Un bien beau ministre de l’Agriculture (Bruno Le Maire)

 J’ai parfois l’impression qu’ils font ça pour me faire plaisir. Je sais, cela ressemble fort à un accès de mégalomanie. Mais non, car je dois ajouter que, quand je pense cela, je ris. D’eux comme de moi. Ce n’est donc pas si grave que cela en a l’air. Bon, les faits. Les faits se réduisent en l’occurrence à une tribune publiée dans le quotidien Libération le 22 juin. Il y a donc deux jours. Signataires : Serge Orru, Yann Arthus-Bertrand, Allain Bougrain-Dubourg, Didier Lorioux (président de la Fédération Nationale des Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), Dominique Marion (président de la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique), Jacques Morineau (président du Réseau Agriculture Durable), Cécile Ostria (directrice générale de la Fondation Nicolas Hulot) et enfin François Veillerette, mon complice du livre Pesticides, révélations sur un scandale français.

Une véritable dream team, l’authentique reconstitution du groupe informel ayant siégé au Grenelle de l’Environnement. Pas tout à fait, d’ailleurs : il manque dans le lot un représentant de France Nature Environnement (FNE), qui aura probablement trouvé l’initiative extrémiste. FNE, je le radote, est financée essentiellement par les services d’État et se montre en conséquence très reconnaissante. Une tribune, donc, dans Libération (ici), adressée au monarque qui nous gouverne si bien. Pour lui demander de nommer au ministère de l’Agriculture une personnalité marquant un changement de cap. Je cite : « Nous appelons avec la plus grande force le Président de la République à initier une révolution écologique au Ministère de l’Agriculture et de la Pêche en choisissant une personnalité capable de relever ce défi et en inscrivant explicitement la préservation des ressources naturelles dans la lettre de mission du futur ministre ».

Cela, les garçons et les filles, s’appelle du lobbying. On tente d’influer, d’influencer, en pratiquant le sous-entendu, l’implicite. L’implicite, c’est que Sarkozy doit envoyer un signe. Ben oui, quoi. On appelle cela une stratégie win-win, où tout le monde gagne. Les écologistes officiels siègent au Grenelle et crédibilisent Sarko-l’écolo, mais en échange, celui-ci leur accorde réceptions fleuries, (petits) honneurs entre amis, discussions et respectabilité. Cela, c’est le schéma idéal. D’où la tribune publiée dans Libération.

À ce moment précis, Sarkozy doit montrer sa bonne volonté. Mais hélas, point. Rien de rien. Au lieu de nommer au ministère de l’Agriculture un révolutionnaire antiproductiviste, le voilà qui se moque. Car ne craignons pas de le révéler, Sarkozy est un moqueur. La preuve par Bruno Le Maire, notre nouveau ministre de l’Agriculture. S’il est une chose certaine, c’est que Le Maire ne connaît strictement rien au sujet. Que dalle. Énarque, agrégé de lettres, pote avec Villepin, homme de cabinet, il ne sait aucun des enjeux de l’agriculture française. Il lui faudra un an pour comprendre trois bricoles, et pendant cette année, les lobbies qui tiennent la rue de Varenne – siège du ministère – lui auront fait comprendre qui commande. Et ce ne sera pas lui.

J’ajoute, sans forfanterie, que j’ai lu un livre de Le Maire, Des hommes d’État (Grasset). Il y raconte, sous forme d’un éphéméride, son passage au cabinet de Villepin entre 2005 et 2007, quand ce grand personnage était Premier ministre. Que vous dire ? Le Maire écrit mieux que la presque totalité de la classe politique, ce qui ne veut pas dire grand chose. Il n’y a pas de quoi se relever la nuit, mais au moins, il n’y a pas de faute, et l’on peut se laisser bercer par le ronron. Sur le fond, c’est aussi creux que l’aura été le pouvoir chancelant des dernières années Chirac. Je n’ai noté pour ma part qu’un seul passage digne d’un véritable intérêt. Je vous l’offre aussitôt : nous sommes le 17 janvier 2006 à l’hôtel Matignon, où plusieurs Excellences sont réunies. Il y a Villepin, bien sûr, Sarkozy -il est alors ministre des flics – et Jean-Louis Debré, le président de l’Assemblée nationale.

Ces précieuses personnalités papotent autour d’une vague proposition d’obliger les services secrets à rendre des comptes au Parlement. Sarkozy : « C’est une très bonne idée. Au moins, on apprendra peut-être quelque chose sur ce qu’ils font. Parce que je ne sais pas, vous, Dominique, Jean-Louis, vous avez été ministres de l’Intérieur, on ne sait jamais trop ce qu’ils fabriquent, c’est un mystère ». Debré : « Et c’est peut-être mieux comme cela, Nicolas ». Beau comme l’antique, vous ne trouvez pas ? Ceux qui nous gouvernent avouent sans fard leur ignorance de pans entiers de la réalité qu’ils sont censés incarner.

