Grippe porcine (suite sans fin et révélations françaises)

(Sans blague, une révélation de taille vous attend à la fin de cet article. Et si vous en avez le temps, faites connaître, car cela peut intéresser autour de vous.)

Dans l’univers des journaux, que je pense bien connaître, il existe très peu de journalistes au sens que je donne à ce mot. Beaucoup n’écrivent pas, ou mal, beaucoup ne lèvent guère le cul de leur chaise, beaucoup ne savent pas de quelle manière commencer une enquête. Au point qu’ils n’en font jamais. Je précise que je ne vais pas au bout de ce que je pense. Oui, c’est pire dans ma tête.

J’ai longtemps cru que les journalistes traquaient l’information, sans autre souci que le public auquel elle est destinée. Je dois reconnaître que c’est un point de vue ridicule, qui ne résiste pas au premier regard sur la profession. Bon, passons sans transition aux félicitations. Je viens de lire un article sensationnel dans l’un des meilleurs journaux que je connaisse, le quotidien américain The New York Times. Pour ceux qui ont la chance de maîtriser l’anglais, c’est ici.

Ses auteurs, Doreen Carvajal et Stephen Castle, montrent par un excellent travail sur le terrain la manière concrète dont le monde avance vers le vide. Et c’est évidemment saisissant. D’une certaine façon, le titre raconte le tout : Un géant américain du porc transforme l’Europe de l’Est. J’écris  d’une certaine façon, car je pressens qu’un cheffaillon sera passé par là pour minorer l’impact prodigieux de l’article lui-même. Il ne s’agit pas d’une transformation, mais d’une révolution brutale, inouïe, déshonorante pour la société des hommes.

Je vous ai parlé de cette entreprise américaine il y a quelques jours (ici), car elle est au centre de l’affaire de la grippe porcine au Mexique, que les bureaucrates internationaux de la FAO, de l’OMS et des Nations Unies ont rebaptisée A pour faire plaisir à l’industrie. Anyway, la transnationale Smithfield Foods est le plus gros producteur mondial de porcs industriels. Si le cœur vous en dit, jetez un œil sur le site du monstre, ce n’est pas sans intérêt (ici).

Que racontent les journalistes du New York Times ? Qu’un typhon nullement tropical s’est abattu sur la Roumanie et la Pologne, deux pays qui avaient pu – paradoxe du système stalinien – maintenir des agricultures paysannes. Cela change, et très vite. Car Smithfield Foods n’est présent dans ces pays-là que depuis cinq ans. De cette date, leurs hommes ont enrôlé – disons convaincu – des responsables politiques locaux de la plus haute importance. Citons, pour que vous situiez le niveau, le président roumain lui-même, Traian Basescu, travaillé au corps par une exceptionnelle agence de lobbying, McGuireWoods. Américaine bien sûr, cette bottega oscura – la boutique obscure chère aux Italiens – a été payée pendant des années par le gouvernement de Bucarest pour tenter d’arracher son entrée dans l’Otan. On est entre bons amis. Autre lobbyiste remarquable : Nicholas Taubman, ami de George W.Bush, qui fut ambassadeur en Roumanie, mais qui est aussi et surtout un homme d’affaires international.

Avec une telle équipe, qui aurait pu perdre ? Avec une entreprise pesant des milliards d’euros dans des pays si pauvres mais si avides, comment les paysans auraient-ils pu gagner ? Smithfield Foods est déjà le premier producteur de porcs en Roumanie, mais évidemment, avec de menus désagréments au passage. En 2007, par exemple, une grippe porcine – tiens donc – a dévasté trois “établissements” de Smithfield Foods en Roumanie, dont deux fonctionnaient sans aucune autorisation. Oui da. Ce n’est pas tout, vous pensez bien : au total, 67 000 porcs ont été tués ou détruits. Certains malades, et d’autres qui ne l’étaient pas, car le principe de précaution n’est pas une vaine parole chez les grands industriels.

Je pourrais continuer sur des pages. Ce qui se passe en Pologne et en Roumanie est aussi atroce que ce qui arrive au Mexique. En Roumanie, le nombre de petits fermiers possédant des porcs est passé de 477 000 en 2003 à seulement 52 000 en 2007, soit une diminution de 90 % ! La Pologne a vu disparaître 56 % de ses 1,1 million de porchers entre 1996 et 2008. Vive l’Europe, messieurs ! Oui, vive l’Europe, car notre belle Union donne à Smithfield Foods des dizaines de millions d’euros de subventions pour la « modernisation » de ce pauvre élevage est-européen. Sur les marchés d’Abidjan (Côte d’Ivoire), raconte le Times, le kilo de porc made in Poland se vend 1 dollar et 40 cents le kilo. Quand la viande produite sur place coûte 2 dollars 50.

Beuark !, qu’ajouter de plus ? Tout de même quelque chose. Smithfield Foods est une transnationale. Par définition, elle se moque bien des frontières. Et elle est chez nous. Ne me dites pas que vous le saviez : Smithfield Foods est le plus grand groupe français de charcuterie, sous le nom d’Aoste (ici). Cochonou, Julien Bridou, c’est elle ! Et bien d’autres encore. Je vous espère aussi rassuré que je le suis. Et pour parachever mon impeccable œuvre d’information, voici la liste des lieux qui abritent en France des entreprises  Smithfield Foods : Landivisiau et Quimper (Finistère); Douai, Saint-André-les-Lille (Nord); Monein (Pyrénées-Atlantiques); Saint-Symphorien sur Coise, Bron (Rhône); Saint-Étienne (Loire); Yssingeaux (Haute-Loire); Vernoux, Boffres (Ardèche); Peyrolles (Bouches du Rhône); Aoste (Isère). À nous le jambon de Bayonne, le saucisson sec, les bonnes saucisses comme à la maison !

Voilà. Mon travail est fait. Si j’étais un rebelle, je sais bien ce que je vous dirais. Si j’étais un ennemi ouvert et définitif de ce monde mortifère, je vois bien jusqu’où je me laisserais entraîner. Mais je suis journaliste, n’est-ce pas ? Un simple journaliste qui ne fait que son job. Sans gagner un rond ni espérer en avoir. Portez-vous bien. Si possible.

56 réflexions sur « Grippe porcine (suite sans fin et révélations françaises) »

  1. Primitif: Trouvé Bâton!..Pour l’héberger, un bon coup serait juste! Où?..ben..sur la bride..tiens!

  2. Bien content, une fois de plus, de ne plus manger ces cochonneries ! Pour le coup aussi au sens propre !
    Merci Fabrice. Tu me confirme par ailleurs qu’il n’y a que très peu de journalistes. Vu l’état de l’information, c’est une évidence, mais dit par un journaliste, ça pèse lourd…

  3. Rien à voir, pardon.
    Juste une petite lueur d’espoir… une certaine prise de conscience par les populations autochtones de Bornéo que détenir chez soi un animal sauvage est criminel.
    Le sauvetage d’un orang-outan de 6 mois par Aurélien Brulé.

    http://chaneekalaweit.blogpost.com

    Emouvant à vous faire frissonner..

