James Hansen, suivi d’une authentique grève de la viande

Je n’ai pas l’admiration facile, mais elle est tout acquise à James E.Hansen. Cet homme est de la race des prophètes, de ceux qui effraient sans parvenir à convaincre. Sa vie entière, pour qui la connaît – c’est mon cas – est un cinglant démenti aux malheureux délires des « climato-sceptiques ». Hansen est né le 29 mars 1941 dans une petite ville du nord de l’Iowa, Denison. Son père, fermier avant-guerre, était ensuite devenu barman. Dans l’ensemble, une vie pauvre, dans laquelle les six gosses de la famille se partageaient deux chambres. James – Jim – avait la tête dans les étoiles, et l’y aura gardée, par chance.

À la suite d’événements impossibles à résumer, Hansen est devenu l’un des meilleurs connaisseurs du climat dans le monde. Il est le directeur de l’Institut Goddard pour l’étude de l’espace (Goddard Institute for Space Studies), qui dépend de la Nasa. Auteur d’articles révolutionnaires sur la crise climatique, dont un datant de 1981, il a lancé une première alerte devant le Sénat des États-Unis dès 1987. Et n’a cessé depuis. Bête noire du lobby pétrolier, censuré sous George W Bush, il a continué son combat, qui se confond avec sa vie. Dernièrement, sa femme Anniek et lui ont adressé une lettre-supplique à Michèle et Barack Obama. Sans aucun succès.

Cet homme vient de donner un entretien que je juge exceptionnel au quotidien britannique The Guardian (ici) . Il y explique souhaiter un ÉCHEC de la conférence de Copenhague sur le climat et je suis absolument d’accord avec lui. Il ajoute : « Je préfèrerais que cela n’arrive pas [un accord à Copenhague] si les gens doivent le considérer comme la bonne voie parce que c’est la voie du désastre (…) C’est semblable au problème de l’esclavage affronté par Abraham Lincoln ou au problème du nazisme auquel Winston Churchill a fait face (…) Sur ce genre de problèmes, vous ne pouvez pas faire de compromis. Vous ne pouvez pas dire : “réduisons l’esclavage, trouvons un compromis et réduisons-le de 50% ou réduisons-le de 40%”(ici en français) ».

Par ailleurs, je dois vous informer que je suis le signataire d’un Appel des dix, en compagnie de Pierre Rabhi, Jean-Claude-Pierre, Allain Bougrain-Dubourg, Jean-Marie Pelt, Jean-Paul Besset, Franck Laval, Corinne Lepage, Sandrine Bélier, Jean-Paul Jaud. Il s’agit d’un acte purement symbolique, qui nous engage à faire la grève de la viande pendant le rendez-vous de Copenhague. Mais vous verrez, ce n’est qu’un tout petit début. Il y a un site sur le net, que je vous engage à visiter et à faire connaître au plus vite : www.viande.info.

Est-ce tout pour ce soir ? Presque. Mon livre Bidoche, que je suis de plus en plus heureux d’avoir écrit, est réimprimé pour la deuxième fois. Ce serait navrant d’être dans les derniers à l’acheter, ne croyez-vous pas ?

PS : Il est possible que je passe ce soir dans le journal télévisé de France 2. Je sais qu’il est tard pour l’annoncer, car il est exactement 19h32. Mais, qu’on le croie ou non, je l’avais oublié.

26 réflexions sur « James Hansen, suivi d’une authentique grève de la viande »

  1. oh là! prends garde à toi! ne prendrais-tu pas tu tes lecteurs pour des débiles mentaux, justes bons à te servir de paillasson mental, attention aux chevilles, Hombre!

    « Ce serait navrant d’être dans les derniers à l’acheter, ne croyez-vous pas ? »
    nia nia nia nia nia!
    ici on n’est pas chez gala? ou alors erreur sur l’emballage.

  2. Fabrice, j’ai enregistré le France2 de ce soir (126 Mega Octets) on t’a vu 2 secondes !
    Ouf, on a eu peur! la filière Française est beaucoup plus écolo que celle des autres !

