Alerte rouge en Isère (et partout ailleurs)

Le week-end passé, j’ai parlé de biocarburants et de pesticides au beau festival de l’Albenc, près de Grenoble. Sous une pluie effarante. Depuis douze ans, une poignée de passionnés de l’association Espace Nature Isère organisent dans les premiers jours de septembre ce qui est devenu un grand rendez-vous régional. Près de 25 000 personnes s’y retrouvent, autour de valeurs qui sont les miennes, plus ou moins bien sûr.

J’y ai évidemment croisé Jean-François Noblet, qui a toujours multiplié le nombre de casquettes posées sur sa tête. Il s’occupe du festival depuis les origines, et de mille autres choses. Moi, je l’aime beaucoup, Noblet. Cofondateur de l’association Frapna dans l’après 68, il a zigzagué, mais en maintenant intacte une flamme qui ne trompe guère lorsqu’on la voit de près. C’est celle de la nature sauvage, des bêtes, de l’écologie de terrain. Noblet a été copieusement conspué lorsqu’il a accepté de travailler pour un certain Alain Carignon – funeste homme de droite lourdement condamné pour corruption -, lorsque celui-ci dirigeait le conseil général de l’Isère.

Qu’était allé faire Noblet dans cette galère ? Ce n’est pas le lieu d’en discuter. Ce qui est certain, c’est que Jean-François a pu créer – et maintenir jusqu’à aujourd’hui, sous la direction des socialistes – un outil sans équivalent, à ma connaissance du moins. Un vrai service de l’environnement, adossé au Conseil général de l’Isère, doté de moyens matériels, qu’il dirige avec Arnaud Callec. Après tout, grâce lui soit rendue.

Parlant avec lui, j’ai découvert une brochure extraordinaire publiée conjointement par son service public et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Il s’agit d’une « liste rouge des vertébrés de l’Isère ». Vous allez voir, c’est simple. Une liste rouge est un classement scientifique du statut des espèces vivantes en un lieu donné. Une espèce peut être par exemple classée vulnérable ou bien en danger critique d’extinction ou encore, et c’est le pire, éteinte.

À l’échelle de l’Isère, un premier inventaire de la liste rouge a pu être fait en 1995, suivi d’un autre en 2007. La brochure qui vient d’être publiée, passionnante à plus d’un titre, permet de comparer, à douze ans de distance, la situation de la vie sauvage dans le département. Et ? Et c’est atroce, je ne vois pas quel autre mot choisir. 117 espèces d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles figuraient dans la liste de 1995. Ils sont aujourd’hui 152. 152 ! 35 espèces de plus en seulement douze années, parmi lesquelles la rainette verte, le lézard ocellé, et quantité d’oiseaux prodigieux, dont certains doivent être considérés comme disparus de l’Isère. Au milieu, inévitablement, quelques chiffres qui apparaîtront comme un « progrès ».

Ce comptage a pour moi toutes les apparences d’une tragédie. Car justement, l’Isère agit, à la différence de tant d’autres départements indolents. Le Conseil général a ainsi acheté 5 400 hectares d’espaces naturels dits sensibles, ce qui n’est pas rien, croyez-moi. Et pourtant, et partout, une irrésistible régression. Car il est d’autres chiffres, qui accablent. Dans la seule agglomération de Grenoble, en dix années, 3 400 hectares d’espaces naturels ont disparu. Chaque année, dans le département, 1 000 hectares de terres agricoles sont urbanisés. Dans la région du Grésivaudan, 50 % des forêts alluviales et des zones humides ont été détruites au cours des vingt dernières années. Comme le notent les auteurs de la brochure, « la destruction des milieux naturels s’accélère ».

Morale de cette sombre histoire : même en Isère, département de belles montagnes et de nobles rivières, la crise écologique continue à dévaster les espaces comme les espèces. Et c’est bien de cela que le Grenelle de l’environnement, en octobre passé, aurait dû discuter en priorité absolue. C’est cela que France Nature Environnement, la Fondation Hulot, le WWF, Greenpeace auraient dû jeter sur la table en hurlant. Mais comme on commence à le savoir, ils ont préféré un compromis qui ressemble à s’y méprendre à une grossière compromission.