  4. Tiens, cela me rapelle une certaine citatation d’Einstein, rapport aux abeilles.
    Quant aux malfrats de Smithfield leurs actions ont vu baisser leur cours de 60% en un an, cela peut être bon signe, ou pas.

  5. Merci pour votre note! Dans ces moments terribles pour notre industrie, nous avons eu la chance de faire l’histoire. Vos paroles nous inspirons et nous allons travailler plus fort!

    Doreen Carvajal
    International Herald Tribune/ New York Times

  6. Enfin nous y voilà.
    Ces élevages sont touchés par le pcv2.
    Les crises environnementale et financière sont dépassées pour les enjeux sanitaires.
    Boycot du porc médicalisé, dés demain.
    Fabrice merci

  7. « Boycott du porc médicalisé, dès demain ».

    Non, dès aujourd´hui, pour ceux qui en consommaient encore. Le mieux aurait été bien entendu de ne jamais en ingurgiter.
    Comme le souhaite Fabrice, il faut propager consciencieusement le contenu de l´article du New York Times, je le fais ici, outre-Rhin (l´avantage d´être bilingue).

    Grand respect et reconnaissance aux vrais journalistes, il y en a encore au moins trois.

  8. Bonjour

    je pense qu’il y a un paramètre à prendre en compte, c’est l’apparition « progressive » de la viande de qualité industrielle.
    Si un européen va dans un supermarché US, achète du lait et de la viande, il y a de forte chance qu’il se convertisse au bio direct tellement c’est visiblement « dégueulasse ».
    Ca m’est arrivé en tout cas. On a du mal à s’imaginer ce qu’on peut acheter là bas sans l’avoir vu de ses propres yeux.

    L’Europe risque, est bien partie en tout cas, de glisser « progressivement », « petit à petit » vers le même niveau de dégeulasserie sans que les mangeurs ne se rendent vraiment compte de la perte.

    C’est un peu l’histoire de la grenouille et de l’eau chaude.
    Qu’en pensez vous ?

  9. j’en pense qu’il faut se bouger les fesses, sortir de chez soi, de sa tribu et aller emmerder et parler partout et avec tout le monde, même ceux qui ne sont paps de notre bande;a

  10. Òsca, vaquí que m’esclaira. Un trabau verai de jornalista. Tornarà lo temps dau puerc atefiat a maison ? Mon grand èra mazelièr e s’enanava, de maison a maison, amb sa machina e son cotèu.

    Bravo, voici qui m’éclaire. Un vrai travail de journaliste. Reviendra-t-il, le temps du cochon élevé « à la maison » ? Mon grand-père était charcutier et s’en allait, de maison en maison, avec sa « machine » et son couteau.

  11. mouai,mais sarko le 9 Mars en depart a Mexico,tchitchi,il était accompagné, des presidents de Sanofi et Adventis ,et des vaccins pour grippe mexicaine dans les valises et ont vendus cela au gouvernement avant cette pseudo épidemie qui est d’origine Humaine et qui a été bidouillée en laboratoire d’aprés quelques vétos alters que je connais,et vieux stock de Tamiflu,qui sert a pas grand chose,pas plus que aspirine alors just la dictature des labos et la collusion police ,président et labos et lobbies viande.Comment mettre au pas toute la population mondiale,
    je suis vegétarienne depuis quarante années,mais le seul moyen c’est de tous le devenir et d’ouvrir les portes ,de ces immondes elevages comme on faisait il y a trente ans,de ne pas accepter cette barbarie sur terre.

  12. Depuis 2005 quand notre gouvernement nous a imposé l’implantation d’une porcherie de 5,800 porcs sur gestion liquide (comprendre épandage de purin mariné sur la campagne avoisinante) dans une petite ville riveraine d’à peine 5,400 habitants, nous n’achetons plus de jambon ou de porc de source d’élevage industriel.

    Nous nous sommes trouvés des petites fermes où les cochons peuvent aller dehors l’été, peuvent se coucher sur une litière, n’ingèrent pas de la moulée OGM relevée d’antibiotiques. C’est d’eux que nous achetons nos viandes maintenant. Et nous en mangeons moins.

    Sauf que pas tous ont compris: la rivière n’est toujours pas baignable après une pluie, l’air empeste d’avril à novembre. La campagne n’est plus que maïs-grain OGM et soya OGM à perte de vue. Les oiseaux chanteurs, les abeilles, les papillons se font de plus en plus rares.

    Même notre radio et télé d’État (Radio-Canada) ne parle plus de grippe porcine, mais d’influenza humaine de type A H1N1. Les barons du porc mènent le monde: voilà le complot!

    Johanne Dion,
    Richelieu, royaume du porc industriel,
    province de Québec,
    Canada

  13. « Weight Watchers »!!!
    Cela frise le canular! On pousse les gens à la surbouffe, on les engraisse, on s´enrichit et puis hop! on se refait à nouveau du fric sur la fonte des bourrelets!

  14. « On pousse les gens à la surbouffe, on les engraisse »…On pousse les gens à rien du tout », on surfe c’est tout; après observation des clients de grande surface que j’ai fréquentées et que je hante parfois avec des envies de fracassement, notamment au rayon round-up en vente libre, je me disais que finalement les gens ne se servent pas de leur cerveau, c’est simple, mais c’est tout. ils se servent de pas mal d’organes, de leur pieds entr’autre, mais le cerveau et sa faculté de penser,d’imaginer reste en jachère..ils sont là devant l’échoppe à imaginer le plaisir qu’ils tireront de leur emplettes qu’elles soient alimentaires ou autre et STOP. la souffrance de l’animal devenu méconnaissable et réduit en morceaux, ils S’EN TAPENT si vous me permettez cette tournure grossière; passe devant bobonne et les moutards espèce contre espèce eh oui, c’est comme çà. et ce sont ces gens qui permettent au système de perdurer.

  15. bonsoir, intéressant,très, mais pourquoi cette agressivité à l’égard de « beaucoup de journalistes », dont je suis tout comme vous ! Vous savez bien que le fond du problème ce sont les rédactions, la ligne éditoriale, la liberté et le temps que l’on donne aux reporters pour faire honnêtement leur boulot ! Pas forcément leur incompétence… il m’arrive de sortir des trucs (presse spécialisée btp) et je vois bien que mes confrères ne peuvent pas reprendre derrière, sont trop liés trop d’intérets financiers, les pubs etc etc.. allez, on est pas tous nuls et pourris ! C’est

  16. Marie,
    « On pousse les gens à rien du tout, on surfe, c´est tout; »
    Je ne comprends pas du tout, pourriez-vous préciser?
    Par « on » je voulais dire l´industrie agro-alimentaire.