  3. Je suis sceptique sur le fait que l’industrie de la viande pourrait représenter 51 % des émissions mondiales de GES. Ce chiffre me paraît « absurde », faire plus fort que les émissions dûes à l’industrie, aux transports, etc… c’est quand même incroyable. Je n’ai pas pu trouver de confirmation au sujet de cette étude. A part ce lien : http://forums.futura-sciences.com/environnement-developpement-durable-ecologie/350918-taux-de-co2-latmosphere-a-travers-ages.html ( à partir du message n°8 ) qui explique ceci :
    « Ce n’est pas que ça soit essentiellement faussé, c’est que c’est un autre débat: on ne prend pas les mêmes instruments de mesure.

    Ensuite, reste à voir si leurs estimations sont bonnes et je relève, en tout cas, que la prise en compte de la respiration est une erreur méthodologique:

    l’herbe que mangent les bovins, ovins, caprins etc.. n’est pas qq chose d’inerte et d’éternel. Si les animaux ne la mangeaient pas, elle pourrirait à l’hiver et se dégraderait finalement en CO2 pour l’essentiel

    Les animaux la mangent …donc elle se dégrade en CO2 dans la respiration de ces animaux. Au bilan, c’est la même chose

    Ce qui fait différence, c’est la rumination parce que dans ce cas, il y a fermentation anaérobie et production de méthane.

    Et ça répond en détails à ta question sur la respiration des humains: ça n’apporte pas de CO2 en plus: au lieu de se dégrader sur place, les végétaux dont on se nourrit se transforment en sucres qui sont ensuite brulés et émettent du CO2. Tu peux passer par l’étape viande, ça ne change rien au bilan global de la respiration.

    On ne crée pas du carbone à partir de rien. »

    Ensuite, je suis d’accord avec vous concernant les conséquences de la viande industrielle et notre hyper-consommation de cette dernière, mais ne plus manger de viande même « bio » ou provenant d’élevage extensif ? me paraît là-aussi absurde. Nous mangeons de la viande depuis des millénaires, et à cause de la viande industrielle et de ses ravages, il vaudrait peut-être mieux maintenant devenir végétarien ??

    Je m’apprête à acheter votre livre « Bidoche, L’industrie de la viande menace le monde », j’en saurai davantage concernant les méfaits de la consommation de viande, ( donc désolé d’avance si j’ai pu écrire des sottises 😉 ) mais de là à abolir celle-ci… ?!

  4. La plupart des dégats sur les ecosythèmes sont irréveribles.
    On a détruit dans mon département 70% des prairie parmanente, 80% du bocage, drainage perte de matière organique des sols, tout cela pour produire du maïs pour nourrir des animaux.
    Comment chiffrer en CO2 ces destructions.
    Ces manques restent permanents.
    Explosion des cheptels.
    Avec l’agroalimentaire il faut des ressources en eau supplémentaires, stations d’épuration, frigos, usines d’équarissages.
    Le réseau routier doit suivre, les grandes et les et les petites routes, les chemins ne sont plus assez larges, les ponts pas assez hauts pour les camions qui doivent accéder à chaque élevage, besoins énergétiques énormes.
    Comment chiffrer la perte ou la valeur de la biodiversité

  5. @ Fabrice

     » faire la grève de la viande pendant la conférence de Copenhague  » : bonne idée ! Quoique … N’est-ce pas finalement le même genre compromis que celui que vous déplorez concernant les émissions de CO2 ?

     » Mais vous verrez , ce n’est qu’un tout petit début  » : j’espère qu’il faut le comprendre comme un démenti à mon objection précédente …

  6. Lemoineau,

    Tant d’énervement pour si peu de choses ? Je n’aurais donc pas le droit de faire un peu de réclame pour un livre que je sais sérieux sur Planète sans visa, que j’ai créé avec mes petites mains ? Vous avez le droit de penser ce que vous voulez, et moi celui de vous déplaire un peu.

    Fabrice Nicolino

    PS : prendre les lecteurs pour des débiles mentaux ? Les 600 articles écrits ici le prouvent jour après jour.

  7. Mac Cartney, le beatles a lancé l’idée d’un jour sans viande, avec je ne sais plus qui; Brigitte Bardot, l’ex sex symbol mondial, excusez du peu!devenu, impure et mauvaise, qui oeuvre et morfle, en payant de ses deniers, depuis des années pour défendre les animaux contre la cruauté humaine, a aussi lancé cette idée! Tant mieux plus on est de fous plus on rigole, même si on ne se mélange pas! surtout pas! les bons d’un côté les méchants de l’autre! Ces actions sont dans l’air du temps, espèrons qu’elles aboutissent à autre chose qu’une activité éditoriale et des débats télévisés. N’oubliez jamais que « l’info, c vous qui la vivez, c nous qui en vivons » JE. Moustic, simple journaliste clown.

