et servent le monde de la finance (au lieu de s’y attaquer), accentuent le totalitarisme technologique ( il parait que c’est pour notre sécurité) et continuent à aggraver la crise écologique.

    Deuxièmement, mariage pour tous, adoption, PMA et GPA ne sont pas à mettre dans le même sac, je suis pro-choix par rapport au mariage, à l’adoption et à l’avortement, des homos peuvent se marier et adopter des enfants s’ils ou si elles le souhaitent, et contre la GPA. Pour la PMA, je suis contre dès qu’il y a manipulation génétique ou possibilité de sélection génétique.
    Inversement certains homophobes sont contre le mariage pour tous et sont près a faire des dépistages génétiques sur des embryons pour sélectionner un bébé à la carte.

  18. @martine, excellente vidéo, on peut aussi en faire une sur les polluants invisibles : pesticides, pcb, plomb, mercure, radioactivité, particules de diesel… le problème c’est que beaucoup d’écologistes sont aussi sectaires que des militants ump et préfèrent jouer à la gueguerre entre végan végétarien, omnivore…

  19. Manifestation contre les pratiques au sein de l’abattoir de Limoges mais également en hommage aux 3 millions d’animaux abattus chaque jour, en France.

    RDV à 13h, devant la mairie de Limoges, samedi 26 novembre.

    Au programme : Interventions et marche pacifique dans le centre de Limoges.

    Avec la présence de Sébastien Arsac, Brigitte Gothière cofondateurs de L214 et de Mauricio Garcia-Pereira, l’employé de l’abattoir qui a filmé une partie des images !

    https://www.facebook.com/events/365538313784286/

    https://www.facebook.com/events/401531690236666/

  20. Sale Gosse,
    oui tu as raison, quoi que nous fassions, il y a des dégâts quelque part. Notre mode de vie à l´occidentale engendre une souffrance et une destruction généralisées. Un enchaînement tragique encore facile à ignorer pour qui préfère garder la tête dans le sable. La complexité et l´opacité de la production et des structures commerciales, la vie « hors sol » en milieu urbain favorisent l´ignorance coupable d´une trop grande majorité de consommateurs. Les animaux ne sont pour eux que des morceaux anonymes sur l´étal du boucher ou dans des barquettes de plastique au supermarché. Le seul fait d´acheter des vêtements en fait des esclavagistes. Fait de nous tous des esclavagistes. Et que dire des biens de consommations extravagants ? Le problème semble insoluble, mais je suis néanmoins convaincue qu´un éveil de la conscience individuelle, un travail continuel sur soi-même (certes parfois ardu ) et une réflexion indépendante, une remise en question d´habitudes et de comportements devenus automatiques, je crois dur comme fer que tout cela induirait un changement non négligeable et porterait un dur coup au système pourri dans lequel nous vivons. Vouloir s´affranchir du jour au lendemain de ses contingences tient plutôt du rêve que de la réalité, mais, comme l´eau finit par avoir raison du granite, nous sommes tous capables de le grignoter, de l´entamer, de l´éroder, et finalement de l´affaiblir.

  21. Frédéric Wolf,
    votre commentaire me va droit au coeur.
    Je comprends si bien votre réflexion et votre cheminement personnels, je m´efforce, avec les moyens dont je dispose, de suivre une route semblable à la vôtre, dans un questionnement toujours renouvelé. Et comme pour vous, et comme sans doute pour beaucoup de ceux qui s´expriment ici, tant d´interrogations restent sans réponse. Du moins sans réponse claire et satisfaisante. Mais je ne pense pas que cela soit un obstacle à la réflexion personnelle, au contraire, elle devrait en être stimulée.
    En vous lisant, sans bien savoir pourquoi je pensais à un roman pour la jeunesse qui a eu beaucoup de succès en Allemagne. Je ne sais pas si on le connait en France. Le livre s´appelle « Momo » et l´auteur, Michael Ende. Une histoire merveilleuse, celle d´une petite fille et des voleurs de temps. Des figures attachantes, sages, comme Momo, bien sûr, ou Beppo, le vieux monsieur qui chaque jour balaie une rue, sans hâte mais avec constance, un pas après l´autre, les sens en éveil, toujours attentif. Tout plein de personnages attachants, modestes et forts. Mais il y a aussi les autres, les « hommes gris », les voleurs de temps.
    Pardon de m´écarter du sujet qui nous occupe ici pour recommander chaudement la lecture de ce livre, mais sans savoir si on le trouve encore en France, car il est déjà bien « ancien » (1973). Le marché du livre est devenu si éphémère et si soumis aux lois implacables de l´économie.