  17. Roman? Une différence existe, pour moi, par « des missions » pour être en parfait accord avec soi-même et son job…même si des « job » il n’y en a pas à la « pelle ». Mini blague spécialisée. Je m’arrête là.

  18. Bnjour Roman,

    Le métier d’un journaliste c’est d’informer !…
    Ce que je dis est basique !…
    Jusque là, je pense que toutes les personnes qui écrivent ou qui lisent ce blog, seront d’accord avec moi ?…

    le métier d’un sapeur-pompier c’est de sauver des vies…
    Le métier d’un docteur c’est de soigner des gens…
    le métier d’un maître d’école c’est d’instruire ses élèves…
    Le métier d’un journaliste c’est d’informer la population…

    Jusque là, je pense que nous serons tous d’accord ?…

    Quand un sapeur-pompier voit une gamine au milieu d’un incendie, il ne se pose pas de questions, il essaiera de la sauver !…
    Idem pour le médecin, lorsque il voit un malade ou un blessé, il tentera de le guérir…

    Par contre, ce n’est pas la même chose pour la plupart des journalistes, les journalistes se posent des questions… Un journaliste digne de ce nom se doit d’informer les gens, sinon ce n’est pas un journaliste, c’est autre chose !…

    Roman, ce n’est pas que vous êtes : « tous nuls et pourris » ! Non, ce n’est pas ça ! C’est que pour la plupart, vous n’êtes pas des journalistes !… C’est tout !…
    Vous êtes dans autre chose, mais pas dans le journalisme !…

    Roman, vous dites aussi : « Vous savez bien que le fond du problème ce sont les rédactions, la ligne éditoriale, la liberté et le temps que l’on donne aux reporters pour faire honnêtement leur boulot ! Pas forcément leur incompétence… »

    Et moi je dis : Mais non, mais non, mais non !…
    Le fond du problème ce n’est pas ce que vous décrivez, le fond du problème dont vous faites si merveilleusement la description, n’a qu’un but : Vous rassurez !

    le fond du problème est beaucoup plus simple, et il se résume en un mot : COURAGE !…

    En effet, le courage, vertu indispensable à tout bon journaliste qui se présente comme tel, leur fait défaut, du moins pour la plupart !…
    Là est le fond du problème !…

    Quelques exemples de ce que j’ai vu et entendu récemment lors de journaux radiodiffusés ou télévisés :

    1°) exemple : Madame le ministre de l’économie en train de « chanter » ou de « blaguer » lors d’un voyage aux Etats-Unis.
    Ceci est une information présentée comme tel par des journalistes qui se présentent comme tels.

    Pour moi, ceci n’est pas une information, ceci est une grosse daube sans la moindre valeur journalistique.

    2°) exemple : Monsieur Berlusconi se rendant à l’anniversaire d’une gaminde de 18 ans.
    Ceci est une information présentée comme tel par des journalistes qui se présentent comme tels.

    Pour moi, ceci n’est pas une information.
    Pour moi, ceci est une grosse daube sans la moindre valeur journalistique.

    Et des exemples commes les deux cités ci-dessus, je vous en trouve à la louche, dans les journaux radiodiffusés, télévisés ou ceux de la presse écrite…

    Voyez vous Roman, vous ne faites pas un métier comme un autre !… Le journalisme à un rôle à jouer dans une démocratie, si les journalistes refusent d’assumer leurs professions par manque de courage, cela constitue un écueil gravissime !… Où nous sommes !

    Le jour ou les journalistes feront leur travail à fond, ils parleront sans pudeur de l’European Round Table, du Groupe De Bilderberg, de la Commission Trilatèrale, du Siècle, etc, etc, etc,… Pourquoi les citoyens n’entendent jamais parler de ses organisations dont l’incidence sur leurs vies est pourtant si grande ?…,…
    Je vous pose la question Roman, puique vous vous présentez comme journaliste !… C’est logiquement vous qui devriez faire connaître cela aux gens et pas un gars comme moi ! Qui ne suis pas journaliste…

    Je pose aussi cette question à tout les autres journalistes pouvant écrire ou lire le Blog de Fabrice Nicolino ?

    Roman avez-vous déjà traité de L’European Round Table, du groupe de Bilderberg, de la commission trilatèrale, du siècle, etc ?…

    Si vous me dites non !… C’est que vous êtes un mauvais journaliste, parce que ça, c’est de la vraie information…

    Si vous me dites que vous ne connaissez pas ses organisations, c’est que vous êtes incapale, car le métier du journaliste est entre autre chose : d’enquêter…

    Mais dans les deux cas, c’est très grave !…

    Si vous Roman, en tant que journaliste, vous me dites que vous n’avez jamais fait un article de fond sur l’European Round Table ou le Groupe de Bilderberg ou le Siècle (?)…
    Pour moi, c’est simple : vous n’êtes pas un journaliste, vous êtes autre chose…

    Mais arriver à ce point de la démonstration, je pense qu’il convient de rappeler la chose toute basique sur laquelle nous étions tous d’accord en début de mon texte : « le métier du journaliste est d’informer »…,…

    Qu’une gamine ou qu’un gamin de 25 ans sortant de son école et devenant journaliste et qui ne sais pas encore comment le système fonctionne aux Etats-Unis, Europe et au japon, etc… Je le conçois aisément, à 25 ans on est encore une gamine ou un gamin, et on ne connait pas encore tout à fait la vie…

    Par contre, une ou un journaliste âgé de 40 ans, de 50 ans, de 60 ans, etc… Celle-ci ou Celui-ci est un journaliste chevronné, qui, si il ne fait pas son métier pour « x » ou « y » raison est impardonnable !… Impardonnable !

    Un journaliste qui ne donne pas les informations de premier ordre pour le citoyen, c’est comme un sapeur-pompier refusant de réanimer une personne,
    on est dans cet ordre de chose…

    J’espère que vous serez beaucoup de journalistes à me lire !

    Un mot pour finir, sur l’auteur de ce blog…
    Si un bonhomme dans la rue me demande qui est Fabrice Nicolino, je pourrais lui répondre sans hésiter une seule seconde, que c’est : un journaliste !…

    Nicolas.

  19. @ Nicolas
    Je suis zému
    dans votre métier à vous, mon bon maître, vous avez du en remporter des batailles et aussi en perdre quelquesunes.
    Racontez-nous!

