Les amitiés particulières de France Nature Environnement (Acte 3)

 À FAIRE CIRCULER SANS MODÉRATION DANS LES RÉSEAUX

 À propos de la forêt en France

La forêt. Les arbres et leur puissance m’envoûtent. Et la vie qui s’y trouve. On comprendra mieux de la sorte les raisons de ma colère contre ceux qui pactisent. Contre ceux qui avalisent. Contre ceux qui labellisent. Un avertissement : ce texte sur l’écolabel forestier dit PEFC (Pan European Forest Certification) est long, et ressemble à un sentier dans une vraie forêt naturelle. J’espère que vous ne vous perdrez pas en route. Le pire, sachez-le en tout cas, est à la fin. La fin de la deuxième partie. Car il y a deux parties, oui. La France d’abord, le monde ensuite.

Et je commence. Moi, je suis fier d’être l’ami de Lucienne Haese, ma chère Lulu d’Autun. J’ai déjà parlé de cette femme d’exception (ici), qui défend les forêts, les vraies forêts du Morvan avec une vaillance qu’on n’imagine pas. Dans cette partie de la Bourgogne, les arbres feuillus qui sont l’âme morvandelle s’effacent devant les plantations. Des plantations de sapins de Douglas, essentiellement, bien que le nom de sapin soit impropre. C’est un conifère d’Amérique du Nord, introduit en France en 1842, et qui pousse vite, très vite, au-delà de 50 mètres de hauteur.

Cet arbre devait fatalement devenir un instrument du productivisme, et cela n’a pas manqué. Dans le Morvan,  les résineux représentaient déjà 23 % du peuplement forestier en 1970, à la suite de subventions massives. Et 40 % en 1988. Et plus de 50 % aujourd’hui. Au détriment de la chênaie-hêtraie, pardi. Pardonnez-moi de me citer : « Des grandes compagnies bancaires ou d’assurance – Axa, les Caisses d’épargne – paient des gens pour repérer les ventes de forêts, ou pour les susciter. Ainsi sont apparues des propriétés de centaines d’hectares d’un tenant, sur lesquelles passent d’infernales machines à déraciner les arbres tout en les découpant. Table rase ! Coupe à blanc ! Lulu m’a montré des photos : je ne croyais pas cela possible en France. Une déroute écologique ».

Et pourtant, la Bourgogne est considérée par les gens du label PEFC comme exemplaire. Je les cite : « La Bourgogne a été la première région française à être certifiée pour la qualité de sa politique forestière de gestion durable selon le référentiel PEFC ». Bien entendu, à l’exception d’une poignée de spécialistes, personne ne sait ce que signifie PEFC. Mais je vais vous l’expliquer en détail, faute de quoi rien ne sera compréhensible.

PEFC veut donc dire à l’origine Pan European Forest Certification, c’est-à-dire Certification forestière pan-européenne.Il s’agit d’un label commercial imaginé en 1999 par les industriels du bois de six pays : l’Allemagne, la France, l’Autriche, la Norvège, la Suède et la Finlande. Il n’y a aucun mystère. Ces industriels, sentant le vent tourner et les esprits changer, ont réfléchi à la manière de changer l’image de marque de leurs produits. Et inventé un label « durable » systématiquement associé au bois qu’ils vendent. C’est de bonne guerre, c’est pure routine commerciale.

Mais que veut dire au juste ce label ? Comme on a vu, il permet d’assurer que les plantations de Douglas, malgré la dévastation, sont exploitées de manière « durable ». Dans la « forêt » des Landes, qui vient d’être fauchée par la tempête, c’est exactement la même chose. Avant la catastrophe, cette « forêt » s’étendait sur un million d’hectares, dont 90 % plantés en pins maritimes. Soit une gigantesque monoculture qui est à l’opposé de ce que l’écologie la plus élémentaire appelle une forêt. Sur le plan biologique, ce territoire se rapproche davantage du désert.

Et ? Et le « patron » local du label PEFC s’appelle Guillaume Grigaut, responsable du Comité interprofessionnel des bois d’Aquitaine (Ciba). Ce Ciba regroupe on s’en doute l’industrie. Et son but est de produire du bois aussi vite qu’il est possible, et au plus bas coût possible. Évidemment. Jetez donc un œil à cette présentation de la forêt par la Chambre d’agriculture des Landes. C’est saisissant (ici) ! Deux extraits. Le premier : « La productivité de cette forêt a fortement augmenté pour atteindre aujourd’hui 12 m3 par ha et par an contre 4 à 5 m3 il y a 25 ans. Cette évolution s’explique par le passage d’une forêt destinée au gemmage (récolte de la résine) à un peuplement pour l’industrie du bois . L’amélioration génétique avec des variétés à croissance plus rapide et à port plus droit a fortement contribué à cette évolution ». Le second : « Les densités de boisement sont de 1200 à 1600 arbres par ha pour atteindre à la coupe rase 250 arbres par ha contre 130 il y a 25 ans. Dans le même temps, la durée de coupe a été réduite de 70 à 40-50 ans aujourd’hui. Ce raccourcissement (…) optimise la courbe de croissance des arbres. La coupe rase peut permettre une récolte de 300 à 400 m3 par ha variable selon la conduite du peuplement ».

J’espère que cette belle « forêt » vous fait autant envie qu’à moi. En tout cas, telle est la réalité. Dans les Landes, l’industrie du bois augmente la productivité de ses coupes rases tout en disposant du label PEFC, et les deux fonctions logent sous la même casquette, celle de M. Grigaut. Cela n’est guère étonnant, car le cahier des charges du label, qui rappelle tant l’esprit de l’agriculture raisonnée – faux-nez de l’industrie de l’agriculture – consiste avant tout à respecter les lois en vigueur. Audacieux, n’est-ce pas ?

Mais regardons de plus près. On retrouve dans la plupart des cahiers des charges régionaux du label PEFC les mêmes mots, qui ne dissimulent pas grand chose. Exemple : il ne faut pas « exécuter de coupe rase sur une surface d’un seul tenant supérieure à 25 hectares, ou 10 ha dans le cas de pente supérieure à 30% ou de site à forte fréquentation touristique, sans notice analysant l’impact de la coupe sur le paysage, l’érosion des sols et l’équilibre de la récolte ». Admirez avec moi ! Jusqu’à 25 hectares, on peut tout arracher, et au-delà, rédiger une notice que personne ne lira jamais. On a déjà vu plus rude règlement.

Tout est à l’avenant, résumé dans cette formule-choc : le propriétaire doit « respecter, concernant son activité forestière, les lois et règlements, en particulier les dispositions du code forestier, du code de l’environnement, du code de l’urbanisme et du code du travail ». Ce qui autorise – et c’est écrit en toutes lettres d’un bout à l’autre de la France – à utiliser des pesticides en forêt, et bien entendu des engrais de synthèse, mais « de manière raisonnée ». En revanche, il faut s’abstenir de tout épandage le long des cours d’eau, sauf exception. En Bourgogne, on a même le droit d’extraire ou d’exploiter commercialement la tourbe ou la terre de bruyère. Mais attention les yeux, « après avoir pris garde à ne pas modifier la dynamique de l’écosystème ».

Comment obtient-on le sésame PEFC ? En adressant un chèque à l’organisme régional. Soit en général 10 euros plus 0,5 euro par hectare et par an. Donné. En échange, les propriétaires s’engagent comme des petits fous. Extrait de l’animation « Comment ça marche », réalisée par le label lui-même (ici) : « L’adhésion du propriétaire ne se limite pas à sa contribution. Elle est assortie d’un engagement à appliquer les recommandations de la politique régionale de qualité de la gestion forestière durable ». Le mot clé, selon moi, est recommandation. Un mot d’une douceur de rêve.

Finalement, à quoi sert donc ce label ? Le Centre régional de la propriété foncière (CRPF) Midi-Pyrénées (L’Écho des forêts n°38) répond sans état d’âme : « Enfin et surtout, l’argument est commercial, la certification est aujourd’hui un atout pour mieux vendre et exporter, mais, tre?s vite, demain, elle deviendra une ne?cessite? pour tout simplement vendre ». Essayez de pardonner ma longueur. Je la crois nécessaire pour comprendre ce qui se passe.

Place désormais à France Nature Environnement (FNE), ces écologistes officiels qui ont pris leurs quartiers au ministère. On aura compris que je ne vise donc pas les dizaines de milliers de bénévoles vaillants qui sont fédérés, bon gré mal gré, à ce conglomérat. Mais un groupe d’apparatchiks comme il naît dans toute institution humaine, aussi noble soit-elle au départ.

FNE est associée depuis le début, depuis 1999, à la certification forestière PEFC. Des représentants d’associations de terrain siègent ès qualité, dans les grandes régions, à des réunions sans autre but que de permettre à l’industrie de vendre. À mes yeux, FNE sert ainsi de caution à une opération commerciale ordinaire. On chercherait en vain – cela dure depuis dix ans, tout de même – la moindre évolution importante des propriétaires forestiers. Une plantation de Douglas, un champ dopé aux pesticides de pins maritimes seraient des forêts. Et pourraient mériter, aux yeux d’une grande confédération écologiste, un label durable. Eh bien, cela m’est insupportable. Simplement.

Dans une réunion interne de FNE, qui s’est tenue le 20 décembre 2008, on apprend des choses ahurissantes sur ce fameux label PEFC. D’abord, sur ses dimensions réelles, qui couvrent la bagatelle de 45% du volume de bois mis sur le marché. Près de la moitié du bois made in France  est donc certifié PEFC. Notre pays aurait basculé sans en avoir conscience dans une gestion exemplaire de ses forêts. Génial !

Génial, mais faux. Un propriétaire est contrôlé tous les dix ans en moyenne, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’est pas vilain avec lui. Lisez donc cet extrait du compte rendu de la réunion : « Un constat est fait dans les rapports de contrôles : la plupart du temps les observations sont notées en axes d’amélioration plutôt qu’en écart. Depuis la création de PEFC, il n’y a eu aucune exclusion ». Vous avez bien lu. Ce système est si parfait et ses membres si vertueux que pas une seule exclusion du label PEFC n’a été prononcée en dix ans. Et ce label couvre 35 % de la forêt française, tant publique que privée !

La vérité, comme si souvent, est ailleurs. Et c’est encore cette réunion de FNE qui la révèle en toutes lettres : « PEFC est informée que certains chantiers se passent dans des conditions douteuses. Mais c’est une limite du système : les ER manquent d’impartialité et d’indépendance pour traiter de manière satisfaisante ces non-conformités. Les mesures de correction ne sont pas suffisantes. PEFC France a conscience de la faiblesse des ER concernant les contrôles ». Rions tant qu’on le peut encore. Les ER sont les « entités régionales » de PEFC, ses antennes. Ainsi donc, faute d’indépendance, elles sont incapables d’évaluer la qualité des chantiers forestiers. Nous voilà dans la farce la plus totale qui soit. FNE donne son imprimatur à un label qui est distribué à qui passe dans la rue. Un label qu’il est impossible de perdre.

Il existe à ma connaissance un cas où cette étrange opération a connu un sérieux raté. J’espère qu’il en est d’autres, d’ailleurs. Dans la région du Nord-Pas-de-Calais, l’association Nord-Nature, qui représente FNE, a claqué la porte des réunions PEFC en 2004. Et rompu tout lien avec ce label. L’affaire n’a pas été ébruitée, mais elle est instructive, car l’écologiste sincère qui assistait aux réunions pour le compte de FNE n’a jamais pu se faire entendre sur des questions de base. Ni sur la biodiversité, ni sur la protection des milieux fragiles, ni sur la politique sylvicole, qui détermine pourtant bien des choses. Dans le Nord, oyez, les forestiers gèrent leur label en famille, à l’abri des regards. Depuis 2004, il existe au moins une région rebelle aux desiderata de Sébastien Genest. Mais qui le sait ?

Je m’arrête ici, mais il y a une suite, qui sera tragique. Car PEFC est un label international, soutenu d’un bout à l’autre de la terre par FNE. Seule. Je veux dire qu’aucune association écologiste, de quelque pays que ce soit, n’a jugé bon de siéger dans ce machin-là. Sauf FNE, qui n’a strictement aucune légitimité pour cela. Vous verrez dans le prochain épisode que FNE, qui ne sait rigoureusement rien de ce qui se passe dans les pays du Sud, accepte pourtant de cautionner les pires atteintes aux écosystèmes les plus essentiels de la planète. Vous avez encore le droit de douter. Attendez de voir les preuves, car elles existent.

101 réflexions sur « Les amitiés particulières de France Nature Environnement (Acte 3) »

  1. Cet article (comme les précédents) me sidère.
    Merci, Fabrice de creuser pour nous ! Je faisais confiance jusqu’à aujourd’hui au label PEFC, en pensant que les contôles étaient sérieux, et que ce label avait une base écologique.Une illusion de plus qui s’écroule.

  2. Une petite question me taraude l’esprit :
    Pour obtenir le label, il faut verser une sorte de « cotisation » de 10 euros + 0,5 euro par hectare.
    Il devient quoi cet argent ? Comment PEFC l’utilise ?
    Sur leur joli site, ils parlent de contrôles à la pointe, indépendants, alors que ça ne semble pas être le cas… je me demande où passe tout l’argent de ce label discutable.

  3. FSC souhaite par tous moyens discréditer PEFC en Europe puisque le FSC n’arrive pas à s’y implanter en particulier en raison de ses soutiens comme Greenpeace, WWF etc, qui n’ont aucune prise sur le terrain du fait de leur inexpérience.

    Sinon sur un plan purement technique, les deux systèmes se valent et méritent la confiance des consommateurs.

    Michel

  4. Michel,

    Nous ne nous connaissons probablement pas, mais je n’ai aucune raison de douter de votre bonne foi. Je vous demande donc d’expliquer et de détailler votre point de vue. Laissons de côté pour le moment le label FSC, car ce n’est pas le sujet du jour. Qu’est-ce qui vous permet, à vous Michel, de dire que le label PEFC « mérite la confiance ». Avez-vous fait une étude sur le terrain ? Disposez-vous de chiffres ? Contestez-vous les points objectifs qui accompagnent mon commentaire ô combien subjectif ?
    S’il vous plaît, pourquoi peut-on utiliser des pesticides ? Pourquoi peut-on faire des coupes rases ? Pourquoi personne n’a-t-il jamais perdu le label PEFC en dix ans ? Je suis sincèrement impatient de vous lire.

    Fabrice Nicolino

  5. pourquoi peut-on utiliser des pesticides et autres produits phytosanitaires ? pour lutter contre les attaques de parasites ou se débarasser d’une végétation envahissante dangereuse pour l’avenir d’une parcelle

    Pourquoi peut-on faire des coupes rases ? pour pallier à des situations d’urgence (coupe d’urgence ou coupe sanitaire); parce que par exemple pour les peupliers , la coupe rase est la seule orientation de gestion possible

    Pourquoi personne n’a-t-il jamais perdu le label PEFC en dix ans ? parce que PEFC est un système de certification ayant pour but l’amélioration continue des pratiques forestières et que vu qu’il n’existe que depuis 10 ans , il est assez délicat de juger de la durabilité d’une pratique forestière en 10 ans, les cycles forestiers étant en règle générale d’au moins 40 ans

    Michel

  6. Michel,

    Cette réponse m’éclaire. J’espère qu’elle en éclairera d’autres que moi. Pour juger de l’efficacité de PEFC, il faudra donc attendre 2039. Vous n’avez pas précisé d’où vous teniez vos précieux renseignements. Pourriez-vous le faire ?

    Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  7. « Mes précieux renseignements » : j’ai des connaissances en gestion forestière ce qui n’est manifestement pas votre cas et je m’intéresse de près aux questions de certification forestière depuis plusieurs années. Je suis par ailleurs propriétaire forestier.