  8. Pour Rabelais, l’ignorance était mère de tous les maux et c’est aussi mon avis . J’invite donc chacun à lire les archives de ce site , à consulter les cahiers de Saint Lambert qui reposent sur pas mal de bénévolat et divers articles ici et là . Enfin, si j’ai souvent évoqué ici, la lutte contre le circuit de F1 à Flins , j’ai omis de préciser combien les interventions de l’auteur de ce site ont été déterminantes dans ce combat . Rendons donc à César ce qui lui appartient . Bravo et merci Fabrice !
    Lire et partager « bidoche » , « pesticides , un scandale français » et « la faim, le blé , la bagnole et nous » (qui a été nettement moins plébiscité )est une nécessité, une urgence de notre époque . Cessons de pinailler et rendons nous enfin utile !

  9. une grève de la viande serait une bonne idèe,et ferait réfléchire les dirigeants.Je croit que théodore monod la fesait aussi;moin de viande=moin de surface au bovins=moin de méthane=moin de surfaces aux prairies destinées aux animaux d’élevages.

  10. Excellente initiative cet appel des 10 ! Je relaie !

    Même si j’en suis où j’en suis sur mes réflexions sur l’effet de serre, ce serait-ce que pour toutes les autres raisons, j’adhère !

    Et le sujet sur la consommation excessive de viande sur France 2 est visible par ici : http://jt.france2.fr/20h/

  11. Je ne sais p

    « Non à la déesse Nature !

    Le combat pour l’écologie ne doit pas dériver vers un fondamentalisme réactionnaire

    Nous sommes tous aujourd’hui plus ou moins écologistes, comme hier nous étions tous plus ou moins marxistes.[…] »

  12. Bonjour,
    Une grève de la viande… c’est-à-dire qu’une fois la grève finie , on reprend c’est ça ? Etre végétarien est plus qu’un combat.C’est regarder les animaux comme nos semblables , partageant la même terre, le même air. Manger une bonne escalope de veau,par exemple, c’est accepter que cet animal ne vive que quelques semaines, loin de sa mère, dans un enclos, dans la solitude et le stress, presque gavé pour produire assez de viande. Cette escalope, une fois dans l’assiette, porte tous ces stigmates. Certes , ils ne sont pas visibles,mais ils sont bien réels.
    Alors puisqu’il s’agit de ce cher M.Hansen, de ce compromis impossible, il s’agit de choisir clairement, en conscience, quant à notre alimentation.
    Bonne journée !
    Ludo

  13. Ludooooo ! J’adhère complètement à ton analyse; mais il faut bien un début pour réveiller les consciences humaines comateuses ! Et l’idée d’une grève de la viande, si elle est correctement relayée par les médias, aboutira forcément à un début de reflexion commune. Les moyens dont nous disposons sont infimes, ne les fustigeons pas.
    Encore merci à Fabrice, et à l’Appel des 10 !

  14. Censure assumée,

    Cela devait arriver. Cela arrive, comme j’en avais prévenu maintes fois. Je viens de censurer sans remords un commentaire signé Laurent B., qui vante cet excellent Claude Allègre et désigne James Hansen comme un dictateur, sous-entendant que je serais d’essence totalitaire. Tout cela est bien joli, mais Planète sans visa n’entend pas dialoguer avec les climatosceptiques. Que ces chers anges aillent déployer leurs ailes ailleurs. Je ne cherche aucunement la foire d’empoigne et ne désire pas à toute force augmenter le nombre de mes lecteurs.

    Fabrice Nicolino

  15. Cela fait bien longtemps que Paul, mon héros des sixties, ne mange plus de viande et se fait entendre au sujet des animaux d’élevage. Sa fille, Stella, milite également depuis belles lurettes contre la cruauté envers les animaux. Fabrice, pourquoi pas suivre l’exemple de ton héros à toi et éviter le compromis de Copenhague? Je serai éternellement fan (des sixties).

  16. And for those who, like me, don’t understand the Italian poems on this site, here’s some sweet revenge thanks to Benjamin Zephaniah:

    Talking Turkeys!!

    Be nice to yu turkeys dis christmas
    Cos turkeys jus wanna hav fun
    Turkeys are cool, an turkeys are wicked
    An every turkey has a Mum.
    Be nice to yu turkeys dis christmas,
    Don’t eat it, keep it alive,
    It could be yu mate an not on yu plate
    Say, Yo! Turkey I’m on your side.

    I got lots of friends who are turkeys
    An all of dem fear christmas time,
    Dey say ‘Benj man, eh, I wanna enjoy it,
    But dose humans destroyed it
    An humans are out of dere mind,
    Yeah, I got lots of friends who are turkeys
    Dey all hav a right to a life,
    Not to be caged up an genetically made up
    By any farmer an his wife.

    Turkeys jus wanna play reggae
    Turkeys jus wanna hip-hop
    Havey you ever seen a nice young turkey saying,
    ‘I cannot wait for de chop’?
    Turkeys like getting presents, dey wanna watch christmas TV,
    Turkeys hav brains an turkeys feel pain
    In many ways like yu an me.

    I once knew a turkey His name was Turkey
    He said ‘Benji explain to me please,
    Who put de turkey in christmas
    An what happens to christmas trees?’
    I said, ‘I am not too sure Turkey
    But it’s nothing to do wid Christ Mass
    Humans get greedy and waste more dan need be
    An business men mek loadsa cash.’

    So, be nice to yu turkey dis christmas
    Invite dem indoors fe sum greens
    Let dem eat cake an let dem partake
    In a plate of organic grown beans,
    Be nice to yu turkey dis christmas
    An spare dem de cut of de knife,
    Join Turkeys United an dey’ll be delighted
    An yu will mek new friends ‘FOR LIFE’.

  17. Nous consommons tous (bouffe, transport…) et sommes par conséquent tous responsables de ce grand désastre.
    Chacun de nous, même si le fatalisme nous gagne parfois, peut à son niveau faire petit à petit bouger les choses. Ne surtout pas se laisser gagner par les doutes.
    Que faire ? Pourquoi ne pas commencer par arrêter de manger de la bidoche industrielle ?
    C’est certes radical mais le tiédasse et la demi-mesure ne nous seront pas d’un grand secours. Le défi est immense alors il faut employer les grands moyens. Je ne mange plus du tout de viande depuis 2 ans et je ne m’en porte que mieux (physiquement et moralement) même si parfois les gens ont du mal à comprendre mes choix et mes convictions. J’essaie de ne pas faire de prosélytisme mais en même temps je me dis que si je n’en parle pas, l’information ne circulera pas. Je m’efforce seulement de ne pas braquer les gens car cela deviendrait contre-productif.
    J’ai conscience que le problème ne se résume pas seulement à des considérations individuelles mais même si le combat semble perdu d’avance à cause des enjeux économiques, il ne pas céder au découragement. N’oublions pas que l’offre répond à la demande et qu’à notre niveau nous pouvons agir en ne cédant pas aux sirènes de la surconsommation.

  18. .. »conséquent tous responsables », je ne suis pas d’accord avec vous. et je ne me sens pas responsable du système que des industriels affairistes ont mis en place, à mon insu! et en tout cas sans mon accord durant toutes ces années accord que je n’aurais certainement pas donné, si on me l’avait demandé.C surtout l’avidité terrible et la soif de domination des uns qui a bati ce système dans lequel nous sommes engloutis, trop, c’est trop.
    Actuellement, vous demande-t-on votre accord pour fabriquer toutes ces armes sophistiquées dont on vous parle jamais? « Un rapport sur le marché de l’armement publié hier fait froid dans le dos et nous donne encore quelques raisons de s’exasperer un peu plus sur la marche du monde . Les dépenses militaires mondiales ont progressé de 37 % en dix ans, atteignant 1204 milliards de dollars en 2006, selon le rapport annuel de l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm .

    46 % des dépenses militaires mondiales sont americaines (529 milliards de dollars) , et suivent la Grande-Bretagne, la France, la Chine et le Japon . Cet arcenal militaire mondial a très largement la capacité d’éradiquer toute forme de vie sur la planète terre, les spécialistes en stratégie militaire nous expliquaient prendant la guerre froide que le surarmement des puissances permettait de mainternir un équilibre et ainsi garantir la paix . Mais le monde a changé et les conflits se régionalisent, la guerre d’Irak a d’ores et déjà coûté la vie à plus de 600.000 personnes et couté à elle seule 660 milliards de dollars à l’administration américaine !
    Vous en sentez-vous responsable? Voilà, d’ailleurs un sujet qui n’est jamais abordé frontalement par les écolos et je me demande bien pourquoi? (à ma connaissance).