  20. Nicolas, Fabrice est incontestablement un journaliste, nous sommes d’accord, mais il n’a jamais rien écrit sur la commission trilatérale ou le groupe de Bilderberg ! Normal, puisqu’il est spécialisé « écologie ». Quant à Roman, il y a fort à parier qu’il n’en a pas plus parlé, mais on ne peut le lui reprocher, il est spécialisé « BTP » ! Mais ce serait bien qu’on en entende parler dans les médias de grande écoute, nous sommes d’accord. Tout comme le Codex alimentarius ! À bon entendeur… 😉

  21. Merci pour la traduction et l’info de C Berdot.
    Le sujet il me semble, c’est la grippe porcine et la responsabilité de Smithfield Foods.
    Pour le saucisson bas de gamme il en majorité fabriqué avec des truies et verrats de réforme.
    Les verrats par exemple ont leur granulés bleu
    on leur donne des glycérophosphatides.
    Les glycérophosphatides sont également utilisées en santé humaine dans les thérapies anti cancéreuses.(porc Magazine Juillet aout 2005)

  22. Pauvres bêtes! Quand allons nous casser ces industries de merde? pourquoi nous faut-il vivre dans ce monde que nous batissent ces enfoirés? allons-nous les laisser encore faire longtemps?
    Les medias, ils sont aux mains de gens qui n’ont rien à faire du peuple, qu’ils méprisent; font partie des serviettes, nous des torchons.
    j’imagine que dans ce contexte être journaliste avec des patrons comme çà, ne doit pas être simple, quand on a une conscience! mais ce porte à faux est valable pour tous dès lors qu’il y a un conscience. La différence est que le journaliste peut être en contact avec des réalités qu’il faudrait dévoiler pour le bien, ce qu’il ne pourra faire sans soit se faire buter, casser la gueule ou virer.au choix.
    Bon, après, ils sont comme tout le monde, les journalistes: sujets eux aussi aux préjugés et aux erreurs. M’évoque la police; certains doivent rentrer dans la police, plein d’idéal en s’imaginant défendre la veuve et l’orphelin, la justice, et puis la dure réalité les rattrappe un jour: silence sur les ripoux haut placés: circulez y rien à voir. What a wonderful world!

  23. Un reclassement à Bangalore en Inde pour un salaire mensuel de 69 euros, incluant un travail de huit heures par jour, six jours sur sept, a été proposé à neuf salariés d’une entreprise de textile située à Castres (Tarn)….Lors d’un entretien avec la direction, on m’a dit voilà: vous faites partie du plan de licenciement », a expliqué sur France Info Véronique Jacobé, l’une des neuf salariés concernés par cette mesure de reclassement en Inde proposée par la direction de l’entreprise de textile Carreman située à Castre. l’entreprise Carreman emploie 300 personnes en France, réparties sur deux sites, l’un à Castres -son siège social-, l’autre à Lavelanet en Ariège et compte plusieurs unités en Roumanie, en Inde et en Chine, d’après Edmond Andreu, qui a précisé que le plan de licenciement annoncé par la direction concernerait 140 personnes en France. La direction de l’entreprise n’a pu être jointe dans l’immédiat. AP.

  24. Nicolas,
    la qualité, l´authenticité, l´honnêteté, de l´information fournie par les médias découlent plus ou moins (et à mon avis plus que moins) de la demande, de ce que le public veut lire et entendre. Malheureusement, encore trop de gens se délectent du contenu de la presse boulevardière et prennent les « informations » qu´elle véhicule pour de l´argent comptant. Je suppose que la plupart de ceux qui interviennent sur ce blog se fichent complètement du divorce de Berlusconi et autres foutaises, mais ils ne représentent pas le grand public. Tant que ce dernier se contentera de la bouillie abrutissante généreusement offerte par les médias à sensations, le niveau de l´information stagnera (ou continuera à dégringoler) et les journalistes honnêtes auront de plus en plus de mal à faire leur travail.

    PS Ici, on traque le renard, un jeune chasseur, rencontré le 1er mai (date d´ouverture des battues), m´a expliqué d´un air candide qu´il voulait offrir une fourrure à sa grand-mère. La honte est partout.

  25. C’est bien vrai, les français ne savent pas apprécier un information de qualité.
    Oh Martine, was ist nur in dich gefahren?

  26. vorreisapere,
    comprends pas la blague, mais il faut dire que je n´ai pas d´humour. Peut-être le milieu dans lequel je me suis expatriée!!! (pardon!).
    Si mes propos vous ont vexé, sachez que je ne parlais pas du public francais en particulier (désolée, pas de cédille sur mon clavier), mais des consommateurs de médias en général. Vous savez certainement que la bêtise humaine ne se préoccupe pas des frontières! Elle réclame partout son dû de conneries médiatiques.

  27. Bonjour Martine,

    je comprends ce que vous voulez dire, lorsque vous dites : « la qualité, l´authenticité, l´honnêteté, de l´information fournie par les médias découlent plus ou moins (et à mon avis plus que moins) de la demande, de ce que le public veut lire et entendre. »

    Martine, je vois ce que vous voulez dire, mais un journaliste ce n’est pas un métier comme un autre !… Un journaliste ce n’est pas comme un commerçant, un journaliste n’est pas là pour faire plaisir à un public, le journaliste est là pour donner une information à un citoyen !…

    Pour vous donner un exemple : imaginez que vous avez une rage de dent, vous vous rendez chez votre dentiste, mais celui-ci refuse de vous soigner car le « public » ne le souhaite plus !… Comment réagiriez vous ?…

    Ce n’est pas le « public » qui doit décider ce que les journalistes doivent faire, les journalistes ont un métier, un rôle à jouer dans nos soi-disante démocraties (?). je ne dis qu’une chose : que les journalistes fassent leur métier au lieu d’avoir peur pour leurs glorieuses carrières et de prendre le gros salaire à la fin du mois…

    Quand un sapeur-pompier voit une personne inanimée à terre, il ne se pose la question de savoir, ce que le public voudrait qu’il fasse, le sapeur-pompier fera simplement son métier, il réanimera la personne… C’est tout ce que je demande aux journalistes, c’est de faire leur boulot, au lieu d’être toujours aussi couards !…

    Moi, je suis citoyen, ici je m’adresse à tous les journalistes pouvant écrire ou lire sur ce blog.

    Et en ma qualité de citoyen je demande à tous les journalistes me lisant de me dire comment fonctionne « vraiment » le système, rien qu’ici, en Europe ????????????????????????

    Si en tant que journalistes vous ne souhaitez pas répondre à ma question, et faire des articles de fond sur le sujet, c’est que vous n’êtes pas des journalistes !!!!!!!!!!!!!

    Car vous refusez de me dire comment fonctionne « en vrai » ma belle Europe…,…

    Alors Mesdames et Messieurs les journalistes pouvant lire le Blog de Fabrice Nicolino, j’espère avoir beaucoup de réponses de votre part !
    Si je n’ai pas de réponse, c’est qu’il n’y a pas de journalistes !

    Merci.
    Nicolas.