    Quant à votre caricature: « Pour juger de l’efficacité de PEFC, il faudra donc attendre 2039 » , elle ne correspond en rien à mes propos: je vous expliquais que juger d’une gestion forestière à un moment donné sans suivre son évolution est une aberration forestière et une aberration écologique.

    Michel

  8. PEFC est une organisation gouvernementale, alors que FSC est une organisation indépendante cautionnée par le WWF, et créee en 1993 à l’initiative des pays nordiques ; PEFC émane de Bruxelles. Les deux organisations ont la même vocation. Voilà pour la théorie.
    Je n’ai fait aucune étude de terrain, mais je peux sans peine imaginer le désastre écologique de ces forêts labellisées : on les appelle encore forêts parce-qu’il y pousse des arbres, mais des arbres plantés par l’homme, alignés comme des soldats, une monoculture à rendement optimal, où la biodiversité n’a plus sa place.. Et qui dit monoculture, dit appauvrissement des sols.. et de facto, traitements chimiques. Une sylviculture intensive, à l’égale de l’agriculture..

  9. PEFC est une organisation NON gouvernementale internationale basée à Genève . Elle se base sur les critères de gestion forestière durable issus des conférences interministérielles des forêts en Europe mais est indépendante de tous gouvernements tout comme FSC, elle n’a donc aucun lien avec « Bruxelles »; L’indépendance, c’est ce qui constitue une des qualités de ces organismes.

    Michel

  10. moi aussi je suis propriétaire forestiere et je ne gére pas,je laisse vivre,juste en orée coupe bois de chauffe,champignons,bois pour menuiserie,le coeur reste sauvage,et chez moi pas de chasse,on laisse les rémanants au sol,laisse les arbres locaux se replanter eux même,taux immunis sensationnels ,alors les coupes rases sont légions et dévastent toutes la France en ce moment,car les proprios font appel a des ccoperatives qui sont en intensives,un desastre,et les petits propriétaires qui sont la majorité de la foret française delegue a ces coops industrielles,Sarko s’est même deplacé a ce sujet pour dire qu’il fallait valoriser un maximum et exploiter rendemment maxi et autres fariboles libérales totalement inadapté a la réalité du terrain, et jamais une coupe rase chez nous,le label FSC est inique,intensive,et il y a des projets alternatifs sur la foret,voir derniére reunion a Longo MaÏ avec des forestiers alternatifs,le president du parc Naturel des Vosges qui est contre toute « Gestion » et qui dit que seul 300 hectares y sont sauvages,il faut créer des sanctuaires forestiers en France,sans chasse et ONF=desastreuse gestion,interdire aux humains afin que la foret reste vivante ,faune flore,champignons,etc.La foret va crever,en 20 ans ils ont tout bouzillé,ONF et les cooperatives ,les banques qui achetent pour des actionnaires gourmands,les chasses a courre et quatre quatre ,donc chemin quasiment goudronné,ce qui se passe est immonde.

  11. Michel,

    Vous me paraissez bien chatouilleux. Et l’usage de l’argument d’autorité : « j’ai des connaissances », ne me semble pas digne d’un débat ouvert.

    Par ailleurs, en quoi ai-je caricaturé vos propos ? Vous sous-entendez clairement qu’il faut juger sur quarante ans , mais quand je fais le compte et annonce 2039, vous vous sentez malmené. Je trouve cela curieux. Enfin, qui vous dit que je n’ai pas de connaissance en gestion forestière ? Qui vous dit que je ne suis pas propriétaire forestier ? Vos réponses m’intéressent.

    Fabrice Nicolino

  12. Michel,

    C’est fatiguant de voir que face aux critiques, votre attitude consiste à ressortir le coup du complot de FSC. FSC est un label créé à l’origine par des ONGs internationales et PEFC est une réponse des industriels européens à ce label. Ca ne vous plait pas mais c’est un bon résumé de l’histoire et je vous met au défi de prouver le contraire.

    Il ne faut donc pas s’étonner de ce type de dérive. PEFC est pour la forêt ce que l’agriculture raisonnée est par rapport à l’agriculture bio: du vent! Là où c’est grave c’est que FNE est complice et caution alors qu’ils sont parfaitement au courant de ce qui se passe depuis des années.

    FSC est critiquable par bien des aspects mais on est loin de ce type de dérive. Si vous étiez aussi connaisseur du dossier que cela, pourquoi écrire que sur un plan purement technique, les deux systèmes se valent alors que l’approche est différente: FSC est une certification de performance (avant d’avoir le label, un auditeur va en forêt et vérifie que la gestion forestière réponds à un minimum d’exigences) et PEFC une certification basée sur l’amélioration continue (un propriétaire s’engage à améliorer sa gestion forestière, envoie son chèque pour adhérer et est automatiquement certifié sans qu’aucun audit initial n’ait eu lieu).

    Les coupes rases dans le Morvan et la conversion des forêts de feuillus en plantations de douglas ne sont pas des situations d’urgence mais des choix sylvicoles. La réalité est bien que PEFC certifie ces conversions.

    Votre argument pour justifier l’absence de retrait de certification PEFC est surréaliste: il n’y a pas besoin d’attendre 40 ans pour s’apercevoir qu’un exploitant certifié PEFC a saccagé une forêt certifiée PEFC en traversant des ruisseaux et en défonçant les sols. Il n’y a pas besoin de 40 ans pour se rendre compte que tous les vieux arbres troués abritant des chauves-souris ont été coupés (pourtant PEFC « recommande » de les laisser). Il n’y a pas besoin d’attendre 40 ans pour se rendre compte que l’on a rasé une forêt naturelle pour y planter du douglas. Toutes ces situations arrivent malheureusement régulièremment, les associations le dénoncent régulièremment mais pourtant…les certificats ne sont jamais retirés.

    Et la fédération nationale ne bronche pas et bouffe de la subvention.

    Pire, et j’espère que Fabrice en parlera dans un prochain billet, mais FNE a cautionné le fait que PEFC soit devenu international et certifie aujourd’hui la destruction des forêts de tasmanie au napalm! Voir ici: http://www.amisdelaterre.org/-Tasmanie-l-incroyable-.html

    Je finis sur une proposition constructive: je propose que FNE reconnaisse publiquement que PEFC n’est pas un label mais une charte.

    La différence peut paraitre mince mais a au moins le mérite de l’honnêteté: un label guarantit que la forêt est bien gérée (ce qui n’est pas le cas de PEFC puisqu’il n’y a pas d’audit initial et régulier) , une charte signifie simplement que le propriétaire s’engage à améliorer sa gestion… au moins les consommateurs s’y retrouveraient

  13. Je n’apprécie guère les attaques en règle en particulier lorsqu’il s’agit de s’en prendre à des personnes . Je ne trouve pas digne d’un travail journalistique de jeter des noms en pâture sur un blog.

    De plus, je connais le type d’argumentaire que vous développez: PEFC=industriels=capitalistes=dangereux; c’est typique de l’altermondialisme qui considère que ne sont respectables que les initiatives où la notion d’argent est inexistante

    Je ne cherche pas à défendre un label ou les labels de manière générale mais il me semble que toute organisation dont le but est de développer et d’améliorer les pratiques de gestion forestière est respectable même si elles sont critiquables. Cependant la critique me semble différente de l’attaque en règle telle que vous la pratiquez.

    Pour finir, je ne souhaite pas de débat ouvert avec vous puisque je ne suis pas visé par vos attaques et il me semble que l’on ne sera pas d’accord; chacun ses opinions et croyez bien que je respecte la votre. Vous devriez plutôt avoir ce débat avec les représentants des organismes que vous attaquez.

    Michel

  14. merci Fabrice pour ton exposé
    oui attendre 2039 pour savoir si les critères de gestion durable sont bons, et bien il y a aura du mal de fait . la moindre des choses pour un label qui est d’informer le consommateur de quoi est fait le produit qu’il achète est bien d’établir des critères de gestion sylvicoles qui correspondent à des nécessités écologiques autant qu’économiques. Les critères sont-ils une garantie de maintien de la biodiversité? du bon état des sols, des rivières et ruisseaux qui sont concernés par les bassins versants? ont-ils un impact économique sur la population locale? les salariés pour les travaux forestiers sont-ils bien payés? les paysages sont-ils respectés? et l’acceuil du public? sans oublier le respect d’une rentabilté économique sur le long terme pour le propriétaire. Bien entendu les coupes sanitaires sont un passage obligé, mais après que fait-on , on replante une seule espèce qui pousse vite comme le douglas faisant fi du pourquoi les peuplements sont malades, pourquoi ils sont fragiles lors d’aléas climatiques . Un label doit être un moyen de privilégier les gestionnaires et propriétaires qui gèrent leur forêt en bon père de famille grâce à une plus- value à la vente . Le label FSC ne peut être donné qu’après un audit de terrain sur des critères qui prennent en compte l’économie, le social et l’écologie, avec un nouvel audit de suivi 5 ans après. Si le PEFC propose de tels critères alors pourquoi pas , mais il nous en faut une démonstration par une évaluation sur le terrain

  15. cher John,

    lisez mon premier commentaire, j’expliquai justement que PEFC et FSC sont respectables et doivent avoir la confiance des consommateurs; je me fiche éperdument de la gueguerre stérile entre les deux labels

    Michel

  16. Merci Fabrice Nicolino. Continuez. Vous êtes vrai et sain. s’il m’est arrivé un jour lointain d’être injuste envers vous (au moment de la sortie de votre livre à propos duquel je trouvais la promo un peu trop… « appuyée »), je vous demande de bien vouloir me le pardonner. Je fais noisette honorable! M.B.

  17. PEFC ne reconnaît pas les forêts primaires. On l’a vu avec la Tasmanie, où des milliers d’hectares de forêts primaires sont partis en pâte à papier certifiée PEFC !!!
    Le caractère de durabilité ne s’entendant, d’après les critères PEFC, que dans une continuation de la forêt. On peut donc labelliser la coupe à blanc étoc d’une forêt primaire, à la condition qu’on replante à la place. Des eucalyptus sous les climats chauds, ou des « douglas » (qui ne sont ni des pins ni des sapins mais des Pseudo-tsuga douglasii) à la place des Hêtre du Morvan. (Merci à Lucienne et à Autun Morvan Environnement pour le travail effectué).
    En Rhône Alpes, il a fallut que les APN se fâchent et menacent de démissionner de PEFC RA pour que ne soit pas inscrit qu’il fallait que les propriétaire s’engagent à créer des pistes forestières pour sortir « durablement » le bois !!!!
    Oui, Fabrice tu as raison, PEFC n’est qu’un argument de vente. Je veux bien qu’on y ai cru sincèrement, mais maintenant, on est obligé, avec un minimum d’objectivité de faire le constat d’un échec total avec PEFC.
    C’est un constat fait par la plupart des APN membres de FNE qui siègent dans les PEFC régionaux. Désolé Michel, c’est un fait avéré. Les plus interventionnistes des sylviculteurs ont mis la main là-dessus. Notre devoir est maintenant d’en informer le grand public qui pense, puisque les APN cautionnent, que le bois qu’ils achètent avec « l’éco-certification » leur garanti un achat « écolo ».
    Oui il y a tromperie.

  18. Merci Fabrice, ça fait un moment que j’en entendais des vertes et des pas mûres sur le PEFC !

    Un maire m’a informé un jour que lors d’une visite d’une parcelle modèle PEFC, organisée par l’ONF pour les élus, il s’était éloigné pour un besoin naturel. Et quelle surprise, lorsqu’il découvrit qu’il y avait là une machine pour épandre les produits chimiques et les bidons des produits ! Les maires ont ainsi découvert une autre réalité du PEFC que l’ONF s’était bien gardé de leur dévoiler…

    Dans un autre registre, je viens de voir passer le programme du 33 ème congrès de FNE :

    – Jeudi 12 mars, 9h35 : allocutions d’ouverture par Mr Genest et Mr Barnier (message vidéo) ;
    – Vendredi 13 mars, 9h : allocution de Mme Jouanno, secrétaire d’état à l’Ecologie ;
    – 16h30, discours de clôture de Mr Borloo (sous réserve).

    Sinon parmi les personnes « invitées à débattre avec Sébastien Genest », on trouve des politiques, mais aussi la FNSEA, le MEDEF, l’ONF, le FPF (Forestiers Privés de France)

    Parmi les « grands témoins » (pourquoi grands ??) à ces débats, on trouve à côté de gens comme le préisdent de la LPO, un président de chambre d’agriculture, le président des communes forestières de France, un directeur de recherche de l’INRA, le directeur des Services bancaires de la Caisse des dépôts.

    J’ai bien cherché et je n’ai pas vu de débat avec Fabrice Nicolino.

    Ce sera pour la 34 ème congrès ? Et on y parlera enfin du PEFC ?

    MH

  19. Dans un message de Michel au dessus du message de LULU:

    « chacun ses opinions et croyez bien que je respecte la votre »….diable, voilà bien le ver ds le ‘fruit démocratie’ au nom de la réciprocité présente ds l’ « ‘égalité » républicaine.

    Et si les opinions n’étaient que des délits (d’opinion)?

    Il faut pourtant bien faire passer le fer de ce qui est juste et injuste, de qui peut s’autoriser ou non à prendre des décisions pour autrui, et/ou pour la planète, et/ou économiquement comme on le constate depuis quelques mois déjà…

    Je suppose qu’ils fabriquent aussi des allumettes avec leurs petits bois labellisés à haut rendement, comme il y en aura bien un encore plus fou pour oser s’en servir!

  20. « Je n’apprécie guère les attaques en règle en particulier lorsqu’il s’agit de s’en prendre à des personnes . Je ne trouve pas digne d’un travail journalistique de jeter des noms en pâture sur un blog. »..
    Kesako? qui attaque qui? ou est la pature? où sont les noms?PEFC=industriels=capitalistes=dangereux; c’est typique de l’altermondialisme qui considère que ne sont respectables que les initiatives où la notion d’argent est inexistante;
    N’importe quoi! Bonsoir.

  21. L’ONF n’est pas sans reproches.
    Le maître mot c’est la rentabilité.
    J’ai une anecdote de plusieurs années.
    L’ONF faisait une intervention avec l’éducation nationnale.
    J’étais bien renseigné sur un traitement effectué la vieille avec un herbicide en forêt de Rennes.
    j’ai d’abord posé une question bâteau « est-ce que la forêt diminue en France, naturellement confirmation inverse.
    Deuxième question; Comment faites vous pour gérer des intérets contradictoires comme la randonnée, la chasse l’accès au public les ramasseurs de champignons, et la production de bois?.
    Réponse allégorique à la gloire de l’ONF.
    Puis la suite.. Vous arrive t’il de traiter des espaces aux pesticides ?
    Temps d’arrêt et réponse négative.
    J’ai reposé la question une deuxième fois , le doute s’installait, réponse encore négative.
    J’ai demander ce que faisait qu’est ce que le tracteur bleu entrain d’arroser à la lance la molinie.
    Vous ne confondez pas avec un camion de la DDE.
    J’ai répondu que je pouvais également leur donner le numéro de la parcelle.
    J’ai appris que la pratique était courante en forêt de Fougères et du Helgoat.
    L’ambiance était cassée.
    Ces pratiques auraient été abandonnées
    On ne s’amuse pas souvent autant en profiter.
    Les personnels dénoncent les dérives des orientations de l’office.