Où veux-je en venir ? Nulle part. J’ai divagué, mais sans oublier néanmoins mon point de départ. Les écologistes officiels ont envoyé un message public au Prince, qui les a envoyés promener, probablement parce qu’il n’éprouve aucune crainte d’eux. Je crois qu’il a raison. Si les écologistes officiels étaient plus écologistes et moins officiels, ils publieraient une nouvelle tribune pour dire cette évidence que Sarkozy les a joliment blousés en nommant à l’Agriculture – poste décisif s’il en est – un politicien à peine différent des autres, et qui ne s’attaquera bien sûr à aucune des causes structurelles du productivisme. J’ai le sentiment qu’il n’y aura pas de seconde tribune. Mais il est vrai qu’il s’agit d’un affreux procès d’intention. J’ai honte.

44 réflexions sur « Un bien beau ministre de l’Agriculture (Bruno Le Maire) »

  1. Euh… concernant juste le « ministre des flics » de 2006, il me semble que tu devrais écrire : « Il y a Villepin – il est alors ministre des flics », plutôt que : « Il y a de Villepin… » La règle est apparemment valable même pour la fausse noblesse. Mais tu peux aussi écrire : « Il y a Dominique Galouzeau… », comme on disait jadis : « Il y a Valéry Giscard… »

  2. Ce qui me sidère un peu, cher Fabrice, c’est que tu aies trouvé le temps de lire l’œuvrette de Le Maire. Alors que tu ne crois plus à « cette politique-là »… C’est étonnant. Foutre ! comme dirait Galouzeau, il n’y a donc rien de mieux à faire à l’ombre des murs à pêches ?

  3. Fabrice,

    J’adore ce que tu écris. Nul doute que les ONG écolos n’ont pas été entendues avec la nomination de Bruno Lemaire. Ce genre de tribune n’est d’ailleurs pas tant destinée à influencer la décision politique (ce que seul le vote peut véritablement faire dans une démocratie) que de dire de manière argumentée, en prenant l’opinion à témoin, que l’agriculture française et européenne doit être réformée. Et que si elle n’est pas réformée, le président de la République, le gouvernement, le Parlement français, les instances européennes doivent être tenu pour responsables. Ils savaient et ils n’ont rien fait. Il fallait le dire, parce qu’en France, l’agriculture, comme tu le dis, est co-gérée par un syndicat dont les options sont à cent lieues de l’agriculture durable. Il y a un tabou agricole et cette tribune était une manière de l’enfoncer.
    L’agriculture productiviste et industrielle est largement responsable de la crise écologique. La matière organique des sols surexploités se retrouve aujourd’hui dans l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre. Les engrais de synthèse utilisés pour compenser la perte de cette matière organique, les pesticides, le gazole des engins agricoles consomment des quantités impressionnantes d’énergie fossile.
    Du champ à l’assiette, le complexe industriel agro-alimentaire représente 20 % de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre d’un pays comme les Etats-Unis. Sans parler de la perte de biodiversité, de la pollution des sols, de l’eau et de l’air. Des risques pris avec le recours aux plantes génétiquement modifiées. Bref, l’agriculture productiviste n’est pas viable. On risque, par exemple, dans quelques décennies de manquer de phosphates pour les engrais de synthèse…
    Tout cela, il faut le dire, le faire savoir et le publier. Les ONG aussi bien que toi savent que la presse, les livres comme les tiens (excellents), les émissions de télévision, les films comme Home, bref l’information par les médias et le débat public sont nécessaires pour que demain un vote, des votes changent les politiques qui sont menées aujourd’hui en notre nom.
    Pour m’être occupé de faire publier cette tribune, sache qu’elle a été courtoisement refusée par le Figaro et Le Monde qui ont sans doute juger que cela n’intéressaient pas leurs lecteurs, ou intéressaient moins leur lecteurs que d’autres sujets (la révolte en Iran, par exemple). Ce qui est leur plus strict droit. De cela, je conclus que toi et moi, individus et ONG, on a du travail sur la planche. Le combat continue.
    T’entendre dire que les signataires de cette tribune appartiennent à une écologie officielle sensible aux réceptions et aux petits fours, ou aux cajoleries du pouvoir me choque. Ces ONG sont des contre-pouvoirs, qui tiennent à leur autonomie et ne se vendront pas pour un plat de lentilles. Le but d’un contre-pouvoir, c’est d’augmenter son contre-pouvoir, pas de se compromettre afin de faire partie du pouvoir. Toi qui a du vécu, tu sais que si les militants de l’écologie ont gagné quelques batailles depuis 40 ans, en France et ailleurs, ils ont dans le même temps perdu la guerre : la situation écologique est pire que dans les années 1970.
    Que faut-il faire ? Se décourager, arrêter de militer, de publier des tribunes, d’écrire des blogs ?
    Tu chroniques dans La Croix ou Terre Sauvage, publications du groupe Bayard dont tu es le conseiller éditorial. Crois-tu que la ligne éditoriale de ces publications a changé et qu’elle s’est rapprochée de tes idées en matière d’écologie telles qu’on peut les connaître en lisant tes livres ou ton blog ? Et pourtant tu continues tes collaborations officielles. Personne ne t’en fait le reproche.
    Alors ne reprochons pas aux ONG leurs échecs relatifs. Louons plutôt leur constance et leur détermination à vouloir peser sur la marche du monde.