    P.S : ami(e)s journaliste si vous ne répondez pas à ma question, vous refusez d’informer le citoyen que je suis. Et que nous sommes tous…

  28. Ca me rappelle quand on disait que si les médecins nous accablent de médicaments, c’est parce que les patients le demandent.

    Moi qui n’en demandais pas et le disais d’emblée, je n’arrivais pas à y échapper. Ayant consulté par exemple une pédo-psychiatre parce que ma fille… se réveillait la nuit (vous moquez pas, c’était ma première!), je suis repartie avec une ordonnance de TROIS produits (au choix il est vrai), alors que j’avais bien précisé d’emblée que je ne voulais PAS de médoc.

    J’ai eu ensuite trois autres enfants, puis j’ai travaillé en crèche, ce qui m’a permis de me rendre compte que ce sont plutôt les enfants qui ne se réveillent PAS la nuit à un moment où à un autre qui sont l’exception. Il aurait donc suffi à cette éminente spécialiste de me rassurer et de me donner quelques conseils, plutôt que de me faire croire que la solution était chimique.

    Je suis d’accord avec Nicolas, dans toutes les professions en rapport avec le public, on doit certes l’écouter avec attention, tenir compte de ses critiques, l’informer quand il en a besoin, mais en aucun cas se laisser dicter sa conduite par lui, surtout quand il est, comme actuellement, désinformé à grande échelle.

    Sur ce plan, je dirais par contre plutôt que journaliste est un métier comme beaucoup d’autres.

    Et moi aussi, j’aurais plein de questions à poser sur le fonctionnement de l’Europe, et j’ai allumé ma lanterne en plein jour, « je cherche un homme » comme disait l’autre. Ou une femme, hein, suis pas raciste!

    Je sais bien que je vais finir par glaner ici ou là sur internet les réponses à quelques questions, mais ça ne me suffit pas, je voudrais que ces infos soient accessibles à tous, aux heures de grande écoute, sur nos médias de masse. Parce que j’en ai un peu marre, aussi de voir traiter comme de pauvres cons sinon comme des coupables ceux qui se « contentent » de ça. Alors que c’est un droit, leur droit d’être informés honnêtement, qu’on leur VOLE.

  29. Voici deux définitions, l’une concrète, l’autre théorique du JOURNALISME :

    En France, une information de presse est définie concrètement :
    par la structure institutionnelle qui réalise et diffuse cette information. L’information est une donnée diffusée par un organe de presse, c’est-à-dire un organisme possédant un numéro attribué sous certaines conditions par une Commission paritaire (Etat/patrons de presse) : périodicité, vente effective, un tiers d’informations à caractère d’intérêt général.
    par le professionnel qui la rédige, le journaliste (droit du travail régi par la Convention collective nationale des journalistes ; carte de presse) qui peut invoquer une clause de conscience dans certains cas. Pour obtenir sa carte (non obligatoire), renouvelable tous les ans, le journaliste doit prouver qu’il gagne plus de 50 % de ses revenus en “salaires presse”. Le journaliste est juridiquement considéré comme auteur et, à ce titre, garde des droits sur ses productions.

    Dans la théorie, ( et dans un Monde qui tournerais rond et où les journalistes auraient du COURAGE), dans une société démocratique, une information de presse est :
    une donnée d’actualité et d’intérêt général (donnée significative universellement ou collectivement prise dans les faits et événements du présent ou ayant une SIGNIFICATION pour le temps présent)
    sélectionnée et mise en forme
    PAR UNE CONSCIENCE LIBRE, FORMÉE À LA RECHERCHE INTÉRESSÉE DE LA VÉRITÉ ET SOUCIEUSE DU BIEN COMMUN
    et diffusée par un média garantissant l’indépendance du journaliste par rapport à tout pouvoir (politique, idéologique ou économique, y compris par rapport aux intérêts de l’entreprise qui l’emploie quand il y a un enjeu démocratique de l’information).
    En théorie toujours, le journaliste/le média peut bien sûr être engagé : il doit alors respecter toujours les faits, viser l’intérêt général et exposer clairement les termes de son parti pris.

    À titre d’exemple, le rapport Charon remis au ministère français de la Culture et de la Communication en juin 1998 faisait état des réflexions de la Presse Hebdomadaire Régionale. En matière de déontologie, il préconisait de :

    Publier une information de qualité
    honnête et respectueuse de la vérité
    collectée sans recours à des procédés déloyaux
    fondée sur des faits vérifiés
    présentée de bonne foi
    impartiale, c’est-à-dire présentant les différents aspects d’une situation
    DÉFENDRE LA LIBERTÉ DE L’INFORMATION
    EN VEILLANT À SON INDÉPENDANCE À L’ÉGARD DE TOUS LES POUVOIRS
    en exerçant son esprit critique, qui impose de douter méthodiquement de tout
    en distinguant clairement l’information des messages de communication ou de publicité
    Respecter les personnes
    en respectant la dignité de la personne humaine
    en faisant preuve de compassion pour les personnes frappées par le malheur
    en respectant l’intimité de la vie privée
    en publiant toute demande légitime de droit de réponse
    en reconnaissant et en rectifiant ses erreurs
    Promouvoir la liberté d’expression
    en prenant en considération les observations de ses lecteurs
    en s’interdisant tout discours d’incitation à la haine ou à la discrimination
    RENFORCER LES VALEURS QUI FONDENT LA DÉMOCRATIE
    en poursuivant, dans la publication de l’information, un but légitime au regard du droit du lecteur d’être informé
    en ne négligeant a priori aucune information de proximité dans tous les domaines de la vie sociale
    EN AYANT LE SOUCI D’ÉCLAIRER, PAR L’INFORMATION ET LE COMMENTAIRE, LE JUGEMENT DU CITOYEN SUR TOUS LES ASPECTS DE L’ACTUALITÉ POLITIQUE ET GÉNÉRALE
    en faisant preuve d’équité, pour considérer tous les citoyens égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi
    Ce même rapport faisait état de règles professionnelles demandant que l’éditeur de presse hebdomadaire régionale s’engage à veiller à ce que ses journalistes :