  22. Ceci est un message de Joël, qui a eu du mal à trouver la place pour le déposer. Je me permets donc de l’aider (Fabrice Nicolino)

    Bonjour Fabrice,
    bravo pour ce blog même s’il est de plus en plus déprimant. En vrac: cette journée du 4 mars a été très intense mais je crois y déceler comme une certaine bienveillance à l’égard du label FSC, soutenu par des ongs respectables, pas du genre compromis honteux comme FNE. Hum, même pas WWF ? Vraiment ? Mais passons.

    Or donc il y aurait un label, certes avec des imperfections, mais avec des contrôles sérieux, des vrais de vrais. Comme dans le bio, en somme. Quasi scientifiques, c’est vous dire ! Et les entreprises certifiées seraient toutes irréprochables, blanches comme neige, sûrement pas des salopards de destructeurs de forêt qui un beau matin se rendent compte que le peu qui reste serait bien plus rentable s’ils le vendaient avec une belle étiquette.

    Eh bien me voilà rassuré… Vos Amis de la Terre aussi aiment bien les labels, un petit FSC par ci, un petit commerce équitable par là, un peu de bio pour finir et hop, bonne nuit les petits. Mais je n’en dis pas plus car sur ce sujet sensible et cause de biens des désillusions, c’est à chacun de faire sa propre (en)quête. Seulement, c’est long et ça fait un peu mal, au début. Après on s’habitue. Juste une piste de réflexion pour éviter toute dispersion inutile. Le problème n’est pas de savoir si tel ou tel label est meilleur qu’un autre (peu importe le domaine) mais de savoir si la notion même de label (peu importe les détails) n’est pas une énorme farce qui profite avant tout à ceux de qui les-dits labels sont justement sensés nous protéger. Avouez que ce serait un comble, non ?

    La chasse, Grenelle, FNE, ROC, etc. eh oui quelle débandade. Et si tout cela était finement orchestré pour dynamiter toute résistance (j’ai failli dire populaire) qui ne serait pas encadrée dans les règles, normalisée. Car enfin, quoi de plus dangereux que des citoyens affolés par le changement climatique et autres aimables plaisanteries qui décideraient de prendre leur avenir en main refusant le modèle officiel, ne faisant plus confiance à leurs élus de tous poils pour défendre leurs lendemains ?

    Il y a une thèse qui court en ce moment sur l’écolo = nouvel ennemi intérieur. A bien y regarder ce n’est pas faux, les plus grands ennemis intérieurs du système sont en effet les vrais écolos comme vous ! D’ailleurs au train où vont les choses d’ici peu Borloo va imposer le port de l’étoile verte à cette racaille, ces terroristes en puissance, pour protéger l’honnête citoyen, qui, lui, sait bien qu' »on » s’occupe de tout. Mais non voyons, j’exagère, au pays des droits de l’homme rien de tel ne peut arriver. A répéter 100 fois au moment de s’endormir. Sur ce, bonne nuit !

    Joël

  23. Bonjour à tous,
    Nous sommes une petite maison d’édition indépendante, qui donc réalise des livres, d’où papier forcément. On se fait chier à trouver un imprimeur qui travail avec des encres végétales, et autres pour minimiser l’impact industriel. Dans une partie de vos commentaires, tout ceci est du pipot.
    Le tarif pour ce genre d’imprimeur est plus élevé et d’après vous ne sert à rien. Nous pouvons donc revenir à une imprimerie polluante sans aucun scrupule.
    Nous essayons c’est déjà mieux que rien.
    Scual

  24. Pour Joel

    Je me permets de répondre pour les Amis de la Terre en tant que chargé de campagne « forêt »:

    1/ les Amis de la Terre France ne sont pas membres de FSC. Les Amis de la Terre International ne sont pas membres de FSC. Seuls certains groupes nationaux en Europe (Royaume-Unis et Pays-Bas) sont membres de FSC parce qu’ils importent du bois et sont bien embêtés pour demander un minimum de guarantie (bon cela dit il n’avait qu’à pas raser leur forêt en angleterre pour faire des bateaux il y a quelques sicècles pour l’anecdote)

    2/ Nous ne cherchons pas à imposer FSC en France: on s’en fout. Je vous invite à mieux lire ce que l’on demande: on parle de bois local, pas de bois FSC. Pour nous, le vrai enjeux et je pense que l’on se rejoint c’est de faire bouger les lois qui s’appliquent à tout le monde. Ce ne sont pas les ONGs qui se font du frics mais les certificateurs (SGS, BVQI) qui font payer les audits 1000€/journée

    3/ On ne se cache pas de critiques vis à vis de FSC: vous pouvez regarder sur notre site ici, paragraphe « les limites de la certification » http://www.amisdelaterre.org/Le-label-FSC-la-necessite-d-une.html ou dans divers media

    4/ Contrairement à PEFC, quand on soulève des lièvres, on arrive à obtenir (relativement souvent mais pas de façon systématique) l’annulation des certificats. J’attends toujours que PEFC retire son label aux entreprises qui rasent les forêts de Tasmanie et les brulent au napalm par exemple.

    5/ On essaye, de l’exterieur, de faire évoluer FSC pour que FSC certifie plutôt des forêts communautaires, c’est à dire des forêts gérées par les gens qui en dépendent et pas nécéssairement pour faire du bois (ex: forêt FSC au Brésil gérée par les Kayapos pour la production de noix deu Brésil). C’est ce que l’on pourrait appeler du commerce plus équitable même si rassurez vous on ne souhaite pas un jour voir le label Max Havelaar (très controversé) sur le bois. On explique qu’acheter des meubles en eucalyptus même FSC c’est de la bétise car, certes il ne s’agit pas déforestation, mais c’est une monoculture avec pleins d’impacts sociaux et environnementaux (on prive les gens de terres agricoles pour planter des arbres). C’est compliqué, complexe, pas facile à comprendre pour le grand public mais c’est notre façon (imparfaite) d’essayer d’éviter les compromissions et d’essayer de faire évoluer un outil bancal.

  25. CHANUT le 5 mars 2009 Editer

    Bonjour, je dois avouer que je n’ai pas tout lu de votre article, mais j’ai déjà envie de réagir. Je suis forestier, plutôt conseiller forestier, c’est à dire que je suis amené à conseiller des propriétaires forestier. Je connais donc PEFC que je suis amené à expliquer en quoi cela consiste et proposer à des propriétaires d’y adhérer.
    Sachez que nous ne sommes pas dupe de la fonction commerciale de ce “label”, il faudrait néanmoins préciser (si ce n’est pas fait) que l’adhésion à PEFC en France est soumise à la rédaction d’un document de gestion : Plan simple de gestion ou aménagement. Ces documents de gestion, certainement imparfait ont le mérite d’exister en France, d’être obligatoire lorsque l’on veut réaliser des coupes. Donc l’aspect purement commercial de ce “label” a selon nous pour objectif de démarquer des bois issus de la gestion dite “durable” des forêts française des autres bois commercialisés dans les magasins de bois. Alors Ce n’est pas parfait, mais vous reconnaitrez qu’il vaut mieux consommer du bois issu de ces forêts plutôt que du bois issu de forêts de l’hémisphère Sud ou de l’Europe de l’est, où la récolte fonctionne encore sur le mode d’extraction minière : je coupe tout et j’avance! Souvent volés, ces bois ne sont pas replantés etc etc… Alors en tant que consommateur je veux pouvoir distinguer du bois (meuble charpente…) issu de forêts gérées plutôt que des bois issu de forêts pillées. Ou bien proposez vous de ne plus consommer de bois ?
    Des meubles en fer ? En plastic ? En Béton ? J’aimerai dans un premier temps avoir votre position la dessus : la consommation de bois est-elle souhaitable pour vous ?
    Je pense comme beaucoup d’autres forestiers professionnels, que nous devons continuer à faire évoluer nos pratiques pour qu’elles garantissent encore mieux la “durabilité” de la production de bois, mais je pense aussi qu’on ne pas tout critiquer sans apporter de solutions. Lors de la recherche de sites riches en biodiversité pour la constitution du réseau Natura 2000 en France, l’essentiel de ces sites ont été identifiés dans la forêt, que doit-on en déduire ? Que la gestion française de nos forêts (Etat, commune et propriétés privées) à permis la conservation de toute cette bio diversité. C’est incontestable, même si elle a certainement fait disparaître certains milieux, elle a permis de produire du bois et de conserver une grande majorité de milieux naturels. Alors oui, la monoculture n’est pas l’idéal, oui l’utilisation d’essences venant d’autres continents n’est pas l’idéal, mais nous travaillons sur un pas de 60 à 120 ans en forêt. Je travaille sur des bois issus de la gestion de forestiers de 1950. Les premières expériences de retour à des mélanges d’essences, à une gestion irrégulière des peuplements (tous les âges sur la parcelle) sont assez récentes 30 au maximum en France, je pense (il devait bien y avoir des précurseurs mais je ne connais pas tout). 30 ans ce n’est rien en Forêt. Les monocultures intensives atteignent leurs limites, pb phytosanitaires donc je pense que tout en conservant un objectif de production pour une bonne partie de la forêt française, on s’oriente vers des pratiques plus douces et plus proches du fonctionnement autonome de la nature. Je ne vous cache pas que ce que l’on nous enseigne à l’école forestière c’est « Imiter la nature mais aussi hâter son œuvre ! » C’est pourquoi, et je précise que je n’ai aucun lien avec FNE, je suis moi aussi disposé à débattre à titre personnel, faire évoluer mes connaissances et faire évoluer aussi celles des autres, sur ce sujet de la production de bois et la conservation de nos forêts, françaises et internationales.
    Amicalement
    Matthieu

  26. Bonjour,
    intéressant que certains croient que c’est le soutien de Greenpeace et du WWF au FSC qui le rend inopérant, car ils seraient inexpérimentés (cf. message de Michel). Cela montre une grande ignorance des labels. Le FSC a trois chambres, une économique, une environnementale, une sociale, les forestiers de la chambre économique connaissent bien le terrain, et le soutien des ONG est plutôt bon signe sur la crédibilté. Au passage, PEFC n’a pas cet équilibre entre les 3 piliers du développement durable.
    En France, il y a quelques forêts certifiées FSC , c’est donc bien faisable, mais c’est plus exigeant (audit préalable de terrain, contrairement au PEFC), donc forcément plus difficile. Sans parler du blocage politique, car, c’est connu, si c’est soutenu par des ONGs internationales, c’est forcément mauvais … puisque, selon Michel, ils sont inexpérimentés!

  27. Bonjour Chanu,

    Tu écris très justement que « l’adhésion à PEFC en France est soumise à la rédaction d’un document de gestion » mais c’est une obligation légale! Un label devrait bien garantir que l’on va au-delà de la loi…sinon il ne sert à rien.
    Je pense que la certification nous a fait perdre beaucoup de temps avec des illusions et nous a détourné de la vraie question: faire évoluer la loi forestière pour mieux gérer les forêts en France et protéger la biodiversité. Fabrice, le dit justement dans son article : aujourd’hui, 45% du bois français est certifié PEFC et franchement , vous trouvez que la gestion forestière a progressé de manière significative en 10 ans ?
    La loi, par définition, s’applique à tous contrairement à une certification privée. J’ai l’impression que l’on devrait plutôt mettre notre énergie à critiquer et faire progresser les schémas régionaux de gestion sylvicole validés par le Ministre de l’Agriculture. Ce qui est dit dans ces schémas s’applique à toute les forêts privées. Idem pour les orientations régionales forestières qui cadrent les aménagements des forêts publiques. Plutôt que de s’appuyer sur des certifications privées , mettons publiquement le Ministère de l’Agriculture face à ses responsabilités. Une idée mais il y en aurait beaucoup d’autres : faire une grande campagne pour exiger que la loi forestière oblige les propriétaires à conserver 30m3 de bois mort/ha ou interdire les conversions de forêts feuillus en plantation de douglas. Un combat difficile, illusoire peut-être mais qui a quand même plus de gueule et d’ambition que les vagues mesures pour promouvoir le bois « certifié » dans le Grenelle de l’Environnement …

  28. je suis d’accord avec Sylvain, le combat se situe au niveau de la politique forestière, les incohérences des politiques publiques sont criantes, car parler de biodiversité et inciter à toujours produire plus avec des méthodes destructrices montre à quel point les discours ne sont pas suivis par des actes . On nous dit dit que la forêt française se porte bien, oui les surfaces sont en augmentation, mais quelle forêt, des plantations en rang d’oignons d’une seule espèce que l’on coupe à 40 ans laissant un sol à nu? ce n’est plus de la forêt , ni de la sylviculture mais de la ligniculture. De faire accepter qu’une gestion écologique est aussi performante économiquement , voir plus performante sur le long terme serait un grand pas, l’Etat lui-même avec les forêts domaniales devrait être exemplaire, ce n’est pas toujours le cas .

  29. le mot » gestion « ,en dit long sur la façon de voir le monde et le Vivant,la foret dans ce blog.
    Il est question de laisser la foret sauvage et beaucoup de propriétaires commencent a le faire,,laisser la vie reprendre son droit,la faune sauvage ,les plantes,l’humus,les vers,l’eau,c’est le coeur de la vie,alors laissons les énergies des arbres s’épanouir et ce discours imbuvable des pseudos spécialistes que je connais bien,me barbe et surtout je les deteste et cela me confirme que ces labels sont fait pour dévaster le vivant et que des alternatives se mettent en place ,car ce discours est usé,terminé,le Coeur,seul le coeur doit guider nos actes désormais.
    Donc bossez a a creer des sanctuaires inviolables,dans les parcs regionaux,ca urge,tout se meurre!!
    La foret française et en grande partie,80°/°, a des petits propriétaires,la chasse rapporte plus que la dévastation des futaies en champ de bataille pour super marché,la chasse est le nerf du porte monnaie de ces proprios.Alors on parle de quoi!!!

  30. en fait, je viens de comprendre !!! eureka comme aurait dit l’autre !!!

    Vous avez , vous , fabrice nicolino été victime ! oui, je dis bien victime de la bonne vieille technique dite du « parasitage » (certains emploient d’autres termes), je m’explique:

    un groupe de personnes qui a un intérêt (vos sources) choisisse un journaliste moyen, cad ni trop médiocre (risque de discrédit), ni trop professionnel (pour que la technique marche) et lui envoie un certain nombre de morceaux choisis de documents dans l’objectif de construire un argumentaire. Ces personnes ont un intérêt souvent des questions de personnes: dans votre cas je ne sais pas mais sans doute quelqu’un qui a intérêt à discréditer le patron de FNE;

    le journaliste moyen publie ces infos en se disant : « je vais créer une polémique, je vais être reconnu, etc.. » mais il ne sert en fait que les intérêts des « parasiteurs »

    je m’étonne que vous, M. nicolino, si j’en crois vos références sur votre site , ayez pu tomber dans un tel panneau et être je me répète victime de personnes qui ont sans doute un intérêt (je ne sais pas lequel) qui vous dépasse.

  31. Il est question de laisser la foret sauvage et beaucoup de propriétaires commencent a le faire,,laisser la vie reprendre son droit,la faune sauvage ,les plantes,l’humus,les vers,l’eau,c’est le coeur de la vie,alors laissons les énergies des arbres s’épanouir et ce discours imbuvable des pseudos spécialistes que je connais bien,me barbe et surtout je les deteste et cela me confirme que ces labels sont fait pour dévaster le vivant et que des alternatives se mettent en place ,car ce discours est usé,terminé,le Coeur,seul le coeur doit guider nos actes désormais.
    OUI OUI OUI OUI OUI OUI!que dieu, le diable ou le grand cric, a défaut des hommes t’entende ma petite ourse.