    Bien affectueusement,

    Olivier

  4. « la situation écologique est pire que dans les années 1970. »
    Et à mon humble avis, elle ne va pas s’arranger, comme çà, car il y a un paquet de gros abrutis qui s’en tapent!de la biomachinchose et des sols, et de écrevisses dans les ruisseaux et du reste…sans compter les autres inconscients et ceux qui ne l’ouvrent pas ..çà fait si longtemps que ce sont les brutes qui mènent la barque de ce monde que ce sont leurs images qui nous entourent et nous conditionnent.
    1-Les chefs d’entreprise peu intéressés par la question environnementale Une étude Grant Thornton, réalisée au niveau mondial, met en avant le manque d’intérêt des chefs d’entreprises pour la protection de l’environnement. D’après elle, ces derniers ne sont pas prêts à mettre en place de nouveaux systèmes moins polluants, s’ils ont des répercussions négatives sur l’économie de l’entreprise. Lire la suite l’article
    http://fr.news.yahoo.com/68/20090624/tsc-les-chefs-d-entreprise-peu-intresss-04aaa9b.html#ynw-article-part2#ynw-article-part2

    Description de l’évènement :
    Demain, jeudi 24 juin, ne ratez pas l’émission « C dans l’air » diffusée sur France 5 à 17h45 (rediffusion à 22h30).sur l’eau en Beauce: encore de bonne nouvelles

    Repartons dans le Gers, je viens juste de lire çà, qui n’a pas été très tamtamisé:

    2-Un commando du Centre départemental des jeunes agriculteurs (CDJA), conduit par son président, a investi le vendredi 19 juin 2009 dans la matinée, à deux reprises, les locaux de la Direction départementale de l’équipement et de l’agriculture, molestant des agents et proférant des menaces nominatives à l’encontre de plusieurs d’entre eux, dénonçant la mise en œuvre du 4ème Programme d’action de la Directive nitrates. L’avant-veille c’est à Poitiers que plus de deux cent agriculteurs refusaient violemment là aussi toute restriction à l’irrigation. La « croissance verte » est mal partie…

    Un homme s’est tout d’abord présenté devant le fenêtre de l’accueil du bâtiment annexe de la DDEA Du Gers.

    L’agent en charge de l’accueil n’ayant pas l’autorisation d’ouvrir les portes, …
    L’’homme s’est présenté comme le président du CDJA du Gers.

    Il a alors rapidement été rejoint par d’autre individus pour forcer la fenêtre que l’agent d’accueil tentait de fermer.
    L’agent d’accueil, une femme, a tenté de s’interposer en refermant la porte.
    Elle a été bousculée et blessée, aucun des individus qui se sont introduits par effraction ne lui a porté assistance.

    Plus tard dans la matinée, les agresseurs ont à nouveau investi le second étage du bâtiment et ont parcouru les couloirs.

    L’un d’eux a proféré des insultes à l’égard d’un agent qui n’était pas dans son bureau.

    Durant les deux intrusions, des menaces ont été proférées à l’encontre des fonctionnaires : « On va vous fusiller, vous noyer… »

    Lors de la manifestation qui se déroulait conjointement, les noms d’un certain nombre d’agents ont été hués par des manifestants, qui ont également mis en cause les associations de protection de l’environnement locales
    Saccage à Poitiers
    L’avant-veille c’est à Poitiers que plus de 250 irrigants s’en prenaient à la Préfecture, l’hôtel de la région et la DDAF, y occasionnant des dégâts encore plus importants, comme l’a relaté le quotidien régional La Nouvelle République du 18 juin 2009.

    Hors de question d’accepter quelque restriction de l’irrigation, les bandes enherbées ou les pièges à nitrates…

    De la « gestion raisonnée »
    Pourquoi ce subit déchaînement de violence ?

    Les agriculteurs mettent la pression à cause du 4ème programme d’action de la Directive nitrates, plus contraignant que les précédents, qui avaient été inefficaces sur la qualité de l’eau, et surtout dans la perspective de la mise en place en 2010-2011 d’un système d’autorisation centralisé, par bassin, département, et non plus par irrigant comme auparavant.

    Un organisme unique agréé (Chambre d’agriculture, établissement territorial de bassin (EPTB) ou Association syndicale autorisée (ASA) départementale, gérera et répartira les quotas d’eau.

    Les volumes autorisés seront globaux, par bassin, et cet organisme unique devra gérer un « déficit structurel », qui s’apparente à un épouvantable gaspillage.

    Ils cherchent donc à arracher des quotas maximum avant cette date.