    vérifient leurs sources ;
    n’usent pas de méthodes déloyales ;
    ne versent aucune rémunération aux personnes qui acceptent d’être des sources d’information ;
    ne publient que des informations, avérées et précises, dont l’origine est connue, en les accompagnant si nécessaire de la réserve qui s’impose ;
    s’interdisent de percevoir quelque avantage que ce soit en raison de la publication ou de la non-publication d’une information ;
    informent les personnes peu familières avec la presse que leurs propos pourront être diffusés, et donc portés à la connaissance d’un large public ;
    restent critiques à l’égard des perquisitions au déroulement desquelles les forces de l’ordre invitent les journalistes ;
    n’acceptent aucune consigne d’un annonceur ;
    n’acceptent des cadeaux que s’ils servent directement l’accomplissement du travail journalistique ;
    refusent toutes pressions et n’acceptent d’autres directives rédactionnelles que celle de l’éditeur ou des responsables de la rédaction ;
    ne soumettent pas un reportage aux sources avant sa publication ;
    fassent preuve de respect à l’égard des personnes qui viennent de vivre un drame, en évitant de les harceler pour obtenir une information ;
    s’interdisent la calomnie et les accusations sans fondement ;
    refusent de nourrir et d’amplifier la rumeur, même si d’autres supports s’en sont déjà fait l’écho ;
    veillent dans le choix de leurs photos à ne pas induire une présomption de culpabilité par l’image ;
    traitent l’information, y compris les faits divers, sans rechercher le sensationnalisme ;
    assurent le suivi des informations publiées ;
    respectent fidèlement le sens des propos rapportés ;
    situent les faits et opinions dans leurs contexte, sans en exagérer ou en diminuer la portée ;
    départagent soigneusement ce qui relève :
    de l’information factuelle ;
    de l’analyse ;
    et de l’opinion personnelle.
    recueillent le point de vue de toutes les personnes mises en cause dans une affaire et, lorsque l’une d’elles se refuse à toute déclaration, en informent les lecteurs.

    Voir le lien ci-dessous :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Journalisme

  30. « je voudrais que ces infos soient accessibles à tous, aux heures de grande écoute, sur nos médias de masse. » Attention à l’esprit « consommateur » qui se niche partout; avec un minimum de curiosité et de formation vous pouvez vous-mêmes trouver pas mal d’info sur internet (par ex.); après se pose la question de la légitimité et de vérification; Mais « S’informer fatigue » comme l’écrivait un journaliste du monde diplomatique il y a quelques années..

    http://asl.univ-montp3.fr/e32mcm/SinformerFatigue-39-40.pdf

    Pourquoi voulez-vous que les vendeurs d’info vous informent? pour faciliter la révolution? et puis les films , certains, sont aussi une très bonne source d’info.
    J’aimais bien ce que disait Moustic aux téléspectateurs de son journal: « l’information, c’est vous qui la vivez, c’est nous qui en vivons ».
    Nicolas, toutes les bibles sont emplies de préceptes merveilleux, de justice, de droiture à l’intention des hommes. Théodore Monod disait que si les préceptes du christianisme étaient appliqués et vêcus par les humains ce serait le paradis sur terre.
    Ce n’est jamais le cas, et, tout, est tout le temps imparfait; Les journalistes sont des gens comme les autres, sauf erreur; si les enjeux de leur profession sont différents et peuvent toucher à la cité, il n’en demeure pas moins que l’on comptera dans leurs rangs aussi peu de courageux que les chez les autres, et autant de menteurs, et autant de vaniteux, et autant d’ égoïstes..et vous compterez aussi le 1% de gens bien, qui eux feront des pieds et des mains pour écrire, agir avec une éthique, une morale, une conviction, une foi, appellez-çà comme vous voulez. Et il y a autre chose à prendre en compte aussi c’est le conformisme, qui agrége les gens; qui aime se sentir exclu? Dieu sait que nous sommes dans un pays où la machine à exclure, fonctionne très très bien. Et pour tout le monde. Que ce soit un militant de la base, trop à la marge, ou un académicien qui aura fait dans sa chronique habituelle, un papier en faveur des prostitués de l’affaire Allègre et auquel le journal retirera, par représailles, la chronique.

  31. « Les journalistes sont des gens comme les autres, sauf erreur ». Hélas ! comme les profs, les médecins, etc… Les compétences suivent une loi normale, comme les résultats des tests de QI (qui comme chacun sait ne servent qu’à mesurer les capacités à réussir des tests de QI !) : peu de très nuls, peu de très bons et une grosse majorité dans la moyenne (qu’on pourrait déclarer basse, mais ce serait se mettre au-dessus selon certains)…

  32. Bonjour,
    Merci beaucoup pour l’info. Je vous propose la doc (2004) de la PMAF (Protection mondiale des animaux de fermes) sur les porcs , nos frères…

    Le Porc Fermier élevé en plein air Label Rouge,
    Le Porc Fermier élevé en liberté Label Rouge
    & le Porc Biologique

    Mis à jour le 01/10/2004
    L’élevage standard des porcs
    En France, plus d’un million de truies sont emprisonnées dans des stalles individuelles (1). Dans ces cages, elles ne peuvent effectuer aucun mouvement, si ce n’est se lever et se coucher. Il leur est même impossible de se retourner. Les truies sont ainsi emprisonnées 9 mois par an.
    Les porcelets sont sevrés à l’âge de 4 semaines. Dans la nature, ils sont sevrés entre 8 et 10 semaines. Par petits groupes, ils sont entassés dans des enclos où ils sont engraissés jusqu’à leur abattage. Ces enclos sont sombres. Le sol en caillebotis est inconfortable, et le plus souvent sans litière.
    Problèmes de bien-être
    Les truies élevées en stalles souffrent de panaris, de lésions de la peau, d’anomalies du squelette, etc. Les truies souffrent également de troubles comportementaux dus à l’absence de toute activité possible.
    Les porcelets, qui ont un instinct d’exploration très développé, s’ennuient dans leur environnement stérile. Ils tentent de s’occuper en jouant avec la queue de leurs camarades. Ce phénomène peut aboutir au cannibalisme. Alors, pour éviter les blessures, on coupe la queue des porcelets, généralement sans anesthésie.
    Une directive européenne précise qu’à partir de 2013, toutes les truies devront être élevées en groupe durant la plus grande partie de leur gestation.

    La PMAF recommande de donner sa préférence aux :
    Porcs biologiques
    Porcs fermiers élevés en liberté Label Rouge
    Porcs fermiers élevés en plein air Label Rouge

    Attention, pour les produits Label Rouge, il est essentiel que figure bien la mention “élevé en liberté” ou “en plein air”. Principaux points positifs
    > Dans les élevages bio ou Label Rouge, les truies doivent être élevées en groupe durant la plus grande partie de leur gestation, les porcs ont un accès au plein air (2). Pour les porcs Label Rouge, la coupe de la queue est interdite et la durée de transport est limitée.

    Principaux points à améliorer
    > La PMAF regrette que certains élevages Label Rouge puissent encore utiliser pour un certain temps, des stalles individuelles pour les truies en gestation.
    > La PMAF déplore qu’en bio, la phase finale d’engraissement puisse se faire en intérieur.
    > En Label Rouge, la PMAF souhaite que l’utilisation des cases de mise-bas soit interdite.
    > Les porcelets ne devraient pas être sevrés avant 6 semaines.
    > En bio, la durée des transports devrait être limitée.
    > La castration devrait se faire sous anesthésie ou être interdite.
    > En bio, la coupe des queues devrait être interdite.

    (1) Logement

    Elevage standard :
    > Stalles individuelles
    > Caillebotis Elevages bio et Label Rouge :
    Litière : paille et matières végétales

    .
    (2) Accès au plein air
    Elevage standard :
    Aucun accès à l’extérieur

    Le Porc Fermier élevé en plein air Label Rouge et le Porc Fermier élevé en liberté Label Rouge

    Origine des animaux
    > Porc d’engraissement à croissance modérée.

    Logement
    > Utilisation interdite de cases individuelles (sauf cas thérapeutique) pour les truies et les cochettes pendant une période débutant le 29e jour après la saillie et s’achevant 7 jours avant la date de mise bas.
    > De la naissance au sevrage, la niche ou l’abri doivent être chauffés et/ou paillés.
    > Lumière naturelle.
    > Litière : matière végétale faite de paille de céréales ou de sciure de bois, préalablement déshumidifiée et dépoussiérée.
    > Pour les porcs élevés en groupe : accès en permanence à des matières manipulables et à une surface comprise entre 0,40 m2 au post-sevrage et 1,20 m2 pour les porcs de plus de 110 kg.
    > Séparation des aires fonctionnelles (alimentation, repos et excrétion).
    > Aire de couchage restant constamment propre et sèche. Le « sol ajouré » est constitué d’un sol en béton. Absence de risque de blessures pour les pattes ou les onglons. Sol grillagé et caillebotis métallique interdits.

    Accès au plein air
    > Accès en permanence à 17 semaines au plus tard.

    Parcours
    > Porc fermier élevé en plein air :
    83 m2/animal.
    > Porc fermier élevé en liberté :
    250 m2/animal.
    > La nature du sol du parcours doit être précisée dans le cahier des charges.

    Alimentation
    > Pour les animaux de plus de 12 semaines, 90 % de céréales, oléagineux, légumineuses.
    > Possibilité d’utiliser du petit lait frais ou reconstitué.
    > Aliments médicamenteux interdits.

    Prophylaxie et soins
    > Castration autorisée avant le 7e jour suivant la naissance. Après cette date, une anesthésie complétée par une analgésie prolongée doit être réalisée par un vétérinaire.
    > Epointage des dents des porcelets autorisé dans les 7 premiers jours d’âge.
    > Pour les porcelets, l’ablation de la queue n’est pas autorisée.
    > Sevrage autorisé à 21 jours si les porcelets sont déplacés dans des locaux spécialisés.

    Transport vers abattoir
    > Le quai de chargement a une largeur minimale de 1,2 m et une pente maximale de 20 %.
    > Véhicules à étages hydrauliques ou à haillon élévateur.
    > Les porcs sont brumisés ou douchés au moment du chargement.
    > Bâton, aiguillon électrique, tuyau en caoutchouc proscrits.
    > Aucun mélange de lot n’est autorisé.
    > 200 km ou durée maximum de 6 heures.
    > Examen visuel à l’abattoir pour vérifier les conditions de transport.

    Abattage
    > A 26 semaines révolues.
    > La durée maximale entre le chargement des animaux et leur abattage doit être limitée à 18 heures.
    > La durée maximale entre la mise à jeun en élevage et l’abattage doit être limitée à 30 heures.
    > Système de douchage à réception des porcs et avant l’étourdissement.
    > Le délai entre l’étourdissement et la saignée de l’animal ne doit pas excéder 30 secondes.

    Le Porc Biologique

    Origine des animaux
    > Elevage bio sauf si première constitution de cheptel. Dans ce cas, les porcelets doivent provenir d’élevages plein air ou de porcheries sur paille avec parcours.
    > Les porcelets vendus comme “cochons de lait” doivent être nés et élevés en agriculture biologique.
    > Races autochtones de préférence.

    Logement
    > L’isolation, le chauffage et la ventilation de bâtiment garantissent une circulation de l’air, un niveau de poussière, une température, une humidité relative de l’air et une concentration de gaz non nuisibles pour les animaux.
    > Aération et éclairage naturels abondants.
    > Caillebotis autorisés uniquement pour les porcins en zone de montagne ; au moins les trois quarts de la surface totale du sol couverte doit être en dur et ne peut donc être constituée de caillebotis ou de grilles.
    > Aire de couchage/de repos confortable, propre et sèche, d’une taille suffisante, consistant en une construction en dur non pourvue de caillebotis. La litière doit être constituée de paille ou de matériaux naturels adaptés.
    > Les truies doivent toutefois être maintenues en groupes, sauf en fin de gestation et pendant la période d’allaitement.
    > Les porcelets ne peuvent être gardés sur des flat-decks ou dans des cages.
    > Des aires d’exercice doivent permettre aux animaux de satisfaire leurs besoins naturels et de fouir. Aux fins de cette dernière activité, différents substrats peuvent être utilisés.
    > Espace dont disposent les animaux :
    – Truies allaitantes avec porcelets âgés de 40 jours au maximum :
    7,5 m2/truie.
    – Porcs d’engraissement : jusqu’à 50 kg, 0,8 m2/porc ; jusqu’à 85 kg,
    1,1 m2/porc ; jusqu’à 110 kg, 1,3 m2/porc.
    – Porcelets âgés de plus de 40 jours et pesant moins de 30 kg :
    0,6 m2/porcelet.
    – Porcs reproducteurs : 2,5 m2 par femelle ; 6 m2 par mâle.

    Accès au plein air
    > Accès aux pâturages, à une aire d’exercice en plein air ou à un parcours extérieur pouvant être partiellement couverts. Accès à ces lieux lorsque l’état physiologique des porcins, les conditions météorologiques et l’état du sol le permettent.
    > La phase finale d’engraissement du cheptel porcin pour la production de viande peut avoir lieu à l’intérieur pour autant que cette période n’excède pas un cinquième de leur vie et, en tout cas, une période maximale de trois mois.

    Parcours
    > Protections suffisantes contre la pluie, le vent, le soleil et les températures extrêmes.
    > Pâturages :
    Nombre maximal d’animaux par hectare (équivalent à 170 kg – N/ha/an ) :
    Porcelets : 74 ; truies reproductrices : 6,5 ; porc à l’engrais et autres porcs : 14
    >Aire d’exercice :
    – Truies allaitantes avec porcelets âgés de 40 jours au maximum : 2,5 m2/truie.
    – Porcs d’engraissement : jusqu’à 50 kg, 0,6 m2/porc ; jusqu’à 85 kg, 0,8 m2/porc ;
    jusqu’à 110 kg, 1 m2/porc.
    – Porcelets âgés de plus de 40 jours et pesant moins de 30 kg : 0,4 m2/porcelet.
    – Porcs reproducteurs : 1,9 m2 par femelle ; 8 m2 par mâle.

    Alimentation
    > Aliments issus de l’agriculture biologique.
    > Les porcelets doivent être nourris au lait naturel, de préférence maternel, pendant les
    40 premiers jours.
    > Grâce au parcours, ajouts de fourrage grossier, frais ou sec ou de l’ensilage à la ration journalière.