  32. c’est la même technique que celle employée par les personnes qui ont informé le jounaliste du nouvel obs du fameux sms de sarko

  33. Cher, cher Mickaël,

    Que vous dire que votre redoutable perspicacité n’aurait encore deviné ? Je ne sais. Qu’un journaliste fasse son travail et rassemble des informations fiables de manière à ce qu’elles soient largement connues vous semble apparemment un mystère. Mais des mystères, il en est bien d’autres. Vous, par exemple, qui ne prenez pas même le soin d’évoquer un seul fait parmi les nombreux que j’ai cités. Un fait ? Pouah !

    Je crains que nous ne soyons légèrement différents l’un de l’autre. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  34. oui car moi, voyez vous , avant de publier un article (je suis journaliste encarté), je demande un débat contradictoire avec les personnes que j’attaque afin d’être objectif , alors que vous, vous vous contentez de quelques documents sans doute falacieux et modifiés à souhait pour vous sentir légitime à écrire des divagations et des fantasmes. C’est la différence entre des professionnels et des amateurs. Or vous vous êtes manifestement un amateur perméable aux techniques de parasitage.

    D’ailleurs vos réponses aux 4 messages que je vous ai transmis sont beaucoup moins argumentés et bien moins pleines d’assurances que celles que vous fournissez aux moutons qui commentent positivement vos élécubartions

    Avec mes plus plates désolations vis à vis de votre condition

  35. @ mickael,

    Je suis un mouton d’une autre race que la vôtre; la mienne est parfaitement identifiée .Nous ne broutons pas dans les mêmes pâturages.Ca ne produit pas la même viande.La mienne a le gout des petites fleurs et des arbres qui m’entourent.

    Etre lecteur de Fabrice me permet de me renseigner mieux:
    ainsi, pendant ce cycle de billets FNE, j’ai pu (re)découvrir Monsieur Pipien,mieux faire connaissance des rapports tissés entre Sébastien Genest et les Eucalyptus, découvrir des aspects inédits de l’organisation de la filière bois, diffuser le témoignage 2004 de Roger Mathieu (que je viens de retrouver avec plaisir,document sans commentaire (!) diffusé sur la liste FNE-CDFS)

    J’ai appris que le gros paquebot FNE sur lequel mon association est embarquée avec bien d’autres prenait parfois des directions douteuses, et qu’il était nécessaire de temps en temps de protester auprès du capitaine en lui demandant aussi très fermement de changer d’uniforme.

    Maintenant à la place de simple matelot où je suis, ayant changé de lunettes,je me sens capable d’ exécuter autrement les travaux journaliers bénévoles qui m’incombent et de faciliter ainsi le maintien des deux emplois permanents créés par l’association.

    Je remercie Fabrice d’avoir fait ainsi dans la clarté son travail de journaliste, avec son regard personnel, légérement différent du mien , ce qui est une richesse pour nous deux, je crois.

  36. Mickaël, vous étes peut-être trop claivoyant, trop intelligent, trop pro, trop futé, pour fréquenter ce blog, qui n’est pas fait pour vous. Ici on est presque tous sous l’emprise aveuglée du grand mamoushi le pas encore si célèbre que çà, mais çà va bientôt venir, j’ai nommé le Grand, l’immense Fabrice Nicolino qui pourra s’il le veut, censurer ce message. Oh oui Fabrice censure-moi! Bêeeee.Bêêee!
    A propos de moutons, il y a un film de Nouvelle-Zélande « Black sheep » (mouton noir en anglais)qui vaut le dérangement. fantastique, drôle aussi: sur les manipulations génétiques, appliquées aux moutons.

    Mickaël, soyons sérieux et parlez-nous plutôt des sujets abordés, l’essentiel n’est-il pas là?

  37. en réponse à Ours
    Des sanctuaires inviolables dans les pars régionaux? un parc régional n’est opposable qu’aux communes adhérentes et non aux propriétaires privés, il ne faut donc pas en attendre des opérations de sauvegarde, d’autant qu’il n’est bien vue de se montrer trop écolo.
    Quant à Mickaêl qui accuse Fabrice de rouler pour lui, je voudrais bien qu’il nous dise ce que veut dire encarté? que vous empêche de le faire votre débat contradictoire? donnez-nous des informations ainsi que vos sources

  38. il blablate beaucoup le mickael!!! vite effarouché le bougre!!!
    c’est une caricature non?
    ou un de ces nombreux journalistes de salon?
    alban

  39. Je constate que pour bcp de ceux qui écrivent ici, on recherche plus à démontrer ses qualités ses connaissances du système et sa capacité à identifier le complot, le montage ou la manipulation qu’a se préoccuper de la réalité des milieux qu’on est censé protéger, défendre…
    Je constate aussi que sur mes arguments peu de réactions, en effet comment concilier économie d’énergie, réduction d’émission de gaz à effet de serre, réduction de produits chimiques dans les aménagements intérieurs des maisons par exemple, sans utiliser du bois, matière première naturelle renouvelable, saine….. sans couper des arbres donc?… Comment se nourrir sans tuer des animaux, planter des légumes et les arracher, s’habiller se chausser sans cuir ou sans arracher le coton du cotonnier, qu’on a planté cultivé… bref ça pourrait me faire marrer mais ce n’est pas le cas… Alors Ourse, si tu es contre la récolte de bois, si j’ai bien compris, tu es encore plus contre la chasse, (je ne suis pas chasseur) tu veux laisser la nature s’épanouir… Bein tire toi une balle dans la tête, c’est la meilleure chose que tu puisse faire pour la nature! C’est valable pour la petite Marie aussi.
    Votre émotivité vous fait perdre le bon sens Parce que vous mélangez tout :
    Un film certainement ignoble sur les moutons en Australie et la gestion Forestière Française dans son ensemble, vous avez besoin de faire la leçon aux autres mais vous ne proposez rien. FSC PEFC, je ne sais quoi, ne sont pas des solutions, ce sont des pas en avant! Si vous aviez vu et entendu l’évolution des discours du monde forestier comme je l’ai entendu ces 10 dernières années, vous pourriez comprendre cela, mais non, vous vous trouvez un leader, un bouquin, un film qui vous dit quand et pourquoi vous rebeller mais vous ne vous confrontez jamais à la réalité sinon, vous sauriez que les choses sont toujours plus complexe que vos jugements à l’emporte pièce…
    Un conseil, allez vous confrontez à la réalité, et aux gens qui font!
    Amicalement (hypocrite comme c’est de rigueur ici)

  40. Se confronter à la réalité et aux gens qui la font:

    Les contacts que je peux avoir avec le monde des propriétaires forestiers de ma région en ce moment, c’est le probléme du trop grand nombre de chevreuils qui détruisent les jeune pousses et bloquent la régénération naturelle de la forêt. Tuer des chevreuils, ce n’est pas toujours du goût des sociétés de chasse qui préférent chasser le sanglier en battue.Que va dire le « protecteur de la nature » non chasseur que je suis censé être devant des dégats évidents? Situation complexe, réponse pas évidente, en forme de compromis.

    Mais lorsque j’ai proposé d’enlever le geai de la liste des nuisibles, car peu chassé et mal piégé (on tue des geais là sans raison et là où vivent des piégeurs), lorsque j’ai démontré, théses de chercheurs de l’INRA à l’appui, que c’était le geai qui était responsable de la progression de la chênaie chez nous,on m’ a écouté poliment,on a souri, on ne m’a pas démontré le contraire, puis on a voté d’un seul bloc contre ma proposition; forêt privée et représentant de l’ONF compris, celui-ci, (« homme confronté à la réalité…. », mais quelle réalité ?)manifestement méprisant.

    Il est vrai qu’il est plus facile (plus lucratif?) d’enrésiner les paysages du coin qui deviennent tout noirs,avec un sous bois inexistant, que de laisser les chênes revenir. Donc qu’il y ait des geais ou qu’il n’y en ait pas, la société s’en fout un peu…Et puis me dit-on, le geai n’est pas une espèce menacée. Les chasseurs non plus d’ailleurs, avec le lobbying efficace en politique (voir le yo yo belette martre) Les forestiers un peu plus, avec les grosses tempêtes, la chenille processionnaire, la sécheresse sur certaines plantations caussenardes aventureuses etc…

    Autre témoignage des confrontations avec la réalité: celle d’un chercheur de l’INRA d’Avignon qui nous avait expliqué,il y a 20 ans qu’il avait passé une partie de sa carrière, méprisé, raillé par ses collègues, à étudier et à comprendre la complexité de la vie dans une haie, alors que la mode était de les arracher. La réalité maintenant, c’est la trame verte à construire ou à reconstruire.

    Dernière remarque: une évolution de 10 ans dans le temps forestier et son monde professionnel, c’est vraiment très peu pour apprécier les résultats.On demande à voir l’évolution réelle dans quelques dizaines d’années.

    Il faut rester modeste pour gérer la complexité du tissu vivant.Et qu’il y ait eu une prise de conscience, même maladroite, dans notre société de la fragilité de cette complexité n’est pas pour me déplaire.

    Amicalement bien sûr.

  41. Bonjour,
    J’ai lu avec attention votre article, bon je n’ai pas lu tout les commentaires faute de temps.
    Je suis technicien forestier, je travail dans le privé pour vous situez un peu sur mes connaissances forestières.
    Il faut savoir que la forêt en France n’est plus naturelle depuis des années l’homme à toujours façonner la forêt en fonction de ses besoins.
    Aujourd’hui deux labels existent PEFC et FSC il faut savoir que dans les deux cas ceux sont des labels commerciaux.
    Objectif => vendre un produit, et surtout s’offrir une plus grande prospection car un quidam vois bois issu de forêt gérer durablement va forcément acheter celui là plutôt qu’un autre si il à le choix.
    Il faut savoir que pour le label FSC les règles sont fixées au niveau national ainsi en Angleterre une coupe rase de 300 ha et labellisé FSC alors qu’un France si ça dépasse 10 ha pas de label. Chercher l’erreur…

    En ce qui concerne les pesticides… Oui ils sont utilisés en forêt en gros une fois tout les 150 ans pour une chênaie et une fois tous les 60 ans en moyenne pour les résineux, quel traitement intensif. Comparez ces données avec les traitement fait en agriculture, la marge est encore grande. On qualifie un culture Bio en agriculture une terre qui n’a pas subit de traitement depuis au moins 5 ans. En forêt qu’ai je dit tout à l’heure le cycle est pour le peuplier qui à la rotation la plus courte de 25 ans. En sachant que les forestiers ne traitent pas systématiquement.
    Et pour les gens qui sont contre la chasse je ne dirais rien, car je prononcerais un discours qui n’a pas lieu d’être puisque la forêt ne doit pas être productive selon vous. La chasse aujourd’hui est une nécessité pour nous forestiers (producteur), trop de gibier pas de régénération => pas de renouvellement de nos peuplement. Ensuite aujourd’hui alors qu’on traite les chasseur de destructeurs nous forestiers réclamons une augmentation du nombre de bague dans certain endroit ou la pression du gibier se fait de plus en plus forte.

    Je suis par contre assez d’accord avec vous en ce qui concerne la monoculture du Douglas, mal grès que l’on ai fait l’expérience de l’erreur de la monoculture avec le peuplier en france on refait la même chose avec le douglas.
    Le jour où une maladie se développera je ne donne pas longtemps pour avoir une pandémie dans certains département.
    Je suis pour la diversité en forêt la preuve dans nos plantations nous mettons au moins 4 essences différentes, bien sur avec une essence majoritaire et tant qu’a faire avec une essence de pays tant qu’elle nous permet de produire du bois de qualité.

    Je vais finir par une petite touches de sympathie au rédacteur de cette article, c’est bien de faire réagir les gens sur ces aspects qu’est le lobby de PEFC.

    Amicalement

    Séraphin

  42. Chanut, on peut très bien se plaindre de la gestion forestière telle qu’elle est pratiquée tout aussi bien par les propriétaires privés que par l’État, réclamer de vastes, beaucoup plus vastes, et aussi beaucoup plus nombreuses, zones entièrement laissées à une dynamique naturelle, et avoir dans le même temps conscience que l’on peut gérer intelligemment les forêts exploitées. Intelligemment, c’est-à-dire, hélas, bien autrement que ne le fait l’ONF. Les pauvres panneaux d’information que cet organisme d’État plante en bordure des coupes à blanc pour éclairer le public ne font illusion qu’auprès de ceux qui ne connaissent pas grand chose à la forêt. Et d’ailleurs, il pourrait assumer un peu plus sa manière d’agir. Alors que j’allais faire un petit tour dans la parcelle du Gros Fouteau en forêt de Fontainebleau, donc dans un coin où l’on trouve des réserves biologiques intégrales et dirigées, j’ai été consterné de voir les parcelles densément enrésinées tant bien que mal camouflées par dans bandes de feuillus d’environs vingt ou trente mètres. J’ai appris depuis que c’est chose courante chez les forestiers, même au Canada, où les érables sont chargés le long des routes de cacher les peuplement équiennes de résineux.

    « Amicalement (hypocrite comme c’est de rigueur ici) » : si c’est votre avis sur ce « lieu » et surtout sur ceux qui le fréquentent, alors qu’y faites vous ? Un conseil de bon sens : tournez les talons.

    Mickaël : parmi les moutons, certains sont des béliers se souvenant de leurs ancêtres mouflons. Gare à votre postérieur !

    À tous ceux qui s’intéressent à la botanique et à la région méditerranéenne en France : le livre que plus personne n’attendait est enfin disponible, le tome 3 de la flore forestière française est sorti l’an dernier : http://www.amazon.fr/gp/reader/2904740937/ref=sib_dp_pt#reader-link
    (encore disponibles tome 1 plaines et collines, tome 2 montagnes)

  43. Il y aurait beaucoup à dire probablement sur le retard de parution du tome 3 de la Flore Forestière qui se trouvait depuis longtemps sur le disque dur de l’instigateur de cette Flore J Cl Rameau, décédé depuis.Je voudrais ici mentionner le dessinateur des plantes des 3 tomes Dominique Mansion: non seulement il dessine efficacement (avec ses dessins on peut reconnaitre les plantes!), mais en plus c’est le fondateur de la Maison des Trognes:

    http://www.maisonbotanique.com/centre-europeen-trognes.php

    et les trognes, (arbres « mutilés par l’homme » , rappelons le) méritent bien qu’on y observe la vie animale qui s’y installe:
    http://www.tela-botanica.org/actu/article1305.html

  44. Je te dis un grand bonjour et félicitation pour cette intervention.

    Apparemment la vérité gêne et tu as réussi à faire sortir les forestiers de leurs bois.
    Leur propos sont toujours les mêmes : Eux connaissent la forêt, il l’ exploite, c ‘est donc une preuve. Mais quand on les intérroge un peu, on s ‘apperçoit qu ‘ils ne connaissent rien à la nature. La nature, je dirais même qu ‘ils s ‘en foutent. Ils la haissent. La forêt est à eux pas à la nature, non mais.

    Le label PEFC n’ est qu’ une peinture dorée pour déguiser un désastre écologique. Désastre aujourd’ hui mais encore pire demain. FNE a bien vendu sont ame au diable et porte un coup à la protection de la nature en cautionnant ce label.

    Fabrice, tu viens d ‘énerver les forestiers qui défendent la nature comme « un maquereau défend l’ amour ».

    Fabrice et Michel ne parlent pas de la même forêt.
    Michel parle de boisement à vocation industrielle où la nature est une intruse indésirable. Les plantes sauvages sont des « mauvaises herbes » et les animaux des parasites. D’ où cette lutte impitoyable qu ‘ils mènent contre la nature.