        1. REVIENS CHARLIE ( HEBDO ) !

          Exclusif : René Collin prépare un décret « Bouse de corne »
          par Enibob, le 01 Avril 2016 20h05
          Pour ceux qui l’ignorent, la bouse de corne est le résultat de la maturation de bouse de vache dans une corne de vache enterrée durant la période hivernale.
          C’est le top de l’agriculture. Enfin la gente féminine reconnue comme le sel de la terre. La corne de taurillon ne vaut rien à l’affaire. Il faut de la corne de vache !
          Et comme il va y avoir beaucoup de vaches sur le marché, la valorisation de leurs cornes permettra d’en faire remonter le prix, ce qui incitera à faire baisser l’offre de lait.
          Pour créer le marché et susciter la demande, la biodynamie va être obligatoirement enseignée dans toutes les écoles que finance la Région et un programme ad hoc sera mis en œuvre avec la participation de la WAFAB pour recycler les adhérents. A terme, seule la bouse de corne sera autorisée pour application sur les cultures.
          Fini donc le marketing qui trompe les consommateurs. Finis les poudres de perlimpinpin qui tuent et font tousser, d’autant plus qu’une étude du CRA (sur financement non enregistré dans leur comptabilité) a montré que la qualité des eaux wallonnes convenaient parfaitement. Ils ont en effet constaté que, grâce à la réglementation environnementale wallonne et aux actions de St Carlo, les nuages venant des régions qui puent, qui fabriquent plastiques, carburants automobiles, électricité au charbon, qui se chauffent au mazout ou au bois, etc … s’arrêtent aux frontières de la Région. Cela confirme que « tout ce qui tombe du ciel est béni » et qu’il ne faut plus craindre que le ciel nous tombe sur la tête.
          Notre Région est bénie des dieux et même de Dieu, quelque soit son nom, nom de dieu !
          La bouse de corne, espoir de notre Région pour dynamiser l’agriculture et effacer l’image de « paysans » intoxiqués aux politiques périmées de l’UE.
          ( http://www.agri-web.eu/2016-04-01_exclusif-rene-collin-prepare-un-decret-bouse-de-corne )

          1. Avantages des engrais verts : améliorent la qualité et la structure du sol, attirent de nombreux insectes, pollinisateurs et autres auxiliaires du jardinier, et couvrent le sol, empêchant les mauvaises herbes de s’installer : un gain de temps et de travail pour le jardinier !

    1. @ martine
      C’est (comme même) important ce que j’ai a vous dire.
      En 2012, il y avait « le petit napoléon » et l’incontournable Hollande comme prétendants au « trône de France et de Navarre ». (DSK empêché car empêtré dans l’affaire du Sofitel en 2011)
      Alors voilà, j’avais décidé d’écrire une chanson (je suis rédacteur de textes/chansons) pour la présidentielle prévue, celle-ci destinée à Alliance anti corrida et au Crac Europe (anti corrida) puisque la grande manifestation devait se dérouler à Nîmes. Trois mille membres actifs de toutes assos voire plus ont défilé lors de celle-ci.
      Mon texte s’appelait : « Ho là là là, c’est magnifique », un air de louis Mariano, une très belle et « bonne » chanson retenue par les organisateurs associatifs; rien n’y a fait, « les politichiens » ont continué…
      Malheureusement, l’histoire se répète, on le sait.
      Malgré tout, il faut continuer à manifester, se faire entendre!

  22. Sans rapport avec Pierre Rabhi, sinon qu’il a une bonne tête de Maure 😉

    L’association corse « U Levante » fait un travail remarquable (et d’une grande efficacité !) contre le bétonnage de l’île. Elle mérite notre soutien à tous à l’heure où elle doit faire face à une montée de violence inquiétante et grave tant elle bouscule avec (très) grand courage les intérêts particuliers de certains membres du « milieu »… :
    http://www.20minutes.fr/marseille/1966111-20161122-corse-bombe-explose-devant-maison-militante-ecologiste
    Elle mérite qu’on lui écrive tous, parce qu ‘en Corse, gêner le milieu, ça se termine trop souvent très mal.
    Pas interdit d’adhérer pour ceux qui peuvent, ce serait une belle marque de solidarité envers une association exemplaire… et je le répète, tellement courageuse tant les intérêts financiers en jeu sont grands ! 😉
    http://www.ulevante.fr/

  23. @moirsol,
    Momo a été lu par des milliers d´enfants et d´adultes, ici, en Allemagne, où je vis depuis quarante ans, que je connais bien et dont je parle la langue couramment. Le bouquin de Michael Ende est un classique de la littérature de jeunesse allemande, au même titre que les livres d´Astrid Lindgren, pour ne citer que cet exemple. Le présenter comme un ouvrage subversif est un délire total. Des générations de gamins ont dévoré le roman, sans en avoir été perturbés, comme ils ont en dévoré bien d´autres. Je tiens l´affreuse Comtesse de Ségur ou l´auteur du Club des Cinq pour drôlement plus nocifs que Michael Ende. Et drôlement plus mal écrit. Le conspirationnisme ne craint vraiment pas le ridicule. Mais je sais que des critiques semblables ont été faites au sujet du « Seigneur des Anneaux », et que des voix se sont élevées qui réclamaient une autodafé des livres de J.K. Rowling!!! Sans commentaires !
    Avant de placer un lien semblable, lisez le livre, en langue originale si possible ! Après, nous pourrons en reparler !!!

  24. Je suis en train de lire l’ excellent livre de catherine Hélayel, « yes vegan, un choix de vie  » , elle y décrit avec des mots poignants l’ étendue de l’ exploitation animale dans des domaines moins connus comme la laine, le cuir, la soie, les produits cosmétiques et d’entretien, bien entendu la vivisection dans la recherche médicale.
    C’est simplement terrifiant, les animaux ne sont pas seulement tués pour être mangés, ils sont torturés pour nos vêtements, nos produits de beauté, nos plaisirs.
    A ceux qui écrivent sur le fanatisme des vegans ou la gueguerre supposée ( par eux ) entre végétariens et végétaliens, sans doute parce qu’ils sont très mal à l’ aise sur ces questions, et qu’ils ne veulent surtout pas changer leurs habitudes, je conseille vivement la lecture de ce livre. Oui le spécisme a la vie dure, mais une minorité d’entre nous ( comme hier pour l’esclavage humain par exemple) est décidée à mener une guerre sans merci à cette idéologie qui justifie la suprématie de l’ humain et l’absence totale de droits, du droit de VIVRE, à nos millions de cousins non humains qui peuplent cette terre qui serait merveilleuse avec une organisation différente. Et je conclurai avec une parole de Martin Luther King : pour que le mal triomphe, il suffit que les personnes au grand coeur restent sans rien faire.