    Routes en feu en Bretagne..suite des réjouissances

    et enfin:

    2-Biens mal acquis »: Le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) désigne mercredi, dans un nouveau rapport intitulé Bien mal acquis, à qui profite le crime?, la « responsabilité » des pays occidentaux dans le détournement de 105 à 180 milliards de dollars par une trentaine de dirigeants de pays pauvres. « La responsabilité de la France et des pays occidentaux est clairement engagée », écrit Guy Aurenche dans la préface. Le président du CCFD-Terre solidaire s’est défendu de vouloir déclencher « une nouvelle affaire (Omar) Bongo », lors d’une conférence de presse. « Le véritable scandale, c’est qu’en 2009 la faim gagne du terrain dans le monde », a-t-il estimé, soulignant que « les sommes détournés pourraient servir à nourrir les populations et à contribuer au développement des pays pauvres ».
    Le rapport vous savez ce qu’on va en faire? une relique reliée.
    Bon allez gardons le cap.

  5. Chanee,

    Oui, ça me semble marcher. En tout cas d’ici.

    Jean-Luc,

    Sur tes conseils et ceux de Hacène, j’ai viré cette particule. Pour le livre de Le Maire, tu as raison. C’est une absurde contradiction. Et ce n’est pas la seule. Le pire est que j’ai tout lu. Mais sache quand même que je ne lis (presque) jamais ce genre de livre. Appelons cela une exception. Je reconnais qu’elle n’est pas fameuse. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  6. Olivier,

    Je rentre à peine chez moi, vers 21 heures, et je me promets de te répondre demain, mañana por la mañana. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  7. @ bernhard
    Eh bien j’imagine que les familles de parvenus qui, tels les Giscard et les Galouzeau, ont tardivement tenu à ajouter cette particule à leur nom bourgeois doivent avoir des idées assez précises au sujet de son utilité sociale. Pour comprendre, j’ai l’impression qu’il faudrait remonter à 1789 – la brèche par où le mal est entré dans le monde. Ces deux-là en ont plein la bouche. Et ma foi, l’électeur paraît assez favorablement impressionné. Non ? N’est-ce pas ce qui compte ?

  8. Olivier,

    Je comprends aisément que tu sois choqué. C’est ainsi, et je n’y peux strictement rien. Car nous n’avons pas la même conception stratégique du combat pour la vie sur terre.
    Les ONG – dont tu es – tentent d’amadouer le Prince et, ce faisant, que tu le veuilles ou pas, se laissent cajoler par lui. Je pense, et je maintiens donc que les écologistes officiels font des risettes en échange d’un plat de lentilles qui n’est pas même bio.

    Vois-tu, je n’attends qu’une chose : que ce mouvement auquel nous appartenons tous deux accepte de tirer le bilan public de ses quarante ans d’existence (plus ou moins). Voilà qui éclairerait grandement ! Car une telle initiative montrerait sans détour une vérité que tu refuses – c’est ton droit – de considérer. Celle-ci : notre mouvement a échoué. Il a oeuvré, mais il a échoué. En quarante années, nous sommes passés de destructions localisées des formes vivantes à des désastres globaux, connectés et planétaires.

    À te suivre, à vous suivre, il faudrait pourtant continuer plus avant dans cette voie de l’échec. Et croire, en faisant croire, que les acteurs du krach écologique en cours seront ceux qui y mettront fin. Excuse-moi, mais je trouve cela farce. Tu sais que j’ai de l’estime pour certains que j’étrille si volontiers. Mais enfin, ils nous font perdre un temps de plus en plus précieux. Et je leur en veux donc. Et je t’en veux donc. La seule voie praticable est celle d’une théorie générale de la crise écologique et de ses conséquences. Les vieux acteurs des vieilles ONG sont fatigués et se montrent sensibles – peux-tu de bonne foi le nier ? – aux colifichets offerts par le pouvoir. Cette histoire est aussi vieille que le monde.

    Je te le redis amicalement, Olivier. Il y a la voie connue qui ne mène nulle part ailleurs qu’à la soumission et à l’acceptation, in fine, du malheur. Et puis celle de la révolte. Incertaine, périlleuse, bien souvent décevante, mais en tout cas, je le pense, prometteuse.

    Comme tu le vois, notre opposition n’est nullement artificielle. Elle repose sur de solides pierres d’achoppement. Bien à toi,

    Fabrice Nicolino

  9. Mais bon, ça nous éloigne un peu du sujet de ce blog et j’en suis à l’instant un peu désolé. C’était juste une pointe ironique à l’égard de Leurs Vanités – et de leurs dupes. Passons.

  10. « Nous appelons à une agriculture responsable, innovante et durable : économe en intrants (eau, énergie, engrais, pesticides), mettant au cœur des pratiques l’agronomie et la biodiversité, respectueuse des écosystèmes, des territoires et des hommes. »
    Cette pauvre phrase je l’ai arrachée de son contexte (la tribune en question). C’est une pauvre chose mollassonne, mal pensée, mal rédigée qui aurait pu figurer dans presque n’importe quelle profession de foi des listes aux dernières élections européennes. Remplacer l’action par de la com admettons que nous soyons d’accord mais dans ce cas il faudrait cartonner, être bruyant, visible, audible, pertinent, drôle,intelligent, convaincant et surtout enclencher la cervelle avant de l’ouvrir.
    Bonne nuit!