    Résultat : un appauvrissement massif des forêts depuis 30 ans. Les coupes rases actuelles visent à synchroniser les récoltes, il faut donc détruire toutes les futaies mélangées et les remplacer par des boisement bien ordonnés. Vive la forêt potagère. Les forêts exploitées de façon « traditionnelles » abritaient encore 30% des espèces potentielles, avec la forêt de Michel, on va tombé à 5% ou moins. On peut comparé avec l’ effet similaire dans l’ agriculture industrielle où il y n’ y a plus que 1% des espèces végétales qui pouvaient naguère cohabiter avec nos cultures.

    Toi Fabrice, tu parles de la forêt, la vraie, de l’ écosystème avec toutes ses composantes, avec cces milliers d’ espèces. Cette richesse que les forestiers saccagent te révolte, moi aussi. Mais eux, ils ont les tronçonneuses et ils ne sont pas prêts à les ranger.

    En résumé, le PEFC, c ‘est comme remplacer un monument historique par un tas de parpaings.

    Le forestier d ‘aujourd ‘hui est le pire ami de la forêt.

    Ceci en souvenir de notre ballade à Fontainebleau dans le Gros Foutau magique.

  45. Pour les esprits chagrins et fielleux qui remettent en cause la qualité de journaliste de Fabrice. Je les informe que j’ ai effectué avec lui une sortie en forêt et que ses questions et ses analyses étaient particulièrement pertinentes. Il a un grand esprit d ‘ observation. Ce qui gênent ces autres journaleux, c ‘est qu ‘il n’ est pas un laquais des forestiers. Je signale au passage que les forestiers ont pour coutume de payer un bon restau aux journalistes qui viennent les questionner. Ca aide aux bonnes relations.

  46. Citation de Michel = « PEFC = industriels = capitalistes = dangereux; c’est typique de l’altermondialisme qui considère que ne sont respectables que les initiatives où la notion d’argent est inexistante »

    En somme ce monsieur vient de nous dire : « si ce n’était pas l’argent la principale préoccupation de cet organisme , les altermondialistes ne l’attaqueraient pas »

    Merci de cette précision …. la protection de la nature me parait bien loin !

  47. J’ai beaucoup apprécié vos deux dernières interventions Chanu et Jean–Pierre.
    Je pratique plutôt à la forêt linéaire du bocage.
    Depuis dix ans j’essaye de régénérer mes vieilles haies.
    J’ai commis l’erreur de laisser se reformer les têtes de chênes d’émonde, pas d’abattage, et finalement pas de baliveaux.(c’est devenu une pratique courante)
    Que des vieux arbres à bout de course.
    Comme notre société.
    Je ne vais pas m’étendre sur la destruction du bocage lié à l’agriculture.

    J’ai eu du mal à faire tomber les premiers vénérables, mais j’ai pu constater rapidement la reprise dessous.
    Je me chauffe au bois et je « bricole » le bois il me fallait être logique.

    Tout cela pour vous dire qu’avec quelques amis on pense à un projet sur « l’arbre indispensable. »

    On avait fait une expo sur les arbres remarquables et décliné les quatre principales fonctions de l’arbre.
    La symbolique, la production de matières premières,les productions alimentaires, et la protection des écosystèmes.
    Ce projet est simple, ou plutôt simplifié volontairement.

    Quatre panneaux.

    1-L’arbre est indispensable parce qu’il fait partie de notre culture, lien entre les générations.

    Histoire, cadre de vie, futur.

    2-L’arbre est indispensable pour la production de nos matières premières.

    Construction, artisanat, énergie, transport, industrie.
    (sans la roue et la barque on aurait pas voyagé)

    3-L’arbre est indispensable pour les productions alimentaires.

    Pour les hommes, les animaux, les insectes.

    4-L’arbre est indispensable comme élément fédérateur entre l’eau, l’ air, les sols.

    Sans lui les éléments se détruisent.

    A partir de ces quatre panneaux on peu réfléchir pour aménager un lieu de vie.

    Cela peu servir pour une commune.

    Tout arbre qui ne sera pas planté chez nous sera pillé dans les forêts primaires.

    La filière bois énergie liée au bocage m’énerve profondément.
    Avec les nouvelles haies sans taille de formation on plante des arbres pour les mettre directement dans le feu.
    Les plantations intensives de saules dans les bas fonds vont détruire les dernières zones humides.

    On a encore à travailler sur la forme.
    C’est un concept, pas de chef, de subventions.
    Les territoires et les gens sont différents, les projets seront différents.
    Pour info nous pouvons vous donner plus de détails et aussi avoir votre avis ou l’enrichir.
    Ce travail est le fruit de beaucoup d’amitiés.

  48. Tu fais tomber les vieux chêne alors que c ‘est justement eux qui ont un grand intérêt biologique et qui abritent la faune la plus intéressante.

    La conservation des vieilles haies est un atout irremplaçable pour compenser la disparition des vieux arbres en forêt.

  49. A Mickaël, à Michel…

    Avant de tirer à boulet rouges sur le papier de Fabrice, renseignez-vous mieux sur le certificat PEFC et sur son utilisation en Tasmanie notamment où il montre toutes ses dérives et faiblesses mais aussi en Europe du Nord. Après et après seulement il pourra y avoir véritable discussion.
    Je rejoint Sylvain dans la discussion relative au FSC et au PEFC, l’un et l’autre n’ont pas du tout la même approche. Le FSC est loin d’être parfait et mérite de nombreuses critiques notamment relatives aux plantations, mais il a le mérite de faire avancer certaines exploitations forestières vers une gestion des forêts plus durable tant sur le plan environnemental que social (notamment des forêts gérées de manière communautaire). On peut discuter de ses nombreux défauts, certes, et il y en a, et pas qu’un peu, mais un exploitant ne peut obtenir son label FSC avant qu’un certain nombre d’audits indépendants soient réalisés. Il peut perdre son label, ce qui a déjà eu lieu à plusieurs reprises. Tandis que du côté de PEFC, on obtient son label à condition d’adhérer et de promettre d’améliorer son exploitation en fonction des critères. Toutes les dérives sont possibles car il n’y a pas les gardes fous que le FSC a instauré. Et lorsqu’on se rend en Tasmanie et que l’on enquête sur la situation sur place, on comprend à quel point ces dérives sont dangereuses. la FNE a appuyé l’extension du label PEFC à des exploitations forestières en dehors de l’Europe et je peux difficilement croire qu’elles ne sont au courant de la situation en Tasmanie tout particulièrement.
    Appeler ces coupes rases de forêts anciennes (brûlées au napalm pour faire place nette aux plantations d’essences à croissance rapide), une exploitation durable, c’est honteux et c’est véritablement cautionner un crime contre la biodiversité.

  50. Mes 2 interventions d ‘hier ont disparu et j’ aimerais savoir ce qu’ elles sont devenues et pourquoi elles ont disparu.

    Je le répète, le label PEFC cache un désastre écologique et donne une couleur écolo à une destruction massive de la biodiversité.

    Si ça gêne quelqu’ un, qu ‘il me le dise en face.

    Grâce à ce label, les forêts sont durablement appauvries et transformées en plantations potagères sans nature sauvage.

    Les forestiers déruisent la nature et il faut se résigner à ce constat.

    La nature disparait des forêts à cause d ‘une exploitation qui méprise la biodiversité, c’ est la réalité.

    Si cette réalité gêne, je me retire et laisse la place aux vandales de la nature armés de tronçonneuses.

  51. @ Jean Yves.
    OK pour des échanges sur l’arbre indispensable, par messagerie perso.Pour échanges d’adresse,tu peux m’envoyer un message (à l’intention de JPJ) à lotnature@free.fr .

    Sur les Causses du Quercy, l’Homme qui part à la ville est remplacé par l’arbre: les milieux ouverts, prairies naturelles, pelouses séches riches en plantes particulières, abandonnées à elles même, se ferment, donc se boisent naturellement Est-ce un bien ? Ca se discute.

  52. @ Jean Yves
    Suis également intéressée par un échange sur le sujet. A titre d’exemple, malgré les appels à projet du Conseil régional de Bourgogne, et malgré de belles brochures, agriculteurs, élus et particuliers continuent de massacrer les haies, c’est assez flagrant dans la Nièvre, mon département. Il y a donc urgence…
    Tu peux me contacter ici : contact@aves.asso.fr

  53. Tout à fait d’accord avec Daniel Prunier, qui rejoint d’ailleurs la distinction opérée par Lulu entre sylviculture et ligniculture, que l’on peut entendre aussi dans les facs. La plupart des forestiers ne connaissent que très mal la nature, y compris la forêt. Appeler essence une espèce arborescente forestière en dit long : c’est ce qui est pour eux essentiel, hélas la seule chose essentielle.
    Daniel, vous avez aussi eu le plaisir de rentrer dans le Gros Fouteau ? Dommage que ces parcelles soient si petites, en si petit nombre. Dommage aussi que les forêts soient presque exclusivement sur les terrains délaissés par l’agriculture, car pauvres (plateau et platière ne sont pas d’une grande richesse quant aux sols). Imaginons une seconde un Gros Fouteau 30 fois plus grand dans la Beauce… Par contre, ce qui m’énerve, c’est les panneaux que l’on trouve à l’entrée de telles parcelles : danger, chutes d’arbres. OK pour limiter l’accès d’une réserve biologique intégrale (encore que le public s’aventure très très peu hors des sentiers, et même souvent ne s’éloigne que très peu des parkings), mais faire croire que la nature laissée à elle même est dangereuse à ce point… Mais bon, les forestiers ont bien réussi à mettre dans le crâne de gens pourtant intelligents (???) que sans eux, la forêt dépérissait…

  54. Il est évident que les réserves ont un intérêt si le public peut y accéder et contempler une forêt naturelle.

    Les panneaux sont là pour exonérer les forestiers en cas d ‘accident. C’ est vrai qu’ en même temps ils se donnent une image de protecteur du public alors que les grands vents font tomber autant d ‘arbres en forêt gérée.

    Pour la quantité de ces réserves, elle est nettement insuffisante pour assurer un échantillonnage de tous les types de forêts.

  55. Que d’arguments erronés, d’erreurs et de vision d’écolos de salons…
    Daniel est particulièrement dans le faux, « l’a peu près » et la démagogie. Ecolos je le revendique et c’est pour cela que j’ai préféré devenir forestier et tenir moi même la marteau qui marque les arbres à abattre (construction de maison en bois, de meubles, bois de chauffage… mais aussi papier) plutôt que de rester dans la pseudo dénonciation! Venez consacrez votre vie à travailler et protéger la forêt, plutôt de dire YAKA FOKON.. Moi je suis près sur mon temps libre à recevoir celui qui le voudra( les yeux dans les yeux) pour qu’on aille en Forêt ensemble, qu’on discute de ce que l’on y voit, que l’on argument sur du réel et pas sur des « infamies intellectuelles ».
    Daniel, « Les panneaux sont là pour exonérer les forestiers en cas d ‘accident. »
    C’est la Loi qui veut cela! Si quelqu’un se promène dans votre jardin et se blesse avec un outil à vous ou qu’une tuile tombe sur sa tête vous êtes responsable! Où est la faute? Si la forêt est clôturée vous râlez, si c’est ouvert et que vous prenez une branche sur la tête vous râlez et si c’est ouvert et qu’on dit « attention aux branches » vous râlez toujours! En fait vous râlez.
    On inviterai les journalistes au resto?
    Là je suis mort de rire, on invite les gens au resto, le milieu forestier, sans être le pays des schtroumfs, est un milieu convivial et bon vivant et on n’invite pas QUE les journalistes au restaurant. Lorsqu’on organise des tournées en forêt, il arrive très souvent que le propriétaire invite. C’est vraiment ridicule, et révélateur d’un mauvais esprit et c’est parce que ça me fait rire qu’on puisse argumenter ainsi que je prend le temps de répondre.
    Les forestiers des vandales en tronçonneuse qui haïssent la nature ? Là je cite encore notre ami Daniel Prunier…
    Moi je suis le premier à constater qu’une forêt de 20 ans de Douglas non éclaircie dans le Morvan c’est un milieu pauvre en bio diversité, mais allez sous un jeune taillis de hêtre naturel et vous avez le même niveau de bio diversité. Repassez dans les Douglas à 40 ans et vous retrouvez de la diversité. Alors lorsqu’on crie au scandale au sujet de la forêt de Pins des Landes :champs de patate forestier, je dis oui, c’est artificiel, mais avant il n’y avait pas de forêt il y avait des marécages, alors si des gens y installent une forêt, on peut pas leur reproché ensuite qu’elle ne soit pas naturelle. Et tout le bois extrait dans cette « forêt » que bcp de gens aiment, contrairement à ce que disent certain, ce bois donc à permis aussi de ne pas aller chercher du bois ailleurs dans des zones encore très isolées.
    Je suis tout a fait conscient que le fait de produire à partir d’un milieu naturel, artificialise ce milieu et tend à le rendre moins riche, Ok c’est une réalité, mais traiter les forestiers de Vandales à la tronçonneuse qui haïssent la nature c’est contre productif au possible, c’est gratuit, c’est faire son Robin des Bois, car c’est de la désinformation et ça monte les gens les uns contre les autres.
    Une chose est certaine, On se loge tous sous un abris, on se chauffe tous, on a tous besoin de meubles etc etc. Non? Si on ne coupe pas du bois pour cela comment produisons nous tout cela? Ou alors vous êtes contre l’espèce humaine, mais faut le dire! Sinon si vous reconnaissez cela vous même vous vivez sous un toit, vous vous chauffez et vous avez des meubles! Alors d’où est ce que tout cela vient-il Didier? Pétrole pour le fioul, les plastic et les charpentes en fer, les murs en béton…
    C’est trop facile de parler sans apporter ces réponses là!
    Que la Sylviculture passée, que nous gérons aujourd’hui ait été conçue avec un objectif purement productif c’est une réalité, mais bien peu nombreux étaient ceux qui parlaient d’écologie, de bio diversité en 1950 lorsque les forêts que nous gérons aujourd’hui ont été plantées. Qu’ils aient fait des erreurs oui, que nous en fassions encore aujourd’hui, oui encore, mais beaucoup de forestier se posent des question, et beaucoup d’entre eux sont conscients des pb liés à la sylviculture mono essence, par exemple, l’association Prosylva, entre autre car ce n’est pas la seule initiative en ce sens, prône une sylviculture mélangée en terme d’essences, mais aussi irrégulière, (avec plusieurs âges différents) etc etc. Alors tirer à boulet rouge sur les forestier ça ne fait pas avancer la question et les associations de protection de l’environnement avec qui l’on travaille aujourd’hui l’ont bien compris. Elles nous ont fait prendre conscience des effets de certaines pratiques qui pouvaient être modifiées simplement et nous leur avons aussi ouvert les yeux sur certains arguments complètement erronés et démagogiques qu’il n’utilisent plus. L’objectif étant de produire autant, mieux, et avec le moins de perturbations possibles. Pour cela PEFC à mes yeux à l’avantage de faire savoir que le produit en bois certifié PEFC, n’est pas issu de forêts pillées en Europe de L’Est ou en Afrique ou en Océanie! Ce qui est déjà pas mal. Car bcp de gens ont acheté des salons de jardin en « teck » par exemple (à un prix imbattable) et participent ainsi à la disparition des orangs-outangs, ou des gorilles et de milliers d’espèces.
    Alors soyons sérieux, la sylviculture doit encore être améliorée, mais la production et la récolte de bois pour nos besoins élémentaires est 1000 fois mieux que l’utilisation d’autre matières premières. Et deuxièmement il existe en France, entre le Réseau Natura 2000, les Réserves, les sites, les Parcs Nationaux etc etc beaucoup de zones protégées et riches, toutes les espèces sont suivies, tout cela dans une forêt gérées depuis 300 ans peut être, alors si les forestiers n’avaient fait que des conneries et détestaient la nature, trouverait-on toutes ces richesses aujourd’hui dans nos forêts?
    Pour conclure, je dirais : écouter la critique oui, si on peut discuter pour avancer!
    Servir de Bouc émissaire pour des énervés donneurs de leçon, NON!