  25. Certaines fourmis plantent, mangent, donnent de l’engrais (avec leurs excements) et habitent dans des plantes epiphytes (qui poussent dans les arbre avec des « racines » aeriennes). Est-ce de l’agriculture? En tout cas, ni ces fourmi ni ces plantes ne pourraient survivre l’un sans l’autre. Est-ce du « specisme »? Il y a des cas similaires un peu partout, surtout dans les formes inferieures de vie: bacteries, champignons, etc. Meme nos bacteries intestinales a nous, se mettent a manger nos parois intestinales lorsque nous ne leur donnons pas assez de fibres pour se faire les dents… D’ou les ulceres etc. lorsque nous ne mangeons que des produits raffines, pain blanc, graisse et sucre, jus de fruits etc. Je me demande meme si ces bacteries n’eliminent pas aussi nos cellules malades, trop vieilles etc. lorsqu’il le faut. Et elles prolongent le systeme racinaire des plantes, en fait la majeure partie du systeme racinaire est fait de bacteries, pas de cellules de la plante elle-meme. Presque aucune espece de riz ne survivrait sans l’agriculture, et on n’est pas sur que les vaches survivraient dans la nature en liberte. Nous nous mangeons tous les uns les autres: ce n’est pas du specisme, c’est la vie. Ne peut-on pas tolerer differents regimes alimentaires, et les philosophies qui vont avec, et aussi les chaussures en cuir (les seules qui ne puent pas des pieds)?

    1. @ Laurent Fournier
      « on est pas sûr que les vaches survivraient dans la nature en liberté ».
      En ètes-vous sûr?
      Pourtant les aurocs vivaient sur les contreforts des Vosges autrefois, c’était des bovins par-conséquent il y avaient des femelles, des vaches.
      C’est inscrit dans le livre de la guerre des Gaules de Jules César.
      Qu’en pensez-vous?

    2. Laurent
      Les exemples que vous donnez s’ apparentent au mutualisme ou à la symbiose ce qui n’a rien à voir avec le spécisme.
      Je vous donne une définition : le spécisme est à l espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe. En pratique, le spécisme est
      l idélogie qui justifie et impose l exploitation et l’utilisation des animaux par les humains de manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient humaines.
      Non il n’est pas naturel de se manger les uns les autres. Et si je ( nous ) décide de devenir végétarien ou végétalien c’est justement par refus de manger des êtres qui souffrent et qui ont le droit de vivre alors que nous pouvons faire autrement.

      1. @ Vegaby
        les animaux mangent d’autres animaux, les animaux sont mangés par les humains, il n’y a rien d’anormal. C’est ainsi depuis le début.
        Bien que le loup mange aussi des baies, on ne va pas lui demander de croquer seulement du potiron et de la betterave.
        L’ours est omnivore, l’homme l’est aussi, rien d’étrange là dedans.
        L’humain est végétarien et carnivore, rien de bizarre n’en plus.
        Pourquoi vouloir devenir uniquement végétarien ou vegan alors que le sujet central est la condition animale conçue, je me trompe, menée par des monstres.
        je pense plutôt qu’il faut manifester largement afin de faire changer les mauvaises habitudes d’abattages (dérives) et le silence organisé autour de ça.
        Les cosmétiques sont concernés dans ce réquisitoire.
        Etre vegan n’est – il pas une mode afin de se distinguer des autres?
        Je pense que oui!
        (ça fait chic d’être vegan, c’est du snobisme)

      2. Vegaby je trouve tres noble d’etre vegetarien par refus de faire souffrir des animaux. Je respecte, j’admire meme, les gens qui agissent en fonction de leurs ideaux. J’ai quelques doutes personnels sur le vegetalisme, mais au fond je n’y connais rien, donc si vous etes en bonne sante, physique et mentale, en etant vegetalien, ma foi c’est a vous de juger, je dis bravo.

        Savez-vous que la communaute des Jain en Inde ne mange aucune racine? Et que si l’on prend la racine d’une plante, contrairement aux fruits, feuilles etc. la plante meurt? Je ne suis pas sur que ca soit la raison, mais les Jain sont tres non-violents, et en plus la cuisine Jain, meme sans carottes, sans ail, sans oignon, sans gingembre, sans radis… est delicieuse!!!

        Ils boivent beaucoup de lait… personne n’est parfait.

        Sur le specisme: J’avais compris le concept. L’idee est genereuse, mais je crois formulee de maniere malhabile. D’une part parceque que les animaux sont evidemment « specistes », ainsi que les plantes, etc. Enfin parceque l’etre humain n’est pas vraiment une « espece », la diversite des modes de vie et des alimentations humaines l’indique a mon avis, sans meme parler des vegetaliens: Sont-ils une nouvelle « espece »??? Evidemment non.