  11. Une région et un champ bio saccagés

    Après le Gers, les Pyrénées Atlantiques et les Landes. Comme vous le savez , en application du Grenelle de l’Environnement, une autoroute est en train d’être construite pour relier Bordeaux à Pau. Sur une bonne partie du parcours, il ne passe pas plus de 5000 véhicules par jour, mais Juppé, Rousset, Bayrou, Emmanuelli la réclament à corps et à cri !

    C’est un spectacle atroce : en premier plan, vous avez les rares arbre qui ont résisté à la tempête et derrière, le massacre complet… Comme dit le vieux proverbe landais : « Qui sème les voitures, récolte la tempête »…

    Mais qui dit autoroute, dit aussi « expropriations » et destruction de terres agricoles. Et voilà l’histoire qui est arrivée à un brave agriculteur bio : il s’est vu expulsé de ses terres. Rien d’étonnant, si ce n’est qu’il ne s’agissait pas de laisser place à l’autoroute mais d’attribuer ses terres à un autre agriculteur, un gros FNSEA, en compensation ! Et celui-ci n’a même pas attendu les autorisations pour procéder à la destruction de l’orge bio qui poussait sur le champ !

    Voici quelques infos du Collectif Béarn pour un Moratoire OGM (CBMO) :

    Rappel des faits

    Le 13 mars 2009, la commission départementale d’aménagement foncier a pris une décision aberrante, qui se caractérise notamment :

    • Par son injustice, puisqu’elle a fait gagner des terres à un agriculteur, alors que tous étaient censés en perdre entre 1 et 3% suite au remembrement lié à l’autoroute. Le bénéficiaire touche comme les autres une indemnité (3400€) pour « perte de terre ». En plus de la surface et de l’indemnité, il gagne également en fertilité de ses terres.

    • Par un mépris manifeste de l’agriculture biologique, puisqu’elle détruit une des rares parcelles cultivées suivant ce mode de production, pour lequel la demande est pourtant de plus en plus forte. Il aurait été tout à fait possible que le remembrement conserve ces terres en culture biologique, évitant qu’une indemnité pour cette destruction soit versée sur les fonds publics.

    • Par une culture des privilèges, puisque l’agriculteur bénéficiaire a été appuyé dans les décisions le concernant par son frère ayant une place dans les commissions préparatoires, et surtout par le syndicat dont il est le représentant, présent à tous les niveaux dans la commission responsable de la décision. En ce sens, il est bon de rappeler que l’agriculteur bénéficiaire des terres s’est senti suffisamment à l’abri des sanctions pour détruire illégalement la culture d’orge biologique qui se trouvait sur les terres

    • Par une procédure qui ne pousse pas au respect du bien commun et permet les aberrations qui viennent d’être citées.

    Circulez, il n’y a plus rien à voir…

    C.

  12. @ christian berdot , merci pour l’info . Nous vivons dans une société totalement schizophrène : on pond des grenelles, on veut manger bio et on laisse les terres destinées à la bio se faire saccager . A Flins sur seine, le terrain qui devait passé en bio est totalement ravagé par des fouilles archéologiques préventives en vue de l’installation du circuit de F1 . De toutes façons, quoiqu’il se passe au sujet du circuit, je doute fort qu’il soit un jour rendu pour de l’agriculture biologique .

  13. Bénédicte. Ne pas désespérer. Avec la taxe carbone sur les F1… peut-être beaucoup de terrains pour la culture traditionnelle ? pardon, « Bio ». Sauf si, évidemment, les F1 tournent au nucléaire…auquel cas: pas de taxe carbone…et la compétition n’en sera que plus « Bure ». Voilà…Sapes et contre-sapes en terre de conflits.

  14. Merci Bénédicte pour ce lien vraiment intéressant. ça énerve beaucoup, oh oui ! de voir ces futurs agriculteurs pas ouverts du tout…
    Et le paradoxe c’est que pour acheter bio, ça veut dire des milliers de km de transport………
    On a enfin trouvé sur le marché un producteur bio local de fruits et légumes. Et on arrive à la faire, notre journée sans viande !

  15. Je crois que c’est la première fois que je dépose ici un commentaire mais je passe souvent : merci pour ce style impeccable, cette fluidité dans les explications et ce regard si pertinent sur l’actualité.
    Au plaisir de vous lire encore, souvent!