  56. Chanut,

    Ce n’est pas parce que vous êtes forestier que vous avez raison. Vous n’avez pas l’air de comprendre qu’il peut y avoir plusieurs visions de l’arbre et de la forêt. À vous lire, vous seriez le seul à y voir clair. Bon, c’est votre droit de penser cela.
    Et le mien de douter. Quand je lis sous votre plume : « Pour cela PEFC à mes yeux à l’avantage de faire savoir que le produit en bois certifié PEFC, n’est pas issu de forêts pillées en Europe de L’Est ou en Afrique ou en Océanie! Ce qui est déjà pas mal », j’ai envie de vous engueuler un peu. Comme vous le dites dans un message précédent, plus haut : « Bonjour, je dois avouer que je n’ai pas tout lu de votre article, mais j’ai déjà envie de réagir ».

    Le label PEFC n’est pas ce que vous dites. Bien à vous,

    Fabrice Nicolino

  57. Mais Chanut, de quoi parlez-vous donc ? Qui a pu dire qu’il ne fallait pas couper de bois, ou que ce soit ? Et ce n’est pas parce qu’on s’en prend à la foresterie façon école de Nancy avec coupes à blanc étoc etc etc, que l’on est prêt à sauter au cou du premier forestier qui passe. Il existe d’autres manière de gérer les forêts exploitées, comme ProSylva que vous citez, bien plus respectueuses du fonctionnement naturel d’une forêt. Enfin, on a bien le droit d’aimer les forêts et la nature en général au point de réclamer de plus vastes et plus nombreuses réserves intégrales, non gérées. La recherche en réclame elle aussi. Et cela avait été promis après les tempêtes de 1999. On attend toujours…

  58. « ….Venez consacrez votre vie à travailler et protéger la forêt, plutôt de dire YAKA FOKON.. »

    Chanut.
    Si vous voulez la protéger, arrêtez de la raser à blanc. Assurez-vous qu’ elle puisse encore abriter les espèces sauvages.

    On a prélever 1 million de m3 en 30 ans à Fontainebleau. C’ est du pillage en règle, les coupes rases de 100 hectares ont vidé ces parcelles de leur faune la plus intéressante.

    On peut exploiter une forêt sans la vider de la nature. Contrairement à ce que vous dites, la forêt n’ a jamais été aussi menacée. Pourquoi ? Parceque vous la transformez en boisement banalisé, simplifié à l’ extrême.

    Vous la protégez de quoi la forêt au fait ?

    La forêt est un organisme compliqué, ce n’ est pas qu’ un stok de planches qui attend la vente.

    Il est urgent de constituer sur tout le territoire un réseau de réserves biologiques pour sauver un maximum d ‘ espèces survivantes.

    La forêt potagère, ça n’ est pas la nature.

    Il faut que les générations futures puissent contempler des vrais morceaux de forêts authentiques.

    Mr Chanut, allez dans les réserves biologiques de Fontainebleau et vous verrez des arbres monumentaux comme il n’ en existe plus dans vos parcelles.

    Car pour vous la vie de l’ arbre s ‘arrête à son âge commercial.

    Avez-vous pensé un jours à conserver un petit bout de forêt sauvage ?

  59. Pour Daniel je le rassure le laise les arbres creux, car c’est vrai ils sont plein de vies.
    J’abats des têtards qui ont une suite au pieds.
    J’en serait malade de chasser des rapaces, ou chauve souris.
    Je mets en place des « mesures compensatoires », pour la nidification.

  60. Bonjour,

    Je lis ces échanges avec grand intérêt.

    Je m’étonne que certains puissent soutenir une gestion niant la biodiversité. Les cultures monospécifiques sont de vrais déserts. N’oublions pas que la forêt des Landes couverte de résineux est d’une richesse bien moindre que celle de l’arrière pays qui est restée plurispécifique.

    Stéphane

  61. Bonjour,

    Quelle est la crédibilité d’un article qui ne prend meme pas la peine de rencontrer les personnes citées et qui affirme sans preuve et sans visite de terrain ? Je suis à la disposition de tous pour expliquer le PEFC, le CIBA (Conseil et non Comité … première erreur mais il faudrait juste se renseigner correctement pour le savoir!Et donc quid de la veracité de ce qui suit ?). Je ne dis pas que je détiens la vérité ni que tout est parfait. Mais je ne supporte pas les raccourcis qui sont faits surtout de celui qui veut qu’on utilise plus le matériau Bois (renouvelable, emploi local…) mais surtout sans couper un arbre…
    Bref à quand une rencontre franche et sans tabou mais avec ouverture d’esprit ?

    Guillaume

  62. Cher monsieur Grigaut,

    Je vous réponds bien volontiers. D’abord, un point qui n’est pas de détail. Il s’agit ici d’un blog. Les 500 articles qui y figurent ne ressortissent pas à ce genre que vous évoquez, et pour une raison simple. Ils sont le fait de mon bon plaisir, et au cas où cela vous aurait échappé, tout est gratuit. Il n’y a ni pub ni aucun échange monétaire, et j’en suis fort aise.

    Est-ce que, pour autant, j’ai le droit d’y écrire toutes les sottises qui me passeraient par la tête ? Non. Un, des lois strictes existent, qui encadrent la liberté d’expression. Deux, je suis journaliste dans l’âme et déteste au-delà de ce que vous imaginez publier des informations approximatives. A fortiori inexactes.

    Mais est-ce bien le cas ? Vous me reprochez de ne pas vous avoir appelé. Je ne l’ai pas fait, c’est exact. Mais si vous croyez que le métier de journaliste consiste à appeler tous les gens qui sont cités dans un article, vous vous trompez lourdement. Je me serais interdit de prononcer votre nom si je n’avais écrit en la circonstance des informations publiques, qu’au reste vous ne contestez pas. Vous avez bien deux casquettes sur la tête.

    J’ajouterai que vous seriez bien en peine de me prendre en faute, car les informations sur la forêt landaise proviennent toutes de sources publiques, ouvertes, officielles, et que vous les connaissez mieux que moi.

    En somme, que me reprochez-vous vraiment ? De ne pas être d’accord avec vous ? Eh bien, je vous l’accorde volontiers, je ne suis pas d’accord avec vous. Mais où avez-vous lu sous ma plume, vous qui semblez prendre tant de plaisir aux cours de déontologie, qu’il ne faudrait couper aucun arbre ? Où ? Pourquoi m’attribuer un propos qui n’est pas le mien ? Pour mieux me disqualifier ? Ce serait la preuve que vous ne disposez pas d’argument autre, et croyez qu’en ce cas, je le regrette. Car mon désaccord avec vous ne m’interdit pas un débat honnête, fût-il vif.

    Avec mes salutations,

    Fabrice Nicolino

  63. Bonjour,
    Je constate que l’on peut tout de même un peu discuter. C’est déjà un début, car au début de « l’article » ou du moins du forum, dans 6 mois on allait jeter du sang frais sur les agents de l’ONF, lol. La forêt de Fontainebleau est tout de même utilisée pour parler à la fois des coupes rases de 100 hectares et à la fois pour parler d’arbres vieux de 250 ou 350 ans … 2 remarques, si les forestiers on réussi à extraire 1 million de m3 en 30 ans et conserver des arbres de 250 à 350 ans comme vous le dites vous même, c’est bien qu’ils gèrent leur forêt sur un pas de 350 ans!(en y intégrant des réserves) Donc je trouve que ce n’est pas si mal d’arriver à produire autant de bois (économiser autant de CO2 fossile) et conserver de vieux spécimens et la richesse qu’ils comportent. Autre point, des coupes rases de 100 hectares, ça doit pas être fréquent, il me semble que c’est un cas même exceptionnel en France, car je n’ai jamais entendu parler de ce genre de surface de coupe dans mon entourage. Si c’est bien le cas je suis le premier à trouver que cela fait trop… peut être il y a 30 ans ils ont pu faire cela. Plus aujourd’hui. Et cela en grande partie grâce à la pression d’associations « écologistes » qui ont obligé les forestiers à se poser des questions et à repenser certaines de leur pratiques. Je reconnait là le rôle des associations de protection de l’environnement, mais là où cela à fait évoluer les choses c’est là où les gens se sont écoutés et compris et pas là où les gens se sont insultés et méprisés!
    Mais je sens que cela ne vous satisfait pas que l’on débatte, car vous me semblez vous épanouir davantage dans la lutte, le conflit, l’accusation… J’espère me tromper mais à aucun moment, alors que je fais des efforts pour reconnaître que tout n’est pas parfait, à aucun moment vous ne tendez la main de votre côté et pas plus de solutions pour réussir à produire sans détruire, car c’est bien TOUT l’enjeu et TOUTE la difficulté de l’exercice!
    Le reste c’est de a littérature comme disait l’autre.
    La coupe rase de 100 hectares c’est un aberration, mais la coupe rase de 4 ou 6 hectares, je ne pense pas. La preuve dans la nature tous les gros coups de vent comme celui de janvier créé des trouées naturelle de cette taille, ou les arbres restent enchevêtres… Vous connaissez cela, la dynamique des peuplements naturels passe par des phases d’effondrement (dues à l’âge, une tempête, une neige lourde, le feu…), qui créées des clairières, des trouées où se régénère les arbres…. La futaie Irrégulière tente de reproduire cela, bref vous savez bien tout cela. Une coupe rase ce n’est pas différent.
    Que l’on discute sur les essences utilisées en reboisement et demander davantage de mélange, ça ça me parait intéressant! On s’aperçoit que cela favorise souvent a croissance grâce aux différentes mycorhizes que cela génère…
    Penser à laisser un peu de forêt sauvage? Il y en a tellement, mais vous ne devez pas vous écarter beaucoup des chemins et sentier balisés pour dire cela. C’est sûr que arriver en voiture, marcher 10 minutes et espérer trouver la Hêtraie sapinière « naturelle » des Pyrénées ou du Jura… difficile. Dans les cantons ruraux où je travaille, la question de l’accessibilité aux forêts, au bois, est le frein majeur de la récolte de bois et la meilleure ami de celui qui rêve de forêt « naturelle » en France. Alors, si vous quittez les forêts péri-urbaines, les forêts dites naturelles sont fréquentes.
    Pour conclure, pour aujourd’hui du moins : Citation de Daniel :
    « Car pour vous la vie de l’ arbre s ‘arrête à son âge commercial. » voilà le genre de phrases que je ne peut pas accepter! Vous êtes en train de me traiter de débile là! Voila pourquoi je prend le temps de répondre, moi et beaucoup des gens qui travaillent dans le bois ne pouvons pas accepter de nous laisser insulter et traité d’idiots qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Comprenez cela et vous aurez fait un pas en avant.
    Un peu d’humilité, c’est bizarre que votre « amour » de la forêt ne vous ait pas enseigné cela…
    Matthieu

  64. Coucou, Salut grand C. la petite Marie est là, et ne s’est pas tiré une balle dans la tête. Charmant conseil en vérité! Heureusement que je ne suis ni dépressive! Ni rancunière pour le coup car je t’offre 2 phrases: une pour le forestier que tu es:
    « Arbre renversé par le vent avait plus de branches que de racines (proverbe chinois).Est-ce que c’est possible?
    l’autre pour l’écrivain que tu n’es pas et qui a été écrite par Marcel Aymé(miam):
    « Une certaine sentimentalité peut, au même titre qu’un certain romantisme, être considérée comme un excellent matériau révolutionnaire ». Tiens une autre, du même écrivain puisque tu l’évoques: « L’humilité est l’antichambre de toutes les perfections »
    Et pour finir , rien à voir avec la forêt (pas directement)
    Si tu veux rire un peu, je te conseille de voir ce film de Nouvelle Zélande « Black Sheep ». « Grossir pour faire mieux que son papa, grossir tout simplement ».

  65. @ Matthieu Chaunut.
    « Vous êtes en train de me traiter de débile là! » Mais juste avant : « C’est sûr que arriver en voiture, marcher 10 minutes et espérer trouver la Hêtraie sapinière “naturelle” des Pyrénées ou du Jura… difficile ». Vous savez qu’il y a des gens qui ne restent pas toujours sur les sentiers, et même s’en écartent volontiers.
    « La forêt de Fontainebleau est tout de même utilisée pour parler à la fois des coupes rases de 100 hectares et à la fois pour parler d’arbres vieux de 250 ou 350 ans ». Bah oui, vous savez, elle est grande cette forêt. Y a une grande partie gérée comme on sait par l’ONF et quelques parcelles en réserves intégrales ou dirigées, héritées des réserves artistiques, créées il y a 150 ans. Donc, 150 sans gestion. Inutile de dire qu’il y a 150 ans, la gestion n’était d’ailleurs pas la même que maintenant. Enfin, il n’y a pas que votre expérience propre et celle de votre entourage. Je m’intéresse de près à la forêt et ai déjà entendu à plusieurs reprises des bûcherons ayant pas mal d’années derrière eux déclarer qu’il n’y avait plus de gros arbres (ou plus autant) comme au début de leur carrière. Par contre, vous avez raison de dire qu’il y a des coins où il y a remontée biologique, là où l’accès est difficile. Mais par idéologie, vous devez savoir aussi que l’ONF continue au maximum d’exploiter certaines de ces zones, à perte. Persuadés qu’ils sont que la forêt a besoin d’eux et que l’homme doit mettre sa patte en tout lieu…
    Quant à votre connaissance des processus sylvigénétiques par les chablis, elle est visiblement parcellaire et répétée sans, semble-t-il, grand esprit critique. C’est très approximatif…

  66. Chanut, je t’ invite à consulter mon site où tu auras des explications plus précises sur la naturalité de la forêt car j’ ai l’ impression que je parle dans le vide.

    Tu tapes dans google  » Daniel Prunier biodiversité sylviculture ». Et après on en reparle.

  67. Je crois en fait que vous avez entièrement raison sur tout et plus rien à apprendre des autres donc je vous laisse entre vous.
    Matthieu.

  68. Figure toi Chanut que je cotoie les forestiers depuis 30 ans. Je connais leur discours par coeur.

    Le résultat aujourd’ hui c’ ‘est que grace à eux, les forêts se vident de leur vie sauvage.
    La forêt rationnalisée, cadrillée, rajeunie, est contre nature.

    Pour eux une forêt, ça s ‘ exploite à 100% et la nature s ‘adapte à ce qui reste.

  69. Quand l’individu 1 soutient mordicus la proposition A et que l’individu 2 soutient mordicus la proposition B, que chacun reste sur ses propositions, il est mal venu que n°1 traite n°2 de têtu. Ils ont la même attitude. Quant à apprendre de l’autre en disant moi je sais, je suis professionnel de la profession, écoutez voir un peu ce que sait celui qui ne reste pas à proximité du parking, c’est petit joueur. L’argument d’autorité n’a rien à faire ici, surtout quand les autres interlocuteurs ne font pas état de leur qualité. La connaissance théorique et la pratique du terrain est peut-être aussi chez vos interlocuteurs (qui peuvent néanmoins aussi apprendre de vous peut-être).

  70. Blablabla, Vous êtes vraiment de mauvaise foi!
    Je vous ais tendu la main à plusieurs reprises, j’ai reconnu plusieurs fois l’intérêt des points que VOUS aviez avancé comme étant en effet à remettre en question dans les pratiques des forestiers, mais vous rien! Pas un mot d’apaisement, de consensus rien, murez que vous êtes dans votre certitude.
    Je ne sais pas Hacène si je suis censé être l’individu 1 ou 2, mais je ne vois pas en quoi mes positions s’apparente à ce schéma qui VOUS arrange. J’ai dis qu’on devait discuter c’est être têtu ça? Je reste campé sur mes positions? relis mes messages, coupe rase de 100 hectares condamnables, rôle important des associations écologistes, qu’est c’est ça rester sur mes positions? Mauvaise foi encore! Vous voulez que je dise que vous avez raison sur tous les points, bein non!
    Faire état de mes qualités? Mais j’en ai fait état dès mon premier message, je suis conseiller forestier, ni technicien de coopérative, ni propriétaire, ni salarié d’une papeterie, et vous? Encore de la mauvaise foi!
    Apporteriez vous UNE SEULE solution à la vraie question que j’ai déjà posée : Produire sans détruire? NON bien sûr. Vous c’est arrêtez de produire, vous saccagez tout! OK
    Quelle alternative? Aucune solution voilà ce que vous apportez, rien! rien + rien = rien
    Bah je perds mon temps dans ces conditions et c’est bien parce que j’ai le goût du débat que je reviens encore essayer de discuter mais c’est peine perdue…

  71. Ca fait des années que j’ ai acheté le livre
    de Didier Carbiener (L’ arbre qui cachait la Forêt).

    C’ est un forestier remarquable qui sait tirer partie de la forêt sans ruiner son capital biologique.

    Il existe donc une sylviculture repectueuse de la nature. Entièrement d ‘accord avec Hacène.

    Si cette sylviculture avait été appliquée, le débat présent n’ aurait même pas eu lieu.

    Et notre nature sauvée.

  72. Relisez-moi aussi Chanut. J’ai bien précisé qu’il n’était pas question de ne pas exploiter les forêts. J’ai bien noté que vous évoquiez ProSylva à un moment donné. Sans le souligner, j’ai bien noté que vous condamniez les coupes à blanc trop vastes. Je m’en félicite sincèrement. Vous êtes le mieux placé ici puisque c’est votre métier, pour savoir qu’il existe d’autres manières de gérer les forêts, en vue de produire du bois. Qui excluent les coupes à blanc. Ce livre en parle très bien le semble-t-il : http://www.amazon.fr/gp/product/images/2744905534/sr=1-1/qid=1236770821/ref=dp_image_0?ie=UTF8&n=301061&s=books&qid=1236770821&sr=1-1 . Je ne l’ai encore que feuilleté, mais cela semble à même d’intéresser un forestier, c’est assez technique (rotation des coupes etc).
    Quant au schéma évoqué, il ne m’arrange pas particulièrement : si chacun reste sur ses positions, en dehors de toute considération pour savoir qui a raison ou tort, l’un n’est pas plus têtu que l’autre. C’est vous qui avez dit que nous ne voulions rien entendre…
    Blablater entre soi quand on est d’accord sur tout, cela peut être agréable, mais c’est plus intéressant d’avoir un contradicteur qui argumente. Ce n’est pas moi qui dirais le contraire sur ce blog, croyez-moi…

  73. Pour Chanut,

    Bien entendu qu ‘il existe des multitudes d ‘actions pour préserver un peu de nature dans une forêt exploitée.

    Arrêt des coupes rases avec maintient d’ un couvert permanent contenant toutes les générations. Les arbres, c ‘est pas des poireaux.

    Maintient de toutes les essences indigènes et arrêt des plantations d ‘essences exotiques.

    Maintient d ‘ arbres agés, de chandelles et bois mort au sol.

    Arrêt des labours, dessouchage et désherbants.

    Constitution de 10 % de réserves biologiques dans tous les massifs (recommandation UICN).

    Vous voyez qu ‘il existe des solutions.

    Il s ‘ agit en résumé, de conserver toutes les composantes d’ une forêt normale avec une structure naturelle. Simple, non.

    Toutes les essences, tous les ages, bois mort.

  74. Bonjour à tous,

    J’ai l’impression que les questions sont mal posées, ce qui explique pourquoi on s’achemine rapidement vers un dialogue de sourd. Il n’est pas question de déterminer si un type de gestion est bon et un autre mauvais, tout est question d’objectifs et des moyens mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs. Il est malvenu de critiquer des forestiers parce qu’ils ignorent tout un ensemble de fonctions hors production ligneuse de la forêt. Il est aussi malvenu de critiquer des « défenseurs de la nature » parce qu’ils ignorent certaines réalités économiques de la forêt. Chacun a ses priorités, qui peuvent être aussi bien défendues que critiquées, mais sur une base souvent subjective (ordre des valeurs) et à assumer en tant que tel.

    Je crois qu’un intervenant disait plus haut « mais nous sommes pour la biodiversité, la preuve est que nous plantons 4 espèces au lieu d’une seule ». Cela montre les objectifs réels de la sylviculture – à savoir l’augmentation de la productivité – et la compréhension (faible) des enjeux de la biodiversité (comme si avoir 4 espèces au lieu d’une seule changeait quoi que soit au problème).

    La question devrait donc être posée différemment : « Quel est l’objectif des labels PEFC ou FSC, et sont-ils adaptés à cet objectif ? ». Si l’objectif est de démontrer une gestion durable des forêts, alors la notion de durabilité doit être explicitée. Il existe des rapports entiers démontrant que des monocultures d’eucalyptus sont durables, parce que la productivité peut être maintenue sur des décennies. Est-ce vraiment la définition de « durabilité » que le consommateur veut voir vérifiée ? Je ne crois pas, et en cela PEFC pourrait n’être pas considéré comme une label fiable pour le consommateur. Je ne juge pas, n’en ayant pas les éléments, mais propose.

    Pour résumer, le véritable noeud du problème concernant le PEFC et la certification en général est d’être honnête sur les objectifs, et de mettre en oeuvre l’ensemble des procédures nécessaires pour vérifier que ces objectifs sont bien desservis par le label. Il est clair que la gestion intensive est largement incompatible avec une bonne partie des services environnementaux potentiellement fournis par les forêts. Peut-être moins en France que sous les tropiques. Mais tout de même.

    Romain

  75. Salut Romain !
    Ce qu’il faudrait comprendre avant tout, c’est qu’une gestion respectueuse est tout aussi à même de fournir des rendements importants. La futaie irrégulière permet, même à moyen terme (le court terme du forestier), une récolte supportant la comparaison avec les futaies régulières équiennes. Et à long terme, c’est l’idéal. Côté revenu, c’est même mieux, puisqu’il y a moins d’intervention version machines à grosses chenilles, pas besoin de faire appel à des plants élevés en pépinières (forcément, ça fait pas plaisir à tout le monde), densément plantés pour qu’ils poussent droit, puis éclaircis parce que plus grands ils sont trop serrés, etc…
    Quant à l’utilisation de pesticides en forêt, particulièrement les fongicides, il faut quand même savoir que c’est une aberration, puisque les champignons (basidiomycètes) ont un rôle primordial dans la pédogenèse et donc la richesse du sol, qui fait la richesse de la forêt et les bons rendements. Il n’y a rien à opposer. Il ne faut pas des forêts pour se promener, d’autres pour produire, que sais-je encore… Il faut sortir de cette nature sous cloche, c’est, pour jouer sur les mots, insoutenable…
    Une petite citation que j’aime, de Cyrulnik (1983), valable pour tant de domaines : « Notre représentation intellectuelle du monde peut nous gouverner jusqu’à nous rendre aveugles à tout ce qui n’est pas compris dans cette représentation ». Rien a rajouter…

  76. Complément : monoculture d’arbres, maintenue sur des décennies. Oui bah, c’est moins que la vie d’un arbre ! C’est en terme de siècles qu’il faut raisonner, même si les problèmes peuvent survenir en moins de temps. Et des rapports qui disent tout et son contraire, y compris parfois avec les mêmes auteurs, il y en a pléthore. Faut voir précisément ce qui est dit, etc etc, bref, les éplucher soigneusement…

  77. hélas les coupes rases de 100 hectares existent encore, avec dessouchage et plantations d’une seule essence en rang d’oignons, et même si les coupes sont étalées, sur 20 ans , le résultat n’est pas très différent . Les coupes de régénération faites par l’office n’est pas non plus exemplaire avec un cloisonnement tous les 5 rangs de régénération pour aller toujours vers la futaie régulière.
    Les écologistes dont je suis demandent que les forêts domaniales soient des lieux exemplaires d’une gestion par pieds d’arbres et non à la parcelle. Quant aux forêts en général, il est largement admis que la futaie irrégulière à des avantages économiques plus importants que la futaie régulière avec un revenu régulier et de plus une capitalisation de bois d’oeuvre . de plus les forestiers savent bien que le mélange d’essences est une garantie contre les aléas climatiques. il n’est pas utile d’avoir bac+5 pour constater les dégâts causés par une exploitation industrielle. Lorsque l’on parle de forestiers, il faut préciser que la gestion est imposée par le propriétaire qui quelques fois est mal conseillé par son gestionnaire. Le problème que nous connaissons est bien dû à une vision à court terme de la forêt par des investisseurs sans visage mais non sans moyens.

  78. Re-Bonjour à tous,
    J’ai lu avec attention tout ce qui c’est dit.
    Je voie certaine chose très intéressante.
    Oui la futaie irrégulière est un manière de palier à cette effet de coupe rase. Oui elle est aussi plus productive et avec du bois de meilleur qualité (bien souvent). Je prendrais l’exemple du taillis sous futaie (ou taillis avec réserve) qui permet de produire des hêtres de haute qualité. Malheureusement on les a tous ou presque régularisé sans retour possible à le futaie irrégulière.
    Cependant quand est il des espèces qui n’existe que sur des coupes rases? Ou des mises à nues de parcelle voir même de la suppression de la végétation? Je prend pour exemple la droséra par exemple, plante carnivore que l’on a retrouver à Fontainebleau. Pour laquelle on a d’ailleurs crée un réserve biologique dirigée.
    Je vois aussi dans le message juste au dessus que l’ONF devrait être exemplaire en matière de gestion pied à pied. Facile à dire difficile à faire quand on réduit les effectifs de l’office avec la superbe réforme nommé RGPP.

    Ensuite il faut aussi voir que l’office privilégie de plus en plus la régénération naturelle qui est aussi source de bio-diversité, et ce n’est pas forcément sur les essences mais aussi sur le brassage génétique que cela produit. Brassage génétique qui permettra peut être de sauver certaine essence comme le hêtre qui risque de disparaitre de nos contré si le climat continue de se réchauffer.

    Et comme le dit très bien Lulu au dessus il faut savoir qu’un gestionnaire est sous la direction d’un propriétaire pour qui bien souvent la bio-diversité lui passe bien au dessus de la tête.
    Et que lui ce qu’il voit c’est que si il doit mettre de l’argent pour gérer sa forêt il faut que ça lui rapporte. D’autre propriétaire son contre la régénération naturel qui engendre des travaux un peu plus important.

    Je vois que l’on a cité mon exemple de plantation de 4 essences différentes, pour dire que ça ne changeait pas grand chose au problème.
    Et bien je pense que ça change pas mal de chose surtout quand dans ces différentes essences il y a des fruitiers (2 sur 4). Qui permette aux oiseaux de trouver de la nourriture par exemple.

    Sur ce je suis bien content de pouvoir vous lire.

    Un forestier 😉

  79. Les critiques à l’égard de l’actuelle gestion des forêts françaises et à PEFC (qui n’a rien changé aux aménagements forestiers antérieurs) sont mal à propos. Certes la sylviculture est largement perfectible (douglas, pin maritime et populiculture) j’en conviens tout a fait. Certes le cahier des charges de PEFC est lui aussi perfectible.
    Prenons du recul, nous sommes dans une « société de consommation » et nos ressources sont de plus en plus sollicitées. Continuons à puiser dans les énergies fossiles, ça ne choque personne, développer le solaire, l’éolien et autres, mais pourquoi donc une partie de la forêt ne pourrait pas avoir un rôle principal de production qui d’ailleurs, dans les milieux appropriés, n’est pas du tout incompatible avec les autres rôles et services que rend la forêt.
    J’habite dans un département Alpin ou on prélève de l’ordre de 20 % de l’accroissement des forêts!
    Autrement dit quand la forêt produit 10m3, on en prélève 2m3. Bien sur on peut capitaliser mais quand le vase est plein, ça déborde. Il y a la un gaspillage de notre biomasse solaire qui me choque.
    Je constate aussi que sur le terrain on s’intéresse d’abord à renforcer les mesures environnementales (actuellement plus de 30% du territoire départemental en Natura 2000)et au loup… Parallèlement la France va construire une deuxième centrale nucléaire de type EPR !
    Il ne faudrait pas se tromper de cible.
    Gilles Bossuet

  80. Salut Séraphin,
    La biodiversité est certes importante, mais il ne faut pas tout lire à l’aune de celle-ci. Théodore Monod, disais fort justement que dans ce cas, notre idéal pourrait bien être le jardin botanique. Ensuite, il ne faut jamais perdre de vue que les espèces qui nous sont parvenues le sont sans le moindre coup de pouce durant des millénaires. Certes, la gestion qu’induit notre nécessaire prélèvement de bois change pas mal la donne en forêt. Mais une gestion proche de la nature, comme il a été dit, préserve la forêt dans toute sa diversité spécifique et structurale ; par ailleurs un vaste réseau de lieux intouchés permettrait là aussi et de manière plus efficiente à la dynamique forestière de jouer à plein, en permettant le maintien, le développement ou le retour (éventuellement aidé) d’espèces plus sensibles à toute intervention. L’existence de réserves dirigées permettant la présence de telle ou telle espèce est rendue nécessaire par toute la mauvaise gestion qui a cours ailleurs. La protection de la nature de cette manière est incontournable tant que l’on continue à faire n’importe quoi par ailleurs. On tourne en rond et ça finit par donner le tournis…

  81. PS : la naturalité peut aussi induire, mais jamais sur des espaces immenses, une certaine pauvreté spécifique, qu’il faut savoir aussi accepter…

  82. Gilles Bossuet, quand on dit qu’il faut changer de gestion forestière, c’est qu’on en envisage une nouvelle. Personne ne dit qu’il ne faut pas prélever, seulement autrement. Enfin, on peut s’intéresser à plusieurs dossiers en même temps, penser aux forêts et au nucléaire…

  83. On rabache un peu toujours la même chose et j’ ai l’ impression que les forestiers ne comprennent pas de quoi on parle. La biodiversité qui s ‘ était maintenue pendant des millénaires est en chute libre depuis 40 ans. Avant, on en parlait pas car les forêts conservaient suffisamment de naturalité pour que les espèces fragiles survivent. Aujourd ‘ hui les forêts industrielles de plaines deviennent des déserts écologiques avec le zéro absolu de zone préservées. Sauf quelques miettes dérisoires à Compiègne, Fontainebleau et la Massane bref 0,008 % des forêts. Ne parlons pas de la pseudo-sous exploitation des forêts de montagnes qui en fait ne concerne que des secteurs inaccessibles au Bulldozer. Il est urgent de conserver un échantillonnage de tous les boisements naturels de France pour que les espèces spécifiques appartiennent encore à notre richesse naturelle dans le futur.

  84. Daniel…. les forestiers sont des idiots c’est bien connu, ils savent à peine lire et compter…

    C’est de la malhonnêteté de donner des chiffres faux ou bien vous le faites par ignorance ou encore parce que n’existe que ce que vous connaissez.
    Vous parlez de zones préservées de l’ordre de 0,008%, alors qu’une simple recherche sur google nous renvoie au site Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_naturelle
    nous annonce en 2006! 31,25 fois plus de réserves terrestres en métropole que votre chiffre! 31 fois plus daniel!!!! et je ne parle que des réserves naturelles, aux quelles on peut rajouter les arrêtés de biotope, les sites Natura 2000 etc etc
    Mais je me demande si vous ne le faites pas consciemment dans un but de désinformation.

    La planète est en danger réel et notre santé aussi, (climat, disparition des abeilles, cancers…) c’est un point de vu que je partage, pour lequel je m’engage au quotidien, par mes choix de consommation, et surtout de non-consommation mais par pitié ne discréditez pas les gens qui essaient de dénoncer le phénomène et surtout de faire évoluer les pratiques avec vos positions ridicules et j’ose vous le dire, puériles.
    La guerre c’est pas beau et il faut pas faire de mal à la nature… Voilà un peu votre discours.
    Et après on fait quoi?
    Les populations du monde on besoin de se nourrir de se loger, de se chauffer, qu’est ce que vous leur dites? Rien à faire, vous avez qu’a crever la bouche ouverte? Ou alors on tente secteur par secteur d’apporter des solutions à la vie sur terre de la population.
    Produire de l’énergie, des matériaux et de la nourriture, de qualité, en quantité suffisante sans nuire à la bio diversité et au climat est un objectif que l’on n’atteindra pas simplement en dénonçant la situation sinon ça serait déjà fait!
    LA véritable difficulté est de toucher l’opinion publique en apportant des solutions et pas en stigmatisant un tel ou un autre car se mettre les intervenants de ces filières à dos est contre productif.
    La récolte de bois est incontournable, c’est une évidence, même pour Hacène, la question est où, et dans quelle conditions. c’est un sujet de débat pas une guerre de tranchée.
    De même l’agriculture est indispensable, la question est de savoir quelle agriculture?
    qu’est ce que tu proposes?
    Tu me dirais il faut généraliser au maximum la gestion forestière par une sylviculture moins standardisée, qui permette à la fois de produire du bois de qualité en conservant la richesse biologique dans des conditions économiques viables, je dirais ok on pourrait poursuivre le débat, mettre des priorités : le mélange d’essence, la conservation de très vieux bois, de bois mort, pourquoi celui là plutôt que celui là… mais ce n’est pas le cas. Sache que ce genre de question est traitée dans les formations que nous proposent les organismes forestiers. Pour ma part j’en ai suivie une l’an dernier Biodiversité et gestion forestière durable : illustration dans des forêts pyrénéennes. TU serais surpris par le contenu et la qualité des intervenants, issus d’association de conservation du patrimoine naturel.
    Cette année je suis inscrit à celles sur la flore méditerranéenne et sur la gestion irrégulière des futaies résineuses.
    Jette un œil sur le site de l’IDF :
    http://www.foretpriveefrancaise.com/?IDINFO=204568.html
    regarde les intitulés des formations proposées.

    A taper sur un clou déjà enfoncé tu agaces les gens avec le bruit que tu fais.

  85. Salut Chanut, te revoilà toujours aussi énervé.

    Mais c’ est bien, tu dis ce que tu penses.

    Tu n’ a pas lu mon message du 11 mars car je fais presque les mêmes propositions que toi.

    Et je remarque certaines avancées.

    Je tiens mes chiffres d’ un rapprt de l’ ONF.

    Je parle des réserves intégrales et non des réserves naturelles qui sont une coquilles vides.

    Car elles sont exploitées exactement comme des forêts industrielles. La forêt de Cerisy (14) est une réserve naturelle avec coupes rases, plantations, bulldozers exactement comme une usine à bois. Avec zéro réserve biologique, zéro vieilles parcelles. Donc bénéfice nul pour la nature. Ce label est nul car il sert à faire joli sur les dépliants publicitaires.

    Donc, tu soustrait ces fausses protections.

    Donc je ne répète pas, tu remontes au 11 mars et tu dis simplement si tu es d ‘accord avec mes propositions (reprises sur celles UICN).

  86. Salut Daniel,
    Moi je dis que TU fais le malin, et que TU vas annoncer en direct aux gars et aux filles qui bossent dans les réserves, souvent pour des salaires sous les pâquerettes alors que ce sont des ingénieurs la plupart du temps, que ce qu’ils s’acharnent à faire depuis des années, c’est du vent, que leur boulot ou rien c’est pareil, qu’ils participent à la production industrielle de bois blablabla blablabla… Et toi au fait tu fais quoi dans la vie si c’est pas indiscret? tu fais des trucs pour faire avancer le schmilblick ou tu ne fais que le flambart sur les sites comme celui-ci?
    Juste pour savoir…
    A mon avis tu ne te confrontes pas trop, sinon tu ne tiendrais plus ce discours de jeune vierge féministe effarouchée, (pardon les filles).
    La futaie irrégulière est une solution, mail elle ne règlera pas tout car on ne peut pas la mettre en place aussi facilement partout. Elle nécessite en particulier un réseau de petits exploitants qui n’existe plus dans pas mal de régions. Certaines essences ne s’y prêtent pas aussi facilement que le sapin ou le hêtre par exemple.
    De toute façon les responsables comme à chaque fois ne sont pas les opérateurs de terrain qui sont contraints de combiner les réalités du marché et les peuplements en place au jour J.
    La décision ne peut être que politique en incitant par la suppression de TVA par exemple, ou d’impôts fonciers etc etc les bois issus de forêts gérées en Futaie Irrégulière, en futaies mélangées ou tout autre aide que l’on pourra trouver pour les rendre attractifs sur les marchés. ET surtout il faudrait que les élus soient les premiers à favoriser l’utilisation de bois local pour les travaux de restauration ou de construction de bâtiments publics, mobilier … plutôt que du fer ou du Béton.
    Ok p’tit chefaillon

  87. Je te prie de resté courtois SVP.

    Ce que je fais : de la radiologie médicale comme profession.

    Mais j’ anime depuis 12 ans une association de protection de la Forêt de Verrières F91.

    Si tu veux savoir ce que je fais pour le schmilblick, voici la page :

    Les Amis du Bois de Verrières
    http://pagesperso-orange.fr/daniel.prunier/Les%20Amis%20du%20Bois%20de%20Verrieres%2091.htm

    Conséquence de la sylviculture :
    http://pagesperso-orange.fr/daniel.prunier/sylviculture.htm

  88. Bonsoir à tous,

    juste pour dire (histoire de mettre de l’huile sur le feu) que je vais entièrement dans le sens de Daniel et qu’il a raison sur tout. Ses contradicteurs ont peut-être la maîtrise de la rhétorique mais que trop souvent les postulats de départ sont bidons et l’argumentaire faussé…

    Parfois mêmes leur définition est différente des nôtres, on a donc du mal à se comprendre (c’est comme en philo !). La bataille de chiffre elle-même est parfaitement risible, Daniel l’a bien démontré (au sujet des réserves, Cerisy notamment, comme quoi certains n’ont rien compris)

    je remarque aussi que bien souvent ils n’ont aucune connaissance naturaliste et que donc ils ne savent que rabacher de la théorie tout droit sortie des écoles de sylviculture, un peu du terrain aussi mais comme il n’a plus rien de naturel, nous parler de nature « maîtrisée » est parfaitement débile.

    Je vois aussi que ces personnes ne donnent jamais leur avis concrêt sur les propositions simples (ou finalement trop dures à comprendre !) de Daniel, à savoir :

    – conserver les futaies mélangées naturelles.
    – conserver nombre de vieux arbres sur toute la surface des massifs.
    – stopper les coupes rases.
    – maintenir les essences naturelles locales.
    – arrêter les drainages.
    – arrêter la plantations de Douglas et autres résineux
    – créer 10 % de réserves biologiques dans tous les massifs.
    – arrêter le labours des parcelles et le dessouchage.
    – arrêter l’ emploi de produit chimiques.

    Je suis entomologiste amateur, pas nécessairement le plus écolos de la terre (pas contre non plus l’exploitation animale ou forestière d’ailleurs) mais ce que je vois partout en France est hallucinant et scandaleux, on se moque de l’invisible, c’est tellement facile en plus !

    L’entomologiste est souvent un bouc-émissaire en plus alors que l’enrésinement notamment est la pire des chose qui puisse arriver à la forêt, idem pour la coupe des vieux arbres (trop moches), les coupes à blanc (c’est propre) et divers autres remembrements (c’est pratique et ça plait aux promeneurs)

    Que répondent les défenseurs de la forêt potagère sur la destruction parfaitement illégale de colonnies entières d’espèces protégées ? Connaissent-ils au moins l’Osmodrema eremita ?

    Ils ont la conscience tranquille ou quoi ?

    Bref certains propos que j’ai pu lire ici m’ofusque et je veux bien en parler en tête à tête avec qui le veux bien, je lance l’invitation !

    Voilà pour les présentations, je reste à votre disposition ! »

  89. Bonjour,

    Alors puisque l’on reproche au forestier de ne pas répondre aux proposition de Daniel je vais essayer d’y répondre.

    « conserver les futaies mélangées naturelles »

    Tout à fait d’accord sur ce point et je pense qu’aucun forestier ne peut être en désaccord avec cela. On a bien vu ce que la monoculture de peuplier à induit au cours du temps, et j’ai bien peur qu’un jours nous ayons le même problème avec le douglas. Et ce qui est valable pour toutes autres essences.
    Aujourd’hui je peux vous dire que je favorise à mon échelle, le mélange d’essence pour plusieurs raison et pas forcément écologique. La première est une raison économique le jour ou l’on n’arrive plus à vendre certaines essences on a toujours autre chose à vendre.
    La deuxième est une raison climatique, nous ne somme pas sur que toutes nos essences actuel supporte le changement climatique comme par exemple le hêtre qui est de plus en plus souvent malmener par la sécheresse.
    Et une raison écologique quand même, un mélange apporte aussi une plus grande diversité au niveau des écosystème.

    « conserver nombre de vieux arbres sur toute la surface des massifs. »
    C’est en cours de réalisation pour l’ONF surtout, bien que de l’avis des expert il en faudrait bien plus à l’hectare, mais il faut un début à tout.
    Malheureusement dans le privée c’est plus difficile, un propriétaire qui bien souvent est mal informé sur ce problème n’aime pas voir d’arbre mort. Pour lui ça fait désordre. Et mal grès que nous l’informions il n’est pas toujours réceptif à ces soucis. Et il voit bien souvent plus facilement son porte monnaie qui maigri que l’appauvrissement en espèce.

    « stopper les coupes rases »
    Comment faire nos renouvellement si nous ne pouvons pas par exemple installer de futaie irrégulière? Je pense qu’il est plutôt essentielle d’en limité la taille plutôt que de les interdire, je ne suis pas expert en la matière mais il me semble que certaine espèce ne vive que sur des zones de coupes rases. Cela permet l’installation d’espèce pionnière que l’on ne retrouverais pas forcément dans une forêt ou la demi lumière règnerais.

    « maintenir les essences naturelles locales » et « arrêter la plantations de Douglas et autres résineux »

    Je répond aux deux en même temps je ne veux pas me répéter.
    Ces deux questions se rejoignent, privilégier les essences locales je suis d’accord pour plusieurs raisons. Une la plus importante à mes yeux, et que l’essence est adaptée à la régions à son climat… Ecologiquement parlant c’est la solution idéale, pour la préservation des espèces indigènes.
    Économiquement parlant c’est la que ça se gate, aujourd’hui dans le centre par exemple vu que vous prenez l’exemple du Douglas. Le douglas est aujourd’hui économiquement plus rentable que les essences indigènes, et quand le voisin d’un propriétaire récolte une certaine somme d’argent et qu’il en parle à celui ci il est forcément appâté par l’argent. Et il ne veut par la suite ne mettre que du douglas, pour le malheur aujourd’hui de la région centre.

    Malheureusement les acteurs de la forêt de la région cautionne voir même incite à ces plantations. A qui la faute après je ne saurais le dire.

    « arrêter les drainages »
    Dans certains endroits c’est nécessaire et même pour les indigènes. Il faut quand même savoir que les fossés de drainage ne servent que dans le jeunes ages des peuplements et par conséquent les fossés ne sont pas entretenue par la suite.

    « créer 10 % de réserves biologiques dans tous les massifs »

    D’accord sur le principe mais dans la réalisation je ne vois pas comment faire, en particulier dans le privée. Je ne me vois pas dire à un propriétaire qu’il doit abandonné 80 ha de sa forêt à la nature. A mon avis je perd de suite ce client, les gens veulent que leurs forêts leur rapportent de l’argent. Je sais que c’est pas forcément évidant comme raisonnement mais aujourd’hui nous somme dans une politique capitaliste qui se retranscrit aussi dans les actions en forêt.

    « arrêter le labours des parcelles et le déssouchage »
    Autant pour le déssouchage je vois le soucis autant pour le labour non. J’avoue mon ignorance sur ce point. A savoir quand même que nous ne labourons que sur la ligne de plantation là où je travaille. Raison économique bien sur.

    « arrêter l’ emploi de produit chimiques »
    Je l’ai déjà dit ailleurs mais l’emploie de produit chimique et très réduit en forêt et ne se fait que pour les jeunes peuplements donc l’impact est assez réduit (réduit ne veux pas dire qu’il n’existe pas nous somme bien d’accord). De plus nous l’utilisons qu’en cas extrême, dans le cas on nos plants ou notre régénération naturelle est en péril. Donc sur certaine forêt ces traitements se résume à aucun.

    Et je répète que pour les forêts nous avons aussi des règles en tant que gestionnaire, nous ne pouvons travailler à l’encontre du propriétaire. Si le propriétaire veux absolument faire une plantation de douglas nous ne pouvons lui refusé.
    Tout nos clients ne sont pas comme ça je vous rassure certains au contraire ne veulent pas en entendre parler.

    Je reste à votre disposition pour en parler aussi. J’avoue être un ignare dans votre domaine qu’est l’entomologie.

    Cordialement

    Séraphin

  90. Séraphin,

    Ta réponse est tout à fait de bon sens.

    Elle montre la difficulté à concilier le côté économique et écologique de la forêt.

    La nature s ‘ appauvrit, et il est urgent de concéder quelques sacrifices pour sauver ce qui peut l’ être.

    On fait bien des dépenses pour les monuments historiques, à croire que le patrimoine naturel ne mérite aucun intérêt.

    Si on ne laisse pas une place à la nature en forêt, nous aurons des forêts vides comme le sont aujourd ‘ hui, les parcelles de maïs en agriculture.

    Pourquoi 10 % de réserves biologiques dans chque forêt ?

    Simplement que chaque forêt est unique avec un cortège faunistique unique. Les réserves permettraient de sauver une partie de cette richesse.

  91. Salut,
    Je vois qu’il y a une meilleure compatibilité de ton entre Séraphin et Daniel qu’avec Daniel et moi,
    Sur le fond on dit la même chose, mais ça passe mieux. Tant mieux c’était aussi mon but,
    mais je n’aime pas faire le mielleux
    Bon j’vous laisse j’ai plein de forêts à détruire, d’espèces à zigouiller et de produits chimiques à épandre en forêt alors j’y vais!!
    Bye
    Matthieu

  92. Fabrice, à quand un suivi des derniers articles ? On rate plein de choses !!! Ici, ou, plus récemment, Geneviève et Ivan sur le climat. Ce ne serait pas inutile, loin de là, et en plus je n’aurais rien dit sur le climat… bien que ça démange ! 😉
    Sérieusement, ça manque à ton blog. Par exemple, dans la colonne de droite, les dix (ou moins) articles ayant eu au moins un commentaire dernièrement, classés chronologiquement selon la date du dernier commentaire de chacun. Ca existe sur d’autres blogs, donc c’est faisable pour quelqu’un qui s’y connaît, ce qui semble être le cas d’Alban.

Répondre à jean pierre Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *