L’université d’Oxford perd le Nord

Tellement fou que je ne résiste pas. Oxford vient de perdre 30 millions de livres (38 millions d’euros) que la noble université avait placées dans trois banques islandaises, lesquelles, on le sait, sont en situation de faillite (lire ici, en anglais). Pour être totalement sincère, cette perte reste virtuelle, mais l’université a d’ores et déjà appelé au secours.

Quel symbole ! La plus ancienne université d’Angleterre – on trouve la trace d’un enseignement là-bas dès 1096 – a lamentablement spéculé en Islande. Et perdu. La culture la plus essentielle d’un des pays les plus civilisés de l’histoire humaine aux mains de la finance. Entre les mains de ruffians qui ne sont même pas sûrs de savoir qui est Shakespeare. Nous en sommes bien là, il n’y a aucun doute sur la question.

6 réflexions sur « L’université d’Oxford perd le Nord »

  1. voilà, ci-dessous, un petit site internet consacré à « l’impact » du téléphone portable.

    C’est assez court, facile à lire, écrit en gros, enfin bref, c’est un texte très digeste…

    Je laisse aux blogueurs le soin de se faire leurs propres points de vues… J’espère juste que le site internet apparaîtra sur vos écrans ???… Merci…

    http://www.delaplanete.org/IMG/pdf/cycles-3.pdf

  2. ECONOMIE LEGALE ET DE BON SENS POUR LES NULS
    Lettre à mon ami Yvan, béotien économique.

    Sauver les banques véritables organisateurs du désastre économique ?

    Répondons par un exemple fort simple:

    Deux citoyens, Yvan éleveur de poulets et Jacques maraîcher biologique se risquent à une relative autonomie de subsistance. Le fait d’élever des poulets demande 6 mois, durant lesquels Yvan dépense bien davantage qu’il ne reçoit, alors que Jacques produit en un mois, en belle saison, des salades, radis et mâche par exemple. Il est évident que durant ces 6 mois, Yvan ne pourra régler la facture maraîchère qui privera Jacques de rentrée d’argent. En conséquence ces deux compères, au bon sens légendaire, décident d’extirper du grenier le jeu de monopoly qui dorment en paix depuis l’envol de leur progéniture. Les billets de ce jeu vont être utilisés. Ainsi, Jacques recevra, en monnaie « monopolysienne « , le montant de la facture de ses livraisons légumières. Ces billets lui serviront à régler ses diverses dépenses aux différents fournisseurs qui acceptent ce genre d’économie. Ces fournisseurs pourront à leur tour régler à Jacques et Yvan l’achat de poulets et de légumes. C’est évidemment un circuit fermé, chacun ayant confiance dans le travail et la production des divers protagonistes. Seul le travail a véritable valeur, le billet n’étant là que pour favoriser les  » trocs « .
    Ceci dit, posons les question suivantes ? Pourquoi ces transactions originales seraient vouées à l’échec ? Combien a coûté l’émission monétaire ?
    L’émission n’a rien coûté, et si les billets sont en nombre suffisant il n’y aura pas d’entrave au commerce. Seules les banques réagiraient violemment, véritables seigneurs des temps modernes aux effarants privilèges.
    Or, dans l’économie libérale actuelle l’émission monétaire, créée par les banques indépendantes, nous coûte environ 80 milliards d’euros d’intérêts, sans compter le capital. Ceci m’entraîne à dire que, à raison de 20.000 euros annuel par famille, 4 millions de ces mêmes familles seraient à l’abri du besoin, soit en moyenne 12 millions de personnes. Inutile d’aller plus loin. La démonstration de l’injustice dans laquelle le citoyen est placé est faite.

  3. On appelle ce système une pompe à fric. Avec une valve bien placée, qui fait que l’argent produit par notre travail rentre dans leurs poches et n’en ressort jamais.

    Ils appellent ça la libre circulation des capitaux.

    Et quand leur système foire, ils accélèrent la pompe à fric pour combler leur trou qui pourrait bien se révéler sans fond.

    Ce qui est marrant, c’est que c’est NOUS qui mettons tout notre fric dans LEURS banques, et même qui les payons pour ça!

  4. « Ce qui est marrant, c’est que c’est NOUS qui mettons tout notre fric dans LEURS banques, et même qui les payons pour ça! »
    Et le plus drôle, c’est qu’on peut guère faire autrement, sauf à se mettre totalement en marge. Difficile d’obtenir sa paie en liquide, de s’acquitter de ses factures en liquide. C’est OBLIGATOIRE et PAYANT !!!

  5. @ hacene, en vivant le système amapien, les maraichers avec lesquels nous avons réalisé un contrat n’ont pas eu à souscrire de prêt banquaire, comme se doit chaque agriculteur en début de saison . l’an passé, ils ont pu investir dans un meilleur système de récupération d’éau de pluie et irrigatio, une serre suplémentaire (non chauffée of course) , cette année, ils ont pu investir dans un cheval de trait pour aider au désherbage, et cent pommiers . je pense que nous pouvons tous inventer entre nous des contrats financiers plus moraux et plus rentables que ceux proposés par les banques . Sinon, pour les opérations courantes, maraichers et association sont au crédit coopératif.
    @ Fabrice, tes paroles m’émeut . Gandhi, j’en ai rêvé des années ! J’avance comme je peux, mais j’avoue avec l’optimisme de la volonté . je n’attends pas l’homme, mais l’énergie commune basée sur l’unité qui nous fera aller vers le changement salvateur . Nous devons absolument prendre conscience que ce sont nos clivages, nos méfiances, dont profitent certains, qui tuent ce monde . Gandhi avait misé sur l’unité ce qui l’avait fait gagné, momentanément .

  6. L’Université d’Oxford mise en faillite par des traders ? Rigolons. Ou pleurons. Au choix.

    « Le temps est hors de ses gonds. Ô sort maudit
    que ce soit moi qui aie à le rétablir ! »

    C’est de qui, ça, déjà ? Shakespeare, non ? Dans « Hamlet », cette pièce si souvent jouée à Oxford quand il y avait de l’argent dans les caisses 😉

    Pour le coup, ça va être à nous de jouer. « We few, we happy few, we band of brothers ! » (Et on se passera de l’université d’Oxford, puisqu’il le faut.)

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