    Prophylaxie et soins
    > Castration autorisée.
    > La coupe de la queue et la taille de dents sont autorisées mais ne peuvent être effectuées systématiquement.
    > Utilisation interdite de substances destinées à stimuler la croissance ou la production
    (y compris les antibiotiques, les coccidiostatiques et autres auxiliaires artificiels).
    > Utilisation interdite d’hormones ou autres substances analogues en vue de maîtriser la reproduction (par exemple induction ou synchronisation des chaleurs) ou à d’autres fins.
    > Produits phytothérapiques, homéopathiques et oligo-éléments utilisés de préférence pour les soins vétérinaires.

    Transport vers abattoir
    > Le chargement et le déchargement doivent être effectués avec prudence et sans l’utilisation d’un type quelconque de stimulation électrique pour contraindre les animaux.
    > Utilisation interdite de calmants allopathiques avant et durant le trajet.

    Abattage
    > Pour les porcs charcutiers, l’âge minimal d’abattage est de 182 jours de vie.
    > Au moment de l’abattage et lors de la phase y conduisant, les animaux doivent être traités de manière à réduire le stress au minimum.

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  33. Bonne question , je vous réponds: Pourquoi mangeons-nous encore nos frères?Les avons-nous toujours manger ? Depuis combien de temps les mangeons-nous , à quelles périodes ? Et comment les avons nous tués au cours des siècles dans chaque civilisation?
    Existe-t-il une frontière entre l’homme et les animaux?Qui l’a établie?Les religieux, les philosophes, les scientifiques?
    C’est un très long débat et mon comportement personnel ne fera guère avancer le smilblick!
    A bientôt!

  34. @ Cultive ton jardin
    La femme n’est pas une race à part de l’homme. Tu aurais du écrire « je ne suis pas sexiste » non ?!
    Sinon, moi qui veut être journaliste et bien ça fait réfléchir tout ça.

  35. Merci pour l’info. Je me doutais bien que cette grippe n’est pas arrivée toute seule. Et cette celle-ci va bien sûr enrichir au passage les gandes sociétés pharmaceutiques qui vont faire des bénéfices colossaux en vendant les vaccins et les antiviraux pour combattre cette grippe. Ras le bol, de ces gens et de ces multinationales dont l’argent et le profit sont le seul credo et des politiques qui se laissent acheter par celles -ci

  36. Les élevages industriels sont une mine pour le développement de microbes pathogènes. C’est certain. Mais je crains fort que toute cette histoire ne se résume essentiellement qu’à une histoire de gros sous pour les labos de la pharmaco-chimie. Dès le début de cette affaire, le cours des actions des Laboratoires Roche, qui produisent le Tamiflu, a bondi. J’imagine qu’il en va de même avec Novartis, à qui l’OMS a demandé de s’occuper des vaccins. Rappelons quand même quelques faits, vite oubliés ou occultés. Le Tamiflu n’a rien d’une panacée. Il y a de multiples résisances au Tamiflu étant donné qu’il était préscrit à tort et à travers. De plus, il n’a d’influence que sur quelques symptômes de la grippe. Concernant le vaccin, outre toutes les réserves que l’on peut faire sur le dogme vaccinal (il y a une abondante littérature sur le sujet que chacun peut consulter), il est admis, je dis bien admis, qu’il est inefficace ou presque sur les plus de 60 ans, justement ceux pour qui on le conseille fortement et pour qui il est gratuit. Il est admis aussi, par exemple, que le si virulent virus de la grippe espagnole a tué surtout dans les pays pauvres et globalement les plus faibles. On tente régulièrement de répandre la peur en disant que la grippe fait tant de milliers de morts chaque année en France. Qui ? Ceux qui, pour une raison ou une autre, ont un système immunitaire défaillant : les vieux en fin de vie, les déjà malades, etc… Je rappelle que l’on parle simplement de la grippe. Sur un organisme sain, ayant une hygiène de vie saine, une bonne alimentation, sans trop de fatigue et de stress (responsable incontestable d’effondrement immunitaire), la grippe n’a pas prise ou se guérit très vite. Un quasi-jeûne (la fonctions digestives sont très déficientes, donc si on mange normalement, on est encore plus mal) et des infusions de thym (parmi ce qui se fait de mieux contre les états grippaux) et hop remis en 2-3 jours sans médocs ! C’est sûr, c’est pas bon pour les labos, ni même pour la croissance. Mais comme leur discours est bien rodé et la tête des gens bien investie, il ne va pas se passer grand chose et ils nous diront que c’est justement parce qu’ils ont tout fait bien comme il fallait. Dormez bien bonnes gens, la Némésis médicale veille…

  37. Bien sur que le boy cott est possible en France,
    souvenez-vous (pour les plus anciens) du veau aux hormones …Boy cott lancé par 5o millions de consommateurs à l’époque (depuis 4O ans)je n’ai jamais racheté de veau .En ce qui concerne la charcuterie,je n’en mange plus depuis 4ans je m’en porte mieux;pour moi la cochonaille c’est: gras, remplis de colorants et bourré de médocs et… vraiment pas indispensable
    Nadia le 12 mai 2009

  38. Merci pour ce texte Fabrice. Il est grand temps que les gens ouvrent les yeux sur tout ce qui se passe en ce bas monde, sur les magouilles politico-industrio-financières dont nous sommes les bouffons.
    Béchamp (et non pasteur comme j’ai pu le lire sur certains sites) nous a enseigné que le microbe n’est rien et que le terrain est tout. Mais jusqu’à quand ? Un jour, ces foutu rats de laboratoire nous sortirons un virus dont nous ne nous relèverons pas, tout ça au nom du profit. Je suis écœuré par tous ces agissements. Les sacro-saints vaccins dont jamais aucune étude n’a prouvé l’efficacité, vont revenir en force d’ici peu pour faire face à la pandémie déjà prévue pour le mois de septembre. Curieux, on aura un vaccin juste à temps. Un joyeux cocktail en perspective puisqu’il y aura également le vaccin contre la grippe saisonnière pratiquement dans le même temps.
    Roche et Novartis au creux de la vague seront sauvés, sanofi-aventis qui a ouvert son laboratoire au Mexique peu avant la pandémie (89 morts !!!)en profitera également pour rentabiliser son affaire et les personnes vaccinées effondreront un peu plus leur système immunitaire suite aux vaccinations en bloc.
    Ce n’est qu’un début. Pour tous ceux se soignant par médecines naturelles, la fin d’année 2009 risque d’être surprenante. En effet, l’ombre du codex alimentarius plane sur nous et sur les médecines alternatives. Encore un sujet qui risque de faire couler beaucoup d’encre et qui mériterait bien aussi un article.

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