        1. @ Laurent Fournier

           » donc si vous ètes en bonne santé en étant végétalien, je vous dis bravo ».
          (s’agissant de Vegaby)
          Je réponds: « voyez mon œil qu’elle est en bonne santé ».
          A mon avis, une sérologie complète prouverait sans nul doute qu’il y a un manque de fer (et d’autres éléments) dans le sang.
          Une femme, un homme n’est qu’un humain.
          Il n’y a pas d’autre issue que de manger équilibré (viande- laitage- légumes- fruits) pour vivre normalement.
          le transit intestinal est là aussi dans le coup!
          Aussi, quel déficit humino-déficience acquise!?

          Le reste n’est que de l’ersatz (disait ma grand-mère).

          1. Rectificatif
            ce qu’il faut lire dans mon précédent post.
            « Aussi, quel déficit immuno-déficience acquise!? »
            (il n’y a pas que le VIH)
            Cela concerne les globules rouges de teneur en fer transmettant…
            Cela concerne les globules blancs…
            Explication: une personne ayant de multiples carences due à une très pauvre et très mauvaise alimentation (étendue dans le temps) que se soit en oligo-éléments, vitamines, fer, etc. finit par être (tellement) faible que son corps facilite l’entrée des maladies microbiennes ou virales. dans la plupart des cas, le patient finit par être transfusé par l’apport de sang. (correspondance sanguine)

          2. Bon ben Vegaby si vous etiez jusqu’a present heureux, a l’aise dans votre corps et votre tete, vous savez ce qui vous reste a faire: Faites une serologie complete, et vous comprendrez votre malheur!

            Au fait, les eskimo, les siberiens, les Sumo, les Jain… mangent-ils « equilibre »??? Certains vivent tres vieux (les Jain), certains meurent jeunes, qu’est-ce qui est le mieux??? Certains trouveront que c’est pas tous les jours marrant d’etre Jain, si en plus ca s’eternise!!!

            Il y a aussi des gens qui disent, qui ecrivent meme, que « vin bio » est une contradiction!

            Mais le puritanisme peut-il etre notre guide?

        2. Un membre de ma famille m’a fait savoir qu’un type de sa boîte devenu vegan avait essayé de faire appliquer le végétalisme a son épouse et à sa fille, celle-ci s’est barrée avec sa fille, un divorce a eu lieu ensuite!
          Comme quoi?

    3. Laurent bonjour,

      Hi hi!

      Les pieds qui puent viennent de l’alimentation. Tente voir deux semaines sans viandes, sans fromages, et tu pourras dormir tête bêche avec ta dulcinée sans que cela pose problème d’odorat!

      Oh, mince alors! Les vaches sacrées ne vivent pas libres?

      Rassures toi, je tolère tout ce qu’ingère autrui. Après tout, s’ils désirent s’empoisonner davantage, et mal vieillir, c’est leur problème. Ce qui m’est bizarre, c’est que la mort de leurs animaux de compagnie les chagrine fort, et les autres non!

      Et si tout simplement c’était autre chose? La bonté d’âme.

      Pas de jugement, jamais. Chacun son chemin.

      Bien a toi, a toustes,

      1. Les chaussures en plastique sentent des pieds. On est oblige de les mettre dans beaucoup de villes en Inde durant la mousson car le drainage est un peu fantaisiste, et malgre (puisque c’est la mousson) qu’on se trempe les pieds plusieurs fois par jour, suivit de rincage et ensuite pieds nus (au bureau, etc.) et bien les sandales en plastique sentent! Pareil pour les chaussures de sport en general. En revanche, les sandale et chaussures en cuir (de vache ou de chameau) ne sentent jamais!!! Et les espadrilles, et bien elles sentent un peu. La viande et le lait comptent surement, mais vu le peu que j’en mange… D’ailleurs j’ai ete vegetarien (avec pas de fromage, pas d’oeufs, pas de beurre, pratiquement pas de lait a part dans le the) durant 9 mois, a cause d’un sejour chez des vegetariens stricts dans un village ou il etait presque impossible de trouver de la viande, et j’ai ete oblige de changer 2 fois de sandales en plastique, l’odeur etait impossible a retirer, malgre les lavages a l’eau chaude, l’exposition au soleil, l’eau de javel…

        Et puis ca n’enleve rien a la comparaison cuir/plastique, toutes choses etant egales par ailleurs.

        Ceci dit je n’ai pas d’explication. Mais ca recoupe d’autres observations, comme l’espece de « muqueuse » glissante de bacteries qui se forme sur la surface des seaux en plastique plein d’eau, en 2-3 jours (selon la temperature), mais pas dans les autres types de recipients. Il est possible de garder l’eau plusieurs semaines dans un recipient en terre cuite, elle reste potable, pure et sans gout.

        Il semble que le plastique aie une affinite pour les bacteries.

        1. Laurent
          Je suis en pleine forme merci
          Mais si je suis devenu végétalien ce n’ est pas pour ma santé, c’ est par compassion pour d’autres êtres vivants qui vivent l enfer.

          Non Laurent les animaux et les plantes ne sont pas spécistes.
          Le lion mange la gazelle par necessité, mais il ne l’ enferme pas dans une cage, il ne la prive pas de liberté, il n’en fait pas d’élevage, il ne la nourrit pas avec de la farine de poisson, il ne détruit pas la forêt pour ses pâturages, il ne la mets pas en danger d’extinction, il n’ a pas d’idéologie sur sa supériorité …

      2. @ sale gosse
        Je mange beaucoup de charcuterie et beaucoup de fromage (la France, le pays du fromage) et je ne transpire pas des pieds. Par contre, la sudation chez moi se fixe sur le torse et le dos lors d’ effort physique, je pense plutôt que c’est une affaire de métabolisme de chacun.
        nota: qu’importe la texture des chaussures.