  16. Benedicte dit « et on laisse les terres destinées à la bio se faire saccager »: qui est-ce « on »?
    Parce qu’il ne me semble pas, sauf erreur, que les citoyens soient investis du pouvoir de police, ni de maintien de l’ordre..
    Hier sur la 2 belle Marie Drucker et son tonton et monsieur Yann Arthus Bertrand et je ne sais plus qui, devisaient agréablement, entre soi, sur la pollution de la mer méditéranée. »Mais comment peut-on arrêter çà » disait la belle MarieD la bouche en coeur. OH, mais quel malaise, j’en ai zappé de rage et d’ennui, des constats, encore des constats! ne froisser personne.
    l’environnement une bonne petite affaire, bien à la mode.
    Pendant ce temps vont mourir requins, thons et autres choses absolument inutiles aux carrières des uns et des autres.

  17. Contamination au PCB: début de l’abattage d’un millier de bovins.

    L’opération d’abattage d’un millier de bovins de la Loire contaminés par une pollution au PCB (polychlorobiphényles) a débuté jeudi, a-t-on appris auprès de la Direction des services vétérinaires (DSV). La vingtaine d’exploitations, dont une partie ou la totalité du troupeau va être abattue, seront indemnisées par l’Etat pour un montant évalué à deux millions d’euros.

    Située principalement dans un rayon de cinq kilomètres autour de la commune de Saint-Cyprien, cette contamination à des PCB « de type dioxine » (ou PBC DL pour « dioxin-like ») serait liée à l’incendie volontaire, en août 2008, d’un stock de 30.000 tonnes de déchets de bois de l’entreprise Vitale Recyclage, qui s’est consumé pendant plusieurs mois. AP

  18. Bonjour Fabrice,

    Merci pour ta réponse. Je te rassure, je n’étais pas vraiment choqué. C’est vraie que cette tribune dans Libération montrait surtout le fossé entre ce qui est et ce qui devrait être. Je fais le même bilan que toi de 40 ans de combats écologiques en France et à travers le monde. Ce bilan a été fait notamment par James Gustav Speth, professeur à l’Université de Yale, dans son livre « The Bridge at the Edge of the World – Capitalism, the Environment, and Crossing from Crisis to Sustainability ».

    Voici [en anglais] ce qu’il y a sur la 4e de couv :

    How serious are the threats to our environment? Here is one measure of the problem: if we continue to do exactly what we are doing, with no growth in the human population or the world economy, the world in the latter part of this century will be unfit to live in. Of course human activities are no holding at current levels—they are accelerating, dramatically, and so, too, is the pace of climate disruption, biotic impoverishment, and toxification. In this book Gus Speth, author of Red Sky at Morning: America and the Crisis of the Global Environment, begins with the observation that the environmental community has grown in strength and sophistication, but the environment has continued to decline. Something is badly wrong, and a deeper critique is needed.

    Speth contends that this critique leads to a severe indictment of today’s economic and political system — capitalism as it now actually operates. Our vital task is to change the operating instructions for the modern economy before it is too late. The book is about how to do that.

    Sur le site Rue89, Hélène Crié en a fait la critique ainsi que du dernier livre de Hervé Kempf (http://www.rue89.com/american-ecolo/2009/01/08/ecologie-pour-sauver-la-planete-les-petits-gestes-ne-suffisent-pas). Parvenu à l’âge de la retraite, Speth se rend compte qu’il n’est arrivé nulle part et met en cause le système économique et politique. Ces deux livres ont beaucoup de points communs dans la manière dont il demande des comptes au libéralisme, au capitalisme et au marché (je ne sais pas quel est le bon terme) qui régit notre économie et à nos systèmes politiques dont le plus grand échec est bien l’impasse écologique dans laquelle nous nous trouvons.
    Non, il ne faut pas poursuivre dans la voie de l’échec et de l’impuissance. Nous ne sommes pas naïfs. Mais, comme tu le dis dans d’autres textes, tu cherches toi aussi une manière d’agir pour donner corps à cette révolte que nous partageons. J’en suis au même point que toi. Je mesure comme toi combien nous nous éloignons de nos objectifs.
    Et je suis prêt à en discuter.

    Je te livre une anecdote que je t’ai sans doute déjà racontée. Il y a presque 10 ans, j’étais dans le bureau de Bruno Frappat, membre du directoire de Bayard, un très grand journaliste et patron de presse, pour parler de la charte éditorial du magazine « Terre Sauvage » et je me souviens de ce qu’il m’a dit à l’époque (Frappat aime provoquer, c’est sa manière d’amener de la vivacité au débat) : « l’écologie est un anti-humanisme et un gauchisme. » Je ne partageais pas son analyse. Mais je suis persuadé qu’il y a quelque chose de subversif à parler d’écologie et à pratiquer l’écologie. Et que c’est pour cela (parce que je ne me voyais pas louvoyer) que j’ai fini par quitter Bayard. Après quelques erreurs et détours, je travaille depuis 3 ans chez GoodPlanet avec Yann Arthus-Bertrand, un homme de bonne volonté. Ce que je fais m’apparaît de nouveau utile, je travaille et j’écris sur des sujets qui me tiennent à cœur. J’étais hier soir aux Mureaux pour un projection de Home au cinéma Frédéric Dard. 50 personnes dans la salle, des ados comme des séniors, des hommes, des femmes. Bref une incroyable diversité de gens. Les questions fusent, j’écoute et je réponds, d’autres commentent, s’interrogent ou proposent. On parle du projet de circuit de Formule 1 à Flins, de la crise écologique, des AMAP, de l’avenir, de double-vitrages, de la nécessité de l’action collective… Pour moi, c’est déjà un miracle que des gens si différents s’expriment, que les égoïsmes s’estompent… Je retournerai sans doute aux Mureaux dans un centre d’action sociale pour reprendre ce dialogue avec d’autres publics. Voilà ce que je fais en attendant de trouver la voie inconnue qui mène quelque part…

    Amicalement

    Olivier

  19. @ Olivier, ta démarche m’interesse car j’interviens de temps en temps aux Mureaux , entre autre sur des questions liées à l’écologie . je fais également partie de l’association flins sans circuit F1 qui a le soutien de goodplanet, wwf, greenpeace, etc . Nous pouvons en parler si tu le souhaites .

  20. Marie, constater le peu d’implication des gens célèbres, publics, de notre société est plus qu’irritant. Quand on pense au potentiel que certains pourraient avoir à soulever les masses de leurs fan-club ! Ou plus simplement à ouvrir les consciences ! Que néni ! Les sujets parfois évoqués par certains devant les caméras le sont sur le ton indécent de la résignation, sourire au lèvres. Comme tu le dis « surtout, ne froisser personne », ne pas prendre le risque de mettre sa carrière en péril. A force, je finis par me demander s’il ne pèse pas sur nos vedettes du show-biz une certaine pression sous forme d’omerta ? Je ne peux m’empêcher de penser à Coluche et à Balavoine…

  21. C’est drôle tout-à-l’heure en soignant mes plants de tomates je me faisais exactement la même réflexion…
    Quid des intellectuels, philosophes, artistes, chanteurs ? ceux dont la parole compte beaucoup pour le grand public, notamment les jeunes ? Là il y a vraiment de quoi parler, s’énerver, chanter !…
    Ou alors ils existent mais on ne les voit ni les entend. C’est curieux, tout de même…

  22. Je viens de m’apercevoir seulement maintenant (lecture bâclée, mea maxima culpa) que la FNAB s’est associée à cette tribune libre complètement inepte où l’on fait appel ouvertement à la généralisation de l’agriculture raisonnée. Horreur.
    @Olivier, votre démarche ne m’intéresse pas, c’est de la récupération, c’est tout. Soyez gentil ne venez pas dans notre région avec ce film; je vous en supplie.

  23. Olivier,

    Je te l’ai dit : nous appartenons au même mouvement. Mais j’ai le pressentiment que, dans le labyrinthe où nous sommes, il n’y a qu’un véritable fil d’Ariane. On verra bien. Amitiés,

    Fabrice Nicolino

  24. « Quid des intellectuels, philosophes, artistes, chanteurs ? »

    Aujourd’hui, les artistes et chanteurs sont les chantres de la consommation. Leurs oeuvres sont vendues au kilo. Rien de plus futile qu’une sonnerie téléchargée sur un téléphone portable. Pour ne pas risquer un effondrement des ventes, pas d’engagement, sinon, rarement, du bout des lêvres, des messages alambiqués, subliminaux.

    Pour ce qui est des philosophes, Edgard Morin mais il y en a d’autres. Par contre, on est loin des Star Ac et Ile de la tentation… Audimat voisin de 0.

    Qui communique efficacement au grand public sur ce thème ? Personne. Faute de moyens ?

    Derniers acteurs essentiels : les journalistes d’investigation.

    Eaux contaminées, nucléaire, pesticides, agro-alimentaire, médicaments, etc… autant de bons sujets, de scandales.

    Si possible, tout capitaliser dans un site web de façon à ne pas laisser s’enterrer une histoire.

  25. Je ne pense pas que ce soit faute de moyens. Une question de génération ? je ne sais pas. Là on entend ânnoner : « Libertééééé de penseeeeer » Mais penser quoi, justement ?
    Pourtant il y a largement de quoi s’indigner. D’mon temps on disait : « les chanteurs engagés ». Quand on y pense, c’est même stupéfiant.

  26. Ben il y a des artistes engagés oui; ce ne sont pas eux qui sont mis en avent; non! (ils ne rapporteraient pas assez à l’industrie:))
    Je suis bien placée pous le savoir; mes scénarios de bd sont parrait-il peu vendable, apparement; pas parce que je travaille mal…J’ai plutôt cru comprendre qu’il s’agissait plus de ce que ça raconte 🙂 J’ai bien eu quelques commandes; mais je dois faire l’apologie de trucs qui ne m’interesse pas! (moi, je suis peut-être simplement merdique; mais j’en connais quelques uns dans le cas; qui sont loin d’être des « merdes ») J’suis pas sure qu’on laisserait encore un Franquin s’exprimé à l’heure actuel…

    Quarente ans d’échec écologique; c’est assez bien résumé dans le film « homo toxicus »… Celui qui ne l’a pas vu je l’y invite…Il est sur daylimotion; mais celui qui a les moyens; se serrait sympa de payer une petite dringuelle à la madame; histoire qu’elle continue à bien travailler 🙂

  27. Un peu hors sujet mais je vous signale que l’émission « Là-bas si j’y suis » était consacrée aujourd’hui au film Home de Yann Arthus-Bertrand (financé par le groupe PPR).

  28. Il y a des pays où les « people » sont moins égoistes, ou moins vissés par leur production et aussi ne se prennent pas au sérieux comme ici.SIMPLES.
    Je me souviens toujours du speech de marcello Mastroiaini à propos de son métier: quelle ironie! quelle humour et quel amour.
    Regarde au fait mac cartney qui s’est permis de proposer le lancement d’un jour sans viande!et, il y a 10 ans? m’en souviens plus..la femme de je ne sais plus quel ministre (ici Fabius par ex.) qui avait posé nue sur une géante affiche à l’italienne, campagne anti fourrure, avec en légende : « c’est la seule fourrure que je porte ».et là-bas c’était une vache de provocation: elles sont toutes avec leur manteau de vison long et si élégant..bella figura!
    la liberté de penser? c’est celle de l’individu Florent Pagny.point barre. la télé: une super filière pour écouler leur production.Toujours avec le sourire, des sujets qui ne fâchent pas et des causes, oui, mais uniquement celles autorisées par le système. Qui parmi les artistes populaires s’est élevé contre les corridas? par exemple, à part la raciste et mauvaise Bardot? qui ne passe jamais à la télé d’ailleurs (en plus elle est devenue moche) et concernant les femmes l’autre code c’est : que des belles et jeunes. ah quelle horreur! mais tout cela ne serait que drôle s’il n’y avait pas derrière la fabuleuse et terrible Nature, que la plupart de ces boutiquiers ne respectent ni n’aiment. le seul sacré pour eux c’est: moi!

  29. @Marie: contre la corrida, une chanson de Francis Cabrel :
    La Corrida

    Depuis le temps que je patiente
    Dans cette chambre noire
    J’entends qu’on s’amuse et qu’on chante
    Au bout du couloir ;
    Quelqu’un a touché le verrou
    Et j’ai plongé vers le grand jour
    J’ai vu les fanfares, les barrières
    Et les gens autour
    Dans les premiers moments j’ai cru
    Qu’il fallait seulement se défendre
    Mais cette place est sans issue
    Je commence à comprendre
    Ils ont refermé derrière moi
    Ils ont eu peur que je recule
    Je vais bien finir par l’avoir
    Cette danseuse ridicule…
    Est-ce que ce monde est sérieux ?
    Andalousie je me souviens
    Les prairies bordées de cactus
    Je ne vais pas trembler devant
    Ce pantin, ce minus !
    Je vais l’attraper, lui et son chapeau
    Les faire tourner comme un soleil
    Ce soir la femme du torero
    Dormira sur ses deux oreilles
    Est-ce que ce monde est sérieux ?
    J’en ai poursuivi des fantômes
    Presque touché leurs ballerines
    Ils ont frappé fort dans mon cou
    Pour que je m’incline
    Ils sortent d’où ces acrobates
    Avec leurs costumes de papier ?
    J’ai jamais appris à me battre
    Contre des poupées
    Sentir le sable sous ma tête
    C’est fou comme ça peut faire du bien
    J’ai prié pour que tout s’arrête
    Andalousie je me souviens
    Je les entends rire comme je râle
    Je les vois danser comme je succombe
    Je ne pensais pas qu’on puisse autant
    S’amuser autour d’une tombe
    Est-ce que ce monde est sérieux ?
    Est-ce que ce monde est sérieux ?…
    Si, si hombre, hombre
    Baila baila
    Hay que bailar de nuevo
    Y mataremos otros
    Otras vidas, y otros toros
    Y mataremos otros
    Venga, venga
    Venga, venga a bailar…

  30. Et la chanson de Mickey 3D ? Le clip ( http://www.youtube.com/watch?v=IEexx5BR5eY ) n’est ce pas ce qui nous attend dans un avenir proche ?
    Bon, on est un peu hors sujet. Scouzi.
    Alors j’aimerais quand même préciser que j’aime pas trop qu’on « touche » à Allain Bougrain Dubourg. Il a fait beaucoup pour les oiseaux et il s’en est pris plein la gueule sur le terrain, notamment face aux chasseurs. Je me souviens aussi de son émission animalière dans les années 70, j’étais pas bien grande. C’est un ami et défenseur de la nature depuis toujours.

  31. mickey 3d tapent dans le mile,nous avançont droit vers le désastre,et pendant ce temp les industriel pense comme des machines automatiques,argent,ARGENT,AH je me ment!the end,silence radio.

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