Je l’ai écrit sans plaisir (ici même), le mouvement de protection de la nature, né il y a quarante ans, est dans une impasse historique. Il fait semblant de croire que la continuation des vieilles méthodes permettra de régler je ne sais quels problèmes. Peut-être ceux de quelques individus ou de telle micro-bureaucratie, oui peut-être. Mais on ne luttera pas contre la crise écologique, qui n’épargne évidemment pas la France, en mangeant des petits fours dans les salons ministériels ou en s’installant dans les bureaux du Parlement européen. Il faudra, il faudrait en tout cas se battre. Et avec de toutes nouvelles idées en tête, pour commencer. Ce n’est pas ce que j’appellerais une cause gagnée.

24 réflexions sur « Alerte rouge en Isère (et partout ailleurs) »

  1. Toujours pas très gai, tout cela, moi ce que je fais, j’en copie des extraits (en signalant que je l’ai trouvé sur ton blog) et je les fais circuler sur une liste, mais je le fais avec appréhension, j’ai peur de la réaction des gens, une copine m’a dit l’autre jour « pourquoi tu te tortures comme çà? c’est curieux non, alors que je lui disais simplement que j’observais qu’il n’y avait pas de papillons, d’oiseaux, en tout cas raréfiés. Bon mais je continue quand même…Que penses-tu du plan de réduction des pesticides du gouvernement? (lu hier sur Yahoo)

  2. Et moi je m’étonne de ne plus voir de ver luisant la nuit. Ou sont ces petites loupiotes naturelles ???????????
    Le plan pesticides… Moi j’ai lu l’augmentation considérable des doses de pesticides autorisés sur un tas de fruits et légumes. C’est plus que flippant. Fabrice, je partage ta vision. Mais après le constat du dépassement inévitable des organisations politiques, associations et autres…. QUOI ?! Sans doute y as tu réfléchi… Ou alors il n’y a rien à faire et là, c’est désespérant. Moi je suis prête à bouger, agir, faire partie d’une nouvelle façon d’agir mais pas seule alors comment faire ?????

  3. Certes, les zones urbanisées (habitations, parkings, zones industrielles) grignotent de plus en plus les terres agricoles en dévastant les paysages. A cela on répondra que c’est bon pour le développement économique, les emplois, etc. L’argument est imparable ! Que répondre à cela ? Connais-tu un maire, un conseiller général qui acceptera de ne rien sacrifier au sacro-saint Développement économique ?

  4. Ils sont dans les quelques derniers refuges qu’on leur « laisse » pour quelques temps encore! suzan.

    Perdue dans le haut Verdon par une nuit noire, à l’automne dernier je les ai vus, ces centaines de petites lumières hésitantes dans l’obscurité : c’était féérique!

    Biodiversité, le fond du problème, beaucoup en parlent (même la pub) peu savent ou veulent savoir quelle réalité cela recouvre et ce que la perte de diversité met en jeu.

    L’individu occidental lambda fait aisément le distinguo entre deux modèles de voiture dans une même gamme mais ne fait aucune différence entre deux arbres.Un hêtre est un arbre, un chêne est un arbre : un chêne vert=un chêne blanc.

    On coupe un arbre : banal, et bien non! On abat un tilleul centenaire avec tous les hôtes qu’il héberge et c’est déjà toute une histoire. Combien de vies cela compromet-il? Combien d’espèces se trouvent concernées, qu’est-ce qui va changer dans son environnement, dans le sol, le biotope alentour?

    Dans une civilisation où l’on a la maladie des chiffres, aucune estimation n’est faite en l’espèce.

    Au fond comme le disait quelqu’un ici (Bruno peut-être?), on n’est pas curieux, surement aussi très indifférents et je trouve que s’agissant de la vie ça n’est vraiment pas sérieux!

  5. petite mise en abime:
    http://www.wcs.org/media/file/human_footprint2.pdf

    le site:
    http://wcs.org/humanfootprint/

    c’est le travail d’un ami à moi qui bosse au WCS, a NY. Il s’appelle Eric. Il est historien et écologiste. Comme moi, il pense que présence humaine ne signifie pas nécessairement écocide. Complexe militaro-industriel, oui, on est d’accord: craignosse, caca, pas bon (je suis sous l’influence de la rhétorique de mon fils de 23 mois que je garde à la maison depuis 2 semaines…). Néanmoins, nous pouvons vivre dans, avec, au sein d’écosystèmes (i.e.: des systèmes fonctionnels autopoïétiques) et en être des parties intégrantes, participant de processus intrinsèquement créatifs de la biosphère, sans pour autant incarner une écologie parasitaire (pour rester poli). C’est mon modeste point de vue en tout cas; « Nature sauvage », ok, « Wilderness », si on veut, mais avec de l’homme dedans, ca serait pas mal. Quand même. C’est même un possible avenir. Même que des civilisations écologiques, ca a déjà existé (pendant 120 000 ans, avant Babylon et les tous premiers « deserts storms », versions antiques, de la Mésopotamie); ca existe encore, même, dans quelques contrées esseulées, menacées hélas, ou l’homme génère même de la biodiversité – je pense a l’effet dynamisant et diversifiant des petites cultures sur brulis en Amazonie. Regardez, même Vandana Shiva elle est d’accord avec moi : http://findarticles.com/p/articles/mi_m1310/is_2001_Dec/ai_82066725
    Attention : Je ne suis PAS en train de parler de bons sauvages, ni d’évoquer un quelconque paradis d’avant la chute (pas plus qu’un certain environnementalisme américain très puritain, en tout cas, pour qui il existe une nature sauvage, pure, d’un cote, puis l’homme, sale, caca, beurk, de l’autre), mais de faire la distinction rationnelle, au vue des faits, entre une écologie dysfonctionnelle et fonctionnelle de l’humain. Homo sapiens n’est pas un virus, ni un cancer. Le système actuel, par contre, construit il est vrai par une certaine humanité, depuis 5000 ans, sur son versant occidental, est fondamentalement dysfonctionnel, entropique, parasitaire, comme dans la phrase de Abbey, hier, « la croissance au nom de la croissance, c’est l’idéologie d’une cellule cancéreuse ». Oui, ce système est atroce, pervers ; oui c’est dramatique, oui c’est immoral, oui c’est d’une tristesse et d’une gravité sans nom. Oui, nous devons lutter, c’est d’ailleurs ce que nous faisons. Mais devons-nous nous exclure pour autant de la vie? Qui ici n’aime pas se balader dans un truc totalement FONCTIONNEL? A propos du choix des mots, j’y attache énormément d’importance, c’est vrai, peut-être tout simplement parce que nous sommes des êtres de parole, que le langage définit – quand il nous trahit pas ! Alors certains jours, je me lève, c’est vrai, et je me dis que je ferais l’effort de ne plus utiliser les termes « sauvages », ni surtout « vierges ». C’est vrai, quoi : la nature n’est ni a dompter, ni a sauver (quelle prétention !), ni a dépuceler. Pas bon. Beurk. Gros caca. Gros lapsus, surtout.
    Pour l’Aveu, sachez que je suis aussi éco-féministe, et que pour un mec, c’est pas si mal.
    Seul bémol dans cette histoire: ce positionnement qui est mien, en phase avec Eric et Vandana et cette intellectuelle sublime qu’est Carolyn Merchant (http://ecnr.berkeley.edu/facPage/dispFP.php?I=617), cette histoire d’angle de vue sur la biosphère, de la place et du rôle de l’humain, et mon désaccord avec cette philosophie de la « préservation » d’une nature dite sauvage, ces histoires de vocabulaire et de paradigme donc, je sais que c’est un infinitésimal désaccord que nous avons avec Fabrice (il me semble ?), mais bon, cela voudrait dire que nous sommes amis. Ou frères. Et en vie! Bref, oui, nous pouvons mettre des coins du globe de côté, mais à quoi bon cela servirait-il, franchement, si nous ne soignons pas dans le même temps notre rapport profondément pathologique et pathogène à la nature immédiate, celle qui nous entoure, y compris cet enfer… qu’on appelle les autres ?
    May the force be with you,
    d

  6. Les vers luisants sont encore dans mon jardin (au bord de l’Allier). Pas plus tard qu’hier soir, j’en ai observé un qui dégustait une limace… Malgré tout la vie continue cahin caha.

  7. De l’écologie de terrain…Une amie Colombienne à qui j’expliquais nos engagements pour la nature et surtout nos chantiers, m’a dit étonnée: pourtant tes mains ne sont pas celles d’un « manuel »…Je lui ai répondu, en souriant, que je mettais des gants. Autrement l’option jardin « bordélique » (que ne partage pas toujours ma douce moitié) réserve d’agréables surprises. Très, très jeunes couleuvres à collier dans mes pommes de terre (15j). Vrai qu’aux alentours j’ai; tas de bois, pierres, tuiles Romaines (tige de botte ici, car on retrouve la forme de la cuisse de celui qui l’a fait, avec souvent la trace de ses mains (1868). Mare (7 m3, pr 1,20m)pour les reproductions de grenouilles rousses et de libellules, Martin pêcheur et héron l’ayant vidée depuis longtemps de tous ses poissons.Tas de paille, sur palettes de récup, bâché, pour Jivaro, qui est en fait un trois étoiles pour l’hibernation des Hérissons.J’ai aussi le privilège de « posséder » une bande de quinze mètres de large sur quatre-vingt-dix mètres le long d’une rivière dite de 1ère catégorie, idem, orties, chardons, reine des prés, épipactis,haie non taillée, bref entretien minimun et tournant.Je dis cela car c’est un des rare endroit où les poules d’eau se reproduisent en toute tranquillité. Je suis obligé d’avouer que par rapport aux terrains des fervents écologistes de mon village je dois passer pour un extrémiste. Toujours la fameuse différence entre celui qui prends des gants et celui qui n’en a pas besoin. Autrement une participation, « colibri » pour ceux qui aiment ce nom, est possible. Une simple jardinière de Géraniums et vous serez vite fixé s’il y a du Moro-Sphinx dans votre secteur. Pour Marthe maintenant. Dis mon soutien moral à ton Berger. Ce sont des hommes qui vivent la Nature et ont l’habitude d’être debout , face à la lumière!.

  8. A David : en fait, la nature est partout, non ? Toujours frappé par les herbes qui parviennent à pousser dans des conditions urbaines extrêmes, par exemple.
    A Marthe : non, ce n’est pas moi (pour la curiosité) mais, aussi mortifère que l’anti-limaces, il y a… la télé ! 60 % des foyers français disposent d’au moins 6 écrans et 45 % des enfants de 6 à 11 ans consacrent plus de la moitié de leurs loisirs aux écrans…

  9. dans le même temps, à n’en pas douter, le budget et les actions « environnement » de la région, du département, de l’agglo, etc. augmentent. Les animaux sont protégés. On ne voit plus de fumées d’usine. Ni de cols bleus, les mains souillées de graisse. Les voitures sont plus efficientes. Les avions moins bruyants. Les engrais, on en utilise moins. Et on n’a jamais autant parlé de biodiversité, de tourisme vert, de développement durable, de renouvelables, etc.

    Alors quoi?

    Alors, tout simplement, le « progrès » humain, accentué par l’augmentation de la population et l’enrichissement moyen, se fait au détriment de la nature.
    Il est inutile de se bercer d’illusions avec des discours sur le progrès technologique (Grenoble, tant d’industries clean-tech et autres NTIC!) — comme le fait la néo-gauche, par exemple, cf. manifeste des Gracques ou nouveau crédo du PS — ce qu’il faut, c’est contenir le « progrès » humain. Au minimum, le contenir dans des bornes.

    Début janvier 2007, lors d’un merveilleux weekend en Aubrac (où je jouis de la vue fugitive d’une hermine en livrée blanche courant, à son péril, sur une pature toujours pas couverte de neige), je disais à mes amis urbanistes: « vous avez une responsabilité vis-à-vis de la crise écologique. désormais, par tous les moyens, il faut casser l’expansion urbaine, et commencer même à la faire battre ». Leur réponse? « tu es trop idéologique »

  10. Oui, supposons que le budget environnement des régions (actuellement de « gauche ») augmente. Arrive alors dans la téloche un jovial et tape-dans-le-dos roger karoutchi, bon représentant de la droite monstrueuse, qui produit un torchon voulant taper sur la gestion actuelle de la région ÎdF, et se moquant, hilare, d’une allocation de 20k € (ou qqch comme ça) à une association comptant les libellules ! Non mais vous vous rendez compte ? Les libellules ! Ces gens ne sont pas sérieux, enfin, ah ah ah ah, vous comprenez ?

    Mais là, je ne me souviens plus si le public a ri, lui, ou pas. Et c’était plus important.

  11. A Géry : les idéologues, c’est toujours les autres, en effet… C’est comme les candidats « apolitiques »… Illusion, ici comme ailleurs, de la neutralité confondue avec un consensus mollasson et pantouflard qui préfère ignorer les dégâts qu’il commet.