        1. lefevre,
          Le fer est présent dans les légumineuses, les oléagineux, certains légumes, les produits céréaliers complets ….
          Végétalien une mode ? On aimerait bien qu’ elle le soit, on est en Fance environ 0,3 % ( le score de Copé ) , et on est plutôt l objet d’incompréhension et de sarcasmes ….
          Vous savez j’ ai 50 ans de carnisme derrière moi alors je connais les arguments. Nous sommes tous passés par les bobards et la propagande de la viande nécéssaire pour la santé, oui On connaît par coeur, je le répétais aussi avant .
          Au contraire végétalien c’est mieux pour la santé, on évite de manger beaucoup de saloperies, et on a moins de chances de se payer du cholestérol, un cancer du colon et un infarctus.
          Et c est tellement meilleur pour la santé des animaux ! Alors végétalien ? Que du bonheur !

          1. @ vegaby
            J’ai lu votre post avec attention. Hier, j’ai discuté avec une de mes nièces infirmière (s’occupant de l’hygiène actuellement en clinique) qui connait le régime alimentaire que vous vous appliquez, elle m’a confirmé que les ressources nécessaires se trouvaient dans votre alimentation. Par contre, celles-ci en grande quantité à chaque fois en éléments qui font que à la fois bio et en nombre, cette alimentation est coûteuse.
            Est-ce qu’une famille de smicard (un seul salaire) pourrait l’entreprendre!?
            Ce que j’ai du mal à admettre bien que vous soyez libre, c’est de ne pas manger d’œufs et surtout de miel. (déguster du miel)
            Quant à moi, je mange énormément de crudités – taboulé – couscous – riz – pates même si je mange du porc à toutes les sauces.
            (beaucoup de travaux physiques dans mon emploi du temps)
            Salutations

  26. « il y a deux manieres de parler de ce qui se passe a Standing Rocks:

    – Nous n’avons jamais vu ce genre de choses auparavant;
    – Cela fait plusieurs centaines d’annees que ces choses arrivent; »

    Leah Donella, journaliste a NPR (National Public Radio, d’apres une copine qui a vecu la-bas c’est « la seule radio ecoutable aux Etats Unis »)

    http://www.npr.org/sections/codeswitch/2016/11/22/502068751/the-standing-rock-resistance-is-unprecedented-it-s-also-centuries-old

    1. je confirme que NPR est très recommandable.
      Je pense qu’effectivement ce qui se passe chez les Sioux en ce moment est très important et mérite du soutien.
      Neil Young est allé les soutenir.

  27. Vegaby,
    vous jugez bien injustement ceux qui se permettent de simplement poser des questions ou d´émettre des objections. Ceux qui osent, les impudents, s´interroger sur la mise en pratique d´une philosophie, philosophie qu´ils ne contestent d´ailleurs pas le moins du monde. Vous déduisez en un raccourci vertigineux qu´ils ne veulent surtout pas changer leurs habitudes. Qu´en savez-vous ? Puisqu´à vos yeux ils ne font pas partie du peuple des « Purs », vous les condamnez de facon péremptoire sans même les connaître. Pour la simple raison qu´ils prennent la liberté de douter, le couperet de votre verdict tombe sans appel. Un verdict que vous accompagnez de mépris.
    Voyez-vous, cet après-midi j´ai rencontré une personne que je connais vaguement, une voisine de mon quartier. Nous avions par le passé et à plusieurs reprises parlé de la souffrance animale, des animaux entassés dans les élevages industriels (il y en a beaucoup dans cette région du nord de l´Allemagne), mais elle ne comprenait pas ce que j´essayais de lui expliquer, sans prosélytisme, elle ne voyait aucun mal à manger de la viande trois fois par jour (c´est souvent le cas en Allemagne), ou parfois du poisson, elle n´avait rien connu d´autre, c´était la tradition. Et puis aujourd´hui, elle m´a raconté les changements survenus dans sa famille. Les idées ont fait leur chemin, ce ménage de cinq personnes ne consomme plus de viande « qu´une fois » par semaine, et plus du tout de poisson. Alors voyez-vous, même parmi « la vermine » il y a des personnes au grand coeur ! Et pour être tout à fait franche, je les préfère de loin aux prédicateurs dogmatiques qui portent leurs convictions, aussi belles et dignes soient-elles, au bout d´un fer de lance.
    A bon entendeur, salut.

    1. Martine
      Comme on dit il n’y a que la vérité qui blesse. Loin de moi d’être un pur, j’ai au contraire dit que je continuais de faire des efforts pour changer mes habitudes.
      Je ne juge personne, j argumentais seulement par rapport à vos [on se calme].
      Quand au mot vermines que vous utilisez dans votre exemple je vous en laisse la responsabilité mais il parle pour vous.

  28. Stop!

    Merci a toustes,

    A lire.

    Les bases du contrôle mental s’appliquent autant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle des masses, il s’agit de l’outil de domination premier de la <>

    MK . Abus rituels et contrôle mental. Alexandre Lebreton.

  29. Sans rapport, Fabrice tu coupes si tu veux:

    Fidel Castro est mort. « figure historique », « figure singulière », « sentiments de tristesse », « figure hors-norme », « leader remarquable, plus grand que nature », sont quelques-unes des reactions des gouvernements conservateurs du monde occidental.