  19. @Marie

    Je parlais de la consommation de viande (et de nos déplacements parfois inutiles) et de ce qui est à notre portée à tous. Quand je dis que nous sommes « tous responsables » c’est à des des degrés différents bien entendu. J’entends trop souvent des aquoibonistes qui répètent désabusés que c’est la faute des autres. « A quoi ça sert ? Pourquoi changer ? De toute façon, on n’y peut rien » etc.
    La théorie selon laquelle il y aurait les méchants d’un côté et les vertueux de l’autre me semble pour le moins simpliste.
    Bien sûr les gens corrompus et les fieffés salopards uniquement intéressés par l’appât du gain sont légion mais ne minimisons pas la portée de nos propres actes si insignifiants soient-ils.
    Exemple : j’entends parfois des gens s’insurger contre le nucléaire (source d’énergie il est vrai inquiétante) mais qui en même temps seraient les premiers à hurler s’ils devaient limiter leur consommation d’électricité toujours plus grande.

  20. Bruno, merci de citer ce très grand écrivain. « L’une des idées forces de Dostoïevski est l’existence chez tout être humain d’un besoin inné d’imitation. Le thème de l’imitation est récurrent dans son œuvre, qu’il s’agisse d’un personnage historique (Napoléon Ier dans Crime et Châtiment, Rothschild dans L’Adolescent) ou d’un autre personnage romanesque (Le Double, Nétotchka Nezvanova, L’Éternel Mari, etc.) Ce besoin d’imitation porte en lui une tension entre admiration et rivalité qui peut dégénérer en fusion passionnelle comme en haine acharnée. C’est en repérant ce thème dans l’œuvre de Dostoïevski (entre autres auteurs) que René Girard élabora son concept de désir mimétique. Pour Dostoïevski comme pour René Girard, seule l’imitation du Christ, du fait de sa nature à la fois divine et humaine, sublime et humble, peut déboucher sur une société juste et sans violence.
    Selon Fedor Dostoïevski, la société démocratique dans laquelle la Russie est brutalement projetée au cours des années 1850 ne fait que rendre les conflits plus violents. Elle promet en effet à chacun un égal droit à la réussite et à la gloire : serfs affranchis, petits fonctionnaires, étudiants pauvres se sentent à égalité avec les nobles ou les grands bourgeois. Inévitablement, les obstacles et les rigidités sociales engendrent alors frustrations et amertume (cf. Les Carnets du sous-sol). C’est là le point de départ du concept de ressentiment chez Nietzche…..En outre, en détruisant Dieu et la monarchie, l’homme crée selon lui un monde dominé par le matérialisme, l’individualisme et l’égoïsme.

    et quelques phrases: « Mais alors, que deviendra l’homme, sans Dieu et sans immortalité ? Tout est permis, par conséquent, tout est licite ? » (Dmitri Karamazov à Rakitine, Les Frères Karamazov; XI,IV: L’hymne et le secret) ;
    « Les idéals se succèdent, on les dépasse, ils tombent en ruines, et puisqu’il n’y a pas d’autre vie, c’est sur ces ruines encore qu’il faut fonder un idéal dernier.» (Les Nuits Blanches).
    « La beauté est une énigme », (L. Mychkine; L’Idiot);

    (in wiki).

  21. @ Marie, dans mes bras ! J’aime énormément Dostoïevski, même si je n’adhère pas à tout , notamment, pas à sa vision de la démocratie . Mais .. »Si vous voulez étudiez un homme… regardez le rire « …mais des personnages comme Porphyre Petrovitch…

  22. Détournement facile en vue d’une actualisation :

    En outre, en détruisant la nature et la démocratie, l’homme crée un monde dominé par le matérialisme, l’individualisme et l’égoïsme.

  23. Le pas pour devenir végétarien est difficile à franchir. Passer quelques jours sans viande, par contre, est à la portée de tous… et permet de réaliser que l’on peut s’en passer plus facilement que l’on croyait !
    Mais c’est plus facile quand on mange chez soi : difficile d’avoir un repas sans viande au resto !

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