  12. Toujours pour Marthe. Dans ton histoire d’arbres et surtout de chênes…je pense que ceux qui s’en foutent sont des …Glands !!!.

  13. tiré du blog de pierre rabhi.Et je trouve cela très juste. Soyez consomm’acteurs, n’attendez pas que ça vienne d’en haut.Ce n’est pas POSSIBLE, comme disait l’autre ogm croisé avec un bush d’éléphant élu depuis.Matez vos placards, vos paniers, tout ce que vous consommez participe à ce que vous dénoncez! changez de consommation. Arrêtez de cautionner en actes ceux que vous combattez en idéaux….

    Comment agir ?
    Le colibri fait sa part…
    L’humanité est-elle encore en mesure d’orienter son destin vers l’indispensable humanisation, à savoir construire le monde avec ce qu’elle a de meilleur pour éviter le désastre du pire ? Cette question se pose à la conscience de chacun d’entre nous. En dehors des grandes décisions politiques que les états doivent prendre et pour lesquelles nous devons militer, il nous appartient à titre individuel de faire tout ce que nous pouvons dans notre sphère privée et intime, comme nous l’enseigne la légende amérindienne du colibri, appelé parfois l’ « oiseau mouche », ami des fleurs…

    « Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés et atterrés observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’active, allant chercher quelques gouttes d’eau dans son bec pour les jeter sur le feu. Au bout d’un moment, le tatou, agacé par ses agissements dérisoires, lui dit « Colibri ! Tu n’es pas fou ! Tu crois que c’est avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?! » Le colibri lui répondit alors : « Je le sais, mais je fais ma part ».

    Telle est notre responsabilité à l’égard du monde car nous ne sommes pas totalement impuissants si nous le voulons bien.

    « Nous devons être le changement que nous voulons pour le monde ».Gandhi

  14. A Géry. Le P O S est devenu « carte communale » ( il y avait aussi le schéma directeur). Toujours ce besoin de changer pour avoir le sentiment d’être important.Bref..Pour les bornes, vrai qu’à la limite on est chez le voisin. Les Urbanistes ont un très grand rôle à jouer. Continues à les « harceler » en leur rappelant que (ce n’est pas de moi)c’est au pied du mur que l’on voit le mieux les agglos.

  15. Bonjour Mr Nicolino.

    Travaillant en environnement, connaissant plutôt bien la question, je me pose justement des questions sur cette fameuse liste:
    1) quelles superficies ont été échantillonnées? En effet dressée une liste d’espèces « menacées » sur de petites surfaces va statistiquement diminuer la probabilité de trouver les espèces en question, et donc augmenter la possibilité de les classer en danger. Ce genre d’inventaire ne peut être fait à l’échelle d’un département, cela n’a aucun sens biologique. Ces listes doivent être dressées au niveau du bassin éthologique, l’aire de répartition de l’espèce. Ainsi une espèce qui est en limite de son aire de répartition (cas du lézard Ocellé; http://aelmh.free.fr/Timon_lepidus.htm; http://www.lezard-ocelle.org/pr%E9sentation/repartition/repartition.htm) risque d’être classée à tord comme en voie d’extinction, alors qu’elle est en limite nord de son aire naturelle, et donc en zone de fluctuation…
    2) Cette liste tient-elle compte des relations entre les méta-populations des espèces données. Certaines sous-populations ne sont pas reproductrice, juste de passage, hivernage etc etc.
    3) Cette liste est-elle en corrélation avec la Directive Habitat de l’europe.

    Pourriez vous nous donner ces renseignements, car sans cela, votre « information » n’est là que pour faire peur aux gens.

    D’ailleurs, vivant sur chambéry, j’ai vu des lucioles en été dans le parc du chateau, ou derrière le club équestre. Les lichens réinvestissent les grandes villes que tous les écolos s’évertuent à dire polluer (les lichens sont des bio-indicateurs extrêmement sensibles à la pollution NOX, Cd, Pb…, voir travaux de Mme Juliette ASTA.)

    Le développement urbain, ou péri-urbain (dis de rurbanisation par les sociologues) est une chose inéluctable. Et en pays de montagne, et surtout la vallée du grésivaudan au dessus de Grenoble, est limité en place. Il apparait normal que les villes s’étalent sur les bords de rivières et le coteaux alentours. Les gens ne veulent pas vivre trop loin des grands centres urbains. Les moustiques, guèpes et autres bébêtes les importunent beaucoup…mdr.

    Merci de me donner la réponse à la question 1 et 2 svp.

    Bien cordialement à vous.
    Daniel Salomon.

  16. Cher monsieur,

    Je crains un malentendu. Je ne suis ni ne souhaite aucunement devenir un expert, comme vous semblez l’être. Si vous souhaitez contester tel ou tel point du travail évoqué, je crois et je suis même certain qu’il vous faut vous rapprocher du service Environnement du Conseil général de l’Isère.
    J’ajouterai une chose qui a son importance à mes yeux : si même il est loisible de contester toute méthodologie, je crois plus compliqué de mettre en question une tendance aussi manifeste que celle décrite dans cette brochure. Mais je peux me tromper, cela ne serait ni la première ni la dernière fois.

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  17. Bonjour Mr Nicolino.

    Je ne crois pas qu’il y est de malentendu.
    Vous présentez un travail réaliser par des associations comme étant un « vérité vraie », le titre de votre article est à ce sujet très éloquent
    « Alerte rouge en Isère (et partout ailleurs) ».

    Je me dois juste de rappeler qu’en matière de science, il y a deux règles déontologiques à respecter:
    1) Rien n’ est jamais sur, le scepticisme est de rigueur.
    2) Les expérimentations, relevés de terrain, etc doivent respecter une méthodologie (internationale) pour avoir un sens écologique et un pouvoir sur les autorités politiques.

    Mes questions allaient dans cette voie. A savoir en tant que journaliste (qui avez aussi des règles déontologiques): Avez vous vérifier la solidité et le sérieux de ces études auprès d’autres experts avant d’en faire l’écho sur votre blog?
    Là est la vraie question. Si vous ne faites que redonner une « information » qui vous tient à cœur, en tant que journaliste, sans avoir vérifier et son sérieux et sa solidité (d’un point de vue scientifique, puisque dans ce cas il s’agit d’écologie), quel est donc le crédit que l’on peut donner à cette « information ».

    Bien cordialement à vous.
    Daniel Salomon.

  18. Cher monsieur,

    Vous avez finalement raison, il n’y a pas de malentendu. Si vous ne comprenez pas qu’une brochure publiée sous la responsabilité de spécialistes reconnus au plan international – tel est le cas de Noblet – est une source d’information fiable – du moins tant qu’une critique étayée n’en a pas été faite -, eh bien, oui, il n’y a pas de malentendu. Mais je vous conseillerai, avec respect bien sûr, de regarder de plus près le sens du mot déontologie.

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  19. Wouarf !!!! Donc les Ours Polaires sont en zone de fluctuation, mais pas en voie de disparition !!!…Jivaro ? ..Viens on va se boire une mousse!..non..pas une « lichen » une mousse! j’aime pas quand il lit ce blog en douce, après il est bizarre.

  20. Faut pas trop lui laisser la bride sur le cou à Jivaro, sinon un beau jour il va lui aussi dispaitre aspiré dans le trou noir.
    Que dis-je, dans la «  »zoone de flüktuâtion » ».

    Cette idée aussi de lui laisser fréquenter les clubs huppés savoyards…bizarre, il est peut-être tout simplement amoureux Jivaro!

    Et c’est pas moi qui lui donnerais tord. Je trouve très romantique de courtiser sa belle au clair de lune derrière le club équestre, même si le lichen ça gratte un peu, plus que la mousse en tout cas. Mais Jivaro est écolo, non?

    Et puis quelqu’un m’a dit qu’il y a plein de lucioles et qu’elles chantent, oui môsieur, je peux même vous donner les paroles (l’air aussi d’ailleurs):
    Proscrite hélas ! J’ai dû quitter la France
    Pour m’abriter sous un climat plus doux
    Mais au foyer a relui l’espérance
    Et maintenant et maintenant je suis fière de vous.
    Refrain
    Allobroges vaillants ! dans vos vertes campagnes
    Accordez-moi toujours asile et sûreté
    Car j’aime à respirer l’air pur de vos montagnes:
    Je suis la Liberté ! la Liberté !
    -mille excuses, Fabrice (et les autres), il m’arrive aussi d’avoir besoin de me détendre, ça soulage, mais promis je ne le ferai plus!-

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