    La palme revenant a Francois Hollande, « Grande figure du XX siecle, il avait su représenter pour les Cubains la fierté du rejet de la domination extérieure »… C’est a peu pres ce qu’il a dit de Henry Kissinger apres etre alle a New York se faire remettre une decoration des mains du vieux criminel en chambre: « une grande figure du XX siecle ». Il a de l’imagination. Ou alors, des conseillers tres instruits pour preparer ses discours.

    Kadhafi, Saddam Hussein: Vous avez merde. Si vous aviez ferme l’ambassade americaine a temps au lieu de faire ami-ami, vous seriez morts dans votre lit, et non pas assassines en direct a la tele, vos pays ne seraient pas en guerre, et vous ne seriez pas « le nouvel Hitler » mais de « grandes figures » de l’histoire.

    C’est aussi ce que Churchill ecrivait sur Hitler en 1935 dans un long article agremente de photos tres riantes et de graphismes tres hollywoodiens: « une figure publique qui a atteint des dimensions enormes (…) dont l’histoire decidera s’il restera dans les memoires comme un monstre ou un heros » (Strand Magazine, nov. 1935)

    Etre « Hitler » ou « une grande figure »… La seule difference pour la presse et les politiciens occidentaux, c’est « ce que l’histoire decide », c’est a dire, en termes simples: avoir survecu ou non.

  30. Un commentaire de Frédéric Wolff

    Je me souviens d’une conférence de Pierre Rabhi, il y a bien longtemps. Au moment des questions, un participant lui a demandé ce qu’il pensait des « bio-carburants ». A l’époque, les critiques envers ces combustibles de la mort étaient rares, Fabrice en sait quelque chose. La réponse a été brève : « La terre devrait servir à nourrir les hommes, pas les voitures. C’est de notre vie qu’il s’agit. » Il y avait de l’émotion dans sa voix, de l’incarnation. J’en ai eu des sacrés frissons.

    Non que je sois un disciple inconditionnel. Des choses m’éloignent parfois de lui – et surtout de certain(e)s autour de lui – ou me laissent sur ma faim. L’idolâtrie n’est pas mon fort. Personne ne détient la vérité, du reste.

    Mais sur l’essentiel, je tiens pour précieux ses choix d’existence et ses réflexions. Les êtres d’engagement au service de la vie sont suffisamment rares pour ne pas être reconnus comme des frères ou des sœurs. Je crois que nous avons mieux à faire que de nous déchirer. L’urgence de la situation commande d’unir nos forces et de nous prolonger les un(e)s les autres, sans pour autant renoncer à nos différences. L’exercice n’a rien d’évident, certes.

    Que des journaleux entretiennent la calomnie n’est pas vraiment nouveau. Sauf qu’à présent, internet est devenu un auxiliaire du ragot et du relativisme général, à grands renforts de ressources rares et de pollutions innombrables. Sous couvert de diversité, on fabrique des êtres copiés-collés qui n’ont plus le temps d’admirer les œuvres de la nature, de penser par eux-mêmes, et de prendre soin de la terre.

    Pour revenir à Pierre Rabhi, une expression me vient lorsque je pense à lui : L’homme qui semait des graines. Je suis loin de le connaître et de l’avoir lu ou entendu exhaustivement, mais c’est ainsi que je le perçois, pour paraphraser Giono et son livre lumineux : « L’homme qui plantait des arbres ».

    « Il y a de quoi nourrir le monde dans un seul grain de blé », répète souvent le jardinier-poète de l’Ardèche. Dans ses mots, il y a aussi de quoi nourrir un monde plus vivable. On ne sait jamais d’avance ce qu’il adviendra de ce que l’on sème. Vouloir à tout prix atteindre un résultat précis, c’est le plus souvent s’exposer à échouer et pire que ça : à se renier.

    Changer le monde n’est pas mon ambition. J’aimerais au moins que le monde ne me change pas. Enfin, pas trop. Et pour le reste, ne pas céder sur mes exigences. Enfin, le moins possible.

    1. Frederik Wolf
      Il faut changer le monde ! Pourquoi cela n’ est pas votre amition ?
      Bien sûr que le monde vous changera, vous êtes le monde, s’il change vous changerez, vous n’êtes pas une abstraction en dehors de lui .

      Le jour viendra où le fait de tuer un animal sera condamné au même titre que celui de tuer un humal ( Leonard de vinci ), certes on en est loin mais l ´idée avance …. et Rien n’est plus fort qu une idée dont l’ heure est venue ( Victor Hugo ).

      1. @ Vegaby
        Vous aimez Victor Hugo alors lisez: « A un homme partant pour la chasse ».
        (poésie.webnet)
        Peut-être connaissez-vous déjà.

        1. Lefevre
          La nourriture végétarienne coûte moins chère c’est un autre avantage
          Tu as un boulot physique, comme je te le disais , manger du porc ne servira à rien. Tu as tout ce qui est nécessaire sur un plan diététique dans les végétaux. Et comme tu es écologiste, tu pollueras moins les nappes phréatiques si tu t abstiens de manger du porc.
          Et puis les porcelets qui arrivent au monde, qu’ on castre à vif, à qui on lime les dents et coupe à la queue comme cadeaux de bienvenue dans le monde des hommes, et qui ne verront rien de la vie jusqu’à leur abattage, si tu as de la compassion pour eux devien végé ….

        2. Lefèvre, oui Victor Hugo c est magnifique n est-ce pas ….
          Poème
          Oui, l’homme est responsable et rendra compte un jour.
          Sur cette terre où l’ombre et l’aurore ont leur tour,
          Sois l’intendant de Dieu, mais l’intendant honnête.
          Tremble de tout abus de pouvoir sur la bête.
          Te figures-tu donc être un tel but final
          Que tu puisses sans peur devenir infernal,
          Vorace, sensuel, voluptueux, féroce,
          Échiner le baudet, exténuer la rosse,
          En lui crevant les yeux engraisser l’ortolan,
          Et massacrer les bois trois ou quatre fois l’an ?
          Ce gai chasseur, armant son fusil ou son piège,
          Confine à l’assassin et touche au sacrilège.
          Penser, voilà ton but ; vivre, voilà ton droit.
          Tuer pour jouir, non. Crois-tu donc que ce soit
          Pour donner meilleur goût à la caille rôtie
          Que le soleil ajoute une aigrette à l’ortie,
          Peint la mûre, ou rougit la graine du sorbier ?

  31. Pourquoi « changer » le monde? Y-a-t-il quoi que ce soit de beau qui soit pas du monde? Victor Hugo fut la premiere grande figure publique en France a s’elever contre « le changement » imbecile, la destruction d’un trait de plume, aux frais du public, du patrimoine architectural, des choses extraordinaires qu’on ne saura plus jamais recreer et qui racontaient des histoires extraordinaires. Tout est patrimoine. Les fleurs, le sol, les villes, les gens, leurs langues et leurs maisons. La distinction culturel/naturel est artificielle. Tout ce qui existe est le resultat d’un processus de vie. Il faut sauver le monde, contre quoi? Contre la connerie: l’abandon, la lachete, le refus d’etre « a la hauteur ». A la hauteur de quoi? De l’evenement de la vie, dont nous faisons partie, certes, mais a condition de faire un effort, d’essayer d’etre moins con. Cavanna et Deleuze sont d’accord!

    1. « tout est patrimoine. les fleurs, le sol, les villes, les gens »

      Ah oui les fleurs sont patrimoine, je les cultive avec soin, j’en récolte les graines pour en créer d’autres au début dans les pots en terre cuite à l’abris du froid, ensuite mise en plaine terre.
      (j’achète des bulbes et rhysomes aussi)
      Que les arums asiatiques, les amarylis, les bégoniats sont belles. Ca fait oublier tout le reste.

      1. @ Vegaby

        « Et oui essayons d’être moins cons… »
        j’ ai essayé mais il m’a fallu bosser, me creuser la tête. (aussi sur bien d’autres textes de ma plume, ci- dessous)
        Allez, je me laisse à l’écriture:
        Honni soit qui mal y pense
        Cavalier d’équipage à la foi de St-Hubert pourchasse le cerf sans relâche.
        Agonie s’en suit dans l’impunité.
        Tradition macabre en ruralité!
        Du blaireau martyrisé jusqu’au fan éliminé,
        Dans affûts, pièges ou battues comme d’une guerre déclarée,
        Dune conscience non entachée, il exhibe le trophée!
        Face au prédateurs, ayant pris sa place, l’homme s’est fait chasseur.
        En toute éloquence: honni soit qui mal y pense.
        Sans peur de l’avanie,
        Par conviction, il est exalté!

        Vous pouvez lire depuis le Site Internet de « Michelle l’amie des animaux » mon ode à lupus en tapant: Ode à lupus Tr: adhérent aspas.
        Vous pouvez lire également sur ce site: L’ours dans l’arène ou le sort du taureau.
        Ces deux textes on été publiés dans le magazine « le dévorant » dans le passé.
        Bonne lecture

      2. @ Vegaby
        Plusieurs références de la première version de l’ode à lupus sur Internet:
        ode à lupus – sacha45.e – monsite.com
        nouvelle « ode à lupus » – loup – leklanduloup.fr
        Bonne lecture
        nota: à ce jour, ce texte n’a pas été mis en musique.

      3. Vegaby on ne veut pas changer « le monde »: les plantes, les animaux (OGM), le sol (les engrais et pesticides), les hommes (le transhumanisme), ou du moins, on ne devrait pas essayer de le « changer ». Il est d’une perfection tout simplement inatteignable, ayons l’humilite de le reconnaitre. Meme la societe, on sait ce que ca donne quand on veut la « changer »: communisme, communautes « ideales » fermees sur elles-memes et pourrissant dans leur jus… On sait aussi ce que donnent les « villes nouvelles », villes « ideales » devenues symboles embarrassants de la mediocrite, au mieux, de l’enfer, au pire… Donc que voulons-nous changer exactement? Notre « maniere de voir le monde »? peut-etre, mais pourquoi faire? « se changer soi-meme » c’est un peu abstrait s’il n’y a pas un but en face de soi. Le but ca peut etre cela: Sauver ce monde, ce monde-la exactement, pas un autre, ideal ou imaginaire, mais precisement ce monde-la qui est juste sous nos yeux et sous nos pas, source de toute beaute qui existe.

  32. Vegaby,
    Votre ambition – changer le monde – est tout à votre honneur. Pourquoi ce n’est pas la mienne ? Ce serait un peu long à expliquer, et je ne suis pas même certain d’en connaître les raisons profondes.
    Disons, pour simplifier, que j’essaie de faire et de dire ce qui me semble juste, en accord avec mes valeurs et mes possibilités du moment. S’il en résulte des bienfaits, tant mieux. Sinon, l’essentiel n’est pas dans le résultat, à mon sens. Il est dans l’incarnation d’une parole, d’une idée, dans la tentative de les traduire dans ma vie, dans le chemin, d’autres diront le combat.
    Disons aussi que l’idéologie de l’efficacité – ce qu’Ellul appelait la Technique – m’inspire les plus vives réserves. Pour avoir été – un peu – dans le combat militant, j’ai vu vers quelles dérives il pouvait mener. Etre audible, citoyenniste, technicien, ne pas mettre en question la machine et notre place dans cette machine, « mettre en scène notre propre impuissance », pour reprendre l’expression de Riesel, etc.
    Il se pourrait également que la conscience de mes propres limites m’invite à l’humilité.
    Peut-être aussi que ma perception aiguë de l’effondrement laisse en moi peu de place à l’optimisme. Dans ces conditions, si j’avais la velléité – ou la prétention – de changer le monde, j’en serais revenu depuis longtemps et, découragé, j’aurais probablement déposé les armes.
    Pour autant, ma position n’est pas un renoncement, une résignation molle. Je reprendrais volontiers ce qu’écrit Laurent, que je salue au passage : sauver le monde. Des zones à défendre à la préservation de notre humanité (face aux transhumanistes, notamment), la liste est longue, des espaces de vie à préserver.
    Et, si je doute que l’on puisse changer le monde, au moins, je pense que l’on peut changer sa vie, pour aller vers l’harmonie entre soi et soi, soi et les autres, soi et la nature.

    Si le monde change, je changerai ? Vous l’affirmez comme une évidence. Mon propos est un peu plus nuancé. J’écrivais : « J’aimerais au moins que le monde ne me change pas. Enfin, pas trop. Et pour le reste, ne pas céder sur mes exigences. Enfin, le moins possible. » Cette impression d’étrangeté au monde, d’éloignement, je la ressens de plus en plus. De plus en plus, je sens venir le jour où je serai « chimpanzé du futur », sans doute le suis-je déjà en partie.
    Vous trouverez ces réflexions peut-être accessoires. Pour ma part, je pense que l’effort de lucidité sur le monde ne peut faire l’économie d’un semblable effort sur soi-même.

  33. La viande, comme l’alcool, ne sont pas nécessaire à l’alimentation, personnellement j’en consomme environ 100g par semaine, et environ 200g de poissons que j’attrape moi même, mais ce n’est pas indispensable pour un effort physique, quand j’effectue de grosse dépenses énergétiques sur une journée (plus de 150km de vélo ou journée complète de travail physique) je mange végétarien (la viande endort l’organisme et favorise les crampes) et limite ma consommation de vin et d’excitants (thé, café) à 25cl.
    Il n’y a pas plus d’anémie chez les végétariens que chez les omnivores, les lentilles, les fruits noirs apportent du fer, j’en connais qui en abusent et qui se retrouve avec des taux d’hématocrite de plus de 50%.

  34. Au sujet de changer le monde, je ne reviens pas sur les dérives possibles, Frédéric Wolff l’a déjà fait. S’il est nécessaire de réduire fortement notre consommation de viande (lisez « Bidoche » de Fabrice), exiger de tous qu’ils deviennent végan, c’est du totalitarisme version « soleil vert », l’alimentation n’est pas la seule cause aux crises actuelles : la dépendance à l’argent, la surpopulation, le gaspillage, l’agressivité, le sectarisme, le transhumanisme en sont aussi.
    Pour résoudre ces problèmes, Homo sapiens doit devenir réellement sapiens, commençons par nous même.

    1. Philou
      Je lis tardivement ce que vous écrivez.
      Qui parle d’exiger, et pourquoi utilisez vous des mots comme totalitarisme.
      Evidemment que l alimentation n est pas le seul problème, j’avais ouvert il y a un an une discussion sur le communisme ( pas le stalinisme ) sans plus de succès. Mais vous avez raison … pour éviter toute dérive ( celle actuelle n’en est pas une pour vous ? ) regardons nous le nombril.

  35. @ Vegaby

    Vous ayant donné les références de mes textes écrits et publiés, j’espère que vous vous rendrez maintenant sur le site http://WWW.loup.org afin de suivre l’actu du loup en France si vous ne le connaissez pas. Le Webmestre Thierry P. de ce site est alsacien tandis que moi, je suis champenois. (pas loin de nous tous les deux) Et puis, le loup était là en même temps de l’homo sapiens sapiens alors il m’était nécessaire d’écrire.
    Autre donnée pour connaitre la situation géographique des grands prédateurs (tous les six mois):
    Tapez: bulletin « Quoi de neuf » de l’Oncfs. (en ligne)
    Hommage à mon ancien « patron » Eric Marboutin pour son travail minutieux.
    nota: L’oncfs ne prend pas position sur la question de tirs de loups, c’est seulement l’état par les décisions de son ministre de tutelle.
    (je suis en retraite depuis peu)

  36. Rien à voir, désolée, mais il y a urgence !
    Les 2 préfets des départements 54 et 88 ont pris un arrêté commun de tir de prélèvement pour tuer le seul loup de la plaine lorraine. En attendant un recours juridique, les assos de cap loup cherchent des volontaires sur le secteur pour aller perturber la traque (sans se mettre en danger évidemment). Merci de faire circuler un maximum.

Répondre à Lefèvre Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *